Le deal à ne pas rater :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : où l’acheter ?
Voir le deal


A proper goodbye [ft. Lysa Arryn]

Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 


Goodbyes

make you think.

They make you realize what you’ve had, what you’ve lost, and what you’ve taken for granted. | ft. @Lysa Arryn

Marillion ne désirait pas s’éterniser à Port-Réal. C’était une ville qu’il connaissait par coeur, bien qu’elle ait quelque peu changé durant son service à la cour de lady Arryn et qu’elle avait pu lui manquer comme on regrette une époque plus simple et plus insouciante de sa jeunesse. Son statut de ménestrel le poussait à reprendre la route, et il désirait se rendre dans les Terres de l’Ouest, fantasme enfantin jamais encore assouvi. Son séjour à la capitale l’avait pourtant bel et bien ruiné : l’alcool, les femmes et le jeu avaient dilapidés ses économies et il devait désormais accepter des contrats qu’il jugeait “déshonorants” : jouer pour les thés chiants à mourir des vieilles bourgeoises ou les goûters d’anniversaire des gosses de riches le dégoûtait au plus haut point, mais il s’était habitué à un certain train de vie et refusait d’y renoncer uniquement par fierté. De plus, il fallait payer le voyage, et la date fatidique du départ approchait à grands pas. Il ne l’aurait jamais avoué à personne, mais il voulait se trouver loin des terres de la Couronne quand le Grand Argentier rentrerait.

Hasard ou coup du sort, cet après-midi là, on lui avait demandé de se rendre au Donjon Rouge afin de jouer pour les huit ou neuf ans d’un quelconque bambin nobliau de la Cour. La petite réception avait lieu dans les jardins du château, et il avait bien remarqué que sa présence intriguait bien plus les mères que les enfants eux-mêmes qui se désintéressèrent rapidement du musicien. Il s’en était senti quelque peu vexé, se rappelant avec quelle ferveur le jeune Robin Arryn lui réclamait ses histoires. Marillion n’avait jamais aimé le moutard, mais on ne pouvait lui enlever qu’il avait eu bon goût.

Au bout de deux bonnes heures de bavardages avec les dames rougissantes, il réclama sa paye et s’affaira à envelopper son luth dans les linges qui lui servait d’étui. Se dirigeant vers la sortie des jardins, il emprunta un dédale de couloirs, progressant au ralenti pour pouvoir compter le contenu de la bourse remise en échange de ses services. La dame n’avait point été avare mais cela était loin d’être suffisant pour financer son voyage à l’Ouest. Le musicien soupira, se sentant encore pris au piège (c’était loin d’être la première fois) dans cette ville qui l’avait vu naître. Il s’adossa au mur, s’accordant une courte pause pour faire le point sur ses finances. Non, décidément, il devrait se résigner à s’épuiser dans les tavernes qui le mèneraient à Port-Lannis pour espérer pouvoir continuer la route. Il n’aimait pas vraiment les imprévus de ce genre, mais avait-il le choix ? Il craignait lord Baelish plus que tout au monde, et doutait que celui-ci serait heureux de le voir batifoler dans les rues de la capitale alors qu’il avait failli à sa mission et quitté son poste auprès de lord Hardyng en pleine nuit. Le jeune homme soupira, se massant les tempes de sa main libre tandis que l’autre tenait toujours son luth. Il entendit alors des pas se rapprocher de lui, une démarche féminine produisant un bruit feutré contre les pavés. Il releva la tête, reprenant instantanément constance, un sourire mécaniquement enjôleur plaqué sur le visage. Cette assurance se fissura quelque peu quand il découvrit alors qui se dirigeait vers lui : il s’agissait de son ancienne employeur et amante, la dame déchue du Val, lady Lysa Arryn.      
code by EXORDIUM. | IMGS BY ZUZ & ASLAUG


Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 
A proper goodbye
An 303, lune 1, semaine 2.

L’attente, encore. Depuis une lune maintenant, Lysa savait que Petyr était en vie. Bien sûr, le soulagement qu’elle avait ressenti lorsque le Grand Mestre lui avait annoncé cette nouvelle avait été indescriptible. Néanmoins, si l’inquiétude qu’elle ressentait désormais n’était en rien comparable à celle qui l’avait torturée des semaines durant, avant que le Grand Mestre ne frappe à sa porte, elle ignorait tout de l’état de Petyr et espérait, de tout son cœur, que s’il était blessé, ses blessures n’étaient pas graves et ne le faisaient pas souffrir.  

