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[FB] Nos mots innocents ϟ Robar

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nos mots innocents
Robar Royce & Rhéa Flint

« and at the first flutter of his eyelids, i knew him. it was him, the unexpected and the expected. »
Le quotidien de La Veuve était plus animé que jamais, ces derniers temps. La présence des Royce y jouait pour beaucoup et la réconciliation entre Rhéa et son père avait nettement allégé l'ambiance pesante qui régnait depuis le retour de ce dernier. Les jours s'enchainaient, calmes et tranquilles, et ils se ressemblaient. La routine ennuyante de laquelle elle avait voulu s'extirper reprenait inlassablement, la laissant toujours aussi frustrée de sa condition. Pire encore, depuis la longue conversation qu'elle avait eu avec son père, elle ne pouvait plus s'entraîner : l'excès de rage qui en avait résulté de leur échange avait bien faillit lui briser la main et la douleur était encore présente lorsqu'elle l'utilisait trop. Forcée d'arrêter ses entraînements journaliers, elle ne pouvait qu'observer ses frères combattre, réduite au même état que le chevalier rouge. Et désormais, elle ne pouvait que comprendre sa frustration : c'était si handicapant, si réducteur ! Heureusement pour elle, la jeune Flint pouvait toujours compter sur sa louve pour lui remonter le moral : la petite Nimue grandissait bien, prenant en assurance et faisant de plus en plus confiance à sa nouvelle maîtresse. Leur lien commençait à se renforcer et désormais, la boule de poils blanche la suivait partout dans le château et l'accompagnait même se promener lorsque Rhéa prenait la décision de se balader avec Alator.

Seulement en ce jour, la jeune adulte n'avait pas pu se promener ni faire quoi que ce soit d'autre : le forgeron lui avait promis que l'épée qu'elle lui avait commandé serait prête lorsque le soleil serait bien haut dans le ciel. Durant toute la matinée, elle avait traîné devant la forgerie, attendant impatiemment que sa commande soit enfin terminée. Elle avait appris que l'anniversaire de Robar se déroulerait durant son séjour à La Veuve. L'idée de lui offrir un présent lui était vite venue à l'esprit et elle s'était immédiatement rendue chez le forgeron. Le temps de fabrication avait été long et elle était impatiente de découvrir l'arme, espérant qu'elle soit telle qu'elle l'imaginait et surtout qu'elle plairait au chevalier. Même si l'épée était initialement prévu pour son anniversaire, elle avait décidé de lui offrir le soir même : le lendemain, ils repartiraient pour Roches-aux-Runes et même si Robin et elle étaient du voyage, elle tenait tout de même à lui faire une sorte de cadeau d'adieu. « Lady Rhéa ! Votre arme est prête. » Elle sursauta avant de redresser la tête et de s'approcher de l'homme vieillissant, saisissant la lourde épée qu'il tenait et qui était encore cachée dans son fourreau. Elle observa la garde avant de la dégainer et d'afficher un sourire radieux : elle était parfaite. Bien plus lourde que sa propre arme, mais idéale pour un combattant aguerri comme Robar. Rhéa fouilla son manteau à la recherche de sa bourse et donna l'argent au forgeron avant de déguerpir rapidement vers sa chambre, suivie de Nimue qui galopait derrière elle pour la rattraper.

Le repas, assez copieux, était vite passé. La bonne humeur se reflétait sur le visage de chacun et la jeune femme avait passé la soirée à rire avec son jumeau, ravie à l'idée de partir en voyage avec lui. Elle avait déjà hâte de se retrouver sur le bateau et de s'éloigner un peu de son quotidien : retrouver son oncle et sa tante lui paraissait être la meilleure idée pour se changer les idées. « Rhéa ? Peux-tu aller coucher ta petite sœur ? » lui demanda sa mère en désignant Serena qui baillait à s'en décrocher la mâchoire. Après avoir acquiescé, elle se redressa et prit la main de sa sœur pour l'amener dans sa chambre, suivie de Beren qui souhaitait aller dormir également. « Tu vas nous manquer tu sais. » C'était la voix de son petit frère, qui s'était approché pour lui prendre l'autre main. Un fin sourire s'immisça sur les lèvres de la jeune fille qui s'accroupit à la hauteur des deux garnements. « Vous allez me manquer aussi, mais ne faites pas de bêtises et écoutez père et mère, d'accord ? » Les deux petits hochèrent la tête et la Flint prit une petite heure pour les coucher. Lorsqu'elle ferma la porte de la chambre de Serena, elle eut un instant d'hésitation face à la tâche qui l'attendait. Offrir un présent n'était pas anodin et elle commençait à se dire que ce n'était peut-être pas la meilleure idée qu'elle aurait pu avoir. Un soupir plus tard, elle se dirigea vers sa chambre pour récupérer la toute nouvelle arme qui attendait, posée sur son lit. Nerveuse, elle se dirigea vers la pièce où ils avaient partagé leur dîner, plus tôt, et chercha ses parents du regard. Visiblement, ils avaient pris congé, tout comme Andar. Il n'y avait plus que Robar, Robin et Lyam qui discutaient, le visage éclairé par les torches qui rendaient l'atmosphère chaleureuse. Lorsqu'ils la virent, ses deux frères eurent un petit sourire et c'est son cadet qui se leva le premier, s'excusant et souhaitant une bonne nuit aux deux autres et déposant au passage un baiser sur la joue de sa sœur, qui cachait tant bien que mal la lourde arme dans son dos. Alors qu'elle s'approchait des deux hommes, c'est son jumeau qui se redressa, lui envoyant un clin d'oeil avant de déguerpir de la pièce alors que Rhéa levait les yeux au ciel, lâchant un soupir exaspéré. « Ser. » dit-elle en s'approchant de la table pour se mettre à sa hauteur avant de lisser sa robe d'un geste trahissant son anxiété. « Vous devez être heureux de pouvoir enfin rentrer chez vous, j'ai hâte de découvrir Roches-aux-Runes. » Elle marqua une petite pause, nerveuse. « Par ailleurs... Je tenais à vous offrir ceci. » Elle afficha un sourire timide et lui tendit finalement l'épée qui était encore dans son fourreau, sondant son visage pour savoir ce qu'il pensait.

