It's kind of the last resort - ft. Theon

# Dim 20 Déc - 12:18

For they have sown

the wind… – Part 1

- The White Scythe -

Tout était passé bien vite depuis leur retour d’expédition pour retrouver Asha et Theon. Un banquet bien morne avait été organisé pour célébrer la défaite et la mort d’Euron Greyjoy. Côté Harloi, cela s’enchaîna avec les fiançailles de Noane avec l’hériter Bonfrère. Un banquet à Cormartel eut lieu à la toute fin de la première lune comme pour débuter l’année sous de bonnes auspices. Seulement pour Snöfrid, cette année avait mal commencé. Si elle vivait une parfaite idylle avec Grayce depuis près d’une dizaine de lunes, elle s’en était attirée les foudres d’Harren Kenning, son amant depuis trois années maintenant. Elle ne l’aimait pas comme elle aimait Grayce mais l’homme pouvait se targuer de l’avoir conquis d’une certaine manière. Seulement, aujourd’hui, tout était fini. Harren était venu la trouver au château directement pour lui demander des comptes. Elle avait tout avoué, tout. Rognar. Grayce. Surtout Grayce puisque dernièrement Rognar n’était plus sur Harloi. Seul le Dieu Noyé savait où ce gaillard pouvait se trouver. Quoiqu’il en soit, Snöfrid et Harren, c’en était fini. La jeune capitaine avait peur, appréhendait ce qui se passerait si le capitaine du Foudroyant dévoilait sa relation avec la jeune Bonfrère. Sa réputation n’était plus à faire mais il y avait une différence entre collectionner les amants – bien que tout le monde devait s’en moquer royalement des coucheries de la petite Harloi, hormis Payton mais il s’agissait là de son père – et batifoler avec une femme. Si justement son père l’apprenait, elle ne donnait pas cher de sa peau, de sa tête, de sa personne. Elle avait sauvé les apparences lors des fiançailles de Noane car Cormartel n’était ni le lieu ni l’endroit pour s’occuper de cette affaire. Mais voilà maintenant plus de deux lunes que cela tourne en rond dans son esprit.

Alors qu’elle se rendait à Pyk, ce qui représentait une demi-journée en bateau, Snöfrid eut tout le loisir d’échafauder un plan. Si Harren dévoilait ce secret qui n’en était plus un, elle fuirait les Îles de Fer. Elle avait un bateau maintenant. Elle irait chercher Grayce et Gwendys – l’une n’allant pas sans l’autre – et elles s’enfuiraient toutes les trois en Essos. C’était le seul moyen d’échapper à la rancœur d’Harren, la colère de Payton et la déception de Sigfryd, le grand-père. Fuir ses responsabilités alors qu’elle avait accepté d’assumer devant Harren. Snöfrid ne se reconnaissait plus elle-même. Elle n’avait pu parler à Grayce lors du banquet car elle ne voulait pas éveiller les soupçons de Gorold. Depuis, elle n’avait plus de nouvelles, n’osait pas envoyer de lettre ni même se rendre à Cormartel. Où était Grayce ? Que faisait-elle ? À quoi pensait-elle ? Se doutait-elle qu’Harren Kenning était au courant ? Snöfrid appréhendait et avait énormément peur. Son avenir était là bien compromis et c’est à Pyk qu’elle tentait d’aller chercher de l’aide. C’était son ultime recourt, sa famille, ses cousins. Bien sûr, elle pensait en premier lieu à Asha à qui elle avait caché l’entrevue avec Harren, là encore pour ne pas aborder cette affaire avec le reste de sa famille à proximité. Elle voulait surtout régler cela seule. Mais elle fut dépassée par les événements, s’enfermant dans ses propres doutes, inquiétudes, qui désormais la rongeaient de l’intérieur. Elle songeait également à Theon qui était proche d’Harren. Peut-être lui saurait faire entendre raison à son ami. Snöfrid était désespérée et c’est dans cet état qu’elle arrive à Pyk où elle fut reçue.

Elle ne s’attarda que très peu dans la grande salle, saluant alors les membres de la maisonnée. Le roi devait être occupé. Tant mieux. Snöfrid put néanmoins rencontrer et échanger quelques mots avec sa lointaine cousine, la reine Alannys. Les deux femmes s’étaient souvent vues au fief des Harloi, Dix-Tours. C’est là que la jeune fer-née avait commencé à fortement sympathiser avec sa cousine, Asha. Elles s’étaient déjà auparavant bien sûr mais c’est depuis ce jour-là, du côté des Dix-Tours que cette amitié fusionnelle débuta. La mère d’Asha avait eu toujours plaisir à rencontrer Snöfrid et c’était bien réciproque. Prenant congé de la reine qui comprit que la jeune femme était bien évidemment venue pour Asha, Snöfrid s’empressa de se rendre du côté des appartements de sa cousine mais fut attiré par une voix quelque peu familière. Elle se trouvait non loin d’une fenêtre qui donnait sur l’extérieur. C’est là qu’elle vit Theon avec une femme, qui n’était pas la princesse Alana. Snöfrid rebroussa chemin et se rendit alors auprès du jeune prince. Elle calma son allure légèrement – beaucoup trop – rapide et s’avança alors tout doucement, ne voulant guère interrompre quelque conversation que ce soit. Elle fit remarquer sa présence par un éclaircissement de gorge et s’excusa platement pour le dérangement.

- Pardonnez-moi… Je devrais… peut-être attendre.

Elle hésita quelques secondes puis, rouge de gêne, elle fit demi-tour, sans laisser l’opportunité à l’un ou l’autre de lui adresser la parole. Quelle idiote ! Elle s’était mise dans une situation délicate et voilà qu’elle venait embêter le prince ou la princesse pour de telles futilités. Elle aurait mieux fait de se péter une jambe le jour où elle avait décidé de rencontrer cette maudite charpentière.

#336699 : Snöfrid Harloi

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# Lun 4 Jan - 22:56

It's kind of the last resort

@Snöfrid Harloi & Theon Greyjoy

♬

Sa main posé contre la roche froide qui constituait la base du château de Pyk, le Greyjoy était occupé à explorer les lèvres de sa navigatrice, profitant du peu de temps qu'il pouvait lui accordé. En d'autre circonstance, l'absence du prince, et de la jeune femme, aurait mis la puce à l'oreille des plus malins, mais la routine de la cour insulaire était bien moins sévère que celle du continent. En effet, le jeune homme avait beau étreindre sensuellement la Maisonpierre depuis une bonne demi-heure, il n'avait encore vu nulle servante ou serf dans les parages. Car dans son absence, il s'était montré discret, et brillant. En effet, Theon ne s'était pas inquiété de son père: outre le désintérêt que Balon portait aux histoires de fesses de sa maisonnée, le Roi semblait occupé ces derniers temps, à tel point qu'il n'avait encore pu lui parler d'Ygg et de l'opportunité unique qui se présentait à eux. Asha devait sans doute être sur son bateau, ou non loin de leur père à se montrer encore extraordinairement parfaite, comme toujours. Le prince savait également sa mère dans les parties plus communes du château, trainant sans doute, dans ses jupons, une Halena joyeuse qui ne se lassait des attentions de sa grand-mère. Quand à Alana, elle s'était absentée pour la journée, prétextant avoir besoin de rendre visite à quelque guérisseur ou il-ne-savait-quoi mais il soupçonnait que cela avait à voir avec Qhored puisqu'elle avait disparu avec lui, peu avant le déjeuner. Une once de culpabilité naissait dans son esprit au souvenir de sa femme, souffrante depuis quelques jours. Peut être avait-il été trop dur avec elle lorsqu'elle lui avait confié ses craintes à propos de Maron, peut être aurai-il du être plus patient ... Volka fit taire ses pensées par un gloussement étranglé tandis que les baisers, qu'il déposait sur sa gorge, la chatouillait involontairement. Il s'éloigna, un sourire victorieux aux lèvres « Je t'avais dis que j'arriverai à te faire rire ! » se moqua-t-il avant de tirer l'une de ses tresses dans un acte puéril qui lui valut un cri outré et une tape sur l'épaule. Sans s'en rendre compte, sa voix porta par la fenêtre entrouverte, jusqu'aux oreilles d'une intruse. Elle tenta de se venger, cherchant, par d'enfantine caresses sur ses flancs, à lui arracher un rire qu'il retint avec un regard toujours plus fier qui agaça l'égo de la fer-née. Ce fut au moment où il s'apprêtait à la prendre dans ses bras qu'il entendit le raclement de gorge. Instinctivement, il mit de la distance entre eux, son regard découvrant sa cousine, aussi hébétée que lui.

