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Look what we've become - ft. Melleah

Ashter Yarwyck
Knight of the West

Ashter Yarwyck

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The Lord, the Knight

and the Father – Part 1


- Brave to death ! -



Voilà déjà une bonne lune qu’Ashter était rentré du Nord en compagnie de Beren et d’autres ouestiens. Un banquet plutôt modeste avait eu lieu à Bulwark en compagnie des Payne, Gerblance, Prestre et Yarwyck présents. Chacun était depuis rentré chez lui pour reprendre sa vie. La bataille contre les Marcheurs Blancs hantait tous les esprits à n’en pas douter mais désormais, tout cela était bien derrière eux. Installé dans un petit salon près du feu, Ashter admirait Dent-de-Lion, son épée valyrienne. Il ne la quittait plus depuis qu’il l’avait trouvé un peu plus d’un an plus tôt. Il s’en était passé des choses depuis. Il avait mûri, grandi, changé de statut, épousé lady Melleah, vaincu des Spectres. Il en aurait des choses à raconter à l’enfant que portait son épouse. Car oui, Ashter allait être père et si à ce moment il n’avait d’yeux que pour son épée, ses pensées étaient entièrement tournées vers cet enfant qui pointerait le bout de son nez dans quelques lunes. Il était loin le temps où il ne souhaitait pas ce mariage, ne voulant bafouer plus encore l’honneur de sa promise. Il était loin le temps où il avait songé à partir loin avec une autre. Il était loin le temps où il n’était qu’un gamin incapable de faire face à ses responsabilités. Il avait dû grandir, vite. Son accession à la tête de Bulwark et sa participation à la guerre dans le Nord l’avaient fait mûrir avec une telle rapidité. Il ne s’en était pas rendu compte lui-même mais depuis son mariage, il avait radicalement changé. Prenant à cœur ses responsabilités de seigneur, d’époux et bientôt de père, Ashter faisait la fierté de sa mère et à n’en pas douter de ses défunts père et frère.

Seul face au feu, il repensait à tout ce qu’il avait vécu depuis son retour de Castral Roc, son premier retour, le vrai retour après qu’il eut pris congé de lady Walda. Il s’était alors montré honnête et franc avec sa promise. C’est par ailleurs au cours d’une promenade qu’il lui avoua tout. L’histoire avec Sacha, les cadeaux, les sentiments, le baiser. Jamais il n’aurait pu l’épouser, la prendre pour femme devant les Sept en ayant son comportement passé sur la conscience. Il se devait de lui dire, respectant ainsi la promesse qu’ils s’étaient faites quelques semaines avant ces révélations. Il lui avait alors laissé le choix : l’épouser ou bien renoncer. Il ne lui en aurait pas voulu. Il était fautif et se détestait pour le comportement qu’il avait eu, Melleah ne méritant pas un tel affront, elle qui était si douce et si gentille. La née Payne était véritablement bienveillante envers son désormais époux. Des sentiments étaient nés et si Ashter n’avait pu en dire autant à l’époque, depuis son retour, le second cette fois, il commençait à voir qu’il tenait à Melleah plus qu’il ne l’aurait pensé. Plongé dans ses réflexions et autres pensées, il fut interrompu par un bruit de porte. Des pas suivirent, des pas lents. Il sut immédiatement qui cela était et il arrêta immédiatement ce qu’il était en train de faire. Affichant un large sourire, le chevalier se leva et fit face à son épouse dont il prit la main et l’invita à s’asseoir à ses côtés. Il était rare ces derniers temps pour lord Ashter et lady Melleah de se retrouver seuls dans une même pièce. Il y avait toujours des serviteurs ou bien lady Ellya ou encore la servante de Melleah dans les parages. Ce soir-là, près du feu, ils étaient enfin seuls.

- Comment allez-vous, mon épouse ?

Ashter avait encore quelque fois mal à l’épaule mais ce n’était guère gênant. Son épaule se remettait très bien de la blessure. Sa jambe, en revanche, le lançait parfois par moment. Le mestre était néanmoins confiant. Encore quelques semaines et tout devrait rentrer dans l’ordre. C’est que le Roi de la Nuit lui avait asséné un sacré coup à la jambe. Heureusement pour eux, il avait été vaincu une bonne fois pour toute. Portant son regard sur son épouse, il constatait que son ventre avait encore gonflé depuis son retour. C’était par ailleurs un détail qui l’avait frappé non pas le jour de son retour mais bien le lendemain. La fatigué et l’épuisement étaient tels qu’Ashter n’avait pas remarqué dans la seconde que son épouse était enceinte de cinq lunes et qu’elle entrait dans sa sixième. Désormais, elle entrait dans sa septième lune et l’accouchement était prévue pour la lune 7. Cela allait arriver à grand pas. Ashter n’aurait pas vu passer la grossesse. Mais qu’importe. Cela était le signe que les choses rentraient dans l’ordre. Bien sûr, comme tout le monde en Westeros, le retour de Viserys Targaryen, le prince déchu, inquiétait. Mais Ashter avait pour le moment bien d’autres affaires à régler. Il viendra bien le temps où la guerre éclatera entre les deux frères. En attendant, Ashter avait retrouvé sa famille et allait la voir s’agrandir. Comme tout seigneur, il espérait un garçon mais au fond, la sensibilité du jeune blond espérait une fille, une fille qu’il chérirait, une fille qu’il protégerait. Ne se laissant pas divaguer plus loin, il en revint à son épouse à qui il adressa un large sourire, lui prenant alors la main, regardant son ventre bien visible sous sa robe.

