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Andar Royce
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Andar Royce

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« Roches-Aux-Runes | An 298 lune 1, semaine 2 »
Voilà maintenant quelques semaines qu’ils étaient mariés. Une union purement politique qui n’avait guère été au goût des concernés. Andar ne niait pas que sa promise était d’une grande beauté mais celle-ci montrait un certain mépris à son égard. Il devait avouer que cette union ne l’avait pas franchement ravit. Quelle idée saugrenue que d’épouser une Grafton, cette famille à l’histoire et réputation si sulfureuse. Il n’avait guère confiance en eux et encore moins à son frère aîné, Gerold. Mais il avait dû se plier aux volontés de son père, Yohn Royce qui voyait en cette union une alliance politique primordiale. En ayant les Grafton comme alliés, il pensait ainsi faire taire les siècles de rancœur. L’héritier des Royce s’était alors résigné à l’épouser, non sans une certaine peur. Et s’ils n’étaient jamais heureux ? Et si les années ne parvenaient pas à apaiser la haine qu’elle ressentait à son égard ? Qu’adviendraient-ils d’eux ? L’ancien écuyer de Bryden Tully serait alors condamnée à être malheureux, tout comme Alys. Si certains mariages politiques avaient une issue joyeuse, d’autres se terminaient souvent très mal et jamais l’amour ne naissait entre eux. Alors, ce fut la boule au ventre qu’il avait pourtant juré devant les dieux ce jour-là. La cérémonie ressemblant plus à un enterrement qu’autre chose. Il put alors sentir toute la colère de la jeune femme. Cette journée ne fut alors pas la plus belle de sa vie, mais probablement la pire. Et la suite ne fut guère mieux, la nuit de noce ne fut qu’un énième calvaire. Dès lors, il cessa toute tentative d’approche, se contentant de demeurer agréable. Seul le temps leur permettrait de mieux se comprendre. Il attendra le temps qu’il faudrait pour qu’enfin, son épouse s’apaise et fasse le deuil de sa vie de jeune fille. Elle le blâmait pour ce mariage dont il n’était aucunement l’initiateur. Son père le conseillait, lui demandant de faire preuve de patience quant à son épouse. Alors, malgré tout, il montra une volonté de bien faire, mélangé à une certaine maladresse. Et pour cause, il n’avait pas été confronté à cela durant toute sa vie. Il n’était pas aussi charmeur et à l’aise que son frère avec les femmes. Il avait encore moins l’âme d’un séducteur. Mais peut-être qu’en se montrant prévenant, elle changerait d’avis le concernant.

Chaque soir, il se couchait à ses côtés, le cœur lourd, à l’entendre pleurer les premières nuits. Ses sanglots cessèrent, peut-être s’était-elle aussi résignée. Enfermée dans cette cage dorée qu’était le mariage, ils n’avaient guère d’autre choix que de s’y accoutumer. Andar voulait qu’elle se sente à son aise à Roches-Aux-Runes. Il la laissait vaquer à ses occupations durant la journée. Il ne pouvait que comprendre que cela soit difficile, elle avait quitté les siens pour une toute nouvelle vie, loin de ses repères. En agissant de la sorte, il espérait changer le comportement de sa femme, l’adoucir, lui montrer qu’il n’avait rien d’un rustre et de tous les noms dont elle devait sans doute l’affubler. En étant entouré de sa famille, il écoutait leurs conseils avisés, tous s’accordaient à dire que le temps ferait son œuvre. Il était déterminé à ce que leur mariage ne soit pas un échec et demeurait en retrait, tâchant de faire bonne figure face à son épouse dont il ne connaissait rien. Jamais un mot plus haut que l’autre, une patience à rude épreuve. Comme quoi, le mariage pouvait changer certains hommes. Ses efforts, il l’espérait, ne seraient pas vains.

Cette nuit-là, il ouvrit brusquement les yeux, incapable de retrouver le sommeil. Délicatement et afin de ne pas réveiller la jeune femme, il quittait la chambre à coucher pour se rendre aux cuisines, parfois, boire ou manger lui permettait de mieux dormir par la suite. S’asseyant devant la table où une planche où étaient disposés divers mets, il commençait alors à manger, lentement. A cette heure-ci, le château montrait une toute autre image : silencieux et calme, une sérénité salvatrice. A tel point qu’il ne s’attendait pas à entendre du bruit et sursauta. En tournant la tête, il découvrit Alys, visiblement au sommeil difficile. « Alys. Vous n’arrivez pas à dormir non plus ? N’hésitez pas à vous servir si vous le désirez, j’ai probablement été un peu trop gourmand. » Disait-il dans un sourire, tentative de détendre l’atmosphère et la mettre à l’aise, l’invitant tacitement à le rejoindre. L’occasion était idéale pour avoir une conversation, car il se rendait compte qu’ils ne connaissaient pas vraiment tous les deux, outre des préjugés et non-dits. Malgré tout, Andar se maudissait intérieurement d’être aussi bavard, aussi gauche également. Il craignait que son comportement ne la fasse fuir, une nouvelle fois. Allait-il essuyer un énième échec ? Ses opales sondèrent la jeune femme en quête de réponses. Il ne voulait qu'elle se dérobe et que de nouveau, il soit déçu. Il ignorait s'il supporterait un nouvel revers.
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Comment mon propre frère-a-t-il pu me faire cela ? Comment ?! Oui, je lui en veux. Terriblement. M’abandonner, ainsi aux mains d’un ivrogne, d’un Royce. Et que mon père valide ce choix. Du jour où l’annonce de mes fiançailles fut faite, je me suis efforcé de déjà détester ce moment. Détester ce château, ces gens et mon futur époux. Je ne désirais pas quitter mon Goëville, ni ma famille. Je me souviens encore de serrer si fort mon petit Gyles. Il me manque terriblement. J’ai le cœur lourd à me souvenir de ce mariage, de ce jour funeste et de cette nuit. La nuit de noce me laisse un goût amer car j’avais rêvé que tout soit si différent. J’aurais voulu épouser un homme dont j’étais éprise, et ainsi avoir de nombreux enfants avec un homme dont j’étais amoureuse. Mais les mots de ma mère dans notre carrosse me revenaient, toujours, sans cesse. On ne s’aimait pas tant que ça au début. Difficile à croire tant que je les vois s’aimer depuis tant d’années. Par leur faute je ne suis pas prête à la vie qui m’attend, je suis perdu et j’ai peur. Ma peur, transformée en colère et haine contre mon pauvre époux. La nuit, je laisse place à ma fragilité et laisse mon cœur pleurer, dans les ténèbres. Tous ces maux tournent et retournent dans ma tête, chaque nuit. Mais je finis par cesser de pleurer après les premières nuits. Pourquoi ? Non pas que ma peine ne se soit pas alourdi ou que je m’étais résigné à ma nouvelle condition. Ce cauchemar n’avait pas si goût amer que je l’aurais imaginé. J’avais imaginé vivre le même enfer qu’enfermé chez moi durant la rébellion de Baratheon. Où j’étais une prisonnière dans ma propre maison. J’avais imaginé ce château comme une nouvelle prison où je n’aurais le droit à aucun mot, aucune activité sauf celle que mon mari voudrait bien pour moi. Comme ce fut le cas à mon adolescence. Au fils des jours je me rendis compte que j’avais la même liberté qu’à Goëville. Je montais à cheval pour prendre de la distance, profiter du vent et de cette liberté… je me sentais tiraillé intérieurement. Comment en vouloir à un homme qui m’offre ce que je désire ?! J’avais beau me forcer à le détester pour le principe d’être un mari que je n’avais pas choisi. Il était prévenant, gentil. Après notre lune de miel, il ne m’avait pas obligé à lui offrir une nouvelle fois mon corps. Il disait vouloir me laisser le temps. J’étais sèche, amer et certainement horrible avec lui. Mais je me sentais également mal d’être aussi mauvaise avec lui alors qu’il ne faisait rien d‘autre que d’essayer de me rendre la vie plus agréable chez lui, chez nous. Lui aussi était prisonnier d’un mariage sans amour. Il devait me détester également, j’en étais sûr.

Ysilla ma jeune belle-sœur était une petite fille adorable qui me donnait le sourire quand elle venait à ma rencontre. Comment détester une enfant ? Elle était si gentille et bienveillante à mon égard. Comme tous ici d’ailleurs. Alors je me sentais encore plus mal. Le serpent qui se mordait la queue. La dernière pique envoyé à Andar, je n’aimais pas cette chambre, car elle me rappelait son horrible minois. Sa seule réponse, il m’offrit l’opportunité de la changer à mon goût. Alors que bien des hommes se seraient levés pour me corriger ou simplement me hurler dessus pour me remettre à ma place. Andar me tendait une main pour être chez moi. Et toute la nuit, j’ai réfléchi, à tout… J’ai tourné et retourner dans notre couche sans trouver le sommeil. À un moment donné de la nuit, je me suis tourné vers lui, il dormait… Je le regarde sans un bruit, il semble paisible et je m’en voulais encore d’avoir dit qu’il était ignoble. Car en réalité il était loin de l’être. Il pouvait être gauche mais il ne semblait pas avoir un mauvais fond. Maddy était la seule âme à qui je m’étais confié, réellement, sur ce que je ressentais, au plus profond de mon cœur. Elle m’a demandé d’essayer d’ouvrir mon cœur, de lui faire confiance car à son sens, il était un prince derrière la grenouille que je voyais. Je le vois bouger et je referme mes yeux, imitant le sommeil pour ne pas avoir à discuter avec lui.

