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Le monde a besoin de meilleur pour vaincre l'obscur

@Andar Royce & Marianne Harlton

Le visage de l’avenir aurait dû se montrer sous son plus beau reflet. Revêtant un profil duquel aurait dû s’extraire aussi bien prospérité que bonheur. La jeune fille pleurait ce temps, tout comme elle pleurait silencieusement ce trépas auquel tous devaient faire face. L’horreur avait pris le dessus sur le merveilleux en l’espace de quelques secondes. Tout cela à cause d’ambition démesurée et de rancœurs passées face auxquelles la paix n’avait pas encore réussi sa mission principale : assurer une clémence pour tous. Attristée pour les jeunes mariés, pour sa propre famille, mais surtout pour son époux, Marianne n’osait envisager encore le monde de demain. Même si, elle savait très bien que la meilleure assurance du royaume du Conflans se maintiendrait par la succession de son ami, Brynden, il n’en restait pas moins que la douleur était encore trop vive pour oser envisager cet avenir-là. Pas alors que tous auraient dû se sourire pour plus d’une fois, que tous auraient été enchanté de se croiser dans les couloirs de la demeure des Nerbosc, que certains se seraient enchantés de la naissance à venir et prieraient les Anciens Dieux et les Sept pour apporter pareille joie aux jeunes mariés. La violence du choc était telle qu’elle ne savait exactement comme appréhender la naissance de son premier enfant. Et secrètement, Marianne espérait retarder l’échéance dans la crainte de perdre la vie et d’oser infliger pareille peine à Lucas. Était-ce un acte isolé et égoïste que de souhaiter le meilleur pour les personnes qui nous sont chères ? Son esprit n’avait de cesse que de fluctuer entre l’évènement douloureux passé et ce qui allait se produire. La laissant parfois pantoise devant telle ou telle question. Aussi préférait-elle s’oublier pour mieux soutenir Lucas. Son chevalier méritait toujours sa force mais surtout ses élans tendres et doucereux qui parvenaient à calmer ses propres angoisses. Bien sûr, cela serait un mensonge que de prétendre maintenir cette force de manière permanente, mais Marianne désirait plus que tout la lui laisser tout entière. Parce qu’il méritait du repos, de l’accalmie, mais surtout un peu de temps supplémentaire pour oser songer à ce nouvel avenir.

Néanmoins, son chemin l’avait mené vers la volière du domaine des Corneilles. Désireuse de profiter d’un peu de la compagnie de sa cousine, mais surtout de la vouloir auprès d’elle pour le moment fatidique. Marianne avait pu faire la connaissance de l’héritier des Lannister à cette occasion. Rencontre, qui se solda de la naissance d’une amitié en devenir, qui, elle l’espérait, saurait prospérer avec le temps. Ce temps lui avait permis d’apprendre à connaître un homme tout à fait charmant, duquel, elle avait pu reconnaître les mêmes préceptes de paix que tous essayaient de mettre en place depuis tant d’années. Le Westeros de demain se verrait plus beau que celui d’aujourd’hui. Grâce à des personnes qui osaient croire en la paix et qui lui adonnaient une signification profonde basée sur le respect de chacun et la survie de tous. Ainsi poursuivaient-ils les enseignements donnés par leurs aïeux qui les avaient accompagnés toute leurs vies durant. Le sourire se dessinait à nouveau doucement sur l’embrasure des lèvres de la jeune fille alors que cette pensée veillait à lui rappeler combien feu Tytos Nerbosc avait œuvré pour la meilleure esquisse de cet ouvrage. N’en verrait-il pas la composition finale, mais il pouvait être fier de l’ébauche bien plus que tracée qu’il avait laissé derrière lui. Ses fils et sa fille n’étaient que les exemples de cette bonté, que les meilleurs effets pour ainsi parfaire le monde qu’il désirait tant fonder.

Emmitouflée dans d’épaisses fourrures, la petite brune effectuait quelques marches dans les couloirs du château. Toujours accompagnée de son fidèle Verpied, la jeune Seigneur veillait à maintenir le peu d’exercices que le mestre des lieux avaient pu lui donner afin d’apaiser ses maux de jambes. Ses mollets n’avaient de cesse de gonfler dès qu’elle restait trop longtemps inactive, aussi, se prêtait-elle à cette « balade » au moins trois fois par jour. Bien souvent, Marianne essayait de convaincre la jeune Bethany de l’accompagner pour au moins lui permettre de se changer les idées l’espace de quelques minutes ou heures. Mais souvent, elle essuyait des refus à cause du deuil qui emportait la petite fille vers des élans de nostalgie. Restant à sa place, Marianne n’insistait pas dans ces moments-là, préférant revenir plus tard dans la journée pour lui proposer à nouveau et recevoir cette fois une réponse positive. Verpied aidait énormément la plus jeune des Nerbosc, toujours enclin à vouloir s’amuser, il représentait un peu cette innocence qu’on lui avait arraché violemment mais qu’elle aspirait à recouvrer à nouveau. Elle n’était qu’une enfant… Tous les garçons à qui on avait infligé une telle détresse. Comment pouvait-on agir avec autant de monstruosité ? L’incompréhension la menait inévitablement vers la colère et le dégoût dès lors qu’elle songeait à cela. Et elle espérait que la roue finirait par tourner à un moment donné pour qu’ils puissent s’en sortir et retrouver une part de bonheur que tous méritaient. Un soupir lui échappait cette fois-ci, alors qu’elle prenait un nouvel angle de couloir. Toutefois, son regard se radoucit au moment où son attention lui permit de reconnaître la chevelure bouclée de noirs du meilleur ami de son époux. Andar Royce avait réussi à leur faire l’honneur d’accompagner les débuts des jeunes mariés, par sa présence. Un ravissement qui avait soulagé le cœur de la jeune fille alors qu’elle avait osé imaginer de belles retrouvailles entre Lucas et lui. Une fois de plus, son esprit se laissa tourmenter par ce « si seulement », la plongeant dans une profonde déception. Néanmoins, elle parvint à se reprendre et ainsi essayait de laisser son ton devenir plus joyeux au moment où elle arrivait à un point où elle était certaine de se faire entendre. « Si je l’avais su, j’aurai demandé à Lucas de m’accompagner. » Ainsi aurait-il pu profiter de la présence du jeune homme et peut être même retrouver un peu le sourire grâce à lui. « Je suis ravie de vous voir, Andar. » le saluait-elle avec tendresse et vérité dans le timbre de sa voix. Oui, elle était ravie de pouvoir le croiser, parce qu’il représentait tant pour son époux, que le Seigneur de Roches aux Runes représentait également beaucoup pour elle aussi. « Me permettez-vous de partager un peu de temps en votre compagnie s’il vous plaît ? » Verpied ne tardait pas à revenir en trombe du chemin qu’il venait d’emprunter pour essayer de monter sur les genoux du jeune homme dans l’espoir de recevoir des caresses. « Verpied ! Suffit ! Je t’ai déjà répété qu’on ne saute pas sur les jambes ! » Essayait-elle de gronder en rougissant à mesure que ses tentatives étaient vaines. « Veuillez pardonner son côté intrépide, j’éprouve des difficultés à le faire écouter. » S’excusait-elle sans se faire attendre alors qu’elle se penchait dans l’espoir d’attraper le jeune chien pour l’arrêter dans sa hâte.