- Votre journée s’est-elle bien passée ? J’ose espérer que vous me pardonnerez le peu de temps que je peux avoir avec vous depuis mon retour. Entre la fin de ma convalescence et toutes les affaires à reprendre, j’ai l’impression que le temps m’échappe…


#EEEEC6 : Ashter Yarwyck

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Ashter & Melleah Yarwyck
Melleah attrapa la fleur que lui tendait une domestique et l’inséra dans l’énorme bouquet qu’elle était en train de constituer. Elle prit quelques secondes pour s’en faire un avis, prenant un peu de recul. Il était parfait. Satisfaite, elle refusa la fleur suivante d’un geste doux et attrapa le vase à plein main. Elle fut surprise de constater qu’il était plutôt lourd.

« Nous allons le disposer dans le petit salon. » déclara-t-elle en prenant la direction de la dite-pièce d’un pas mal assuré.
« Oh ma lady, donnez-moi ça, je vais le porter. Vous ne devez point faire d’effort dans votre état. »

La lady le lui concéda de bon cœur tandis que la domestique la déchargeait de son fardeau. Il est vrai que ce n’était peut-être pas une bonne idée. Le bouquet était lourd et elle devait se se ménager, à présent. Apposant une main sur son ventre, elle en caressa l’arrondie d’un geste tendre. Il n’était pas encore très proéminent, mais bien assez pour commencer à la restreindre dans ses activités. Elle pouvait fort heureusement encore se baisser à sa guise, du moment qu’elle prenait les précautions nécessaire pour ménager son dos qui la faisait régulièrement souffrir. Ils avaient tous raison. Elle ne devait point mettre en danger la vie qu’elle portait pour des futilités pareils. La survie de son enfant en dépendait.

Prenant la direction du petit salon où elle aimait se détendre, pour jouer de sa harpe, lire ou même seulement prendre le thé, elle songea qu’elle aurait de la chance si elle ne souffrait pas trop à son accouchement. En effet, elle se savait de constitution fragile pour enfanter. Certes, les symptômes de la grossesse ne l’avait que peu touchés, hormis quelques nausées durant les premières lunes et les changements d’humeur qu’elle ne savait pouvoir totalement imputer à son état, tant elle était émotive de nature. Mais elle demeurait physiquement assez mince et on ne lui cessait de lui répéter qu’elle devait prendre du poids pour supporter l’effort de la délivrance, sans parler de toute l’énergie qu’elle devrait apporter à son enfant par la suite. Tout cela l’effrayait quelque peu, mais sa nature optimiste l’incitait à ne voir que le positif. Elle était en forme, ne se sentait pas épuisée comme elle avait put le constater chez d’autres. De plus, l’enfant demeurait calme et ne l’embêtait que peu, lui permettant de passer de bonne nuit. Elle espérait que cela n’était pas le signe d’une faiblesse de sa part, mais bien seulement d’un tempérament posé. Elle se refusait à tout négativisme.

Une fois le bouquet installé sur une table, Melleah prit quelques secondes pour observer la cour par la fenêtre. Il y faisait nuit noire mais les quelques torches dispersées ça et là lui permirent de voir les derniers courageux achever leur besogne. Sébaste achevait de balayer l’entrée des écuries et elle songea qu’elle irait probablement y faire un tour le lendemain, ne serait-ce que pour aller saluer les quelques bêtes qu'elle avait prit l’habitude de monter avant que sa grossesse ne la contraigne à se montrer raisonnable. Un mouvement au coin de son œil la distrayait de son observation et elle se rappela à la présence de la domestique qui s’occupait à raviver le feu dans l’âtre de la cheminée.

« Vous pouvez prendre congés, Jeyne. » lui dit-elle avec un sourire, « Il se fait tard et je ne pense pas rester ici bien longtemps. Allez prendre un peu de repos. »
« Bien ma lady. »

Cette dernière reposa le tisonnier et la remercia d’une gracieuse révérence avant de quitter la pièce. Elle reprit alors son observation, tentant de distinguer la mer au loin. Elle regretta de ne pouvoir en percevoir le ressac derrière les murs épais de château. Il se faisait tard, elle devrait probablement aller se coucher. Elle n’en ressentait pourtant pas l’envie, en témoigne son activité à une heure aussi tardive.

