My home is your home (Rhéa)

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# Lun 4 Jan - 21:19

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« Roches-Aux-Runes | An 303, lune 2, semaine 2 »

La bataille de Winterfell. L’horreur. L’odeur de sang mélangée à celle de la boue ne cessait de le hanter et parfois lui donnait la sensation de se trouver encore là-bas. Dans les airs comme sur terre se faisaient face deux armées, l’une surnaturelle et l’autre se battant pour la vie. Andar n’aurait pu imaginer, lorsqu’on lui conta pour la première fois les mythiques Marcheurs Blancs. Il ne songea pas, en cet instant, qu’il devrait les affronter. En tant qu’enfant, il jugeait ces créatures comme légendaires qui prêtaient à sourire. Plus maintenant. Son esprit n’était hanté que par l’impensable. Des corps décharnés oscillant entre vie et mort. Et leurs yeux bleus aussi glacials qu’effrayants semblaient aspirer toute la chaleur de votre corps. En y songeant, il ressentait le vent glacial du Nord, inconsciemment. Regagner Roches-Aux-Runes l’avait libéré de ce poids de ne pouvoir serrer les siens dans ses bras. Chasser cette froideur installée en son cœur. Son épouse, ses enfants, ceux pour qui il s’était battu. Fort heureusement, Robar, Waymar et lui en ressortirent vivants et probablement à tout jamais changés. Une chance pour eux, car en plein milieu de la bataille, Andar songea à plusieurs reprises qu’il vivait sa dernière heure, la tête dans la boue où se mélangeaient restes humains et liquide carmin. Aucune guerre ne ressemblait à celle-ci. Il n’avait pas combattu des êtres vivants mais des monstres aux corps décharnés. Certains étaient même des enfants, du moins, ce qu’il en restait. Personne ne pouvait comprendre ce qu’il avait vécu, outre ceux présents lors de la Longue Nuit. Il ne pouvait évoquer ce sujet avec sa femme, non pas qu’il en avait envie, mais à ses côtés, il préféra se laisser aller à plus de légèreté. Leurs retrouvailles furent à la mesure de leur amour. Des lunes s’étaient écoulées, une séparation imposée qui n’avait été que trop longue. Il ne ressentait qu’elle.

Le Seigneur reprenait peu à peu ses marques, remettant en ordre certaines affaires urgentes mais il fallait dire qu’Alys avait parfaitement contrôlé la situation. Il n’en doutait pas. Roches-Aux-Runes avait été entre de bonnes mains. Ce qui l’inquiétait était tout autre. Le retour de Viserys n’augurait rien de bon pour Westeros. Lui qui avait déjà vécu une rébellion pouvait en reconnaître les prémices. A présent, il n’était pas dans le mauvais camp, contrairement à la première fois. Comment en être autrement ? Rhaegar l’avait gracié et par ce geste de bonté, il lui devait allégeance, jusqu’à la mort. Andar n’oubliait pas et n’avait qu’une parole. Mais sans nul doute que de nouveau, il devrait vivre une guerre. Fratricide. Il poussa un soupir, quittant alors son bureau pour s’aérer l’esprit. Le château vivait au rythme des rires de ses enfants et de ceux de leurs invités, les jumeaux Flint. Ceux-ci avaient été accueillis chaleureusement par les Royce. C’était, selon lui, un juste retour après l’aide de leur famille qui leur avait permis de se reposer et profiter du calme de La Veuve. Il voulait que Robin et Rhéa se sentent ici chez eux. Pour Lucas et Edmée, ils étaient surtout deux nouveaux compagnons de jeux. Ils jouaient tous ensemble dans la cour. Son fils aîné s’empressait de courir en sa direction. « Papa, Papa, Robin et Rhéa resteront longtemps ? Ils sont trop zentils. » L’enthousiasme du garçon pourrait presque être communicatif. « Hé bien oui si tu es sage. » Fit-il non sans malice, avant d’adresser un doux sourire aux nordiens. L’enfant acquiesçait avant de repartir jouer avec sa sœur jumelle et Robin. De vraies tornades. Ses pas le menaient aux côtés de Rhéa. « Vous ne regrettez pas d’être venue ? » Une plaisanterie évidemment. Ses enfants étaient parfois très énergiques, à s’en donner des cheveux blancs. Mais ils apportaient tant d’amour que cette fatigue en valait la peine. « Je comptais marcher aux alentours du château, voulez-vous m’accompagner ? »