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And then friends become family


« Corneilla | An 302 - lune 6 - semaine 1 »
Le mariage. N’était-ce pas censé être un jour de fête et de bonheur ? Pour Andar, cela ne fut guère le cas. Le sien n’avait pas été une union d’amour. Son épouse l’avait lourdement rejeté, lui témoignant un mépris certain. Son ami Lucas eut la chance d’épouser celle qui faisait battre son cœur et que celle-ci soit surtout du même rang. Leur union n’avait été alors régit que par les sentiments et non la politique. Une chance qu’ils avaient su saisir. Jamais l’aîné des Royce ne l’avait envié, il avait été au contraire, profondément heureux pour son ami. Un frère même. S’il n’était pas de la même région ou de la même famille, ils partageaient un lien puissant et qui fut renforcé par les épreuves de la vie. Dont cette tragédie survenue lors des noces de la jeune Sansa Stark et Hoster Nerbosc. Un jour supposé être heureux et se transforma en cauchemar. Sous les yeux des convives, Tytos succomba, empoisonné. Comment pouvait-on faire preuve d’autant de barbarie ? Surtout en ce jour qui n’était pas destiné à être si funeste. Les Nerbosc ne méritaient pas un tel acharnement. Cette perte propulsa alors l’héritier à endosser les responsabilités et ce, plus tôt que prévu. Une histoire qui ressemblait étrangement au seigneur de Roches-Aux-Runes ayant pris la place de son père précipitamment après sa mort. Il ne connaissait que trop bien ce que pouvait ressentir Brynden, à la différence que lui n’avait qu’un domaine à gérer et lui une région entière. Le Conflans regroupait de nombreuses familles. Gouverner un fief n’avait rien à voir avec une région aussi vaste que celle-ci. Imaginer était alors sa meilleure option. Il était profondément affecté par tout cela, qu’une peine aussi brutale soit infligée à ses amis. Cet odieux acte était-il prémédité depuis longtemps ? Etait-ce orchestré par des opposants ? Et surtout, les Nerbosc seraient-ils menacés dans le futur ? Tant de questions qui restaient sans réponses.

Harry Rivers avait été arrêté, coupable de l’empoisonnement. Ce dernier était connu pour être le bâtard d’une éminente maison du Conflans. Les Bracken. Nul doute que son geste pouvait s’expliquer par l’allégeance douteuse de la famille. Ou pas. Andar ne les connaissait pas suffisamment pour se faire une idée. D’ici une lune, son procès aurait lieu. Justice devait être faite et ce, dans les règles de l’art. Lui donner la mort brutalement aurait été faire preuve de clémence. C’était ce à quoi aspirait Tytos. Il n’aurait probablement pas accepté une simple mise à mort. Cette miséricorde, ses fils en avait hérité et continueraient de la perdurer. Malheureusement, les autres seigneurs ne possédaient certainement pas cette même bonté d’âme. Pessimiste ou réaliste, Andar avait une piètre image de l’être humain. Il en avait vu la pire facette. Mais tous n’étaient pas mauvais. Il le savait, Brynden ferait un suzerain digne et qui de mieux que Lucas pour l’épauler et l’accompagner dans sa tâche ? A l’image de son duo avec Robar, le Royce savait ô combien la famille pouvait être primordiale dans des moments difficiles. Peu de fratrie pouvait se targuer d’être aussi soudée que celle de Corneilla. Dont il faisait partie indirectement, restant à leurs côtés le plus longtemps possible. Malheureusement, il ne pouvait rester éternellement, les siens l’attendaient ainsi que ses gens.

L’incompréhension régnait encore en maître dans son esprit. Il tentait de trouver une explication à tout ceci. Qu’avait-il pu advenir pour que cet homme commette une telle monstruosité ? L’humanité était-elle condamnée à toujours montrer davantage d’horreurs ? Les jeunes mariés n’avaient visiblement pas droit au bonheur. Eux qui étaient si jeunes et emplis d’espoirs. Tout s’était effondré si brusquement. Le monde paraissait si injuste, mais il était ainsi fait. Ce n’était pas la première fois que le mauvais sort s’abattait sur eux. Et comme toujours, il fallait se relever, chaque épreuve ne faisant que renforcer leur hargne. Les Nerbosc affronteraient tout cela et ne pouvaient en ressortir que plus forts. Du moins, c’était ce qu’il essayait de songer. De nature peu optimiste, il ne devait aucunement se montrer défaitiste, se forçait alors à refouler ses inquiétudes. En tant qu’ami, il n’avait pas droit de faiblir. Pour leur salut à tous. Andar savait mieux que quiconque que l’on pouvait se relever après maintes épreuves. Lucas avait été aux faits de ses déboires avec l’alcool ainsi que son épouse. Rien n’était insurmontable si on s’en donnait les moyens.

Dans ses pensées, il ne remarqua que tardivement l’apparition de Marianne dans son champ de vision. Aussitôt, son regard, habituellement sombre se radoucissait. L’épouse de son meilleure amie était peu à peu devenue une amie. Elle rendait heureux Lucas, et rien que pour cela, elle avait toute sa reconnaissance. Au-delà de ça évidemment, il saluait sa loyauté et honnêteté. La jeune Lady avait tout d’une femme honorable et agréable. Même si la vie ne lui souriait pas encore, cela ne saurait tarder. « Marianne. » La saluait-il dans un sourire. Avare en général, ce genre d’attention lui venait naturellement en sa présence. C’était le cas avec tous ses proches. Andar était de toute évidence un autre homme aux côtés de ceux qui avaient toute sa confiance. Et la jeune Seigneur de Castel-Bois en faisait partie. « Je suis également ravi de vous croiser. Comment allez-vous ? » Il n’était pas sans savoir qu’elle était enceinte. « Avec grand plaisir, vous voulez peut-être que nous allions nous installer ailleurs que dans le couloir ? » Elle désirait certainement s’asseoir. Ayant eu des enfants et vu son épouse épuisée par la grossesse. Soudain, le chiot tenta une approche, tentant désespérément de grimper sur ses genoux, en quête de caresses. L’animal était excité comme tout, et cela ne put qu’amuser le Royce. Il aimait beaucoup les chiens qui étaient des bêtes fidèles et aimantes. A l’image de sa maîtresse finalement. « Il a de l’énergie à revendre, tout comme sa maîtresse ! » Fit-il en attrapant l’animal dans ses bras et lui faire quelques papouilles. Il ne voulait certainement pas que Marianne ne se blesse en se baissant, surtout pas avec l’heureux événement qu’elle attendait.  Le chiot était heureux de recevoir autant de caresses et le montrait en remuant la queue dans tous les sens. « Cela pourrait me donner envie d’avoir un chien…Ces bêtes sont si aimantes..Mais pas sûr que ça soit du goût de mon épouse. » Une vraie bouffée d'air en ces temps si difficiles. Il levait alors le nez pour de nouveau sourire à la propriétaire du chiot, dans ses bras.
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Même si le froid mordait ses joues, même si la douleur tendait à meurtrir son cœur, la jeune Seigneur essayait de maintenir tant bien que mal un cap. Elle se devait de préserver ses forces aussi bien pour l’épreuve qu’elle ne tarderait pas à affronter que surtout pour soutenir son époux encore et encore. Même si, Lucas n’avait de cesse de lui répéter qu’elle devait penser à elle, Marianne désirait plus que tout faire passer le bonheur et le bien être de son chevalier avant le sien. Et comment agir de la sorte alors que l’ombre grimpait un peu plus les murs de ce château ? Comment parvenir à lui voler ne serait-ce qu’un sourire alors que tout mettait en évidence des tourments dont seul le temps pourrait les y en sortir ? La jeune fille se sentait impuissante devant ce constat, tout comme, elle se sentait impuissante devant cet élan de paix qu’ils cherchaient tous à étendre et préserver mais qui avortait au moindre instant. La fatigue des derniers instants de sa grossesse ne l’aidait en rien afin d’y voir un peu plus clair dans tout ceci. Et bien souvent, lorsqu’elle était seule, la jeune fille se laissait aller à laisser s’échapper quelques perles sur ses joues de porcelaine. Dure est la place de celui qui soutient, néanmoins, jamais elle ne le montrait à qui que ce soit. Parce qu’elle estimait au fond d’elle qu’elle serait ingrate que de le dévoiler. Elle ne s’en cachait pas et tenait à le prouver encore et encore, elle vivait pour Lucas. Pour ce courage dont il n’avait de cesse de lui prouver à la moindre occasion, pour cette bienveillance qu’il offrait à ceux qu’il chérissait et considérait, pour cette joie de vivre dont elle savait au fond d’elle qu’ils finiraient par retrouver tous les deux. Ensemble. Elle osait croire en ce rêve ne désirant en aucun cas le voir comme perdu. Pas alors qu’il avait réussir à franchir énormément de chemin depuis qu’ils avaient pu se confier l’un à l’autre et surtout pas maintenant. Le temps saurait faire son effet. Elle se répétait volontiers cette tirade dans l’espoir d’y trouver une force nécessaire pour relever ses émeraudes et accompagner au mieux son époux à travers leurs existences communes. Toutefois, la déception lui revenait en plein visage alors qu’elle songeait à son beau-frère. Lui, qui, méritait d’obtenir le titre qui lui revenait de droit avec une normalité des plus probantes. Comment la monstruosité avait-elle pu se saisir ainsi de l’âme d’un jaloux ? Le monde n’était pas en phase de changement, mais bien, occulté par cette noirceur du passé. Mais ce serait mal la connaître que d’oser envisager le fait qu’elle puisse baisser ses bras. Jamais. Fidèle à la famille qu’elle sert et dont elle fait partie, Marianne mettra tout en œuvre pour accompagner et continuer à jurer allégeance à Brynden. De son rang le plus petit, la Seigneur de Castel-Bois se plaira à rappeler à qui voudra bien l’entendre que le Conflans ne saurait trouver meilleure régence qu’entre les mains de l’héritier de la paix. Car oui, selon elle, Brynden est l’image même de cette paix, de ce renouveau duquel feu Tytos Nerbosc s’es battu afin de laisser aux générations futures un meilleur.