Certaine que son époux n’aurait pas encore réchauffé les draps par son repos, elle prit la direction du rez-de-chaussée d’un pas lent. Elle saurait où le trouver, elle en était certaine. Devant sa propre lenteur, elle réalisa alors qu’il y avait quelques semaines qu’elle n’avait pas réussi à se hâter et encore moins à courir. Instinctivement, elle se montrait prudente pour elle et son enfant à naître. Mais à présent, cela relevait plus d’une nécessité qu’autre chose. Le poids de l’être grandissant en son sein se faisait désormais bien sentir. Peut-être paraissait-elle plus fatiguée qu’elle ne le croyait ? L’idée lui arracha une grimace tandis qu’elle descendait les escaliers, se tenant prudemment à la rambarde, ses jupons dans son autre main. Elle allait parfaitement bien !

Elle atteignit bientôt la Grande Salle et le bruit de ses pas raisonna dans le silence tandis qu’elle en poussa la lourde porte. Là, au coin du feu, se trouvait son époux. Elle fut surprise de le découvrir seul, lui qui était habituellement accompagné de son fidèle ami, Ser Beren. Nul trace de lady Ellya non plus. Elle se demanda brièvement si l’absence d’Alerah, partie au service de lady Walda à Castral-Roc lui pesait, et si elle aurait été assisse à ses côtés en d’autres circonstances. Sans nul doute. Elle réalisa qu’elle lui manquait quelque peu à elle aussi. Elles s’étaient apprivoisées et elle avait prit l’habitude de sa présence, à sa grande surprise. Son cœur se serra légèrement.

Ashter sembla l’entendre car il vint à sa rencontre et la vision de son large sourire lui mit un peu de baume au cœur. Un sourire identique s’afficha alors sur ses traits. La prévenance qu’il avait pour elle depuis son retour lui donnait de la force. Bien que blessé par deux fois pendant la bataille, il n’en demeurait pas moins solide comme un Roc, et s’il avait nécessité du repos dans les premiers temps, il fut rapidement remis sur pied. Elle l’admirait pour cela. Le contact de ses mains sur les siennes lui fit monter de légères rougeurs, voilà quelque chose qui ne changeait point.

« A merveille. » répondit-elle à sa sollicitude, « Mestre Ordéric ne cesse de me contraindre au repos, mais je ne me sens point le besoin de me poser à tout heure du jour et de la nuit. Il s’inquiète beaucoup trop pour son propre bien ! »

La taquinerie lui arracha un sourire malicieuse tandis qu’elle lui suivait auprès du feu. Ils s’installèrent côte à coté et elle put constater qu’il observait son ventre avec un certain intérêt ce qui lui arracha un nouveau sourire, attendri cette fois-ci. Son impatience avait de quoi la rendre heureuse et bien qu’ils n’aient pas encore eut le temps de deviser à ce sujet autant qu’elle l’aurait voulu, elle savait son bonheur d’être père. Un bonheur qu’elle avait accueillit avec soulagement à son retour du Nord. Il lui semblait là l’opportunité pour lui de retrouver un peu de joie dans cette existence qui ne cessait de le malmener depuis quelques lunes. Elle le savait changer par la guerre mais retrouvait pourtant en lui l’homme dont elle était tombée éperdument amoureuse. Il lui prit la main et elle profita que l’autre fut libre pour la poser sur la chair protégeant leur progéniture, l’observant à son tour. Les mots de son époux lui firent relever la tête.

« Ne vous excusez point. Vous avez fort à faire, je le sais bien. Sachez par ailleurs que si je puis vous décharger de quoi que se soit, il faut me le dire. Je n’ai guère été d’une grande aide pour votre mère en votre absence, je suis au regret de l’admettre. Fort heureusement, lady Alerah était là. Mais vous voilà tous de retour, et votre sœur partie, je me sens capable de remplir le rôle que vous jugerez approprié. On ne peut pas dire que mes journées soient ensevelies par les obligations. Je faisais encore, voilà quelques minutes, un bouquet pour décorer le petit salon attenant à nos appartements. Imaginez bien comme je suis débordée ! », elle rit, « Et vous, mon aimé, que faisiez-vous ? Comment se portent vos blessures ? »

Elle remarquait jour après jour une amélioration de son état mais une légère boiterie semblait encore le toucher. A moins que se fut seulement parce qu’elle devinait le mal qui l’avait atteint à cet endroit ? Elle l’ignorait. Là au coin du feu, elle profitait surtout de la chaleur de sa main dans la sienne, ainsi que celle qu’elle pouvait lire dans son regard.