Snöfrid fit demi-tour avant qu'il ne dise quoi que ce soit et, avec un regard entendu pour Volka, Theon se mit à courir après la Harloi, l'attrapant par le bras avant qu'elle ne regagne l'obscurité du château Greyjoy. « Snöfrid, attend ! » dit-il en resserrant sa prise, la forçant à s'arrêter afin qu'il garde un souffle régulier. Il demeura un instant muet, devant sa cousine, ne voulait lui faire l'affront d'une phrase clichée: comme Asha, Snöfrid avait suffisamment bonne idée de ce qu'il se passait entre un homme et une femme pour qu'il lui fasse l'affront de lui assurer que ce n'était pas ce qu'elle croyait. C'était EXACTEMENT ce qu'elle croyait. Theon flirtait. S'il n'avait pas ravi l'innocence de la Maisonpierre, il doutait qu'Alana eut considéré la chose comme acceptable: il fautait. Innocemment mais tout de même. Il se délectait des charmes de la jeune fille alors même que son couple semblait battre de l'aile et plutôt que de tenter d'arranger les choses avec Alana, il fuyait, dans les bras d'une autre. Chastement, mais bien présents. « Ce que tu as vu ... » commença-t-il avant d'abandonner. Si Snöfrid était là, ce n'était pas pour le prendre en flagrant délit avec Volka. De plus, elle ne l'avait pas réellement vu en train d'embrasser la jeune femme ... Cependant, il craignait qu'elle parle. Il savait qu'Alana et Asha ne s'appréciaient que moyennement et ignorait quelle relation sa cousine avait avec son épouse, bien qu'il douta qu'elles soient de grandes amies. « Que viens-tu faire à Pyk, cousine ? » finit-il par dire, espérant trouver un moyen, plus tard, d'aborder le sujet de sa proximité avec Volka. « Mère ne m'a pas dit que tu nous rendais visite aujourd'hui. » ajouta-t-il avec un sourire, content, malgré tout, de la voir bien qu'il aurait préféré que cela soit dans des condition moins embarrassantes.

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# Lun 18 Jan - 20:03

…and they shall reap

the whirlwind. – Part 2

- The White Scythe -

Snöfrid avait longtemps hésité avant de finalement se rendre sur un coup de tête à Pyk. Elle ne tarda pas à trouver un prétexte qui fonctionna auprès de son père et se mit en route pour la demeure de ses cousins, les Greyjoy. Elle aurait pu faire demi-tour d’innombrables fois mais se rendit malgré tout à Pyk, croisant même la Reine mais préférant l’oreille attentive de sa cousine et meilleure amie, Asha. Elle ne saurait dire pourquoi elle avait mis si longtemps à se décider à en parler. Son entrevue en lune 1 avec Harren avait pourtant été clair. Elle connaissait le capitaine du Foudroyant et savait de quoi il était capable. C’est finalement vers Theon qu’elle se tourna, le voyant alors non loin du château. Si ça se trouve, Asha n’était même pas présente ou devait être occupée avec son père, le roi. Quoiqu’il en soit, c’est une Snöfrid toujours hésitante qui s’avança d’un pas peu assuré vers Theon et une jeune dame dont elle ne connaissait guère le nom. Elle n’osa pas les déranger jusqu’à ce qu’elle fasse remarquer sa présence. Laissant le doute l’envahir, elle fit demi-tour et repartit vers le château. C’est là que son cousin Theon la rattrapa par le bras en lui disant d’attendre. Snö, ne sachant plus où se mettre, resta planter là, devant son cousin, tout aussi hébété qu’elle. Il commença alors une phrase qu’il abandonna aussitôt et Snöfrid accompagna cette interruption d’un signe de tête. Affichant un bref sourire, elle adressa quelques mots à son cousin.

- Pas de ça entre nous, Theon. Tu fais bien ce que tu veux.

Surtout, elle n’était guère venue pour ça. Elle se moquait bien de trouver son cousin dans les bras d’une autre femme que la princesse Alana. Cette-dernière n’était pas portée dans le cœur de Snö mais n’était pas non plus détestée. Quoiqu’il en soit, la jeune fer-née serait mal placée pour juger son cousin et, en effet, elle n’était clairement pas venue pour ça. Ne sachant par où commencer ni quoi lui dire, elle le laissa poursuivre la conversation et lui demander ce qu’elle venait faire à Pyk. Il est vrai qu’elle n’avait pas été annoncée et que sa venue était imprévue. Snöfrid n’avait pas pris le temps de prévenir. L’affaire était urgente. Elle n’avait pas de nouvelle de Grayce et le pire, elle n’en avait pas d’Harren. Elle ne savait pas du tout ce qu’il comptait faire. Il était si imprévisible. Peut-être que Theon saurait où il est, ce qu’il fait et si… il lui en a parlé. S’il lui a parlé de tout ça. Snöfrid était dans une situation des plus délicates, une situation qu’elle ne contrôlait plus et qui, selon elle, risquait de dégénérer. Elle ne répondit d’ailleurs pas à son sourire. Elle était concentrée et plongée sur ce pourquoi elle était venue. Elle espérait vraiment que Theon lui apporte des réponses. Pourtant, que pouvait-il y faire ? Snöfrid s’était mise dedans toute seule et il était sans doute trop tard. Theon ne savait sans doute rien. Mais maintenant qu’elle était devant lui.

- Je sais, pardonne-moi, je n’ai pas prévenu de mon arrivée… Je voulais te voir, ou Asha… mais… plus toi en vérite...

Avant que Theon ne se sente flatté du fait que la meilleure amie de sa sœur préfère sa présence à l’héritière des Îles de Fer, Snöfrid enchaîna rapidement.

- J’sais qu’Harren et toi… vous êtes proches… non ? Donc, j’imagine que, depuis le temps, tu es au courant… pour lui et moi..?