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Nos mots innocents

@Rhéa Flint & Robar Royce

Les lueurs du début d'année sonnait la fin du séjour des frères Royce à La Veuve: les messagers envoyés à Alys avaient fait leur oeuvre et un bateau, affrété par la Dame de Roches-aux-Runes, n'attendait que leur bon vouloir pour regagner les côtes du Val. C'était un soulagement d'avoir vu apparaitre les voiles à l'horizon, quelques jours auparavant. Un soulagement que de savoir qu'il ne dépendait que d'eux qu'il quitte ce pays maudit et sa température glaciale, bien que la compagnie des Flint lui fut, jusqu'au dernier instant, agréable. Il lui avait été annoncé qu'ils ne partiraient pas seuls: tandis qu'il pestait dans la neige après la plus âgée des filles de Lord Byron, Andar, lui, avait conclut un pacte amical se soldant par la visite des jumeaux Flint à Roches-aux-Runes avant qu'ils ne rejoignent une tante mariée dans le Val. La perspective d'avoir des compagnons de route n'était pas pour déplaire au chevalier qui craignait qu'être seul avec Andar ne ravive les rancoeurs nées dans le Nord alors même qu'ils tentaient de recoller les morceaux. Le banquet de départ avait été sobre mais agréable: cela n'avait rien d'une grande fêtes luxurieuse voir ostentatoire mais cela convenait à Robar qui appréciait le cocon familial dans lequel les Flint leur avait permit de séjourner. Tout ici lui rappelait l'époque révolue où son père était encore en vie, où Waymar n'était pas un frère juré de la garde de nuit et où il pouvait taquiner Ysilla sans craindre le regard sévère d'un époux. Bougon à son arrivée, Robar s'était peu à peu détendu au contact des nombreux enfant de ses hôtes, laissant Andar avec les adultes pour s'amuser avec les plus jeunes ou discuter avec les plus âgés. Il reconnaissait beaucoup de la gravité et du sérieux de Waymar -ou d'Andar dans une certaine mesure- dans le tempérament de l'héritier des lieux, Robin, lequel avait un fort sens du devoir et de la famille. Mais il se retrouvait bien plus en Lyam et son exaltation face à la liberté que représentait la mer. Robar n'avait jamais vraiment porté son regard sur l'océan et ce qu'il dissimulait, mais il partageait ce même sentiment d'excitation lorsqu'il partait chevaucher dans les décors du Val, seul avec lui même, sans obligation ni qui que ce soit pour juger de son comportement.

Il profitait de la fin de soirée, restant dans la grande salle tandis que le seigneur, et son épouse, se retiraient pour la nuit. Andar n'avait pas tardé à le laisser également, prétextant la fatigue et une lettre à écrire pour excuser son départ. Un peu plus tard, Lady Rhéa avait quitté la pièce en compagnie de ses cadets pour les mettre au lit: une tache dévolue aux dames de la maison dont il se doutait qu'elle ne devait pas raffoler, après les grands discours qu'elle lui avait tenue lors de leurs multiples promenades. « Et là ... Un dragon ! Imaginez vous ? On est tous en rangs d'oignon à attendre le début de la bataille, et on voit apparaitre ces créatures ... » racontait Robar au plus jeune des deux frères Flint avec qui il était resté dans la grande salle, profitant de la cheminée pour terminer leurs verres de vin. C'était un soulagement, songea Robar, de pouvoir enfin parler de dragon avec d'autre. Jamais il ne mentionnerai Hura, la dragonne de son épouse, découverte aux portes de la Lune. Il ignorait encore comment gérer la nouvelle, mais il savait que trahir sa parole en racontant ce qu'il avait vu n'aiderait nullement son projet d'annulation pour lequel il trouvait, enfin, un terrain d'entente avec sa femme. L'existence révélée de ces créatures disparues depuis des décennies lui permettait d'extériorisé sa stupeur en parlant des quatre dragons qui avaient parcourut le ciel de Winterfell sans aborder le cas de son épouse.  « Il me semble même avoir entendu un ouestien se faire dessus ! » ajouta-t-il avec un rire et un clin d'oeil pour son oratoire, tandis que les deux nordiens riaient à cette idée. Leur attention fut attirée par la porte où se dessina la silhouette de Rhéa Flint. Il la salua d'un signe de tête avant de lancer un regard étonné vers le plus jeune de ses deux comparses qui se levait soudainement. Qu'est-ce qu'il se passait ? La minute avant, ils parlaient de la Longue Nuit, démystifiant l'horreur de la bataille comme ils le pouvaient et sans cérémonie il se retirait. Robin ne resta guère plus longtemps suivant le mouvement de son cadet sous le regard suspicieux du Valois, qui se sentait pris au piège d'un traquenard de la fratrie Flint.

