[-18] le vent se lève | Alyx

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# Mer 23 Sep - 16:06

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An 303, Lune 2, semaine 4

Le cheval ne bougeait pas entre les cuisses du Lannister. Il chevauchait seul aujourd'hui, quittant la douceur de Castal Roc pour la Dent d'Or, où il retrouverait tout ceux ayant un jour compté pour lui. Le lion ne souriait pas, concentré sur sa route. Epaisse fourrure sur le dos, il pressait sa monture. Il faisait froid et il désirait plus que tout arriver avant la nuit, qui tombait bien tôt en cette période. Non pas que le lion craigne grandement le monde. Mais s'il se savait plus puisant qu'un quelconque bandit de grand chemin, il savait qu'une nuit dehors, sans la moindre auberge, n'était pas des plus conseillées s'il ne voulait pas mourir de froid et de la plus idiote des manières. Ils avaient vécu une menace sans nom au Nord. Ce n'était pas pour se laisser avoir stupidement.

Sa monture trottait sur le chemin de montagne. Au loin se découpait déjà la forteresse où il comptait bien passer du temps avant de devoir repartir sur les routes. Sa pause, brève, à Castal Roc, lui avait servit d'excuses pour ne pas encore affronter le monde qu'il avait laissé derrière lui. Alyx, sans douceur. Alyx, dans toute sa froideur. La blessure, au creux du coeur de Daven, saignait toujours. Elle se ficherait certainement de son retour. Après tout, son père était revenu et Daven lui avait permit d'avoir une héritière. Le reste n'aurait aucun intérêt. Il croyait, dans un sursaut stupide, qu'elle avait pu l'aimer. Aujourd'hui, il se donnait simplement envie de rire. Comment aurait-il pu esperer ça de sa vipère de femme ?

Mais le chevalier ne devait rien offrir de ses pensées. Il s'était vu sombrer, se perdre dans d'autre vices. Savait pourtant qu'il pouvait s'oublier à tout autre objectif qui, eux, satisferait son nom et offrirait à sa fille la fierté d'un père glorieux. Se perde dans le travail pour Tywin. S'offrir comme le plus merveilleux des ambassadeurs. Et rien d'autre car rien d'autre ne lui serait offert. Elena avait passé sa première année. Elle vivrait encore longtemps. Nul besoin de frères ou de soeurs. Alyx n'avait plus besoin de lui...

Il franchit les portes de la Dent d'Or sur des cris d'allégresses. On l'accueillit comme un héros. Ses exploits avaient, peut-être, fait le tour de la forteresse. Pourtant, aux lèvres de Daven, nul sourire fier. Il n'en avait pas envie. Plus envie. Il ne voulait que voir sa fille, retrouver le calme et les bains de chaleur après des flammes. Rien d'autre que le silence, sans les sifflements de celle qu'il aimait pourtant profondément.

Il mit pied à terre, cherchant dans les badauds attroupés un visage plus connus que ceux des gens de la Dent d'Or. Toutes les petites mains, au service de plus grand, dont il pouvait offrir le nom sans même avoir besoin de réfléchir. Il les connaissait tous. Mais ce n'était leurs yeux fiers qu'il cherchait. D'autres, d'un vert précieux, aussi beaux et durs que l'émeraudes. Les siens, parmi tous.

@Alyx Lefford

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# Mar 29 Sep - 15:47

le vent se lève

La Dent d'Or | An 303, lune 2, semaine 4

Les semaines étaient passés, s’écoulant avec lenteur jusqu’à ce que les premières nouvelles du nord arrivent, apportant une vague de soulagement au sein de la Dent d’Or. Leur seigneur avait survécu à la bataille contre les morts. Leo Lefford revenait victorieux du Nord. Et son gendre l’accompagnait, à ses côtés également vivant. Jamais Alyx n’avait senti un tel soulagement étreindre son cœur. Quand le corbeau était arrivé du Roc, elle avait serré le bout de parchemin contre son ventre, ses mains crispées face à la vague d’émotion. Seule dans le bureau de son père, elle avait profité de l’intimité des lieux pour laisser son visage exprimé ce qu’elle ne laissait rarement paraître. Une fois remise, la fille de la Dent d’Or s’était empressée de trouver sa tante pour lui annoncer la nouvelle. La vie pourrait reprendre son cours.

Leo était rentré au début de la seconde lune de l’an 303. Après presque cinq lunes d’absences. La brune n’avait pas caché sa joie de retrouver son paternel. Et même le seigneur d’ordinaire si réserver dans ses démonstrations d’affection avait serré les siens dans ses bras. Mais la déception avait serré le cœur de la Lefford en constatant que son père n’était pas accompagné de son époux. Ce dernier était resté quelques semaines à Castral Roc pour affaire lié à son rôle d’ambassadeur. Cela avait assombrit le tableau ainsi que l’humeur de la jeune femme.