Snöfrid n’alla pas plus loin pour l’instant. Elle osait à peine regarder son cousin et jeta même un regard en direction de la jeune femme avec qui il était quelques minutes plus tôt. Quelle idiote ! Pourquoi s’était-elle embarquée dans toute cette histoire ? Pourquoi avait-elle du s’éprendre de Grayce Bonfrère ? Elle savait qu’Harren était un jaloux possessif. Il voulait Snö pour lui tout seul. Elle l’avait pourtant prévenu qu’elle ne se priverait pas quand bien même il serait « ensemble ». La voilà maintenant dans de beaux draps avec trois amants. Une qu’elle n’avait pas vu depuis le banquet des fiançailles, un qui était fou amoureux d’elle et dont elle en avait de plus en plus rien à faire et un qui détenait la vérité, une vérité que Snöfrid avait souhaité lui cacher, la cacher de toutes et de tous mais qui menaçait désormais d’être révélée.

#336699 : Snöfrid Harloi

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# Lun 1 Fév - 16:11

It's kind of the last resort

@Snöfrid Harloi & Theon Greyjoy

♬

Il ne pouvait s’empêcher de ressentir un certain malaise. Certes, la voie que lui enseignait Aeron ne lui interdisait pas ses incartades avec Volka, mais il aurait préféré que cela ne se sache pas. Alana ne méritait pas dans souffrir, elle ne devait pas savoir. Si Theon. Se doutait que Snöfrid garderait pour elle, l’étrange vision de son cousin flirtant avec une autre, le fer-né se rendait compte d’une chose : il n’était pas discret et si cela n’avait été la Harloi, cela aurait pu avoir des conséquences moins enviables. Alana était appréciée à Pyk, respectée. Sa piétée était reconnue et son dévouement à son époux l’était tout autant. Si la colère l’avait animé après le banquet, elle se positionnait officiellement comme soutenant ses choix et ses actions et les doutes du prince, ses remises en question et son naturel séducteur manquait de tout détruire. Il n’était pas aussi absolu que Roryn face à l’Antique Voie. Certes il n’était pas rare qu’un homme ait, en plus de sa femme-roc, une femme-sel, mais c’était une serve et non une noble comme l’était Volka. Dans le cas de la Maisonpierre, il s’agirait vraiment d’une maitresse et Theon n’était ps encore sur d’être capable d’accepter cette idée. Une part de lui se souvenait du regard de Catelyn Stark se posant sur Jon, froid et douloureux face à cet enfant qui était la preuve vivante que son mari, tout honorable qu’il soit, avait fauté. Les souffrances de Jon étaient différentes des siennes, mais c’était dans cette solitude, dans cette appartenance aux Stark sans réellement y appartenir qu’ils s’étaient trouvé un point d’entente. Que se passerait-il s’il perdait le contrôle de ce qu’il se passait avec Volka ? Que se passerait-il pour lui, pour elle, pour Alana ? Que se passerait-il avec les Maisonpierre et avec les Volmark ? Il étouffa un soupire. Il ne voulait pas cela. Au-delà des trois enfants qu’ils avaient ensemble, Alana était son premier soutien et, à cette heure, s’il ne savait pas où irait ce flirt avec Volka, il savait qu’il reviendrait toujours à la Volmark. Et cela n’était juste ni pour Volka, qui ne remplacerait jamais Alana, ni pour cette dernière qui souffrirait surement des aventures de son époux. Il hocha la tête à la remarque de Snöfrid : une chose était sûre, ce n’était pas quelque chose qu’il aurait à traiter aujourd’hui.

Il haussa un sourcil aux paroles babillantes de sa cousine : s’il aurait eu de quoi afficher un sourire en coin entendu -après tout ils s’étaient rapprochés depuis Cormartel- il était interrogatif face aux bégaiements de la Harloi qui ne ressemblaient, en rien, à la femme qu’il avait l’habitude de côtoyer. La mention d’Harren trahie sa surprise. Il ignorait que le Kenning entretenait des relations particulières avec la jeune femme : s’il avait fait mention de Snöfrid, cela avait du être en des termes qui n’avait alerté Theon. Après tout, Harren aimait les femmes et Snöfrid n’était pas désagréable à regarder. « Nous sommes amis mais je ne pensais pas qu’il y avait quelque chose d’assez … Sérieux pour que tu envisages d’en parler un jour. » répondit le fer-né en toute honnêteté. Il savait que la Harloi avait son lot d’histoire : les Iles étaient petites et leur famille, répandue. Et puis, connaissant le tempérament de la jeune femme, qui se rapprochait de celui d’Asha, cela n’avait rien d’étonnant qu’elle ait, elle aussi, son lot d’aventure en tout genre. Bien que, comme dans le cas d’Asha, Theon préférait ne pas savoir. Surtout dans le cas d’Asha ! Songea-t-il en grimaçant. Une horrible image d’Harren et Snöfrid forniquant dans un coin de Pyk ou d’ailleurs lui vint en tête et la grimace revint ! Par tous les dieux, il allait lui falloir des semaines pour s’en remettre ! « Pitié, dis-moi que tu ne viens pas avec le besoin de raconter ce qu’il fait au lit ! Ce serait extrêmement gênant pour nous trois et cela amènerait de vilaines questions de curiosité qu’après coup, je regretterais. » ajouta-t-il avec un rire, espérant la voir se détendre un peu. L’affirmation n’était qu’à moitié fausse : Harren semblait disposer de maintes femmes désireuses d’accomplir ses moindres désirs, comment faisait-il en étant à moitié estropié ? Il secoua la tête vivement. Non il ne voulait VRAIMENT pas savoir. Cependant, l’air de Snöfrid l’inquiéta : ce n’était pas son genre d’être si grave, si fuyante dans ses propos. « Ça c’est mal passé entre vous ? Il t’as fait du mal ? » demanda-t-il alors, espérant secrètement ne pas avoir à demander des comptes à son ami si cher. Mais Snöfrid était de son sang et une pulsion purement masculine lui indiquait qu’il se devait de la protéger.

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# Dim 28 Fév - 22:45

The Lost Girl – Part 1

- The White Scythe -

L’histoire avec Harren remontait au mariage de Theon et Alana, comme quoi, tout revenait à Theon Greyjoy, prince des Îles de Fer. Snöfrid avait longtemps joué avec Harren, ne le laissant guère la gagner aussi facilement. Dans l’entrefaite, elle avait également rencontré un jeune roturier qui s’éprit d’elle. La voilà jouer sur deux tableaux et même quand elle finit par s’offrir à Harren, elle garda cette double vie, ces deux aventures. Elle avait été franche avec Harren car elle avait cerné bien vite le personnage et lui avait dit qu’elle n’était pas femme à se poser. Elle avait des amants, pas qu’un seul tout comme certains Fer-nés avaient plusieurs femmes sels. Les années passèrent et Snöfrid s’accrocha au jeune Kenning au point d’en tomber amoureuse, sans se l’avouer, sans accepter, sans s’en rendre compte. Cet homme lui faisait oublier le reste et c’était ce qui comptait. Le cœur de Snöfrid était un organe bien mystérieux pour tout le monde et pour elle-même. Elle ne comprenait pas où il allait, ce qu’il ressentait – notamment pour Sigfryd son oncle – ce qu’il espérait, ce qu’il souhaitait. Alors elle trouva en Harren une échappatoire à tout cela, délaissant peu à peu Rognar. Cette relation secrète entre le jeune capitaine et elle fut mise de côté lorsque contre toute attente, Snöfrid rencontra Grayce Bonfrère. Voilà une chose qu’elle semblait regretter aujourd’hui. Non pas de l’avoir rencontré, mais bien d’être tombée sous son charme, entamant alors une autre relation secrète sans qu’Harren ne le sache cette fois. C’est ainsi que la jeune femme se retrouva dans ce pétrin sans savoir comment en sortir. Elle était donc venue trouver Theon pour savoir s’il était au courant de quelque chose. Grayce n’avait pas donné signe de vie depuis plusieurs semaines maintenant et elle avait peur qu’Harren en vienne à dévoiler la relation avec la jeune femme, ce qui causerait bien des torts. C’est pour cela que Snöfrid s’apprêtait à confier ce secret à son cousin Theon.