Il fixa ses orbes azures sur la nordienne, laquelle semblait agir avec innocence face au questionnement qui surgissait de cette étrange situation. Méfiant, attendant de voir de quoi il en retournait, il plongea son nez dans son verre, manquant de s'étouffer tandis que, contre toute attente, elle lançait une conversation des plus normales. Pas de ralerie, pas de moquerie ? Que lui arrivait-il, se demanda le chevalier qui s'était habitué aux mécanismes de défense de la jouvencelle: l'attaque plus que l'ignorance. Il s'était attendu à ce qu'ils se lancent dans de nouvelles taquineries mais non. « Qui ne rêve pas de retrouver son chez soi ? » répondit-il en songeant qu'il était peut-être moins en hâte de rentrer qu'il n'aurait du l'être. Rentrer signifiait voir Maddy. Voir cette enfant qui était supposément la sienne. Revenir à la réalité de sa situation conjugale désastreuse et aux regards de ses compatriotes sur ce qu'ils pensaient être la terrible réalité de la séparation entre Ser Royce et la princesse Targaryen. Des affaires qu'il ne pouvait plus remettre au lendemain: l'imminence de sa mort à Winterfell lui ayant rappelé combien la vie était courte et combien il ne désirait pas la passer auprès d'Elle. « Je suis certain que vous apprécierez votre visite du Val: nos paysages sont moins enneigés mais je pense que cela vous plaira. Andar m'a dit que vous alliez voir une tante ? » demanda-t-il, s'interrogeant sur la prochaine destination des jumeaux après leur séjour à Roches-aux-Runes. Il ne s'attendait certainement pas à ce que soudainement, elle lui fasse part d'un présent. S'il n'avait pas spécialement cacher son anniversaire, il n'en avait pas particulièrement parlé non plus. Sans doute son frère avait-il laissé échappé l'information au détour d'une conversation mais voilà bien des années qu'il ne fêtait pas spécialement cette journée. Lorsqu'il était à Roches-aux-Runes, il y avait toujours un repas plus festifs, quelques corbeaux en provenance de Rougefort ou de Chênes-en-Fer mais depuis le départ de Waymar et Ysilla, il n'avait plus autant l'impatience de cette journée qui, au final, était une journée comme une autre. « Lady Rhéa ? » dit-il alors qu'elle lui tendait son cadeau, ignorant comme réagir tant il n'attendait nul geste de la part de quiconque. « Vous n'auriez pas du, je vous assure. » ajouta-t-il tout en découvrant l'épée encore dans son fourreau de sa main valide. Son bras s'était remis, petit à petit, mais il demeurait encore bandé de linge blanc pour protéger la cicatrisation des plaies. Le mestre des lieux lui donnaient quelques exercices chaque jour, mais Robar sentait encore la faiblesse de sa main autrefois dominante, économisant ses quelques forces pour ne pas passer pour un infirme lors des repas. Il lui faudrait encore de nombreuses lunes avant de pouvoir songer à manière la lame comme il en avait l'habitude, et cela, s'il avait la chance de bien cicatrisé. Dans le pire des cas, il pourrait ne plus jamais pouvoir porter les couleurs des Royce lors de tournoi et devrait apprendre à se servir de sa main gauche. « Pouvez-vous ... ? » lui demanda-t-il, alors, désireux de voir la lame tout en sachant, au poids qu'il sentait, qu'il ne pourrait pas la tirer du fourreau lui même. Après quelques instants, il posa sa main libre sur celle de la jeune fille, tenant le pommeau de l'arme. « Merci Lady Rhéa. Cela me touche. Vraiment. » dit-il tandis qu'il se rapprochait d'elle pour lui communiquer, sans trop de familiarité toutefois, ses remerciements. Ce geste, c'était tout ce qu'il pouvait se permettre, il le savait. Et avant que les choses ne lui échappa, il lui envoya une oeillade moqueuse. « Avouez, c'était une manière pour vous de vous rire de moi et de mon incapacité à tenir ma lame ? » L'humour était la seule barrière qu'il pouvait mettre entre eux sans la blesser. Ce n'était pas qu'elle n'était pas désirable ou intéressante, bien au contraire. Mais les remontrances d'Andar lui revenaient en mémoire: sa situation était déjà bien trop compliqué pour qu'il n'y implique la fille d'un banneret de Lord Manderly, dont la propre petite fille était une amie proche de son épouse.

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Visiblement, le chevalier était surpris qu'elle lance la conversation d'une phrase simple et sans moquerie. Lorsqu'il manqua de s'étouffer, elle n'empêcha pas un petit sourire narquois de se glisser sur ses lèvres, amusée de la situation. Il finit néanmoins par se reprendre, répondant à sa question par une autre alors qu'elle l'observait, plus calme d'habituellement. « Qui ne rêve pas de retrouver son chez soi ? » Il ne semblait pourtant pas très pressé de partir, ni très enjoué de retourner chez lui. Elle n'avait pas fait de commentaire sur ce sujet jusqu'à présent, estimant que ça ne la regardait pas le moins du monde, mais cette fois-ci, elle ne put empêcher les mots de passer la barrière de ses lèvres. « Pourtant, vous ne semblez pas ravi à l'idée de rentrer dans votre région natale. » lâcha-t-elle en lui lançant un regard appuyé, ses bras cachant toujours la lourde arme qu'elle comptait lui offrir lorsqu'elle jugerait le moment propice. Elle afficha un petit sourire désolé, faisant une fausse révérence. « Je suis désolée, je sais que ce sujet ne me concerne pas. » ajouta-t-elle avant sincérité, laissant ses prunelles sombres dériver sur la table. Son regard bloqua sur les verres de vin avant qu'il ne reprenne la parole, la faisant, par la même occasion, détacher son regard du liquide bordeaux pour laisser ses yeux revenir sur le blond. « Je suis certain que vous apprécierez votre visite du Val : nos paysages sont moins enneigés mais je pense que cela vous plaira. Andar m'a dit que vous alliez voir une tante ? » Un sourire sincère se glissa sur ses lèvres alors qu'elle hochait la tête. Une escapade en dehors de La Veuve lui ferait le plus grand bien. Voilà trop longtemps qu'elle errait sans savoir quoi faire. Et elle n'avait plus vu sa tante depuis des lunes. La retrouver lui allégerait le cœur, elle en était certaine. Même Robin était heureux de quitter l'ambiance pesante de La Veuve : le retour de Geneva et de sa sombre histoire avait quelque peu échauffé les esprits et jeté une sorte de froid sur les Flint, bien qu'ils faisaient de leur mieux pour le cacher. De son côté, Rhéa bouillonnait à l'idée de se venger de Ramsay Bolton, mais elle modérait ses ardeurs du mieux qu'elle le pouvait : l'heure n'était pas encore à la vengeance. « J'en suis persuadée. En effet, nous nous rendons à Vieux Havre voir mon oncle et ma tante. C'est la petite sœur de ma mère. » précisa-t-elle en souriant, tâchant d'effacer les sombres pensées qui l'avaient assaillies, quelques instants plus tôt.