Le sentant bouger, il finit par se lever de notre couche et sortir. Certainement manger. Je m’assois dans le lit. Soupirant. J’ai envie de lui en vouloir pour tout ça, j’ai envie de continuer à le détester et de lui mener une vie de chien. Mais je ne suis pas une hypocrite, comment lui reprocher l’irréprochable. Lui en vouloir de ce qu’il ne me fait subir. Objectivement, il est un bon mari, attentionné, gentil et il essaye toujours de me rendre la vie plus douce. Et moi ? Je fais tout l’inverse. Oui ça ne me ressemble pas. La haine avait pris le pas sur moi. Et je ne me reconnaissais plus non plus. Je me déteste autant que je m’en veux. Et si Maddy était là, près de moi, elle m’aurait demandé si j’aurais dit oui à une danse en sa compagnie s’il me l’avait demandé en d’autres circonstances. Et sans hésitation, j’aurais répondu oui. Il était peut-être tant d’apprendre à lui faire confiance et lui donner une chance. Je sors de notre lit pour me rendre silencieusement dans les cuisines. C’est idiot, je me doutais fortement qu’Andar y soit, mais de le voir sursauté, j’en fais de même. Et sans attendre il m’invite à m’assoir avec lui, à table, m’invitant même à picorer dans son assiette. Je suis stoïque, le regard froid et fermé. Je n’arrive vraiment pas à me détendre en sa présence. Je baisse les yeux, faisant demi-tour, mais je m’arrête près de la porte, la main sur le bois… je ne suis pas une dégonflée et encore moins une lâche. Je fais une nouvelle fois demi-tour pour m’installer en face d’Andar, Mes jambes rempliées entre moi et la table, j’avance un peu timidement la main pour prendre un bout de pain et finis par lui dire d’une petite voix un peu froide. « Merci… » Après deux bouchés de pains, je lève les yeux vers lui. Il me sourit. Alys, c’est le moment, dit lui quelque chose de gentil… n’importe quoi mais rien de méchant, ou blessant ou sarcastique.

« Je … je suis désolé. Pour ce que je vous ai dit tout à l’heure. Je ne le pensais pas, s’était déplacé et méchant de ma part. Veuillez m’excuser. » C’est certainement la première fois que je m’excuse de quelque chose depuis notre mariage. Je baisse une nouvelle fois les yeux, cette fois-ci vers la table pour prendre un petit bout de viande à ajouter à mon pain.

ROCHES-AUX-RUNES | AN 298 LUNE 1, SEMAINE 2
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« Roches-Aux-Runes | An 298 lune 1, semaine 2 »
Andar se sentait impuissant face au désespoir de son épouse. Il le savait qu’elle n’avait aucunement désiré ce mariage. Tout comme lui à dire vrai. Mais il ne pouvait se dérober à ses devoirs en tant qu’aîné et futur seigneur. Si son avait jugé que cette union serait profitable pour la famille Royce, alors qu’il en était ainsi. Le Royce s’était résigné à dire adieu à sa liberté ce jour-là. Tout comme la Grafton, il renonçait à son célibat et embrassait enfin son destin. Ses démons loin derrière, il tentait d’avancer mais faire face à la haine de sa nouvelle épouse rendait la tâche ardue. Celle-ci redoublait d’ingéniosité pour lui faire mal, pour le faire fuir ou encore pire, sortir de ses gonds. Loin d’être un homme patient, il prenait néanmoins sur lui pour ne pas s’énerver et envenimer la situation. Il ne désirait qu’une seule chose : que les tensions s’apaisent. Alors, il la laissait faire ce qu’elle souhaitait, vaquer à ses occupations quand lui se rendait pour les siennes. I n’ignorait pas le lourd passé de la famille Grafton lors de la rébellion Barathéon. Ils perdirent leur influence. Geöville était alors devenue sa prison. Alys avait probablement très mal vécu cet enfermement, amputant sa liberté. Et ça, l’héritier l’avait bien compris et ne souhaitait aucunement qu’elle revive une pareille situation. Conseillé par les siens, il demeurait en retrait, pourtant, cela n’enlevait en rien sa sensation désagréable d’être impuissant. Il ne comprenait pas ses réactions, ne comprenait pas toute cette haine. Etait-il aussi repoussant que cela pour qu’elle ne veuille même pas lui adresser la parole normalement ? Qu’avait-il commis pour mériter un traitement pareil ? Ce mariage ne deviendrait jamais heureux ? Ne méritaient-ils pas tous les deux le bonheur ? Bon nombre d’unions politiques se transformaient en mariage d’amour. Nul besoin de dire que la lune de miel fut un cauchemar. Jamais plus il ne retenta quelque chose, se sentant profondément mal de l’avoir contraint à donner son corps pour la première fois. Une nuit gravée dans sa mémoire comme la pire de son existence. Tout comme la journée finalement. Le mariage n’était pas censé être le plus beau jour de sa vie ? Malheureusement pas pour lui.

Toute la famille Royce tentait pourtant de mettre la nouvelle arrivante à l’aise. Roches-Aux-Runes l’avait accueilli bras ouverts. Après tout, la jeune femme avait quitté les siens pour rejoindre un lieu dont elle ne connaissait rien. Il se montrait patient car savait que quitter sa famille pouvait être déstabilisant. A l’âge de dix ans, Yohn Royce l’avait envoyé à Vivesaigues pour devenir l’écuyer de Brynden Tully, alors il ne pouvait que la comprendre. Déboussolé et perdu, loin du Val, Andar avait mis un certain à s’y acclimater. Malheureusement, la situation pesait sur son moral bien plus qu’il ne l’aurait imaginé. Essuyer des critiques et remarques désobligeantes l’épuisait. Comme la dernière en date où elle comparait la laideur de leur chambre à celle de son visage. Il s’était contenté de lui proposer de refaire la décoration. N’était-ce pas la preuve irréfutable qu’il se montrait patient ? Bon nombre d’époux aurait levé la main face à un tel manque de respect. Peu à peu, il était las de cette situation de combat constant entre eux. Au-delà de la patience, il commençait à perdre espoir. Peut-être que la situation ne pouvait s’arranger et qu’ils resteraient ainsi jusqu’à leur mort. Condamnés à errer dans cette vie dont ils n’avaient pas envie. Il trouva le sommeil quelques heures cette nuit-là, mais se réveilla alors le château était encore plongé dans l’obscurité. Fixant le plafond, l’héritier des Royce ne dormait plus convenablement depuis quelques lunes. Son mariage chaotique lui faisait se poser beaucoup de questions. Les réactions de la brune étaient injustes car lui aussi n’avait rien demandé, lui aussi n’avait pas désiré cette union. Se levant du lit, il posa son regard sur elle, dormant paisiblement, du moins en apparence. Il se surprenait à la trouver belle ainsi. Le seul moment où elle paraissait avenante. Puis, il quitta leurs appartements pour prendre le chemin des cuisines, à pas feutrés.