L’impatience à l’idée de le retrouver vivant après toutes ces semaines d’angoisses perpétuelles la tirait parfois hors de ses appartements, où il lui semblait soudain manquer d’air. Comme aujourd’hui. Sa jeune suivante s’était faite une amie de son âge, une noble lady de moins de vingt ans, et Lysa avait naturellement accepté qu’Alys aille se changer un peu les idées en partageant un goûter avec sa nouvelle amie. Elle avait bien besoin de cela, elle qui ignorait toujours ce qu’il en était du sort de son père et de ses frères…

Lysa était donc partie se promener seule dans les jardins du palais. Elle s’était arrêtée un instant devant la vision de la mer qui se dessinait à l’horizon. Avec Petyr reviendrait aussi Rhaegar, et avec lui, la peur grandirait de plus belle. « Partons. », voulait-elle dire à Petyr. « Rentrons dans le Val. » Elle savait que sa vie, Petyr l’avait construite ici, à Port-Réal mais, ils seraient plus en sécurité chez lui, peu importe l’exiguïté de la tour qui lui servait de château et l’insignifiance notable de son fief…

Finalement, Lysa quitta plutôt rapidement la terrasse depuis laquelle elle avait observé la mer. Elle avait tant aimé la mer qui longtemps, avait habité ses rêves de jeune fille. Mais, Robin était mort sur les côtes et sa vision de l’horizon bleuté ne serait donc plus jamais la même désormais…

Lady Arryn emprunta à nouveau le dédale de couloir qui la menait à ses appartements. Ses longs cheveux tombaient en cascade dans son dos, comme souvent. Elle aimait se coiffer de la sorte, sans les relever, car le temps ne les avait aucunement affectés et qu’ils avaient gardés la brillance et l’éclat qu’ils avaient lorsqu’elle n’était qu’une jeune fille. De plus, avec l’Hiver, il était bien pratique d’avoir de longs cheveux pour se protéger de l'effet d'une agressive brise sur son cou.

Elle s’arrêta d’un coup lorsqu’elle le vit. Marillion…Mais comment était-ce possible ? Evidemment, Lysa ne s’attendait pas du tout à le voir là, devant elle, alors qu’elle le pensait dans le Val. L’étonnement se lut sur son visage mais ensuite, un sourire le remplaça. Une joie sincère s’en dégageait. A l’exception d’Alys, elle n’avait pas d’ami ici. Oh certes, il y avait bien des personnes qui lui étaient sympathiques comme Lady Margaery par exemple, et le peuple de la capitale semblait l’avoir prise en affection grâce à une triste chanson, c’est vrai…Mais, Marillion…Il la connaissait mieux que tous ceux qui se trouvaient ici. Ils n’avaient pas été que des amants, ils avaient aussi été des amis. Désormais, à Port-Réal, il y avait toutes ces choses, toutes ces craintes et ses angoisses qu’elle ne pouvait dévoiler à personne, tout ce poids sur ses épaules, toute cette solitude. Et voilà que Marillion, un véritable ami, était ici. Rien qu’en le voyant là, elle se sentait déjà un peu mieux.

Elle reprit sa marche vers lui, si heureuse de le voir. Elle aurait voulu l’étreindre, le serrer dans ses bras, mais elle se rappela à temps qu’elle ne le pouvait pas. Elle n’était pas chez elle, ici. Elle était dans une prison dorée, où les murs avaient des yeux, et elle était fiancée et cela pourrait être tellement mal interprété... Sans compter qu’officiellement, Marillion n’était qu’un chanteur, même s’il était tellement plus à ses yeux. A contre cœur, elle s’arrêta donc à une distance respectable et tâcha de garder ses mains contre son ventre, dans une digne position.