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# Dim 17 Jan - 15:38

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@Andar Royce & Rhéa Flint

ROCHES-AUX-RUNES ϟ AN 303, LUNE 2, SEMAINE 2

Il faisait bon vivre à Roches-aux-Runes et surtout, il faisait beaucoup moins froid qu'à La Veuve. Même si le temps restait frais, elle arrivait à sortir sans son manteau, ce qui prouvait bien que les températures n'étaient pas les mêmes entre le Nord et le Val. L'endroit lui rappelait le calme et la quiétude de sa demeure, tout était similaire : les vagues qui frappaient la côte, la gentillesse des gens et même les cris des enfants. Les trois enfants d'Andar et d'Alys étaient adorables et ils lui faisaient beaucoup penser à elle et Robin lorsqu'ils étaient plus jeunes, chose qui la faisait sourire quand elle y repensait. Elle avait l'impression que cette époque datait de plusieurs siècles alors que pourtant, il n'y avait que quelques années qui la séparait de son enfance et de toutes les bêtises qu'elle avait pu faire avec son jumeau. Désormais, ils s'étaient calmés bien que leur lien n'ait jamais été aussi fort que depuis qu'ils étaient adultes.

Pouvoir être à Roches-aux-Runes lui permettait de souffler et de réfléchir à ce qu'il s'était passé dernièrement, ainsi que de se changer les idées lorsqu'elle passait la plupart de ses journées avec les enfants du couple Royce. Ils s'étaient d'ailleurs extasiés à plusieurs reprises devant la petite louve de Rhéa, qui commençait à s'habituer à l'endroit et à la vie qu'ils menaient ici. Même si elle ne quittait jamais sa maîtresse plus de quelques minutes, elle commençait tout de même à s'aventurer un peu plus loin et aller voir Lucas et Edmée d'elle-même. La jeune adulte gardait tout de même un œil attentif sur elle, craignant une réaction vive en réponse à une bousculade ou autre, mais jusqu'ici, elle n'avait rien fait d'autre que revenir vers elle en courant le plus vite possible. Alors qu'ils étaient justement en train de jouer avec la petite boule de poils blanche, Robin et Rhéa avec eux, Lucas se détourna pour rejoindre rapidement quelqu'un. En se tournant, elle aperçut Andar qui s'approchait en souriant. Elle le lui rendit gentiment avant de laisser son frère surveiller la louve et les enfants pour qu'elle puisse parler avec le seigneur des lieux. « Vous ne regrettez pas d’être venue ? » Un sourire amusé s'immisça sur ses lèvres et elle haussa légèrement un sourcil, comprenant directement qu'il la taquinait. Pourtant, elle lui répondit sincèrement en détournant son regard vers les jumeaux. « Pas le moins du monde. C'est très différent de La Veuve mais c'est... rafraichissant. Ca faisait longtemps que je n'avais pas quitté la maison et je dois avouer que ça fait du bien de voir autre chose. » lui apprit-elle en pouffant légèrement. « Je comptais marcher aux alentours du château, voulez-vous m’accompagner ? » Elle se tourna totalement vers lui lorsqu'il lui proposa d'aller se promener. « Avec plaisir. Je ne suis pas encore sortie du château depuis que nous sommes arrivés. » lui confia-t-elle avant d'émettre deux sifflement. Au bout de quelques secondes, sa louve redressa la tête et la regarda, curieuse. « Allez Nimue, tu viens ? » La louve arriva en trottinant alors que Rhéa souriait à l'homme, prête à y aller.

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# Mar 9 Fév - 19:25

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avec @Rhéa Flint

« Roches-Aux-Runes | An 303, lune 2, semaine 2 »

Roches-Aux-Runes était un endroit où il faisait bon vivre, surtout après avoir vécu le pire dans les froides contrées du Nord. Andar désirait que les jumeaux Flint ne sentent à leurs aises en ce lieu qui leur était totalement méconnu. Visiblement, ses enfants les considéraient comme des membres à part entière de la famille, ne cessant de les quémander, surtout la petite louve qui les émerveillait. Le Royce ne pouvait qu’être heureux. En plus d’avoir retrouvé les siens, il les voyait être heureux et pouvait enfin profiter de leur présence. Les serrer dans ses bras maintes et maintes fois. Mais rapidement, il fut rappelé à l’ordre par ses responsabilités. Alys avait parfaitement géré en son absence, naturellement il reprenait le flambeau, laissant son épouse se reposer. Se replonger dans le travail était le moyen idéal pour oublier ses terreurs nocturnes, et ces visages des Autres continuant de le hanter. Au moins, il avait l’esprit occupé, bien trop pour que l’horreur puisse s’y immiscer. Malheureusement, il ne pouvait nier son inquiétude concernant le retour de Viserys Targaryen dont les conséquences seraient dévastatrices. Dès qu’il commençait à divaguer, il quitta son bureau pour se réfugier dans le doux bruit des rires des enfants. Un bonheur salvateur pour l’homme dont l’esprit se torturait nuit et jour.