Lassé, lessivé, il soupira, désormais assit devant la table en bois. Devant lui étaient disposés quelques mets, du pain, du fromage et de la viande. Chercher une solution lui tordait les tripes et le cœur. Une nouvelle fois, son impuissance lui sauta aux yeux. Plongé dans ses pensées, il fut surpris de l’arrivée de l’ancienne dame de Goëville. Sa silhouette le fit sursauter, alors que la pièce était plongée dans une lumière tamisée. Il tenta de l’inviter, de lui tendre la main une nouvelle fois. Ses opales ne la quittèrent pas et la suivirent quand elle se dirigeant vers la porte. Elle était prête à partir, il allait essuyer encore un échec et face à cela, il ferma un instant ses paupières, se maudissant intérieurement d’être aussi peu adroit. Contre toute attente, la brune revint auprès de lui, s’installant face à lui et se servant un bout de pain. Tout cela sous un regard étonné. Elle venait de le surprendre, de lui montrer que peut-être que oui, le temps ferait son œuvre pour apaiser sa colère. Ses excuses semblaient sincères. « C’est oublié, ne vous en faites pas. Il était vrai que la décoration de notre chambre n’était pas satisfaisante, pour ce qui est de mon visage, je crains que vous ne deviez faire avec. » Disait-il dans un sourire et un léger rire, pour tenter de la dérider un peu. Il était ravi de la voir se servir et de rester à ses côtés, ce qu’elle évitait soigneusement depuis. Mangeant calmement, il tentait de démarrer une conversation, d’apprendre à plus la connaître. « Je vous ai vu faire du cheval aujourd’hui avec Ysilla. Elle vous apprécie beaucoup et j’ai l’impression que c’est réciproque. » Voir sa petite soeur avec son épouse l'emplissait de bonheur. Peut-être qu'Ysilla parvenait à trouver les mots justes dont il n'était pas pourvu.
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Est-ce le fait d’être dans un lieu neutre ? Oui, une cuisine… pas de protocole, de famille, de chambre à coucher qui me rappelle un devoir et non une volonté. Mais… je me sens moins, oppressé. Assise là, je ne sais que faire avec mes yeux, le regarder ou regarder la table ? Je n’ai pas envie d’être méchante ce soir, simplement parce que je suis fatigué de cette situation que moi-même je ne comprends pas de moi. J’aimerai éclater vraiment en sanglot dans les bras de quelqu’un que j’aime pour évacuer ma peine mais… il n’y a personne dans ce château avec qui je peux vraiment partager ça maintenant. Maddy est peut-être une servante mais il est hors de question de réveiller mes gens comme ça parce que ma famille me manque. Alors que je m’excuse, ne sachant qu’elle réponse j’allais avoir il se montre bienveillant et accepte mes excuses sans attendre. Il se plait même tourner en ironie les moqueries faites plus tôt dans la journée. Je lève les yeux de manière brève, voyant son petit sourire en coin et sans même m’en rendre compte je l’avais imité.  D’être vraiment seule avec lui, la nuit, comme ça… je me demande si c’est encore nécessaire d’essayer de lui en vouloir. Lui vouloir de quoi ? D’être piégé comme moi ?! Ce n’est même pas envers lui que j’en veux… c’est contre toutes ces mascarades, et il se contente de prendre toute ma rage en plein visage pour un système politique que je déteste. « Et vous… avec mon sale caractère, je le crains. » je m’essaye à un peu d’humour avec lui. Me tenant droite, j’entour mes jambes avec ma libre, les serrant un peu plus d’avantage contre moi. J’essaye de dire quelque chose mais je n’y arrive pas. Je voudrais lui faire plaisir, essayer un compliment, quelque chose mais… je n’y arrive pas. J’ai comme l’impression que cela va sortir faux.

Mais il coupe court à ma torsion pour me parler de sa jeune sœur. Elle est adorable, impossible dans dire le contraire. Je récupère donc un bon de viande pour agrémenter mon bout de pain et après avoir avaler je lui dis, le sourire aux lèvres sans même le regarder. « Elle est adorable. C’est une jeune fille pleine d’esprit et … elle vous affectionne grandement. » bien qu’elle ne me parle peu de son frère, voyant que cela me met mal à l’aise, cela se voit qu’elle porte un amour profond et sans limite à son aîné, je me vois un peu en elle quand j’avais son âge. Gerold avait toujours été un modèle, un exemple, mon héros jusqu’à ce jour où il m’a marié à Andar. Je réalise alors qu’Andar s’intéresse vraiment à mes occupations, à moi. Je serais incapable de savoir ce qu’il a fait de sa journée. Il m’a regardé faire du cheval… je suis gêné, de voir que je suis vraiment une idiote et une ingrate. En y réfléchissant j’aurais pu être marié avec un seigneur d’âge mur, répugnant ou un homme à la main lourde. Tout ce bouscule un peu dans ma tête, et si pour une fois, je me laisser un peu aller ? Être moi-même, sans prise de tête, sans rancœur, sans réfléchir.

« J’aime beaucoup les chevaux. » Je balance ça comme ça. De but en blanc, ça ne veut rien dire. Ça n’a aucun sens mais ça lui indique simplement une chose que j’aime. Et j’ai l’impression que c’est ce qu’il cherche, à en savoir plus sur moi. Avoir un contact, même verbale pour commencer. Je termine mon bout de viande, me redresse sur ma chaise et pose enfin mes pieds au sol pour me rapprocher de la table. Un signe que je compte rester et que j’enlève un peu de distance entre nous. « Je … » J’essaye de trouver mes mots, une seconde fois… J’essaye vraiment de dire quelque chose de gentil, de bienveillant à son égard, et quelque chose de vrai pour essayer d’envisager un dialogue avec lui. « Si … vous êtes un bon cavalier, vous pourriez peut-être essayer de me suivre ? » J’aurais pu dire aussi, si cela vous chante voudriez-vous m’accompagner à cheval ? Mais s’était plus fort que moi, il fallait que j’essaye d’être condescendante avec lui. Si je pouvais qu’une seule fois entendre de sa bouche, je vous donne votre liberté rentré à Goëville je le ferai à toute allure. Mais je sais que cela n’arrivera jamais. Il est temps que je… me face une idée ? Cependant je lui fais un petit rictus.

Et vous savez ce qui m’ennui, là à ce moment bien précis ?! L’affection que je pourrai porter à mon époux. Oui ! Il est bel homme, il est fort, il est intelligent et il est bienveillant. J’ai toujours rêvé d’épouser un homme comme lui. Mais j’aurais aimé ne pas le découvrir le jour de mon mariage. Je me suis tellement efforcer de détester cette situation pour faire tourner la balance que j’ai continué comme si ça aller changer quelques chose. Ma famille est à Goëville, que pourrait-elle faire pour moi sauf de me dire de me calmer et de lui faire un enfant sans plus tarder pour que l’union soit prolifique. « Vous devez me détester. » C’est comme avoir mangé du piment ça me brule la gorge. « Et je n’ai rien fait pour arranger la situation mais… je ne vous déteste pas… dans le fond » J’ai réussi à le dire ! Je baisse les yeux. L’air lasse, fatigué et triste. J’ai tellement de chose sur le cœur, j’imagine qu’il ne peut les comprendre.


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APlus que jamais, Andar avait la sensation que cette énième tentative de communiquer avec sa jeune épouse allait être un échec. Et pourtant, la Grafton montra qu’elle était prête à enterrer la hache de guerre et le rejoignit à table, face à lui. Ses opales ne quittèrent pas la brune dont la réaction le surprenait. Elle s’évertuait à le dénigrer en longueur de journée, à tel point qu’il songeait que la situation ne connaîtrait jamais de fin ou de retournement tel que celui-ci. Il tâchait de la comprendre, elle se retrouvait subitement loin des siens, dans un château et une famille dont elle ne connaissait rien. Désabusée et perdue, cela pouvait aisément expliquer son comportement de rejet. Le Royce tâchait de trouver des raisons pour ne pas devenir totalement fou et aussi grâce aux précieux conseils des siens. Il devait faire preuve de patience, attendre qu’elle ne fasse le premier pas, comme ce soir. Dans cette pièce neutre, silencieuse et plongée dans une certaine obscurité, il semblait que l’animosité s’était envolée. Las de cette situation, l’aîné de la fratrie ne désirait qu’une chose : la réussite de cette union politique orchestrée par son père. Il ne voulait que le rendre fier alors oui, ce mariage devait être un succès, il n’avait pas droit à l’erreur. Encore moins en tant que futur seigneur. Rendre fier son père le poussait à faire preuve de patience à l’égard de son épouse. Et aussi parce s’ils étaient condamnés à vivre ensemble jusqu’à la mort, ils devaient au moins cesser la guerre. Car il ne savait combien de temps il tiendrait en étant traité de la sorte. Finalement, lorsqu’elle ironisa sur son sale caractère, il resta silencieux, se contentant de sourire, visiblement, son humour l’avait encouragé à faire de même. N’était-ce pas là un bon début ? Voyait-il enfin la fin de ce long tunnel qu’était sa haine ? Il l’ignorait mais se permettait d’espérer, enfin une amélioration.

Evidemment il s’intéressait à ce que faisait son épouse. Discrètement néanmoins, il jetait un coup d’œil entre deux entraînements. Andar n’était pas un grand expansif et encore moins démonstratif mais son bien-être le préoccupait vraiment. Alors, la voir sympathiser avec sa jeune sœur le rassurait. Ysilla était une jeune fille pétillante, il savait qu’elle saurait lui faire bonne impression. Et il ne fut pas déçu. Sa petite sœur le rendait fier, il était si heureux de voir ce qu’elle était devenue et ce qu’elle deviendrait. Une femme avec du caractère, autant que celui d’Alys. Si les deux femmes s’entendaient bien, ce n’était pas pour rien après tout. « Ysilla est un don du ciel. » Avouait-il dans un sourire franc en songeant à elle. Sa présence lumineuse parvenait à dérider un peu l’aîné des Royce si sombre et sérieux. Elle parvenait aisément à le faire sourire, elle représentait tout pour Andar et réciproquement. C’était en parti grâce à elle qu’il avait réussi à se séparer de ses vieux démons. Il savait que sa sœur et ses petits frères l’aimaient énormément. Il était devenu un exemple pour eux et cela le poussa à se remettre en question, à toujours être meilleur. Sa famille avait été salvatrice pour lui et malgré sa nonchalance habituelle, il les aimait tous.