An 303, lune 4, semaine 1
(c) princessecapricieuse
Ashter Yarwyck
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The Lord, the Knight

and the Father – Part 2


- Brave to death ! -



Ashter Yarwyck avait de la chance. Hormis ses deux blessures qui le faisaient parfois encore souffrir, il ne semblait pas subir d’autres conséquences de la bataille de Winterfell. Quelques cauchemars çà et là bien sûr mais pas de quoi alarmer le mestre des lieux. Il se remettait plutôt bien du choc. Ses blessures en revanche, même si elles semblaient guérir désormais et il était temps, laissait une trace indélébile dans l’esprit d’Ashter. Le regard du Roi de la Nuit lui restait en mémoire, la sensation de son épée de glace déchirant sa chair et sa main froide sur sa peau déjà glacée le hantait encore par moment. De là à l’empêcher de remplir ses fonctions ? Loin de là. Ashter semblait avoir un moral d’acier depuis son retard. Il était vivant. Beren était vivant. Melleah était enceinte. Alerah devenait dame d’atour de lady Walda. La vie reprenait son cours et tous ces petits bonheurs qui pointaient le bout de son nez permettaient au seigneur de Bulwark de garder la tête hors de l’eau. L’équilibre semblait se faire alors que la nouvelle année poursuivait son chemin. En premier lieu, seul au près du feu, il fut bientôt rejoint par son épouse qu’il accueillit comme il se doit et ne tarda pas à lui demander son état. Elle semblait aller bien, ce qu’elle confirma rapidement au point même de taquiner le mestre qui s’inquiétait beaucoup pour elle. Ashter ne pouvait nier être inquiet également mais il savait que lady Melleah serait prudente et qu’elle se connaissait assez pour ne pas franchir ses limites. S’asseyant tous deux au coin du feu, ils purent ainsi converser, chose qu’ils faisaient bien rarement. Depuis son retard, Ashter n’arrêtait pas et le soir, il était plus prompt à dormir qu’à discuter. Mais ce soir-là, après une journée toute aussi remplie que les autres, il était plus disposé à prendre du temps avec lady Melleah. Il observait son ventre bien arrondi. Elle était déjà enceinte de six lunes. Il avait loupé les premiers mois de grossesse. Il n’avait pas été aux côtés de son épouse à cause de la guerre. Il s’était promis, avait même prié les Sept pour ça, que plus jamais il ne serait absent, en tout cas pas quand son épouse pouvait avoir besoin d’elle.

Lady Melleah, comme toujours, fait preuve de compréhension, de gentillesse, de bienveillance à l’égard du seigneur qu’elle aime. De son côté, Ashter ne pouvait nier les sentiments qu’il portait à l’égard de cette femme qu’il avait tant blessé par le passé. Il devrait vivre avec cela désormais. Il s’efforçait depuis leur mariage de se montrer exemplaire, d’être là pour elle, de bien l’intégrer à la famille Yarwyck, de se faire en somme pardonner. Souriant, le regard se levant alors vers les yeux bleus de l’ouestienne, Ashter se dit pour la première fois qu’il pourrait bien être amoureux de cette femme. Il lui faudrait du temps pour admettre qu’il la mérite, elle avait déjà tant accepté, mais chaque jour, il redoublait d’effort pour que cela soit le cas, quand bien même il avait un château et un domaine à gérer. La jeune femme se propose même de l’aider, de le décharger de quelques affaires. Ashter ne l’interrompit pas et rit même avec elle lorsqu’elle mentionne ironiquement le fait d’être débordée. C’est alors qu’elle lui retourna la question. Qu’avait-il fait de sa journée ? Comment se portaient ses blessures ? De vastes questions demandant réflexions. Ashter laissa planer un léger silence, organisant alors ses pensées qui se tournaient vers le passé, vers un passé peu glorieux. Il fallait avancer et il était prêt à le faire mais Ashter était de ces personnes qui regardaient bien trop en arrière. Les deux années qu’ils vivaient, l’an 302 qui vient de s’achever et l’an 303 qui s’écoulait doucement, marqueraient sans aucun doute un véritable tournant dans la vie d’Ashter. Jeune chevalier héritier, fiancé sans le vouloir, il était devenu seigneur aux nombreuses responsabilités, marié à une femme qu’il ne pensait pas mériter et était en passe de devenir père pour la première fois. Tous ces changements avaient de quoi faire tourner la tête. À chaque moment de la journée, le jeune homme se demandait « que ferait mon père ? » ou bien « que dirait mon père ? » ou encore « comment Arthur aurait pu gérer ça ? ». Tout se rapportait à ces deux hommes qu’il avait perdu. Son père. Son frère. Ils n’avaient pas été des plus patients, agréables, gentils avec lui mais ils demeuraient son sang et il espérait pouvoir leur rendre hommage et ne pas les décevoir.

Reportant son regard sur sa jeune épouse dont il avait toujours la main dans la sienne, Ashter s’éclaircit quelque peu la gorge et répondit ainsi à lady Melleah.

- Même si j’apprécie grandement votre proposition, ma Dame, je dois bien reconnaître qu’en votre état, je ne me vois pas me reposer sur vous. Je veux que vous vous ménagiez pendant les quelques lunes qui vous restent avant l’arrivée de notre enfant. Sachez bien que rien que par votre présence, vous m’aidez déjà. Votre sourire, votre douceur, votre bienveillance à mon égard m’apaisent.