« Marillion… », dit-elle, de l’émotion dans la voix. « Je… », commença-t-elle, alors que toujours la joie des retrouvailles se lisaient sur son visage. Je suis tellement heureuse de te voir, aurait-elle pu dire. Son sourire s’en était déjà chargé, cela dit. « Comment vas-tu ? Et qu’est ce que tu fais ici, à Port-Réal ? », elle demanda finalement. Et son sourire s’évanouit doucement alors qu’elle posait cette question, car après la surprise et la joie, venait l’incompréhension. Sa présence ici n’était pas normale et Lysa, tout naturellement, s’inquiéta pour lui. « Lord Hardyng t’a-t-il renvoyé ? », s’enquit-elle, soucieuse. Car pour quelles autres raisons aurait-il quitté l’aisance et la sécurité d’un poste de chanteur à la cour du Val ?

*

@Marillion A proper goodbye [ft. Lysa Arryn] 2414428499
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 


Goodbyes

make you think.

They make you realize what you’ve had, what you’ve lost, and what you’ve taken for granted. | ft. @Lysa Arryn

Il était étrange que la présence de Lysa surprenne Marillion et pourtant, cela fut le cas. Il savait qu’elle était à Port-Réal, puisque son nom circulait dans les conversations du petit peuple de la capitale, et qu’on disait plutôt du bien d’elle, et cela aussi, c’était étrange : pourquoi les marauds des Terres de la Couronne s'intéresseraient à la dame déchue du Val ? C’était comme si elle le suivait partout où il allait, ou plutôt l’inverse, d’ailleurs : elle avait quitté le Val avant lui, et il était somme toute logique qu’elle loge au Donjon Rouge, vu son statut et ses récentes fiançailles avec lord Baelish, le Grand Argentier du Roi. C’était sans doute pour cela qu’il avait été surpris : il n’avait pas forcément envie de croiser son ancienne amante qui s’apprêtait à épouser son ancien employeur, Littlefinger l’ayant justement engagé pour qu’il espionne ladite lady. Il avait eu de l’affection pour Lysa, par le passé : elle avait été une amante et une amie formidable, ainsi qu’une généreuse mécène avec lui. Mais la mort de Robin avait tout changé, et les fiançailles avaient fini de clouer le cercueil de leur relation. Il s’était montré de plus en plus distant pour finir par l’éviter tout à fait, de crainte de s’attirer l’ire de Baelish.

Le rhapsode avait très vite repris toute sa contenance, habitué à revêtir un visage agréable et avenant en toute circonstance. La dame s’arrêta à une distance respectable de lui, et il la salua comme le voulait la convenance. Il avait l’habitude de jouer le jeu avec Lysa : il pouvait la faire crier de plaisir la nuit pour être le plus respectueux des serviteurs le lendemain. C’était un exercice d’équilibriste, et cela lui plaisait : les sous-entendus et les oeillades suggestives avaient constitués le piment de leur relation secrète. Elle prononça son nom, comme soulagé de le découvrir ici, interrompant sa phrase en plein vol pour lui offrir un sincère sourire auquel il répondit poliment, une lueur mutine au fond des yeux.

Comment vas-tu ? Et qu’est ce que tu fais ici, à Port-Réal ?

Je me porte bien, ma dame, répondit-il en replaçant une mèche rebelle derrière son oreille. Je…

Mais avant qu’il n’ait pu trouver une explication à sa présence en ces lieux, autre que la vérité, c’est-à-dire qu’il avait lâchement fui son poste, l’ancienne Régente du Val la lui offrit sur un plateau :

Lord Hardyng t’a-t-il renvoyé ?

C’est cela, acquiesça-t-il, prenant un air faussement peiné. Depuis que vous avez quitté le Val, il menaçait de me mettre à la porte, et il a fini par mettre sa menace à exécution avant de partir pour le Nord. J’ai donc regagné ma contrée natale…


Il affabulait avec une aisance toute personnelle, agrémentant ses récits de détails les rendant crédibles. Ce n’était point compliqué, en tant que chanteur, d'embellir les pans de notre réalité qui nous semblent déplaisants. Et Lysa avait toujours cru à ses mensonges, même la fois où il avait été accusé de viol par deux servantes qui avaient finies par être renvoyées.

Hélas ! reprit-il avec emphase, fidèle à son ton de conteur. Le voyage fut rude, et je perdis la plupart de mes possessions dans une attaque de brigands. Ce luth, - il souleva l’objet avec délicatesse - ce cadeau de votre part, c’est tout ce qu’il me reste à présent.

