FB - Together in failure (Aegon)

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# Dim 27 Sep - 16:19

From failure is born a bond

« Lestival | 301, lune 12 »

Lestival. L’occasion rêvée de montrer à tous ses capacités de combattant, de faire une bonne réputation à sa maisonnée. Quentyn se pliait à l’exercice malgré le fait qu’il ne soit guère à l’aise au beau milieu d’une pareille foule regroupant toutes les plus éminentes familles de Westeros. Le prince de Dorne ne jalousait aucunement les siens qui brillaient par leur éloquence et facilité à converser. Attirer l’attention n’était pas son crédo, contrairement à sa sœur ou son oncle. Ils étaient faits pour briller, être au centre des attentions pour exister, quand lui se complaisait davantage dans l’ombre. L’aîné de Doran avait accepté cela depuis fort longtemps. Il était né ainsi et rien ne pouvait changer son caractère sobre et si réservé. Il le savait pertinemment que sa différence n’était pas comprise de tous. Les Martell se devaient de briller de mille feux. Mais lui préférait le confort de ses livres et le calme de ses appartements. Grandir non loin des Montagnes Rouges n’avait fait qu’accentuer ce désir de tranquillité et de sobriété qui le caractérisait tant. Si son père l’était, lui encore plus. Les habits simples suffisaient amplement. Loin de l’apparat fastueux d’Arianne. Ils partageaient le même sang mais rien de plus. Leurs caractères étaient si différents qu’ils ne pouvaient se comprendre. L’héritière n’avait pas non plus cherché à connaître ce petit-frère si ennuyeux. Sa véritable famille ne l’appréciait guère, les Ferboys étaient peu à peu devenus cette famille qui lui manquait tant. Et ce fut là-bas, qu’il connut ses premiers émois, ses premiers sentiments amoureux. Une histoire qui n’ira pas plus loin. La vie les sépara, celle-ci épousa un Allyrion, et lui la Tyroshi. Son mariage politique s’était déroulé il y avait peu d’ailleurs. Les deux époux ne se connaissaient pas encore assez mais il fut étonné et devait reconnaître que Talya était dotée d’une grande culture. La jeune femme appréciait étudier, tout comme lui et tous deux se perdaient parfois dans leur lecture respective. Un point commun qui les rapprocha. Si l’amour n’était pas né, une amitié voyait doucement le jour, Quentyn, de nature méfiante donnait peu à peu sa confiance à celle qui partageait sa vie depuis maintenant quatre lunes. Sans confiance, un couple ne pouvait fonctionner. Prévenant et attentif aux besoins de son épouse, il se montrait attentif à cette dernière. Il désirait que cette union fonctionne et que son père en soit fier.

Le tournoi de Lestival était donc une aubaine pour lui de rendre son père fier. Ce fut alors plein de volonté qu’il entra dans l’arène, prêt à en découdre. Malheureusement, son adversaire prit rapidement le dessus. Déstabilisé de sa monture, le Prince érudit chuta et se blessa gravement au bras. Et le voilà donc, éliminé dès le premier tour des joutes. Une humiliation pour lui, une injustice pour lui qui s’était entraîné si durement pour l’événement. Les Mestres s’affairaient autour de lui ainsi que son épouse, visiblement inquiète de son état. Il perdait beaucoup de sang, une plaie ouverte qu’il fallait traiter dans les plus brefs délais. Les soins furent faits et on le laissa enfin seul, dans l’une des nombreuses tentes. Il avait besoin d’être seul pour accepter son échec. Le lendemain, quelqu’un entra, le Prince Aegon, il tenta de se redresser pour faire bonne figure, en vain. Quentyn n’y parvenait pas, son corps endoloris rendait chaque mouvement douloureux. Il sonda rapidement le visage de son cousin, et celui-ci ne semblait pas porteur de meilleure nouvelle. Il le salua respectueusement. « Aegon. » Il n'osa lui demander s'il avait gagné ses joutes, tout comme lui, il lisait une certaine déception sur le visage de son cousin, ils ne s'étaient pas beaucoup croisés lors de leur enfance. Mais les correspondances et leurs rencontres avaient suffit à créer un lien, encore plus puissant à présent qu'ils faisaient face au même échec. Aegon comptait aux yeux de Quentyn, ils appartenaient à la même famille et ce, malgré les frasques de son oncle trop encombrant. Le jeune prince des Sept Couronnes n’était en rien responsable de l’acte de Viserys. Il n’avait pas à payer pour lui. « Pardonne mon accoutrement, j’ai été assez gravement blessé, autant physiquement que mentalement. » Sa mine était fermée, attristée. Car au-delà de son corps, c’était son égo qui avait été gravement touché lors de cette joue catastrophique.

