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Always together (Talya)

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Shedda
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« Lancehélion | 303, lune 2, semaine 3 »

Il poussa un soupir tandis que ses opales ne quittaient pas son livre. Quentyn se plongeait beaucoup dans sa lecture, tout comme l’entraînement. Ces deux activités étaient idéales pour calmer sa frustration de n’avoir pu convaincre son père. Dorne n’avait pas répondu à l’appel du Roi et démontrait de nouveau un affront en ne prenant pas part au futur conflit entre les deux frères dragons. Ces décisions, aussi réfléchies pouvaient-elles être risquaient d’être lourdes de conséquences. Oberyn se trouvait encore à la capitale et cela, son neveu s’en inquiétait. Qu’allait-il advenir de lui à présent que la principauté tournait le dos au Roi des Sept Couronnes ? Sa vie était menacée, c’était certain. S’il ne montrait pas trop son inquiétude auprès de sa tante et mère de substitution, Ellaria, celle-ci était réelle. De nature secrète, le prince ne se dévoilait qu’à de rares occasions et préféraient se préoccuper des autres. Sa famille avait plus que jamais besoin de lui, alors il se montrait présent. Les décisions de son père restaient compliquées à digérer mais cela ne remettait nullement en cause sa loyauté. Dans un sens, il comprenait pourquoi son père avait dû réagir ainsi, une bonne partie des Dorniens était de son côté et n’auraient pas manqué de s’offusquer dans le cas contraire. De nombreux habitants en avaient assez des Targaryen, dont l’affront de Viserys demeurait encore tabou. Une certaine colère les animait concernant la famille des dragons, ce que Quentyn partageait. Cette famille ne lui inspirait rien de bon et en particulier le prince exilé à présent revenu. Ce dernier convoitait très certainement le trône. Ce trône de fer qui engendra tant de guerres. Encore aujourd’hui, des pauvres fous étaient prêts à faire couler le sang pour y accéder. Il connaissait suffisamment l’histoire pour savoir que celle-ci ne cessait de se répéter, inlassablement. Et l’arrivée de ces dragons n’arrangeait rien. D’ici peu, Westeros serait à feu et à sang.

Lassé par sa lecture, il quitta ses appartements pour arborer une tenue plus spartiate. Son épée en main, il s’entraînait depuis deux longues heures à présent. Sous le soleil de plomb, le vent encore frais de l’hiver rendait ses efforts plus supportables. Il ne cessait de battre le fer, jusqu’à épuisement. Se battre était le seul moyen pour lui d’extérioriser toutes les émotions le submergeant et qu’il ne pouvait partager. Il avait trop délaissé ses entraînements, et son échec contre Boadicée l’avait laissé amer. Même si la rousse était son amie, perdre contre un adversaire quel qu’il soit demeurait difficile. Pourtant, ces derniers temps, la chance ne semblait plus être de son côté. Perdant dès le premier tour à Lestival, avait-il finalement perdu de sa superbe ? Ou n’était-il qu’un piètre chevalier ? Lui qui s’était tant préparé par le passé. Il ne pouvait accepter sa condition. Dorne était menacé, il devait être prêt à prendre les armes pour défendre les siens. En ayant grandi non loin des frontières, le jeune prince avait une forte propension à vouloir les protéger. Il ne devait plus délaisser l’entraînement comme il avait pu le faire. Ce ne fut qu’au coucher du soleil qu’il regagna ses appartements où attendait probablement son épouse pour dîner. Son ventre grandissait de plus en plus. La venue tant attendue de cet enfant emplissait son cœur de bonheur. Il oubliait ainsi quelques instantes ce qui pouvait le tourmenter. Il fut d’ailleurs assez gêné d’apparaître ainsi devant son épouse. Ayant quelques blessures et autres traces d’efforts, le fils de Doran ne s’affichait pas sous son meilleur jour. « Talya. » La saluait-il, dans un sourire contrit avant de reprendre. « Je suis navré d’être aussi peu présentable. » Il s’excusait puis disparu afin de se nettoyer et débarbouiller et paraître plus agréable à regarder. Revenant ensuite à ses côtés, il s’asseyait non loin afin de l’observer, glissant sa main dans la sienne. « Comment allez-vous ? Les Mestres se sont bien occupés de vous ? » Comme toujours, il s’enquérait de son état, avant le sien car elle était son épouse et il s’était promis d’être toujours prévenant, encore plus qu’elle attendait un enfant. Un heureux événement qui engendrait beaucoup d’inquiétudes de leur part à tous les deux. Depuis leur première conversation à ce sujet, Quentyn n’hésitait pas à se confier tout comme Talya. Cela n’avait fait que renforcer la confiance entre eux. Ensemble, ils accueilleraient ce don des dieux.
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Talya de Tyrosh
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An 303, lune 2, semaine 3.



Quentyn Martell & Talya de Tyrosh.



Le Prince Oberyn n’avait pas répondu à sa dernière lettre. Fallait-elle qu’elle s’en préoccupe, qu’elle s’en inquiète ? Après tout, les nouvelles mettaient toujours un certain pour arriver, depuis Port-Réal. Les corbeaux luttaient encore contre le climat, tandis que les messagers devaient faire avec la mer houleuse et les routes peu sûres. Cela ne faisait que peu de temps que sa dernière missive était partie, n’est-ce pas ? Non, cela faisait déjà une semaine. Une semaine… Les lèvres de Talya se pincèrent à cette pensée. En temps normal, cela ne l’aurait pas inquiétée. En temps normal du moins. Bien sûr, celui qui était devenu son oncle l’avait prévenue que ses nouvelles se feraient plus rares.

Ou qu’elles n’arriveraient plus pendant un certain temps.

Et pourtant, Talya ressentait plus que de l’inquiétude. Son instinct lui disait que tout ne se passerait pas pour le mieux. On aurait dit qu’une tempête approchait. Une tempête inévitable, menaçante, pouvant emporter tous les navires qu’elle désirait par le fond. Une tempête indomptable. La jeune femme déglutit difficilement. Et pourtant, la Nature même lui semblait préférable à affronter que la situation dans laquelle l’oncle de son époux se trouvait. Une Vipère survivait aisément parmi les serpents et les sables ardents de Dorne. Dans un nid de dragons, les choses pouvaient être bien différentes, hélas. Les Dieux seuls pouvaient savoir ce qui attendait le Prince à Port-Réal. Ce qui attendait Dorne dans les lunes qui suivraient.

En cet instant, envahie par ses doutes, la jeune femme avait perdue de sa superbe, il est vrai. Assise sur la méridienne, Talya buvait l’une de ces douces infusions fruitées, l’une des seules boissons qui lui étaient encore autorisées. Sur ses genoux, un livre était resté ouvert. Un livre ouvert mais bien vite oublié. Aussi, la Tyroshi finit par le refermer, le déposant à côté d’elle. En temps normal, ces récits fantastiques et fantasmés arrivaient à la distraire. Mais en ce jour, les choses étaient bien différentes. Talya avait retournée cette situation en tous sens, cherchant à la comprendre, n’osant cependant pas poser les questions qui lui brûlaient les lèvres. Myria et Elena avaient sans doute remarqué son trouble, mais n’avaient, semble-t-il, pas jugé bon de l’interroger à ce sujet.

Les choses étaient sans doute mieux ainsi. La jeune femme n’aurait sans doute pas osé mettre des mots sur ses interrogations. Mettre des mots sur ses troubles. Cela l’aurait sans doute fait paraître plus étrangère qu’elle ne le semblait déjà aux yeux de certains et de certaines. Alors, Talya se taisait. Se faire du mauvais sang était sans doute mauvais pour l’enfant, son enfant. Un enfant qui s’était fait fort discret ces dernières heures. Il ne s’était animé que lorsque Myria avait demandé son autorisation pour poser ses mains sur son ventre. Un ventre qui s’était déjà fort arrondi en quelques lunes. Et qui s’arrondirait encore pendant les trois qui lui restaient. Un enfant qui naîtrait dans un bien étrange monde qui ne semblait plus tourner rond. A croire que les Dieux avaient effectivement rendu la Magie aux Hommes.

