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Aux rêves inexaucés | ft. Alyria Targaryen

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Aux rêves inexaucés


An 303, lune 3, semaine 1



Alyria Targaryen & Vaelle Velaryon

Assis sur le rebord du grand lit tiède, Monford observait l’horizon placide de la mer inerte par la large fenêtre. Avachie au milieu des coussins, les couvertures remontées jusqu’à sous son nez, Vaelle le détaillait sans se cacher. Ses longues respirations profondes faisait frémir les boucles beiges de mouton qui lui chatouillaient les narines.
Ses cheveux argentés, lâchés sur ses épaules, brillaient des lueurs rougeâtres de l’âtre. Les flammes n’éclairaient que le profil que Vaelle ne voyait pas. Aussi, elle observait son visage plongé dans les ombres d’où seul son oeil mauve scintillait comme une pierre précieuse. Les muscles élégants de ses bras et de son torse nu étaient au repos. L’épouse se rappela alors la force avec laquelle, cette nuit, ces mêmes muscles l’avaient étreinte. L’avaient aimée. Elle sentit une rougeur s’épanouir sur son visage et elle s’enfonça un peu plus dans le matelas. Elle ne comptait plus la tendresse dans ses habitudes. Aussi, se sentit-elle redevenir adolescente.

« Que regarde-t-il donc ? » se demanda la jeune femme. Car si le matin devait en effet se lever, la noirceur hivernale drapait les cieux d’une brume opaque qui ne s’effilochait que rarement. On aurait pu croire qu’une ancienne s’était assise derrière son rouet toute la nuit, défiant le froid et la langueur, pour y filer les nuages et en obscurcir la voute. « Cherche-t-il les étoiles ? » Les navigateurs avaient cette manie de toujours lever le nez vers l’éther pour y distinguer constellations et directions. Impossible pourtant d’apercevoir le moindre tache blanche. « Pourquoi souhaiterait-il se guider ? Compte-t-il aller quelque part ? »
Une soudaine panique l’étrangla. Souhaitait-il partir ? Maintenant ? En plein coeur de l’hiver, alors qu’il venait de survivre au pire ? Alors qu’ils venaient juste de se retrouver… ?

L’angle de la mâchoire carrée de Monford se contracta et il porta une main encore lourde de sommeil vers son oeil gauche.

Les bras pâles de Vaelle vinrent s’enrouler comme des voiles pour habiller ses épaules frissonnantes. Il sentait la braise et la nuit. Sa peau était chaude.
Lui non plus ne se rappelait plus vraiment de l’amour. Il sursauta presque au contact de sa femme. La valyrienne crut qu’il allait la repousser, mais il n’en fit rien. Au lieu de cela, il attrapa sa main dans la sienne.

« Je vous ai réveillée ? » s’inquiéta-t-il en décrochant la main de son arcade.

La mère de Monterys fit non de la tête. Elle se laissa glisser sur le côté pour observer la blessure de son époux. Le tranchant de la lame avait entaillé son front depuis son cuir chevelu jusqu’à sous sa pommette, en un sillon profond et violacé en forme de croissant de lune.
Cette fois, il eut un léger moment de recul. Derrière ses yeux se cachait le bleu des nuits qui les éloignaient. Aucun des deux ne pouvaient oublier le fossé que les années avaient tant creusé. Deux lunes de retrouvailles ne suffisaient pas.
Elle se laissa retomber sur les fesses à côté de lui.

« Vous souffrez ? » se soucia-t-elle.

Vaelle se faisait violence pour ne pas porter ses doigts vers la joue de son mari. Elle savait qu’il le prendrait mal. Elle ne comprenait pas pourquoi cette cicatrice le tracassait autant.
Cette fois, ce fut à lui de faire non de la tête.

Ses yeux tombèrent sur le ventre encore plat de son épouse.

« Et vous ? »

Elle croisa les mains sur son giron et sourit.

« Pas le moins du monde, » pépia-t-elle, à nouveau guillerette.

Monford soupira.

« Devez-vous réellement y aller ? Est-ce nécessaire ? »

La jeune femme se sentit rosir à nouveau. Il se préoccupait d’elle. Depuis combien de temps attendait-elle cela ? Que la froideur et l’ignorance s’effacent pour qu’il la regarde…

« Oui, » affirma-t-elle. « J’avais promis à la Reine Alyria que je lui rendrai visite, une fois que vous seriez rentré. »

Lord Velaryon soupira à nouveau.

« Soit. Je viendrai avec vous. »



*



Cloîtrée et solitaire à Marée-Haute depuis de nombreuses lunes, Vaelle avait l’impression de découvrir Port-Réal pour la toute première fois. Bien sûr, l’hiver avait mis un sérieux coup de frein à la vie mondaine de la capitale, mais les rues étaient loin d’être désertes, comme c’était le cas à Lamarck. Sur l’île, seuls les ports tournaient à plein régime.

Ici, en revanche, tout était plus vivant. Et la valyrienne se gorgea de cette belle ambiance. Toute pimpante au bras de son époux, elle paradait dans le Donjon Rouge en adressant saluts murmurés et hochements de tête convenus aux connaissances qu’elle croisait.
Devant eux, un domestique les guidait vers un petit salon de réception.

« Vous n’êtes pas obligé de venir avec moi, » rassura-t-elle Monford dans un chuchotement. « Nous allons parler d’histoires de femmes… »

Il parut soulagé et sa démarche s’assouplit.

« Je serai avec Jacaerys, dans ce cas. »

Le cousin du lord les avait accompagné, comme cela était souvent son habitude. Eux aussi avaient probablement des connaissances à revoir. Et il ne faisait aucun doute que leurs conversations seraient bien différentes de celles de deux dames.

Arrivés devant la porte du petit salon, Monford tira sa révérence.

« Je vais prévenir la Reine de votre arrivée, » l’informa le valet tandis que Vaelle s’installait dans un petit sofa crème brodé de roses.

Il disparut dans un discret claquement de porte.

Après un rapide coup d’oeil, la valyrienne fut déçue de ne trouver aucune collation. Elle aurait bien grignoté un petit quelque chose en attendant… Après tout, elle mangeait pour deux !



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The Queen’s Friend – Part 1


- Fire & Blood -



La nouvelle lune se poursuivait. La reine reprenait ses habitudes, s’occupait de son fils, s’entretenait avec des gens de la cour, des membres de la famille royale. La veille, elle avait même rencontré une jeune femme avec qui elle faillit bien se heurter. Les couloirs du Donjon Rouge pouvaient parfois être traitres et c’est ainsi qu’elle rencontra la jeune Sacha, une jeune femme au service de lady Cersei. Cela avait été une rencontre des plus intéressantes et changeait de toutes ses entrevues où l’étiquette et les codes les rythmaient. Cela était bien sûr normal mais sa rencontre avec la jeune conflanaise avait eu un côté quelque peu imprévu, sauvage, moins formel. Cela avait intéressé la reine et permit à son esprit vagabond et meurtri de demeurer occuper. Ce matin qui s’ouvrait à elle, Alyria l’accueillit à grande joie. Aujourd’hui, elle recevait lady Vaelle Velaryon mais également ser Corlys Manning un peu plus tard pour finaliser les détails des futures fiançailles de son neveu Jaremy avec la belle Zhoe. Énormément de choses étaient à l’œuvre en ce moment. Si dans les royaumes, la nouvelle du retour de Viserys était désormais connue de tous, il en était de même pour la volonté du roi à recueillir les hommages et les promesses d’allégeance. Parallèlement, diverses petites affaires continuaient à voir le jour çà et là comme des alliances, des mariages, des banquets. La vie de Westeros reprenait son cours au même rythme que la saison hivernale semblait s’adoucir et doucement pointer vers sa fin. Alyria en était ravie. Elle voulait retrouver la douceur du printemps, saison qu’elle préférait. En attendant, quelques fourrures n’étaient pas de trop quand les nuits étaient vraiment froides ou qu’il fallait sortir du Donjon Rouge pour profiter des jardins qu’elle appréciait fortement.