Lucas s’empressa de l’accueillir, lui sautant presque dans les bras. L’enfant était encore heureux de retrouver ce père absent pendant de nombreuses lunes, tout comme Edmée et Angus. Mais surtout, les jumeaux voulaient que les Flint restent encore et encore pour s’amuser. Il laissa ses deux aînés retourner auprès de Robin. Ainsi étaient ses enfants, énergiques et tempétueux, à l’image de leur père à ce même âge. Andar ressentait une certaine nostalgie en les regardant jouer, innocemment. Ils ne connaissaient rien à la dureté de la vie, épargnés par celle-ci. Evidemment, le Royce comptait bien que cela reste ainsi le plus longtemps possible, ce que lui n’avait pas eu droit, envoyé à ses dix ans en écuyage. Son sourire s’agrandissait aux mots de la jeune Nordienne qui découvrait d’autres paysages que son Nord natal. Découvrir le monde était une chance. Voir autre chose ouvrait l’esprit et l’âme. Il était convaincu des bienfaits du voyage, à condition qu’il ne soit pas fait au détriment de l’innocence enfantine. Pas pour vivre le pire sans être préparé. « Je suis ravi de savoir que vous vous sentez bien parmi nous. Nimue a l’air d’apprécier l’air de Roches-Aux-Runes aussi. » Glissait-il tandis qu’il l’invitait à le suivre. Cette invitation n’était pas totalement sans arrière-pensée. Il désirait en savoir plus sur ce qu’elle partageait avec son frère. Stupide serait celui qui songerait qu’Andar n’avait pas été dupe à leurs regards, leurs rires semblables à du badinage. Certes, son expérience séductrice n’était pas aussi importante que celle de Robar mais cela ne le rendait pas moins observateur. « C’est l’occasion pour vous d’admirer l’océan de plus près. » Ses pas se faisaient lents, pour l’encourager à débuter la conversation, à se confier. Loin des oreilles curieuses. Evidemment, il n’allait pas aborder le sujet de suite, par crainte de la braquer ou déclencher son courroux. S’il ne possédait aucun tact avec les membres de sa famille, ce n’était pas la même chose avec ceux n’étant pas de son sang. Surtout qu’il n’ignorait pas le caractère farouche de la jeune Flint. « Lors de notre départ de La Veuve, j’ai vu que votre relation s’était apaisée avec votre Père. » Ses mains se glissèrent dans les poches de sa veste alors que le vent soufflait un peu plus. « Cela m’a rappelé que moi aussi, il m’arrivait de me disputer avec mon père ou encore mes frères et soeurs, et comme vous, nous nous réconcilions à chaque fois. » L’amour triomphait toujours de leurs divergences, non sans mal mais le pire était évité. De toute façon, Andar ne pourrait leur tourner le dos éternellement. « Aucune famille ne peut se targuer de n’avoir jamais connu de tempêtes, n’est-ce-pas ? » Disait-il dans un sourire. Les dissensions existaient partout, sauf que certains étaient plus doués pour le cacher que d’autres.

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# Dim 7 Mar - 19:56

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@Andar Royce & Rhéa Flint

ROCHES-AUX-RUNES ϟ AN 303, LUNE 2, SEMAINE 2

La jeune nordienne se plaisait bien ici : la différence d'ambiance et de climat avec La Veuve était frappante, mais pas désagréable, loin de là. L'endroit était magnifique et plutôt calme, le temps plus doux, moins glacial. A mesure que les jours s'écoulaient, elle sentait qu'elle se calmait et que son sang, échauffé par toutes les révélations qu'elle avait eu en trop peu de temps, s'apaisait à nouveau. Même si ses pensées tournaient toujours à plein régime, qu'importe l'heure ou le lieu, elle se sentait un peu mieux, presque... libérée. Peut-être était-ce à cause des enfants des seigneurs Royce, qui lui rappelaient son enfance heureuse avec Robin, loin de tous les problèmes qu'ils pouvaient avoir désormais, mais peut-être était-ce simplement parce qu'elle se trouvait loin de sa famille, loin de sa tante Geneva également. Elle ne pouvait plus la regarder en face sans la prendre en pitié pour ce qu'il lui était arrivé, sans avoir envie de partir immédiatement punir son nouvel oncle pour toute la souffrance qu'il lui avait fait subir. Alors être long d'elle, loin de cette mauvaise ambiance qui régnait et qui la pourrissait de l'intérieur, c'était agréable.