Des jours s’étaient écoulés depuis le retour de Leo, la vie semblait avoir repris son cours comme si de rien était. Et Alyx attendait le retour de son époux. Même si son père lui avait assuré que Daven allait bien, la brune voulait s’en assurer de ses yeux. Pas un corbeau de sa part n’était parvenu à la Dent d’Or. Pas même un mot pour son enfant qui grandissait. En quelques lunes, Erena avait changé. Passant du bambin à une petite fille commençant à gambader depuis qu’elle avait réussi à faire ses premiers pas. Elle explorait la Dent d’Or de ses petites jambes accompagné par sa nourrice et parfois d’un membre de sa famille…mais pas de son père. Elle commençait à babiller quelques mots également. Alyx ne pouvait plus ignorer sa fille grandissante comme elle le faisait. Cela la fatiguait, l’irritait. Elle faisait des efforts en l’absence de Daven pour lui fournir un peu d’affection parentale mais ce n’était pas naturelle pour la jeune femme.

Mais ce fut en cette journée froide de la dernière semaine de la deuxième lune que cela changea. Un garde arriva un peu essoufflé devant l’héritière des lieux.
« Ser Daven est de retour ma Dame. »

Il repartit aussitôt pour reprendre son poste tandis qu’Alyx avait du mal en croire en l’information qu’on venait de lui transmettre. Elle se ressaissit et leva les yeux vers sa fille jouant non loin.
« Erena, venez ici. »

Elle tendit la main vers son enfant. La petite réagit aussitôt, se mettant debout de façon chancelante avant de trottiner vers sa mère qui la souleva pour la prendre dans ses bras avant de se diriger vers la cour du château. Alyx descendit les marches rapidement pour arriver dans la cour. Elle repéra rapidement le lion parmi la foule de serviteur, de soldats et autres roturiers travaillant au château. Un soupire s’échappa de ses lèvres, soulagée. Elle déposa sa fille au sol avant de s’accroupir à sa hauteur. Elle lui dirigea le regard de la fillette vers le Lannister et lui souffla quelques mots à l’oreille. Erenna se mit alors à trottiner vers lui en babillant des choses incompréhensibles. Alyx la suivait non loin, prête à la rattraper si cette dernière trébucher sur le sol glissant de la cour.

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# Mer 30 Sep - 20:24

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An 303, Lune 2, semaine 4

Daven se fichait des questions et des regards de chacun. Les mots glissaient sur sa peau, comme autant de flocons dont il ne sentait pas la brûlure glacée. Il voyait les yeux, entendait les mots, croisait les regard. Il n'en attendait qu'un autre, qu'il finit par croiser. Enfin, immédiatement, ses traits se détendirent. Elle était là...

De détendu, son visage s'illumina subitement alors qu'il apercevait, chancelante, une jeune créature s'approcher de lui. Ses cheveux, aussi noirs que ceux de sa mère, la définirent trop vite. Elle ressemblait à Alyx, comme deux goutes d'eau. Même regard volontaire, même désir d'avancer où elle le désirait. Erena marchait. Le lion fondit, sans même avoir le temps de chercher à en savoir plus. Il se baissa, la regardant chanceler sur ses petites jambes, les mains tendues devant elle. Il avait loupé ses premiers pas... Il ne s'attardait pas sur ce détail, jurant une fois de plus devant les sept qu'il offrirait tout le temps demandé à celle qui, pas à pas, se rapprochait de lui.

Il se baissa, prêt à l'accueillir. Ses yeux ne la quittaient pas pendant que tous s'écartaient pour laisser passer la jeune fille. L'héritière de la Dent d'Or, dans une petite robe aux couleurs de sa maison, au sourire communicatif. Daven n'en avait pas besoin. Il brillait de joie, suintait de bonheur. Jamais tel sourire n'avait étiré ses lèvres, si loin de celui habituellement calculateur qu'il offrait en permanence.

Elle fini par le rejoindre et il la souleva du sol, plongeant ces yeux dans leurs jumeaux. Elle avait son regard, le regard des Lefford, le regard d'un bleu volontaire qui obligeait et condamnait. Erena était déjà si jolie. Daven se savait non partial. Tout comme il savait qu'il tenait entre ses bras la plus belle créature du monde, qui émit un rire adorable. Il embrassa son front alors que l'enfant commençait à babiller, autant de mots que le Lannister ne comprenait pas mais écoutait d'une oreille des plus attentives.

Que vous avez grandit Dame Lefford. glissa-t-il. Et, alors qu'Alyx les rejoignait enfin, il continua ses mots. Et que j'ai de la chance que votre mère m'ait donné une aussi magnifique enfant.

Il sourit à Alyx, de ce sourire de père, de ce sourire d'homme que seule Erena pouvait faire naitre sur son visage. Portant sa fille contre lui, la laissant jouer avec ses cheveux pourtant coupé court, il s'approcha de son épouse, soulevant légèrement l'enfant comme pour la présenter en preuve de son absence d'étreinte. Il avait envie de l'embrasser. Musela immédiatement ses désirs. Les mots d'Alyx étaient toujours là, cruels.

Tu n'imagines pas comme je suis heureux de te retrouver.

Son sourire grognait de cette sincère affirmation. Elles lui avaient manqué, Alyx plus que quiconque. Ses yeux se perdirent dans l'emeraude de ceux de son épouse. Ici, enfin, il retrouvait la paix. Qu'importait ses phalanges encore douloureuses et les peurs sourdes du Nord. Ici, il retrouvait les siens. Et enfermait, pour de bon, les souvenirs hurlant dans ses cauchemars. Le lion avait des cernes sous les yeux. Depuis deux lunes, il ne dormait plus.