Le jeune Aerion passa dire bonjour à sa mère tôt ce matin-là. Il était accompagné de lady Aemma. Alyria souhaitait le présenter à ses amies, ses connaissances et depuis quelques jours, le jeune prince, héritier du trône, apparaissait souvent aux côtés de la reine. Il tenait de mieux en mieux sur ses jambes et semblait avoir appris de nouveaux mots en son absence. Les prénoms étaient toujours bien difficiles à prononcer mais qui pouvait lui en vouloir. Rhaegar, Aegon, Aemon, Margaery, Rhaenys, Targaryen. Tout cela n’était guère facile à prononcer pour un enfant de presque deux ans et demi. Que le temps passait vite. La reine était fière de lui, fière de son petit garçon et, par ailleurs, elle ne désespérait pas pouvoir en faire un autre. À plusieurs reprises depuis le retour du roi, ils avaient essayé bien sûr, en vain. La reine n’était pas tombée enceinte, pas encore du moins. Certes, à son âge cela était risqué. Elle allait sur ses trente-huit ans. Risqué mais pas impossible, loin de là et c’est cela qui la faisait espérer, elle qui avait toujours voulu avoir des enfants comme son frère ou sa sœur avaient pu avoir. Bien sûr, elle avait eu Rhaenys et Aegon en enfants de cœur mais il fallait en convenir que cela était différent. Elle les aimait mais ils n’étaient pas ses enfants, sa chair. Gardant l’espoir qu’un jour, elle réussisse, assurant toujours plus la lignée de Rhaegar, Alyria se dirigeait tranquillement vers le salon où devait probablement attendre Vaelle après qu’un valet l’ait prévenu de son arrivée. Le petit prince marchait lentement, des pas de plus en plus assurés mais avec par moment quelques maladresses. Lorsqu’ils entrèrent dans la pièce, ils trouvèrent donc la jeune femme, seule. Alyria fronça quelque peu les sourcils. Elle ne voyait aucunement de mets posés sur la petite table. Pourtant, elle était sûre d’avoir demandé qu’on prépare quelques petits choses. Un regard vers lady Aemma et celle-ci fila immédiatement trouver un serviteur.

- Lady Vaelle. Quel plaisir de vous voir ! Pardonnez-moi, je vous ai fait attendre.

Alyria s’avança vers la jeune femme suivie d’un Aerion soudainement timide. N’avait-il jamais rencontré Vaelle ? La reine en doutait. Il est vrai que le jeune prince était plus habitué aux membres de la famille royale comme Margaery ou bien Rhaenys. Néanmoins, sa mère l’obligea à saluer la couronnienne. Le jeune prince pourrait un jour se targuer que sa mère lui ait appris l’étiquette très jeune. Une fois les salutations faites, Alyria laissa son fils gambader comme à son habitude, voyant que lady Aemma les rejoignait, apportant par la même occasion deux tasses bien chaudes et quelques mignardises. La reine invita donc son amie à s’asseoir et donna son congé à lady Aemma. Elle pourrait aisément surveiller le jeune Aerion sans son aide. Elle savait que sa dame de compagnie avait souhaité passer la journée avec ses enfants. Elle ne pouvait que comprendre, surtout après tous ces événements passés. Ordonnant gentiment à Aerion de venir s’asseoir et de rester tranquille, espiègle et intrépide qu’il était en cette fraiche matinée, la reine porta son attention sur la jolie couronnienne assise en face d’elle et lui adressa alors ces quelques mots avec douceur.

- Comment allez-vous mon amie ? Comment votre mari et votre fils se portent-ils ?


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Aux rêves inexaucés


An 303, lune 3, semaine 1



Alyria Targaryen & Vaelle Velaryon

D’impatience, Vaelle se dandinait sur son siège en quête d’une position confortable. Le dos bien droit contre le dossier rembourré, ses doigts jouaient avec les franges d’un épais coussin brodé d’or et d’argent. Les joues roses de bonne humeur et pimpante comme un pinson au printemps, elle détaillait avec grande attention les détails des moulures, l’acier forgé du lustre qui pendant au-dessus de sa tête, le parquet fraîchement ciré, l’épais tapis de velours… Marée Haute était un incroyable château qu’elle avait pris soin de décorer à son goût et si elle avait cru pouvoir concurrencer avec le Donjon Rouge, elle se trompait. Elle en éprouva une petite pointe de jalousie, mais la chassa bien vite. Aujourd’hui, rien n’aurait pu la contrarier.

Lorsque la porte s’ouvrit, elle se redressa bien vite, toute en froufrous et en froissements de soie et de taffetas. S’attendant à trouver la Reine seule, elle lâcha un glapissement de surprise réjouie en découvrant le prince Aerion tituber timidement.

« Oh ! » s’écria-t-elle, sa voix trop aiguë de quelques octaves. « Ne serait-ce pas le prince Aerion ? Comme vous êtes grand maintenant ! Je suis honorée de vous rencontrer. »

Après tout, elle ne l’avait vu qu’une seule fois, lors de la présentation de l’enfant aux courtisans. Il lui semblait que tout cela était si loin à présent, maintenant que le nourrisson emmailloté était devenu un petit garçon… Elle était incapable de savoir à qui il ressemblait le plus. Il arborait une tignasse pâle et lisse ainsi qu’une moue timide, mais aurait-il pu en être autrement ? Il était adorable dans son petit ensemble taillé sur-mesure et ses minuscules chaussures de cuir vernis.
Elle s’agenouilla, un réflexe qu’elle avait acquis auprès de Monterys, pour ne pas intimider l’enfant. Mais cela ne suffit pas. La vue d’une étrangère suffit à le faire bien vite rebrousser chemin et à se tapir dans les jupes de sa mère.
Après avoir salué la Reine et respectueusement révérencé, Vaelle se redressa avec un sourire amusé. Elle balaya les excuses de l’épouse du Roi en secouant la tête.

« Mais pas du tout ! » la rassura-t-elle. « Je ne suis arrivée qu’il y a quelques instants. Et oui, quel plaisir, vraiment ! Vous ne pouvez vous imaginer à quel point j’avais hâte de vous revoir… À Lamarck, l’ennui et la solitude étaient mes deux seuls compagnons durant ces longues lunes. »

Bavarde comme une pie, Vaelle ne cacha à personne son bonheur de renouer avec quelqu’un de son sexe. Elle aimait son mari et son fils plus que tout, mais elle ne pouvait décemment pas échanger avec eux sur des sujets de femmes. Qu’auraient-ils bien pu lui répondre si elle s’était mise à parler commérages, arts et récentes lectures ?
Le début de l’hiver avait été une véritable épreuve pour la née-Celtigar. Recluse seule sur son île avec son fils, éloignée de la cour et incapable de recevoir des invités, elle s’était sentie dépérir, en plus de se morfondre de l’absence de son mari… tout en s’inquiétant de son retour. Elle n’avait pu trouver du réconfort que dans les Sept et s’était à nouveau investie dans la religion pour y trouver le réconfort et surtout se donner l’illusion qu’elle ne parlait pas toute seule.

Elle s’attendrit à nouveau devant la révérence polie du prince, les mains jointes près de son visage et la bouche pincée en une moue ravie.

« Ne sont-ils pas adorables à cet âge là ? » demanda-t-elle en regardant le garçonnet s’éloigner pour jouer dans un coin du salon. « Et terribles aussi ! »

Elle rit en se rappelant les propres mésaventures de son fils.

Finalement, la dame de compagnie de la reine revint les bras chargées de victuailles. Le visage de Vaelle rayonna et elle lança un regard complice à Alyria. Décidément, elle la connaissait bien… Elle ne se fit pas prier et grignota un biscuit à la cannelle avant de serrer une tasse tiède entre ses paumes froides. Le liquide sentait bon les épices et elle soupira d’aise.

« Ma foi, très bien ! Je dirai même beaucoup mieux, » rectifia-t-elle. « Lord Velaryon est également ici. Peut-être l’avez-vous aperçu ? Il est avec son cousin. »

De se souvenir que son époux avait tenu à l’accompagner laissa irradier une douce chaleur dans sa poitrine. Elle se sentit presque rosir et elle se dépêcha de boire son thé - si c’était bien de thé dont s’agissait - pour masquer son embarras d’adolescente. Finalement, elle se brûla la langue, mais se força à déglutir et les larmes lui montèrent aux yeux.

« Attendez un peu… » toussota-t-elle en pointant la tasse du doigt. « Mais où en étions-nous… Ah ! Monterys se porte comme un charme. Il est toujours aussi turbulent… J’essaie, en vain, de l’initier aux joies de la lecture… »

Entre deux mots, elle reprit un gâteau.

« Et vous ? Il faut tout me raconter. Et le Roi Rhaegar ? Et… le Prince Aegon ? Monford est revenu bouleversé… Cette bataille a été effroyable, n’est-ce pas ? »

Quelques jours après son retour dans son fief, lord Velaryon avait fini par s’ouvrir à son épouse sur ce dont il avait été témoin dans le Nord. Vaelle - en dame délicate - en avait été toute chamboulée. Mais ce qui la troubla plus encore fut la résurrection incroyable du fils du Roi… De penser que le jeune homme qu’ils avait accueilli durant de longues semaines à Lamarck était mort avait été un choc en soit. Mais de s’imaginer qu’il s’était arraché à l’Étranger… par la force d’un autre dieu pour couronner le tout !