Une chose était sûre, il ignorait tout de celle qui partageait sa vie. Ils s’étaient croisés brièvement durant l’enfance mais rien de suffisant. Il s’intéressait naturellement à ce qu’elle aimait, ce qu’elle affectionnait, ce qu’elle était tout simplement. Il avait aisément remarqué qu’elle était une très bonne cavalière appréciant la présence des chevaux, plus que la sienne à n’en point douter. Un sourire se formait sur son visage à son aveu. La voir se confier ainsi, se livrer de la sorte ne pouvait qu’être plaisant. Même si tout ceci était maladroit. Lui aussi n’était certainement pas parfait. La peur de mal faire, de la braquer le rendait assez peu adroit. Pourtant, les dieux savaient à quel point Andar avait à cœur de bien faire. La dame de Geöville semblait vouloir rester autour de cette table de fortune et de ce repas spartiate. « Avec plaisir. Mais je dois vous avertir que je ne suis pas aussi doué que vous. » Humble, il l’était. Il savait faire de l’équitation mais n’excellait pas forcément dans ce domaine comparé à son interlocutrice. Lui était bien plus à l’aise dans le maniement de l’épée.

Ses mots sincères eurent le don de le surprendre. La haïr ? Bien sûr que non, il en était incapable et aussi il réfuta cela en secouant la tête. « Je ne vous déteste pas Alys. » Elle semblait s’en vouloir terriblement, à juste titre de le faire subir tant de maux, comme s’il était celui qui avait organisé cette union dont aucun d’eux ne voulait. Mais ainsi était le monde, injuste. « Je ne peux que comprendre ce que vous traversez, du moins en parti….J’ai moi-même dû quitter les miens à l’âge de 10 ans pour devenir l’écuyer de Brynden Tully. Je ne connais que trop bien ce que l’on ressent lorsqu’on est arraché à notre famille, notre fief, notre cœur. » Admettait-il non sans mal, ses opales fuyaient un peu plus. Evoquer son passé n’était pas évident mais il compatissait réellement et finalement, tout cela pouvait être comparé. Un sourire se dessina ensuite, léger, presque invisible. Il était rassuré de savoir qu’elle ne le détestait pas totalement. « C’est déjà un bon début. » Soufflait-il en levant les yeux en sa direction, il se voulait encourageant, rassurant et l’inviter à se confier un peu plus. En lui montrant qu’il la comprenait, qu’elle n’était pas la seule à avoir été déracinée, forcée à quitter sa maison, sa famille et ses amis par devoir.
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Il semble affectionner sa jeune sœur. Étrangement j’ai la sensation de me rapprocher de lui, moi-même portant le dernier de ma fratrie en éloge. Mon cher et tendre petit Gylles. J’ai activement participé à son éducation et d’être parti loin de lui est un si grand déchirement. Mais dans tous les cas, je ne me que trouver son attitude envers Ysilla adorable. Il semble être un bien meilleur frère que tout ce que j’avais pu entendre à son sujet… Pourtant les bruits de couloirs ne sont pas tous faux. Il n’appartienne qu’au passé visiblement. Car depuis notre mariage, je n’ai jamais vu Andar boire une goutte d’alcool ou encore me faire du mal. Alors où est la vérité ? D’après Maddy c’est une page fermée du passé. Tout comme certaine page de ma vie qui le sont également. Les mots durs de Lady Arryn tourne en boucle dans ma tête et c’est dur de se dire qu’elle a sans doute raison, pour ma fierté du moins.

Mon époux accepte de me suivre à faire du cheval avec moi. Je suis surprise. Je pensais sincèrement qu’il trouverait une excuse, qu’il n’a pas le temps, qu’il a des choses plus importante à faire ou simplement qu’il ne tenait pas spécialement à passer du temps avec moi après tout ce qui s’est passé et je passe encore… Timidement, j’avance ma main pour prendre une petite grappe de raison prêt de moi, j’aime beaucoup ça. Et comme je suis là, à discuter avec mon époux, autant que je profite de ce moment pour manger quelque chose d’agréable. Il est humble, ou alors il profite de ma faiblesse nocturne pour me flatter. Mais ça n’a pas l’air de tant lui ressembler. Je ne peux retenir un fin sourire au coins de mes lèvres rosés. Cela fait toujours plaisir un compliment. Et même s’il m’a brûler la bouche, j’ai réussi à lui faire savoir que je ne le détestais pas vraiment. C’est évidement la situation qui me rend malheureuse… Je ne fais que reporter tout ça sur lui, injustement. Mais quand il rouvre la bouche pour me dire qu’il ne me déteste pas… Je reste suspendu à ses lèvres. Avec tout ce que je lui ai fait, comment ? Je me sens interdite et misérable. Andar semble me comprendre, la situation qu’il m’évoque me rappelle celle de Gerold quand il dut quitter lui aussi le château pour devenir écuyer. Quitter son foyer est difficile. Avant de me dire que s’était un bon début. Entre nous ? Oui je pense que ce soir nous sommes allés aussi loin que nous ne sommes jamais encore allés ensemble. La discussion.

« À défaut d’être une bonne épouse pour vous, je peux au moins d’être de bonne compagnie. » Finis-je par dire, après tant de silence de ma part. Je ne sais pas si je suis capable de l’aimer, pas comme ça, en un claquement de doigts. Mais je peux faire l’effort de lui être agréable quelques minutes par jours. Au moins de bonne compagnie. « Il semble … que l’on est quelques points communs. Si vous savez ce qu’est d’être arraché à votre famille vous comprendrez suffisamment ma situation actuelle. Je suis le bourreau qui s’est trompé de victime et j’en suis encore navré, croyez-moi. Mais je n’ai jamais voulu être ici. Marié à un homme dont je ne connais rien, à part les rumeurs, le déshonneur d’un passé qui vous semble encore douloureux. » Je joue la carte de la franchise.

Pourquoi ce soir ? Je suis simplement fatigué de me battre pour rien. Le divorce ne serait jamais accepté chez les Royce et encore moins chez les Grafton. Il ne reste qu’à nous supporter jusqu’à la fin ou qu’il me face tuer pour se débarrasser de moi. Alors si je dois me contenter de lui, autant apprendre à le connaitre… apprendre à le manipuler pour que mes jours soient plus doux en sa compagnie. « Je suis lasse de me battre pour rien, je sais que je ne retrouverai jamais ma liberté à Göeville. Vous pouvez faire ce que vous désirez désormais je n’irais plus à votre encontre. » La dernière missive de mon frère aîné me rappelant l’importance de cette alliance ainsi que l’importance du devoir conjugale. Oui rien que d’y penser j’ai la nausée, je me sens fébrile. Mais que puis-je faire ? Attendre qu’il me prenne de force, contre ma volonté pour que je finisse par lui donner un fils ? Oui ça peut se passer autrement, c’est à moi d’être plus maline. Et lorsque je regarde Andar, de nouveau dans ses yeux, je n’y vois aucune animosité, ni violence. Un homme simple et gentil. Qui, lui aussi, doit s’habituer à cette nouvelle situation que d’être marié. « Avez-vous déjà aimé Andar ? » Mais je ne lui laisse pas le temps de répondre car j’enchaine, jouant avec un grain de raison à le faire rouler sur la table avec mon index. « Cette rumeur n’a pas du échappé à vos oreilles. Avant l’annonce de nos fiançailles je m’étais éprise de mon palefrenier, Jehan, maintenant au Mur. Mon frère ayant peur que l’on pense de moi que je me sois déshonorée. Mais vous êtes bien placé pour savoir que nous. J’avais toujours imaginé ça. Un amour vrai, sans obligation, avoir de nombreux enfants et être heureux. Ça me semble si … impossible. Comment faire confiance quand les hommes les plus importants de ma vie m’ont trahis. »

Mon père, pour qui j’étais la plus belle merveille du monde. Son unique fille. Lui qui a tout fait pour me protéger de ce monde désastreux avant de m’y jeter avec l’aide de mon frère aîné sans un regard en arrière. Soit disant pour mon bien désormais. Jehan au mur, un homme qui s’est certainement servit de moi pour devenir plus qu’un palefrenier. Alors aujourd’hui, comment faire confiance en mon époux dont je ne sais que de mauvaises choses.