@Alyx Lefford

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# Dim 8 Nov - 18:12

le vent se lève

La Dent d'Or | An 303, lune 2, semaine 4

Le lion s’illumina devant la petite fille qui avançait vers lui. Il la souleva du sol pour la prendre dans ses bras. L’embrassant. Souriant tel le père fier qu’il était. Alyx voyait tout l’amour qu’il avait pour leur enfant. Il était temps qu’il rentre afin de transmettre cet amour pour eux deux. Elle était incapable de tout cela. Il devait le faire pour elle aussi. Elle s’approcha du duo, regardant Erena parlait avec son langage de petite fille d’un an à son père. Elle était insouciante de tout ce qu’il s’était passé et cela apportait un réel vent de fraîcheur.

Au mot du lion, un sourire pour une fois sincère, s’afficha sur le visage de la Lefford. Elle était heureuse de le revoir sain et sauf. En vie face à la mort qu’il avait combattu au Nord. Les nouvelles et les informations des évènements leur était enfin parvenu. Puis il y avait eu les récits de Leo. Tant d’horreur. Mais il était à la maison désormais, loin de tout ça. Il pourrait gouter au repos du guerrier, bien mérité.
« Il était temps, tu nous manquais affreusement. »

Des mots doux qui cachait l’attente interminable qu’elle avait vécu ces dernières semaines, depuis le retour de son père. Elle attendait, jour après jour, l’angoisse lui saisissant le ventre. Elle avait beau savoir que Daven était en vie, elle ne croyait que ce qu’elle voyait. Et son absence n’était pas synonyme de vie. Mais désormais, il était bel et bien là. De retour. Vivant.
« Rentrons au chaud afin qu’Erena n’attrape pas froid. »

Il serait stupide que la petite fille tombe malade à cause des retrouvailles avec son père. Et Daven avait bien besoin d’un bon bain chaud et de repos. Ses traits étaient tirés de fatigue derrière le sourire heureux qu’il affichait. Les cernes sous ses yeux trahissaient le manque de sommeil.

Ils remontèrent les marches et rentrèrent dans le château, prenant la direction de leur appartement. Le reste de la Dent d’Or attendrait avant de profiter du retour du lion. Pour l’heure, Daven lui appartenait. Il se retrouvait en famille avant tout autre chose. Ils passèrent la porte et furent accueillis par l’atmosphère chaude et familière. Un feu flambait dans la cheminée. Iago qui était couché près de ce dernier releva la tête et observa Daven un instant. Il eut un long bâillement et repartit dans sa sieste, ignorant le lion. Alyx débarrassa son époux de sa lourde cape de voyage afin qu’il soit plus libre de ses mouvements avec Erena dans les bras et qu’il ne meurt pas de chaud avec la chaleur tempéré des lieux.

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# Sam 19 Déc - 23:05

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An 303, Lune 2, semaine 4

Daven n'avait pas le droit de frisonner. Pas le droit de montrer la peur ou la faiblesse. Pas le droit de trembler, pas une seule seconde. Et si personne, pas même lui, ne pouvait croire en son sourire, il devait s'enveloper du même masque que son épouse. Car s'ils ne voyaient les terribles cauchemars, s'il n'y croyait pas, peut-être finiraient-ils par disparaitre ? Il n'y croyait pas. Il n'espérait plus.

Mais la présence rassurante de sa fille, contre lui, vallait tous les mensonges du monde. Il avait la chance d'être en vie et, plus encore, il avait la chance de l'avoir elle. D'avoir cette famille qu'il n'échangerait pour rien au monde. Les Lefford, devenu son sang et sa chair. Devenu ce combat qu'on ne renie jamais. Le seul qu'il voulait encore mené, arme de hargne à la ceinture. Daven était un lion. Hurlait comme un lion. Grondait comme un lion. Plus encore. Mordait comme un lion.

Ils rentrèrent, sur les babillements d'Erena. Sa fille parlait à peine. Elle marchait déjà. Il s'en voulait au fond. De ne pas avoir été là pour voir les premiers instants; Mais l'avenir du monde s'était joué entre ses mains désormais tâchées de sang; Il n'avait pas été là mais il les avait sauvé. Car si les spectres n'étaient pas mort, les Sept seuls savaient jusqu'où ils auraient pu descendre.

Merci offrit le lion à son épouse alors qu'elle le débarassait de sa longue cape de voyage.

Plus libre de ses mouvements, Daven deposa Erena sur le sol, glissant ses doigts dans les toutes petites mains de l'enfant. Elle se mit debout avec son aide et il la laissa gambader en la tenant du bout des doigts. La petite fille souriait. Qu'elle pouvait ressembler à Alyx. Leurs traits étaient si semblables que Daven ne pouvait qu'être fière de la merveilleuse petite fille. Si elle était comme son épouse, rien ne saurait jamais se mettre en travers de son chemin. Ni le temps, ni les prétendants, ni même les dangers de ce monde.

Quelles sont les nouvelles de la Dent d'Or ? demanda Daven en direction de son épouse.