« Je parle beaucoup, » sourit-elle. « Il faut m’excuser, mais voyez-vous… Je suis tellement heureuse de vous voir. »



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The Queen’s Friend – Part 2


- Fire & Blood -



L’arrivée de la Reine et du prince sembla avoir eu un effet positif sur la jeune femme à qui il rendaient visite. Cela faisait bien des lunes qu’Alyria et Vaelle ne s’étaient vues et encore bien plus qu’elles n’avaient pu échanger. Ces derniers temps, le monde semblait comme s’écrouler alors que la victoire contre les Marcheurs Blancs était désormais connue de toutes et tous. D’autres ombres au tableau étaient apparues comme les rumeurs entourant Aegon, la santé du roi mais également le retour de Viserys. Nul doute que les deux couronniennes viendraient à en parler au cours de leur courtoise discussion entre amies. Pour l’instant, Vaelle était plus subjuguée par la présence du jeune prince qui faisait là son timide. Il ne connaissait pas encore lady Vaelle. Il n’était encore qu’un bébé la première qu’ils se sont rencontrés. L’enfant avançait doucement mais sûrement vers ses trois ans. Il marchait plus ou moins bien, commençait à former des mots, apprenait l’étiquette entre autres choses. Il était encore très jeune mais semblait assimiler ce que sa mère lui inculquait comme leçons, valeurs et morales. Aerion était intelligent et curieux. La reine ne doutait pas qu’il ferait un grand roi un jour mais priait pour que son heure ne vienne pas trop précocement. Il était là bien trop jeune pour régner et si le roi venait à mourir maintenant, cela offrirait une porte ouverte aux avides et perfides dont font partis le prince Viserys sur le retour.

Après le passage éclair de lady Aemme qui vint apporter quelques victuailles bien méritées, la reine entama ainsi la conversation, laissant le jeune prince demeurer à ses côtés. Il ne cessait d’observer la jeune et jolie couronnienne. Si d’habitude il vadrouillait lorsque sa mère était en entrevue, là, il était plus réservé, restant près d’Alyria. De son côté, Vaelle se servit en gâteaux et boisson avant de répondre à la reine. Quel plaisir de la retrouver ! Alyria était aux anges. Elle avait, elle aussi, vécu bien des lunes longues et ennuyeuses. Heureusement, elle avait ses dames de compagnie à ses côtés. Elles avaient été d’une grande aide à Peyredragon où l’attente était insoutenable. Elle fit non de la tête alors qu’elle mentionnait la présence de lord Velaryon qui était, semble-t-il, avec son cousin. Elle devait sans aucun doute parler de ser Jacaerys. Elle n’avait pas eu le plaisir de croiser le mari de Vaelle avant sa venue jusqu’ici. Laissant son amie reprendre ses esprits et poursuivre, Alyria prit à son tour un gâteau puis quelques gorgées d’une délicieuse infusion qu’elle avait spécialement demandé pour cette rencontre. La pauvre semblait s’être brûlée et voyant qu’elle ne demandait qu’un peu de patience, Alyria n’en fit rien. Vaelle reprit alors de plus belle, confiant qu’elle tentait d’initier son fils à la lecture. Là n’était pas une mince à faire, la reine pouvait en convenir elle-même.

- Je n’en suis pas encore là pour Aerion mais je n’ose imaginer ce que cela sera. Là, il fait son timide mais il est plus de nature intrépide et parfois, turbulent. Mais c’est un amour. Tout comme votre Monterys, à n’en pas douter.

Alyria afficha un large sourire en direction de son amie, partageant là une pensée pour le jeune Monterys qui était bien plus vieux que ne l’était Aerion. Le jeune couronnien allait dans sa dixième année si la reine se souvenait bien. Deux gâteaux plus tard et la conversation bifurqua sur la guerre. Cela était inévitable. Le chapitre venait tout juste de se clore. Si la bataille s’acheva près de quatre lunes plus tôt, les hommes avaient bien du temps à rentrer puis il y avait l’hommage la lune passée avant que la reine elle-même ne se rende dans son fief natal pour honorer la mémoire de son frère, tombé au combat. Le chagrin était encore bien présent mais elle ne le laissait plus la dominer. Elle reporta son attention sur son amie, calmant alors son émotion grandissante. Elle demanda des nouvelles d’Aegon, ayant entendu comme tout le monde le témoignage de ceux qui l’avaient vu mourir puis retrouver la vie, de Rhaegar également, la santé fragile du roi n’étant pas un secret d’état. Puis, la jeune femme s’excusa de trop parler. Quelle idée. Alyria fit un geste de la main pour l’arrêter et lui adressa un nouveau sourire.

- C’est un sentiment que je partage, lady Vaelle. Je suis toute aussi contente de vous voir après tout ce qui a pu se passer ces dernières lunes. Ne vous excusez pas de parler trop, je me verrais dans l’obligation de vous présenter des excuses car je parle peu.

La reine laissa échapper un petit rire avant de reprendre son sérieux. Elle but une nouvelle gorgée d’infusion, s’éclaircit la gorge puis reprit d’une voix douce.

- Je dois bien reconnaître qu’avant le retour de mon époux, le roi, les jours étaient difficiles. L’attente de son retour fut interminable et lorsque ma fille, la princesse, m’a fait parvenir la nouvelle de la victoire et de son retour, je vous laisse imaginer avec quelle joie et empressement je rentrai à Port-Réal. Le roi me parut éreinté, comme tous nos hommes, encore marqué par ce qu’il avait vu et combattu dans le Nord. Nos prières envers le Guerrier n’ont pas été vaines. Elles ont permis à nos hommes de vaincre ces immondices d’au-delà du Mur.

La reine s’interrompit, prenant une nouvelle gorgée. Un petit croc dans un gâteau et la voilà repartit de nouveau, s’adressant à lady Vaelle, les yeux dans les yeux, un sourire moins prononcé sur les lèvres alors qu’elle était sur le point de mentionner les dires autour d’Aegon.

- Vous n’êtes pas sans savoir que le prince Aegon semble avoir péri dans la bataille mais que l’intervention d’un prêtre rouge l’ait ramené à nous. J’ai moi-même encore du mal à réagir face à cette réalité mais il semblerait que cela se soit passé ainsi. Comment ne pas y croire alors même que les dragons refont surface et les Marcheurs Blancs ne sont pas une légende.

Alyria semblait bien perturbée par ses propres mots. Ce qui était arrivé à Aegon, cet enfant qu’elle considérait comme son fils au même titre que la princesse Rhaenys, était inconcevable, incroyable, relevait du miracle. Elle n’arrivait pas à l’expliquer et cela s’en ressentait. Sa voix s’était quelque peu mise à trembloter alors que ses pensées se dirigeaient naturellement vers son frère. Lui avait péri mais n’était pas revenu. D’autres avaient péri mais n’était pas revenu. Aegon avait été choisi par ce dieu de la Lumière. Alyria ne faisait qu’interroger les Sept dans chacune de ses prières, tentant alors de comprendre s’ils étaient eux aussi intervenus dans la résurrection d’Aegon. C’était là une problématique sur laquelle elle ne comptait pas trop s’attarder. Elle ne voulait guère se laisser submerger par quelques émotions devant son amie. Elle plongea alors ses lèvres dans le liquide chaud que contenait sa tasse. Cette nouvelle année marquait certes une nouvelle ère mais à mesure que le temps avançait, la reine n’était plus sûre que cette ère s’ouvre sous de bons auspices.


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An 303, lune 3, semaine 1



Alyria Targaryen & Vaelle Velaryon

Alors que les mots de Vaelle jaillissaient de sa bouche plus vite qu’une rivière s’échappant de la glace au printemps, la reine l’écouta patiemment, avec toujours le même air de bonté délicate sur ses traits. Pas une seule fois elle ne l’interrompit. Et pas une seule fois le gentil sourire qui animait ses lèvres ne disparut. Comme il était agréable d’être écoutée ! Parfois - souvent - Monterys faisait mine d’être attentif - et à raison - alors qu’il songeait à sa prochaine escapade en mer. La valyrienne savait bien qu’elle ne trouverait pas, ou peu, de retours de lui. Pourtant, sa mère s’obstinait alors à lui remplir la tête de phrases compliquées dont il n’avait que faire. Il était comme son père et leurs centres d’intérêts divergeaient. Alors, à la parole s’était ajoutée la plume et elle avait trouvé en Talya Martell une confidente salvatrice pour la sauver de l’ennui des longues nuits d’hiver… Qui aurait cru que cette connaissance rencontrée par hasard au tournoi de Lestival deviendrait une des femmes qu’elle tenait le plus cher à son coeur ? Elle lui avait tant raconté durant ces atroces lunes…

Aerion, s’agitant toujours près des jambes d’Alyria était, quant à lui, bien sage. Vaelle, si elle n’avait pas été mère, aurait eu du mal à croire les mots de l’épouse de Rhaegar. Elle acquiesça vivement, la porcelaine de la tasse caressant toujours ses lèvres roses.

« Lorsque le moment viendra, ne me demandez pas de conseils ! » rit-elle.