ROCHES-AUX-RUNES | AN 298 LUNE 1, SEMAINE 2
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« Roches-Aux-Runes | An 298 lune 1, semaine 2 »
Ysilla représentait beaucoup à ses yeux. Elle était un peu tout ce qui restait de sa mère tant aimée et dont il n’avait jamais réellement fait son deuil. Et pour cause, elle succomba alors que lui était à mille lieues d’ici. Il n’avait pu lui dire adieu avant que la mort ne l’étreigne. Des regrets ne cessaient de l’assaillir depuis. Et probablement que cela fut en partie la cause de son alcoolisme. Une période difficile pour lui comme pour ses proches qui avaient assisté à sa déchéance, impuissants. S’il s’en s’était sorti, c’était uniquement grâce à eux. Depuis lors, l’héritier des Royce ne cessait de s’évertuer à trouver grâce aux yeux de son père, le rendre fier et remplir sa tâche avec dignité, ce dont il avait cruellement manqué. Personne n’était parfait, chaque être humain possédait des faiblesses, celles d’Andar furent plus visibles que d’autres. Il était conscient de ne pas être dénué de faiblesses et luttait pour ne pas sombrer de nouveau. Pour son bien et celui des siens et maintenant celui de son épouse, aussi détestable était-elle. Son comportement était compréhensible et heureusement que celle-ci avait épousé un homme aussi patient que lui. Bon nombre d’époux n’auraient pas attendus, usant de la violence pour accomplir leurs droits conjugaux. Jamais le futur seigneur ne s’était imposé. Il n’aimait pas cette situation de guerre ouverte. Aucun d’eux n’avait désiré cette union. Mais se faire ainsi la guerre les épuiserait bien un jour ou l’autre. Alors, il tâchait de ne pas lui en tenir rigueur, gardant son calme. Malheureusement, il commençait à désespérer, jusqu’à ce soir. Jusqu’à cet instant où elle décida de rester à ses côtés, dans ce lieu neutre. Alors que le château tout entier était plongé dans un silence, ils étaient tous les deux, là, dans la cuisine. Etonné, il l’était, d’un tel revirement. Pour une fois, elle paraissait prête à un débuter un vrai dialogue. Qu’avait-il pu advenir pour qu’elle change ainsi d’avis ? Il l’ignorait mais cela n’aurait probablement pas pu arriver sans l’intervention divine d’une vieille amie.

Lumière tamisée, ambiance calme, tout était propice à la conversation, plus apaisée cette fois-ci. Le brun était las de se battre. Et devant lui, voilà que sa femme baissait enfin les armes. Peut-être qu’elle aussi avait envie que ce mariage réussisse. Ils allaient passer le restant de leurs jours ensemble, alors autant rendre cela plus agréable. Andar n’était pas un grand bavard mais cela ne démontrait aucune méchanceté. Il était navré de constater qu’au bout d’une lune de mariage, ils n’avaient rien partagé, outre que des regards suspicieux et mauvais. Cette entrevue était bien la première, et serait-elle la dernière ? Il espérait que non. Il espérait qu’elle tiendrait ses promesses, notamment cette virée à cheval qu’ils feraient ensemble. L’héritier ne pouvait que s’en réjouir, lui qui ne connaissait quasiment rien de celle qui partageait sa vie à présent, outre le déshonneur de sa famille. Les Grafton n’avaient pas bonne réputation dans le Val. Alors, marier sa fille à une illustre maisonnée de la région leur permettait de regagner leur confiance. Lorsqu’elle évoqua son passé, le regard du brun s’assombrissait quelque peu. Elle venait de toucher un point sensible, cela prouvait à quel point elle n’avait pas tort. Ses démons n’étaient pas bien loin encore et le menaçaient toujours. Tapis dans l’ombre, ils n’attendaient que le bon moment pour ressurgir. « Il semble que mes frasques aient dépassé les frontières. » Plaisanta-t-il dans un sourire, dégustant un morceau de viande. Puis, ses opales se baissèrent, fuyantes. Elle semblait connaître que les pires aspects de son histoire. « Je comprends mieux pourquoi vous me détestez tant. J’espère qu’avec le temps, vous apprendrez à me voir autrement. » Mais qui le pouvait lorsqu’il était aussi lourd ? Loin de s’apitoyer, Andar était plutôt réaliste. Il prenait conscience alors de la piètre image qu’il avait pu renvoyer. Ses erreurs, il en payait encore le prix. Un passé de déshonneur, d’indignité qui continuerait de le poursuivre. Il faudrait du temps pour effacer les dégâts, il le savait. Et ses mots étaient la preuve que rien n’était oublié. Après tout, les Royce n’oubliaient pas. Ils se souvenaient pour toujours et à jamais.

« Quand vous le voudrez, nous pourrons aller à Göeville ensemble. » Disait-il dans un sourire qui se voulait rassurant. Il tentait de voir le bon côté des choses, bien qu’il la comprenait amplement, lui aussi se voyait privé de sa liberté. Depuis toujours. En tant qu’héritier, il devait se plier aux exigences de son père. En tant qu’héritier, il avait déjà certaines responsabilités. « Sachez que jamais je ne vous forcerai à quoique ce soit. Je ne suis pas ce genre d’homme à user de la force sans réfléchir, et encore moins sur son épouse. » Cette fois-ci, ses opales sombres s’étaient ancrées dans celles de la Grafton. Il voulait qu’elle y lise sa sincérité. Jamais il ne prendrait ce qu’il désirait par la force. Jamais il ne pourrait se le permettre. S’ils n’avaient pas d’enfants, alors soit, il acceptait cette idée. Aussi difficile pouvait-elle être et injuste également. Car lui non plus n’avait rien demandé. Il aurait préféré épouser une femme qu’il aimait, même si cela n’était pas encore arrivé. Sa question le décontenança et pendant quelques secondes, il ne sut quoi répondre. Fort heureusement, elle brisa le silence pour se dévoiler un peu plus. Evidemment qu’il avait eu vent de cette histoire. Une rumeur mesquine à laquelle il n’avait pas donné beaucoup de crédit. Et quand bien même, les racontars le concernant pullulaient. Il afficha une mine attristée, profondément navré pour la jeune femme qui avait vu disparaître l’amour de sa vie au détriment d’une union arrangée. Elle avait une vision idéalisée de l’amour et de la vie. Ce mariage l’avait violemment ramené sur terre. « Je n’ai jamais aimé comme vous avez pu aimer Jehan. » Sa vie amoureuse se limitait à quelques visites nocturnes lorsqu’il buvait trop. Mais Andar n’était pas aussi séducteur et charismatique que son petit frère Robar. Il ne savait pas réellement comment s’y prendre avec les femmes et faisait rarement le premier pas. Taciturne, renfermé, réservé, il n’avait rien d’un Don Juan. « Alys. » Disait-il en chuchotant, afin d’avoir toute son attention. « Je ne vous obligerai jamais de m’aimer. Tout ce que je pourrais espérer est d’avoir un jour votre amitié et confiance. » Un léger sourire, tandis qu’il reprenait d’un ton cette fois plus déterminé. « Nous devrions nous laisser le temps de nous connaître désormais, au-delà de notre passé, ne croyez-vous pas ? » Après tout, ils avaient toute la vie.
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Cette conversation entière est un poids qui libère l’âme et l’esprit mais aussi la boule aux creux de mon ventre depuis un certain temps désormais. Crever l’abcès, il ne manquait peut-être que ça pour franchir une étape, celle de l’acceptation. Enterrer pour toujours le deuil de sa liberté de célibataire. On se le devait tous un jour. Sans se voiler la face, nous avons été élevé pour et par une maisonnée. À nous de l’honorer du mieux que nous le pouvons. Et bien que je semble avoir touché un point sensible en parlant du passé de mon nouvel époux. Il baisse ses yeux opalins pour fuir mon regard. Et je comprends que tout comme moi, il est gorgé d’un passé douloureux et toujours présent. Nous avons peut-être plus de chose en commun que je n’aurais pu l’imaginer. Mais finalement d’avoir piqué là où cela faisait mal, nous avions ouvert une porte, celle du dialogue. Et quand Andar me proposa d’aller à Goëville, ensemble… Je relève mon regard verdoyant vers lui, cherchant la moquerie, la désillusion. Mais je ne voyais que sincérité et rassurance. Je ne peux que répondre à son sourire tendrement. « Merci… »  Oui, de savoir que mon époux m’ouvrait la porte de mon feu chez moi pour y retrouver ma famille était un soulagement. Je pourrais retrouver mon cher Gylles et mes autres frères ainsi que mes parents. Rapidement il me promit de ne jamais me forcer la main et encore moins d’user de toute force contre moi. Cette discussion prenait un agréable tournent.

La proposition de mon époux, sur une possible amitié, rendre notre vie commune et notre quotidien plus facile et plus supportable nous ferait un bien fou, à tous les deux. Comme à notre entourage. Les sept l’ont décidé ainsi et l’on ne pouvait aller à l’encontre de leur volonté comme celle de nos familles. À défaut de l’aimer, je peux le respecter et être son ami… repensant aux paroles de Lady Arryn, j’ai une chance en or et j’ai de loin été bien trop égoïste et fermé pour m’en rendre compte. Alors je lui souris, gentiment, certainement pour la première fois. « Vous avez raison… » Mon regard également plongé dans le sien, je me suis adoucie, naturellement. Mon regard perdu et effrayé à mon entrée avait totalement disparu. Je tends ma main vers lui, en signe de bonne volonté. « À un nouveau départ ? »

Ne sachant où celui-ci nous emmènera, j’espère tout de même pouvoir passer de meilleur nuit qu’à pleurer dans le coin de ma couche. « Sur ces émotions, je retourne dans notre chambre… » Je me lève de ma chaise, reposant mes pieds sur le sol de pierre glacé. Mais avant de partir, je m’arrête prêt de mon époux et dépose ma main sur son épaule et un baisé sur le haut de sa tête. « Je vous souhaite une bonne nuit Andar. » Je fini par le laisser seul en cuisine, retournant me coucher en silence.