Encore un mensonge éhonté : s’il s’était fait dépouiller, c’était par ses camarades de jeu et de boisson, et non par des bandits. Mais il ne pouvait avouer cela à Lysa, à cette femme qui avait toujours eu un certain respect pour lui malgré sa condition de roturier, à cette femme à qui il n’avait toujours montré que le meilleur de lui-même, bien que cela soit en partie complètement faux.


 
code by EXORDIUM. | IMGS BY MAL DE NUIT


Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 
A proper goodbye
An 303, lune 1, semaine 2.

Marillion avait été son court été dans une vie faite d’hiver successifs. Avec lui, elle avait eu l’impression de revivre une seconde jeunesse, - jeunesse qu’elle avait vu faner bien trop tôt -, et elle avait chéri cela comme un cadeau inestimable. Mais l’Hiver était retombé d’un seul coup sur sa vie quand Robin, son pilier, sa raison d’être, était mort devant ses yeux. Et son monde s’était alors effondré.

Hardyng était arrivé. Il avait pris possession des lieux, forçant Lysa comme Marillion à changer de chambre. La dame du Val n’avait plus ce titre et Marillion n’était plus un favori, rien qu’un chanteur. Outre les difficultés pratiques pour poursuivre leur relation sous la seigneurie d’Hardyng, il y avait le deuil. Un deuil terrible. Le pire qui soit.

Marillion avait été là. Pour la réconforter. Pour l’écouter. Pour rester en silence à ses côtés. Il avait continué à partager sa couche, quelques fois. De très rares fois. Leur relation était toujours la même, elle n’avait pas changé. Mais les circonstances, elles, avaient changés. Le but n’était plus le même non plus. Autrefois, leur relation était légère. Elle lui faisait plaisir et inversement. Ils riaient, innocents, ils profitaient de la compagnie l’un de l’autre, en savourant chaque instant. Ils vivaient cette relation dans la joie, simple et légère. Après la mort de Robin, elle ne l’avait accepté ou souhaité en elle que pour pouvoir s’oublier et oublier tout le reste, l’ombre d’un instant. Il n’avait pas changé ; il était toujours aussi beau, toujours aussi désirable. Mais, toute joie l’avait quittée. La première fois qu’il avait été en elle après la mort de Robin, à la seconde où il avait terminé, toute la réalité de sa situation était remontée d’un seul coup à la surface. Elle pouvait vivre quelques minutes dans l’illusion que rien n’avait changé, mais les illusions ne durent qu’un temps. Elle s’était agrippée à lui, comme si elle ne voulait pas qu’il parte, qu’il la lâche,…qu’il la voit. Elle avait tâché de retenir ses larmes, mais elle n’avait pas pu. Alors, elle avait pleuré. Tout juste après qu’ils aient partagés cette étreinte. Dans ses bras et dans la sueur de leur ébats. Elle n’avait pas pu s’en empêcher…

Petit à petit, ils s’étaient moins vus. Les contingences pratiques liées à la chute de Lysa, qui n’était plus maîtresse en sa maison mais invitée dans celle d’Harrold, cumulées à sa peine immense, qui la forçait à rester la plupart du temps dans ses nouveaux appartements, les avaient indéniablement éloignés. Marillion avait été toujours eu un mot gentil pour elle, cependant, lorsqu’ils se croisaient. Marillion avait toujours été là.

Et puis était arrivé Petyr et avec lui, la perspective d’un mariage et d’une nouvelle vie. Lysa aurait voulu être celle qui l’annonce à Marillion, qui lui annonce qu'elle allait se marier, que leur relation devait cesser pour de bon, mais les rumeurs voyagent vite et il l’avait appris avant qu’elle ne puisse lui en parler. Il s’était alors fait plus distant. Lysa en avait été désolée. Elle avait parfois eu l’impression qu’il évitait sa présence, et cela lui faisait beaucoup de peine…mais elle le comprenait. Ce qu’ils avaient vécus était précieux et il avait été là, dans le pire moment de son existence, alors que Petyr, lui, était à Port-Réal, à des lieues d’où elle se trouvait. Elle avait aimé Marillion, en vérité. Ce n’était pas le même amour que celui qu’elle avait ressenti pour Petyr, lorsqu’elle était jeune fille, et qui ne l’avait jamais vraiment quittée…Mais, ce qu’elle avait ressenti pour ce jeune chanteur était suffisant fort pour être ainsi nommé également, même si elle ne pourrait l’avouer un jour...Elle l’avait aimé, d’une autre sorte d’amour que celui qu’elle vouait à Petyr, mais elle l’avait aimé malgré tout…Et encore aujourd’hui, sa place dans son cœur était réservée, l’affection qu’elle lui portait était sincère et elle savait qu’elle ne l’oublierait jamais.