- Rassure-toi, je ne viens pas pour ça.

Snöfrid l’accompagna dans son rire, bien que le sien soit plus atténué et bref. Non, elle ne venait pas détailler ses nuits avec Harren d’autant que cela faisait bien longtemps qu’il n’y en avait plus. Après la révélation faite à la fin de la première lune, Harren s’était détourné de la jeune Harloi. Leur histoire était terminée pour de bon. Elle avait commis l’irréparable et rien n’avait marché pour qu’il reste, pour qu’il lui pardonne, pour qu’il lui laisse une chance. Snöfrid avait tout perdu en l’espace de quelques lunes et elle n’était pas encore au bout de ses peines. Elle vécut de longs moments à ressasser tout ça, à se demander pourquoi elle avait fait ces choix, pourquoi tout cela lui tombait dessus. C’était là sans doute une punition du Dieu Noyé pour son comportement lors de son premier mariage ou bien quand Payton avait voulu la marier à un Orquebois ou plus récemment avec la relation intime qu’elle entretenait avec Grayce. Tant de choses faisaient qu’elle culpabilisait. La voilà désormais à Pyk, espérant que son cousin lui vienne en aide. Mais comment le pourrait-il ? Il était ami avec Harren et elle ne voulait guère le mettre en porte-à-faux. Elle ne savait que faire et alors que Theon se demandait si son ami avait fait du mal à Snöfrid, cette-dernière le stoppa tout de suite.

- Non, non. Pas du tout. Harren est Harren mais il ne m’a jamais fait de mal. C’est plutôt moi...

Elle inspira puis expira doucement, tentant de calmer son cœur qui battait vite. Elle releva la tête et regarda Theon dans les yeux. Cela n’était pas facile et elle ne savait pas comment il prendrait cela. Les relations entre personnes de même sexe n’étaient pas bien vu nulle part, sauf à Dorne peut-être mais là, c’étaient les Fer-nés qui n’étaient pas bien vus. Peut-être que la solution était de fuir en Essos. Ce continent situé à l’Est de Westeros était la terre d’innombrables peuplades. Il s’agissait également d’une parfaite terre d’exil. Ou alors, il lui faudrait voguer vers l’Ouest, ce qu’elle avait toujours voulu. Qui sait ce qu’elle y trouverait, sans doute des terres encore inexplorées. Elle revint à la réalité, à son cousin, à la situation chaotique dans laquelle elle se trouvait car elle sait, au fond, qu’elle ne pourra pas s’échapper de celle-ci, quand bien même elle réussirait à s’enfuir des Îles.

- L’an passé, j’ai fait la connaissance d’une personne avec qui je me suis tout de suite bien entendu et c’est allé plus loin. Dis comme ça, ça n’a rien de bien extraordinaire, j’en conviens mais il s’agissait… d’une femme.

Snöfrid préféra taire le nom de Grayce. Theon ne semblait de toute façon pas au courant ou alors il feignait de le savoir. Elle ne voulait pas que Grayce est une mauvaise réputation, d’autant qu’elle excellait dans la charpenterie et la construction navale, un monde d’hommes dans lequel elle tentait de s’immiscer. Elle avait baissé d’un ton sur le mot « femme ». Elle n’avait pas envie qu’on les entende puis elle reprit.

- Harren a fini par l’apprendre bien évidemment… et… j’ai peur de ce qu’il a pu faire à cette femme. Pire encore, j’ai peur qu’il aille tout balancer à mon père.

Snöfrid baissa le regard, les larmes commençant à monter. Quelle situation merdique ! Elle ne savait pas si Theon la jugerait pour cette relation impie ou s’il la plaindrait voyant dans quelle situation elle s’était mise. Elle ne savait pas non plus ce qu’il pourrait faire pour l’aider. Harren était un électron libre et Theon n’avait aucun intérêt à l’empêcher d’agir de la sorte. C’était son prince, certes, mais aussi son ami. La jeune capitaine se demandait soudainement pourquoi elle était venue, ce qu’elle attendait de Theon et elle n’en savait rien, elle ne savait plus rien. Complètement perdue, elle resta là, le regard tourné vers le sol, sentant le vent s’engouffré dans sa longue chevelure, attendant une réponse, une réaction, un geste de son cousin avec cette explication révélatrice.

#336699 : Snöfrid Harloi

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# Mer 28 Avr - 17:12

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@Snöfrid Harloi & Theon Greyjoy

Everyone has a side of themselves that they don’t want other people to see.

play.

Il n'avait jamais envisagé que Snöfrid puisse avoir une histoire sérieuse avec un homme. A vrai dire, il lui semblait que, si cela avait du être le cas, elle aurait vécut un concubinage libre, à l'image de la relation étrange qu'entretenait Asha avec Qarl. Au delà même de la notion de couple, il trouvait étrange qu'elle se soit intéressée de si près à Harren Kenning. Pas que Theon ait quoi que ce soit à reprocher à son ami : sans doute quelques femmes devaient le trouver assez beau garçon lorsqu'elle faisait abstraction de son léger handicap. Mais lui était, pour sur, insensible aux charmes des hommes ! Il se demanda ce qui avait poussé sa cousine dans les bras du Kenning sans parvenir à trouver un élément qui l'aurait distingué d'un autre : il n'était pas plus intelligent, ni plus doué qu'un autre fer-né des alentours. En revanche, Theon accordait volontiers à Harren une certaine rage. De vivre ou de vaincre, il n'aurait pu le dire, mais le Kenning avait une lueur dans le regard qui avait de quoi glacer le sang de ceux qui ne s'attendaient pas à l'y voir. Le Greyjoy en était sur, c'était cette flamme qui alimentait la volonté d'Harren Kenning et peut être cela qui avait séduit la Harloi. A moins que ce ne fut simplement un échange banal de bons procédés pour combler l'envie, et l'ennui. Il se sentit un peu plus léger à l'entendre rire : signe qu'elle ne comptait pas lui imposer le supplice de détails embarrassants. S'il discutait volontiers de la chose avec son ami, savoir sa cousine dans l'équation le mettait mal à l'aise. S'ils n'étaient proches à ce point, elle restait de son sang et il préférait la voir comme asexuée que d'entendre ses exploits qui lui faisait le même effet que d'imaginer les aventures érotiques d'Asha.