Et puis, soudainement, elle lui donna le présent qu'elle gardait caché dans son dos, sourire timide aux lèvres et mains nerveuses. « Lady Rhéa ? » Il semblait un peu hésitant, mais surtout surpris de son geste. La nordienne ne le prit pas mal, loin de là. Elle savait que c'était assez étrange d'offrir un tel cadeau à un invité qu'elle ne connaissait que depuis une lune, mais l'envie de lui faire plaisir avait été plus forte et elle avait cédé. Et alors qu'il observait l'épée, elle baissa les yeux, un peu mal à l'aise. « Vous n'auriez pas du, je vous assure. » Rhéa redressa la tête, un peu surprise, avant de lui offrir un nouveau sourire, plus assuré. « Personne ne m'y a forcée, je vous l'offre de bon cœur. Prenez-la comme gage de notre... amitié. Et comme une promesse. Un jour, vous serez à nouveau capable de vous servir de votre bras et vous pourrez la manier. Gardez espoir, je suis sûre que vous serez vite remis sur pied. » ajouta-t-elle avec sincérité, les mains nouées devant elle pour les empêcher de trop trembler. La nervosité qu'elle avait ressenti toute la soirée commençait à doucement s'évaporer mais elle n'en restait pas moins fébrile et elle se savait trop prompt à trembler. « Pouvez-vous ... ? » Son regard sombre navigua entre l'épée et son nouveau propriétaire et elle finit par hocher la tête, s'acquittant de sa tâche en silence. Le métal grinça lorsqu'elle sortit la lame du fourreau mais elle n'en tint pas compte. La lame se tenait entre eux comme une limite infranchissable et le regard de la jeune fille était rivé dessus alors qu'elle admirait une nouvelle fois le travail du forgeron : l'arme lui semblait parfaite, du moins aussi parfaite que ce qu'elle aurait voulu. Elle sursauta légèrement en sentant la main chaude de Robar se poser sur la sienne, si bien qu'elle manqua de lâcher l'épée par mégarde. Rougissante, elle leva la tête pour voir qu'il s'était légèrement approché et qu'il semblait réellement touché par son geste. « Merci Lady Rhéa. Cela me touche. Vraiment. » Elle afficha un petit sourire, ravie que le cadeau lui plaise, la tête légèrement penchée sur le côté. Finalement, ça avait été une bonne idée de lui offrir un tel présent. Surtout qu'il était très symbolique. Elle ne voulait pas qu'il oublie son séjour à La Veuve, ni qu'il perde espoir concernant la guérison de sa main. Elle était persuadée qu'il pourrait à nouveau se battre comme avant, il lui fallait simplement du temps. Tout comme il lui en fallait pour que ses douleurs à la main s'estompent. « Ce n'est pas grand chose vous savez. » marmonna-t-elle simplement en ancrant son regard dans celui du chevalier. « Mais je suis ravie de savoir qu'elle vous plaît. J'ai donné tant de détails au forgeron qu'il semblait dépité. » plaisanta-t-elle en émettant un petit rire.

Le chevalier finit par lui lancer un regard moqueur alors qu'elle l'observait en silence, curieuse de savoir ce qu'il allait lui dire. « Avouez, c'était une manière pour vous de vous rire de moi et de mon incapacité à tenir ma lame ? » Rhéa ne put s'empêcher de lever les yeux au ciel, affichant une petite mine blasée. Si elle avait été plus familière avec lui, elle lui aurait peut-être donné un petit coup dans l'épaule. Mais ce n'était pas le cas, alors elle se contenta d'un soupir  qui se transforma bien vite en sourire amusé. « A vous de voir comment vous voulez le prendre. » lâcha-t-elle, mystérieuse, tâchant de cacher le sourire qui mangeait son visage et qui se reflétait dans ses prunelles sombres. Elle avait bien remarqué que lorsque les choses devenait trop sérieuses, il ne pouvait s'empêcher de glisser quelques blagues. Et la brune était loin d'être idiote, elle savait parfaitement pourquoi il agissait ainsi : ils ne pouvaient pas se permettre d'être trop proches, pas ici, et surtout pas maintenant. Elle en avait bien conscience et dans le fond, elle le remerciait d'être aussi prévenant envers elle. Même si cela l'agaçait de ne pas être libre de ses actes, elle savait que le mieux à faire, c'était de ne rien faire du tout. Même ce présent n'aurait pas du exister, mais elle n'avait pu résister à ses envies. C'était peut-être une erreur, mais elle n'arrivait pas à le prendre comme tel.
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@Rhéa Flint & Robar Royce