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# Sam 31 Oct - 1:04

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@Quentyn Martell & Aegon Targaryen

Lestival et son tournoi. Si Aegon avait eu hâte d'y participer, c'était non seulement pour prouver ce qu'il était capable de faire en tant que prince, mais également en tant que jouteur. Faire ses preuves avait toujours été, à ses yeux, la chose la plus importante en ce monde. Il n'arrivait pas à se détacher de cette idée qu'il fallait qu'il paraisse digne aux yeux de tout ceux qu'il allait gouverner. Il ne pouvait pas prétendre au trône sans que les gens qui l'entourent ne le pensent digne et capable de gérer un royaume, autant à cheval avec une épée qu'enfermé dans une pièce avec une plume. Et tout au fond de lui, le prince argenté cachait la véritable raison de son excitation à participer. Il voulait par-dessus tout rendre son père fier de lui et de ce qu'il avait accompli, c'était son objectif principal et il ne pouvait se détacher de cette envie. So père était tout ce qu'il y avait de plus important à ses yeux, et en tant que prince héritier, il se devait d'être parfait sur tous les points, y compris lors des joutes.

C'est donc avec cette idée de faire ses preuves et de rendre fier son Roi qu'il commença à se préparer pour le tournoi, plus sérieux encore que d'habitude. Concentré jusqu'au bout, il remporta sa première manche avec plus ou moins de facilité et la pression qu'il avait ressentit jusque-là retomba. Seulement, ce même jour, il avait vu Quentyn Martell, son bien estimé cousin, se faire battre à plate couture et se blesser gravement en tombant sur plus fort que lui. Néanmoins, par respect pour lui, il décida de ne pas aller le visiter le jour même, bien conscient que le jeune homme devait être fort déçu de sa prestation et qu'il ne devait pas réellement avoir envie d'en parler. Il l'avait seulement observé être transporté à l'abri d'une tente par les mestres alors que le sang semblait couler à flot de sa blessure. Les rumeurs disaient que c'était grave, mais le prince préférait voir par lui-même de quoi il retournait avant de prêter une oreille réellement attentive à ce qu'il se disait parmi les spectateurs.
L'occasion de rejoindre son cousin pour prendre de ses nouvelles ne tarda pas. Le lendemain, Aegon se retrouva humilié et éliminé sur son deuxième tour. Il fut également blessé, chose qui toucha son ego bien plus que ce qu'il voulait bien avouer. Il s'était entraîné pour rendre fier son père et finalement, il avait été éliminé dès la deuxième joute : il y avait de quoi être déçu et en colère. Les mestres s'étaient jetés sur lui pour le soigner et il les avait sèchement renvoyer, plus hargneux qu'habituellement. Finalement, l'un d'eux avait quand même fini par lui faire entendre raison et le prince héritier s'était laissé soigner, assis dans sa tente et le regard dans le vide, plongé au fond de lui-même. Et lorsqu'ils l'avaient finalement laissé seul, c'est fourbu que le dragon s'était redressé pour sortir et rejoindre la tente qu'occupait son cousin. Il entra sans prévenir, les traits durcis par la colère et la déception, et il observa Quentyn en silence alors que ce dernier tentait maladroitement de se redresser pour paraître plus présentable. D'un geste de main, Aegon l'invita dem ne rien en faire, peu désireux qu'il se fasse mal pour paraître en meilleur forme que ce qu'il était réellement. « Aegon. » Le prince inclina la tête pour saluer son cousin, ses traits se détendant légèrement maintenant qu'il était face à une tête connue, qui faisait qui plus est partie de sa famille. Leurs échanges leur avaient permis d'apprendre à se connaître et désormais qu'ils avaient tout les deux perdu leur joute, il se sentait bien plus proche de lui qu'auparavant. « Pardonne mon accoutrement, j’ai été assez gravement blessé, autant physiquement que mentalement. » Un fin sourire, ressemblant plus à une grimace qu'à une mimique amusée, se glissa sur les lèvres du jeune prince qui s'approcha de son cousin pour s'accroupir difficilement près de lui, ses muscles le tiraillant encore après les efforts et la chute qu'il avait subi. Il posa finalement une main compréhensive sur l'épaule de son bien aimé cousin, plongeant l'améthyste de son regard dans celui, sombre, du jeune homme en face de lui. Je ne suis guère dans un meilleur état que toi. Seulement, je ne préfère pas qu'on voit au combien je me sens humilié par ma défaite, lui expliqua-t-il en poussant un lourd soupir. »