Le soulagement qu'il ressenti à l'idée que son ami n'ait levé la main sur sa cousine, ne le forçant d'une manière fort désagréable à prendre position pour l'un ou l'autre, se mua en un tout autre sentiment à mesure que la jeune femme parlait. Il l'écouta raconter une rencontre décisive dans sa vie sentimentale et retint sa mâchoire à l'idée que Snöfrid puisse préférer la gente féminine, alors même qu'il lui connaissait plusieurs amants. Theon n'avait rien de particulier contre l'idée de voir deux femmes ensembles : il fallait dire que les prostitués qu'il avait pu côtoyer lorsqu'il vivait à Winterfell, redoublaient d'imagination lorsqu'il s'agissait de satisfaire leur client. Lui même n'avait pas caché sa curiosité lorsqu'il vit Ros embrasser l'une de ses camarades de vice. Toutefois, il n'avait jamais envisager la chose autrement que comme un jeu, une expérience, ou un simple tour visant à attirer la convoitise des hommes. Lui même n'imaginait pas avoir des relations avec un homme, cela était impensable. Pourtant, Snöfrid n'avait pas l'air de vouloir lui jouer un tour et Theon ne pouvait nier que la chose avait de quoi être plausible. Il imaginait volontiers Harren s'agacer de voir son amante disparaitre dans les bras d'un autre mais si l'autre était une femme ... Il préférait ne pas l'envisager. Comme lui même réagirait si Alana lui préférait la compagnie d'une de ses amies dans son lit ? Sans doute mal. Une part de lui voulait dire à la Harloi que ses doutes étaient bien légitime et qu'il n'y pouvait rien ... Mais elle venait trop peu vers lui pour qu'il la rejette de la sorte songea-t-il. Car oui, pour une fois, c'était lui qui était sollicité et pas Asha. Et cela ne pouvait que davantage lui inspirer quelque chose qu'il n'était guère apprécié depuis son petit discours au banquet. « Et ... Tu voudrais que je t'arrange le coup avec Harren ? » demanda-t-il sans trop comprendre encore quel serait son rôle dans tout ça. Cela aurait été lui donner beaucoup d'importance que de présager qu'il puisse étouffé l'histoire : lui même préférait ne pas se mettre en travers de la route d'un Harren en furie. Cependant, il pouvait toujours tenter de lui parler, de comprendre et s'il était bien responsable de la disparition de la femme en question, peut être pourrait-il raisonner son ami pour obtenir qu'il la relâche. « Tu t'es fourrée dans une sacré merde Snöfrid. » lui dit-il avec une honnêteté dénué de forme. « S'il y en a un avec qui il ne vaut mieux pas jouer, c'est bien Harren. » Il savait qu'il énonçait l'évidence même, mais il lui fallait aussi du temps pour se faire à l'idée. « Qu'est-ce qui serait le pire à tes yeux : qu'il fasse du mal à ton amie ou que ton père l'apprenne ? SI je peux faire quelque chose, je doute que son amitié aille jusqu'à m'accorder une si grande faveur. Quand bien même il m'écouterait ... Il voudra sa vengeance, tu le sais ? » Et cela passerait soit par la femme qui avait ravi l'attention de la belle Harloi, soit par sa réputation. Dans tous les cas, elle se morfondrait pour quelque chose, et malheureusement, il ne pourrait rien y faire. « Tu es sure qu'il a fait quelque chose à cette femme ? » lui demanda-t-il. SI quelqu'un d'autre avait apprit le secret de sa cousine, peut être avait-il arrangé le coup en faisant disparaitre la maitresse gênante ou peut être était-elle partie d'elle même. Cela serait une grande coïncidence, mais ce n'était pas impossible.

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# Sam 29 Mai - 22:16

The Lost Girl – Part 2

- The White Scythe -

Snöfrid ne savait pas du tout ce qu’elle faisait là ni ce qu’elle était venue chercher. Désespérée quant à la situation dans laquelle elle se trouvait, elle s’était sans doute imaginée que son cousin, le prince Theon, ami d’Harren, puisse intervenir en sa faveur. Mais pourquoi faire ? Et elle sentit bien que Theon lui demandait implicitement la même chose. Elle s’était mise dans une sacrée affaire et elle ne savait pas comment s’en sortir. Harren était au courant pour Grayce et elle. Quand bien même il ne soit pas responsable de la soudaine disparition de son amante, le fait qu’il est cette information était dangereux. Le regard fuyant, la jeune capitaine réfléchissait, hésitait, se retenait. Theon n’y pouvait rien et ne pouvait rien pour elle. C’était une peine perdue d’avance et elle ne s’en rendait compte que maintenant. Elle n’osait rien lui dire, rien lui rétorquer, la peur montant au grès de ses réflexions. Elle avait la mine basse et le regard complètement vide. Elle ne savait pas quoi faire, quoi dire, quoi penser alors que Theon lui rappelait que s’il y en avait bien un avec qui il ne fallait pas jouer c’était Harren Kenning. Elle ne le savait que trop bien et de son point de vue, elle n’avait nullement joué. Elle n’avait pas commandé ses sentiments, si elle l’avait pu, son cœur serait fermé à double tour et personne ne pourrait l’atteindre. Sigfryd, Dagmer, Harren, Rognar, Grayce et tant d’autres avec qui elle avait couché, pour qui elle avait eu des sentiments plus ou moins réels, tous ceux-là n’auraient pas atteint le cœur de Snöfrid et sa vie n’en serait que plus facile aujourd’hui. Mais il n’en était rien. Elle avait succombé à un fruit interdit et cela était désormais connu. À tout moment, elle pouvait tout perdre et c’est ce qui l’avait poussé à se présenter à son cousin. À la question de celui-ci, elle leva le regard et lui répondit.

- Que mon père l’apprenne bien sûr… Je ne puis malheureusement pas prouver qu’il ait quelque chose à voir avec la disparition de mon amie. Je ne suis même pas sûr qu’elle ait disparu. Si ça se trouve, elle ne veut plus ma parler et vu la situation, c’est tant mieux mais demeure toujours l’information connue d’Harren.

Elle pensait à Grayce et se demandait où elle pouvait bien être mais pensait également à son père. S’il apprenait sa relation avec la jeune charpentière, c’en était fini d’elle. Elle ne serait plus capitaine, n’aurait plus sa vie en main. Il prendrait ce prétexte pour tout lui retirer, elle le savait et il la marierait au premier venu, qu’importe si cela lui apporterait quelque chose. Cette relation ne lui apporterait finalement que des malheurs. Le Dieu Noyé la punissait. Elle devrait en payer les conséquences. Elle sentit alors les larmes monter mais tacha de ne pas les montrer devant son cousin. Elle devait demeurer forte. Relevant le visage, lui faisant de nouveau face, elle osa, cette fois. Elle était venue quérir son aide et elle espérait qu’il accepterait. Il lui restait encore plusieurs options mais très peu avait une chance de fonctionner. La capitaine était de toute façon désespérée alors qu’avait-elle à perdre à demander de l’aide ? Presque rien. Tout.

- Je me doute que tu ne veuilles pas te mettre dans une telle situation mais… si tu me dis que quoiqu’on lui dise, il voudra se venger alors… il ne me reste qu’une solution...

Son ton s’était fait plus grave. Une larme avait coulé. Elle n’avait pas le choix. Elle ne voyait pas d’autre solution. Elle ne pouvait pas faire face à la réalité. Si Harren dévoilait l’histoire à Payton, elle était finie et elle ne le voulait pas. Assumer, c’était finalement trop pour elle. Cette révélation ferait beaucoup de mal, sa famille ne la regarderait plus de la même manière. Déjà que certains membres et elle n’étaient pas en très bon terme, cela n’arrangerait rien. S’éclaircissant la gorge, bloquant son regard dans celui de son prince et cousin, Snöfrid annonça son idée.

- Aide-moi à fuir.

Snöfrid ne réfléchissait plus et c’est la peur qui la guidait présentement. Quelle idée folle que de vouloir fuir, elle qui avait toujours fait face aux problèmes. Seulement là, elle n’était plus aux commandes. Elle sentait qu’elle avait perdu le contrôle et qu’elle glissait tout en bas de la pente. Alors, elle devait fuir, quitter les Îles de Fer, disparaître, partir et ne jamais revenir.