Il était rare pour Ashter de se laisser à quelques confidences sur ce qu’il ressentait. Mais, il le lui devait bien. Après tout, ils étaient mari et femme, partageaient la même couche, avaient déjà été intimes, plus d’une fois depuis la nuit de noces. Chaque jour, ils s’apprivoisaient l’un l’autre, tentant de rattraper le retard de toutes ces lunes. Bien que le jeune seigneur ait eu peu de temps pour eux ces derniers temps, ils échangeaient, certes brièvement, mangeaient ensemble et alors qu’il s’était rendu compte que la gestion du château avait une certaine influence sur le reste, comme il devait compenser sa longue absence, Ashter s’était de nouveau promis de consacrer plus de temps à son épouse en passe d’accoucher. Il ne restait que quatre lunes avant l’arrivée du bébé, elle aurait sans doute besoin de lui et c’est dans ce sens qu’il poursuivit sa réponse.

- Néanmoins, si vous, vous avez besoin de quoi que ce soit, je vous en prie, faites le moi savoir. Maintenant que les choses semblent se calmer, je vous promets de libérer plus de temps pour vous, ce que j’aurai dû faire dès mon retour. Vous m’envoyez encore une fois navré. Sachez donc que vous pouvez compter sur moi à tout moment, n’hésitez surtout pas.

Les choses avaient bien changé depuis le mariage, depuis les fiançailles même. Deux ans. Cela allait faire deux ans à la prochaine lune que ser Ashter Yarwyck et lady Melleah Payne avaient été fiancés par leur famille respective. Lorsqu’Ashter se replongeait dans ses souvenirs, il ne s’était pas imaginé que finalement cela ne faisait que deux ans. Le temps était bien mystérieux et passait plus ou moins vite selon son bon vouloir. Tenant toujours précieusement la main de son épouse, il ne la quittait plus des yeux comme s’il était envouté, appelé à plonger dans son regard aussi longtemps qu’elle le lui permettrait. Le bleu de ses yeux était si intense. Cela lui fit décrocher un nouveau sourire avant de reprendre sur un sujet moins intéressant sans doute. Sa journée et ses blessures. Pourtant, Ashter appréciait que son épouse s’enquière de son état. Désormais mariés, ils devaient prendre soin, l’un de l’autre, être là pour l’autre, marcher ensemble et non à contre-courant. Ashter avait retenu la leçon, les leçons même et avait, le jour du mariage, réitéré auprès de lady Melleah, qui avait ainsi décidé d’accepter de l’épouser malgré les révélations des jours précédents, sa promesse de se montrer honnête et droit à son égard. C’était bien la moindre des choses.

- Aujourd’hui… nous avons enfin terminé de traiter les affaires liées à la bataille de Winterfell. Beaucoup de familles de soldats ont perdu des frères, des fils. Je ne me voyais pas les laisser sans les aider. Mon père avait une organisation stricte et carrée des choses. Cela m’a ainsi permis de dédommager certaines familles de soldats tombés au combat. C’est un bien piètre dédommagement face à la perte qu’ils ont subi mais c’est le mieux que je puisse faire, sans doute. Hormis cela, nous avons énormément discuté avec Beren de son avenir. Vous n’êtes pas sans savoir que lord Tywin l’a élevé au rang de chevalier fieffé. Une nouvelle vie l’attend désormais et il est temps pour lui de consacrer du temps à son futur fief.

Là était l’un des changements les plus marquants au retour de la guerre. Beren, jeune roturier dornien, devenu chevalier, s’était vu offrir un titre et des terres par le Suzerain de l’Ouest lui-même. En effet, durant la bataille, le jeune homme avait porté secours à lord Tywin, sans quoi aujourd’hui, le vieux Lion serait sans doute mort. Voilà une bien belle récompense qui faisait la fierté d’Ashter mais aussi d’Ellya qui considérait Beren comme son fils. Celui-ci avait pourtant décidé de demeurer à Bulwark le temps de la fin de la convalescence d’Ashter, et la sienne au passage. Il serait bien temps de s’occuper de son fief pas encore construit. Ashter, alors que la quatrième lune débutait tout juste, avait décidé qu’il était temps pour lui de commencer cette nouvelle aventure qui lui offrirait bien des opportunités. Il avait également en projet de s’occuper de trouver une épouse pour son meilleur et frère.


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Le rire du Chevalier fit pétiller ses yeux et elle ne put s’empêcher de l’observer avec un certain émerveillement. Elle peinait encore à croire qu’elle s’était unie à un tel homme, que les Sept lui avait offert un si beau mariage, et un époux à ce point merveilleux. Avec ses défaut -ses failles- certes. Mais n’en avait-elle pas elle-même ? Il se montrait en tout cas dès plus attentionné depuis son retour, et ce malgré sa convalescence. Elle le remarquait chaque jour durant.