Vaelle n’était pas sotte. Elle savait bien que les yeux jeunes, mais déjà fatigués, de son fils n’aidaient pas à lui faire apprécier les richesses des lignes manuscrites. D’ailleurs, pour avoir tenu à lui apprendre elle-même la lecture, elle s’était rendue compte de cette lacune avant le mestre et avait versé bien des larmes d’inquiétude, craignant que cette faiblesse de se transforme en cécité. Heureusement, grâce aux prières adressées aux Sept et au bon soin de l’homme de science des Velaryon, son état demeurait stable et sa vision n’influençait en rien sa vigueur et sa bonne santé.
Cela ne l’empêchait pas de se désoler du manque de curiosité intellectuelle du petit héritier. Enfant, elle passait ses journées recluses à s’imaginer des mondes incroyables grâces à ses livres d’Histoire… Mais enfin, elle n’avait jamais été un petit garçon intrépide, elle.

La née-Farring balaya ses excuses d’un revers de main et Vaelle se sentit soulagée. On lui avait tant fait la remarque de trop parler ! Mais visiblement, cela ne l’arrêtait guère. Bien sûr que la reine parlait peu… elle monopolisait la parole !
Pourtant, une fois les mots sortis, comme un poids que l’on tenait depuis longtemps sur les épaules et dont on se débarrassait enfin, l’épouse de Monford se sentit plus légère et se calma enfin. À moins que cela ne soit le thé ? Le fait était qu’elle s’installa à nouveau confortablement au fond du sofa - elle s’était inconsciemment avancée jusqu’au bord - pour écouter son amie parler.

Elle hocha gravement la tête à chacune des inflexions pleines de sentiment de sa voix. Car ce qu’elle décrivait, elle l’avait également vécu. Comment ne pouvait-elle pas comprendre la solitude, la peur et l’appréhension ? Son sourire sa fana un peu et elle marqua un silence, interrompu par quelques déglutitions de thé et la voix marmottante d’Aerion qui semblait leur répondre dans un langage encore enfantin.

La mention du prêtre rouge fit s’interrompre Vaelle dans la dégustation de son troisième gâteau. Monford lui avait raconté la même chose… Et cela la troublait. Car un autre dieu que les Sept avait accompli un miracle, un miracle bien tangible. À moins que cela ne soit autre chose ? La jeune septa vindicative de Lamarck s’était profondément outrée des dires de Monford. Il ne faisait aucun doute qu’elle aurait été chassée si la maîtresse des lieux n’avait pas supplié son époux de la garder.
Fut-un temps où la curiosité et la docilité de Vaelle aurait pris le pas sur elle et peut-être aurait-elle suivi son époux vers cette autre religion inconnue, barbare, mais fascinante, il fallait bien l’admettre… Mais les Sept lui avaient été d’un tel réconfort, d’une telle compagnie… Et ils avaient si bien entendu ses prières qu’elle ne pouvait se résoudre à leur tourner le dos. Dans son esprit, un tel acte s’apparentait à de la trahison. Et elle en était tout bonnement incapable.

« Comment va-t-il, maintenant ? » s’inquiéta-t-elle. « Est-il profondément troublé ? »

Aegon avait été sauvé par son dieu et cela, en revanche, personne ne pouvait en douter.

« Le saviez-vous ? Le miracle a tant touché Monford qu’il a rejoint le culte du Dieu de la Lumière… Mais je ne peux m’y résoudre. Sur le moment, il en a été un peu courroucé. »

« Comment ? » lui avait-il dit. « Comment pouvez-vous nier ce que je vous raconte ? Il est mort et il est revenu à la vie grâce à un prêtre rouge ! Pas de septon, ni de septa, ni d’Étranger… Cela ne vous suffit pas ? » Mais Vaelle s’était entêtée et, malheureuse de s’opposer ainsi à lui, avait manqué de fondre en larmes. Alors, il avait fini par la laisser tranquille.

« Qu’en pensez-vous ? » finit-elle par lui demander. « De ce dieu, de ces dragons… ? »

« De Viserys ? » C’était ce que demandait sa question laissée en suspens, flottant dans l’espace sans trouver de point final. Pourtant, elle ne se résolut pas à la poser.

« Et je manque à tous mes devoirs ! Quelle sotte, quelle insensible ! » s’exclama-t-elle soudain.

D'émotion, elle manqua presque de renverser sa tasse.

« Je suis profondément navrée pour votre frère… Monford m’a mise au courant. Sachez que je suis là et que j’écouterai, peu importe si vous souhaitez partager votre peine maintenant ou dans dix lunes. »

Elle finit par délaisser son thé, l’abandonnant - encore fumant - sur le guéridon à sa gauche pour tapoter gentiment la main de son amie. Vaelle avait eu le bonheur de voir tous ses proches rentrer. Monford, son oncle… Parfois, toute tête en l’air qu’elle était, elle en oubliait que certains n’avaient pas eu cette chance.

Dans l’air, flottait l’odeur suave de la cannelle, des épices et le lourd parfum de tristesse qui émanait de la reine.




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Gods and Kings – Part 1


- Fire & Blood -



Lady Vaelle Velaryon était une amie chère à la reine Alyria, une amie comme elle avait eu peu dans sa vie. Bien sûr, elle en avait eu çà et là quand elle était dame de compagnie de la princesse Rhaenys ou au sein même de ses dames. Elle ne pouvait nier les liens forts qu’elle avait avec lady Taena ou encore lady Aemma. Seulement, de véritables amies comme lady Vaelle, elle pouvait les compter sur les doigts d’une main. Elle ne savait pas pourquoi elle en avait si peu, peut-être était-ce à cause de son statut de reine. Cela pouvait en rebuter certaines ou en effrayer d’autres, qui sait ? La reine s’en moquait bien. Elle profitait de chaque instant avec ses dames et de chaque instant avec celle qui venait lui rendre visite comme lady Vaelle en ce jour. Alors que le jeune Aerion s’occupait dans son coin, la reine entra dans le vif du sujet. La bataille de Winterfell. Le retour du roi. Les dires sur Aegon. Il ne manquait plus que la mort de son frère, le retour des dragons et celui de Viserys et la boucle était bouclée. Pour le coup, Vaelle était silencieuse et attentive. La reine parlait, partageait ses sentiments avant l’annonce du retour du roi. Elle s’en souvient encore aujourd’hui de ces longues nuits à Peyredragon partagées entre cauchemars et inquiétudes. Ces deux lunes avaient été longues, très longues et Alyria ne crut jamais qu’elles finiraient. La lettre de Rhaenys, elle l’avait gardée, précieusement la plaçant avec d’autres correspondances chères à son cœur qu’elle gardait dans un secrétaire dans ses appartements. Elle mentionna bien sûr la mort puis la résurrection de son fils, récit qui avait fait le tour de Port-Réal en moins de temps qu’il ne faut pour dire Targaryen. La reine ne savait vraiment pas quoi penser de tout cela. Aegon avait été sauvé par son dieu comme le disait sa comparse mais les Sept n’y avaient-ils pas mis du leur dedans ? N'étaient-ils pas intervenus ? N’avaient-ils pas permis ce retour ? Plongée dans ses pensées, Alyria se persuadait que si tandis que lady Vaelle lui demandait comment se porter le prince.

- Pour être tout à fait franche avec vous, il ne sera plus jamais comme avant. Il semble très éprouvé par tout cela… Au moins, il est… en vie.

Alyria ne fit même pas attention à la réflexion que lady Vaelle avait lâché ensuite, trop concentrée sur ses pensées et questionnements quant à ce miracle qui avait touché son fils de cœur. Elle revint soudainement dans la conversation lorsqu’elle lui demanda son avis sur ce dieu de la lumière et le retour des dragons. Buvant une gorgée de thé avant de lui répondre, la reine ne put le faire, lady Vaelle reprenant expressément la parole pour présenter des excuses. Elle mentionna alors la mort d’Anton et il fut bien difficile pour Alyria de contenir l’émotion qui monta d’un cran directement à la mention de son frère. Anton Farring était un homme bon, valeureux et bienveillant. La reine avait encore du mal à faire face à la mort de son frère, une mort honorable au combat. S’éclaircissant la gorge, prenant une bonne gorgée de thé, elle calma son émotion, afficha son sourire et répondit à son amie.

- C’est une perte inconsolable...

Alyria se tut, marquant une pause, ravalant un sanglot, ravalant ses larmes. Gardant son sourire, bien qu’il lui fut difficile, elle vit alors son jeune fils venir près d’elle. Elle lui embrassa le front puis revint vers son amie.

- Je ne vous cache pas qu’il est encore… difficile pour moi de penser ou de parler de cette perte. Mon frère et moi étions si proches. Nous nous écrivions régulièrement et cela… va énormément me manquer bien sûr.

Alyria se tut de nouveau. L’émotion était définitivement trop forte et elle laissa échapper une larme par mégarde. Elle sortit alors un mouchoir qu’elle apposa délicatement sur le coin de son œil. Elle adressa un nouveau sourire à son amie et but une nouvelle gorgée de thé, demeurant pour le moment silencieuse. Il lui fallait du temps pour calmer son esprit, laisser ses pensées pour son frère de côté et se concentrer sur la présence de son amie. La reine ne pouvait se laisser aller à quelques émotions que ce soit en présence d’une invitée.