«C’est cela. Depuis que vous avez quitté le Val, il menaçait de me mettre à la porte, et il a fini par mettre sa menace à exécution avant de partir pour le Nord. J’ai donc regagné ma contrée natale… », lui dit Marillion.

Elle souffla d’un air sincèrement désolé. « Je suis tellement désolée de l’apprendre... », lui répondit-elle. Son regard ne laissait aucun doute sur sa compassion.  

« Hélas ! Le voyage fut rude, et je perdis la plupart de mes possessions dans une attaque de brigands. Ce luth, - il souleva l’objet avec délicatesse - ce cadeau de votre part, c’est tout ce qu’il me reste à présent. », ajouta-t-il.

Lysa porta cette fois sa main à son cœur. Il était difficile de se retenir de lui offrir une étreinte. Celle-ci n’aurait rien d’ambigu, bien sûr. Lysa était fiancée et jamais elle ne se permettrait de trahir Petyr de la sorte. Mais malheureusement, cela pourrait être perçu comme étant déplacé, malgré tout…

« Les Sept soient loués, au moins, tu es en vie ! », dit-elle. La route royale était dangereuse, elle le savait bien pour avoir été dame du Val pendant deux décennies. Les clans des montagnes et les brigands en tout jour aimaient à s’y balader et demeuraient un véritable fléau. Combien de fois, en dépit du nombre de chevaliers valois postés le long de cette route, y avait-il eu des attaques gravissimes ? « As-tu été blessé ? », s’enquit-elle mais il avait l’air d’aller bien et d’être sorti indemne de ce terrible événement...

Lysa se souvenait sans peine de l’arrivée de Marillion à la cour. A l’époque, il venait de perdre son père, un riche marchand de Pentos. Quant à sa mère, il le lui avait appris par la suite, lorsqu’ils avaient commencés à se fréquenter, elle n’était qu’une pauvre courtisane...Lysa comprenait donc sans peine ce que signifiait pour Marillion le fait d’avoir perdu tout ce qu’il possédait matériellement... « Comment se porte ta mère ? », lui demanda Lysa, par politesse, mais sans pour autant manquer de sincérité. Elle savait que le chanteur lui écrivait régulièrement lorsqu’il vivait à sa cour. Il lui avait demandé s’il pouvait avoir un encrier et du parchemin à cette fin et elle lui avait bien sûr accordé. C’était une chance que sa mère ait été éduquée à la lecture et à l’écriture en dépit de sa basse condition. Elle ne jugeait pas cette dernière pour sa profession. Riches ou pauvres, les femmes devaient se vendre ou étaient vendues. Telle était la triste vérité. Mais ce n’était pas la mère de Marillion qui pourrait lui permettre de s’en sortir financièrement, ce qui signifiait qu’il était désormais démuni. A moins que ?...

« Est ce que tu as trouvé un poste, ici, à la cour ? », demanda-t-elle. Etait-il là pour un simple événement d’un jour ou avait-il était choisi pour rejoindre la maisonnée du Donjon Rouge ? Cela serait étrange, toutefois. Le temps n’était pas aux festivités, avec la guerre au Nord, et le roi n’était même pas en sa demeure. Elle avait cependant posé la question car, si elle ne pouvait que souhaiter à Marillion d’être engagé à nouveau quelque part où il serait bien payé et ne manquerait de rien, l’idée de la présence perpétuelle ici de son ancien amant, alors qu’elle y résidait également avec son futur époux, ne pouvait que semblait angoissante...

@Marillion A proper goodbye [ft. Lysa Arryn] 2414428499
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 


Goodbyes

make you think.