Les iris sombres de Rhéa se posèrent sur Andar et ses enfants, qui souriaient joyeusement avant de s'approcher, l'un pour lui parler, l'autre pour jouer avec sa louve et son frère jumeau. « Je suis ravi de savoir que vous vous sentez bien parmi nous. Nimue a l’air d’apprécier l’air de Roches-Aux-Runes aussi. » Postée près de l'homme qu'elle commençait réellement à apprécier pour sa douceur, sa gentillesse et sa bienveillance, elle se mit à sourire légèrement en observant la petite boule de poil blanche qui sautait dans tous les sens, bien plus assurée que les premiers jours. « Elle est née dans le Nord, mais partir un peu de chez soi fait toujours du bien et puis... ça l'éduque. Elle adore vos enfants, ils sont adorables avec elle. » lui répondit-elle avant de lui emboiter le pas, vite suivie de sa louve qui galopa rapidement pour la rejoindre après son appel. La jeune adulte profita de la brise qui soulevait ses longues boucles brunes, fermant un instant les yeux avant d'observer le magnifique paysage qui s'offrait à eux. Roches-aux-Runes était réellement pourvu d'un cadre de vie exceptionnel. « C’est l’occasion pour vous d’admirer l’océan de plus près. » Un petit rire lui échappa et elle se mordilla la lèvre. « Je crois que je n'oserai pas trop m'approcher. On la voit très bien depuis le château. » lui confia-t-elle avec un petit sourire gêné. Elle lui avait déjà dit qu'elle avait peur de l'océan : plus loin elle s'en tenait, mieux elle se portait. Jamais elle n'irait affronter les vagues seule, c'était bien au-dessus de ses forces. Le silence s'installa un instant entre eux alors que la Flint profitait de la balade, plutôt calme et encline à la conversation. Si au début du séjour des Royce, elle s'était montrée un peu sauvage, maintenant qu'elle les connaissait mieux, il lui était plus facile d'engager la conversation : elle n'avait pas peur de parler, surtout pas à Andar qui s'était toujours montré terriblement gentil avec elle, un peu à la manière d'un grand frère. C'était amusant et plutôt réconfortant, elle devait bien l'avouer. « Lors de notre départ de La Veuve, j’ai vu que votre relation s’était apaisée avec votre Père. Cela m’a rappelé que moi aussi, il m’arrivait de me disputer avec mon père ou encore mes frères et sœurs, et comme vous, nous nous réconcilions à chaque fois. Aucune famille ne peut se targuer de n’avoir jamais connu de tempêtes, n’est-ce-pas ? » Un fin sourire se glissa sur les lèvres de la nordienne qui se tourna vers le valois pour l'observer un instant, amusée qu'il ait fait preuve de temps d'observation. Bon, il faut dire qu'elle n'avait pas vraiment cherché à cacher qu'elle s'était disputée avec son paternel, mais de là à ce qu'il y prête réellement attention et lui en parle... Il y avait un évident fossé. « Nous... Nous sommes en désaccord sur de nombreux sujets, il souhaite que je fasse des choses de... dame alors que je préfère manier l'épée. » souffla-t-elle après une petite hésitation à se confier sincèrement à l'homme. « Winterfell nous a séparé pour de bon et je suis désolée que vous ayez assisté à tout ça... Ce n'était pas mon intention et j'espère que ça ne vous aura pas dérangé, vous ou Ser Robar. Je suppose qu'il souhaite seulement me protéger mais c'est pesant de n'être qu'une petite fille sans défense à ses yeux. Je suis plus que cela, et ce depuis bien longtemps. » Elle marqua une pause avant de s'arrêter, faisant face au brun avant de pencher la tête sur le côté. « Tout le monde chercher à me protéger en permanence comme si je n'étais qu'une petite chose fragile : mon père, mon frère, et même le vôtre ! C'est- » Rhéa se tut brusquement en se rendant compte de ce qu'elle venait de dire et elle fit un pas en arrière alors qu'elle sentait ses joues chauffer légèrement. Ses lèvres se pincèrent et elle détourna son regard, mal à l'aise. « C-Ce n'est pas ce que je voulais dire... » bafouilla-t-elle en faisant mine de s'intéresser à la localisation de sa louve.