Si Robar se plaignait souvent de la température, du temps, de l’isolement et de tout un tas de choses dans l’intimité de ses conversations avec Andar, il devait admettre avoir un pincement au cœur à l’idée de quitter prochainement la demeure des Flint. Cela n’avait été que quelques semaines, mais il avait trouvé à la Veuve un certain repos et une ambiance qui lui rappelait ses jeunes années. Partir le ramènerait à des sujets moins agréables que le petit louveteau que la jeune fille avait trouvé dans la neige ou les débats sur la qualité de l’acier. L’insouciance de cette lune avait un prix et Robar savait qu’il devrait le payer très prochainement: il n’échapperait pas à ses propres démons, ses obsessions revenant avec l’image familière de Roches-aux-Runes et de ce qu’il s’y passait depuis plusieurs années. « Et bien ... J’imagine qu’encore une fois, les choses sont plus compliquées qu’elles n’y paraissent. » dit-il avec une grimace ennuyé. Il fut cependant surpris de la voir revenir sur sa question: cette excès de prévention face à la curiosité qu’elle lui avait témoigné depuis plusieurs semaines lui fit dresser un sourcil. « Je vous l’ai dis, Lady Rhéa, je n’ai aucun secret ... Cependant, je crains que certains détails de ma vie n’offusquent les innocentes oreilles qui sont les votres. » lui dit-il, ne pouvant s’empêcher de tourner une phrase, normalement sérieuse et emplie de prévenance, en une taquinerie. Il laissa un petit rire, à demi-nerveux malgré tout, s’échapper de ses lèvres. « Ce que je veux dire, c’est que vous êtes à l’âge où les demoiselles rêvent de certaines choses et que je doute que ce qui me préoccupe ne colle avec ce que vous pouvez imaginer des relations entre les hommes et les femmes. » ajoute-t-il cependant, retrouvant son sérieux tandis qu’il dévoilait la réelle sources de ses tourments. Il n’avait eut aucune nouvelles de Rhaenys depuis leur rencontre des portes de la Lune et Robar ignorait si cela était bon signe ou non. La dragonne avait-elle ou mettre en place ses plans ou s’était-elle heurtée à un mur plus grand qu’elle ne l’aurait imaginé ? Amèrement, le blond songea qu’il le saurait prochainement: Andar l’avait gratifié de fonction plus officielle au sein de la maison Royce et alors qu’il s’apprêtait à retrouver enfin le château qui l’avait vu naître, il se préparait aussi à repartir presque aussi vite pour représenter son aîné à Port-Réal. Voilà les pensées qui tourmentait le chevalier rouge à mesure que les heures avançaient et que son séjour à La Veuve s’achevait. Voilà cette réalité qui l’inquiétait tant, redoutant que les désirs communs qu’il partageait avec son épouse ne trouve de voie qui leur convienne. Il sauta sur l’occasion de changer de sujet, lui offrant un sourire resplendissant. « Dans ce cas, nous serons voisins ! Vieux Havre se trouve de l’autre côté d’une baie sur laquelle nous avons vue depuis Roches-aux-Runes. » expliqua-t-il bien qu’il n’y soit jamais allé de lui même. Il imaginait que Yohn avait ses relations avec les Melcolm mais qu’il n’avait jamais eut d’opportunité ou de besoin de l’y emmener. Pas comme à Longarc, songeat-t-il avec nostalgie.

Le cadeau de la nordienne était précieux, d’autant plus pour le jeune homme qui n’attendait nul présent de la part de ses hôtes. Sans voix, Robar n’aurait pu mettre de mot sur ce qu’il ressentait à ce moment; un mélange de gêne, de surprise et de joie tandis qu’il demandait à la jeune fille de sortir la lame afin qu’il puisse l’admirer malgré son bras encore blessé. L’ouvrage était de belle qualité et il regretta de ne pas pouvoir la tenir lui même, conscient qu’il était encore bien faible pour cela. « Merci, Lady Rhéa. Pour votre optimisme et pour le reste. » lui dit-il alors, espérant bien qu’il retrouverait l’usage normal de son bras rapidement. Sa pire angoisse était de finir infirme, incapable de faire la seule chose qu’il savait faire: se battre et jouter en tournoi. Il regrettait, chaque jour, cette inattention qui lui avait valu une blessure sévère. « Dois-je m’attendre à voir votre père et votre forgeron en avoir après ma vie ? » répondit le Valois avec un sourire en coin tandis qu’elle expliquait toute l’ attention et le détail qu’elle avait apporté au présent. Il rit de sa réponse tandis qu’il la questionnait sur un sens caché du cadeau qu’elle lui faisait. Ainsi elle voulait jouer les énigmatiques ? Ses éclats laissèrent place à un sourire en coin tandis qu’elle semblait particulièrement fière de sa réponse. Son propre message semblait être passé, même si cela lui faisait de la peine de devoir la repousser avec si peu de délicatesse ou d’ignorer les battements de cils qu’elle lui offrait lorsque leurs deux regards se croisaient. « Je garderai pour moi le souvenir que vous me laissez, ma dame. » répondit-il alors, jouant sur le même ton énigmatique dont elle venait d’user.