« Heureuse de vous revoir, mon cher époux. commença la jeune femme, releva la tête dans sa direction, un sourire flottant sur ses lèvres. Je ne ferais que peu cas de votre état. Les Dieux vous gardent de vous montrer un jour dans quel accoutrement je pouvais être sur le navire de mon oncle. Sans doute n’auriez-vous jamais pu me reconnaître. »

Le sourire de la jeune femme s’était fait plus mutin à la suite de ses mots. Suivant son époux du regard alors que ce dernier quittait la pièce, Talya finit par se lever à son tour. Récupérant le livre qu’elle avait essayé de lire de toutes ses forces, la jeune femme le rangea à sa place, entre les autres ouvrages qui avaient été réunis ici au cours des années. Alors qu’elle s’apprêtait à se rasseoir sur la méridienne, le regard de la Tyroshi fut attiré par l’éclat opalin de l’œuf de pierre. Les jours passant, Talya ne pouvait que se rendre compte du fait qu’elle ne pouvait plus se séparer de la pierre. Le jour, elle se trouvait toujours dans son coffre, tantôt ouvert, tantôt fermé, déposé sur un meuble, quand ce n’était pas sur la méridienne en elle-même. Le soir, il la suivait dans sa chambre, au point que, lorsque la jeune femme ne trouvait pas le sommeil, il lui semblait passer parfois des heures à observer les ondes qui semblaient sur glisser sur la coquille de pierre.

« Je… Talya secoua légèrement la tête, se fendant d’un rire quelque peu gêné. Veuillez m’excuser, j’étais perdue dans mes pensées. Une fois de plus, me direz-vous. La jeune femme se tut, serrant doucement et délicatement la main de son époux. Je me porte pour le mieux. Il semblerait que votre fils, ou votre fille, me fasse l’honneur de sa discrétion pour le moment. Si cela se poursuit jusqu’à ce soir, peut-être aurais-je le droit de passer une nuit en toute tranquillité ? »

L’atmosphère était lourde. Trop lourde au goût de Talya. Une chape de plomb semblait s’abattre sur le Palais Vieux, par moments. Du moins, c’était ainsi que la jeune femme percevait les choses. Penser à cette grossesse, qui l’effrayait pourtant au plus haut point, lui semblait préférable. Qui plus est, cela lui permettait d’exorciser ses craintes, d’une certaine manière. De les oublier un instant, de ne penser qu’à ces mots qu’Ysolde avait pu avoir à son égard. La Qorgyle avait fait de son mieux pour la rassurer et Talya ne pouvait que lui en être reconnaissante. Aussi, en parler avec légèreté avait comme un côté rassurant.

« Mais assez parlé de moi. reprit Talya, doucement. Je vous sens tracassé. Est-ce une vue de mon esprit ou est-ce la réalité ? A moins que votre entraînement ne se soit pas passé comme vous le souhaitiez ? »

Talya parlait librement, comme elle l’avait toujours fait en privé. Il s’agissait-là de son devoir d’épouse. Plus encore, de son devoir d’amie. Comment savoir ce qui pouvait envahir l’esprit d’un homme, en sachant son oncle dans une capitale emplie d’ennemis, en sachant son épouse enceinte, et qui pouvait assez mal se faire à cette idée qui plus est, et bien d’autres choses encore et qu’elle pouvait avoir du mal à imaginer ? Peut-être même que cet œuf, qui reposait sur la table devant eux, faisait de fugaces apparitions dans son esprit ? Il y avait bien des choses, qui pouvaient alourdir des pensées, déjà fort actives…

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« Lancehélion | 303, lune 2, semaine 3 »

Reprendre l’entraînement aux côtés de Boadicée l’aidait grandement à y voir plus clair, à occulter un instant toutes les mésaventures politiques que connaissaient Dorne. Se plonger dans les livres n’était pas utile, voire contre-productif. Lui qui autrefois n’hésitait pas à se perdre dans ses lectures n’y parvenait plus. Son esprit était trop préoccupé pour apprendre davantage de choses. L’affront de Dorne fait à la Couronne ne restera pas impuni et il craignait terriblement pour la sécurité de son oncle. Oberyn était resté à Port-Réal, à la merci du courroux du Roi. A la merci des pires horreurs qu’il pouvait subir. Le Roi Dragon allait-il être miséricordieux comme il avait pu le montrer lors de ses plus jeunes années ? Allait-il parvenir à ne pas faire d’amalgames, la décision ayant été prise par Doran et non Oberyn. Il n’avait pas à payer pour les décisions du suzerain de la principauté. Le cœur du prince se serrait tandis qu’il ne cessait de pourfendre le fer, aux aurores. L’entraînement l’avait cruellement manqué et il se devait de continuer ainsi. Une guerre les menaçait tous, et à l’aube de celle-ci, il se devait d’être prêt à défendre les frontières. Ce pourquoi il avait été élevé. Grandir non loin des Montagnes Rouges fut plus que salutaire et éveilla ce besoin de protéger sa région. Et ce n’était certainement pas sans travail qu’il parviendrait à en être digne. Il retrouvait alors peu à peu son niveau d’autrefois, des anciennes sensations, des gestes agiles. Cela lui faisait le plus grand bien en plus d’apaiser un peu son égo mis à mal par de nombreux échecs, dont le dernier fut Lestival. Il ne l’avait pas oublié, pas du tout même.

Les temps étaient difficiles pour le couple censé pourtant être heureux car la grossesse se déroulait bien et toucherait bientôt à son terme. Quentyn ne pouvait se réjouir publiquement, il le faisait uniquement en privé ou de manière soutenue. Il n’ignorait pas que toute sa famille ne se préoccupait pas de cette grossesse, tous avaient les yeux et le cœur tournés vers la Capitale. Malgré tout, il se montrait confiant en compagnie de son épouse, tous deux s’étaient promis de se soutenir mutuellement. Pas un optimisme aveugle évidemment mais nécessaire s’ils ne voulaient pas sombrer tous les deux. A l’issue de son entraînement du jour, il arborait une tenue loin d’être habituelle. La transpiration et la saleté avaient taché ses vêtements. Pour sûr que Talya ne désirait pas le voir ainsi, mais ils étaient destinés à vivre ensemble jusqu’à leur mort, alors autant qu’ils se voient dans tous leurs états. Il ne put s’empêcher de sourire, amusé par les dires de la jeune femme qui l’accueillait. « Oh quel dommage de ne pas vous avoir vu ainsi. » Souffla-t-il avant de s’éclipser pour de bon, allant se laver et se changer, ne désirant pas lui offrir ce terrible spectacle plus longtemps. Si son apparence laissait à désirer, l’odeur elle, était là aussi. Et fortement désagréable, il ne souhaitait pas l’obliger à ça. Alors, quelques minutes plus tard, le Prince regagnait la pièce où elle se trouvait, désormais habillé comme l’exigeait son rang et évidemment toujours cette sobriété qui le caractérisait tant. Leurs mains se trouvaient et se serraient dans un geste tendre, ce qui le fit sourire et l’apaisa. Parler de sa grossesse de manière aussi légère l’emplissait de bonheur. « Tant mieux, vous pourrez vous reposer. » Puis, délicatement, il glissa son autre main sur le ventre arrondi de la jeune femme. « Un jour peut-être, il me fera signe. » Un léger sourire, suivit d’un petit rire tandis qu’il soufflait, cette discussion paraissait être en dehors du temps et des enjeux. L’atmosphère était lourde et plus que jamais, son épouse représentait une bouffée d’air frais. Un moment de tendresse où il oubliait un instant qu’ils étaient à l’aube d’une guerre sanglante. Talya, en reprenant la parole, le questionna sur son état d’esprit et cela le fit sourire. Elle était digne de son rang, digne de son statut et remplissait son rôle à merveille. Au-delà de ses obligations, elle était une amie précieuse, une oreille et épaule attentive sur laquelle il pouvait se reposer en toute confiance. « Ce n’est pas votre esprit qui vous joue des tours, pas encore du moins. » Plaisanta-t-il avant de s’asseoir, repoussant les nombreux coussins afin qu’elle puisse le rejoindre. « La situation actuelle est anxiogène, j’ai terriblement peur de ce qui peut advenir. Que va devenir Oberyn ? Et pire encore, Dorne ? » Ses sourcils s’étaient froncés alors que tout sourire avait quitté son visage, il secoua néanmoins la tête, se reprenant. « Mais je ne devrais pas vous faire subir mes inquiétudes pour en rajouter sur les vôtres. » Elle en avait déjà assez avec cette grossesse et tout ce que cela impliquait pour se soucier du reste. « Une chose est sûre, vous m’aidez à les surmonter, merci d'être là. » Sincère, il l’était. Sa présence le rassurait car la Tyroshi savait trouver les mots justes. Il espérait être aussi un réconfort pour elle, ils devaient se soutenir pour ne pas faillir. Ainsi étaient les engagements pris lors de leur mariage.
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Talya de Tyrosh
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An 303, lune 2, semaine 3.



