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Il y a du bon dans ce monde. (Byron FB)

Andar Royce
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Andar Royce

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Il y a du bon dans ce monde. (Byron FB) Ci8eXFE
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Il y a du bon dans ce monde


« La Veuve | An 302 lune 13, semaine 4 »
La Veuve les avait recueillis. Un refuge salvateur pour les Royce pouvant ainsi avoir une convalescence plus apaisée. A Winterfell, affluait beaucoup trop de blessés et donc la place commençait à manquer. Pour sûr qu’Andar n’avait pu refuser la main tendue du Seigneur Flint. Débuta alors une amitié entre eux, tous deux partageant le sens des responsabilités. Mais aussi ce caractère solitaire, taciturne dû à leurs vies respectives. Après tout, ils avaient vécu de nombreuses années, probablement des événements tragiques ou bien étaient-ils nés ainsi. Pour le cas du Royce, il avait hérité du caractère de feu son père, homme qui ne parlait pas beaucoup. S’il parlait, c’était uniquement pour de bonnes raisons et sans fioriture. Les langues de bois, il en avait assez et en politique, elles étaient nombreuses. Nul ne méritait sa confiance, outre ce l’ayant mérité par des actes et ces derniers se comptaient sur les doigts d’une main. Parmi cette horde d’êtres méfiants, Byron se démarquait par sa droiture. Son intuition lui dictait que le nordien en était digne. Une belle amitié naissait alors entre deux familles pourtant si éloignées. La bataille de Winterfell n’eut pas que des conséquences négatives, finalement. Car grâce à cela, sa route avait croisé celle du Seigneur de La Veuve. Et aujourd’hui, les Royce y trouvaient refuge, profitant du calme des lieux.

Cloitré dans sa chambre depuis plusieurs jours, l’aîné n’en pouvait plus de rester ainsi immobilisé. Jamais il ne s’arrêtait, en temps normal, il ne se reposait pas, outre la nuit. Malheureusement, sa blessure était encore douloureuse. Echapper à la mort n’avait pu se faire sans un prix à payer. Et il semblait que celui-ci soit sa jambe, l’obligeant à s’allonger pour voyager et boiter tel un infirme pour marcher. Andar pestait dans sa barbe tandis qu’il quittait son matelas. Ses escapades extérieures furent limitées. Il avait néanmoins pu croiser la jeune Rhéa Flint et évidemment son frère qui l’évitait soigneusement depuis leur arrivée. Leur lien avait été mis à mal par le secret révélé et quand bien même, le fils de Yohn Royce le comprenait. Voilà des lunes qu’il mentait, n’avouant l’existence de sa fille illégitime qu’à l’aube de la guerre. Une conversation entre eux fut efficace mais il en était persuadé, Robar ne lui faisait plus confiance, plus comme avant du moins. Sa colère ne partirait pas en un claquement de doigts. Seul le temps lui permettrait d’ouvrir les yeux sur la situation compliquée dans laquelle Andar s’était trouvé. Inutile de dire que cette tension entre eux jouait sur sa guérison, probablement plus lente. Evidemment, en la présence de leurs convives, les frères ne montraient rien. Les Flint les avaient accueillis chaleureusement, et pour cela, ils avaient toute sa reconnaissance. Eternelle. Une dette que le Royce n’oublierait pas. Car la famille se souvenait de leurs alliés et ennemis.

Quittant ses appartements, il avait revêtu un épais manteau, parsemé de fourrures afin de supporter le froid glacial de l’hiver. Par tous les dieux, le climat plus tempéré du Val lui manquait. Et surtout, la mer. Il avait hâte de retrouver ces paysages familiers. Mais surtout sa famille. Serrer ses enfants dans ses bras et son épouse, pour qui il avait survécu et pour qui il s’était battu. Les Marcheurs Blancs auraient transformé le monde, le plongeant dans le chaos. Non sans mal, ses pas le menèrent jusqu’à la cours du château où jouaient les enfants du couple, les plus jeunes. Il eut la sensation de voir ses propres rejetons, ils adoreraient avoir de la neige d’ailleurs. Du coin de l’œil, il aperçut le Seigneur Byron faire quelques pas en sa direction. Il tourna alors son visage en sa direction lui adressant un hochement de tête respectueux. « Lord Byron. » Sourire léger mais sincère, avant de reprendre la parole, admirant les enfants jouer. « Vos enfants sont aussi énergiques que les miens, à nous en donner des cheveux blancs. » Plaisanta-t-il dans un rictus amusé. Edmée et Lucas étaient deux tornades et sans nul doute qu’Angus aussi. Puis, Andar arbora un air plus solennel. « Vous allez probablement dire que je me répète mais nous vous sommes infiniment reconnaissants que vous nous ayez ouvert vos portes. Merci. » Peu de seigneurs auraient accueilli deux parfaits inconnus au sein de sa demeure. Westeros était peuplé d’hommes et de femmes parfois peu fréquentables, dénués d’honneur et de pitié. Les Royce n’étaient pas de ceux-là et n’oublieraient pas cette dette envers les Flint. Il espérait un jour pouvoir leur rendre la pareille.
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« La Veuve | An 302 lune 13, semaine 4 »
"Votre ventre est trop gros, Père!"