Son regard prlait plus encore que le moindre de ses mots. Si, physiquement, Erena prenait toute son attention, il n'en demeurait pas moins aux aguets concernant son épouse. Et Daven, malgré sa peur et ses terreurs, avait un rôle à tenir. Il était ambassadeur d'un monde obscur, changeant. Il était homme de puissance et de pouvoir. Le repos du guerrier n'existait pas pour lui. Ce soir, plus que jamais, il le refusait.

@Alyx Lefford

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# Sam 23 Jan - 14:40

le vent se lève

La Dent d'Or | An 303, lune 2, semaine 4

Libéré de sa cape, Alyx laissa Daven reposer la petite fille par terre et la suivre tandis qu’elle gambadait dans l’appartement, guillerette. La jeune femme posa la cape sur une comode, laissant le soin à un serviteur de la ranger ou de la nettoyer : comme bon lui semblait, cela ne la regardait pas. Elle alla s’installer dans un sofa prêt du feu. Iago qui dans son coin avait très bien remarqué le retour de son plus grand adversaire, profita de la solitude de sa maîtresse pour la rejoindre, s’installer à ses côtés et poser sa tête sur ses jambes. : possessif. Cela tira un léger soupire d’exaspération à la Lefford. Les deux félins se battaient pour son affection et Iago avait bien compris qu’il allait devoir la repartager avec le lion.

Alyx releva les yeux vers son époux à sa question, tout en caressant doucement le lynx de fumée sur couché sur ses jambes.
« Hum pas grand-chose de très important. Alysanne est tombée sous le charme d’un seigneur de l’Orage, probablement que des fiançailles sont à venir si mon père y consent. Donc nous aurons très bientôt un mariage à célébrer à mon humble avis. Et nous avons reçu un corbeau de Lord Tywin il y a quelques jours te demandant de le représenter au mariage de lord Hardyng avec une Nerbosc en fin lune 4. A part ça... rien de bien passionnant à par les affaires de vie basique et ennuyante d’un château. »

C’était pour les nouvelles officielles et politiques. Dans un cadre bien plus privé, Erena avait grandit, avait commencé à marcher et à parler, au plus grand déplaisir d’Alyx.
« Pour ce qui est d’ordre plus intime, je crois que tu as tout sous les yeux ou plutôt autour de ton index » dit-elle en désignant leur fille d’un léger signe de tête.

Avec le retour du lion, Alyx n’aurait plus à prétendre et à faire autant des efforts que durant l’absence de Daven. Cela la soulageait grandement car elle commençait à saturer de l’enfant.
« J’espère que tu n’es pas trop fatiguée car elle....elle ne l’est absolument pas et c’est de pire en pire j’ai l’impression. »

Une pointe d’humour sarcastique comme elle le faisait souvent. En espérant ne pas froisser encore une fois l’égo de son époux qui venait tout juste de rentrer à la Dent d’Or.

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# Dim 31 Jan - 19:07

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An 303, Lune 2, semaine 4

Si le coeur de Daven hurlait encore des traumatismes des longues nuits et de la bataille, il ne pu s'empêcher de sourire devant la réaction de l'animal. Le Lynx, dont il avait promis la mort alors qu'il n'était qu'un bébé, venait de s'approprier Alyx comme si elle n'appartenait qu'à lui. Trop humain que l'animal habitué aux hommes. N'aurait-elle pu faire comme tout le monde et prendre un chien ? Mais Alyx était différente des autres femmes et Daven ne pouvait le mentir : c'était ce qui l'avait fait l'aimer avant toute chose. Ca et son caractère avec lequel il se débattait chaque jours. Car les époux de la Dent d'Or vivaient les plus hauts sommets comme les plus belles chutes. Il s'était habitué à leur maux. Et, au fond, il pouvait même dire les apprécier. Car les beaux instants n'en étaient que plus beaux.

Alysanne, amoureuse ? Et bien, décidément, les choses évoluent. Il a suffit d'une guerre pour que tout part à vau-l'eau. Il sourit au fond Daven. Son trait d'amour, pour cette femme qu'il n'apprécie pas plus que cela. Alysanne est une inconnue dans l'équation de la vie du chevalier. Et s'il peut s'en tenir loin, il ne s'en fait nullement prier. Et qui est l'heureux élu ? Car le félin est curieux.

Mais le regard s'échappe d'Alyx pour se poser à nouveau sur sa fille. La poupée gambade, trebuche à peine. Elle porte déjà le menton bien droit et Daven sourit à ce simple constat. Alyx n'a pas perdu de temps.

Encore un mariage ? Le val n'est pas à côté, quand devrons nous partir ?

Car il veut profiter le lion. Des quelques instants qu'on lui offre avec sa famille. De voir sa fille grandir, d'aimer cette femme devenue sienne depuis si longtemps. Il a l'impression, trop grande, d'avoir passé plus de temps loin d'elles qu'avec elles.

Erena semble t'avoir éreintée. Elle ne fait pas encore ses nuits ?

Si Daven aime sa fille par delà l'inimaginable, il ne sait rien des enfants. Les âges se mélangent et il ne saurait dire si les pas de son enfant sont précoces ou tardifs. Car, même si Myrielle est la prunelle de ses yeux, il n'a que trop peu assisté aux débuts de vie. Alyx n'est guère maternelle et il le sait parfaitement. Mais au moins est-elle plus proches de nourrices que lui.