La nuit m’avait porté de nombreux conseil, et j’avais étrangement bien dormis. Cela ne m’était pas arrivé depuis mon arrivé au château. À mon réveil, mon époux était déjà partie. Une nouvelle vie commençait désormais et j’en profitais pour raconter à Maddy mon excursion de la veille. Comment allez ce passer cette nouvelle nuit, tous les deux. Sans cri, sans larmes, sans haine et encore moins sans méchanceté. Après avoir dîné tous ensemble je quittai la table pour me retirer dans mes appartements, brodant prêt de la cheminée. Le seigneur de Roche-aux-Runes désirant s’entretenir à la fin du repas avec son fils aîné. Le silence est de mise. L’ouverture de la porte par mon époux me sort de ma broderie. En signe de bonne fois, je brodais le prénom de mon époux sur un mouchoir. Ma mère avait fait ça à mon père au début de leur mariage et mon père le porte toujours sur lui. Par mimétisme, je me suis dit que cela pourrait faire plaisir à Andar et lui montrer que malgré toute la méchanceté que j’ai usée contre lui, je suis également autre chose et que ce n’est pas vraiment ma personnalité. « Que voulez votre père ? Rien de grave… » J’avais posé la question naturellement. Je m’en surpris moi-même. Une nouvelle soirée qui sembler commencer dans la bonne humeur et la neutralité. Il faut dire que depuis notre discussion d’hier, le château entier avait dû jasé de ne pas nous avoir entendu nous disputé, ni crier, ne pas entendre mes sanglots et encore moins nos regards désespérés de l’un envers l’autres.


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« Roches-Aux-Runes | An 298 lune 1, semaine 2 »
Tout comme son interlocutrice, Andar se sentait libéré d’un poids. Celui des non-dits, des mensonges et des faux semblants et surtout de cette haine constante qui n’avait cessé de germer dans le cœur de son épouse. Sans qu’il ne puisse rien faire, il l’avait vu sombrer ainsi et ce dès le jour de leur mariage. Lui aussi avait été prisonnier d’une union non désirée mais il refusait de se résigner. Ils n’étaient pas destinés à se haïr toute leur vie. Celle-ci était bien trop courte pour se faire du mal, plus que de raison du moins. L’héritier de Roches-Aux-Runes ne savait ce qui adviendrait par la suite si les choses ne s’apaisaient pas entre eux. Il s’était évidemment remis en question, de nombreuses fois. Peut-être n’était-il pas le mari idéal, l’homme au passé vertueux qui n’avait commis aucune erreur. Mais son parcours n’était pas ainsi. Ce serait se fourvoyer que de dire l’inverse. Ses frasques aussi lointaines semblaient ressurgir, plus que jamais et continuaient d’alimenter certaines conversations. Il soupira intérieurement, loin de se douter que ses erreurs le suivraient ainsi. Elles faisaient partie de sa vie et il ne pouvait les nier. Surtout pas face à son épouse, celle à qui il ne devait pas mentir, pas maintenant. Surtout qu’elle paraissait assez informée sur ce passé douloureux. Et l’inverse semblait vrai. Admettre cela le rassurait un peu plus, il n’était pas le seul à avoir fait des faux pas, à s’être égaré un temps. Sa relation avec ce roturier n’était pas non plus ignorée. Faire table rase de tout cela paraissait nécessaire s’ils voulaient avancer. Et pour cela, ils devaient d’abord se respecter. Si l’amour ne pouvait naître, il espérait qu’au moins, ils deviendraient amis, avec le temps. C’était tout ce qu’il souhaitait en cet instant. L’aîné des Royce demeurait un homme pragmatique, il ne forcera pas le destin. Jamais il ne forçait quoique ce soit, et surtout pas celle qui allait partager le restant de sa vie. Il n’était pas de ces maris qui prenaient ce qu’ils désiraient par la force. Ce n’était pas ainsi que son père l’avait élevé.

Sa main se posa alors sur cette main tendue, scellant alors leur accord tacite, oral. Celui d’enfin enterrer la hache de guerre. Il ne put alors qu’esquisser un sourire encourageant. Tout cela le laissait presque optimiste pour la suite. D’un geste assuré, il serra la main de la jeune femme. « A notre nouveau départ. » Fit-il dans un sourire, il était conscient que cette soirée était primordiale, annonçant le début d’un nouveau chapitre dans cette relation si compliquée entre eux. Il se permettait enfin d’imaginer le meilleur des scénarios. Son cœur se sentait plus léger à l’idée d’enfin vivre une vie de couple plus normale, loin des véhémences précédentes. Cette date risquait de rester primordiale, l’avènement d’une nouvelle ère. Ses opales se posèrent sur son épouse qu’il saluait. « Bonne nuit Alys. » Il hocha la tête respectueusement, la laissant quitter la cuisine. Ce fut seul qu’il termina son repas et rejoignait le lit quelques minutes plus tard, dans le noir, n’osant la réveiller. Et pour une fois, il tomba assez rapidement dans les bras de Morphée.

Le lendemain, nombreux furent ceux ayant remarqué le changement entre les époux. Plus apaisée, leur relation devenait plus saine, loin de l’autodestruction d’avant. Et cela n’échappa pas à son père, Yohn Royce qui désirait s’entretenir avec son fils aîné. Ce dernier lui expliqua alors qu’ils s’étaient mis d’accords pour mettre de côté leurs divergences et de démarrer de zéro. Un nouveau départ prolifique et qui rassura plus que jamais le Seigneur de Roches-Aux-Runes. Cette conversation ne s’éternisa pas et rapidement, l’héritier pénétrait dans la chambre conjugale où se tenait assise la née Grafton. Celle-ci semblait s’afférer sur sa broderie. Alors qu’il s’apprêtait à la complimenter sur son œuvre, il fut pris de court par sa question. Elle montrait de l’intérêt pour lui, ce qui ne manquait pas de lui plaire. Un petit pas certainement mais si grand. « Oh non, bien au contraire. Il est ravi de nous savoir réconciliés et voulait savoir pourquoi. » Il s’approcha, toujours à distance raisonnable bien entendu. Mais ainsi, il avait une meilleure vision sur le mouchoir qu’elle était en train de broder. Il put aisément deviner qu’elle y écrivait son prénom. S’en détournant, il se baissait afin de remplir la cheminée de bois, faire un feu ne serait pas de trop. « C’est très beau ce que vous faites là. Je ne pourrais malheureusement pas rivaliser, loin d’avoir un tel niveau. » Il tentait d’utiliser l’humour et ainsi la faire sourire, détendre un peu plus l’atmosphère. Dès lors, son visage se tournait vers la Dame de la maison et future mère de ses enfants.
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Un petit pas pour certain, mais un énorme pour ma part. En allant me coucher, je ne savais toujours pas si j’avais bien fait. D’instaurer une trêve entre nous. La nuit me permettra d’y voir plus clair le lendemain et l’avenir de savoir si j’avais eu raison d’oublier le passé pour cette nouvelle vie au près des Royce. J’avais bien dormi, chose qui ne m’était plus arrivé depuis mon mariage. La journée avait commencé de bonne humeur, dans le calme. Tout comme le déjeuner d’ailleurs. Certainement que la belle-famille s’attendait à de nouveaux regards glaçants et des mots tranchants. Ce ne fut le cas. Je m’efforcer d’être moi-même avec Andar. Pas toujours évident mais l’effort était visible tout comme lui envers moi.

Désormais dans nos appartements, au près du feu, je repense à cette journée… sans cris, sans larmes, sans haine. Oui s’est apaisant ! Arrêter de réfléchir à comment le faire souffrir n’est plus ma priorité et mon centre d’occupation. Alors oui, je ne lui fais toujours pas confiance mais je lui accorde cette chance de parvenir à me faire changer d’avis. Pour le bien de nos familles et ma santé mentale… Démarrer de zéro n’était pas une mauvaise chose… et quelque part j’espérais que Lysa est raison, d’avoir un bon mari qui pourrait me surprendre dans l’avenir. En pensant à celui-ci, le voilà qui rentre après avoir discuté avec son paternel. Je me risque alors à m’intéresser à lui et lui demande si son entrevue s’était bien déroulé. La curiosité avait piqué toute la maisonnée, il en aurait été surprenant que le père Royce n’y succombe pas lui aussi. Après tout, peut-on lui en vouloir ?! Il s’agit de son héritier après tout. Un jour il sera le Seigneur de ce château et à son bras, j’en serais la Dame. En pensant à ça, tout en brodant, je pensais à la suite logique, descendance, enfants, j’ai toujours voulu avoir de nombreux enfants mais… certainement trop tôt pour imaginer porter ces enfants. Je n’en sais rien. Mais la voix de mon époux me sort de mon songe éveillé. Complimentant mon travail. Je relève les yeux vers lui et lui sourit. « Merci, ma mère avait offert un mouchoir brodé à mon père quelques jours après leur mariage, mon père ne s’en sépare jamais. Alors … je me suis dit… que ça serait un bon début. » Terminant cette petite explication par un fin sourire en sa direction. « Et puis… s’il n’y a que ça pour vous distraire je peux vous enseigner l’art de la broderie… Quelque part ce n’est qu’une toute petite épée. » Je souris amusé à ma plaisanterie.