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Aux rêves inexaucés


An 303, lune 3, semaine 1



Alyria Targaryen & Vaelle Velaryon

Ce fut en la posant, en écoutant les mots sonner à ses oreilles, que Vaelle se rendit compte de l’absurdité de sa propre question. Aegon était mort et avait été arraché aux limbes de l’étranger - ou quel que soit le nom que les adorateurs de R’hllor donnait au monde des trépassés et du souvenir -… Bien sûr qu’il devait être confus ! Pareille expérience ne pouvait s’accepter comme un premier voyage en bateau. Pourrait-il jamais se faire à l’idée ? S’y habituer comme on s’habitue au lever et au coucher du soleil ? Probablement pas. Qu’avait-il vu ? Ressenti ? D’autres questions - plus censées cette fois, elle croyait - lui brûlaient les lèvres, mais elle se mordit la langue pour les tenir prisonnières derrière ses dents. Non seulement elles étaient inappropriées, mais la Reine était en proie à un émoi tout particulier que la curiosité mal placée de la Velaryon aurait pu bousculer.

Elle acquiesça avec une gravité inconnue sur son visage poupin. Cet air de sérieux était risible. Un peu comme si une poupée toujours souriante se prenait à faire la moue. Elle tapota à nouveau gentiment le dos de la main d’Alyria, maigre, mais un des seuls réconfort dont elle était capable.

« L’inverse aurait été surprenant… » concéda-t-elle. « Vous avez raison, il est en vie et c’est tout ce qui importe. L’amour de son épouse, le vôtre, celui de sa famille et le temps ne pourront qu’apaiser ses tourments. »

Monford lui avait dit un jour que pour les hommes les plus atteints, touchés dans leur chair par la guerre, mieux valait la mort que la vie. Il lui avait dit qu’ils étaient alors plus des fantômes faits de peau et d’os, muets et livides qui ne vivaient plus qu’en décalage. Que le traumatisme était tel que le moindre geste leur semblait vide de sens. Que la moindre parole était vaine. Et que toujours, dans leur tête, les images glaçantes des batailles se jouaient sans arrêt, peintes de rouge, de noir et de blanc.
Son épouse ne parvenait pas à comprendre comment la mort pouvait être préférable à la vie. N’était-ce pas ce pour qui il s’était battu dans le Nord ? Et la mort était si glaçante, si définitive… Non, vraiment, mieux valait vivre. On se laissait une chance d’aller mieux. De tourner la page. Peut-être le suicide de son père encourageait-il une telle réflexion. Mais Vaelle ne préférait pas y songer.

L’épouse du Roi, quant à elle, était toute à sa réflexion. Les yeux perdus dans le vague elle dérivait, loin, entre le bleu du ciel et l’azur de l’eau, voguant sur des réflexions qu’elle était la seule à connaître. Lady Velaryon fut tentée de lui tapoter un peu plus fort la main pour la ramener à elle.
Aerion tira légèrement sur sa robe en se retournant. Alyria papillonna des paupières et reprit une gorgée de thé. Mais l’occasion d’élaborer une réponse était déjà passée car la valyrienne profita de ce moment au creux de la vague pour présenter ses condoléances.

Son amie sourit et dans ce sourire elle entraperçut toute la peine et le chagrin qui l’habitait depuis l’annonce de cette terrible nouvelle. Malgré ses lèvres ourlées en demi lune, les commissures tombaient légèrement, comme des gouttes de pluie qui chutaient inexorablement. Au coin de ses yeux, les rides d’avoir trop pleuré s’affichèrent, discrètes, mais bel et bien présentes.
Vaelle n’était pas proche d’Aemond comme la reine l’était avec son frère. Ils avaient eu leur différends. Ils les avaient toujours, d’ailleurs. Mais Vaemond était l’unique famille qui lui restait. Certes, leur grand-père était encore en vie, mais la jeune femme avait renoncé depuis belle lurette à lui parler. Aussi, elle se doutait que perdre son frère aîné serait vécu comme une catastrophe. Du moins, c’était ce dont elle se persuadait.

Un baiser posé sur le front blond du fils et des larmes ravalées, bloquant la gorge comme un noeud de marin, et Alyria reprit difficilement la parole. La mère de Monterys demeura silencieuse, les mains serrant celles blanches de son amie.

« N’ayez pas honte de pleurer devant moi ! » l’encouragea-t-elle en voyant la Reine détourner le visage pour essuyer la perle qui roulait sur sa joue. « Nous sommes des femmes, pas des statues de pierre. »

Prise à son tour par l’émotion de la née-Farring elle se rapprocha d’elle sur le sofa et coinça son bras sous le sien.

« Allons, allons, pour vous aussi, le temps ne pourra qu’apaiser vos tourments. Il ne faut pas chercher à vouloir aller mieux tout de suite. C’est impossible. Et surtout, c’es très normal d’être malheureuse. »

Elle étira son bras droit pour se saisir d’un des derniers gâteaux au citron qu’elle déposa dans la paume de l’épouse Targaryen.

« Tenez, mangez donc. Ça n’enlèvera pas la peine, certes, mais ils mettent du baume au coeur. »

Face au chagrin de la perte de sa mère, la nourriture avait été d’un grand réconfort pour la née-Celtigar… Peut-être un peu trop, d’ailleurs. Mais enfin, un biscuit ne pouvait pas faire de mal.

« Souhaitez-vous que nous parlions d’autre chose, peut-être ? » lui demanda-t-elle. « Moi qui souhaitait vous voir pour vous remonter le moral, me voilà bien gourde. »



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Gods and Kings – Part 2


- Fire & Blood -



Lady Vaelle pouvait se targuer d’avoir la sympathie et l’amitié de la reine. Lui parler de son frère alors qu’elle revenait d’un ultime hommage à Castel-Farring après avoir appris sa mort la lune encore avant, était audacieux. Ses dames de compagnie ne prenaient guère le risque et elles avaient bien raison. Le chagrin d’Alyria était bien trop grand pour qu’elle ne veuille en parler. Pourtant, lorsque la jeune Velaryon lui présenta ses condoléances, la reine les accueillit avec plaisir et réconfort. Elle ne lui en voulait pas, ne pouvait pas lui en vouloir. Lady Vaelle était une proche amie, sincère et compatissante. Sa douceur égalait la sienne et c’était ce pourquoi elles s’entendaient si bien. Son fils la ramena à la réalité puis la présence proche de Vaelle dont le contact de sa main sur la sienne lui était agréable. Il était bon de se sentir soutenue. Bien sûr, ses quatre dames étaient là pour elles, au fil des années, elles étaient elles-mêmes devenues des amies proches. Mais étant constamment à ses côtés, elles n’avaient pas le recul nécessaire. Lady Vaelle était une courtisane présente aux occasions et lorsque son mari se déplaçait à la capitale, ce qui n’était guère tous les jours. Aussi, leurs entrevues étaient toujours revigorantes pour la reine. Ils se passaient toujours un petit temps entre chaque là où elles voyaient quotidiennement ses dames. C’étaient là deux amitiés bien différentes, chacune d’elle ayant son lot d’avantages.

La jeune couronnienne s’approcha plus encore de la reine, prenant alors son bras, lui proposant même un petit gâteau qu’Alyria accepta avec plaisir tandis que son fils repartait jouer dans son coin. Cet enfant était si doux, si calme, si obéissant. Il sentait bien que sa mère n’était pas dans son état depuis quelques semaines. Depuis son retour d’ailleurs, le jeune Aerion ne quittait pas sa mère. Pendant les semaines d’absence, où elle était à Castel-Farring, Alyria avait manqué à son fils. Si cette absence avait permis au roi de nouer voire renouer avec ce fils qui était son héritier depuis plus d’un an maintenant, elle avait également mis en exergue la relation fusionnelle qui s’était établie et s’établissait au fil des années entre Aerion et sa mère. Elle avait été si heureuse de le retrouver, elle qui l’aimait bien plus que tout. Reportant son attention sur la jeune Vaelle, celle-ci voulut changer de sujet, clamant avoir été sotte de mentionner ce sujet. Alyria l’arrêta tout de suite et lui répondit directement, après avoir fini sa bouchée et but une gorgée de thé.

- Il n’en est rien, lady Vaelle. Vos mots m’ont profondément touché ainsi que votre bienveillance à mon égard. En effet, il vaudrait mieux que nous parlions de sujets plus joyeux que celui-là mais ne culpabilisez pas de cela.