Mais ne t'inquiète pas. Je suis là pour ça n'est-ce pas ?

Le sourire, sur les lèvres du lion, est immense. Et cette apres midi, sur son retour, rien ne saurait le faire mourir.

@Alyx Lefford

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# Dim 14 Fév - 20:06

le vent se lève

La Dent d'Or | An 303, lune 2, semaine 4

Daven semblait surpris de la nouvelle par rapport à Alysanne. Et sa réaction était toute légitime. Personne n’aurait cru que la dernière sœur de Leo Lefford serait capable d’éprouver ce sentiment pour un homme. Et personne n’aurait pu penser qu’un homme aurait pu être digne de faire battre le cœur de la jeune femme. Mais les Sept avait décidé de mettre Bryce Caron sur le chemin de la tante d’Alyx et les choses en étaient désormais ainsi. Sa tante n’avait d’yeux que pour lui désormais et par moment, l’héritière de la Dent d’Or avait l’impression de pas reconnaître sa tante. Cette dernière devenait tête en l’air, chose qui ne lui ressemblait absolument pas. Daven voulut donc savoir qui était à l’origine des émois de la brune.
« Un certain Lord Bryce Caron, seigneur de Serena, Sire des Marches. »

Alyx ne l’avait jamais rencontré. Elle ignorait tout de l’homme. A quoi il ressemblait, qui il était réellement derrière son titre. L’alliance qui se profilait était très avantageuse pour les deux maisons. La dot d’Alysanne était à la hauteur de son rang et Bryce Caron un seigneur d’une maison majeure de sa région. Sur le papier, Leo n’avait aucune raison de refuser si l’homme venait à faire sa demande officiellement.

En parlant de mariage, celui du suzerain du Val était à l’horizon. Il avait survécu à la guerre dans le Nord et il pouvait désormais prendre une épouse afin de sécuriser sa lignée à la tête de la région. Le dernier mariage auquel avait du assister Daven en tant qu’émissaire remontait à presqu’un an puisqu’il s’agissait du mariage de la fille Stark avec un Nerbosc. L’hiver avait ralentis le rythme des alliances.
« Dans une lune plus ou moins, si on voyage en petit groupe et rapidement. Cela nous permettrait d’arriver deux trois jours avant la cérémonie. »

S’ils voyageaient avec un convoi plus important, ils devraient partir bien plus tôt. Le mariage n’avait lieu que dans deux lunes, mais le couple devait presque traverser Westeros de part en part. La route serait longue, froide, humide et ennuyeuse comme à chaque fois.

La question de Daven fit dévier le regard vert de l’héritière de son époux vers sa fille. En l’espace d’une lune, sa tante et son époux lui avaient posés la même question mais pour deux raisons opposées. Sa tante la trouvait en forme, son époux éreinté. Alyx hocha vaguement les épaules.
« Demande à ses nourrices, je n’en sais rien. Je ne l’entends pas c’est tout ce qui m’importe. Et je te rassure, je ne me sens pas fatiguée. Juste mes nerfs sont mis à rude épreuve depuis plusieurs lunes et en particulier depuis que cette petite créature s’est mise à marcher. »

Entre ses babillages incessants et voir gambader l’enfant partout agaçait l’héritière. Elle prenait sur elle, et ne passait pas sa colère sur sa fille. Elle savait que c’était dans l’ordre des choses et que l’enfant ne méritait pas sa mauvaise humeur, qu’elle était innocente mais surtout qu’elle ne pouvait pas comprendre et avoir conscience de ce qui pouvait agacer sa mère. La dernière remarque de Daven lui arracha un sourire sincère, un sourire soulagé.
« Disons que j’aurais moins à culpabiliser de ne pas être capable de lui donner un dixième de l’amour que tu lui offres. Pourtant j’ai essayé mais je ne suis définitivement pas à la hauteur de cette tâche. Et c’est un soulagement de me dire que tu vas pouvoir lui offrir ce qu’elle mérite vraiment. »

Elle n’était pas douée pour être une mère aimante. Elle n’y arrivait pas. Elle était bien plus douée pour être l’héritière ou la femme du lion.
« Mais j’espère qu’elle ne sera pas la seule. » finit-elle par dire d’un œil malicieux.

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# Ven 12 Mar - 20:26

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An 303, Lune 2, semaine 4

Caron. Le nom lui parlait, dans une mémoire obscure d'evenemnt passé loin, bien trop loin, de chez lui. Si elle n'avait dit les Marches, il aurait juré le Bief. Mais, tel un nuage lointain, il ne parvenait à se souvenir d'où venait l'idée. Il creusa, à peine plus. Ne rencontra que le vide. Bryce était un inconnu trop connu. Pas de visage pour accrocher à ce nom. Le lion n'en montra rien mais mordit, légèrement, l'intérieur de ses joues. Sa mémoire ne devait pas lui jouer des tours. Il travaillait pour quelque chose de supérieur, pour la gloire de l'Ouest. Pour quel idiot serait-il passé à oublier devant qui il se trouvait. Le silence se fit, à peine une minute. Avec que le sourire de Daven ne grandisse un peu plus. Au diable les questions et les trop nombreuses interrogations. Il finirait bien par rencontrer celui ayant pris le coeur de la glace. Leur mariage, s'il était accordé, les rassemblerait bien assez vite.