They make you realize what you’ve had, what you’ve lost, and what you’ve taken for granted. | ft. @Lysa Arryn


Cela faisait particulièrement longtemps que Marillion n’avait échangé plus que quelques mots avec lady Lysa. Celle-ci semblait visiblement heureuse de le revoir, bien qu’elle contint sa joie afin de ne pas éveiller les soupçons. Il la connaissait assez pour savoir que cette lueur qui brillait dans ses yeux trahissait un certain soulagement de découvrir un visage ami en ces lieux. Lui-même aurait remercié les Dieux de cette rencontre, s’il était croyant : il savait qu’il lui était facile de manipuler l’ancienne Régente du Val pour obtenir ce qu’il désirait, et qu’elle le lui offrirait certainement avant même qu’il n’ait à le demander. Il en eut d’ailleurs très vite la confirmation quand elle goba avec une naïveté touchante ses pathétiques affabulations. Il avait dû être particulièrement convaincant car la dame montra tous les signes de l’émotion, portant la main à son coeur, s’enquérant de sa santé.

Ne vous en faites pas, ma dame, répondit-il en prenant une intonation plus grave, comme pour réaffirmer sa virilité après l’aveu de faiblesse qu’il venait d’inventer. Je vais bien.

Le musicien offrit son plus beau sourire à son ancienne amante, le même que celui qu’il lui avait adressé lors de leur première rencontre, aux Portes de la Lune. C’était un sourire à la fois charmeur et franc, mutin et confiant. Quand il souriait ainsi, la plupart des femmes avaient tendance à voir en lui un fils, un frère, un futur amant ou même un potentiel époux. On reprochait souvent au sexe faible de faire usage de ses charmes afin de manipuler ses “proies”, mais les chanteurs n’étaient pas en reste, et le physique allié au beau discours était donc les deux armes les plus redoutables de notre jeune rhapsode.

Comment se porte ta mère ? renchérit Lysa, visiblement décidée à faire la conversation.

La mère de Marillion, une putain de Culpucier, était morte depuis un bon moment déjà, mais le musicien se plaisait à raconter toutes sortes de mensonges sur ses prétendues origines exotiques. Dans la version qu’il avait servi à Lysa et qui était depuis devenue son histoire “officielle”, son père était un riche marchand pentoshi récemment décédé et sa mère une courtisane de la capitale. Cela lui faisait donc une excuse pour écrire régulièrement à Port-Réal, adressant à Petyr Baelish des lettres destinées sur le papier à sa “chère maman”.

Plutôt bien, je vous en remercie, répondit-il avec aisance. Elle a décidé de partir en Essos, sur l’invitation d’un de ses… clients.

Ainsi, le sujet de sa mère fut clos. Il préférait ne point trop s’y aventurer, de peur de commettre une maladresse qui mettrait la puce à l’oreille de lady Arryn. Cette dernière ne s’en alarma pas, l’interrogeant plutôt sur la raison de sa présence au Donjon Rouge.

Est ce que tu as trouvé un poste, ici, à la cour ?


Non, je suis simplement venu jouer sur l’invitation de lady… Comment était-ce, déjà ? Il chercha un instant le nom de son employeuse dans sa mémoire, avant de renoncer. Elle n’avait rien de marquant, et une fois sa rémunération empochée, il s’était immédiatement désintéressé d’elle. C’était l’anniversaire de sa fille, une enfant peu adepte des arts, si j’en crois son accueil. Il eut un petit rire, puis il reprit, sur un ton plus doux : Cela m’a rappelé l’enthousiasme de lord Robin quand je jouais pour lui.


Il ne tenait pas forcément à remuer le couteau dans la plaie : la mort de Robin avait anéantie Lysa, et même s’il n’appréciait pas le gamin, il avait été peiné de voir sa maîtresse aussi dévastée. Mais son tempérament calculateur reprenait aisément le dessus et il pensait qu’en évoquant des souvenirs heureux du passé, lady Arryn serait plus à même de se montrer généreuse avec lui.



 
code by EXORDIUM. | IMGS BY MAL DE NUIT


Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 
A proper goodbye
An 303, lune 1, semaine 2.

« Les Sept en soient remerciés. », répondit-elle lorsque Marillion lui affirma qu’il allait bien et n’avait pas été blessé durant l’attaque qui l’avait dépouillé de ses biens. Lysa n’était plus très croyante, les épreuves ayant eu raison de sa foi.C'était là une formule toute faite qu’elle prononçait sans réellement penser aux Dieux et qui pourtant, ne manquait pas de sincérité quant à son soulagement de savoir son ami sain et sauf après un tel drame.