Aussi aurait-elle pu s’offusquer de son refus en d’autre circonstances car sa proposition était sincère et elle put aisément imaginer qu’il la crut incapable de le seconder dans quelque tache que se soit. Pourtant, elle savait que la demande de son époux était légitime, et même sage. Elle se sentait peut-être en forme, mais elle savait aussi que la fatigue pouvait parfois la prendre par surprise. Cela n’était guère bon pour leur enfant. De plus, la sollicitude dont il faisait preuve la touchait, ainsi que ses compliments. Ses joues chauffèrent quelque peu, et plus encore lorsqu’il se montra à son tour disponible pour elle.

Elle n’avait jamais été aussi choyée que depuis qu’elle était à Bulwark. Il faut dire que la richesse et la grandeur du fief était sans commune mesure à celui de sa famille de naissance, et le nombre de domestique bien supérieur. Des domestiques prêt à la servir puisqu’elle était à présent leur Dame, ce qui changeait considérable le comportement de ses pairs à son égard. Si elle en avait été intimidée dans un premier temps, sa bienveillance naturelle la poussait finalement à accepter leur aide et leurs attentions avec le sourire, et une grande gratitude.

« Ne craigniez rien, j’ai tout ce qu’il me faut. » le rassura-t-elle donc en serrant sa main, avant de soupirer légèrement, « Soit, je resterais tranquille dans ce cas. Mestre Orderic en sera enchanté ! »

Sa voix s’était faite ironique et elle esquissa un sourire malicieux, signe de son trait d’humour. Cette petite rébellion à l’encontre de l’érudit était bon enfant et probablement Ashter avait-il entendu parler des échanges qu’ils avaient eu à ce propos durant son absence. Probablement persuadé de son inconséquence à cause de son refus de voir sa grossesse dans un premier temps, il ne cessait de lui intimer la prudence et elle s’amusait beaucoup à l’asticoter en feignant de ne point l’écouter. Cela n’avait certes pas été le signe d’un tempérament rebelle ou insoucieusement de sa part, cependant, seulement le reflet d’une vive anxiété. Il faut dire qu’en période de guerre, enfanter relevait d’une réalité angoissante, surtout pour son tout premier enfant, et à un jeune âge. Elle avait seulement eut besoin de temps pour accepter cette réalité. Néanmoins, elle continuait aujourd’hui de s’en amuser d’autant plus que la malice de Danya à ce sujet ne faisait que l’encourager dans cette voie. Elle espérait que son époux ne lui tiendrait pas rigueur de cette espièglerie, d’autant qu’elle lui montrait là sa bonne volonté et la parfaite conscience de son état et de l’importance pour elle de se préserver pour la santé de leur enfant à naître.

« Si cela vous sied, je continuerais donc ainsi et me montrerait plus encourageante encore ! » promit-elle dans l’intention de lui plaire encore à l’avenir, « Mais sachez que lorsque que j’aurais passé plusieurs autres lunes à me languir, et que notre enfant aura pointé le bout de son nez, je souhaiterais reprendre une activité plus appropriée à mon rang. Si vous n’y voyez aucun inconvénient, bien entendu. Il me semble important de trouver ma juste place auprès de vous. Non seulement en tant que la mère de vos enfants, mais aussi pour le reste … Et peut-être aider un peu votre mère maintenant que votre sœur nous a quitté ? Je sais à quel point l’activité lui est cher, surtout après la disparition de lord Weslar, mais il me serait intolérable de la voir s’épuiser à la tâche sans rien faire pour l’y aider. »

Et puis, elle avait été éduquée dans ce sens après tout. Elle ignorait si les siens avaient toujours eu pour ambition de la marier à un héritier mais elle avait en tout cas reçu l’instruction la plus complète possible à ce sujet, compte tenu de leurs moyens, et afin de pouvoir seconder éventuellement son futur époux. Avait-ce été suffisant ? Elle aurait été incapabale de le dire mais elle se sentait prête à s'y essayer, en tout cas. On n’attendrait probablement pas d’elle qu’elle sache tout faire dans l’instant, de toute façon, d’autant plis que lady Ellya était déjà parfaite pour cela. Mais sans doute pourrait-elle se montrer utile ? Plus utile qu’un ornement de décoration, à espérer. Peut-être était-ce là une ambition démesurée de sa part … ? Elle se questionnait et s’empressa d’ajouter avec sérieux, tandis qu’il la regardait avec une intensité qui la troublait quelque peu.

« Bien sur, la gestion du domaine vous revient à présent, mais je crois savoir que son aide vous est précieuse. J’imagine que j’aurais tout à apprendre de son expérience et de ses nombreuses années au côté de Lord Weslar. »

Une vie entière en tant que lady de Bulwark, c’était assurément une ressource dont il lui faudrait profiter, d’autant que lady Ellya demeurait une femme adorable avec laquelle elle aimerait nouer des liens plus profonds que leur cordialité actuelle. N’était-elle pas sa nouvelle mère après tout ? De plus, elle venait de laisser partir son unique fille, peu de temps après le décès de son époux. La situation avait de quoi lui paraître difficile. Melleah se disait donc qu’elle pourrait peut-être apaiser quelque peu son cœur par sa présence, et ses attentions, comme elle semblait y parvenir avec son fils.