#74BBE4 : Snöfrid Harloi

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# Mar 8 Juin - 12:05

It's kind of the last resort
@Snöfrid Harloi & Theon Greyjoy

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Bien qu'il fut chamboulé par cette soudaine confiance, Theon ne pouvait nier le malaise qu'il ressentait dans cette conversation : il n'avait jamais été l'interlocuteur privilégié de qui que ce soit et la position dans laquelle il se trouvait était, à ses yeux, inédite. Bien sur, Snöfrid était de son sang et il s'inquiétait de la voir si désemparée qu'il était le seul à qui elle parlait de cette affaire, mais il ignorait ce qu'il pourrait faire pour elle à cet instant. D'ordinaire, c'était plutôt Asha que l'on sollicitait et que sa cousine se tourne vers sa soeur lui semblait bien plus naturel. Il ne doutait pas que son aînée eut écouter les histoire de coeur et de fesses de la Harloi sans être assaillie de pensées peu recommandables et déplacées au vu de la détresse qu'elle montrait dans sa voix. Cependant, à ce moment, Theon ignorait quoi faire, quoi dire. Snöfrid était peut être sa cousine, mais Harren était son ami, un ami qu'il ne valait mieux pas contrarier. De plus, bien qu'elle lui avoua préférer que son père soit ignorant de toutes ces histoires, rien ne laissait supposer qu'Harren Kenning fut coupable de quoi que ce soit. Cela faisait un moment que le prince ne l'avait pas vu, mais considérant la bougeotte qu'il avait, cela n'étonnait que peu le fer-né. Une part de lui voulait être certain qu'Harren était loin des iles principales de l'Archipel, sans doute en train de se faire plaisir avec sa femme-sel en attendant d'accoster quelque part et que la panique de la Harloi n'était que le résultat des remords qui lui tiraillaient le coeur. Il l'espérait sincèrement. « Je ne suis peut être pas doué dans les relations entre ... Femmes mais peut être que ce n'est rien ? Ton amie a très bien pu prendre la mer quelques temps comme tu le dis ? » dit-il tout en détournant son regard vers l'océan qui s'offrait à eux, quelques mètres plus loin. Snöfrid n'était pas la seule à avoir ressenti l'appel des flots et de la liberté : peut être que dans l'étrangeté de cette relation, l'amante mystérieuse avait décidé de se donner quelques jours pour réfléchir ? « Demander des comptes à Harren, s'il n'y est pour rien, risquerait sans doute de lui donner des idées. C'est ce que je pense en tout cas ... » poursuivit-il. Harren n'était pas bien difficile à comprendre quand on le connaissait et s'il partageait, en partie, les crainte de la jeune femme, il préférait envisager que la disparition soudaine de l'amie de sa cousine n'était qu'une coïncidence fortuite. Cependant, une part de lui ne pouvait nier le penchant naturel que le Kenning avait pour la violence: il n'y avait guère de revanche travaillée chez lui, la vengeance était un plat qui se mangeait immédiatement et il aurait été fou d'écarter la possibilité qu'Harren ait cédé à sa colère. « Je veux bien essayé de lui rendre visite pour voir ce qu'il en est mais ... Qu'est-ce qui te fait dire que ton père pourrait être au courant ? » S'il comprenait aisément que Peyton ne soit guère enchanté à l'idée de savoir sa fille s'adonner aux joies des amours saphiques, rien ne disait que l'amante perdue était plus qu'une simple histoire de passage comme elle en avait eut tant d'autre auparavant. Il se refusa a imaginer ce qu'Asha pouvait bien faire de son temps libre mais s'il n'arrivait à imaginer d'histoire sérieuse entre deux femmes, l'idée de quelques parties de jambes en l'air le faisait plus rire qu'autre chose. Cette histoire était-elle si sérieuse pour que la jeune femme soit si nerveuse ?

Il lui fallut toute son énergie pour retenir la surprise qu'il ressenti à l'idée de voir Snöfrid fuir. Comment une simple histoire de fesse pouvait-elle dégénérer au point que la fille de l'un des plus grandes familles insulaires envisageait cette possibilité ? Theon déglutit, tentant de se rassurer comme il pouvait en pensant que cela était bien chose de femme que de se faire un mouron de pas grand chose. Snöfrid avait beau ressembler à Asha, elle restait une femme et il n'y aurait rien d'étonnant à ce que, comme ses comparses féminines, elle panique pour rien et n'envisage des issues bien plus dramatique que ce que la réalité offrait. Après tout n'était-ce pas là les raisons que donnaient bien des fer-nés soutenant ses prétentions à l'héritage de son père ? En ce qui concernait Asha, Theon avait sa propre opinion mais pour Snöfrid, il en était autrement. Il se souvenait des paroles de quelques insulaires parlant mariages aux différents banquets auxquels il avait pu assister. Revenait si souvent l'idée que seul un homme pouvait contenir les élans de ces dames. Il doutait que son père eut partagé cette vision, sans quoi il n'aurait pas quasiment déshérité son dernier fils vivant au profit de sa fille, mais nombre de nobles pensaient ainsi et, par moment, il ne pouvait leur donner tort. Les filles Stark étaient l'exemple flagrant d'inclinaison différentes que les femmes pouvaient ressentir envers leur place dans la société. Si Sansa avait très tôt le chemin qu'on attendait d'elle, il se souvenait qu'Arya avait toujours été plus difficile à contenir et que sa vieille septa la poursuivait souvent en criant sur son comportement. « Fuir ? » finit-il par demander. « Où veux-tu aller, cousine ? Les côtes de Westeros nous sont encore bien hostiles et qui sait qui tu pourrais croiser en allant vers Essos. » réfléchit-il à haute voix. Il songea à Lyra, de l'Ile aux Ours mais le bucher allumé avant son départ vers Vieux Wyk se rappela à son bon souvenir. Douloureux étaient les liens brisés. Difficile à tirer était le trait sur la quasi décennie qu'il avait passé sur le continent. « Je m'inquiète pour toi Snöfrid. Peut être que tu prends tout ça trop à coeur ? » lui demanda-t-il, tentant de comprendre pourquoi ce point de vue lui apportait tant d'angoisse. « J'irai parler avec Harren, si tu le désire. Mais n'envisage pas la fuite : si ta famille l'apprenait, tu risquerai bien plus que des remontrances. Et je n'ose imaginer la tête de ma soeur ... » Oscillant entre raison et une sincère inquiétude pour sa cousine, Theon espérait que la conversation lui permette de prendre du recul. Si sa maitresse n'était pas fiable, cela ne signifiait pas qu'Harren y soit mêler ... « Toutefois. Si tes craintes sont avérées et que la situation dégénère, d'accord, je t'aiderai à partir. » concéda-t-il. Il pourrait la déposer sur les rives de l'Ile aux Ours où indiquer que sa présence était vitale à Alana pour quoique ce soit, ils trouveraient bien une excuse. Mais ils n'en était pas encore là.