Quentyn Martell & Talya de Tyrosh.



A la remarque de son époux, Talya haussa tout d’abord un sourcil, se fendant finalement d’un sourire. Un sourire qui donna finalement naissance à un rire, doux, simple. Quentyn avait encore bien des choses à apprendre sur son compte. Sur cette vie qu’elle avait vécu avant leurs fiançailles, avant leur mariage. Sur cette adolescence particulière qui avait été la sienne, plus proche de celle qu’un homme aurait du avoir, que celle de la femme qu’elle était dans les faits. Il se murmurait que les Yi-Tiens croyaient en la réincarnation. Dans le fait que toute vie, aussi éphémère puisse-t-elle être, faisait partie d’un cycle plus grand. Que lorsque qu’une existence s’achevait, c’était pour qu’une nouvelle voie le jour, s’épanouisse à son tour. Peut-être était-ce vrai, d’une certaine manière ? Peut-être que, dans une autre vie, elle était née homme et en avait gardé quelques souvenirs, dans ses manières, dans sa manière de voir le monde ?

« Cela ne m’étonnerait guère. avoua la jeune femme, un sourire flottant toujours sur ses lèvres, tandis que sa main se posait sur celle de Quentyn. Lorsqu’il ou elle sera en âge de comprendre, je lui ferai part de la teneur de mes voyages. Alors, vous pourrez vous rendre compte de l’étrangeté de votre épouse, Quentyn. Talya ne put retenir un nouveau rire. Cependant, lorsque ce moment sera venu, je ne pourrai que compter sur votre discrétion. Ce qui s’est passé en Essos se doit d’y rester. Les choses sont mieux ainsi. J’ai déjà fort à faire pour faire oublier à certains que, malgré le nom qui est le mien, ici est, et sera, ma demeure. »

Essos représentait tant de choses. Son passé, une partie de son présent également. Et que dire de son futur ? Seul Trios pouvait savoir si un jour, elle reverrait sa chère Tyrosh, accosterait à nouveau à Volantis ou à Lys. Si elle verrait à nouveau de ses propres yeux les Iles d’Eté. Si elle pourrait  à nouveau humer l’air marin du grand large. Si elle pourrait ne serait-ce que présenter son enfant à son grand-père, de l’autre côté du Détroit, à son grand-oncle, sa grand-tante, ses oncles et ses cousins. Une douce rêverie. Les Martell ne s’opposeraient sans doute pas à un tel voyage, s’il devait avoir lieu. Du moins, Talya ne pouvait que l’espérer. Si cet enfant porterait le nom de Martell, il ou elle n’en resterait pas moins le petit-fils, ou la petite-fille, de l’archonte de Tyrosh.

Hélas, comme leur proche avenir semblait gris, pour ne pas dire plus sombre encore. Le sourire de Talya s’était fait petit à petit plus discret, pour disparaître tout à fait alors que Quentyn faisait part de son trouble. Les traits de la jeune femme s’étaient faits plus songeurs, plus graves. Voilà des mots auxquels elle ne pouvait que s’attendre. Car la situation actuelle était sur toutes les lèvres. Des mots que la Tyroshi ne pouvait qu’entendre tout cela. La fantaisie de son caractère faisait que certaines personnes ne prêtaient que peu d’attention à sa présence, parlant en oubliant qu’elle avait appris à écouter.

« Quentyn... commença Talya, une pointe d’amertume dans la voix, avant de se reprendre, son ton se faisant plus doux par la suite. Ne me voyez pas comme une fleur fragile qu’il convient de mettre sous serre afin de lui permettre de s’épanouir. Je suis une fille de l’océan, forgée par les tempêtes, par les vents violents, par le sel et par le sable. Je suis de ces plantes résistantes, vivaces, semble-t-il. J’entends vos inquiétudes. Je les partage aussi, qui plus est. »

La jeune femme s’était tut, s’asseyant à son tour. Naturellement, presque instinctivement, Talya se courba, déposant finalement sa tête sur l’épaule de son époux. Inquiète, elle l’était. Le Prince Oberyn avait sans doute été le premier à la considérer comme une femme de ce pays qui était le sien. Il l’avait guidée plus que n’importe quel autre, dans ce monde qui lui était encore en grande partie inconnu, à son arrivée. Le savoir entourés de vipères aussi venimeuses que lui… La Tyroshi ne put retenir un frisson. Dorne était son foyer. Il devait y revenir, profiter à nouveau de ce soleil dont été frappé les armoiries des Martell. Alors, la situation semblerait moins morne. La famille était de ces boucliers qu’il était fort malaisé de briser. Ensemble, ils feraient face. Se retrouver seul ne pouvait qu’être synonyme de danger.

« Le Prince Oberyn ne peut que me manquer, pour ne rien vous cacher. avoua la jeune femme, sur le ton de la confidence. Votre oncle a été le premier à m’adopter, semble-t-il. Talya esquissa un nouveau sourire. A m’appeler ‘’ ma nièce ‘’, alors même que je n’étais qu’une étrangère aux yeux du reste du monde. Que je ne partage pas son sang et que je ne le partagerai jamais tout à fait. Le fait de le savoir loin de Dorne ne peut que m’inquiéter, il est vrai. Mais je me plais à croire que la Vipère Rouge n’a pas encore usé de tout son venin. Votre oncle reviendra. Je ne peux que prier les Dieux pour cela. »

Le sourire de la Tyroshi ne put que s’agrandir lorsque les remerciements l’atteignirent. Elle était là, oui. Elle était là et resterait en ces lieux. Tel était son devoir, la vie qu’elle avait décidé de mener en toute connaissance de cause. Tyrosh lui restait dans les chairs, dans son sang. Mais il ne s’agissait là que d’un point de départ. Un nouveau voyage débutait. Un autre voyage dans lequel elle se jetterait, corps et âme, comme cela avait toujours été le cas auparavant. Elle resterait. Elle resterait et, ensemble, ils prouveraient que Dorne et Essos pouvaient s’entendre, se lier sans que cela ne soit vu comme un mauvais présage.

« Pour ce qui est de Dorne, je dois cependant vous avouer que mes connaissances restent pour le moins lacunaires. La jeune femme prit délicatement la main de son époux dans la sienne, entremêlant ses doigts aux siens. Les Mestres sont dithyrambiques au sujet de cette Couronne. Aussi, malgré mes lectures acharnées, je ne suis qu’arrivée au mariage qui mena à l’union de Dorne au reste de Westeros. Les épousailles du Prince Maron Martell et de la Princesse Daenerys Targaryen, si mon esprit ne me trompe pas. Les Dorniens ont toujours su résister aux dragons. Pensez-vous que cet exploit serait à nouveau possible ? »

Des générations durant, Dorniens et Dorniennes de tous horizons avaient fait face aux dragons. Et ce, qu’ils soient de tissu, de chairs et de feu, ou humains. Un exploit qui méritait d’être soulevé, souligné même. Plus encore de part le sang qui courait dans les veines de la Tyroshi. Les dragons avaient bâti Essos, dans le feu, le sang et les larmes. Qu’un peuple, sans l’appui de pareilles créatures, ait pu rester insoumis, invaincu, intact, ne pouvait que forger le respect.  