Perdue dans ses pensées, la jeune fille espérait ne pas avoir trahi ses tourments par le biais des expressions de son visage au moment où ses pas la menèrent vers le meilleur ami de son époux. Andar Royce était et serait pour toujours l’ami fidèle grâce auquel Lucas a su revoir le soleil également, celui pour qui elle n’aurait de cesse de lui adonner une reconnaissance telle que son sourire actuel le lui prouvait encore. Tant elle était heureuse de le croiser, de pouvoir ne serait-ce que partager un petit moment en sa compagnie, juste pour se rappeler combien le soutien demeure un allié puissant. « Ma foi, comme vous pouvez le constater, j’essaie de dégourdir un peu mes jambes. » Son sourire n’en devenait que plus grand, plus révélateur quant à cette joie omniprésente qu’elle ne pouvait dissimuler. « Et vous, comment vous portez-vous ? » renchérit-elle avec ce même entrain. Et déjà, ses yeux semblèrent s’illuminer au moment où il acceptait sa requête et l’inviter à s’asseoir afin qu’ils puissent passer un agréable moment. « Peut-être pourrions-nous rejoindre le foyer chaleureux d’une pièce attenante ? » lui proposait-elle avant de se faire devancer par Verpied, qui, comme à son habitude se mit à exprimer son dynamisme de jeunesse sans prendre garde à qui il offrait ses jeux. Bien heureusement leur ami réagissait déjà avec enthousiasme et bienséance, ce qui eut tôt fait de rassurer les appréhensions de la jeune fille. Riant en compagnie d’Andar devant les élans impatients de Verpied, elle notait la petite touche d’humour et fut bien heureuse de pouvoir la partager. « Il est bien plus vif que sa maîtresse aujourd’hui. » Un nouveau rire cristallin vint à se partager, vivifiant quelque peu la morosité des lieux. Cela réchauffait le cœur de Marianne que de pouvoir rire ainsi, mais surtout d’avoir la chance de partager ce même sentiment avec un ami. D’un regard maternel, elle se mit à couvrir de son regard les élans amicaux du Seigneur de Roches-aux Runes à l’égard du chiot et espérait secrètement voir un jour Lucas agir de la même manière. Mais bien rapidement, la réalité lui sautait aux yeux, lui faisant alors surélever ses sourcils en signe de surprise devant les quelques appréhensions de son ami. « Peut-être ne les connaît-elle pas réellement ? » lui demanda t-elle avec innocence pointée dans le timbre de sa voix.

Marianne ne connaissait que très peu Alys, l’épouse d’Andar, toutefois, elle lui paraissait toujours amicale mais surtout aimante envers son époux et leurs enfants. « D’autant plus que je présage que Lucas, Edmée et Angus seraient on ne peut plus ravis de gagner un compagnon de jeux à leurs côtés. » Un sourire nouveau vint à se dessiner sur l’embrasure de ses lèvres alors qu’elle imaginait très bien les deux enfants courir à tout va pour attraper un chiot, jappant, par-ci par-là dans les environs. Une image qu’elle espérait vivre, tant cette dernière était enrichissante et source de vie dans toute sa splendeur. « D’ailleurs en parlant d’eux, auriez-vous des nouvelles de votre famille ? Se portent-ils tous bien ? » Lui demanda t-elle avec cette même pointe de bienveillance dans le ton de sa voix. Elle avait besoin d’entendre que tout allait bien ailleurs, que des personnes étaient heureuses et vivaient pleinement une existence qui leur plaisait. Elle avait besoin de savoir que tout n’était pas obscur, et que les rayons du soleil transperçaient les nuages pour réchauffer les âmes des autres. Elle en avait besoin et elle se raccrochait à cet espoir qu’elle laissait nettement entrevoir dans son regard. « Ils vous manquent beaucoup n’est-ce pas ? » Demandait-elle tout en se laissant aller à caresser son ventre arrondi. Leur enfant n’était pas encore de ce monde que déjà Marianne savait pertinemment la douleur qu’elle ressentirait dès l’instant où elle devrait le ou la laisser pour remplir son devoir de seigneur. Alors, elle voulait bien admettre que son ami devait également ressentir cette déchirure à l’égard de ses enfants et de son épouse, dont elle savait qu’il l’aimait tant.


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« Corneilla | An 302 - lune 6 - semaine 1 »
Andar se devait lui aussi de ne jamais flancher. En tant que seigneur de son fief, il ne pouvait que comprendre ce qui animait la jeune épouse de son meilleur ami. Celle-ci s’évertuait à soutenir son époux envers et contre tout, quitte à ignorer ses propres besoins. Pour cela, Marianne avait toute sa reconnaissance et son respect. Peu de femmes faisaient autant de sacrifices pour leurs maris. Et surtout, peu de mariages étaient des unions d’amour comme le leur. Cela rendait leur relation d’autant plus forte. Le Seigneur de Roches-Aux-Runes ne les avait jamais enviés car son couple était devenu aussi intense malgré des débuts chaotiques. Il était profondément heureux pour Lucas. Trouver son âme-sœur était une chance que peu d’êtres humains avaient. Marianne était un soutien infaillible pour le chevalier mais aussi pour l’aîné, suzerain du Conflans. En ces temps difficiles, c’était là que les divergences disparaissaient et que tous se serraient la main dans l’espoir que la paix perdure. L’horreur ne devait pas l’emporter. Malheureusement, Hoster et Sansa, si jeunes, se voyaient déjà profondément marqués. Ce jour supposé être le plus beau de leur vie s’était transformé en un cauchemar. Bien malgré lui, le Royce assistait à tout cela, ayant vu, impuissant, la vie quitter Tytos Nerbosc. Brynden devint alors le nouveau suzerain du Conflans. Une promotion précipitée et imprévue qui aurait pu ébranler n’importe qui. Heureusement derrière lui demeuraient des soutiens infaillibles. Marianne, Lucas, Hoster, Andar et tant d’autres. Cela lui faisait songer à sa propre mésaventure où lui aussi avait été propulsé à la tête de sa famille suite au décès brutal de son père. Yohn Royce s’était sacrifié pour sauver le Prince Aegon, il succomba presque dans les bras de son aîné. A la différence de Brynden, il ne devait pas gérer une région entière. Faire perdurer l’héritage de son défunt père, et continuer à faire vivre ce désir de paix. Nul besoin de dire qu’aucun ne baisserait les bras, pas même après cette mort tragique. Ce qui ne tuait pas la famille les rendait plus forts. Unis dans l’invraisemblable. C’était dans les épreuves que l’on voyait si une fratrie était soudée ou non. Pour le cas des Nerbosc, aucun doute là-dessus, ils se tenaient main dans la main pour résister à la tempête. Tempête qu’ils ne méritaient pas. L’ancien écuyer des Tully était réellement attristé pour ses amis. Eux qui ne souhaitaient que la paix et non la guerre. Pourquoi étaient-ils victimes d’une telle barbarie ? Injuste. Assurément.