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# Dim 28 Mar - 20:11

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avec @Rhéa Flint

« Roches-Aux-Runes | An 303, lune 2, semaine 2 »

Ses enfants étaient ravis d’accueillir de nouvelles têtes, et surtout venant d’une contrée aussi lointaine que le Nord. Lucas, Edmée et Angus montraient alors une certaine curiosité à l’égard des jumeaux Flint. Le seigneur s’en réjouissait énormément, cela permettait aux bambins d’ouvrir un peu leur esprit, se rendre compte que le monde ne se résumait pas qu’à Roches-aux-Runes. Des peuples, des cultures différentes existaient à mille lieues d’ici. Une façon de voyager sans pour autant bouger, occultant les désavantages de longs voyages. Outre cet épanouissement visible par les petits Royce, Andar ressentait cette même joie chez les Flint. Après la bataille de Winterfell, probablement avaient-ils besoin de changer d’air, retrouver une once de l’innocence enfantine. Tout ce que leur offrait ce séjour. A dire vrai, il avait tout fait pour que ses invités se sentent comme chez eux, c’était chose faite lorsqu’il les voyait jouer ainsi. De nouveau, son fief renouait avec les rires, qui s’étaient avérés plus timorés durant son départ selon son épouse. L’inquiétude s’était envolée ainsi que la guerre. Mais pas pour Andar. Le retour de Viserys ne cessait de le hanter, cela laissait planer le doute quant à un nouveau conflit. Evidemment, il gardait ses inquiétudes pour lui, désirant à tout prix protéger ses enfants. Il désirait préserver leur innocence, chance qu’il n’avait pas eu, envoyé trop tôt sur le champ de bataille. Il ne leur réservait pas le même destin.

Approchant des enfants et de Rhéa, il esquissait un doux sourire, conscient de l’apaisement que ce voyage avait apporté à la d’adolescente. En comparaison à leur première rencontre, la nordienne semblait plus calme comme transformée. Et cela se ressentait aussi dans le comportement de sa louve, la boule de poil qui était au centre de toutes les attentions. « Ce n’est pas sûr que mes enfants veuillent s’en séparer. » Plaisanta-t-il en un rictus amusé, tandis qu’ils débutaient cette marche, suivis de près par la jeune louve. Nul besoin de dire qu’Andar se méfiait toujours de cet animal, mais force était de constater que la jeune adolescente l’avait correctement éduqué. « Mais nous nous contenterons d’un chien. » Animal moins sauvage, plus influençable et simple à dresser. Et surtout moins dangereux. Les loups possédaient des crocs bien plus acérés. Il tourna un instant le regard vers l’océan déchaîné. Les vagues se fracassaient avec violence contre la roche. « Evidemment je ne vous y obligerai pas, surtout que les vagues sont fortes aujourd’hui. Il ne faut pas sous-estimer la force de la nature. » A ses mots, une bourrasque un peu plus forte s’engagea, faisant virevolter ses cheveux sombres. Ses opales se posèrent sur le paysage qui s’offrait à eux. Ô grand jamais, il n’aurait pu rêver meilleur endroit pour vivre. Cet endroit l’ayant vu naître était sa bouffée d’oxygène, encore plus après avoir vécu la Longue Nuit.