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Robar Royce & Rhéa Flint

♬♬♬♬« and at the first flutter of his eyelids, i knew him. it was him, the unexpected and the expected. »
« Et bien ... J’imagine qu’encore une fois, les choses sont plus compliquées qu’elles n’y paraissent. » Une grimace se glissa sur les lèvres pincées de la jeune femme, en écho à celle qu'il affichait en lui répondant. Son regard balaya un instant le visage du chevalier avant que ses sourcils ne se froncent et qu'elle ne pousse un lourd soupir. « Visiblement, elles le sont toujours. » murmura-t-elle en se détournant un instant pour observer la pièce vide, les mains toujours bien cachée dans son dos. Elle ne savait plus très bien si elle devait lui donner l'arme, désormais. Peut-être n'était-ce pas une si bonne idée... Pourtant, sur le coup, ça lui avait paru tout à fait logique et censé de lui offrir un cadeau comme celui-là. Après tout, les frères Royce avaient apaisé les tensions qui régnaient dans la maison Flint et Rhéa avait pu souffler un peu et se détacher, au moins pour un temps, de sa famille. Lorsque Robar reprit la parole, elle tourna la tête vers lui, l'observant à nouveau. « Je vous l’ai dis, Lady Rhéa, je n’ai aucun secret ... Cependant, je crains que certains détails de ma vie n’offusquent les innocentes oreilles qui sont les vôtres. » L'amusement lui fit lever les yeux au ciel mais elle resta silencieuse, notant que son rire était plus nerveux qu'autre chose. « Ce que je veux dire, c’est que vous êtes à l’âge où les demoiselles rêvent de certaines choses et que je doute que ce qui me préoccupe ne colle avec ce que vous pouvez imaginer des relations entre les hommes et les femmes. » Ses yeux se plissèrent et elle le dévisagea un instant avant qu'un sourire mi amusé, mi sérieux ne se glisse sur ses lèvres. « Oh... Alors désormais, vous vous targuez de savoir ce à quoi je rêve ou ce que j'imagine ? » lâcha-t-elle en haussant un sourcil, néanmoins amusée par ses paroles. « Mais je comprends. » finit-elle par dire un peu plus sérieusement. Il devait très certainement parler de sa femme, la princesse Rhaenys, ou peut-être d'une autre encore ? Dans tous les cas, le nœud du problème résidait dans sa, ou ses relations avec des femmes. Elle ne s'en offusqua pas. Pourquoi l'aurait-elle fait ? Il était plus âgé qu'elle et c'était un homme. Et elle savait que tous les mariages ne pouvaient être heureux comme celui de ses parents. Elle savait également qu'il n'y avait pas que par les mariages, que les gens nouaient dans relations : son frère jumeau le lui avait assez rabâché malgré les remontrances de leurs parents.

Le changement de sujet lui sembla plus que bienvenue face à l'atmosphère qui s'était alourdie. La jeune brune recula d'un pas en lui expliquant où les deux Flint se rendraient suite à leur passage dans le fief des Royce. Le sourire resplendissant de l'homme en face d'elle lui fit légèrement rougir les joues alors que ses propres lèvres se tordaient à leur tour, lui offrant un nouveau sourire en réponse au sien. « Dans ce cas, nous serons voisins ! Vieux Havre se trouve de l’autre côté d’une baie sur laquelle nous avons vue depuis Roches-aux-Runes. » Après avoir détourné son regard le temps de ses explications pour se calmer un peu, ses iris sombres se posèrent à nouveau sur le blond alors qu'elle penchait légèrement la tête sur le côté, les sourcils froncés. Elle ne se rappelait même plus de la vue que vieux Havre leur offrait, alors elle ne pouvait que le croire sur parole. « Je l'ignorais totalement. J'avoue que je parviens à peine à me rappeler de ces paysages... J'étais encore toute petite la dernière fois que j'y suis allée. » lui répondit-elle alors qu'elle riait légèrement. Par moment, le Royce semblait enthousiasme pour vraiment pas grand chose, c'était plutôt amusant. « Avez-vous déjà eu l'occasion de vous y rendre ? » lui demanda-t-elle ensuite, piquée par la curiosité. Il avait l'air de connaître l'endroit, mais peut-être se trompait-elle totalement et il en avait seulement entendu parler par une tierce personne...

« Merci, Lady Rhéa. Pour votre optimisme et pour le reste. » La nordienne pencha légèrement la tête sur le côté avant de lui sourire. « Ce n'est pas grand chose, mais j'espère que ce présent saura vous remonter un peu le moral. » répliqua-t-elle en haussant ses épaules. Elle le pensait réellement : elle voyait bien qu'il n'était pas vraiment dans son assiette, alors peut-être que ce cadeau et ses paroles optimistes sauraient le rassurer et lui donner un peu d'espoir ? Elle l'espérait en tout cas. « Dois-je m’attendre à voir votre père et votre forgeron en avoir après ma vie ? » Rhéa leva les yeux au ciel, amusée par la réponse de l'homme. En réalité... Seuls ses frères étaient au courant de ce qu'elle avait fait, et le forgeron pensait simplement qu'elle voulait une nouvelle épée. Robin et Lyam avaient promis de ne rien dire à personne, et surtout pas à leurs parents. Elle savait qu'elle pouvait leur faire confiance sur ce point. « A vrai dire... » commença-t-elle avec un petit rire nerveux et passant sa main dans ses longues mèches brunes. « Mon père n'en sait rien. Et je crois que le mieux est qu'il ne l'apprenne pas. Dans le cas contraire... Je crois que vous serez effectivement obligé de fuir pour votre vie. » rit-elle légèrement, tout de même un peu mal à l'aise de lui avouer une telle chose. « Et le forgeron pense que l'arme est pour moi alors... Vous ne devriez pas avoir trop de problèmes. » Elle rangea l'arme dans son fourreau pour ne pas l'abimer ou la salir et posa le tout sur la table après lui avoir répondu, s'assurant que ça ne tomberait pas avant de relever ses iris vers Robar. « Je garderai pour moi le souvenir que vous me laissez, ma dame. » La jeune femme inclina doucement la tête après avoir légèrement levé les yeux au ciel à cause de l'amusement. Cet homme était terrible. « Je vous en prie. » lui dit-elle avant de lui sourire. « Je suis ravie qu'elle vous plaise et j'espère que la prochaine que nous nous croiserons, vous pourrez fièrement l'exhiber sans avoir mal au bras. » Elle pencha légèrement la tête sur le côté. « Mais je ne doute pas que ce sera le cas. » lui lança-t-elle finalement.
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Robar Royce
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Nos mots innocents