Naturellement, tous étaient tourmentés par les récents événements. A commencer par Marianne qui attendait son premier enfant. Vivre une grossesse après tout cela n’était pas idéal. Les murs de Corneilla étaient plus austères qu’avant. Les rires semblaient avoir délaissé les lieux pour une gravité légitime. Tâcher de rester enjoué relevait du miracle. Mais en compagnie de la jeune Seigneur et bientôt mère de famille était presque naturelle. Le regard si embrumé d’Andar s’apaisait, devenant plus lumineux face à l’entrain de son interlocutrice et son chien. L’animal débordait d’énergie, plus que sa maîtresse en cet instant. La faute à son âge. Une innocence salvatrice en ces temps dénués de légèreté. « Je vais bien, et moi aussi j’essaye aussi de bouger un peu. » Disait-il dans un sourire. Etait-ce vrai ? Pas vraiment mais il ne pouvait se permettre de lui faire part de ses inquiétudes. La pauvre avait tant à s’occuper qu’elle n’avait pas besoin d’entendre ses lamentations. Contrairement à elle, Andar n’était pas un optimiste. La paix avait été menacée une fois, cela pouvait arriver une seconde fois. Harry Rivers n’avait certainement pas agi seul. D’autres idiots continueraient encore de viser les Nerbosc. Il avait peur pour leur sécurité. Mais pour l’heure, il préférait ne rien dire. L’enthousiasme de la jeune femme était communicatif. Tout comme Verpied qu’il venait prendre dans ses bras. Le chiot était alors aux anges, ravi par cet élan de tendresse. Le Royce n’avait jamais eu de chien et il devait avouer que ces braves bêtes étaient capables de beaucoup. Fidèles, loyaux, leur présence était parfois préférable à celle de certains Hommes. « Il ne faudrait pas qu’il vous fatigue. Hein Verpied ? » Il papouillait le chiot qui ne cessait de remuer la queue, ravi que l’on s’occupe ainsi de lui. Doucement, il reposa l’animal par terre et hochait la tête, se permettant un petit rire, voilà bien longtemps qu’il n’avait pas ri ainsi. Alys ne connaissait pas vraiment ces bêtes, ni les animaux en général, outre les chevaux. Si elle ne serait pas ravie d’en avoir un, ses enfants eux seraient heureux. « Je ne peux qu’être d’accord avec vous. Mes enfants adorent les animaux, ils seraient évidemment heureux d’accueillir un nouveau compagnon de jeu, surtout s'l est comme Verpied. Pour cela, peut-être vais-je y réfléchir. » Il les imaginait déjà courir après le chien. Une joyeuse bande qui embellirait assurément les couloirs froids de Roches-Aux-Runes. Bien que même sans chien, ses enfants étaient déjà assez vifs, il ne voulait que les voir épanouis. Et si prendre un chien y contribuait, alors pourquoi pas ?

Son sourire s’étirait quand elle demandait avec bienveillance comment se portaient les siens. Un attachement non dissimulé. Andar aimait sa famille plus que tout. Ils étaient son moteur. Pour ses enfants, il ne perdait pas espoir, pour ses enfants, il continuait de se battre pour que la paix soit préservée. « Ils vont tous très bien et toujours égaux à eux-mêmes. Je crains de retrouver mon épouse épuisée. » Plaisanterie évidemment mais les jumeaux étaient de vraies tornades, calmes uniquement pendant la nuit ou au moment de manger. Son regard s’adoucissait quand il les évoquait et aussi en admirant le ventre arrondi de Marianne. Evidemment, il aimerait être plus présent pour eux. Son rôle de Seigneur l’obligeait à prendre la route, une déchirante séparation qui n’en restait pas moins nécessaire. Ainsi étaient ses responsabilités, ce pour quoi il avait été éduqué. « Assurément. Ils me manquent. Mais les retrouvailles n’en sont que plus intenses. » D’un geste, il invitait la jeune femme à attraper son bras pour avancer en direction de la pièce la plus proche. Là, ils pourraient s’installer convenablement. « Il ne faut pas que vous restiez trop longtemps debout. » Bienveillant et il parlait en connaissance de cause. Son épouse avait été enceinte trois fois, il se rappelait pertinemment les conseils des mestres. Le traumatisme de son premier enfant mort peu de temps après sa naissance l’avait rendu prudent à outrance. « Pensez-vous qu’il s’agira d’une fille ou d’un garçon ? En tout cas, cet enfant n'aurait pu rêver meilleure famille que la vôtre. » Cette conversation était plaisante, elle lui donnait l’impression que le monde n’était pas encore condamné à l’obscurité. Le soleil perdurait encore au-dessus d’eux. Et rien que cela rendait son cœur plus léger et renouait avec une sensation oubliée. L'espoir.
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@Andar Royce & Marianne Harlton

Triste est le destin de celui qui se voit incomber multiples responsabilités. Jonglant entre des états d’âmes menés par les tumultes d’une persévérance accompagnée de véritable culpabilité. La réflexion n’en devenait qu’un meilleur ami que nul ne pensait avoir à accompagner pendant des décennies et des décades. Mais malgré les doutes persistant de ce rang, il n’en demeurait pas moins que le soutien et l’écoute étaient de véritables aubaines desquelles s’extirpaient de meilleures opportunités souvent oubliées. Fortes d’arguments, riches d’expériences, le rôle de Seigneur s’apprenait tout au long d’une vie et veillait à évoluer à mesure que les politiques changeaient et fondaient de nouveaux idéaux. Toutefois, le véritable trésor de cette fonction résistait entre les mains de ceux dont les conseils avisés n’avaient de cesse d’accompagner toutes leurs vies durant, ou du moins, tout un pan de cette dernière, les élans d’espoir pour lesquels ils veillaient tous à se battre afin de le préserver. Et malgré la distance aussi temporelle que physique, la jeune fille se doutait que le jeune homme aux cheveux bruns pouvait compter sur des proches qui le soutenait au quotidien, ou même par épisode. Leurs histoires les différenciaient pour beaucoup, néanmoins, elle trouvait énormément de similarité entre les rôles qu’ils se devaient d’endosser chacun de leur côté. Ainsi, présageait-t-elle que les évènements qui venaient de s’écouler, n’étaient pas sans lui rappeler combien la douleur de la perte d’un être aimé était si vive et désolante. Et elle se rassurait à croire que sa présence à Corneilla était un réel soutien pour son époux, Lucas. Jamais, Marianne ne pourrait assez témoigner de sa reconnaissance envers Andar par ce qu’il apportait à son chevalier au quotidien. Une véritable épaule sur laquelle il pouvait s’appuyer et lui confier probablement tout ce qu’il ne se permettait pas de partager avec d’autre. Tout comme elle voulait bien admettre aussi que de son côté, son époux détenait exactement les mêmes principes quant à l’assurance d’un meilleur pour le Seigneur de Roches-aux-Runes. La paix ne pouvait perdurer que par ces quelques gestes. Si anodins pour beaucoup et pourtant tellement riches dans les valeurs et les bienveillances qu’ils savaient adonner à tout un chacun. Les sourires sauraient à nouveau transporter l’ensemble du monde vers ce soleil si chaleureux, ce cœur qu’ils partageaient tous pour un meilleur, pour assurer un bel avenir aux générations qui les succéderaient les unes après les autres. Surement était-t-elle bien trop utopiste quant à cette croyance, mais Marianne retrouvait cet élan grâce aux sourires et à ce caractère enjoué qu’elle retrouvait avec joie dans les comportements du jeune homme.