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Quentyn ne pouvait le nier, le passé de son épouse l’intriguait grandement, lui qui souhaitait connaître un peu plus l’autre continent. Essos recélait de mystères encore trop obscurs et que l’on ne pouvait découvrir seulement dans les livres. Les expériences de vie étaient plus parlantes sur leur manière de vivre. Talya y avait vécu de nombreuses années, imprégnée par ces mœurs encore méconnues par le prince de Dorne. Sa soif de connaissance ne désirait qu’une chose : épancher celle-ci, et surtout s’y rendre un jour pour voir tout ça de ses propres yeux. Il apprenait beaucoup par la lecture, mais pas autant que par le voyage. Outre la Principauté, Quentyn n’avait connu rien d’autre que le continent et ne rêvait que de voir le monde, le reste du monde. Malheureusement, ce n’était pas avec la décision de son père qu’il allait pouvoir écouter ses désirs, désormais de simples utopies. Un léger rire traversa la barrière de ses lèvres aux dires de sa femme, évoquant son étrangeté. « Cette étrangeté que vous évoquez est ce qui me plaît chez vous. J’ai tant à apprendre d’Essos, et je suis persuadé que je le pourrais grâce à vous et votre passé. Et évidemment, vos aveux resteront secrets. » Clin d’œil. Il savait pertinemment que Talya avait eu beaucoup de difficultés à s’intégrer au sein de Lancéhelion et cette communauté de nobliaux arrogants. Bon nombre la considéraient comme une étrangère, de par ses origines. Si Quentyn ne lui en tenait pas rigueur, certains étaient attentifs aux étiquettes. « Notre enfant aura la chance d’avoir une mère aussi intéressante. » Grandir entre deux cultures ne pouvait qu’être une force. Probablement pourraient-ils voyager, lorsque la situation sera plus apaisée. A condition que le monde ne termine pas dans le chaos. Le feu et le sang menaçait de nouveau Dorne. Cette inquiétude, il n’arrivait pas à la cacher et son sourire se fanait à mesure qu’il avouait ce qui le hantait. Vivre une guerre dont il n’avait pas envie et encore moins désiré. Allait-il devoir payer pour l’erreur de son paternel ? De toute évidence oui. Il prendrait les armes pour défendre les frontières. Par loyauté, il ne pouvait fuir.

Soupirant, il étira un sourire gêné, conscient qu’il avait sous-estimé son épouse. « Je suis navré, vous avez raison, vous n’avez rien d’une fleur fragile. Au contraire. » Probablement qu’il l’était, cette fleur fragile. Nul ne pouvait se targuer de n’avoir de faiblesse. Une chose était sûre, le prince se sentait moins seul, celle-ci partageait ses craintes. Oberyn encore là-bas était à la merci du Roi et de son bon vouloir. Il pouvait finir la tête coupée ou rien, Rhaegar n’étant pas connu pour être prévisible. La peur l’étreignait alors en songeant aux tortures que son oncle pourrait subir. Il allait payer directement pour la décision de Doran. Une injustice pour lui qui avait œuvré pour que la paix entre Dorne et la Couronne perdure. L’optimisme dont faisait preuve la Tyroshi le fit sourire. Il était vrai que la Vipère Rouge avait encore des cordes à son arc. En plus d’être rusé, il avait été le premier à accueillir Talya, à l’aider à s’intégrer totalement à la famille Martell. « Il reviendra, oui. Lui qui a tant fait pour pérenniser la paix entre Dorne et la Couronne. Je n’ose imaginer sa déception. » Encore plus grande que la sienne. Un sourire étira ses lippes, qui voulait la remercier de rester là, en ce lieu où elle n’était pas née, grandi. Si loin de son Essos natal. Elle restait là envers et contre tout. En dépit de l’ambiance délétère qui y régnait.

Leurs mains se trouvaient dans un geste tendre, le faisant doucement sourire. En ces temps difficiles, il ressentait ce besoin de la sentir à ses côtés. Elle avait en effet un bon point. Dorne avait toujours résisté à l’envahisseur. Hochant la tête, le prince ne pouvait nier être fier de cette histoire. « En effet. Dorne n’a jamais failli. Pas même face à Aegon le Conquérant. Peut-être arriverons-nous à réitérer cet exploit. J’aimerai y croire en tout cas. » Mais évidemment il n’était pas aussi confiant. « Nos ancêtres ont dû affronter des dragons, alors peut-être pourra-t-on éviter le pire. » Sourire attristé alors qu’il baissait les yeux. « Mais dans tous les cas, un conflit entraînera une flopée de veuves et d’orphelins. » Qu’ils gagnent ou pas. Dorne sera mis à feu et à sang. Une victoire se fera au prix de sacrifice.
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Quentyn Martell & Talya de Tyrosh.



En d’autres circonstances, Talya aurait sans doute laissé échapper un rire, flattée par une telle remarque. Hélas, l’atmosphère était encore trop lourde pour qu’elle se permette une telle chose. Aussi se contenta-t-elle d’esquisser un sourire. Sans doute tenait-elle davantage du Dieu Ivre que de Trios, dans certaines situations. Peut-être était-ce là le réel problème. Plusieurs fois, Talya avait accueilli des voyageurs de Westeros, qu’il s’agisse d’ambassadeurs, de marchands ou de quelques curieux qui comptaient parmi les amis de sa famille. Aussi n’était-elle pas étrangère aux normes et aux coutumes de cette partie du monde. La différence résidait dans le fait que ne point suivre ces préceptes n’était pas une mauvaise chose, Tyrosh ayant ses propres règles de bienséance. D’une simple curiosité, la jeune femme avait du faire son nouveau mode de vie. Son adolescence n’avait, de fait, qu’été un long entraînement dans ce but.

« Un jour, quand tout cela ne sera plus qu’un souvenir, je vous raconterai tout. éluda Talya, tout sourire. Vous y trouverez sans doute à rire et mieux vaut rire quand les circonstances s’y prêtent. Remerciez en cela celle qui aurait du être votre belle-mère. Je ne suis ce que je suis que grâce aux combats qu’elle mena pour moi, pour me permettre d’avoir plus de libertés que d’autres filles de grandes familles. »

Que Trios ait l’âme de cette brave femme. Une femme n’élevait pas seulement une fille, elle élevait son biais la génération suivante, par la transmission de gestes, de mots, de coutumes. Pourrait-elle enseigner tout cela à sa fille ou à son fils ? L’envie de lui en manquait pas. Le Tyroshi lui permettrait de comprendre la plupart des dialectes d’Essos, la navigation ferait qu’il ne craindrait aucune tempête, que jamais il ne serait perdu pour peu que les étoiles et la lune resteraient visibles et un certain sens des affaires ne pourrait que lui être bénéfique. Dans ce dernier cas, Dorne n’était cependant pas en reste, tant son commerce avec Essos pouvait être prégnant. La réelle question était plutôt de savoir si cela lui serait permis. La discrétion serait sans doute de mise dans tous les cas.

« Ne vous excusez donc pas. Tout est déjà oublié. assura Talya, accompagnant sa phrase d’un léger mouvement de main, presque badin. Mon terme est d’ailleurs pour le moins mal choisi. Les Tyroshis ne sont point des fleurs, mais des algues. Si certaines ressemblent de loin à des fleurs, nous n’en sommes point pour autant. »

Les algues luttaient contre le courant, s’enracinaient dans le sol marin pour ne plus en bouger. Un réel symbole de persistance, pour les enfants de la Mer qu’ils étaient. Un symbole de leur versatilité, visible dans leur mercenariat, pour d’autres. Car certaines plantes sous-marines se laissaient davantage porter par le courant, qu’elles ne luttaient contre. Il n’était guère difficile de savoir en quelle symbolique la jeune femme croyait. Toute épouse de Dornien qu’elle pouvait être, Talya avait, pour le moment du moins, passé davantage d’années en Essos qu’à Dorne.