@Rhéa Flint & Robar Royce

L'agacement de la demoiselle était évident, mais Robar était certain que ce qui le préoccupait ne pouvait être compris d'une jeune fille comme Rhéa Flint. S'il comprenait qu'elle souffre de ne trouver sa place dans ce monde, c'était un tout au type de blessure qui hantait l'esprit du chevalier rouge. Que pouvait-elle comprendre des affres d'un mariage raté ? Du sentiment de trahison qui hantait le coeur de l'amant délaissé ? Elle avait eut être cette impression de connaitre les plus grandes désillusions, les plus importantes déception, mais elle vivait encore dans un univers protégée, loin de bon nombre de réalité. Robar retint le soupire qui menaçait de sortir, à la remarque de la nordienne.  « Peut être que oui, peut être que non. J'ai une soeur, je vous rappelle ... J'ai connu bien des demoiselles de votre âge Lady Rhéa. » expliqua le blond que la conversation commençait   à perdre patience face à ce tempérament déterminé et obstiné qui lui avait plut durant ce séjour à La Veuve. « Il y a des choses dont les gens ne veulent pas parler. Ce sujet en fait parti. » Il n'y avait pas besoin d'être un intime des concernés pour savoir qu'il avait quitté son épouse après la perte de leur enfant. La vérité, seuls le couple royale, le prince Oberyn, le grand Septon et les Royce la connaissait et il n'avait nullement l'intention d'en faire part à qui que ce soit pour le moment.

Ravi de changer de sujet, Robar ne s'attarda pas sur la question de ce qui lui donnait envie d'éviter Roches-aux-Runes. L'idée même d'aborder, au delà de Rhanys, le sujet de Maddy l'ennuyait profondément, surtout lorsque s'ajoutait à cela, la venue des deux aînés Flint au sein du fief des Royce. Quand le destin s'acharnait ... songea Robar avec cynisme. « Chez les Melcolm ? Qu'en de très rares occasion. » réfléchit Robar, songeant aux quelques fois où son père l'avait prit avec lui pour partir à l'aventure loin des terres de leur famille ou loin de Chênes-en-Fer, où il passait la plupart de son temps lorsqu'il n'était pas à Roches-aux-Runes/ « Mon père s'entendait bien avec Lord Veneur de Longarc. Alors nous allions parfois leur rendre visite. Les Melcolm ne sont pas très loin de là. » reprit le chevalier, bien qu'abordant le cas de voisin, assumait de ne connaitre que peu ses voisins Valois. Il y avait, bien sur, les mondanités régionales qui permettaient aux nobles de la région de se rencontrer, mais les visites à Vieux-Havre se comptait, pour Robar, sur les doigts d'une main. « Je suis certain que vous apprécierez votre séjour cependant.. » rappela-t-il avec un hochement de tête, souriant: le Val n'était pas bien différent du Nord après tout. Des paysages qui s'offrait au regard de ceux qui aimait cette nature sauvage, entre montagne et mer, un paysage différent et à la fois similaire à celui du Nord. Alors bien sur, Robar pouvait se tromper: tout le monde n'appréciait guère les charmes que le Royce trouvait à sa région natale. Son épouse en était bien la preuve. Mais il lui semblait que Rhéa Flint n'avait rien à voir avec Rhaenys Targaryen: elle n'avait pas grandit dans le luxe du Donjon Rouge, ne vivait pas dans un château royal bordé de la plus grande ville du royaume. « ... Les promenades à cheval valent le coup ! » ajouta-t-il omettant que le temps serait sans doute meilleur pour ce genre d'activité ! Ce n'était un secret pour personne que Robar avait du mal avec la température des régions nordique: il n'avait de cesse de s'en plaindre. Le Val jouissait d'un climat plus tempéré même si le vent, parfois violent sur les côtes, rafraichissait l'air.

Il étouffa son rire dans son point tandis qu'elle avouait avoir passé sa commande sans prévenir le forgeron du destinataire de son travail. « Je vois ... » lui dit-il entre deux gloussement amusé. Il ne savait que penser de cette situation: peut être que partir demain lui permettrait d'éviter le regard observateur du seigneur des lieux et son mécontentement certain s'il apprenait le cadeau, très personnel, que la jeune fille venait de lui faire. Si elle semblait n'avoir que faire de le savoir marié, ce ne serait certainement pas le cas de Lord Byron. Quel père accepterait un tel flirt entre sa fille aînée et un homme qui n'avait rien à lui offrir. L'innocence de leurs taquineries laissaient place à quelque chose que Robar n'était plus certain de contrôler: il ne pouvait nier l'attachement, mais il ne pensait pas que cela irait au delà de quelques sous-entendu amusé au détour d'une conversation, d'une promenade ... Le cadeau le touchait, mais il redoutait qu'elle attende de lui quelque chose qu'il ne pouvait pas lui donner. Quant au reste, il avait bien trop de soucis pour s'ajouter les foudres d'un seigneur nordien ou les espoirs, déçus d'avance, de la demoiselle. « Espérons que je serais autorisé à quitter mes bandages à mon retour dans le Val. J'ai une réputation à tenir. » dit-il avec un sourire. « Je crains, cependant, de ne pouvoir tenir une épée, aussi légère soit-elle, avant plusieurs semaines. Il nous faudra reporter cette merveilleuse image de chevalier à plus tard. » dit-il, un peu agacé de sa propre impuissance face à la dissonance entre celui qu'il avait été et celui qu'il se trouvait être depuis la Longue Nuit.

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@Robar Royce & Rhéa Flint

♬♬♬♬« and at the first flutter of his eyelids, i knew him. it was him, the unexpected and the expected. »
Rhéa s’entêtait à aller dans un chemin qui ne convenait pas au chevalier et elle ne s’en rendit compte que lorsqu’il parla de sa sœur. Immédiatement, le visage de la jeune fille se fit un peu plus fermé et elle détourna le regard, mal à l’aise de le pousser autant dans ses retranchements. Elle avait perdu une nouvelle occasion de se taire, mais cela devenait habituel. « Je ne voulais pas vous importuner, veuillez m’en excuser. » souffla-t-elle alors qu’elle sentait ses mains devenir un peu moites d’anxiété. Elle n’avait nullement voulu l’agacer et pourtant, il était trop tard, ses propos lui confirmaient son impression.