Cette promenade, prompte à la conversation n’était évidemment pas totalement désintéressée. Il avait amplement remarqué le petit jeu de séduction entre la jeune fille et son frère. Des regards, des sourires qui ne trompaient pas, même un inexpérimenté tel que lui. Heureusement, le seigneur de La Veuve n’avait rien remarqué, évitant ainsi l’incident diplomatique. Robar s’était montré prudent et heureusement. Pour autant Andar gardait un œil sur eux deux, ce dialogue était l’occasion idéale pour en savoir un peu plus. En dépit de ce calcul, le seigneur des lieux appréciait la jeune fille, il avait la sensation que c’était réciproque. Son jeune âge le poussait à agir comme un grand-frère, ou encore un père. Ce qui la liait au chevalier rouge restait mystérieux, et il espérait pour elle que cela n’allait pas au-delà de l’amitié. Alors, il tenta d’engager la conversation sur le sujet de la famille. Contrairement aux frères Royce, les désaccords entre Rhéa et Byron furent visibles et affichées lors de repas. Nul besoin d’être un fin observateur pour l’avoir remarqué. Pour avoir lui-même vécu des tempêtes avec les siens, Andar ne pouvait que les comprendre. Aucune famille ne pouvait se targuer de toujours être dans l’harmonie et la paix. Les divergences existaient mais dans leur cas, l’affection prenait le pas sur le reste. Durant une seconde, l’ancien écuyer de Brynden Tully eut la crainte de la voir se murer dans le silence. Elle n’en fit rien et lui offrit bon nombre d’informations. Et au-delà même. Finalement, le Royce n’eut guère besoin d’user des pieds et des mains pour déjà entrevoir une certaine réponse à ses questions. Elle se trahissait avec une facilité déconcertante. Le rouge sur ses joues n’échappa pas à ses yeux sombres. Etait-ce dû à sa gêne ? Ou à la simple mention de son cadet ? « Ne soyez pas désolée, nous sommes arrivés sans crier gare chez vous. » Les choses s’étaient faites si vite. Les Flint les avaient accueillis dignement. « Soyez rassurée que cela n’a absolument pas gâché notre séjour. » Il s’était arrêté, glissant ses mains dans les poches de son manteau. Un sourire désolé naquit sur ses lippes. Ce sentiment, il le reconnaissait pour l’avoir déjà vu chez sa jeune sœur, Ysilla. Et plus loin encore, lors de sa jeunesse, quand il désirait faire ses preuves. « Je comprends ce que vous ressentez. Lui avez-vous dit tout cela ? Il me semble que dans le Nord, il n’est pas rare de voir des femmes se battre, j'en ai d'ailleurs aperçu à Winterfell, mais plus âgées que vous. » Une région bien différente du Val où la place de la gente féminine n’était pas sur un champ de bataille. « Un père ne souhaite que le bonheur de ses enfants. S’il vous sait malheureuse, il ne vous forcera à rien. » Il disait cela en connaissance de cause, bien que ses propres enfants étaient encore trop petits, il ne souhaitait qu’une chose : que leurs rires et sourires demeurent. « Quant à mon frère, cela ne m’étonne pas. Il considère toujours notre sœur comme étant la petite fille que nous avions connue. Elle est aujourd’hui épouse et mère. » Conclut-il dans un sourire amusé, Robar peinait à croire qu’Ysilla avait grandi. Et secrètement, Andar également, mais jamais il ne l’avouerait de vive voix.

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# Ven 21 Mai - 17:26

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@Andar Royce & Rhéa Flint

ROCHES-AUX-RUNES ϟ AN 303, LUNE 2, SEMAINE 2

Rhéa émit un petit soupir amusé en quittant la compagnie des enfants Royce pour parler avec leur père. Ce dernier se montrait d’une gentillesse à toute épreuve à leur égard et c’était plutôt rafraîchissant. Encore un peu, et elle pourrait presque le considérer comme un second père ou un grand frère tant il agissait avec bonté et bienveillance, autant avec elle qu’avec Robin même si ce dernier était plus détaché qu’elle. Ce changement d’ambiance et d’environnement total eut un effet très bénéfique sur la jeune fille, qui se trouva être bien plus calme et posée qu’à l’accoutumée. Certes, elle continuait de se disputer régulièrement avec son jumeau à l’abri des regards (qui ne le faisait pas ?) mais son attitude détendue se reflétait sur sa jeune louve, qui n’était plus aussi énergique et craintive qu’elle l’avait été lorsque la nordienne l’avait récupérée. Ce séjour avait du bon pour elles-deux. « Malheureusement, je crois que je ne leur laisserai pas réellement le choix. » répondit-elle au seigneur de Roches-aux-Runes avec un petit sourire amusé alors que Nimue suivait sa propriétaire, qui l’avait rappelée. « Il est vrai que c’est un animal plus adapté pour des enfants en bas-âge comme les vôtres, mais je suis ravie de voir que j’ai tout de même réussi à l’éduquer de la bonne façon puisqu’elle reste très calme en leur compagnie. J’en suis rassurée, j’avais peur qu’elle ne se montre trop turbulente et qu’elle ne vous dérange. » lui confia-t-elle doucement alors que ses lèvres s’étiraient en un sourire plus pincé que le précédent. « Force est de constater qu’elle a changé, tout comme moi. »

L’attention de la jeune brune se porta sur l’océan et les vagues qui venaient se fracasser rudement sur les rochers. Elle n’avait aucune envie d’y tremper un orteil, une surface d’eau aussi déchaînée ne lui disait rien qui vaille, et les propos du Royce ne la rassurèrent absolument pas. Un petit rire nerveux s’échappa de ses lèvres alors qu’elle tournait les yeux vers lui, ralentissant légèrement son pas alors que la boule de poils blanche qui les suivait depuis le début cavalait plus loin, s’éloignant tranquillement de leur position. « Oh, croyez bien que je ne la sous-estime pas. Le Nord est dangereux à sa façon, même sans parler de l’océan, alors je sais plus ou moins ce que la nature peut faire lorsqu’elle se rebelle. » souffla-t-elle alors que le vent soulevait ses cheveux et lui cinglait presque douloureusement le visage.