« Je ne puis que l’imaginer également. Talya poussa un soupir. Je ne peux vous cacher que l’état de Lady Ellaria m’inquiète, à ce sujet... »

Les rapports que la jeune femme entretenait avec l’amante de cœur de son oncle par alliance n’avaient pu que se détériorer, en quelques lunes. Un fait que la Tyroshi n'avait pu que déplorer. Si seulement le Dieu Ivre n’avait pas planté cette graine de folie dans l’esprit de sa cousine. Fort heureusement,  tout cela appartenait au passé. A un passé révolu que la jeune femme se ferait un plaisir d'oublier. L’absence du Prince Oberyn était déjà une sacrée source d’anxiété pour bien des habitants du Palais Vieux.

« Que seraient des dragons face à un désert, une mer austère, houleuse et un peuple qui ne veut se soumettre ? Si de réels dragons existent en ce bas monde désormais, les Dieux savent pour quelle raison et dans quels desseins, il y a fort à parier que si combats il doit y avoir, cela sera contre des dragons de tissu. »

De simples bannières frappées d’un dragon tricéphale de sang sur un fond de cendres. Si les Targaryens possédaient deux dragons, leur taille n’était sans doute pas encore assez importante pour leur permettre d’être montés. Du moins, fallait-il l’espérer. Fort était de constater que la jeune femme ne connaissait pas réellement les cavaliers des créatures en question. Ils étaient les cousins de son époux et il lui avait été possible de les entrevoir à quelques reprises, parfois d’échanger quelques mots, voilà tout. Bien peu de choses, dans les faits. Qui plus est, pour le moment, Dorne n’était point en guerre. Si son spectre planait ici et là, c’était là tout.

« C’est là le fardeau de bien des guerres, mon époux. Talya tâchait de rendre son ton rassurant. Fort heureusement, nous ne sommes pas en guerre. Gardons confiance et espoir en votre oncle. La Vipère Rouge est capable de bien des miracles, vous le savez aussi bien que moi. »

Optimiste, Talya se devait de l’être. Il fallait bien cela, pour vivre dans une patrie bien différente de celle où elle avait vu le jour. La situation n’était pas idéale, il est vrai. Mais le péril n’était pas immédiat pour autant. Les lunes suivantes seraient sans doute déterminantes, bien sûr. S’en torturer l’esprit n’était pas une situation viable, Talya ne pouvait qu’en avoir conscience, au vu de ses propres inquiétudes, de ses propres anxiétés, bien que leur sujet était bien différent.

« N’y pensons plus, voulez-vous ? Réjouissons-nous plutôt du fait qu’une partie des dangers semble écartée au sujet de notre enfant, qu’en dites-vous ? Bien des lunes sont déjà passées et les Dieux semblent vouloir qu’il reste à nos côtés. »

A ces mots, Talya esquissa un nouveau sourire. Inquiète, la Tyroshi l’était toujours, à ce sujet. Elle se réjouissait cependant d’avoir passé ce premier cap. Les deux premières lunes étaient sans doute les plus effrayantes, tant les possibilités étaient nombreuses de perdre un enfant. Fort heureusement, les Dieux semblaient avoir d’autres desseins pour celui qu’elle portait. Une pensée qui ne pouvait que calmer certaines de ses craintes, bien que d’autres restaient persistantes. Un enfant qu’il faudrait nommer, un jour prochain. Ou, tout du moins, commencer à y songer afin de ne pas être pris au dépourvu. Seuls les Dieux pouvaient savoir quand sa venue au monde se produirait, malgré tout le savoir que les Mestres pouvaient posséder.


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« Lancehélion | 303, lune 2, semaine 3 »

Quentyn était assoiffé de connaissances. Il désirait toujours en apprendre davantage et les dieux savaient à quel point Essos demeurait encore mystérieux à ses yeux. Ce continent si proche et si lointain dont les coutumes différaient de Westeros. Cette différence effrayait beaucoup d’Hommes mais pas le Prince qui y voyait l’opportunité de découvrir d’autres peuples, d’autres mœurs. Lui qui était totalement étranger à ses normes et coutumes de cette partie du monde. En ces temps difficiles, cela paraissait salvateur, libérant son esprit un instant de toute la lourdeur ambiante. Les prémices d’une guerre, le refus de son père, les tensions. Alors, ce désir d’en savoir plus sur cette autre région le faisait voyager, rêver. L’être humain ressentait toujours le besoin d’utopie et en ce moment, plus que jamais. C’était pour lui, un moyen de fuir tout cela. Malheureusement, les mots de son épouse firent taire ses désirs et il baissa un instant les yeux, conscient qu’il ne pouvait fuir éternellement. Il ne pouvait éternellement se réfugier dans ses livres. « Je me languis de ce jour dans ce cas. » Avouait-il dans un sourire contrit. Sa belle-mère, qu’il ne connaissait que par ses paroles semblait d’ores et déjà être exceptionnelle. « J’aurais aimé la remercier dans ce cas. » Conclut-il en levant les yeux au ciel, comme si cela lui permettait d’entrer en contact avec ce fantôme. Ses mots étaient sincères en tout cas. Comme beaucoup d’autres. Quentyn n’était pas de ceux qui mentaient à longueur de journée, il était d’ailleurs considéré comme étant trop honnête pour régner un jour. Car la politique et honnêteté ne faisaient pas bon ménage.

Des algues. Ainsi étaient imagés les Tyrosh. Loin d’être reluisante cependant, il fallait plutôt lire cette métaphore au-delà de l’apparence. Il comprenait alors pourquoi cela avait été choisi pour les représenter. Certaines algues s’accrochaient contre vents et marées, tandis que d’autres voyageaient au bon gré des courants. « Des algues se cachant en fleurs… » Chuchota-t-il presque pour lui-même, avant de lever le nez lorsqu’elle évoquait Ellaria. Amante de son oncle ayant rapidement pris la place d’une mère quand la sienne n’était plus là. Le côté maternel de la jeune femme l’avait aussitôt rapproché. « Mes tentatives de lui faire penser à autre chose sont souvent vaines. » Il tentait de la faire sourire ou rire mais était bien moins efficace qu’Oberyn. « Elle tient bon, grâce à sa famille. » Elle était bien entourée et c’était bien ce qui comptait. Heureusement d’ailleurs, elle était entourée par les siens. Cela lui donnait la force d’attendre le retour de son amant. A la merci des dragons, sa vie était évidemment menacée et ne pas savoir ce qui advenait était le pire. Tout comme elle, ne rien savoir frustrait énormément le fils de Doran. Par sa faute, son oncle était en grand danger. La folie du Roi Dragon le rendait imprévisible. Une tare héréditaire à laquelle nul Targaryen n’échappait, ou presque. « Nul ne le sait. » Disait-il, pensif quant à la possibilité que des dragons n’arrivent sur les terres de Dorne. « Nous ne sommes pas en guerre oui. » Mais pour combien de temps ? La question resta coincée dans sa gorge. Oberyn était malin mais en terrain ennemi. Tant de sujets fâcheux qui tordaient ses traits douloureusement. Il ne souriait plus vraiment, ses boyaux se tordant de douleur.

Le sujet de leur futur enfant le détendait un peu, ses muscles endoloris s’apaisaient. Un sourire sincère étira ses lippes. Il était vrai que la grossesse se déroulait bien, et cette affirmation l’éloignait de tout ce marasme ambiant. « Vous avez raison. Nous devons nous réjouir que tout se passe bien. Cet enfant est une bénédiction. » Sa main serrait celle de son épouse. Cet enfant n’était pas encore venu au monde et l’emplissait d’espoirs.
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Quentyn Martell & Talya de Tyrosh.