Bientôt, Ashter lui conta son activité du jour et le sujet arracha un rictus compatissant à Melleah. Les pauvres malheureux qui avaient tant perdu au Nord ... Une fois encore, elle mesurait sa chance d’avoir retrouvé époux, frère, oncle et ami, alors que tant d’autres étaient tombés au combat. Elle ne pouvait qu’imaginer la douleur des familles endeuillées. Qu’il se sentit tout aussi concerné qu’elle par le tragique de leur situation ne pouvait que la conforter dans l’opinion qu’elle s’était forgée de lui. Comprenant qu’il aurait aimé faire plus, elle le rassura sur ce point.

« Je suis certaine que la charité de leur Seigneur ne pourra qu’apaiser leur souffrance. Au moins n’auront-ils point à s’inquiéter de leur survie le temps que durera leur deuil. »

Un sourire d’encouragement se dessina sur ses traits alors qu’elle portait à nouveau la main sur son ventre, mue par un instinct de protection. Pourvu que les Sept ne lui infligent jamais pareille douleur. En attendant, il avait fait ce devait être fait et n’avez guère à s’en inquiéter davantage. Et tandis que le sujet bifurqua, elle sentit son enthousiasme ressurgir.

Au moins une chose positive était ressortie de cette maudite guerre. Les honneurs qu’avait reçu Ser Beren n’était que mérité. Il avait sauvé Podrick d’une mort certaine, il lui avait ramené son époux comme promis, et avait sauvé leur Suzerain par la même occasion. Il était un véritable héros et elle ne pouvait qu’être heureuse pour lui d’avoir ainsi été promu. Pourtant, quelque part, cela mènerait à son départ et il lui apparaissait des plus étrange d’imaginer Bulwark sans l’étonnante physionomie du dornien, son sourire solaire et son enthousiasme débordant. Sans vraiment le connaître, il lui manquerait assurément, et plus encore à son époux.

« Si tôt ? » questionna-t-elle, « Ne faudra-t-il point quelques lunes, si ce n’est quelques années, pour construire tout cela ? Nous quittera-t-il pour des terres lointaines ? »

Pour être honnête, l’idée ne la séduisait guère. Lady Alerah partie, le domaine risquait à la monotonie avec un autre départ, et ce même avec l’arrivée d’un enfant entre ces murs. Elle qui avait rêvé de la grande vie à Castral-Roc, à l’époque ou Ashter était encore épée-lige de lady Walda, voilà qu’elle se retrouvait à présent quelque peu isolée ici, sans occasion pour de nouvelles rencontres et d’amusante festivités. Il faut dire que les dernières lunes avaient été plus synonymes de deuil, d’isolement et d’angoisse que du reste. De plus, elle se devait de le reconnaître, elle avait espérée qu’à l’heure où le dornien trouverait une épouse, cette dernière les rejoindrait et qu’elle pourrait alors -qui sait ?- s’en faire une amie. Elle ne rêvait à rien de plus qu’à former son propre univers en ce lieu.

An 303, lune 4, semaine 1
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Ashter Yarwyck
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Ashter Yarwyck

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The Lord, the Knight

and the Father – Part 3


- Brave to death ! -



Alors que Melleah lui confiait sa volonté d’être plus active dans les affaires de Bulwark, en tant que Lady Yarwyck, Ashter, le regard allant et venant de son épouse vers le feu et inversement, se replongeait dans tous les événements de ces dernières lunes. Le mariage. La mort de Weslar. La bataille de Winterfell. Le départ d’Alerah. La grossesse bien avancée de Melleah. Il s’en était passé des choses en si peu de temps, cela lui faisait se rendre compte qu’il avait mûri, qu’il avait grandi. Il regardait à présent son épouse à qui il adressait un large sourire tandis qu’elle lui faisait part de sa détermination à reprendre une activité une fois le bébé né. Pourquoi refuserait-il ? C’était dans ses droits et il espérait bien qu’elle se montre active. Il savait qu’il pourrait compter sur elle et il ne faisait aucun doute que lady Ellya, sa mère, aurait besoin d’aide. Elle ne le montre pas mais elle porte bien difficilement son deuil. Son mariage avec Weslar n’avait pas été des plus heureux mais sur la fin, ils semblaient vivre en harmonie. Elle avait fini par s’y faire à cet homme plus âgé, plus dur, plus fermé. Elle l’avait aimé, Ashter n’en doutait pas, et maintenant, elle l’avait perdu à tout jamais. Lady Melleah ne serait donc pas de trop pour gérer quelques affaires çà et là. Il y avait bien sûr Beren et son départ prochain. Pour cela, Ashter ne savait pas trop ce qu’il allait se passer. Cela concernant son frère, pas lui, pas directement. Il devait d’ailleurs s’entretenir à propos de cela dans les jours qui viennent. Portant toute son attention sur son épouse, il lui répondit alors en quelques mots.