Erena trébucha et le lion retient difficilement son mouvement en avant. Le geste ne passa inaperçu pour personne et il le ballaya trop vite en la voyant se remettre sur ses pieds. Daven n'avait plus grand chose de l'animal de son blason lorsque sa progéniture entrait en action. Plus proche des lionnes que des lions à l'instant. Il se fichait bien de ce que quiconque pourrait en dire. Ici, sur son territoire, il observait et veillait scrupuleusement.

Très bien, répondit-il.

Nul besoin d'épiloguer. Ils assisteraient à ce mariage. Les demandes de Tywin sonnaient encore trop clairement dans l'esprit du lion. Ambassadeur. Honneur et gloire pour celui qui n'avait toujours rêvé que de ça. Si le Lannister s'était un jour espéré au délà de son simple rang de chevalier, il avait rapidement compris qu'il n'en serait rien. Son oncle lui avait donné une chance, comme il n'en donnait à personne. Et Daven, écoutant sa femme presque autant que son orgueil avait accepté.

Au moins cela nous laisse le temps de profiter des instants.

Il parlait de trop de choses sans en offrir une seule véritablement. De sa fille. D'eux. Pire encore. Pour Daven, l'offre était au repos de son esprit attaqué. Cette nuit encore, il le savait, il ne dormirait pas. Et cette nuit, étrangement, il serait le premier à demander à dormir seul.

Les mots le firent tiquer. Il n'offrit pas ses iris bleus à son épouse, les gardant pour leur fille. Alyx n'avait pas cet instinct maternel dont on rabachait mille mère et Daven en avait été persuadé avant même qu'elle ne tombe enceinte. La perte de leur premier né avait été une épreuve et la naissance d'Erena une bénédiction étrange qui l'avait bien plus enchanté que son épouse. Elle ne faisait que son dévoir. Il ne pouvait s'empêcher de trouver les mots étranges. Les images de sa propre mère lui revenait bien trop vite, remplissant son coeur d'autre souvenirs. Alyx n'avait jamais réellement connu l'amour de la sienne. Vide comblé par d'autre présences bien trop différentes. Ils ne partaient pas égaux. Mais Daven ne s'attarda pas sur les paroles.

D'autre le firent bien assez vite relever la tête. Le sourire se fit charmeur, trop rapidement. Oublie pour toute cicatrice. Enfoncé dans la veine, aussi fort que le pavot que certain prenaient en récompense d'un esprit trop faible. Il n'avait pas le droit aux souffrances. Nul droit, devant public, aux douleurs de son âme. Identique à celui que tous avaient toujours connu. Seul Tyrion, durant un instant, avait vu derrière le masque. Lui seul verrait derrière le masque.

Daven rompit la distance entre eux. Ses doigts se glissèrent au menton de son épouse, la faisant relever la tête. Même aujourd'hui, après ce temps ensemble, ces yeux l'ensorcelaient toujours autant. Il vit chercher ses lèvres, sur un murmure et un silence.

Je pourrais vous offrir la lune si vous la désiriez ma chère épouse. Mais je doute que le spectacle puisse s'offrir aux yeux sages d'Erena.

Rendez là à ses nourrices. Pour cet instant ensemble. Car, si Daven aimait sa fille par delà l'inimaginable, c'était des bras de son épouse dont il avait besoin. Plus que tout. Car Alyx, toujours, réconfortait son âme plus encore que son corps. Et sa chaleur avait la tendresse des mots imprononcés.

@Alyx Lefford

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# Dim 21 Mar - 15:00

le vent se lève

La Dent d'Or | An 303, lune 2, semaine 4

Alyx vit nettement la réaction de son époux quand Erena trébucha. L’enfant avait encore un équilibre précaire dans ses pas. Elle ne marchait pas depuis longtemps, elle découvrait son équilibre et le monde qui s’ouvrait à elle avec cette nouvelle façon de se déplacer. Daven avait bondit en avant pour éviter qu’elle ne se fasse mal. Là où le lion réagissait, Alyx restait placide. Au pire, elle s’écorchait les genoux et elle éviterait de retomber la prochaine fois. Laisser la dure loi de la vie apprendre des leçons toute simple à sa fille, sans intervenir.

Daven acquieça pour le mariage valois, il n’avait de toute manière pas le choix. Il avait donc quelques semaines pour se retrouver avant de repartir sur les routes, quelques semaines pour lui pour profiter de sa fille. Alyx n’amènerait pas leur enfant dans ce voyage, traverser les montagnes du Val n’était pas le voyage le plus sûr de Westeros. Erenna resterait à la Dent d’Or avec son grand père et sa grande tante. Et il avait cela aussi en tête, profiter de leur famille, d’eux.