Les couloirs de Corneilla n’en devinrent que de moins en moins austères et lourds de cette peine qu’ils affrontaient tous à mesure que les habitudes joyeuses et sincères venaient s’acclimater tout naturellement. Heureuse d’entendre que le jeune homme se portait bien, la jeune fille laissa son sourire grandir un peu plus encore et finit par rehausser l’un de ses sourcils avec un air quelque peu compatissant, au moment où il lui confiait lui aussi devoir se dégourdir les jambes. Il était vrai que la neige, à l’extérieur, devenait de plus en plus épaisse. Le gel s’y accrochant avec férocité, les rares fois où Marianne sortait encore, se soldait par des débuts d’engelures sur ses orteils. Orteils qu’elle ne voyait plus depuis plus de deux semaines d’ailleurs. « J’espère que tous parviennent à se réchauffer en ces temps glaciaux. Ma hantise est de savoir nombre de gens isolés dans des bourgades sans foyer. » lui confiait-t-elle alors que ses yeux s’attristaient d’une telle pensée. Si eux avaient la chance de pouvoir avoir un toit au-dessus de leurs têtes, ainsi que des réserves nécessaires pour assurer leurs survies, nombreux étaient ceux qui, ne bénéficiaient pas d’un tel luxe. Sa grossesse ne l’y aidant pas, Marianne culpabilisait probablement plus de que raison à ce sujet. Mais heureusement Verpied parvint à leur changer ne serait-ce que quelques instants ses idées, lui rappelant combien la vie pouvait être belle et partagée dans des instants les plus simples. Son sourire lui revenait à mesure que les comportements dynamiques leurs rappelaient à tous les deux cet effet, mais surtout alors qu’elle admirait la manière dont le jeune Seigneur se plaisait à accueillir cette fugacité avec amusement. « Oh n’ayez crainte pour ce sujet.  Il sait toujours trouver joueur pour l’accompagner dans ces instants. » s’amusait-t-elle à lui répondre alors qu’elle surveiller le chiot et espérait secrètement qu’il ne blesse en rien Andar. Toutefois elle en fut bien vite rassurée alors qu’elle continuait d’admirer avec attention et bienveillance les tendresses que le jeune homme offrait à son chiot. Andar aimait les animaux, cela se voyait aussi clairement que le nez en plein milieu d’une figure, ce qui vint à la questionner sur le fait qu’il n’en possédait aucun, hormis ses montures. Ce fut dans cette optique et surtout afin de mieux lui partager l’expérience qu’un animal pouvait offrir à des enfants, mais aussi aux adultes, qu’elle se permit de le questionner à ce sujet. « Je trouve qu’un chien apprend énormément à son maître et à son entourage. S’il vous faut des arguments pour convaincre votre épouse, n’hésitez-pas à m’interroger sur le sujet. Je vous les confierai avec plaisir. » Elle lui lançait un regard entendu et complice à ce sujet avant d’avancer sa main doucement de manière à caresser le sommet de la tête de son chien, toujours aussi excité à l’idée de recevoir autant d’affection. « Et je vous en souhaite le même caractère que lui. » conclut-t-elle sur le sujet tout en lui partageant un nouveau sourire enjoué. Andar méritait de connaître un peu de sérénité lui aussi et elle lui espérait la découvrir dès lors qu’il retrouverait l’ensemble de sa famille à Roches-aux-Runes.

Ils devaient tant lui manquer aujourd’hui, surtout en de pareilles circonstances. C’est ce qui l’incita à prendre naturellement des nouvelles de ceux qui ornaient sa vie au quotidien, alors qu’elle plaçait sa main sur son avant-bras pour ainsi un rejoindre un espace plus chaleureux. Un léger rire lui échappait au moment où son témoignage lui confiait combien ses enfants étaient pleins de vie. Une véritable qualité que les enfants étaient à même de partager envers leurs parents. A cette idée, la jeune fille se mit à placer sa main libre sur son ventre arrondi, désireuse de pouvoir admirer Lucas partager de ces instants là avec leur enfant à venir. « Je suis admirative de leurs capacité à partager cet élan de vie qui les habite avec leurs entourages. Ce doit-être tellement libérateur que de les voir si innocents, si enjoués, à des miles des responsabilités qui leur incomberont plus tard. » lui confiait-t-elle avec une sorte d’envie dans le timbre de sa voix quant à ce désir de connaître la même chose. Toutefois, elle comprenait combien la fatigue se devait être décuplée face à de telles euphories. « Mais je conçois la fatigue omniprésente qui doit en découler. Il doit être tout autant difficile de trouver un équilibre afin de préserver leur innocence tout en leur désirant un réel épanouissement. Votre retour doit être impatiemment attendu aussi bien par vos enfants que par votre épouse. » Finissait-t-elle par admettre alors que ses émeraudes cherchaient à soutenir le regard onyx du jeune homme devant cette évidence qui lui manquait. Elle eut un pincement au cœur au moment où il lui avouait combien sa famille entière lui manquait et d’un instinct naturel, la jeune fille se mit à serrer un peu plus son avant-bras pour lui prouver de sa présence. « Je n’en doute pas. » Elle espérait que ces quelques gestes aussi minimes seraient à la hauteur de son soutien et lui prouveraient qu’il pouvait compter sur elle, sur Lucas et sur l’ensemble des Nerbosc afin de lui faire passer une bien meilleure fin de séjour. Son sourire n’en devenait que plus grand et donnait probablement l’impression d’illuminer les couloirs au moment où les interrogations se portaient naturellement sur le sexe de leur futur enfant à Lucas et elle. « Je vous remercie énormément de ce compliment, j’espère sincèrement que cet enfant saura trouver bonheur et amour en nos compagnies. » Elle était prête à lui en donner autant qu’elle le pourrait. Elle était prête à lui faire découvrir les bienfaits de ce monde de manière qu’il puisse s’y raccrocher à son tour. Elle était prête à l’accueillir, tout comme elle savait qu’il en était de même pour son chevalier. « C’est étrange mais, je n’ai aucune préférence de mon côté. Que cet enfant soit un garçon ou une fille, ce qui m’importe le plus est qu’il ou elle puisse se sentir bien dans cette famille que nous nous apprêtons à fonder avec Lucas. Et qu’il ou elle puisse s’épanouir dans une existence qui lui conviendra. » C’était la première fois qu’elle donnait cet avis-là. Ils n’avaient pas eu l’occasion d’en discuter convenablement avec Lucas depuis les récents évènements. Et elle préférait s’occuper de lui, plutôt que l’agacer avec des états d’âmes ou des maux que le mestre lui avait jugés comme normaux en vue de sa condition. « Toutefois, je pense que Lucas espère qu’il s’agisse d’une fille. » Ses yeux s’illuminaient devant cette révélation, parce qu’elle espérait tant revoir le visage de son époux avec cette même illumination dans son regard. « Les hommes préfèrent avoir des filles, n’est-ce pas la vérité ? » s’amusait-t-elle une fois encore alors qu’elle attendait que son ami lui confie combien sa petite Edmée était un trésor qu’il chérissait énormément.

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And then friends become family


« Corneilla | An 302 - lune 6 - semaine 1 »
Andar ne pouvait réellement dire s’il désirait depuis toujours devenir seigneur. Il avait été élevé en conséquence et reçu l’éducation adéquate, autant militaire qu’intellectuelle, héritant du pragmatisme de son paternel et de sa grand-mère. Au-delà des responsabilités, il ne pouvait qu’apprécier la présence des siens, l’encourageant ou au contraire le conseiller sur ses décisions. Son épouse, sa sœur, ses frères étaient des soutiens infaillibles. Probablement était-ce grâce à eux qu’il avait tournés le dos à ses vieux démons. Définitivement. Et pour cela, il comprenait que rien n’était plus important que la famille et l’amour de celle-ci. Par des gestes simples, dénués d’intérêts égoïstes. Sans eux, il ne serait pas devenu l’homme qu’il était à présent. Il puisait alors sa force pour les rendre fiers et leur offrir la meilleure vie possible. Sa famille évidemment, ne se limitait pas qu’à celle de Roches-Aux-Runes, les Nerbosc l’étaient plus que jamais après ces terribles événements. La mort de Tytos était aussi brutale qu’injuste. Personne ne méritait de perdre un être cher de la sorte, dans une mort aussi indigne. Dans ce marasme de mauvaises émotions, il trouvait un certain refuge dans le sourire de son interlocutrice, épouse de son meilleur ami. Toujours prompte à faire preuve d’optimisme, cet espoir semblait presque être communicatif, lui qui habituellement n’espérait pas grand-chose de la vie. Vivre l’horreur de la guerre, entrevoir le pire aspect de l’humanité. Les Hommes étant prêts à s’entredéchirer pour la gloire et le pouvoir. Alors, retrouver un peu de simplicité le galvanisait. Après de telles tragédies, n’avaient-ils pas le droit de souffler un peu ? Une conversation légère, dénuée de la lourdeur habitant Corneilla depuis quelques jours. Andar se surprenait à songer que si des gens étaient dotés d’autant de bienveillance que Marianne et des Nerbosc, peut-être que le monde n’était pas destiné au chaos ?