Il lui sourit alors. De la même manière qu’il lui avait souris tant de fois. Charmeur. Complice. Lysa avait aimé ce sourire qui lui allait si bien. Mais, il ne pouvait pas le lui adresser désormais. Il ne pouvait plus. Elle regarda un instant ailleurs, légèrement de côté, comme si le simple fait que Marillion lui sourit ainsi lui avait donné l'impression d'être indigne de Petyr.  

Le deuil, de même que l’arrivée d’Hardyng aux Portes, avait affecté leur relation alors que Lysa avait eu davantage besoin d’un ami, ce que Marillion avait su être, que d’un amant. Les événements, tout simplement, les avaient éloignés. Et puis, il y avait eu Petyr et sa proposition impromptue. Lorsqu’elle avait accepté la demande en mariage de Lord Baelish, Lysa ne partageait plus la couche du chanteur depuis un moment. Néanmoins, elle aurait voulu être celle qui lui apprendrait la nouvelle. Elle pensait simplement qu'elle aurait le temps de le faire. Elle pensait pouvoir attendre que cela ne soit rendu officiel. Et, puisqu’ils étaient surtout des amis désormais, et plus des amants, rien n’avait semblé presser…Mais, Marillion l’avait appris avant qu’elle ne puisse le lui dire. Les bruits de couloirs se répandent rapidement, elle aurait dû mieux le savoir…

Elle avait su qu’il savait car il s’était mis alors à l’éviter et qu’elle l’avait remarqué sans peine. Elle l’avait su à son regard et à leurs conversations très écourtées, pour ne point dire inexistantes. Cela l’avait peinée mais elle avait compris. Peut-être se sentait-il trahi. Après tout, ils avaient été aussi proches que le sont des époux pendant plus d’un an…

Il faut que je lui dise, pensa-t-elle. Il fallait qu’elle lui dise qu’elle était désolée qu’il l’avait appris par quelqu’un d’autre qu’elle. Il fallait qu’elle lui dise merci pour avoir été là, réconfortant et patient, quand elle avait tout perdu. Il fallait qu’elle lui dise tant de choses, tant qu’elle le pouvait, car elle n’en aurait peut-être plus jamais l’occasion. Au lieu de cela, pour l’heure, elle commença par s’enquérir de l’état de la mère de son ancien favori, alors qu’elle dirigeait à nouveau ses iris bleutées sur lui...

« Plutôt bien, je vous en remercie », répondit-il. « Elle a décidé de partir en Essos, sur l’invitation d’un de ses… clients. », expliqua-t-il.
« Oh. », fit simplement Lysa. Elle était née noble, après tout, et si les origines sociales de Marillion ne l’avait jamais dérangé, elle ne savait pas vraiment comment réagir à cette nouvelle. Elle allait pourtant épouser Petyr Baelish, qui, lui-même employait des filles de joies. Que cela aurait-été étrange si la mère de Marillion avait été l’une des « filles » qui travaillait pour Petyr… Lysa chassa cette pensée grotesque de son esprit.

Soulagée, elle le fut indéniablement lorsque Marillion répondit par la négative à sa question. Il n’avait pas été engagé à la cour de manière régulière, seulement pour l’anniversaire d’une noble petite-fille. Tant mieux. Cela aurait été trop pernicieux...

«Cela m’a rappelé l’enthousiasme de lord Robin quand je jouais pour lui. », dit-il avec le sourire. La mention de Robin était encore très difficile pour Lysa. N’avait-elle pas manqué de fondre en larme lorsqu’elle avait parlé de lui avec Lady Margaery, dans la quiétude du septuaire du château, alors pourtant qu’elle se remémorait de bons souvenirs ? Mais, ce que venait de dire Marillion ne la fit pas tressaillir. Au contraire, un léger sourire se dessina sur son visage, répondant à celui de son interlocuteur. C’était un sourire nostalgique et qui ne mentait pas sur sa douleur, mais c’était un sourire toutefois. Peut-être parce que c’était Marillion. Sûrement.

« Il vous aimait beaucoup. », répondit-elle. Son regard ému s’ancra un instant dans celui du chanteur. Quand Robin avait été tué, il avait été là pour elle. Elle ne l'oubliait pas.