- Rassurez-vous, il ne partira pas dès demain. Comme vous dîtes, la construction d’un fief ne se fait pas un jour. Il faut trouver des financements, de la main d’œuvre, des matériaux. C’est toute une logistique et je soutiendrai Beren dans cette entreprise que ça prenne un an ou plusieurs années. Puis, il est fort à parier qu’il viendra souvent nous rendre visite, soyez en sûre.

En regardant son épouse, Ashter se dit qu’ils en avaient parcouru du chemin et en si peu de temps. Aujourd’hui, ils semblaient enfin prêts à vivre ensemble, à vivre en tant que couple et bientôt en tant que parents. Cela devait être déjà le cas pour Melleah mais pour Ashter, il se le disait enfin. Il jetait toutes choses se mettant en travers de leur route, de leur bonheur, de leur vie et ne se consacrait qu’à elle, qu’à eux. Il était seigneur de Bulwark désormais. Il pouvait enfin vivre la vie qu’il voulait et cette vie, il la voulait avec lady Melleah. Leur enfant à venir serait accueilli avec tant d’amour, tant de valeur partagée par l’un et l’autre parent. Ashter avait hâte et à la fois appréhendait cette nouvelle épreuve qui l’attendait. Mais à quoi bon ? Il avait survécu à une épidémie qui ne l’avait même pas touché, à un voyage à travers le Conflans la Couronne et l’Orage, à un bal masqué, à son mariage, à la guerre et la mort. En repensant à la bataille de Winterfell, il grimaça de douleur, sa jambe le lançant soudainement ; Gardant la main de son épouse dans la sienne, il l’avait quelque peu serré et il s’en excusa par une caresse. Il fit diversion en reprenant la parole, la rassurant.

- Pour ce qui est de votre souhait une fois notre enfant venu au monde, comment pourrais-je refuser cela ? Vous serez libre de faire ce qu’il vous chante, ma Dame. Vous êtes ici chez vous. Par votre rang, celui qui vous a été conféré par notre union, vous avez le droit de faire ce que bon vous semble. Je vous soutiendrai toujours dans ce sens.

Entouré par des femmes depuis sa plus tendre enfance, il n’était pas étonnant qu’Ashter leur accorde une place particulière à ses côtés. Sa mère était bien sûr sa plus proche conseillère. Sa sœur était sa confidente. Son épouse serait une épaule sur laquelle il pourrait toujours compter. Ashter souhaitait qu’elle se sente chez elle. Après tout, c’était désormais son foyer, leur foyer. Elle avait son mot à dire au même titre que lui, le seigneur. Souriant, il ne voulait que son bonheur et sa santé. Si pour le moment, il lui préférait le repos, dans quelques lunes, elle pourrait aisément prendre ses marques dans les affaires du fief. Il ne serait d’ailleurs pas étonnant qu’il la consulte au même titre qu’il consulte sa mère. Il était loin de son père et son frère qui, sans pour autant mépriser les femmes, ne leur accordaient pas autant d’importances qu’Ashter pouvait le faire depuis qu’il était à cette place. De plus, il imaginait déjà sa douce mère aiguiller son épouse. Lady Melleah pourrait totalement apprendre auprès de lady Ellya. Il savait que sa mère appréciait grandement son épouse. Elle était heureuse de ce mariage et était fière de son fils et des efforts qu’il avait fait. Ashter s’était racheté une conduite et chaque jour était une nouvelle occasion de se faire pardonner quand bien même Melleah ne demandait rien.

- En attendant, je veux simplement que vous vous reposez. Je sais bien que mestre Orderic n’est pas toujours conciliant mais vous arrivez dans les dernières lunes de votre grossesse. Il faut vous ménager.

La fatigue le prit soudainement. Ses douleurs à l’épaule et à la jambe s’étaient grandement estompées depuis son retour mais les blessures étaient encore quelque peu douloureuses par moment. Lui aussi devait se ménager. C’est ce que le mestre recommandait. Il pouvait alors aisément comprendre Melleah, dont il avait entendu les échanges parfois taquins avec Orderic. Il ne faisait que ce pour quoi il était présent à Bulwark après tout. La convalescence d’Ashter touchait néanmoins à sa fin. Il pourrait sans doute marcher correctement d’ici quelques jours ou semaines selon sa volonté. Il devait lui aussi prendre un peu de repos mais comment le faire quand il avait un fief à diriger, des gens à aider, des affaires à reprendre ? Être seigneur ne pouvait être synonyme de repos. Quoiqu’il en soit, il s’efforçait par moment d’écouter son fidèle mestre. Détournant son visage pour retenir un bâillement, Ashter se dit qu’il serait sans doute mieux s’ils allaient se coucher. Ils pourraient aisément poursuivre leur conversation sur le chemin jusqu’à leurs appartements et même encore un peu dans leur chambre s’ils le désiraient. Il se faisait tard et dans l’air, le temps changeant était déjà perceptible, signe que l’hiver touchait enfin à sa fin et que le printemps s’installait.


#EEEEC6 : Ashter Yarwyck

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