Le couloir dans lequel ils se trouvaient, alors plongé dans un silence lugubre semblait reprendre davantage de lumière, comme si leurs sourires faisaient office de soleil. L’épais manteau neigeux extérieur était d’une rare beauté mais l’apparence ne faisait nullement le moine, l’aîné des Royce ne se risquait pas à sortir, ne supportant guère le froid mordant de l’hiver. Pour se dégourdir, ne lui restait plus que les immenses couloirs du château, là où l’ambiance ne cessait de s’alourdir. Et pour cause. Les cœurs pleuraient la disparition du Suzerain du Conflans, décédé dans des circonstances inédites. Dans son malheur, Andar avait au moins pu dire adieu à feu son père. Il était mort avec davantage de dignité mais dans une souffrance insoutenable. Finalement, il ne savait quelle mort choisir. Le regard sombre du Royce se baissa alors que son visage affichait un air abattu face aux mots de la jeune Harlton. Certains étaient seuls, isolés dans des villages, et n’avaient aucunement de famille sur qui compter. Pire encore, d’autres vivaient dehors, se battant pour survivre. Il compatissait et demeura silencieux, car il partageait ses questionnements de temps à autre. En tant que seigneur, c’était normal, malheureusement, il s’était résigné, ne pouvant aider tout le monde. Heureusement, l’innocence de Verpied le fit oublier cette terrible réalité, le replongeant un instant en enfance. Il était vrai qu’il aimait les animaux pour leur insouciance. « C’est bien vrai. Ils sont bien plus loyaux que certains hommes. » Fit-il en glissant une œillade entendue à la jeune conflannaise. Les chiens étaient fidèles à leurs maîtres, à tel point qu’ils étaient incapables de songer à commettre à s’en détourner, et pire encore, le trahir. « En tout cas, je serai curieux d’entendre vos arguments, je les noterai soigneusement. » Il apprécierait fortement la présence d’un chien. Cette présence rassurante lui manquait parfois. Malheureusement, Alys ne partagerait sûrement pas son entrain. Elle préférait de loin les chevaux. Enfin, seuls les idiots ne changeaient pas d’avis. « Seuls les chevaux trouvent grâce à ses yeux. Néanmoins, mon épouse ne résisterait pas à un chiot tel que Verpied. » Entre deux rires, il était tout de même sérieux. Qui pouvait se targuer de rester insensible à un aussi bel animal ? Autant par son apparence que par son comportement si sociable. « A être aussi adorable, n’avez-vous pas peur qu’on vous le dérobe ? » Une énième plaisanterie alors qu’il lâchait Verpied, le laissant alors vaquer à ses occupations, se glissant entre leurs jambes, la queue ballante, preuve qu’il était heureux.

Désormais à son bras, Andar prenait le pas de la marche en direction d’une pièce plus adaptée pour discuter. Pour Marianne, elle allait enfin s’asseoir et décharger le poids sur ses jambes. Etant enceinte, elle devait absolument limiter ses efforts. S’il était aussi prévenant, ce n’était pas pour rien, mais parce que le traumatisme de la perte de son premier enfant demeurait vivace. Une douleur qui ne le quittait jamais mais qu’il taisait. Pour en connaître les ravages, il ne le souhaitait à personne et se montrait très attentif. Lucas et Marianne méritaient eux aussi de voir leurs enfants courir partout, tout comme Lucas et Edmée. S’ils étaient épuisant, il ne changerait sa situation pour rien au monde et les aimait profondément. « Il est vrai que cette innocence fait plaisir à voir et parfois, on pourrait presque les envier. Je ne veux pas qu’ils grandissent trop vite, comme moi. » Avouait-il en hochant la tête. Assurément, il ne comptait pas envoyer Lucas en tant qu’écuyer de sitôt. Il le ferait en temps et en heure mais pas avant ses 14 ans. « Mais vous verrez, la fatigue en vaut la peine, j’en suis fier même ! Et puis si jamais, je n’hésite pas à les confier à leur oncle, aussi énergique qu’eux. » Robar évidemment. Il ferait un très bon père d’ailleurs, toujours prompt à faire des bêtises en compagnie de ses neveux. Lorsqu’il évoqua que sa famille lui manquait, il sentit l’étreinte de la jeune femme se renforcer, signifiant qu’il n’était évidemment pas seul. Loin de là. Son sourire grandissait alors qu’il soutenait son regard. « Votre soutien m’est précieux. » Sincère, il l’était et espérait que ceci était réciproque. Dans les pires comme les meilleurs moments, il se voulait présent aux côtés de Lucas et de sa fratrie. Les Royce et les Nerbosc étaient liés au-delà de la raison ou l’avantage politique, il n’en n’avait cure car tout c’était fait naturellement. Il espérait qu’un jour, des unions maritales puissent sceller cette profonde amitié entre les deux maisons. « Oh mais je n’en doute pas, cet enfant sera heureux ici, il n’aurait pu trouver meilleure famille. » Enième sourire alors qu’il s’approchait du feu crépitant dont la chaleur lui fit le plus grand bien. « Nous sommes mieux ici ! » Frottant ses mains glacées, il saluait la pensée de Marianne. Elle avait raison, fille ou garçon, peu importait, l’amour restait le même. Pour le cas d’Andar, il était obligé de vouloir un fils afin de pérenniser la lignée. Mais avoir une fille ne lui déplaisait pas, au contraire. Et elle toucha la corde sensible. Un sourire franc étira ses lippes. « Vous m'avez démasqué. Je le concède, avoir une fille n’est pas trop mal. Edmée est plus démonstrative que son frère. » Il n’osa rajouter qu’elle était même sa petite princesse. Lui qui habituellement se montrait aussi avare en gestes tendres ne l’était pas du tout avec elle.
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Le monde a besoin de meilleur pour vaincre l'obscur

@Andar Royce & Marianne Harlton

L’austérité cédait volontiers sa place aux amitiés sincères et aux ravissements d’une innocence partagée. Les couloirs de Corneilla en oubliaient leurs morsures humides et froides afin de laisser place à cette bouffée d’autant plus vivifiante que réconfortante. Riches sont ceux dont les amitiés estompent les blessures, car de leurs forces naît toujours cet espoir duquel la victoire n’en devient que plus palpable. Malgré les rangs que tous deux portaient sur leurs épaules, malgré les responsabilités desquelles l’injustice se frayait bien souvent des chemins sinueux, ils pouvaient s’octroyer un peu de ce temps pour converser et partager ne serait-ce qu’une paire d’heures en compagnie l’un de l’autre pour avancer. Pour traverser la douleur et oser y apposer une légèreté qu’ils seraient en mesure d’offrir à ceux qui leurs sont les plus chers. Lucas bien évidemment, mais aussi Brynden et l’ensemble de la famille Nerbosc. La jeune Bethany méritait elle aussi de recueillir un peu de cette force afin d’affronter ce dessein tragique. Marianne s’instiguait de cette mission, aussi minime soit-t-elle de la retrouver afin de lui prêter oreille attentive et bras pour pleurer si elle en ressentait le besoin. La vie se devait de retrouver de ses droits dans les hauts murs de Corneilla, mais avant de se faire, il fallait que deuil se fasse et s’accepte. Alors pouvoir partager un temps en compagnie d’Andar réchauffait le cœur de la jeune Seigneur. Lui, qui, avait toujours été ami fidèle envers son époux, mais surtout ce soutien infaillible et omniprésent duquel il pouvait compter à la moindre occasion.  Il la rendait fière de cette relation, fière de ce que le sens propre de l’amitié pouvait représenter grâce à eux. Parce qu’ils méritaient autant l’un que l’autre le soutien de l’un et de l’autre. Ainsi, même si le froid mordait à l’extérieur, même si ils se heurtaient ensemble à cette impuissance injuste devant laquelle ils se heurtaient au quotidien, il n’en restait pas moins, qu’ils savaient tous les deux qu’ils pouvaient également compter l’un sur l’autre. Il s’agissait là d’une sureté devant laquelle la jeune fille avait osé lui faire part de ses craintes, de son impuissance, face à un destin qu’elle ne pourrait jamais aider. Même si, elle désirait plus que tout apporter de la bienveillance et refuge auprès de tous, elle était consciente que le monde entier ne pouvait en bénéficier. Chose qui la peinait énormément, et qu’il lui semblait trouver en échos dans le silence et le geste à peine échappé au jeune homme. Alors était-ce égoïste de leurs parts que d’en détourner l’envergure au profit d’une conversation plus joyeuse ? Une part d’elle savait pertinemment que non. Qu’ils s’entendaient tout simplement et qu’ils envisageraient le meilleur pour ceux qui croiseraient leurs routes. Un bien petit geste, certes, mais au moins ils étaient en mesure de réaliser quelque chose à leurs niveaux.