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# Dim 15 Nov - 12:00

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avec @Aegon Targaryen

« Lestival | 301, lune 12 »

Sa perte avait engendré une grave blessure au bras, le sang s’en échappait à vive allure, réduisant ses chances de survie. Chaque seconde passant l’éloignait un peu plus de la vie. Les Mestres s’étaient alors tous affairés autour du Prince de Dorne. Dans le brouhaha, ce dernier avait d’ailleurs entendu la voix de son épouse en rabrouer certains, preuve de son attachement et de sa réelle peur. L’amour ne les liait certainement pas mais une affection, une amitié basée sur la confiance. Alors, la voir s’inquiéter ainsi l’avait quelque peu touché, rendant un peu moins difficile son cuisant échec. Au-delà des dégâts physiques, c’était bel et bien son égo qui fut le plus touché. Ilyn Selmy s’était montré plus fort, plus rapide que lui et l’avait éliminé dès le premier tour. Ultime humiliation pour le dornien. Il n’y avait pas seulement sa famille qui l’avait regardé mais le Roi. Inutile de dire que cela l’agaçait profondément, le plongeant dans une colère sourde. Il n’était pas bien bavard en temps normal mais l’était encore moins alors que sa convalescence ne faisait que débuter. De longs mois l’attendaient où il ne pourrait user de son bras, où il ne pourra manier l’épée. Vexé, humilié, Quentyn s’enfermait dans ses pensées, n’ayant cure de ce qui l’entourait outre son épouse qui tentait de le rassurer. En vain. Encore une fois, il venait de prouver à tous qu’il n’était pas digne de son titre de chevalier et de prince. Destiné à toujours être dans l’ombre de son oncle, voici ce qu’était son destin. Et le Selmy l’y avait plongé la tête la première. Certes, il se complaisait dans les ténèbres, mais comment pouvait-il défendre Dorne en étant si mauvais et donné perdant aussi aisément ? Les blessures physiques n’étaient que superflues à ses yeux. Comment allait-il se défaire de sa réputation de perdant ?

Blessures superflues pour lui mais qui n’en demeuraient pas moins douloureuses. Chaque mouvement irradiait ses muscles d’une profonde douleur. Son corps tout entier le tiraillait, probablement dû à la chute violente. Ses entraînements avant le tournoi avaient été futiles, efforts réduits à néants en seulement quelques minutes. N’était-ce pas injuste ? Il soupira, allongé là sur ce lit de fortune, seul avec lui-même et ses questions et son égo blessé. Lui qui avait grandi dans les Montagnes Rouges ne vivait que pour défendre les frontières. Ce revers mettait à mal ses principes, car ce n’était pas en étant aussi mauvais qu’il pourrait défendre la Principauté. Heureusement, Oberyn allait assurer l’honneur des Martell. Il en était certain, bien qu’il aurait préféré être à sa place. Seul depuis quelques heures, ses opales fixait un point vide alors que son visage s’était durcit par la colère et la déception. Il n’était clairement pas de très bonne compagnie en cet instant pour Talya. Morose, amer, valait mieux qu’il quitte rapidement cet endroit maudit. Les Mestres l’avaient laissé seul, conscients qu’ils n’étaient pas les bienvenus. Soudain, une tête familière entra dans sa tente, son cousin le prince Aegon. Il croisa son regard, semblable au sien. Ainsi, il avait aussi perdu sa seconde joute ? Tentant de se redresser, le Prince de dorne fut rappelé à l’ordre par son corps qui refusait de se mouvoir sans le faire atrocement souffrir. Il arborait une apparence loin d’être digne de son titre. Et encore moins vis-à-vis du fils du dragon. Celui-ci s’approchait et déposa une main sur son épaule, un soutien qui ne manqua pas de faire un peu sourire le concerné. Un sourire qui voulait le remercier sincèrement de sa sollicitude. Savoir qu’Aegon le comprenait allégeait un peu sa peine. En cet instant, il se sentait plus proche de son cousin. Ils avaient tous les deux un point commun : cet échec cuisant. Ils partageaient la même peine intérieure, avaient vécu la même humiliation. « Je suis sincèrement désolé. » Il soupirait, avant de reprendre d’une voix un peu plus inquiète. « C’est assez difficile de le cacher, je n’ai jamais été très doué pour ça d’ailleurs. » Piètre menteur qu’il l’était, cela se lisait amplement sur son visage qu’il était profondément affecté par cela. « Sais-tu que mon épouse a presque insulté les Mestres ? » Un léger rire, remarque là pour détendre un peu l’atmosphère. Puis, il reprenait. « Contre qui as-tu perdu ? » Blessé, il n'avait pu assister aux joutes après les siennes. Et c'était probablement pour le mieux.