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# Ven 25 Juin - 23:46

The Desperate Girl – Part 1

- The White Scythe -

Perdue, désespérée, apeurée, Snöfrid cédait soudainement à la panique au fur et à mesure que cette conversation se poursuivait. Elle était venue voir Asha en premier lieu dans l’espoir de tout lui raconter, de se confier, d’espérer une épaule sur laquelle se reposait malgré l’éloignement qui s’était opéré entre elles dernièrement. Puis Theon était apparu dans son champ de vision. Il était ami avec Harren. Il pourrait sûrement l’aider. Il pourrait lui parler, le convaincre de ne rien dire, le faire taire. Ou alors au contraire, cela attiserait sa fureur s’il savait qu’elle était venue en parler à son ami. Il deviendrait fou, c’était sûr. Il lui en voudrait encore plus, déjà qu’apprendre qu’elle le trompait avec une femme le dégoûtait. Elle ne savait vraiment pas quoi faire et voyait bien que le prince n’y pouvait pas grand-chose finalement. Il se montre pourtant si bienveillant et attentionné. Snöfrid est complètement paniquée mais Theon demeure calme, lui conseille plutôt de ne pas confronter Harren. Il est vrai que s’il n’y ait pour rien, ce serait une nouvelle bonne raison pour lui de se mettre en rogne. Quant à son père, était-il au courant ? Elle n’en savait rien et haussa les épaules lorsqu’il le lui demanda. Elle n’en savait vraiment, peut-être qu’Harren ne dirait rien et qu’il la ferait chanter, il lui ferait faire ce qu’il voudrait. Une vie de servitude. Elle était prête à le faire si cela signifiait qu’il se tairait sur la chose. Mais il s’agissait de Harren. Combien de temps cela lui plairait-il ce petit jeu ? Elle eut alors une idée, une idée complètement désespérée mais une idée malgré tout. Elle plongea à nouveau son regard vers Theon et lui fit part de son idée.

- Aide-moi à fuir.

Quelle idée saugrenue. Snöfrid ne savait pas où elle allait avec celle-là mais c’était tout ce qui était venu à son esprit à ce moment-là. C’était la seule solution qui s’imposait. Fuir ou alors… mourir. Mais elle ne voulait pas se suicider. Déjà que le Dieu Noyé devait la juger pour ses mœurs bien trop légères, si elle se suicidait, elle jetterait encore plus le déshonneur sur sa famille. S’ôter la vie, surtout pour les raisons qui l’auraient poussé à commettre ce geste. Snöfrid était vraiment désespérée et espérait que son cousin et prince l’aide dans cette entreprise. Il était son dernier recours. Il lui demanda où elle voulait aller, clamant que les côtés ouestriennes sont encore très hostiles aux Fer-nés. Elle ne le savait que trop bien. Il s’inquiétait et elle le regarda à nouveau lorsqu’il lui dit qu’elle prenait sans doute cela trop à cœur. C’est un regard noir qu’elle lui jeta. Elle le fixa longuement, se demandait s’il était vraiment sérieux tandis qu’une voix dans sa tête lui faisait se demander s’il n’avait finalement pas raison. S’enfuir était peut-être un peu excessif mais il finit par accepter de l’aider si vraiment cela s’imposait. Elle tenta alors de se calmer, de poser son esprit. Elle quitta du regard son cousin et se tourna vers le paysage qui s’offrait à eux. Elle devait retourner à Château d’Harloi pour s’assurer que son père ne sache rien. Elle devait ensuite convaincre Harren, peut-être avec l’aide de Theon s’il arrivait à lui parler et lui faire entendre raison. Peut-être qu’après tout, elle prenait cela trop à cœur. Son histoire avec Grayce était-elle si importante ? Si ça se trouve, la charpentière ne voulait plus lui adresser la parole. Elle en avait assez d’elle et préférait ses chantiers navals. Revenant alors vers le prince, elle l’entoura de ses bras et se blottit contre lui.

- Merci Theon...

À bout de nerfs, Snöfrid relâcha toute la pression qui se trouvait en elle depuis des semaines et se mit alors à pleurer dans les bras de son cousin. C’était inattendu autant pour elle que pour lui probablement mais elle ne pouvait nier que cela lui faisait du bien. Le problème était loin d’être réglé, très loin même mais il semblerait que les mots de Theon aient son effet, sur le moment du moins. Elle resta ainsi là, plusieurs minutes, pleurant, sanglotant même, pensant à tout ce qu’elle avait vécu ces dernières lunes. Son histoire avec Grayce avait grandement changé sa vie et pas qu’en bien, malheureusement pour elle. Elle s'écarta alors de son cousin, imaginant sa gêne d'avoir cette pauvre âme en perdition, pleurant dans ses bras. Elle reprit son souffle, essuya ses larmes et leva son regard encore mouillé vers le prince.

- Tu penses qu'Harren serait capable de tout balancer à mon père ? C'est ce dont j'ai le plus peur... Pour l'instant, je pense qu'il ne sait rien, sinon je n'aurai pas pu venir ici mais ce n'est peut-être qu'une question de temps, le temps qu'Harren se décide à ruiner ma vie ou non...

De nouvelles larmes apparurent et un nouveau sanglot se fit entendre. Elle était fatiguée, désespérée, désemparée. Elle se sentait seule sans Grayce, loin de Grayce. Toutes ces semaines sans nouvelle avaient été dures et elle se retrouvait là, dans un état pitoyable devant son cousin, devant le prince. Elle ne savait vraiment plus où se mettre et cacha son visage dans ses mains. Au fond, elle savait mais elle ne pouvait pas s'empêcher d'espérer que tout ceci soit un horrible cauchemar, que dans quelques secondes, elle se réveille à château d'Harloi, dans sa chambre, que cette histoire avec Grayce n'ait jamais eu lieu... Jamais.

#74BBE4 : Snöfrid Harloi

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# Mar 13 Juil - 14:16

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Les femmes de la trempe d'Asha ou de Snöfrid étaient rares en ce monde. Certes, elles l'étaient plus sur les iles que sur le continent mais Theon avait du se faire à l'idée d'une dame portant une arme, partant en raid et se montrant parfois plus redoutable qu'un homme. Sa soeur en tête de liste, bien sur, et avec tout ce que cela avait impliqué pour lui. Mais c'était une idée qui avait finit par faire son chemin dans l'esprit du jeune homme bien qu'il fut heureux que sa propre épouse n'ait rien de ces caractéristiques guerrières, jugeant que sa pseudo compétition avec Asha était bien assez à son gout. C'était sans doute ce qu'il appréciait chez Alana : cette douce apparence qui donnait l'impression à Theon d'être celui qui la protégeait, autant que l'intelligence qu'elle pouvait déployer face aux lacunes évidentes qu'il avait ramené de son pupillage nordien. Auprès d'elle, il n'avait pas le sentiment d'être celui qu'on venait sauver et sa virilité n'était pas aussi mis à mal que lorsqu'il comparait ses talents à ceux d'Asha. Cependant, tout comme il n'imaginait pas sa soeur ployer devant qui que ce soit, il n'aurait jamais envisagé voir une telle détresse chez sa cousine. Comme si l'armure de la Harloi se fissurait, il entrapercevait une personnalité moins forte et emplie de rage que celle dont il avait l'habitude. Dans ce regard, il percevait le même mélange d'impuissance et de supplication que celui qu'Alana avait eut avant son départ pour Vieux Wyk et cela le chamboulait. Cependant, il ne parvenait à s'ôter de l'esprit les paroles qu'avaient eut Harren ce même soir. Il avait crut que c'était un désir du fer-né que de ne s'attacher à aucune femme, que de papillonner autant qu'il le pouvait sans attache ni obligation. Pouvait-il s'être réellement éprit de Snöfrid au point de la pousser à fuir ? Craignait-elle uniquement les foudres d'un amant déçu ? Peut être était-ce ce genre de situation qui poussait les pères à surveiller leurs filles, songea Theon avec philosophie tout en imaginant sa réaction si ce scandale n'avait pas concerné sa cousine, mais Halena. Il ignorait qui de lui même ou d'Alana serait le plus dangereux alors.