Le gloussement s'étrangle dans la gorge de mon plus jeune fils tandis que je lui adresse un regard contrarié, considérant de près l'objet du délit:

"Trop gros? Mais non, voyons, il est juste de la bonne taille! C'est ta tête qui est trop petite, Beren..."

Sur sa mine enfantine, la même expression que la mienne quelques secondes plus tôt se dessine et il demeure muet un instant. Je peux voir les rouages de son esprit se mettre en marche, à la recherche d'une solution à ce problème. Quand soudain, ses yeux s'illuminent et il s'exclame, déjà parti:

"Ca, c'est parce qu'il manque un casque! Je reviens tout de suite!"

Tandis que mes mains continuent à façonner la neige, elle crisse juste derrière moi sous la course effrénée de ma petite dernière qui revient avec le butin de ses recherches: deux brindilles arrachées à un fagot pour offrir des bras dignes de ce nom à notre créature et un vieux fer à cheval usé et cabossé.

"Pour lui faire un beau sourire!"

Et le sien, large et beau, vient gonfler ses deux petites joues rougies par le froid mordant alors qu'une volute s'échappe de ses lèvres. D'un revers de main, je viens essuyer une goutte qui perle à la naissance de son nez et glisse mes doigts dans son cou emmitouflé:

"As-tu froid, Serena? En es-tu sûre?" insisté-je face à ses protestations enfantines.
Je sais bien que pour rien au monde, aucun enfant digne de ce nom ne répondrait oui. Pas quand tant de bonheurs innocents sont en jeu. Je sais aussi qu'en rentrant, il faudra faire sécher ces chaussures et ces petits pieds gelés au coin d'une bonne flambée et arroser les gorges de bouillon chaud pour ne pas risquer le refroidissement.

Alors que ma fille commence à parer notre homme de neige de ses membres, une silhouette massive, enveloppée dans une élégante fourrure attire mon regard, ses pas prudents soutenus par une canne. Je laisse Serena à son ouvrage et m'avance à sa rencontre, pas mécontent de désengourdir mes doigts glacés par ces jeux qui ne sont plus de mon âge.
Lord Andar me salue courtoisement et j'en fais de même avec cet invité de terres lointaines, envoyé par les circonstances d'un combat qui nous fut commun. Il neigeait aussi cette nuit-là et bien d'autres hommes de glace peuplaient la plaine de Winterfell. Des souvenirs, des visions que nous n'oublieront pas, tout comme la bénédiction d'y avoir survécu pour vivre d'autres moments simples et heureux comme celui-ci. A ses remerciements, j'adresse un sourire convenu:

"En effet, vous vous répétez, Lord Andar, aussi permettez moi de le faire encore à mon tour en vous réaffirmant avec amitié que tout le plaisir est pour nous."

Et en vérité, la visite des frères Royce s'est imposée comme une accalmie dans la tourmente des derniers événements: la guerre contre la mort d'abord, puis les atroces révélations de Geneva, et enfin les griefs de Rhéa et son animosité à mon égard. Leur présence discrète, leur conversation agréable, nous les ont immédiatement fait sentir familiers dans notre demeure. Si je n'ai encore guère eu l'occasion de m'entretenir et de partager davantage avec le cadet, l'aîné a su sans peine m'inspirer confiance au regard des nombreux points communs que nous partageons.
Je sais ce que ses yeux de père voient en regardant les miens jouer et pousser des cris de joie. Beren vient tout juste de revenir près de sa sœur avec un panier en guise de casque et celle-ci rit de cet accoutrement insolite de tous ses petits poumons. L'apparence cocasse de l'homme bedonnant façonné dans la neige me fait étouffer aussi un rire et j'abonde dans le sens de Lord Andar:

"Il y a bien des raisons en ce monde pour un homme de voir ses cheveux blanchir avant l'âge, mais je n'en connais pas de plus heureuse..."

Une saveur douce, sucrée, qui prenait plus encore son sens aujourd'hui après ces épreuves endurées, desquelles tant de pères ne sont pas revenus, laissant des enfants aussi jeunes que les nôtres, orphelins.  Une joie aussi lorsque l'on sait combien de bambins sont arrachés à la vie avant d'avoir pu atteindre cet âge où tout n'est que fantaisie et malice. L'homme du Val à mes côtés semble partager avec moi cette affection paternelle qu'on ne trouve que rarement et il est plaisant de se trouver cette connivence avec quelqu'un d'inconnu il y a seulement quelques semaines. Cela m'amène à me renseigner sur sa famille:

"Avez-vous pu faire parvenir de vos nouvelles à votre famille, messire? En avez-vous reçu? Usez et abusez de notre volière, je vous prie, elle n'aura jamais si bien servi." Puis, tandis que je laisse mon regard courir de pied en cap, je m'enquiers de sa santé: "C'est bonne chose de vous voir ainsi à l'air libre. Il me semble que vous vous rétablissez bien, de mieux et mieux chaque jour. Comment va votre blessure?"
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« La Veuve | An 302 lune 13, semaine 4 »
Il n’aurait pu rêver meilleur endroit pour sa convalescence. Le rire des enfants rendait son attente un peu moins insurmontable, en dépit que le manque de ses propres enfants l’étreignait. Andar n’était pas de ceux qui délaissaient leurs familles au profit des ambitions ou de la gloire. Rien ne lui apportait autant de satisfaction que les siens, que de voir ses descendants grandir et être heureux. Evidemment, il n’avait pas des enfants par simple plaisir mais par obligation, celle d’assurer la pérennité de sa maison. Un jour viendrait où son aîné reprendrait la tête des Royce, et aurait des petits à son tour. Ainsi était la vie et pouvoir y assister l’emplissait de bonheur. Echapper à l’horreur l’avait rendu plus optimiste et il désirait profiter de chaque instant. Peut-être que les dieux existaient bels et bien, qu’ils soient anciens ou nouveaux. Ils n’avaient pas souhaité que son heure était venue, sur ce champ de bataille face aux Marcheurs Blancs. Une bénédiction car contrairement à ceux tombés lors de la Longue Nuit, l’aîné des Royce vivait et assistait à de doux moments comme celui-ci. Un sourire étirait ses lippes face à ce spectacle innocent, bien loin des inquiétudes tiraillant son esprit ou encore des cauchemars l’assaillant une fois qu’il dormait. Ces rires, ces sourires faisaient le plus grand bien, une parenthèse hors du temps, lui rappelant avec nostalgie ses moments passés avec ses propres enfants. Lorsqu’il les retrouverait, ces derniers auraient probablement grandi. Et eux aussi seraient en train de jouer dans la neige de l’hiver, à construire des bonhommes de neige, l’un représentant leur père et l’autre leur oncle. Qu’il aimerait les voir. Mais ce n’était pas dans son état qu’il pouvait chevaucher à vive allure. S’il avait été valide, il serait probablement déjà à Roches-Aux-Runes. Mais son malheur n’en n’était pas un car il appréciait la présence des Flint. Un accueil chaleureux, une famille aussi unie que la sienne, ils avaient tout pour s’entendre.

Un léger rire traversa la barrière de ses lèvres aux mots de son hôte. Il ne cesserait de le remercier pour les avoir accueilli entre ces murs. Deux inconnus à qui Lord Byron et son épouse avaient ouvert leur porte sans hésiter. Cette amitié naissante ne demandait qu’à grandir et le serait avec le temps. Il espérait un jour pouvoir leur rendre la pareille et peut-être même de tous les convier au château des Royce. En attendant, Andar chérissait la quiétude offerte par les bambins de Byron. Face à l’apparence de Beren, visiblement le plus blagueur, il esquissait un fin sourire, avant de reposer ses opales sombres sur son interlocuteur. « Et grâce aux dieux, nous pourrons encore avoir des cheveux blancs. » Souffla-t-il en esquissant un tendre sourire. Le nordien partageait son amour de la paternité, ce qui ne pouvait que le rendre encore plus agréable aux yeux du valois. Beaucoup de pères délaissaient leurs enfants, préférant que ceux-ci passent leur temps avec nourrices et servants. Bien trop agissaient ainsi à son goût. Un égoïsme. Les enfants n’étaient pas seulement pour assurer la descendance. Ils étaient dotés de sentiments, d’émotions, pouvant apporter tellement plus qu’une simple pérennité. Après avoir hoché la tête en signe de respect et de remerciement à ses mots, il reprenait son sourire en songeant aux siens et aux missives échangées. « Ils se portent tous bien, impatients de nous retrouver. Mes enfants ont probablement beaucoup grandi durant ces dernières lunes, mais pas au point de ne plus les reconnaître, je l’espère. » Il avait perdu la notion du temps, le lendemain de la Longue Nuit. Pourtant, plusieurs lunes s’étaient écoulées, pour le voyage et désormais le retour. « Vos mestres sont très efficaces. » Il grimaça subitement en sentant la douleur l’irradier, à cause de son immobilité. Se mouvant quelque peu à l’aide de sa canne, Andar s’appuyait contre le mur. Qu’il pouvait maudire son état, sa guérison si longue. Tel un infirme, il était incapable de marcher normalement, comme avant. « Bientôt je serai sur pied mais je dois vous avouer que ma guérison est plus longue que lorsque j’étais plus jeune. » A vingt-ans, il serait déjà sur pied, l’âge l’ayant rendu plus fragile. « Si nous avons acquis l’expérience, notre corps se remet moins bien des épreuves. » Il se rappelait les plaintes de feu son père, Yohn Royce qui lui aussi avait subi les affres du temps. Personne n’y réchappait.
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