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# Mer 25 Nov - 21:24

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« Je suis sincèrement désolé. » Aegon se contenta d'hausser ses épaules. Pourquoi être désolé ? Ce n'était pas de la faute de Quentyn, seulement de la sienne et de sa confiance en lui qui avait été trop débordante. Arys, une de ses plus vieilles connaissances, avait été meilleur que lui et il l'avait battu à la régulière. Le prince avait perdu parce qu'il n'était pas assez bon, c'était comme ça, il ne pouvait pas changer ce qu'il s'était passé et au fond, il n'en avait pas la moindre envie. Ce revirement de situation le faisait beaucoup réfléchir et les doutes commençaient à le submerger, toujours plus nombreux et dérangeants. Mais il ne souhaitait pas en faire part à son cousin. Certes, ils se connaissaient depuis affreusement longtemps, mais l'humiliation et la honte étaient encore trop présentes dans l'esprit du blond pour qu'il daigne faire part de ses soucis. Il n'allait même pas en parler à Margaery, c'était pour dire. Il avait l'impression d'être un bon à rien, d'être toujours capable de faire pire alors qu'il pensait la barrière largement dépassée. Mais à chaque fois, il faisait quelque chose de travers et tout tombait à l'eau. Ce tournoi en était bien la preuve : il avait travaillé d'arrache-pied pour s'assurer la victoire et il avait été éliminé, et blessé, dès le deuxième tour. Nul doute que cette défaite lui vrillerait le cerveau pendant quelques lunes. « C’est assez difficile de le cacher, je n’ai jamais été très doué pour ça d’ailleurs. » Une légère grimace teinta les traits du prince héritier qui soupira. « Je tente de le cacher, mais je t'avoue que ça ne marche pas vraiment. Et cette blessure ne m'aide pas à faire comme si de rien était. » lui répondit-il en levant légèrement son bras blessé, grimaçant de douleur et abandonnant vite l'idée de le bouger. Il soupira et observa la tente dans laquelle son cousin se trouvait, aussi muet qu'une tombe. Il n'avait rien à dire, la défaite était cuisante, la douleur pire encore. Il était difficile de supporter une telle chute avec un ego comme celui d'Aegon. Pas qu'il croyait être le meilleur, seulement, il pensait être assez doué pour ne pas perdre au bout du deuxième tour.

« Sais-tu que mon épouse a presque insulté les Mestres ? » Cette fois-ci, c'est un véritable sourire qui se glissa sur ses lèvres, vite suivi d'un petit rire amusé. Il ne connaissait pas réellement Talya mais Quentyn lui en avait parlé dans les lettres qu'ils échangeaient alors... il avait un peu l'impression de la connaître et il l'appréciait déjà. « Je ne sais pas pourquoi, mais ça ne m'étonne pas vraiment. Elle a l'air telle que tu me l'as décrite dans tes lettres. » lâcha-t-il en riant encore une fois. Il l'avait à peine croisée depuis leur arrivée à Lestival mais il espérait pouvoir la rencontrer et se présenter à elle, que ce soit durant leur séjour à Lestival ou plus tard, lorsqu'ils se seraient tout les deux remis de leurs blessures. « Contre qui as-tu perdu ? » Le sourire qu'il avait réussi à afficher sur ses lèvres disparu bien vite, remplacé par l'amer grimace de déception qu'il arborait depuis sa chute. Il poussa un lourd soupir et prit la décision de s'asseoir sur le chaise près du blessé. « Arys Manning. Je ne sais pas si tu le connais, c'est un de mes amis. Il a gagné honorablement, il méritait sa victoire contre moi, j'ai été très mauvais. » lui apprit-il en s'enfonçant un peu plus dans le fauteuil, gardant son bras douloureux contre lui.