La mort d’Anton Farring était un fait. Alyria ne pouvait pas l’oublier, le nier, le refuser. Elle devait vivre avec désormais et tel était son fardeau. Ne laissant pas le silence gênant s’installer, Alyria reprit une gorgée, reposa sur la table sa tasse et prit la main de Vaelle en retour. Affichant son sourire doux et sincère, elle chassa le chagrin de son visage, glissant alors cette entrevue vers une atmosphère quelque peu joyeuse et moins lourde. Les deux dames étaient amies et ne s’étaient pas vues depuis bien des semaines voire des lunes maintenant. Avec tout ce qui s’était passé depuis le départ des troupes pour Winterfell, il avait bien été difficile de se rendre chez les uns et les autres. Plongeant son regard dans le sien, la reine s’éclaircit la gorge et parla d’une voix calme.

- Parlons de vous, mon amie, de votre vie à Lamarck, de votre mariage. Combien d’années compte-t-il déjà ? Êtes-vous heureuse ?

Alyria souhaitait une discussion banale entre deux amies. Loin des inquiétudes quant au contexte géopolitique, loin des conséquences lourdes et difficiles de la bataille de Winterfell, loin de toutes tensions et sujets houleux ou bien tristes, la reine souhaitait reprendre le cours de la vie, le cours des discussions normales. Parler de la pluie, du beau temps. Parler des enfants, des parents, des amants. Parler des châteaux, des villes, des mers et des océans. Parler de tout et de rien. Parler de rien et de tout.


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Aux rêves inexaucés


An 303, lune 3, semaine 1



Alyria Targaryen & Vaelle Velaryon

Il existait des femmes dans ce monde qui étaient nées pour être reine. Alyria, sans aucun doute, faisait partie de ces êtres d’exception.
Même dans le deuil et le chagrin, son visage de noble statue reflétait son rang avec l’éclat délicat des dames qui se refusent à l’ostentation, dans une modestie à la fois maternelle et religieuse. La peine s’affichait juste assez, sans trop d’effusion, avec ce qu’il fallait de distinction et d’élégance. Elle mettait tant de solennité, tant de rigueur et tant de douceur à ravaler ses larmes qu’elle ne pouvait que forcer l’admiration de Vaelle. La Velaryon, derrière son hypocrisie pathologique et sa peur de froisser, ne pouvait s’empêcher de laisser éclater ses émotions au grand jour lorsqu’elle s’en sentait trop pleine – et c’était, à vrai dire, souvent le cas -.

Avec le raffinement qui la caractérisait, l’épouse Targaryen balaya le petit faux pas conversationnel de la valyrienne. Et Vaelle s’en sentit grandement soulagée. La dernière chose qu’elle souhaitait était de blesser son amie. Leurs petites mains blanches se serrèrent comme celles de deux sœurs, cherchant un peu de complicité et surtout de réconfort après les longues lunes passées loin l’une de l’autre.
Alors, Alyria s’employa à relancer la conversation sur des notes plus joyeuses et l’épouse de Monford n’hésita pas une seule seconde à s’engouffrer dans cette brèche lumineuse, bien trop heureuse de laisser derrière elle les sujets malheureux. Vraiment, elle n’en pouvait plus de se morfondre et elle s’était donnée comme mission d’égayer le moral de la reine alors, elle allait s’y employer.

« Onze ans maintenant ! » répondit-elle fièrement. « J’avais seize ans à peine… Comme tout cela me semble loin, désormais ! »

S’il y avait une chose dont la née-Celtigar aimait parler, c’était bien son mariage. Elle l’exagérait, le rendait beau, le rendait parfait ; parce que c’était ainsi qu’elle le voyait. Elle se flattait toujours d’être aux côtés de Monford. Elle l’aimait tant.
Bien sûr, elle aurait pu parler à la reine des quelques désastreuses années que le couple avait traversées. Après tout, elle en avait déjà parlé par missive à Talya Martell qu’elle connaissait moins que la reine. Mais la distance imposée par le papier rendait soudainement l’exercice beaucoup plus aisé lorsque l’on avait une plume en main plutôt que les doigts de sa confidente. D’ailleurs, si Vaelle n’avait généralement aucun souci quant au fait de se confier sur ses problèmes intimes, murmurer des secrets sur son époux bien-aimé était une autre paire de manches. Non seulement elle détestait parler en mal de Monford, mais en plus elle s’était si bien persuadée qu’elle était parfaitement heureuse durant les errances de lord Velaryon qu’elle peinait tout simplement à évoquer cette période de sa vie qui était si proche d’aujourd’hui et qui la blessait encore.
Elle avait en plus promis à Alyria des sujets plus légers et cela n’en était définitivement pas un.

« Je suis parfaitement, oui parfaitement heureuse ! » pépia-t-elle.

Comme on tournerait les pages d’un livre, elle laissa bien loin derrière elle ses pensées maussades.

« Et je le serai encore plus lorsque l’hiver sera fini et que la vie reprendra normalement son cours. Je donnerai une grande fête à Lamarck, en l’honneur du printemps. Il faut me promettre de venir avec votre petit Aerion. Monterys et lui deviendront d’excellents amis. Oh et j’inviterai mon frère également, Vaemond. Déjà trente ans et pas encore de fiancée… Vous connaissez mon grand-père, il est dur en affaires… Et c’est un euphémisme. »

Déjà, elle rêvait des guirlandes de fleurs qu’elle pourrait tendre sur les terrasses de marbre à étage, sur les mets qu’elle pourrait commander, sur les musiciens qu’elle pourrait dépêcher pour l’occasion. On mangerait, on boirait, on chanterait et on danserait. Il y avait si longtemps qu’elle ne s’était pas amusée ! A Lamarck, elle avait eu l’impression de vivre comme une moniale jusqu’à aujourd’hui, recluse seule dans le château avec son fils et les domestiques. Ce n’était pas une vie !

Quant à Vaemond, il y avait maintenant plusieurs lunes qu’il lui avait humblement – ce qui était déjà étonnant – demandé son aide pour son alliance matrimoniale. Lord Celtigar refusait toutes les potentielles candidates sur un seul critère : leur dot. Mais peut-être qu’Alyria pourrait l’aider… Elle lui tendait une innocente perche.

« Fêter le retour du printemps, mais aussi une autre nouvelle… Je suis enceinte. »

Elle était si heureuse qu’elle aurait pu se mettre à pleurer. Il y avait si longtemps qu’elle avait eu Monterys, si longtemps que Monford ne l’avait plus touchée et si longtemps qu’elle priait la Mère pour sa bénédiction… La Reine savait comme elle avait espéré. Elle s’en était assez morfondue depuis toutes ces années.
Enfin, enfin, ses prières étaient exaucées. Le vent avait tourné.




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To make easy for the Queen – Part 1


- Fire & Blood -



La conversation entre la reine et son amie bifurquaient sur un tout autre sujet. L’atmosphère était lourde et il fallait dire que la reine avait encore énormément de mal à parler de tout ce qui avait pu se passer dernièrement, entre la bataille de Winterfell, les morts, le retour de Viserys, les dragons, etc. Tout cela était trop alors Alyria demanda à Vaelle, pour changer de sujet, si son mariage se portait bien. Cela recentrait la conversation sur elles-seules, entre amies. Vaelle lui répondit fièrement que cela faisait onze ans qu’elle était mariée à Monford Velaryon. La couronnienne avait été mariée très jeune mais cela n’étonnait pas la reine. Elle-même avait été mariée à l’âge de dix-neuf ans. C’était certes plus vieux que son amie mais cela restait tout de même jeune. Malheureusement, la suite ne se passa pas du tout pareil. Si pour la née Celtigar, tout se passa bien, pour la née Farring, ce fut un mariage désastreux qui s’acheva sur une annulation. Il aura fallu attendre plusieurs années pour qu’enfin Alyria soit remariée, elle qui n’espérait pas du tout le faire un jour. C’est en 298 que le roi la demanda en mariage et en 299 qu’ils se marièrent, faisant d’Alyria la nouvelle reine des Sept Couronnes. Elle chassa ses pensées et se concentra sur Vaelle. C’est d’elle dont elles parlaient et non de la reine. Son histoire à elle, tout le monde la connaissait désormais. Elle parla d’une grande fête à Lamarck pour le retour du printemps. Voilà qui faisait sourire Alyria et la rayonnait. Elle inviterait bien évidemment la famille royale et elle voulut lui faire promettre de venir avec Aerion, mentionnant alors son jeune fils Monterys. Le jeune garçon, héritier de Lamarck, était bien plus vieux que le prince royal mais qui sait, quand ils seront plus grands, ils pourraient effectivement devenir amis.

- Je vous promets que nous viendrons. Cela sera l’occasion de faire découvrir de nouveaux endroits à mon Aerion.

Alors qu’elle fit glisser une nouvelle gorgée de thé dans sa gorge, Alyria restait attentive aux mots de Vaelle. Elle parla alors de son frère Vaemond. Il avait trente ans et n’était toujours pas promis à une dame. Tiens donc, voilà qui était glissé innocemment à la reine. Celle-ci n’était pas dupe mais ne releva pas. Il était clair que si le grand-père Celtigar se montrait difficile, il avait du passer le mot à la jeune femme pour tenter de trouver un bon parti. Quoi de mieux qu’un bon parti présent à la cour royale. La reine n’était pas contre après tout mais cela se réfléchissait. Elle mit cela dans un coin de sa tête et y reviendrait plus tard, le temps que l’idée fasse son chemin. En attendant, l’épouse Velaryon annonçait une bien belle nouvelle. Elle était enceinte. Voilà qui avait de quoi réjouir la reine qui s’exclama fortement.