Finalement, la conversation déboucha sur un tout autre sujet, qui n’était guère plaisant pour la Flint. La dispute et le désaccord avec son père avait été affiché comme le nez au milieu de la figure durant une bonne partie du séjour des deux Royce à La Veuve. Elle n’avait pas pu s’empêcher de s’afficher de manière désagréable : ça avait été sa manière d’ouvrir les yeux à son père et de lui montrer qu’elle avait réellement été blessée par ses actions et par ses paroles. Heureusement, les tentions avaient fini par se dissiper plus ou moins rapidement et l’ambiance s’était petit à petit détendue, jusqu’à revenir à la normale, pour le plus grand bonheur de l’ensemble de la maisonnée. Cependant, la jeune fille était désolée que les deux frères aient dû voir une scène si déplorable : elle regrettait réellement de ne pas avoir su se cacher mieux que ça. Mais la colère avait pris le pas sur la raison et elle avait été cinglante avec son paternel. Rien ne l’excusait, mais elle était soulagée que tout ceci soit derrière eux à présent. De nouveaux problèmes illuminaient l’horizon, mais il n’était guère le temps d’y penser. L’instant était au séjour et à la discussion à laquelle elle participait, qui fit rosir ses joues lorsqu’elle s’exprima avec maladresse. « J’aurais tout de même dû me montrer plus aimable et accueillante… Vous me voyez désolée du comportement que j’ai adopté. » souffla-t-elle en dégageant les cheveux qui lui barraient la vue avant de toussoter. « Mais vous m’en voyez soulagée. » ajouta-t-elle avant de s’arrêter à son tour pour lui faire face, appréciant la gentillesse et la prévenance dont il faisait preuve. Un fin sourire étira ses lèvres rosées alors qu’elle rentrait légèrement son cou dans son manteau pour se protéger de la brise fraîche qui fouettait le littoral et faisait légèrement pleurer ses yeux. « Nous avons abordé le sujet, en effet. À plusieurs reprises d’ailleurs… Je sais qu’il ne me forcera à rien mais je sais également que sa patience à des limites, tout comme celle de ma mère. Il y aura bien un jour où elle voudra me fiancer et je ne suis pas certaine qu’elle me laissera vraiment le choix malgré ce qu’ils peuvent en dire. » lâcha-t-elle en haussant légèrement les épaules. Bien qu’elle ne voulait pas entendre parler de mariage, Rhéa commençait à se faire une raison : elle était majeure et l’aînée de la maison. Elle ne pourrait pas échapper à ses obligations bien longtemps. Elle finit par sourire très légèrement lorsqu’elle entendit la conclusion de l’homme qu’elle accompagnait mais elle n’ajouta rien, se contentant de se remettre à marcher alors que Nimue revenait vers eux en trottinant avec un air bien heureux qui fit sourire sa propriétaire. « Je voulais encore vous remercier, vous et votre épouse, pour votre accueil et votre gentillesse. Je ne pourrais vous exprimer assez ma gratitude d’avoir accepté de nous laisser découvrir votre demeure. Je crois que nous en avions réellement besoin. » le remercia la nordienne en tournant ses iris foncées vers son interlocuteur, le dévisageant légèrement avant qu’un large sourire n’étire ses lippes.

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# Jeu 17 Juin - 21:30

My home is your home

avec @Rhéa Flint

« Roches-Aux-Runes | An 303, lune 2, semaine 2 »

En posant ses opales sombres sur la silhouette de la jeune femme, il avait la sensation de retrouver la fougue qu’il avait pu avoir dans ses jeunes années. Parfois, il regrettait ce temps d’innocence, trop rapidement brisé par la terrible réalité. Sa première bataille avait changé cela et il espérait que cela n’arrive pas trop tôt à la jeune femme. Bien qu’elle semblait plus sage qu’à La Veuve. Comme si l’air marin de Roches-aux-Runes apaisait ses doutes. « Vous n’avez pas résisté aux charmes du Val. » Se plaisait-il à penser dans un sourire. Nul besoin de dire que le Royce était fier de sa région natale, il s’y trouvait à sa place. Cet endroit l’avait vu naître et le verra mourir. Savoir que la jeune Flint l’appréciait à sa juste valeur l’emplissait de joie. Finalement, ce voyage avait été une bonne idée, lui permettant de fuir un instant l’ambiance morose du Nord. La Longue Nuit avait fait de lourds dégâts dans les contrées froides des Stark. « Je ne peux que me réjouir de vous voir aussi sereines toutes les deux. » A ses mots, ses yeux voyagèrent jusqu’à la petite louve les suivant gentiment. Pour sûr qu’il ne l’aurait pas laissé approcher ses enfants si elle s’était montrée trop turbulente. Néanmoins, Nimue avait reçu une bonne éducation.