Comme les choses auraient été différentes, si Mère avait toujours été là. Les années s’étaient écoulées, égrainées, lentement mais sûrement. La douleur s’était envolée avec le temps, les larmes s’étaient taries. Alors ne restait plus qu’une peine lancinante, parfois oppressante, qui pouvait reparaître sans qu’il soit possible de s’y attendre. L’espace de quelques instants, Talya crut qu’un pareil jour était à nouveau venu. Les occasions ne manquaient pas, il est vrai. Car dans sa vie, la jeune femme avait été bien des choses. Une aventurière aux yeux de certains, aux yeux de son époux également semblait-il, une personne avenante à qui on confiait le soin de tout mettre en œuvre pour que des accords convenables soient signés par la suite. Une jeune femme qui tenait encore beaucoup de l’enfance, pour d’autres, étant volontiers exubérante, plus semblable à ces perroquets des Îles d’Été qu’à ces corbeaux sur lesquels les Mestres veillaient. Elle avait été une fille, une jeune fille, une jeune femme. Mais jamais une mère. Jusqu’à présent, du moins.


« Oh vous savez, il n’y a rien à savoir de cette Maegi que j’ai croisé un soir lors de l’un de mes voy… La jeune femme se tut, malicieuse. En aurais-je déjà trop dit ? »


Il fallait prendre le parti d’en rire. D’en rire pour oublier ce douloureux souvenir qui s’était imposé dans son esprit. Une plaisanterie qui tenait davantage du mensonge que de la vérité. Si les sages étaient chose commune en Essos, jamais la famille de l’archonte n’avait accueilli pareille personne en leur demeure. D’autres personnes en revanche… Talya avait perdu le nombre de ces bizarreries du monde qui avaient passé le seuil de leur palais. Artistes, cracheurs de feu, lecteurs d’astres, liseurs de bonne aventure ou encore savants, bien des personnes venaient leur proposer leurs services pour une journée ou toute une année. Des âmes vagabondes qui se mêlaient à leur monde, bien plus terne, le colorant quelque peu sur leur passage. Des hommes et des femmes qu’elle avait observé de loin, se demandant parfois si le Dieu Ivre n’avait pas pris la place de Trios pour murmurer à leurs oreilles.


« Mère, Trios la garde, n’aurait rien eu à redire quant au choix de mon père vous concernant et concernant Dorne. Toute malice s’était évanouie du sourire de la jeune Tyroshi. Elle savait mon père avisé et s’en remettait bien volontiers à lui la plupart du temps. A ces mots, Talya tapota doucement l’une de épaules de son époux. Mais elle était également un petit oiseau qui prenait plaisir à piailler à son oreille et qu’il savait écouter. Sans le souvenir qu’elle a laissé derrière elle, les choses auraient été bien différentes et peut-être même que nos chemins ne se seraient point croisés. »


Des algues cachant des fleurs. Si la jeune femme n’avait pas tendu l’oreille, sans doute n’aurait-elle pas pu saisir ces quelques mots. L’idée lui plaisait assez, dans les faits. L’espace de quelques instants, le regard de Talya se perdit dans quelques pensées lointaines. A Tyrosh, les pêcheurs étaient nombreux et l’occasion d’observer le produit de leur labeur quotidien. Ces algues colorées s’apparentaient aussi bien à leurs chevelures teintes qu’à ces possibles fleurs qu’il était possible d’y imaginer d’une certaine manière. Et que dire de ces éponges, de ces poissons bigarés et de ces oursins, qui pouvaient parachever pareil tableau ? A tous les niveaux, son peuple était celui des eaux !


« … Alors nous serons toujours là pour elle. commenta finalement Talya, en hochant la tête, résolue. Les Dieux se sont montrés bien cruels à l’égard de votre Tante, de notre Tante, si j’ose dire. Si nous pouvons apaiser ses troubles de quelque manière que cela soit, qu’il en soit ainsi. Le nom n’importe que peu, dans cette famille, dans ce lignage. »


'' Dans notre famille. '' Sans doute Talya aurait-elle voulu ajouter cette nuance. N’en faisait-elle pas partie, comme le pensaient déjà bien des Martell ? Comme le Prince Oberyn, Lady Ellaria et Sarella avaient pu lui assurer, par le passé ? Comme d’autres personnes avaient pu le mentionner dans bien des situation ? La jeune femme voulait croire à de tels propos. De toutes ses forces aurait-elle pu s’y accrocher, s’y agripper. Hélas, il lui semblait manquer quelque chose. Un tout petit quelque chose qui pourrait lui permette de raffermir sa prise sur cette vérité. La rendre réelle, tangible même aux yeux de ceux et celles qui pensaient le contraire, à ce sujet.


« Gardons cette vérité à l’esprit, en ce cas. Le Dieu Ivre aime mêler nos pensées, amplifier nos troubles. Ne lui offrez aucune attache, aucune prise possible. Alors, il se détournera de vous, de nous. La jeune femme se tut quelques instants. Prévoir est une chose, je ne peux que vous reconnaître cette qualité, mon Prince. Mais à trop prévoir, on en occulte l’essentiel. »


Un sourire simple ornait les lèvres de la jeune femme. Quentyn et elle étaient semblables sur bien des points. Leurs pensées étaient vives, rapides, s’emmêlaient comme des nids de serpents au point qu’ils avaient parfois bien des difficultés à les remettre en ordre. Un tel processus, poussé à bout sur plusieurs lunes, ne pouvait que déteindre sur leur santé. Un fait que son plus jeune frère avait aisément remarqué chez elle. Alors fallait-il garder à l’esprit des choses simples, pour s’apaiser. Le soleil finirait toujours par se lever. La lune le remplacerait toujours. Les constellations étaient immuables. Trois vérités à se répéter pour garder le contrôle. Pour maintenir un cap convenable aussi bien en mer que sur terre.


« Voilà, une mine que je juge préférable. remarqua la jeune femme, amusée. Gardez cette pensée à l’esprit. Cette bénédiction, dont vous parlez si bien, a bien besoin d’un prénom. Un prénom que nous pourrons nous répéter lorsque nous douterons du chemin que les Dieux ont tracé pour nous ? »


Une vérité de plus à ajouter à celles qu’elle se répétait déjà. Le soleil finirait toujours par se lever. La lune le remplacerait toujours. Les constellations étaient immuables. L’enfant qu’elle portait se portait pour le mieux. Elle aussi se portait bien, malgré ses angoisses. Une chandelle qui luttait contre l’obscurité. Une petite chandelle qu’il leur fallait nommer, au moins y penser. Car dans le cas contraire, les Dieux pourraient songer à leur reprendre ce présent tant attendu, les en croyant désintéressés. Un acte qui lui causerait sans doute des angoisses supplémentaires, Talya ne se faisait que peu d’illusions à ce sujet. Son devoir d’épouse, l’amitié qu’elle portait à cet homme qui se trouvait à ses côtés, la poussait cependant à agir ainsi. Avec le sourire.


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« Lancehélion | 303, lune 2, semaine 3 »