Verpied représentait un peu ce geste. Par sa présence, mais surtout par ce foyer qu’elle avait envisagé de lui donner au moment où elle l’avait trouvé. Le jeune chien paraissait lui rendre la pareille, lui conférant un peu de cette légèreté derrière laquelle elle se réfugiait dans les moments les plus difficiles. Il lui donnait une force certaine pour oser affronter le quotidien depuis la tragédie, pour lui prouver que la vie méritait d’être vécue pleinement. Et qu’ils se devaient d’en profiter pour l’ensemble de leurs proches, et pour le petit être qui grandissait et poussait doucement dans son ventre afin de se frayer une place au sein de ce monde. Alors oui, elle souriait dès lors que ses yeux croisaient les amusements du chiot en direction d’Andar, dès l’instant où elle retrouvait exactement ce même message dans les gestes du jeune homme. Peut-être lui aussi avait-t-il besoin d’une présence semblable pour se rappeler combien la vie était un cadeau ? Elle le lui souhaitait grandement et avec toute sa bienséance, tant il était plaisant de le voir sourire de cette manière. Elle était heureuse de pouvoir le conférer, ou plutôt que Verpied puisse lui offrir, un tel moment. Et déjà leurs sourires s’entendaient à merveille alors que la remarque concernant la fidélité de son petit compagnon était une vérité sans faille. « Voilà un argument que vous avez trouvé tout seul. » s’en amusait-t-elle avec ce même air entendu sur le visage avant que ses émeraudes n’en viennent à caresser du regard le pelage du jeune chien. « Je vous en ferai part dès que nous nous installerons. » lui concédait-t-elle volontiers avec ce même sourire dans le même temps que son esprit cherchait déjà quelques caractéristiques qu’elle pourrait lui partager. A vair dire, sa liste risquait d’être assez longue tant Verpied lui apprenait tellement depuis qu’ils s’étaient trouvés. Et sincère dans sa démarche, Marianne savait qu’elle trouverait oreille attentive à son discours avec le meilleur ami de son chevalier. Le commentaire quant à la préférence des chevaux ne tarda pas à la faire opiner de la tête. « Ah la noblesse d’un cheval est difficile à concurrencer. » commentait-t-elle derechef avant de partager son rire au jeune homme. Elle en comprenait tout à fait l’attirance, pour en apprécier elle aussi les moindres aspects. Néanmoins, elle gardait cette idée de liste dans son esprit. « Par les Sept, j’ose à croire que personne n’aura de telles intentions. » Même si à présent qu’il lui mettait en avant, Marianne hésitait quand à cette idée. Mais, elle se doutait que le chiot réagirait et se déroberait à son tour de son éventuel ravisseur pour la retrouver au plus vite.

Bras dessus bras dessous, les deux amis entamaient cette démarche délicate et revigorante en direction d’un foyer. La morosité s’estompait à mesure que la lumière donnait lieu de rayonner par leur passage. Bien entendu, les jambes de la jeune fille ne désiraient qu’une chose : trouver réconfort dans un fauteuil afin de s’alléger de ce poids qu’elle supportait. Si les premiers mois lui avaient été épouvantables tant elle perdait du poids aux rythmes de ses nausées, les derniers avaient pu rattraper ce manque et leur indiquaient à Lucas et elle combien l’enfant grandissait sereinement en son sein. Même si, beaucoup de doutes et de craintes persistaient quant à l’accouchement à venir, la jeune fille se plaisait à croire que les mouvements qu’elle sentait à l’intérieur étaient bons signes et sources de réconfort. La jeune fille en arrivait à se demander si ce sentiment perdurerait une fois la délivrance effectuée, si ce lien qu’il lui semblait avoir avec leur enfant serait toujours présent. Et à en entendre la réponse de son ami, l’assurance d’une vérité à ce sujet se mit à grandir contre sa poitrine, lui permettant de sourire de plus belle, rassurée quant à ce meilleur qui s’offraient à eux tous. « Je suis certaine qu’ils désirent eux-aussi préserver les moindres instants partagés en votre compagnie. » lui confiait-t-elle alors qu’elle s’imaginait sans aucune difficulté les rires et élans paternels que son ami se devait de retrouver à l’instant même où ses enfants pointaient le bout de leurs nez. Une image dont elle s’impatientait tant de pouvoir admirer Lucas en faire de même avec leurs enfants. Un rire se mit à lui échapper devant la révélation à peine confiée. Marianne ne connaissait que de nom le frère cadet d’Andar, mais elle osait bien imaginer combien la relation d’un oncle devait être assez drôle à envisager. « Je ne connais pas votre frère. Mais à vous entendre, il semblerait qu’il soit aussi énergique qu’eux. » commentait-t-elle en riant tout autant que son ami, désireuse de pouvoir mettre des images derrière les mots qu’il lui partageait. Ses doigts se serraient doucement sur l’avant-bras de son ami au moment où il lui témoignait ce manque duquel elle en comprenait les moindres aspects. Et naturellement, sincèrement, ses intentions d’amies chères et fidèles s’exhortèrent afin de lui témoigner de sa présence et son soutien. Son sourire n’en devenait que plus délicat au moment où les remerciements firent rosir ses joues. Et naturellement la conversation dériva en direction de l’enfant à naître. Fille, garçon, Marianne n’avait aucune préférence concernant le sexe de ce dernier dans la mesure où ses attentes allaient plutôt en direction d’un bonheur et épanouissement à construire en famille. Commentaire qui semblait ravir de plus belle le jeune brun à ses côtés et qui lui témoignait une fois encore d’un compliment qui fit rosir ses joues. « Vos mots me touchent beaucoup, merci Andar. » commentait-t-elle simplement, derrière cette gêne palpable avant de prendre place sur l’un des fauteuils proche du foyer. « Je vous le concède. » Un nouveau rire franchissait la barrière de ses lèvres alors qu’elle faisait signe à Verpied de s’approcher. Comme d’habitude, le chien en profita pour sauter sur ses jambes mais ne trouvait plus la place dont il pouvait bénéficier avant. Ce qui l’amenait à sauter aussitôt de cette place, faisant sursauter Marianne et lui arracher au passage une mince grimace à cause de ses griffes. Mais délaissant ce fait, elle retrouva rapidement les bonnes intentions de son ami et se mit à rire devant cette réalité qu’elle avait cru comprendre au fil des années. Les pères même s’ils désiraient des fils, préféraient bien souvent les filles. « J’ai souvenir que vous adoriez la prendre dans vos bras surtout lorsqu’elle lance des chaussures sur les têtes des passants. » Un souvenir gratifiant, un souvenir qui l’amena à rire alors qu’elle revoyait la mine gênée du jeune père durant le tournois de Lestival. « Est-ce pour cela que vous l’adorez ? » Bien sûr que non, mais l’humour était une denrée trop rare ces derniers temps et Marianne avait envie de pouvoir continuer à partager ce moment plaisant en compagnie de son ami.