Le lion ne réagit pas aux mots de la Lefford sur son rôle de mère, restant silencieux. C’était étrange, il avait d’ordinaire toujours un mot à dire, une remarque avec son sourire fier bouffit de son égo de Lannister. Mais là, rien. Le nord avait laissé ses marques. Si Leo ne semblait pas changé, ayant déjà vu des guerres et ayant l’expérience de l’âge, Daven semblait plus marqué par ce qu’il s’était passé à Winterfell. Elle espérait qu’il finirait par retrouver son mordant d’antan. Son égo de lion trop fier. Car c’était aussi dans leur dispute que résidait leur amour, leur relation électrique depuis le premier jour. Alyx aimait à sa manière et elle n’aimerait pas avoir un lion docile qui serait plus similaire à un chien bien dressée. Elle le voulait lion. Il était un Lannister et rien d’autres.

Heureusement les mots malicieux qu’elle prononça réveillèrent le lion et la flamme revient au fond de ses yeux bleus. Il rompit la distance, sachant Iago qui ronfla de mécontentement. Elle le laissa glisser ses doigts sous son menton, accrochant leurs regards avant de venir sceller leurs lèvres. Un baiser auquel Alyx répondit, fermant les yeux après des lunes d’absence. Ressentir le souffle chaud de son époux, le gout de ses lèvres. Elle n’avait jamais été avare en contact charnel mais la peur et l’angoisse qui avait été la sienne lui donnait envie de profiter de ce moment dans les bras de son époux, dans un élan d’égoïsme.
« Non effectivement... » répondit-elle dans un souffle.

Elle lui vola un baiser rapidement avant de reprendre sa voix dure et traumatisante pour les serviteurs.
« Otto ! »

L’homme apparut aussitôt.
« Va chercher les nourrices, Erena est fatigué. »

Il acquiesça sans poser de question. Il allait partir quand il s’arrêta un instant. Il constata la proximité de la dame qu’il servait avec son époux. Il connaissait Alyx trop bien. Il les détailla quelques secondes de la tête au pieds ce qui n’échappa pas à la Lefford.
« Dois-je... ?
- Oui, répondit aussitôt Alyx sans le laisser finir sa question. »

Il s’inclina et disparu sachant très bien ce qu’il avait à faire. Sa dame ne désirait pas tomber enceinte et il devait lui préparer une infusion pour lui permettre d’éviter qu’un enfant ne grandisse en son sein. Il savait également qu’il devrait empêcher quiconque de déranger le couple jusqu’au matin.

Alyx se retourna vers son époux.
« Affaire presque réglée. »

Ils devaient juste attendre que les nourrices n’arrivent pour emporter Erenna vers un lieu où elle serait protégé des activités des adultes.

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# Sam 1 Mai - 12:05

Theme
An 303, Lune 2, semaine 4

Retourner sur les routes. Encore. Durant un instant, attaqué par la guerre qui lissait ses courbatures, Daven ne revait que de rester là, à regarder sa fille grandir et a prier les sept pour que le ventre de sa femme le fasse. Avait-il donc réellement vécu mille vie en si peu de lune ? Comme si tout avait changé, écorché par la dure loi des combats. Tuer n'avait jamais effrayé le lion. Tous, un jour, le méritait. Mais là.... C'était la Mort, dure et imprenable qu'ils avaient du vaincre. Et jamais le bleu des iris n'avait autant été taché de rouge. Car la neige avait changé de teinte, détruite par le sel et le carmin.

Il devait oublier. Attendre que le temps fasse son affre. Laissez les journées s'écouler sans penser à ce Nord qu'il avait toujours méprisé et tenter, par tous les moyens, de ne pas y retourner dans ses songes. Car les Sept lui offraient tant de tourment dès que ses yeux se fermaient.

Le sourire se fit plus malicieux encore dès qu'Alyx ouvrit la bouche. Appeler le servent. Eloigner les yeux chastes de la petite fille. Dans combien de temps la fianceraient-ils déjà ? Quand lui serait-elle enlevée ? Les lunes passaient trop vite et Daven refusait que les moments redoutés arrivent. Il avait l'impression de n'avoir épousé Alyx que la veille quand plusieurs années avaient déjà teintés leur visages de marques. Lui plus qu'elle. Plus vieux, plus ancien. Un jour, il devrait trop âgé pour tout ce qui lui plaisait. Combat. Amour. Orgueil. Et le lion savait que cette heure le terrifiait. Le combat avait brisé, en son sein, une trop cruelle corde. Agressé son âme comme on torture un prisonnier. Derrière le masque du combattant, Daven savait, trop fort. Et tremblait. Trop fort. Comme l'homme ne pouvait en parler. Car l'homme ne devait en parler. Lui était puissance. Pas imbécile vomissant au premier sang jeté.

Otto obéit, aussi bien dressé qu'autrefois. Et le lion, dans toute son impulsivité, peinait à attendre. Respect quasi invisible pour les servants, à peine considéré comme des hommes par l'animal. Lui était au delà, gonflé par son sang si pur et charriant tant d'or.

Tu m'as manqué... souffla-t-il à l'oreille de son épouse, sa poigne trop possessive passée à ses hanches.

Il revient chercher ses lèvres, plus demandeur que précédement. Les minutes ne passaient pas assez vite. Depuis quand avait-il tant perdu la notion du temps ? Depuis quand se perdait-il si fort à tout ce qu'il entreprenait ? Mais il ne pouvait se mentir. La chaleur du corps d'Alyx lui avait bien trop manqué. Femme et épouse. Plus au délà.