Essos restait une contrée encore trop méconnue pour le Prince. Il aurait tant souhaité s’y rendre afin d’en apprendre plus sur les us et coutumes. Chaque île ayant ses propres mœurs. Des cultures tellement différentes de celles de Westeros dont le Prince connaissait déjà. A défaut de s’y déplacer, son épouse lui permettait d’avoir déjà une vague idée de tout cela. Il se languissait d’un jour en entendre davantage sur ses années passées là-bas. Contrairement à la jeune femme, sa mère ne lui manquait pas, ne l’ayant pas connu. C’était à présent Ellaria Sand qui avait pris sa place dans le cœur du dornien. Il l’aimait comme un fils pourrait chérir sa génitrice, la sienne étant partie depuis son pupillage à Ferboys. Un sourire naquit sur ses lèvres face à la malice dont elle faisait preuve. « Vous en avez déjà trop dit. Le suspens me sera insoutenable. » Avoua-t-il dans un rire. Une plaisanterie qui cachait une vérité. Il souhaitait en savoir plus sur ce qu’elle avait vécu à Tyrosh. Comment vivait-elle là-bas ? Ainsi, il aurait la sensation de la connaître un peu plus et de parfaire ses connaissances sur l’autre continent. Tout en Essos l’attirait irrémédiablement. Il avait la sensation que ce continent recélait de bizarreries et personnages extraordinaires, uniques. Lui qui n’avait jamais connu cela ne pouvait imaginer ces étranges personnes et leurs activités tout aussi spéciales. « Lorsque la conjoncture nous le permettra, nous pourrons nous rendre à Tyrosh si vous le souhaitez. » Il accompagnait ses mots par un sourire, sincère, il l’était. Il lui tardait de découvrir où elle avait pu grandir. Il reprenait rapidement son sérieux lorsqu’elle évoqua sa mère et son père. Leur choix de l’épouser à un Martell. Quentyn compris rapidement qu’il devait à cette défunte femme, leurs épousailles. Talya était une épouse idéale, leurs caractères, certes différents, se complétaient à la perfection. Elle était un animal social et lui un timide Prince. L’avoir à ses côtés lui permettait ainsi de combler ce manque. « J’aurai aimé la remercier alors, si elle a contribué à ce que vous soyez à mes côtés. » Certains mariages ne se passaient pas aussi bien que le leur. Ils avaient beaucoup de chance de s’être trouvés, d’être parvenus à un équilibre qui leur convenait à tous les deux. Ses opales sombres se posèrent sur le regard de la Tyroshi qui se perdait dans l’horizon. Là où il ne pouvait aller. Là où il ignorait tout. Essos, l’imprenable, l’insaisissable. « Ma Tante n’a pas été épargnée par les dieux, c’est bien vrai. Ils se sont montrés cruels pour une raison qui m’est inconnue. » Il avait tenté de remonter le moral de sa tante, se montrer optimiste, le plus possible. « Notre famille dans laquelle nous nous soutenons, nous pourrons compter sur chacun des membres. » Il incluait Talya dans le mot « notre famille ». Depuis toujours, il n’en doutait pas, mais cela ne semblait pas être le cas de celle-ci. Il ignorait pourquoi, tous avaient toujours montré qu’elle était à leur côté, comme eux.

Ellaria avait trouvé sa place dans la famille et il pensait qu’il en serait de même pour son épouse. Mais celle-ci peinait encore à s’en rendre compte. Seul le temps ferait son œuvre. « Le Dieu Ivre ne m’aura pas aussi facilement. Je tacherai d’appliquer votre conseil, vous le connaissez mieux que moi. » Il hochait la tête, tentant de se convaincre de ne pas sombrer dans ses pensées néfastes. Leur enfant allait bien, la grossesse se déroulait sans encombre. Le monde qui l’accueillera sera en paix il espérait. La vie continuait. Le soleil se couchait toujours et était remplacé par la lune. Des choses immuables qui permettaient de garder la tête hors de l’eau. Esquissant un doux sourire, Quentyn, acquiesça. « En effet. Nous devons trouver un nom à cette bénédiction. Certains me sont venus en lisant mes nombreux ouvrages. Le nom de Lewyn m’est venu si nous avons un garçon. S’il s’agit d’une fille, Elia également mais cela risque de faire doublon avec la fille de mon oncle. » Disait-il en posant sa main sur son menton, preuve qu’il réfléchissait à un prénom féminin pouvant se distinguer de ceux traditionnels.
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Quentyn Martell & Talya de Tyrosh.


Une lueur de malice brillant dans le regard, Talya se contenta de porter son index à ses lèvres. Marquant ainsi son propre silence, une pensée fugace naquit cependant dans son esprit. Une pensée plus attristée que la mine que la jeune femme affichait pourtant. D’Essos, elle n’avait conservé que son accent et quelques autres petites choses que la Tyroshi avait pris le soin de dissimuler. Et ce, avec un succès plus ou moins grand. Les Dieux seuls pouvaient savoir si le Prince son époux avait ne serait-ce que quelques souvenirs de la chevelure colorée qu’elle arborait alors qu’elle se trouvait à Dorne durant ses jeunes années. Sans doute ne l’avait-il aperçue que dans ce portrait que son père avait fait commandé afin de la représenté aussi fidèlement que possible à son futur époux ? Talya se souvenait parfaitement de ce moment. Une chevelure de feu, c’était ainsi qu’elle avait souhaité être représentée. Comme ce temps lui semblait être lointain, désormais.


« Il s’agit-là de l’un de mes talents, en effet ! s’amusa Talya, portant par la même occasion plusieurs de ses phalanges à ses lèvres afin d’étouffer un rire. Une bonne conteuse ne peut révéler tous ses secrets à la simple demande de ceux qui l’entourent. Et ce, quand bien même son époux se trouverait dans l’assistance pour l’écouter ! »


De personne surprenante, Talya était désormais victime d’une surprise toute autre. Une surprise qui marqua ses traits, lui faisait entrouvrir la bouche. Masquant bien vite ce fait d’une main, la jeune femme ne l’ôta de son visage qu’une fois redevenue totalement souriante. Le Dieu Ivre la tourmentait même dans de pareils moments, tentant de faire poindre des larmes aux coins de ses prunelles noisettes. Il fallut bien des efforts à la jeune femme pour contenir ces quelques perles qui menaçaient de s’écouler sur ses joues. De Dorne, la jeune femme n’avait jamais été la prisonnière. Bien au contraire. Talya n’avait cependant jamais songé à retourner parmi les siens, ne craignant que trop les sentiments qui seraient les siens lorsqu’elle serait amenée à les quitter de nouveau. Tout comme elle n’avait jamais songé à faire appel aux savants de sa Cité natale pour l’accompagner dans sa grossesse et dans la venue au monde de leur enfant. Le Mestre était là pour cela, malgré la méfiance qu’elle nourrissait parfois pour les hommes de ‘’ sciences ‘’ de sa nature.


« Votre Altesse, voilà une proposition qui vous honore. Tyrosh saura vous accueillir à bras ouverts, comme ce fut le cas de Dorne lorsqu’il fut question de nos épousailles. Je doute qu’elle ait grandement changé depuis mon départ. Aussi, je me ferai un plaisir de vous en faire découvrir les moindres recoins ! De ses plages à ses hauteurs, Tyrosh n’a plus aucun secret pour moi depuis que Trios me donna assez d’assurance pour me tenir sur mes deux jambes ! »


Il était vrai qu’il était arrivé à la Tyroshi de nourrir l’idée de présenter leur enfant à sa propre famille autrement que part quelques esquisses et portraits. Qui plus est, ce petit ou cette petite avait de nombreux cousins et des cousines tout aussi nombreuses à Tyrosh qui ne manqueraient pas de souhaiter faire sa connaissance. Une légère ombre flottait cependant au-dessus de ce tableau. Une ombre que Talya préféra cependant occulter à cet instant. Peut-être pourrait-elle enseigner sa langue à cet enfant qu’elle portait, ainsi que les rudiments de la navigation qu’elle possédait elle-même ?  La jeune femme gardait en effet de doux souvenirs de tout ce temps qu’elle et ses frères avaient passé, allongés sur l’un des balcons de leur palais, à jouer à qui saurait reconnaître le plus de constellations. Et que dire de la nage, que tout bon Tyroshi se devait de maîtriser ? Son esprit tourbillonnait de toutes ces idées, de toutes ses pensées. Des pensées vagabondes que Talya eut grand mal à apaiser.


« Elle vous aurait apprécié, je ne peux en douter. Tout comme elle aurait approuvé l’idée de me confier à cette même patrie qui pris soin de moi durant une partie de mes jeunes années. Les messagers de Trios ne manqueront pas de lui faire part de vos mots, j’en ai la certitude. »


Mouettes et goélands étaient les animaux de prédilection de Trios. Ce dernier avait fait d’eux ses yeux et ses oreilles, pouvant aussi bien se mouvoir sur terre, dans les airs que sur les flots. Des créatures qui ne semblaient point craindre les Hommes de sa Cité d’origine, n’hésitant pas à se saisir d’une partie de leur pêche ou du contenu de leurs filets. Tel était le privilège des messagers qu’ils étaient, bien que leurs frasques leurs étaient sans aucun doute inspirées par le Dieu Ivre ! Bien malavisé serait celui qui viendrait cependant les déranger pendant l’un de leurs festins, cependant ! Si ces oiseaux se montraient volontiers dociles en présence du Dieu qui les avaient crée de sa propre chevelure, c’était à coups de bec et d’ailes qu’ils répondaient aux insultes que pouvaient leur faire les Mortels.