Au loin, la mer se déchainait, les vagues se brisaient contre les rochers avec une puissance inouïe. Nul homme ne pouvait y résister et à dire vrai, la force d’un seul serait dérisoire face à un tel déchainement. Il n’oubliait pas que c’était dangereux, même pour un habitué tel que lui. Et évidemment, cela s’appliquait à toutes les régions de Westeros. La nature restait indomptable et se montrait menaçante. Preuve en était les Marcheurs Blancs. N’étaient-ils pas une création de la nature ? L’humanité, aussi intelligente soit-elle, ne les avait pas créés. Fugacement, Andar crut revoir les opales bleues d’un Autre. Cette hallucination ou ce souvenir lui glaça le sang, l’obligeant à se renfrogner dans son manteau. « La Longue Nuit en est la preuve. » Le frisson s’intensifia. « Les Marcheurs Blancs ne cessent de me hanter et je doute que cela s’arrête un jour... » Avouait-il de vive voix, comme s’il était replongé dans la bataille de Winterfell. Il fixait dans le vide, s’étant arrêté. Il ressentait encore le vent glacial suivant ses assaillants, l’odeur de la boue mélangée au sang de ceux qui étaient tombés. Les cris, l’horreur. Le vent l’éveilla, le faisant quitter ses songes. « Pardonnez-moi, je m’égare. » Elle ne devait en aucun cas savoir ses états d’âmes, elle était bien trop jeune pour cela. Il reprenait alors la marche, tachant de balayer cet instant hors du temps. Si son corps se trouvait là, une partie de son âme était restée là-bas, dans le sol vicié du Nord.

Il n’ignorait pas le sujet délicat abordé. C’était pour lui le moyen de savoir si la jeune fille se sentait suffisamment en confiance pour ne pas l’esquiver. Nombreuses étaient les disputes entre les membres de la famille Royce. C’était le cas dans la plupart des familles et plus que jamais, il comprenait la position de Rhéa. Lui aussi se remémorait des désaccords avec feu Yohn Royce. Ce dernier avait souvent été assez sec. Quant à sa grand-mère, elle l’avait secoué au-delà de ses espérances. « C’est oublié, ne vous en faites pas. » Un sourire étirait ses lippes et à dire vrai, il ne lui tenait pas rigueur de son comportement. Il n’était pas son père et n’avait pas son mot à dire. Les remontrances seraient seulement pour ses propres enfants et nul besoin de dire qu’il en aurait besoin. Et quand bien même, il désirait installer un climat de confiance entre eux et peut-être soutirer davantage d’informations concernant sa relation avec son frère. Robar,le chevalier rouge, bourreau des cœurs. Il parvenait à charmer toutes les demoiselles croisées sur son chemin. Etait-ce le cas de la Nordienne ? Il l’ignorait, n’avait encore aucune preuve tangible.

« Vous êtes encore jeune, il attendra encore jusqu’à ce que vous trouviez l’époux idéal, du moins, jusqu’à ce que sa patience n’atteigne ses limites, vous le connaissez mieux que moi. Une chose est sûre, il mariera votre frère avant vous. » Et pour cela, elle avait le temps pour profiter de sa liberté. En tant que l’aînée, elle avait des obligations maritales, l’arme parfaite pour nouer des alliances. « N’y-a-t-il pas un nordien trouvant grâce à vos yeux ? » Demandait-il avec légèreté. Les Hommes du Nord étaient bourrus, fiers mais possédaient un honneur bien à eux. A l’image d’Eddard Stark. Nimue revenait à leurs côtés, ce qui ne manqua pas de le faire sourire, la louve ne partait jamais très loin d’eux. « Nimue est vraiment adorable. » Cela pourrait presque lui donner envie d’adopter un chien. Levant son attention sur la brune, il secouait la tête, continuant de marcher lentement. « Ne nous remerciez pas, c’est tout à fait naturel. Vous nous avez accueillis alors que nous étions blessés. Il me semble naturel de vous rendre la pareille. » Il n’aimait guère avoir de dette envers qui que ce soit. Lord Byron s’était montré généreux en leur offrant l’hospitalité. « Nos portes vous seront toujours ouvertes. » Conclut-il avec sincérité. Les Flint, au-delà des alliés, étaient des amis.

(c) DΛNDELION

he remembers

It comes so soon, the moment when there is nothing left to wait for

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