Je n’ose imaginer un homme faire de la broderie et encore moins un fils de seigneur. Mais j’espérais que cela le fasse au moins sourire. Je termine ma dernière ranger de point avant de déposer ma broderie sur le bureau, près de la cheminée. Le silence demeure dans nos appartements, certainement la première fois depuis… depuis notre mariage. Et je ne serais pas étonné que nos domestiques aient les oreilles collées aux murs et aux portes pour savoir ce que nous faisons. Je fouille dans les tiroirs, j’étais sûr d’avoir vu un jeu de carte quelques part. J’en viens enfin à bout, après le troisième tiroir d’ouvert. « Si vous n’êtes pas trop fatigué, une petite partie en ma compagnie pourrait vous faire plaisir ? » Lui demandais-je gentiment. À notre table, il y a même du vin. Peut-être que jouer me détendra un peu et nous permettra de nous rapprocher.

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« Roches-Aux-Runes | An 298 lune 1, semaine 2 »
L’avancée dans cette relation si toxique était immense. Andar se sentait d’ores et déjà plus apaisé à l’idée de passer une nuit sans reproches et remarques désobligeantes de la part de son épouse. Il avait beaucoup de patience mais il ne fallait pas non plus en abuser. Fort heureusement, sa famille l’avait encouragé à attendre que la jeune Grafton s’apaise. Après tout, elle avait dû quitter les siens et se retrouvait sans aucun repère, dans un fief dont elle ne connaissait rien. Et entourée de personnes dont elle ignorait tout. Il pouvait amplement la comprendre, lui aussi avait été arraché à sa famille, bien plus tôt, pour aller à Vivesaigues y faire son écuyage au service de Brynden Tully. Une séparation déchirante et dont il revint totalement changé. Vivre la guerre à dix ans à peine l’avait fragilisé plus que de raison. C’était probablement pour cela qu’il avait sombré dans l’alcool. Une partie de sa vie révolue mais dont les échos existaient encore. Les rumeurs continuaient d’aller bon train. Andar savait que ses déboires continueraient de salir son nom. Mais qui pouvait se targuer de ne pas avoir jamais connu un moment de faiblesse ? Personne, à part les dieux. Ces fameux dieux qui n’étaient jamais venus à son aide. Les Anciens ou les nouveaux, peu importait. Sa foi s’était envolée en même temps que la vie de ces innocents à Port-Réal. Il avait alors aperçu le pire de l’être humain et s’était ravisé quant à ce qu’il croyait.

Une chose était sûre, son mariage ne semblait plus être au bord de l’implosion. Et cela n’échappa pas à son père qui s’empressa de lui demander plus de précisions. Yohn Royce fut alors rassuré de constater que les deux époux enterraient la hache de guerre. En regagnant leurs appartements, ce n’était plus avec la boule au ventre qu’entrait l’héritier. Il était à présent plus calme, il savait qu’il n’allait pas essuyer sa colère en ouvrant la porte. Si la confiance ne subsistait pas entre eux, le temps ferait son œuvre. Ils redémarraient de zéro, sur des bases saines. Andar se permettait alors d’être plus optimiste. Ils n’étaient pas destinés à se déchirer jusqu’à leur mort. Cette union n’était pas totalement perdue. Ils déjouaient ainsi tous les pronostics et surprenaient tout le monde, y compris les serviteurs. Ces derniers s'étaient habitués aux disputes et aux portes claquant. Ce soir, c’était tout le contraire. Ils étaient prisonniers d’un mariage non désiré, ils ne pouvaient rien faire, à présent qu’ils étaient liés par le lien sacré du mariage. Le Royce ne souhaitait pas vivre un enfer conjugal jusqu’à ce qu’un dernier souffle ne le prenne. Il ne tiendrait pas ainsi. Heureusement, Alys avait elle aussi baissé les armes. Ils étaient à présent plus apaisés et pouvaient converser. Apprendre à se connaître petit à petit. Il ne désirait rien de plus que cela et n’espérait rien de plus de la jeune femme. Tout venait à point à qui savait attendre. « C’est une très bonne initiative, je vous remercie Alys. » Disait-il sincèrement en la voyant ainsi, s’afférer à la confection d’un cadeau. C’était une main tendue et il ne pouvait que la saluer. La fin des hostilités pour de bon. Il se permettait même une tentative d’humour. Décidément, cette soirée n’avait rien à avoir avec les précédentes. « Ce serait bien une première dans le Val, qu’un homme sache coudre ! » Un grand sourire alors qu’il se baissait pour mettre du bois dans la cheminée. « Il fait un peu froid ne trouvez-vous pas ? » Puis, il allumait le feu qui aussitôt diffusa une vague de chaleur dans la pièce. Andar se redressait, s’asseyant au bord du lit pour retirer sa lourde veste et ainsi arborer sa chemise blanche. « Avec grand plaisir. Je tiens néanmoins à vous avertir, je suis un mauvais perdant. » Sourire amusé, il s’asseyait à la table, servant un verre à son épouse. « Je ne vous accompagne pas mais le cœur y est. » Il ne buvait plus depuis des années. Et pour cause, en tant qu’ancien alcoolique, il craignait que ses démons ne reviennent. Il ne buvait alors quasiment jamais, ou en de très rares occasions. « Demain, j’aimerais vous accompagner lors d’une de vos promenades équestres, cela ne vous dérangerait pas ? » Il préférait demander, ne voulant pas se montrer trop envahissant. Mais il était encore prudent. Si leur relation s'était apaisée, ils devaient encore s'apprivoiser.
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Inclinant mon visage d’un léger mouvement, j’accepte son remerciement ainsi que sa bienveillance. Une situation tout à fait inhabituelle et à laquelle je ne suis pas accoutumé depuis notre mariage. Mais qui, il faut le reconnaitre me soulage d’un poids à l’estomac. Bien que j’ai encore peur d’accorder ma confiance ainsi que l’ouverture de mon cœur à Andar. Le temps saura peut-être au moins m’offrir un ami avec le temps. Mais il est certainement temps de m’offrir un peu d’accalmie, et un peu de paix dans mon âme meurtrie loin des miens. Visiblement mon époux n’avait pas mal pris ma boutade. Je n’ose imaginer un homme, effectivement, se vanter de broder. Une grande première dans le Val connu pour ces robustes chevaliers. Nous passerions pour une famille d’incapable et aux mœurs douteuses ! Chacun sa place, les sept n’en seront que plus ravis. À la suite de quoi, Andar mit du bois dans la cheminée, allumant un feu réconfortant. La chaleur d’un feu est si enveloppant et apaisant… Je hoche la tête en sa direction. « Il est vrai qu’à la nuit tombée l’air est plus frais. » Un bon feu nous fera du bien à tous les deux. Et puis, il y a quelque chose de romantique et intime dans la lueur du feu et le crépitement des étincelles. L’ambiance dans notre chambre est plus chaleureuse.

M’en allant chercher le jeu de carte, mon compagnon de vie accepte en m’avertissant d’un grand danger… il est mauvais perdant. Tout en m’installant à votre table, je lui fais un petit sourire amusée en coin de mes lèvres. « Cela tombe bien, moi aussi mon cher. » Oui ça nous faisait un point commun. Pas forcément un bon point mais un quand même. À moi de ne pas m’énerver et ne pas être trop insupportable. Après tout, je suis une Lady, je sais me comporter et surtout ne pas perdre de vue d’être agréable avec mon nouvel époux. Il s’installe en face de moi, me servant un verre de vin pendant que je distribue les cartes en face de nous. Je remarque qu’il ne s’est servi aucun verre, et à y réfléchir je ne le vois jamais boire un seul verre de vin à table. J’ai même un doute lors de notre mariage, mais il faut dire que j’avais l’esprit totalement ailleurs. Il me propose alors de m’accompagner en balade demain. Surprise, je bafouille de petite onomatopée, ne pensant vraiment pas qu’un jour mon époux voudrait réellement se balader à cheval en ma compagnie. « B… Bien sûr. Ça serait avec plaisir. » Je ne suis qu’une réelle sotte. Lysa avait bien raison de me remettre les pendules à l’heure. J’ai la « chance » d’avoir un mari -s’emblerait-t-il- attentionné et prévenant. Il m’aura fallu tout ce temps et tant de nuit à pleurer et à me lamenter pour le voir enfin. Peut-être que ce que l’on dit est vrai, entre l’amour et la haine il n’y a qu’un pas.