DRACARYS

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# Dim 20 Déc - 21:10

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avec @Aegon Targaryen

« Lestival | 301, lune 12 »

Oui, il était désolé pour son cousin qui méritait d’aller plus loin. Il connaissait ses qualités de combattant. Malheureusement pour eux deux, ils étaient tombés sur bien plus fort qu’eux. Le prince de Dorne baissa les yeux en soupirant, vraiment, cet événement risquait de rester à jamais ancré dans leurs esprits. Un échec mutuel, cuisant et difficile car tant de regards furent posés sur eux. Pour Quentyn, il arborait une vilaine blessure, ouverte et dont le sang s’échappait encore. Les Mestres s’étaient aussitôt précipités à son chevet, sous la direction de son épouse. Dans son inconscience, il avait pu l’entendre lever le ton pour qu’ils fassent le nécessaire. Cette inquiétude l’avait touché mais ne permettait pas d’oublier l’humiliation subie. Lui aussi réfléchissait beaucoup sur sa position, sur son statut. Méritait-il d’être chevalier en perdant ainsi ? Il avait presque facilité son adversaire, offert l’opportunité pour le mettre à terre. Cacher que son égo avait été touché était difficile. Le fils du Dragon semblait dans le même état, et il comprit aisément que lui aussi ne pouvait le dissimuler à ceux l’entourant. « J’espère que ta blessure guérira vite. » Sincère, il l’était et probablement que sa guérison serait plus rapide que la sienne. Mais au-delà du physique, leur psyché restait presque aussi douloureuse, voire plus encore. Touché dans son orgueil, le Martell n’en démordait pas. Il s’en voulait terriblement. « Parfois, je me dis que je ne mérite pas mon statut, et pire encore, le nom que je porte. » Il lâchait cette confidence dans un soupir délicat. Il n’avait pas avoué cela au hasard et savait que quelque part, son cousin le comprendrait. Quentyn avait toujours été différent de sa sœur ou de son oncle et des autres Martell. Lui était plus effacé, timide et visiblement bien moins efficace dans l’arène. Il se doutait d’avance qu’Oberyn allait briller à sa place. Aucune jalousie évidemment mais il ne pouvait s’empêcher de se comparer à lui. Ils étaient du même sang et parfois, il en doutait grandement. Tout le différenciait de sa famille de sang. Et aujourd’hui bien plus encore qu’hier. Ses yeux sombres aperçurent une servante passer par-là, il l’interpella, lui demandant de ramener de quoi boire, du vin évidemment. « Nous en avons grand besoin. » Sourire tandis que cette même servante revenait avec le tout. L’alcool pouvait diminuer la douleur, la faire oublier un instant. Pour évidemment réapparaître le lendemain évidemment. Il attrapa sa coupe et but une large gorgée, presque comme s’il s’agissait d’eau. Il eut un rictus amusé, son épouse était belle et bien une femme à part entière. Soucieuse de lui en tout cas. Drôle, cultivée, elle avait toutes les qualités. Une amie chère, loin de l’union d’amour qui unissait Aegon et Margaery. « Bientôt, tu auras l’occasion de la rencontrer. » Il se doutait que tous deux s’entendraient bien. Talya avait l’art de la conversation, contrairement à lui. De nouveau, il buvait une gorgée en entendant son cousin évoquer son combat contre Arys Manning. Famille qu’il connaissait de loin. Grimaçant, Quentyn reprenait la parole. « Je ne sais pas ce qui est pire, perdre contre un inconnu ou un ami. » Il ne pouvait réellement savoir. Affronter un ami ou un inconnu, le résultat était en tout cas le même pour eux. « Et tu penses qu’Arys ira loin ? » Au moins, il pourrait se consoler avec cela et se réjouir pour son ami. Quoique, la défaite restait toujours aussi amère. Difficile et amère, il ne savait quoi faire outre se morfondre pour l’instant et il semblait à sa place ici, car son cousin le comprenait, plus que jamais.