- Oh mais quelle cachotière ! Mais c’est merveilleux, lady Vaelle. Oh, que je suis contente pour vous ! Alors, vous espérez un autre petit garçon ou plutôt une fille ?

La reine reprit une nouvelle gorgée de thé et s’efforça de demeurer enjouée et souriante. Au fond, c’était bien le contraire qui se passait. La mort de son frère l’attristait bien évidemment mais là, il s’agissait d’un tout autre sujet. Les enfants. Elle avait eu la chance d’avoir Aerion alors qu’elle avançait en âge et que jusqu’alors sa vie n’était consacrée qu’à Rhaenys. Elle ne s’en plaignait guère bien sûr mais maintenant qu’elle était mariée au roi, elle avait espéré pouvoir avoir plusieurs enfants. En vain jusqu’alors. Ce n’était pas faute d’essayer depuis le retour du roi un peu plus d’une lune plus tôt. Certes, elle n’avait pas été là pendant plusieurs semaines. Elle espérait donc qu’un autre enfant royal voit le jour, pourquoi pas un autre garçon ou bien une petite fille. Elle voyait Rhaenys grandir bien trop vite et parfois, elle rêvait encore de cette petite poupée brune. Alyria se contenait et demeurait souriante. Elle était véritablement heureuse pour Vaelle. C’était une nouvelle qui réchauffait les cœurs. Elle en avait de la chance et la reine prierait encore plus la Mère pour qu’elle lui donne la même chance et retomber enceinte. Après tout, elle n’était pas encore dépassée. Elle n’avait que trente-sept ans. Beaucoup de femmes de cet âge avaient encore des enfants. Cela permettrait aussi à Aerion d’avoir un enfant de son âge, ou presque, à ses côtés quand bien même le jeune Aemon était déjà présent. Réchauffée par le bonheur de Vaelle, Alyria ne put retenir une larme. Quant à savoir si c’était une larme de joie pour son amie ou une larme de tristesse pour ses tentatives ratées, seule la reine avait la réponse à cette question.


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An 303, lune 3, semaine 1



Alyria Targaryen & Vaelle Velaryon

Les mots avaient glissé hors de ses lèvres comme un secret qui n’en pouvait plus de se languir sur la langue, comme une prière qui pesait sur le coeur depuis des lunes, comme une joie que l’on n’osait plus espérer. Ils avaient un goût de bonheur et de sucre, comme les petits gâteaux dont la saveur se prélassait encore contre son palais. Et la risette se traçait sur son visage, creusant sa peau de deux fossettes que sa mère s’amusait autrefois à chatouiller en prétextant qu’elle imitait les fées invisibles qui n’avaient pu s’empêcher de lui pincer les joues lorsque, bébé, elles ressemblaient à deux pêches gorgées d’été.

Dans le petit salon baigné du soleil hivernal, un rayon osa jouer sur le visage de Vaelle, caresser ses joues rebondies d’une enfance qui s’éternisait et glisser dans sa chevelure argenté. Il lui sembla alors que ce doigt lumineux tiédissait tout son corps jusqu’à la faire frémir. De prononcer ces mots éveillait en elle des émotions oubliées, des émotions qu’elle avait même douté avoir éprouvé lorsqu’elle avait été enceinte de Monterys. Elle avait été si jeune à l’époque, si innocente et si pleinement heureuse que la naissance de son fils s’était inscrit dans une ligne de normalité. Aujourd’hui, tout était différent.

Elle guettait l’expression de la reine dont la surprise ne tardait pas à fuser. Elle s’exclama et la valyrienne acquiesça vivement en retour, sautillant presque sur le petit sofa, dans des froissements de soie et de dentelle. Elle se dandinait si bien pour exprimer sa joie qu’une mèche de cheveux s’échappa de son chignon élaboré pour glisser dans sa nuque. Elle ria de plus belle, rayonnante. Et Alyria, face à la joyeuse naïveté de sa comparse, resplendissait de mesure et de modestie, dans son oeil l'éclat d'une douleur à laquelle Vaelle, toute à son bonheur, était aveugle.

« Garçon, fille, peu m’importe ! » lui répondit-elle en haussant les épaules. « Je ne souhaite qu’une seule chose : sa santé. Enfin, je sais que Monford espère un garçon. Pour que Monterys ait un compagnon de jeu, vous comprenez. Et puis, il sera bien maladroit avec une petite fille, j’imagine… »

L’idée la fit glousser. Son époux, courageux, téméraire et sanguin, à devoir veiller sur une toute petite fille… Mais l’idée lui plut tellement qu’elle lui sera le coeur. Peut-être souhaitait-elle avoir une fille, après tout.

Lorsqu’une nouvelle larme glissa des cils de la reine, la Velaryon se précipita pour essuyer ses yeux de son mouchoir brodé à ses initiales.

« Vous êtes la première personne en dehors de mon mari et de mon fils à qui je me confie de vive-voix, » lui avoua-t-elle. « Il fallait que ce soit vous. Ce n’était pas quelque chose que je pouvais vous dire par écrit. »

La nouvelle avait déjà été annoncée à Talya Martell, il y avait quelques temps. La dornienne lui ayant partagé ses déboires de grossesse, Vaelle s’était à son tour laissée aller à la confidence, incapable de tenir sa langue trop longtemps.

La gorge nouée par l’émotion, elle imita sa royale amie et but une gorgée d’infusion - désormais à peine tiède -.

« J’ai si hâte qu’il naisse… » soupira-t-elle en touchant son ventre. « Ainsi… ainsi, tout cela aura vraiment un goût de nouveau départ. »

Sa bouche fit un « oh » de surprise lorsqu’elle se rappela soudainement une autre nouvelle, que la reine ne devait cette fois pas ignorer. Elle reposa la tasse avec un « clic » sonore contre la soucoupe en porcelaine finement décorée. La jeune femme était si ravie et avait tant à dire que son attention ne parvenait à s’éterniser sur une nouvelle - aussi joyeuse fusse-t-elle - et son esprit voguait d’un sujet à l’autre aussi vite que l’aiguille d’une brodeuse piquerait un tissu.

« J’ai failli oublier ! En parlant de nouveau départ, vous devez être au courant, la cousin de mon époux, Jacaerys, va épouser la cousine de la princesse Margeary, Elinor ! Je me dois d’aider aux préparatifs, cela m’égayera. Les invitations n’ont pas encore été envoyées, mais viendriez-vous ? »

Vaelle était plus que ravie de ce nouveau mariage. Lamarck était magnifique, mais manquait de présences féminines. Elle avait beau inviter, convier et garnir le palais de dames des Terres de la Couronne, rien ne remplaçait une présence sûre, constante et stable pour habiter Marée-Haute. Et sa solitude de femme serait bientôt terminée puisqu’elle gagnait une cousine.



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Alyria Targaryen
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Alyria Targaryen

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Aux rêves inexaucés | ft. Alyria Targaryen 7c9b6ae02d1457d6873d2b22762e8003e26cf835
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To make easy for the Queen – Part 2


- Fire & Blood -



Alyria était heureuse de la nouvelle que venait de lui annoncer son amie Vaelle. Quoi de mieux qu’un heureux événement pour égayer la journée de la reine. Bien sûr, ses pensées étaient ailleurs, vers ce frère qui avait disparu, vers sa belle-sœur qui ne s’en remettait pas, vers ses neveux et nièces qui devraient désormais vivre sans père. Alyria Farring était la dernière de sa fratrie à être encore en vie. Il ne demeurait qu’une poignée de Farring, avec la présence de quelques cousins. Il était donc temps pour Jaremy de se marier. Il était seigneur et devait absolument faire perdurer le nom des Farring. Son frère Renfred était bien trop jeune pour lui succéder si un malheur arrivait. Elle devait penser à l’avenir de sa famille. Prenant une nouvelle gorgée d’infusion, elle chassa ses pensées et se concentra sur Vaelle. Cette nouvelle était merveilleuse et la reine souriait de bon cœur. La jeune femme se moquait bien d’ailleurs du sexe de son enfant et elle avait en soi raison. L’important était qu’il ou elle soit en bonne santé. La reine elle-même espérait un autre enfant du roi. Elle regrettait amèrement de ne pas avoir pu enfanter plus tôt. En cela, elle jalousait quelque peu son frère qui avait eu une ribambelle d’enfants, qu’elle adorait par ailleurs. Mais voilà, elle n’y arrivait pas. Depuis que le roi était revenu de la guerre, ils essayaient pourtant mais rien n’y faisait. La reine ne tombait pas enceinte. Elle aurait tant aimé voir une petite tête blonde aux côtés de son Aerion, dans l’idéal une petite fille. Alyria rêverait d’avoir une petite fille et elle priait chaque jour les Sept pour qu’ils la lui donnent. En vain. Mais elle ne perdait pas espoir quand bien même le couple royal avançait en âge.