Elle se racla légèrement la gorge, bien décidée à changer de sujet pour alléger la conversation dont le ton s’était un peu tendu. La perche qu’elle tendait difficilement fut saisie au vol par le Royce pour le plus grand soulagement de la nordienne qui finit par habiller son visage d’un petit sourire en parlant de sa tante, vivant auprès des Melcolm à Vieux-Havre. Le récit qu’il lui fit de son passif dans cette zone du Val éclaira légèrement le visage de la jouvencelle qui hocha légèrement la tête en l’écoutant, semblant bien moins gênée que quelques minutes plus tôt. À vrai dire… l’imaginer en train de chevaucher et de partir en excursion loin de chez lui avait quelque chose de plutôt plaisant. Lui avait pu faire ce qu’il désirait, lorsqu’il avait été plus jeune. Son sourire se fana très légèrement lorsqu’elle se rendit compte qu’elle tournait en boucle sur le fait qu’elle n’avait jamais réellement pu vivre tel qu’elle l’entendait et elle secoua légèrement la tête pour se concentrer sur ses dires. Il n’était pas très poli de poser une question sans en écouter la réponse. « Je n’en doute pas. Si le Val est tel que vous le décrivez, je suis sûre que ce doit être une très belle région. Le petit éclat dans vos yeux lorsque vous en parlez ne trompe pas. » ajouta-t-elle ensuite, taquine. Au cours de leurs conversations, elle s’était bien rendue qu’il aimait réellement les terres valoises où il habitait depuis sa tendre enfance. Elle devait être parée de la même passion lorsqu’elle parlait du fief de ses parents ou des paysages nordiens qui lui coupaient le souffle. Un petit rire s’échappa d’entre ses lèvres lorsqu’elle entendit ses propos sur les promenades à cheval et elle ne put s’empêcher de lever très légèrement les yeux au ciel, néanmoins amusée par l’opinion qu’il se faisait du Nord. « Vous n’appréciez pas les paysages du Nord à sa juste valeur, ser. » se moqua-t-elle gentiment. « Je vous assure que lorsque l’été est là, il fait beaucoup moins froid et les balades sont plus que plaisantes, même pour les étrangers. Mais je ne peux que vous croire sur parole et j’espère que vous aurez la gentillesse de nous emmener voir ces paysages dont vous semblez si épris. »

Un petit sourire se glissa sur les lèvres de la jeune fille lorsqu’elle entendit le rire de l’homme qui lui faisait face, après qu’elle eut avoué son petit mensonge. À dire vrai, elle savait que ce qu’elle faisait n’était pas très bien. D’abord parce qu’il était marié, et qu’elle était jeune et célibataire ; ensuite parce que faire un cadeau d’une telle ampleur revenait très certainement à vouloir quelque chose en échange pour les autres. Pour autant, de son côté, elle l’avait simplement fait parce que cela lui faisait plaisir. Comment le dire autrement ? Robar Royce était foncièrement gentil avec elle : pas un geste déplacé, d’une patience à toute épreuve malgré son caractère difficile, et bien d’autres qualités, tant et si bien qu’elle ne pouvait toutes les nommer. Bien malgré elle, elle sentait un attachement et une tendresse, qui n’avaient pas lieu d’être, se développer peu à peu. Elle s’évertuait à les repousser : certes, Royce et enfants Flint se rendaient ensemble à Roches-aux-Runes mais ensuite ? Ils ne se verraient plus. Il n’était qu’une parenthèse dans sa vie. Très plaisante et amusante, mais aussi éphémère que l’hiver : une fois l’été de nouveau en place, il aurait disparu… pour son plus grand déplaisir. Lentement, ses lèvres étirées retrouvèrent leur forme droite alors que le chevalier reprenait la parole. L’agacement qui teinta ses propos la fit légèrement frissonner, bien qu’elle n’en montra rien, et elle s’efforça de sourire à nouveau pour paraître joyeuse et rassurante. « Allons, je suis certaine que vous allez très vite recouvrer vos forces et l’adresse qui fut la vôtre. N’en doutez pas, vous pourrez à nouveau votre pavaner sur votre monture avec votre arme à la main sans craindre d’avoir mal au bras et vous retrouverez bien vite votre gloire d’antan. » finit-elle par ajouter, déposant légèrement sa main sur son bras avant de se reculer et de lui offrir un léger sourire. « Ne désespérez pas, tout vient à point à qui sait attendre. » ajouta sagement la brune avant de croiser ses bras derrière son dos, y nouant ses mains tout en affichant un petit sourire de convenance. Elle recula d’un bon pas, fermant ainsi leur discussion pour retrouver le confort de sa chambre et la chaleur réconfortante de sa petite louve, qui elle-seule était en mesure de stopper le flot incessant de ses pensées. « Ce n’est pas que notre conversation me déplaît, mais si je me fais attraper ici à cette heure-là, je risque de me faire disputer. Je préfère vous évitez de voir une scène aussi affligeante. » rit-elle légèrement avant de s’incliner légèrement. « Passez une bonne nuit, ser Royce. À demain. »

La jeune femme lui offrit un dernier sourire avant de se détourner silencieusement, sortant de la pièce rapidement pour retrouver ses appartements et se coucher. Elle préférait partir maintenant avant qu’elle ne se montre encore maladroite et que la conversation ne s’alourdisse. Toutes les bonnes choses avaient une fin… et elle le retrouverait le lendemain.

End [FB] Nos mots innocents ϟ Robar  2414428499
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