Cependant, la nouvelle supplique n'aida guère le prince à trouver une solution, il regrettait presque avoir souhaité être aussi proche de sa famille qu'Asha ne l'était : s'il n'avait pas fait ce maudit vœux, peut être que l'héritière serait en train de se creuser l'esprit pour rassurer la jeune Harloi en panique. Au lieu de ça, c'était lui qui se retrouvait paralysé par une demande contre laquelle il ne pouvait rien : Snöfrid était sa cousine, il ne pouvait pas simplement l'ignorer et lui faire payer, par son indifférence, les blessure que son égo avait reçu mais dont elle était nullement responsable. De l'autre, Harren était un ami et le témoignage vivant que certains considéraient qu'il avait fait ses preuves en tant que fer-né. Il ne voulait pas perdre cela. L'idée d'aboder Harren avec autant de discrétion que possible lui semblait un bon compromis : il ne heurterait pas la fierté de son ami et rassurerait sa cousine sur le fait qu'elle fabulait sans doute pour pas grand chose. Lorsqu'elle le remercia, il eut le sentiment d'avoir fait le bon choix. Il secoua la tête, comme pour dire que ce n'était rien mais ses sourcils froncés traduisaient déjà les réflexions qui se succédaient dans son esprit. « Pourquoi crois-tu que Payton te punirait si sévèrement ? » redemanda la jeune homme tout en tournant son regard vers l'horizon. Ses yeux rencontrèrent finalement l'herbe sous ses pieds tandis qu'il réfléchissait à sa question. « Difficile à dire. Harren est un homme fier et en tant que guerrier ... Je ne voudrais pas me retrouver contre lui dans une bataille. » répondit-il tout en reportant son regard sur sa cousine. « Cependant ... J'ignore parfois comment il pense. Il a le sang chaud pour sur et avec une fierté abimé, ça ne fait jamais bon ménage. Mais je serai incapable de prédire s'il préférera se venger ou bouder dans son coin. » ajouta-t-il en songeant que les devoirs que le Kenning avait envers sa maison et son roi pouvaient lui occuper l'esprit autant qu'il pouvait l'ennuyer. Harren et lui avaient beau bien s'entendre, ils demeuraient encore bien différent sur bien des aspects. « Tout dépend de ta manière d'avoir aborder ... Le sujet qui fâche avec lui. Comme je te disais, l'attaquer frontalement est le meilleur moyen de le voir faire le siège de ton chateau sans délai. J'essaierai d'en savoir le plus possible, je te promets rien mais j'essaierai. » répéta-t-il, un peu ennuyé de ne pas avoir plus d'information sur le sujet. Cependant, il avait l'esprit libre en faisant cette annonce : il respectait leur lien de sang et pouvait aborder son ami comme il le jugeait nécessaire. Restait à espérer qu'une tierce personne n'entrent pas dans l'équation ...

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# Lun 19 Juil - 18:55

The Desperate Girl – Part 2

- The White Scythe -

Harren Kenning. Elle avait succombé au charme du capitaine du Foudroyant. Elle ne pouvait pas le nier. Pas après trois années passées à ses côtés, en secret, dans l’ombre, sans que personne ne le sache. Personne ne devait le savoir, surtout pas son père. Theon semblait s’étonner de la dureté de son lointain cousin et pourtant, Snöfrid pouvait témoigner de la possessivité dont il faisait preuve à son égard. Seul le Dieu Noyé devait le savoir mais il n’était guère comme ça avec Noane ou avec Solveig. Alors s’il apprenait quoi que ce soit à propos de sa fille aînée et de la fille Bonfrère, il était certain que de lourdes conséquences l’attendaient. Cela était indéniable. Séchant en vain ses larmes, elle tentait de calmer quelque peu son mal être mais c’en était trop. Elle était pourtant venue pour se confier à sa cousine, sa sœur de cœur, sa meilleure amie, quand bien même elle ne s’était guère vue depuis les fiançailles à Cormartel. Pourtant, voilà qu’elle laissait sa carapace exploser devant son prince et cousin, lui qui n’y pouvait sans doute rien et était moins compréhensif que sa sœur. Elle n’en savait rien, en tout cas, il lui avait tendu une main qu’elle avait saisi. Il essaierait au moins et c’est tout ce qui comptait. Elle n’osait pas trop le regarder dans les yeux, se repassant toute la scène dans la tête. Elle avait vraiment dit ça ? Elle avait vraiment fait ça ? Heureusement, elle avait tu le nom de Grayce Bonfrère. Elle ne voulait pas l’impliquer plus que de raison. Elle ne savait même pas ce qu’elle attendait de lui. Elle était si désespérée et finalement, il l’aiderait, du mieux qu’il pourrait, quand bien même il était difficile de prédire les intentions d’Harren. C’était ça qui plaisait à Snöfrid. Harren était imprévisible.

- J’imagine… Cet homme est imprévisible… Mais sait-on jamais, il se confiera sans doute à toi...

Snöfrid n’était pourtant pas sûre à cent pour cent que Theon lui confie en retour ce que Harren comptait faire. Elle ne lui en voudrait pas. Ils sont amis, bien plus proches que ne le sont Theon et Snöfrid après tout. Son désespoir pesait sur elle et au fond d’elle, la jeune Fer-née commençait à laisser tomber. Finalement, elle l’avait bien cherché cette situation. Si Harren la balançait, soit. Elle en assumerait les conséquences. Seulement, la jeune femme était loin de s’imaginer quelles conséquences cette histoire aurait sur sa vie.

- Il n’y a pas de bonne façon d’amener un tel sujet… Enfin bon… ce qui est fait est fait désormais. Je te remercie, Theon. C’est déjà beaucoup. Je…

Snöfrid marqua finalement une pause. Elle abuserait encore un peu du temps du prince, le temps de se reprendre. Que dire de plus à ce propos ? Les dés étaient sans doute déjà jetés. Quoiqu’il en soit, elle attendrait avec impatience un corbeau de son cousin, qu’importe ce qu’il a à lui dire. Elle attendrait, dans l’espoir de pouvoir dénouer la situation et de comprendre tout ce qui lui arrivait. Comme si Theon avait la solution alors que la jeune capitaine se devait de la trouver seule. C’était elle-même qui s’était mise dans pareille situation. Personne ne pourrait l’aider à s’en sortir. Elle était seule mais se raccrochait à cet espoir qu’elle saisit en voyant que le prince acceptait de l’aider. Elle le regarda à nouveau et reprit, toute gênée.

- Je devrai te laisser je crois. J’ai déjà abusé de ton temps plus que je n’aurai du.

Elle afficha un faible sourire, posa la main sur le bras de Theon, osant là un geste amical, le remerciant encore et encore. Elle quitta la demeure des Greyjoy, retrouvant son visage fermé et triste, reprit un bateau et retourna à Château d’Harloi où son cauchemar allait bientôt se poursuivre et prendre une tournure totalement inattendue.

#74BBE4 : Snöfrid Harloi

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