- Vous m’en voyez fort toucher, lady Vaelle. Me confier une telle nouvelle, une telle bonne nouvelle. Cela me réchauffe le cœur en ces temps bien difficile. Merci. Merci beaucoup, mon amie.

Mais cela n’était apparemment pas tout. L’expression de Vaelle fit comprendre à la reine qu’elle souhaitait lui annoncer autre chose. Que de bonnes nouvelles en cette matinée d’un printemps qui annonçait son retour. Alyria serait alors en joie pour la première fois depuis bien longtemps. Ces dernières semaines, elle n’avait guère été d’une bonne compagnie. Elle faisait pourtant face, ne montrant aucun signe de faiblesse devant ses sujets. Elle se l’interdisait. Elle devait demeurer forte. Elle était reine des Sept Couronnes, épouse du roi Rhaegar Targaryen. Elle n’avait pas le droit à l’erreur. Alors, elle pleurait la nuit, la plupart du temps ou bien le matin, uniquement en présence de lady Mariya, du peu de temps où elle était encore présente à la cour. Elle-même avait perdu son frère, elle ne pouvait que la comprendre. Les deux amies correspondaient énormément et la reine espérait un jour pouvoir la revoir. Elle lui manquait énormément. Elle ne savait pas encore à quoi s’attendre avec lady Hortense mais elle était certaine que cela serait bien différent. Finissant son infusion qui avait depuis refroidi, la reine attendit avec impatience cette nouvelle et elle laissa échapper une exclamation de joie lorsque Vaelle lui annonça le mariage de ser Jacaerys avec la jeune lady Elinor Tyrell. Bien sûr, la reine était au courant et elle s’en réjouissait pour le jeune Velaryon.

- Oui, je l'ai appris récemment. C’est une autre joie que de voir les gens se marier à nouveau, donner naissance à des enfants, s’aimer, s’amuser, s’émerveiller. La vie semble reprendre normalement et cela fait du bien. Je pense que nous serons des vôtres à Lamarck pour le mariage, oui. Sa Majesté et moi-même avons bien besoin de sortir de la capitale après ces dernières lunes que nous venons de passer. Ce sera l’occasion pour nous, de nous retrouver, ma chère.

Alyria avait déjà hâte d’y être mais le mariage n’était pas prévu avant encore plusieurs semaines. Il serait par ailleurs suivi de celui de Godric Manning, le frère de la jeune Zhoe Manning et fils de lord Corlys. Après la guerre, la paix. Alyria ne savait pas combien de temps elle durerait maintenant que Viserys était de retour, mais ils devraient toutes et tous en profiter. De nombreux mariages se déroulent à Westeros, de nombreux événements sont à venir et la reine comptait profiter de chacun d’eux avant qu’il ne soit trop tard.


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Aux rêves inexaucés


An 303, lune 3, semaine 1



Alyria Targaryen & Vaelle Velaryon

Le soleil qui avait découpé des ombres chaleureuses contre le visage poupin de Vaelle la délaissa pour lui préférer celui beaucoup plus fin de la Reine. Ainsi auréolée, elle ressemblait plus que jamais à la Mère - du moins à l’image que se faisait la jeune femme de la déesse -, toute en retenue et en émotions maîtrisées. D’ailleurs, ses joues semblait avoir été creusées par l’hiver, tout comme ses yeux verts que le givre de l’extérieur semblait avoir gagné. Un trait soucieux marquait son front. Ses lèvres, légèrement tombantes, demeuraient closes, comme celles des jeunes femmes déterminées à ne pas pleurer.
La valyrienne fronça imperceptiblement les sourcils, mais le soleil se voila d’une brume grisonnante et la tristesse de la née-Farring s’étiola avec lui. Vaelle crut alors avoir rêvé. Peut-être aurait-elle dû lui demander très honnêtement comment la Reine allait. Peut-être. Mais elle-même était si bouffie de bonheur qu’elle craignait n’apparaître que comme une hypocrite - ce qu’elle était la plupart du temps, mais pas avec son amie Alyria - se repaissant du malheur des autres. D’ailleurs, elle se doutait bien que la mère d’Aerion ne partagerait guère ses tourments avec elle. La Reine était secrète et si elle avait voulu lui parler alors, elle l’aurait fait.
Cela suffit néanmoins à faire redescendre l’entrain embarrassant de l’épouse de Monford qui se réinstalla, un peu gênée, entre les coussins du sofa. « Quel dommage qu’il n’y ait plus de gâteaux ! » s’apitoya-t-elle mentalement. Elle jeta un regard malheureux vers la coupelle de porcelaine pleine de miettes désolantes. « Cela m’aurait occupé les mains et calmé l’esprit. » Car faire un mauvais pas en société était une des choses qu’elle craignait le plus et son engouement tonitruant pouvait en être un.

« Merci à vous d’être toujours une oreille attentive, » renchérit-elle, un peu calmée. « Vous ne pouvez imaginer ce que serait ma vie sans vous. Obligée de parler aux tapisseries de Lamarck, de raconter mes déboires de femme à Monford… Imaginez-vous ! Par les Sept quel malheur cela serait ! »

Elle se rapprocha d’elle dans un froissement de robe pour lui tapoter le dos de la main.

« Vous êtes une excellente amie, ma Reine. »

Sentant que le moment était peut-être venu pour lui demander comment elle allait réellement, Alyria s’égaya à nouveau lors du partage de la nouvelle du mariage de lord Jacaerys et lady Elinor.

« N’est-ce pas ? » acquiesça vivement lady Velaryon. « Ah, vraiment, je suis ravie que vous nous fassiez l’honneur de votre présence ! Croyez-moi, je vous promets de faire de ce mariage une réussite. Non pas que je porte seule toute la cérémonie à bout de bras, mais je veillerai au grain pour que tout soit parfait lors de votre venue, à vous et au Roi. »

Déjà, elle imaginait la scène. On placerait les tables du banquet à l’extérieur, sur les terrasses à étages de Marée-Haute. Le printemps aurait verdi et fleuris feuilles et taillis. Le soleil ferait scintiller les restes de rosée de la matinée. On étendrait les nappes brodées sentant la lavandes et le cerfeuil sur les tables de bois chaud. Les domestiques disposeraient avec méthode les fleurs choisies par Vaelle pour décorer les centres de table. Les musiciens joueraient des morceaux joyeux et légers pour détendre les esprits. Pour les lords et les ladies les plus aventureux, peut-être chasserait-on ses chaussures d’un coup de talon pour profiter de la tiédeur de la journée.

« Et vous avez tout à fait raison. Il est grand temps de voir les gens se marier à nouveau. Je vous l’ai dit, le mien me semble si loin aujourd’hui que j’ai l’impression de ne pas avoir assez profité de la cérémonie… Alors, je profite de celle des autres pour m’amuser. En espérant que le prochain sera mon frère ! »

Elle offrit à la Reine une risette tout à fait innocente - mais pas dupe -. Plus tôt dans la conversation, elle avait lancé un appât et elle espérait que la Reine se laisserait tenter. Car il n’y avait pas de meilleure candidate pour Vaemond que la nièce d’Alyria. Elle venait d’une excellente famille et surtout, elle était bien dotée - ce qui constituait l’argumente phare (pour ne pas dire le seul argument) au yeux d’Adrian Celtigar. « Il sera obligé d’accepter, » pensa Vaelle déjà fière d’être celle qui aurait été capable de débloquer la situation. « Il ne trouvera pas mieux que lady Falyse. » Et elle serait plus que ravie de resserrer ses liens familiaux avec la Reine.

Un « toc-toc » à la porte la fit papillonner des yeux.

Le même domestique qui l’avait introduite de le petit salon était de retour. Il s’éclaircit la gorge.

« Lady Velaryon, lord Velaryon demande votre présence à ses côtés. »

La valyrienne ronchonna faussement, déçue comme une enfant à qui l’on aurait demandé de quitter ses partenaires de jeux et contente d’être appelée par son époux - un miracle qui ne s’était pas produit depuis des années -. Elle se sentit rougir devant l’attention.

« Oh, déjà… » se plaignit-elle. « Enfin, ce n’est que partie remise, ma Reine ! D’abord, la fête du retour du printemps, ensuite le mariage de lord Jacaerys et enfin la naissance de notre enfant. Vous voir lors de ces trois événements me remplirait de joie. »

Elle pressa une dernière fois les mains de son amie avant de se redresser pour révérencer bien bas, toute à sa naïveté et sa jovialité, incapable de penser une seule seconde que deux de ces trois cérémonies ne trouveraient que des issues malheureuses.



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