« Vous parlez fort justement. Le Soleil ne peut disparaître, après tout. Il en va de même pour ses enfants. Et ce, qu’importe où peuvent se trouver leurs rayons. Je prierai pour que notre Tante retrouve celui qui a toujours réussi à réchauffer son cœur et son âme. »


L’air sérieux qu’arborait la jeune femme en prononçant ces quelques mots s’adoucit, alors que les paroles de son époux parvenaient à ses oreilles. Un Dornien qui traitait avec le Dieu Ivre par son intermédiaire. Voilà qui était pour le moins inattendu ! Un air doux que la jeune femme conserva, alors que ses phalanges rejoignaient sa joue droite, la tapotant doucement. Lewyn. Voilà un prénom qui sonnait doucement à ses oreilles. Bien plus doux que ceux que pouvaient porter ses frères. Les Tyroshi avaient en effet hérité bon nombre de leurs patronymes de leurs augustes ancêtres Valyriens. Dès lors, prénoms draconiques parcouraient sa lignée, se liant parfois à d’autres, venus des quatre coins d’Essos.


« Lewyn me paraît pour le moins approprié. appuya Talya, ses phalanges cessant de tapoter la chair de sa joue après avoir prononcé ces quelques mots. Puis-je me permettre de faire une proposition à mon tour ? »


Au tournoi de Lestival, les Dieux lui avaient permis de rencontrer une autre Essosi, elle aussi mariée à un homme de ce continent. Il s’agissait de Taena Merryweather, dont les origines étaient liées à la Cité de Myr. De son époux, la Myrienne avait eu deux fils, de fiers petits Bieffois. Une idée que la Tyroshi ne pouvait que garder à l’esprit. Ses entrailles abritaient un Dornien ou une Dornienne. Dès lors, le prénom qui lui serait donné ne pourrait qu’avoir une certaine importance. Et pourtant, cette proposition lui brûlait les lèvres. Tant et si bien que, n’y tenant plus, Talya finit par la formuler.


« Peut-être… commença la jeune femme, toujours aussi pensive, peut-être pourrions-nous imaginer le fait de la doter d’un prénom de ma Cité, si c’est bien une fille que je porte ? Kaerys pourrait être approprié ? Il ne s’agit guère d’un nom dornien, il est vrai. La jeune femme se tut quelques instants. Je me devais pourtant de le mentionner, en son souvenir. »


Kaerys Martell. Cela sonnait étrangement à l’oreille, il est vrai. Une identité plus trébuchante, plus bancale également lui semblait-il. Bien plus que Lewyn ou Elia Martell. Un prénom de Dragon pour un rayon de soleil. Quelle étrange idée que voilà. Talya ne pouvait que s’en rendre davantage compte, alors que cette idée se faisait persistante dans son esprit. Il ne s’agissait pas là de l’idée la plus lumineuse qui avait pu naître de ses pensées...



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« Lancehélion | 303, lune 2, semaine 3 »

Quentyn souhaitait en savoir plus sur Essos. Ce continent méconnu dont il ne connaissait rien ou trop peu de choses. Talya apparaissait comme ce puit de savoir dont il avait besoin. Elle y avait vécu, savait comment le peuple vivait dans la vie quotidienne. Ses souvenirs seraient précieux pour le prince en quête de réponses. Les ouvrages ne pouvaient remplacer le vécu d’une personne, ils n’étaient que théoriques. Il émit un doux rire face à sa malicieuse réponse, ses secrets pas encore dévoilés ne tarderaient pas à l’être, il l’espérait. De toute évidence, cela arriverait bien un jour. « J’ose espérer que la conteuse ne fera pas durer le suspens trop longtemps, que nous soyons encore en vie. » Il plaisantait évidemment, se languissant d’en savoir davantage sur sa vie en Essos. Il aurait ainsi l’impression de la connaître plus. Ils seraient amenés à partager leurs vies, et jamais, ô grand jamais, elle ne devait renier ses origines. Peu importaient les avis des nobliaux, la jugeant étrangère à leurs coutumes. Ces derniers préféraient agir ainsi, par peur et ignorance. Ils ne savaient pas que les dorniens et tyroshis partageaient beaucoup de points communs. Leurs cultes étaient différents, mais pas les modes de vies.

Cela poussa Quentyn à émettre un souhait : celui d’un jour se rendre dans la cité ayant vu naître celle qui était devenue sa femme. En sa compagnie, il souhaitait rencontrer sa famille, vivre là où elle avait pu grandir. Tyrosh l’attirait autant que le reste du continent d’Essos. Talya pourrait amplement remplacer les ouvrages sur ce continent, elle savait comment se déroulait la vie quotidienne dans les cités libres. Elle serait le guide idéal et il se languissait déjà de s’y rendre. Son enthousiasme fut communicatif, il se permit de sourire. « Il me tarde de découvrir l’endroit qui vous a vu grandir. Vous serez ma guide là-bas. » Il ignorait quand il pourrait s’y rendre, les problèmes s’accumulant en Westeros les empêchaient de partir ainsi. Ils ne pouvaient abandonner Lancehélion, pas avec les tensions naissantes entre Dorne et la Couronne. Après tout, ils partageraient toute leur vie ensemble, alors autant faire rencontrer leurs cultures différentes et pourtant semblables ? Cette idée le ravissait mais force était de constater qu’elle ne se concrétiserait pas de suite.

Il hochait la tête à ses mots sur cette mère tant éplorée. La sienne n’était pas morte, simplement disparue suite à son envoi auprès des Ferboys. Un abandon douloureux qui le marqua à vie. Il trouva une mère de substitution auprès d’Ellaria, mais elle ne remplaçait pas sa génitrice. La blessure demeurait toujours là. Probablement aurait-il préféré qu’elle soit morte, car cela signifiait qu’elle ne l’aurait pas abandonné de la sorte, elle avait choisi de s’en aller, alors que l’on ne choisissait pas l’heure de sa mort. Un fait qui ne cessait de le blesser. Heureusement, il comptait sur sa famille pour tenter d’oublier cette plaie béante. Il souhaitait ardemment le retour d’Oberyn auprès de son amante dont l’attente n’avait que trop duré. Lui aussi priait pour qu’ils soient de nouveau réunis. « Puissent les dieux entendre nos prières. » En proie à la folie du Roi, nul ne savait ce qui advenait de la Vipère Rouge.

Finalement, ils évoquèrent un sujet plus léger, le nom de cet enfant tant attendu. Une fille ou un garçon, il fallait songer à tout. Le prince érudit appréciait beaucoup le prénom d’Elia, mais ce dernier manquait d’originalité. Tout comme Lewyn. La main sur son menton, il réfléchissait également mais rien de bien ne lui parvenait, alors il tendit l’oreille, écoutante sa proposition. Kaerys. Il eut un silence, plutôt surpris. « Ce nom n’est pas commun. » Tentait-il, avant de reprendre la parole. « Néanmoins, ses origines valyriennes risquent de déplaire, vous en conviendrez. » Il convenait mieux à un Targaryen. Si à Essos, ce genre de nom n’évoquait pas les dragons, ce n’était pas le cas de Westeros. Kaerys Martell. Cela ne sonnait pas forcément bien à l’oreille. Et pour s’en rendre compte, il le disait à haute voix. « Kaerys Martell… » Quelque peu pantois, il se levait, faisant alors des allers-retours. « Nous trouverons, nous trouverons. » Et ainsi débuta une liste de prénoms féminins et masculins. Des idées farfelues ou trop banales, l’identité de ce petit risquait d’être compliquée à trouver.
(c) DΛNDELION


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