Nous commençons à jouer mais une question me tourne dans la tête. Je n’ose pas la lui poser. Par peur de l’énervé ou de le mettre peut-être mal à l’aise. Mais en même temps nous avons fait un marché, repartir de zéro, faire en sorte que cela marche et plus encore, apprendre à se connaitre. « Vous… ne buvez plus… du tout ? » Je sais que c’est un ancien alcoolique. Je pensais même qu’il l’était toujours pour tout dire. Les rumeurs vont toujours bon train, surtout entre famille qui ne s’aime pas. Malheureusement la vérité ne suit pas toujours comme la fin de cette addiction visiblement. Et comme il me l’avait fait comprendre hier soir, il est un autre homme désormais. Et pour une fois je ne suis pas là pour le juger, seulement comprendre mon époux. Je n’ose moi-même prendre une gorgée de vin. Il pourrait peut-être le prendre comme un affront, une vaine tentative de le narguer ou de le faire retomber dans ses vieux démons.  

ROCHES-AUX-RUNES | AN 298 LUNE 1, SEMAINE 2
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Is there anything I could do. Just to get some attention from you?


« Roches-Aux-Runes | An 298 lune 1, semaine 2 »
Cette bienveillance et ce calme étaient inédits. Des jours durant, ils n’avaient cessé de se disputer, du moins surtout son épouse qui s’évertuait à le faire sortir de ses gonds. Heureusement, Andar s’était montré patient et incroyablement calme. Il voulait lui laisser le temps de s’acclimater aux lieux. Après tout, elle avait été séparée de sa famille pour vivre au beau milieu d’inconnus. Perdant tous ses repères, il tâchait d’être compréhensif. Lui aussi avait vécu un pareil déracinement alors il pouvait amplement appréhender ce qu’elle ressentait. Ce soir, leur relation prenait un nouveau tournant, loin des véhémences habituelles. Un calme harmonieux régnait dans la chambre. L’héritier de Roches-Aux-Runes se sentait incroyablement plus apaisé, il se permettait même d’espérer que ce mariage allait peut-être connaître une fin heureuse. Suite à leur conversation, il avait cet espoir de voir la situation s’arranger, son mariage chaotique l’était un peu moins. Il avait la sensation que son épouse était tout comme lui, déterminée à faire de cette union une chose positive. Qu’elle soit prolifique pour eux et non un calvaire. Ils étaient liés jusqu’à ce que la mort ne les sépare, alors autant rendre le chemin plus agréable. Un doux rire avait même traversé la barrière de ses lèvres lorsqu’elle évoquait la broderie. Il était vrai qu’un homme sachant coudre serait plus qu’inédit. Cocasse même. Cette plaisanterie détendait l’atmosphère, c’était la promesse que tout irait pour le mieux à présent entre eux. Le feu s’allumant réchauffait la chambre et leurs cœurs. « L’hiver n’est pas encore totalement parti. » Soufflait le brun en se redressant après s’être affairé à allumer le feu. Il crépitait alors avec violence, la pièce était alors plongée dans cette lumière tamisée propice à la conversation.

Mauvais perdant il l’était certainement. Il n’était pas un grand adepte du jeu mais lorsqu’il s’y penchait, ce n’était pas pour de faux. Et visiblement, son épouse était pareille, n’appréciant guère l’échec. Une nouvelle fois, il esquissait un sourire mutin. Un point commun non négligeable. « Hé bien, que le meilleur gagne. » Un air de défi arborant son visage, il servait un verre de vin à son épouse, laissant son verre vide. Voilà des années qu’il ne buvait plus, par peur de replonger dans son addiction. L’alcoolisme était un mal pour la vie. Il s’interdisait de boire, ou le faisait à de rares occasions. Alors, dans sa lancée optimiste, il demanda à la née Grafton s’il pouvait l’accompagner le lendemain à une de ses nombreuses virées équestres. La gêne évidemment l’étreignait car il avait peur de mal faire, de mal dire. Finalement, elle accepta et il ne put qu’hocher la tête, rassuré de voir qu’elle ne le repoussait pas, comme elle en avait l’habitude avant.

Ils commencèrent à jouer, sérieusement évidemment. Son orgueil l’interdit de perdre tout simplement, même si cela pouvait faire plaisir à son épouse. D’un œil furtif, il scrutait de temps en temps cette dernière. Elle décida finalement d’évoquer sa consommation d’alcool. En temps normal, il aurait éludé la question mais les mots échangés hier résonnaient. Ils voulaient partir de zéro, un nouveau départ sain et donc il devait faire preuve d’honnêteté. « Je ne bois plus depuis mes déboires. J’ai longtemps été alcoolique et je ne souhaite pas y replonger. Mais ne soyez pas gênée et buvez, je ne vais pas m’en offusquer, au contraire. » Disait-il en baissant les yeux. « Cette faiblesse me restera jusqu’à ma mort. » Un constat implacable. Il n’avait pas le droit de replonger, pas après avoir fait autant d’effort pour en sortir. Il était aisé de s’y plonger mais moins de s’en défaire.
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Sa voix donna le temps au jeu. Il n’y aurait pas de pitié. Et il est vrai que c’est bien plus amusant de se donner à la guerre dans un jeu de carte que par des mots ou des regards. Il n’est pas question de chercher à blesser l’autre. Malheureusement pour moi, j’ai un adversaire de poids et qui s’adonne volontiers aux jeux et surtout à celui de gagner. Je jette une première fois les cartes sur la table, croisant les bras et soupirant. Je ne resterais pas sur un échec, c’est mal me connaitre. Redressant mon buste sur la chaise, je mélange de nouveau les cartes. Lui avouant mon ambition de lui faire mordre la poussière. On était en train de se combattre mais d’une étrange façon, qui n’était pas dans nos habitudes de jeunes époux. Et c’était agréable je dois dire. On s’est mis à rire, sans même s’en rendre compte. Il me propose même de m’accompagner faire du cheval. J’allais peut-être enfin connaitre la vie d’une épouse… du moins en apparence. Pendant que mon époux réfléchit à sa carte je l’observe… ses cheveux, son visage et son sourire. Je me demande à ce moment s’il m’est encore possible d’aimer à nouveau. Aimer quelqu’un à en perdre le sens de la raison. J’ai pourtant si peur de me tromper, d’une fois encore tombé de haut et brisé à tout jamais mon cœur. Mais après tout, nous étions unis jusqu’à la fin désormais.

N’osant approcher ma main de mon verre, je fini par lui demander cette question qui me tourné en tête depuis de longues minutes. Quand il m’eut répondu, j’étais confronté à une question… devais-je boire comme à mon habitude, devant lui, ou au contraire le soutenir et ne pas boire de vin en sa présence. Je n’aime pas que l’on me dicte ma conduite, j’aime être libre et faire ce que je désir… mais je ne veux pas paraitre non plus insensible aux yeux d’Andar… Mais au contraire il m’y encourage m’assurant qu’il ne serait pas offensé. Tout en l’observant, je pris le verre à pied pour boire une gorgée de son contenu. Mais sa dernière phrase me fait de la peine. Réellement. Mon verre déposé sur la table, j’approche ma main de la sienne pour serrer celle-ci. « Vous savez tous les hommes ont une faiblesse… et même plusieurs. » Je ne sais pas si ces quelques mots pouvaient le faire se sentir mieux. Mais je tente ma chance. Je sens que cet épisode reste un fardeau douloureux et notre discussion d’hier à gorge déployé n’a pas dû aider à ce qu’il se sente mieux à ce sujet. Moi qui l’inonde depuis notre mariage d’adjectif déplacé vis-à-vis de son alcoolisme. « Je peux vous aider… si… vous en éprouvez l’envie, ou simplement l’idée… Et bien, venez m’en parler et on nous trouverons bien quelque chose à faire pour vous faire sortir cette idée de l’esprit. » Je lui souris gentiment, toujours en tenant sa main contre ma paume.

Je fini par me levé de ma chaise et dévoile mes cartes sur la table. « Vous aviez encore gagné de tout façon. » l’air faussement sévère et retenu je le regarde du coin de l’œil. J’ai une revanche à prendre sur notre prochaine partie de carte. Et je serais impitoyable ! Mais pour l’heure, il est temps d’aller se coucher. Derrière mon paravent, je retire mes vêtements pour m’envelopper de ma robe de nuit blanche. Je sonde tout en retirant mes vêtements que c’est la première fois depuis bien longtemps que je me change en présence de mon mari. D’habitude il est déjà parti en claquant la porte car nous nous sommes disputés… C’est un peu timide et honteuse que je sors de mon paravent, m’avançant jusqu’au lit. Une nuit sans cris, sans larmes. Tous deux apaisés, je m’allonge à ses côtés sous les couvertures. Et pour répondre à son habitude de toujours m’embrasser sur la tempe lorsque je dors, je m’approche pour embrasser sa joue. « Je vous souhaite une agréable nuit Andar. » avant de souffler sur la bougie.  

ROCHES-AUX-RUNES | AN 298 LUNE 1, SEMAINE 2
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