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# Ven 21 Mai - 17:38

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Une cuisante défaite. Voilà ce qu’Aegon avait obtenu. Il avait pourtant cru pouvoir aller bien plus loin dans ce tournoi, mais Arys avait été bien meilleur que lui… Et il avait perdu. Déjà que l’amer sensation de la défaite était difficile à avaler, se savoir blessé l’était d’autant plus. Il avait l’impression s’avoir échoué à tout et les questionnements ne quittaient plus son esprit embrouillé. Tout était trop flou pour lui et il en était fatigué. Pourtant, voir son cousin le soulagea un peu de ses maux et lui fit plus de bien qu’il ne veuille bien l’avouer. Ils avaient tout deux échoué et cela les rapprochait, à n’en point douter. « Merci. Il en va de même pour toi Quentyn. J’espère que tu recouvreras toutes tes facultés. » lui répondit-il honnêtement alors qu’un très léger sourire déformait ses traits. « Ma blessure guérira sans doute plus rapidement que la tienne… Mais nous savons tout deux que ce n’est pas le physique qui se fait le plus douloureux. » souffla-t-il ensuite en se pinçant légèrement les lèvres. Ah, ça, il était bien plus blessé mentalement que physiquement. Sa fierté s’était faite balayer comme une poussière lorsqu’il avait échoué. La confidence de son cousin le sortit de ses pensées et ses sourcils se froncèrent légèrement alors qu’il l’observait, surpris de l’entendre dire une telle chose. Pourtant, il lui semblait être dans le même état d’esprit. Cette situation était affligeante. « Je ne sais quoi te dire puisque je pense la même chose. Ai-je réellement le droit de m’asseoir sur le trône ? Ce n’est qu’un droit de naissance et je ne suis pas sûr de le mériter… » lui avoua-t-il enfin, détournant le regard. Là était sa préoccupation principale : avait-il le droit de régner sur Westeros alors qu’il était incapable de gagner un tournoi ? Alors qu’il n’avait fait qu’erreur sur erreur, maladresse sur maladresse ? Il ne s’en sentait pas légitime. « Enfin. Je suppose que ce sont des sujets que nous devons méditer seuls. »

Il sourit légèrement, sincère, lorsque le Martell alpagua une servante pour que cette dernière leur ramène de quoi boire. Cette dernière fit vite et quelques minutes plus tard, ils se retrouvèrent chacun une coupe de vin en main. Le Targaryen porta la sienne à ses lèvres et en but une longue gorgée alors que le sujet de la conversation changeait, se tournant sur l’épouse du dornien. Il avait beaucoup entendu parler d’elle et il se languissait de la connaître réellement, elle avait l’air bien amusante. En tout cas, le tableau que dépeignait son époux la rendait comme telle. « Je l’espère. J’en entends trop parler pour ne pas avoir l’honneur de poser mes yeux sur ton épouse et de converser avec elle. » rit-il doucement en buvant une nouvelle gorgée de vin avant de se redresser presque difficilement. La question de son cousin était intéressante. L’identité de la personne qui avait gagné ne devait pas tant lui être inconnue : Arys était un vieil ami du temps où il était encore adolescent. Et au fond, même s’il était déçu d’avoir perdu contre lui, il restait heureux que ce dernier puisse aller plus loin et, pourquoi pas, gagner le tournoi. « Un inconnu. Je reste heureux pour Arys, il méritait sa victoire. » lui répondit-il en haussant ses épaules, dévisageant un instant le prince avant de soupirer légèrement à sa question. « Je n’en sais trop rien, mais je l’espère de tout cœur, il mérite de gagner. Je pourrai ainsi me réjouir de sa victoire tout en ayant le goût amer de la défaite en bouche. » Aegon afficha un léger sourire avant de boire une nouvelle gorgée de vin, soudainement bien silencieux. Oui, il se réjouirait pour Arys tout en pleurant sa défaite. La déception et l’amertume resterait un moment avec lui, seuls compagnons de son infortune. « Repars-tu pour Dorne après le tournoi ? » lui demanda-t-il doucement après avoir savouré une nouvelle gorgée de vin. « Je serai peiné d’apprendre que tu pars rapidement, nous n’aurons pas eu beaucoup l’occasion de nous voir. »

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# Dim 13 Juin - 14:23

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avec @Aegon Targaryen

« Lestival | 301, lune 12 »