Les servantes arrivèrent et d'un sourire prirent Erena avec eux. La petite se blotti dans leur bras, sans un peine un regard pour leur parent. elle ne le connaissait pas. Daven était absent trop souvent pour le cerveau d'une enfant et cette simple prise de conscience arracha une nouvelle giclée douloureuse à son être. Il rattraperait tout cela. Il le promettait devant la Mère. Car la petite, si elle portait le nom Lefford, partageait trop de son sang pour qu'il la laisse devenir étrangère. Le lion ne portait les Lannister dans son coeur. Mais sa fidélité n'avait de rivale quand il s'agissait de sa famille.

Sourire trop mutin aux lèvres, il retourna à sa femme et ses lèvres dévorèrent celles de son épouse. Retrouvailles qu'ils refusaient souillées par le goût acre de ses terreurs. Ce soir, seule Alyx comptait. et il ne laisserait rien se hisser entre eux.

@Alyx Lefford

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# Lun 7 Juin - 15:38

le vent se lève

La Dent d'Or | An 303, lune 2, semaine 4

Daven transpirait l’impatience, ses mains avaient rapidement glissés sur les hanches fines d’Alyx, malgré deux accouchements. Le contact était ferme, possessif. Son souffle chatouilla l’oreille de la jeune femme qui eut un sourire sincère tout en plantant son regard vert dans l’azur de son époux.
« Et moi donc… »

Il captura trop vite ses lèvres, peinant à freiner son désir brûlant. La Lefford répondit mais resta légèrement distante tant qu’Erena était dans la pièce. Attendant les nourrices afin que leur appartement ne soit plus qu’à eux deux. Dès qu’elle entendit le bruit de la porte s’ouvrir, elle repoussa fermement Daven, refusant que quelqu’un ne les voit dans un moment n’appartenant qu’à leur couple. Pudique dans son amour, Alyx n’aimait pas être démonstrative dans ses émotions et ses sentiments, surtout envers le lion. Les nourrices attrapèrent Erena, qui se blottit dans les bras de ces femmes qu’elle connaissait mieux que ses parents. Mais ce détail ne faisait rien à Alyx, elle s’en fichait. L’affection de l’enfant ne l’intéressait pas plus que cela, contrairement à Daven.

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# Sam 19 Juin - 15:59

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An 303, Lune 2, semaine 4

Repousser pour mieux revenir. Daven connaissait son épouse et, depuis les lunes et les années qu'ils partageaient, avait apprit à ne plus prendre outrage de ses gestes. Alyx était pudique dans leur amour, quand elle acceptait ce dernier. Combien de fois s'était-il torturé, à la penser si distance car elle subissait leur mariage plus qu'elle ne le désirait. Il avait mis le genou à terre et n'avait recueillit qu'une réponse à moitié acceptante autrefois. Et pourtant... Aujourd'hui, le lion savait. Car Alyx, si elle avait encore bien des secrets et n'était pas le livre ouvert qu'avaient pu être ses soeurs autrefois, restait une des personnes qu'il connaissait le mieux sur cette terre. Epouse et mère. Douceur et poison. Il avait tout choisi, en connaissant parfaitement la peste qu'était sa cousine. Mais sa puissance et son caractère avait charmé et dompté le lion ombrageux. Ensemble.

Comme ils se le prouvaient encore aujourd'hui.

Car à peine la porte refermé que le soleil revenait vers lui. Ses rayons attaquaient le pelage doré du lion et lui se roulait à ses pieds, si faible animal que son blason face aux rayons brulant de son amour. Il en aurait presque ronronné de la voir ainsi, de la sentir contre lui. Peut-être ce soir, pour une nuit, oublieraient-ils le fleau de leur amour. Leurs disputes que seule la Dent d'Or connaissait. Les nuits passées l'un sans l'autre, dans des draps différents de ceux qu'ils froisseraient ce soir.

Daven ne peut retenir son sourire, là, tout contre la bouche de son aimée. Parce qu'il ne désire seulement son corps. Il aime son âme, son être, sa force et sa flamboyance. Lion prisonnier d'un collier qu'il s'était lui-même passé en déposant sur les épaules d'Alyx un manteau carmin.

@Alyx Lefford

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# Jeu 12 Aoû - 15:27

le vent se lève

La Dent d'Or | An 303, lune 2, semaine 4

Le souffle encore court de leur union sulfureuse, Alyx se blottit contre le flanc du lion, laissant sa main sur les pectoraux du chevalier, sa tête reposant sur son épaule. Tous les soucis et les inquiétudes qui avaient été les siennes s’envolèrent. Elle se sentait en sécurité, apaiser dans les bras de l’homme qu’elle avait épousé cinq années plus tôt. Ils avaient franchi une nouvelle épreuve, ils avaient survécu à cet hiver mortel pour bien des gens. Mais ils étaient réunis, plus fort et en vie. Peu importait désormais les fantômes et les cauchemars du passés. L’avenir serait brillant, ils rayonneraient une fois de plus ensemble. Ce fut sereine que les paupières de la brune se fermèrent sur ses yeux verts. Au petit matin tout serait différent.

TERMINE

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