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« Corneilla | An 302 - lune 6 - semaine 1 »
Rares étaient les amitiés aussi précieuses entre lui et Lucas et à fortiori son épouse et toute la famille Nerbosc. Ils pouvaient tous compter les uns sur les autres, comme en ces temps difficiles de deuil. Andar n’aurait pu imaginer que ce jour se terminerait ainsi, avec une funeste fin. Un empoisonnement abject dont Tytos fut victime. Il partageait alors évidemment la colère de tous. Les murs de Corneilla en étaient d’ailleurs teintés, devenus subitement bien plus lugubres. La joie de vive avait quitté les cœurs et âmes de ceux peuplant encore le château. Y compris le Royce. Il soupirait, ne cessait de ruminer dans ses appartements. L’injustice que subissait ses amis était insupportable, insoutenable. La vie n’avait-elle donc pas le droit d’être parfois heureuse ? Ne pouvait-on pas connaître le bonheur simple ? Il savait plus que jamais ce que l’on ressentait après la perte d’un être aimé. D’abord sa mère, à laquelle il ne put dire adieu, puis son père. Les tragédies s’étaient accumulées. Lucas fut présent à chaque instant, alors naturellement, il lui rendait la pareille. Ils étaient la preuve que des amitiés désintéressées existaient bel et bien, dépassant les intérêts politiques. Tout n’était pas qu’affaire de calculs et par tous les dieux, cela l’apaisait grandement. Marianne lui démontrait qu’il pouvait encore profiter de conversations légères, loin du méandre qu’était leur existence. Loin du tumulte quotidien et de l’horreur vécue. Tous deux se créaient comme une bulle, une parenthèse nécessaire. Finalement, il se rendait compte que malgré la mort qui rôdait, la vie continuait de suivre son cours. Chose dont il n’avait pu prendre conscience au retour du sac de Port-Réal. Il avait sombré dans l’alcool, croyant naïvement que les effluves seraient son salut, mais au contraire, elles le poussèrent dans le précipice. Etait-ce égoïste de s’éloigner un instant de tous ces sujets fâcheux ? Andar l’ignorait mais si oui, il l’était alors car il se laissait volontiers guidé par son interlocutrice. Celle-ci, tout comme lui, était animée par la volonté de ne pas se perdre dans les émotions négatives engendrées par cette tragédie.

Le Royce, aux côtés du petit chien renouait avec le bonheur d’avoir un animal. Plus loyaux que certains Hommes, ils apportaient joie et épanouissement à leurs maîtres. Grâce à eux, l’on redécouvrait des plaisirs simples, ils apaisaient tous les maux en un seul regard, en un seul geste. Leur seule présence suffisait à lui rappeler que la vie valait tout l’or du monde. Si les dieux avaient décidé de les mettre sur Terre, ce n’était pas pour rien. L’aîné de la fratrie avait mis tant de temps à ouvrir les yeux, à se rendre compte qu’il devait cesser de se morfondre et profiter de l’instant présent. Contrairement aux orphelins, aux pauvres, il était entouré des siens et était aimé bien que méprisé pour son addiction et son comportement indigne de son rang. Malgré les lourdes responsabilités pesant sur ses épaules dès le plus jeune âge. Si la vie ne l’avait pas épargné, il avait tout de même connu des joies intenses. Et plus que jamais, ces instants méritaient tout le reste. Verpied lui rappelait combien tout cela était précieux. Chérir le moment présent pour ne rien regretter. « Les chevaux sont d’une rare beauté et d’une grâce indéniable, en plus d’être très utiles. » Disait-il dans un sourire avant de s’amuser d’un potentiellement enlèvement de son chiot aux allures d’ange. Il ferait craquer mêmes les plus réfractaires. « Il vous faudra peut-être songer à le faire protéger par des soldats. » De nouveau, il n’était pas sérieux et imaginait plutôt la scène ridicule. Deux gardes affublés de leur armure entourant le chiot. De quoi faire rire bien que quelque part, une part de vérité demeurait. Nul ne savait les intentions de tout un chacun et les mauvaises ne manquaient pas en Westeros.

Leurs mots légers semblaient dénouer l’ambiance qui régnait dans le couloir, à mesure qu’ils s’approchaient d’une pièce plus agréable. Il se remémorait parfaitement les plaintes de son épouse après être restée trop longtemps debout. Toujours prévoyant, parfois à outrance, Andar ne lésinait pas ses efforts pour qu’elle se sente la plus à l’aise possible. La perte de son premier enfant lui restait en mémoire et la peur de revivre pareille souffrance le hantait. Pour toujours et à jamais. Evidemment, il taisait ses angoisses mais son épouse n’était pas dupe. Personne ne l’était. Personne ne sortait indemne de la perte de son enfant. « Nous essayons d’être les plus présents possibles avec mon épouse. » Avouait-il dans un sourire, appuyant volontairement le verbe essayer car avec ses responsabilités, la tâche était ardue. En tant que seigneur, il n’était pas rare qu’il doive prendre les routes. Ce désavantage, Marianne risquait de le connaître bien assez tôt, étant elle aussi à la tête d’un fief. Un sacrifice pour lequel Andar se pliait non pas par choix mais par devoir. Ainsi son destin, celui d’être seigneur. Parfois, il enviait la liberté de son cadet ou de sa sœur. Mais rapidement, ses questionnements étaient balayés car malgré tout, il aimait sa place et ce qu’il avait construit. « Plus énergique qu’eux une fois la nuit tombée. » Rétorquait-il dans un rictus amusé en évoquant son jeune frère à la chevelure blonde dont les extravagances l’amusaient autant qu’elles pouvaient l’agacer. Ils étaient différents et pourtant si complémentaires. A l’image de Brynden et Lucas. L’un ne pouvait exister sans l’autre.

Son étreinte se resserrait autour de son bras et cela ne manqua pas de l’émouvoir. Elle lui faisait comprendre par ce geste qu’il n’était pas seul. Que les Nerbosc étaient devenus une seconde famille, ce dont il n’avait jamais douté. Quelque peu gêné par cette effusion de doux mots, il se contenta de baisser un instant la tête en esquissant un fin sourire. Andar n’était pas un adepte des aveux sentimentaux. Il était trop souvent embarrassé. Alors qu’ils s’installaient enfin face à un bon feu, les flammes crépitant et apportant un peu plus de chaleur, il en profita pour se réchauffer les mains, si glaciales. « Les Mestres vous ont-ils dit quand vous arriverez au terme ? » Cette question était évidemment nécessaire pour lui car il souhaitait être présent lorsque ce bel événement adviendrait. « Sans nul doute que Lucas me préviendra de l’arrivée de votre enfant. Il est si impatient. » Un sourire, cette naissance ferait le plus grand bien au foyer en ces temps difficiles. Peut-être même qu’elle ferait oublier la disparition de Tytos. Observant le chien tentant de se frayer une place en dépit de son ventre rond, il se mit à rire, un rire plutôt jaune. Edmée avait été incontrôlable lors du Tournoi de Lestival. « Elle est aussi associable que son père. » Il roulait des yeux, agacé mais tout de même amusé. Il était totalement gaga de la petite tête blonde en dépit de toutes ses frasques. « Heureusement que ses chaussures ne sont pas arrivées sur la tête de Notre Roi, auquel cas, elle aurait été la cause d’un incident diplomatique. » Il n’osait imaginer la réaction de Rhaegar. Attendri ? Horrifié ? En colère ? Il préférait ne pas y songer. « Mais je l’avoue, il m’est difficile de la réprimander, je suis si faible face à ses manigances. » Et cela, Edmée savait très bien en jouer. Elle lançait des regards mielleux à son père, des mots gentils, tout ce qui pouvait le faire craquer. « Espérons que votre enfant ne l’imite pas. » A ses mots, il invitait l'animal à s'installer sur ses jambes, Verpied hésita avant de s'exécuter, se tournant vers sa maîtresse. Ici au moins, il avait de la place.
(c) DΛNDELION




he remembers
It comes so soon, the moment when there is nothing left to wait for

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