La défaite avait été cuisante, si Quentyn s’était retrouvé fortement mal en point, c’était surtout son égo qui l’était. Devant une foule composée des plus grands noms de Westeros, il s’était ridiculisé. L’humiliation ultime pour le prince de Dorne qui ne cessait de s’entraîner et ce jusqu’à la veille du Tournoi. Tous ses efforts réduits à néant en quelques minutes, où, il sombra dans l’inconscience et manqua de se vider de son sang. Probablement aurait-il préféré ne pas se réveiller afin qu’on l’épargne de cette lourde punition. « Il ne nous reste qu’à prier. » Plaisanta-t-il dans un soupir. Leurs blessures physiques pourraient bien disparaître, mais pas celles de leur psyché, touché dans son cœur. Sa fierté avait disparu dès lors qu’il tomba lourdement au sol, goûtant au sable de l’arène. Silencieusement alors, il acquiesça aux paroles de son cousin, dont la présence rendait tout cela plus supportable. Malgré l’histoire complexe entre leurs deux familles, il se réjouissait d’avoir une relation aussi apaisée avec l’héritier des Sept Couronnes. Encore plus de savoir qu’ils se posaient les mêmes questions, bien que dans son cas, Quentyn n’hériterait pas de la place de son Père. Nul statut ne l’attendait mais il restait tout de même un Prince de Dorne, illustre membre de la famille Martell. Et comme d’habitude, ce n’était pas lui qui brillerait, mais son oncle. Il n’osait imaginer les responsabilités incombant à Aegon. Futur Roi de Westeros. Il aurait pu le rassurer mais ne trouva pas les mots car lui-même s’interrogeait. Et ce, depuis toujours. Lui, le prince érudit et bien trop réservé pour porter le nom de Martell. Seul le temps avait apaisé ses doutes, ravivés par cette joue chaotique. « C’est bien vrai. Nous en sommes les seuls maîtres. » Longues furent les méditations où Quentyn réfléchissait sur sa condition. Un Martell timide, réservé, avait-il sa place parmi eux ? Il s’y était résigné, du moins, il le pensait.

Apercevant une servante, il s’empressa de l’interpeller afin qu’ils aient de quoi boire. Il ne consommait quasiment jamais d’alcool mais avec tout cela, il en ressentait le besoin. Rapidement servis, le dornien leva sa coupe. « A nous cher cousin. » Il en but une large gorgée, si cela pouvait rendre sa douleur plus supportable, il n’hésiterait pas. Un sourire naquit sur ses lèvres quand il évoquait son épouse. Contrairement à Margaery et Aegon, il ne l’aimait pas mais la considérait comme une amie. Ils se complétaient plutôt bien, l’une étant bien plus sociable que l’autre. L’amour des livres et des sciences les rapprochaient. « Tu ne seras pas déçu, Talya est très agréable. Mais nous ne formons pas un aussi joli couple que le tien avec la Princesse Margaery. » Ils étaient amoureux et cela se remarquait aisément dans leurs gestes, leurs regards. Quentyn était réellement heureux pour eux, de s’être trouvés de la sorte. Bon nombre de mariages étaient sans amour, à l’image du sien. La rose, devenue dragon semblait s’épanouir, tout comme son cousin, dans une union désirée. Au-delà de la politique, ils s’aimaient sincèrement. Reposant le verre sur la petite table non loin, il poussa un gémissement de douleur, chaque geste éveillant ses vilaines blessures, encore béantes. Elles menaçaient de s’ouvrir n’importe quand. Les mestres restaient confiants, ayant fait leur possible pour éviter le pire, sous les paroles soucieuses de Talya. Un rictus amusé et entendu glissant sur ses lèvres, il devait l’avouer, perdre contre un inconnu s’avérait moins douloureux. Ce qui fut son cas. Il ignorait tout de Ser Ilyn Selmy, outre qu’il était de l’Orage. « Je ne lui souhaite pas d’affronter mon oncle. Il est un combattant redoutable. » Oberyn avait une réputation à tenir et l’entretenait parfaitement. Il valait mieux l’avoir en allié qu’en adversaire. Il n’osait imaginer l’affronter, loin d’être à son niveau. « Le goût amer de la défaite ne nous quittera pas de sitôt, je le crains. » Avouait-il dans un soupir. Partager cela avec son cousin lui faisait beaucoup plus de bien qu’il le pensait. Les liens du sang se voyaient renforcés par les épreuves. « Mais il m’est plus supportable grâce à toi, merci d’être là. » Un léger sourire contrit avant qu’il ne reprenne la parole. « Etant donné mon état, nous n’allons pas pouvoir nous précipiter, je ne peux même plus chevaucher. » Estriopé, presque infirme. Il buvait une gorgée de vin. « Nous aurons le temps de nous revoir avant de quitter Lestival je l'espère. » Endroit qui restait très probablement ancré dans leur mémoire à tous les deux.

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