« Marchons. », lui dit-elle d’une voix douce, emprunte de la même nostalgie que son sourire. Evidemment, comment ne pas penser à Robin en voyant Marillion ? Le chanteur n’eut il pas mentionné son fils, il appartenait, dans sa vie, à la même époque que Robin ; une époque révolue. Lysa se mit alors en route vers l’endroit calme qu’elle venait justement de quitter. Personne ne pourrait lui reprocher d’avoir discuté avec un ancien employé de sa cour, pas si cela s’était fait dans un lieu public. Personne, de toute façon, ne savait à quel point ils avaient été proches. Elle pouvait être tranquille à ce sujet.

Avançant en gardant une distance très respectable de Marillion, Lysa garda le silence un temps, réfléchissant à ce qu’elle allait dire, formant des phrases dans sa tête puis les détruisant. Attendant, surtout, qu’ils soient dans les jardins. Rejoignant bientôt la vue sur la mer qu’elle venait de quitter, Lysa s’en approcha doucement, posa une main sur la pierre froide du demi-mur de cette terrasse et parla à son ami en regardant l’horizon.

« J’aurais dû te prévenir moi-même. », lâcha-t-elle pour commencer. On pouvait penser qu'elle parlait de son départ pour la capitale, mais en réalité, elle parlait d'autre chose... « Je ne pensais pas que tu l’apprendrais autrement... », dit-elle. Il savait à quoi elle faisait référence, elle en était certaine, aussi ne donna-t-elle pas plus de précision. Peu de mots valait mieux que trop de mots, ici, au Donjon Rouge, où même s'ils ne semblaient pas être observés, les murs semblaient avoir des oreilles. Elle déglutit puis tourna la tête vers lui. « Je suis désolée si…cela t’a blessé. », ajouta-t-elle. Lysa avait bien des défauts mais elle pouvait être d’une grande sensibilité. Le fait était qu’elle-même s’était sentie trahie maintes fois, par Petyr d’ailleurs, notamment, quand il lui avait préféré Catelyn. Si cela appartenait au passé, elle se souvenait néanmoins parfaitement de la peine qu’elle avait ressentie à l’époque. Elle n’avait jamais souhaité que Marillion ressente quelque chose de similaire, et ce par sa faute. Si cela avait été le cas, elle en était désolée. Sincèrement.

A peine avait-elle dit ses mots qu'elle se sentit obligée d'ajouter autre chose, comme si elle craignait la réponse de Marillion et sa réaction. Elle ne voulait pas qu'il pense, parce qu'elle s'excusait de sa maladresse, qu'elle n'était pas loyale à son futur époux et qu'elle regrettait sa décision. Elle ne voulait pas qu'il voit une invitation à se comporter de manière indécente là où il n'y en avait aucune.  « J’image que cela a du te surprendre. Je ne m'attendais pas moi-même à quitter les Portes si tôt. Mais, Lord Baelish et moi, nous nous connaissons depuis longtemps...Il a montré une grande bienveillance à mon égard et...nulle autre demande n'aurait pu surpasser la sienne. J'ai donc tout de suite accepté, même si c'était inattendu. C'est un homme bon. Je serais très bien avec lui.», clarifia-t-elle donc aussitôt, pour évincer tout possible malentendus chez Marillion. Elle ne s'excusait pas de ne point l'avoir prévenu parce qu'elle souffrait de sa décision, non. Elle s'excusait au cas où lui en avait souffert.

*
@Marillion A proper goodbye [ft. Lysa Arryn] 2414428499
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 


Goodbyes

make you think.

They make you realize what you’ve had, what you’ve lost, and what you’ve taken for granted. | ft. @"Lysa Arryn"


L’évocation de son fils perdu arracha à l’ancienne Régente du Val un sourire emprunt d’une certaine tristesse.

Il vous aimait beaucoup, souffla-t-elle à l’adresse du chanteur, et celui-ci acquiesça avec douceur, sans rebondir sur cette dernière sentence. Parler du passé et des êtres chers à jamais disparus ne l’avancerait à rien personnellement, et ne réconforterait pas non plus la dame dont le deuil n’était certainement pas achevé. Elle l’invita à marcher avec lui et il s’exécuta avec diligence. Ils avancèrent ainsi en silence, un calme apaisant pour nos deux protagonistes qui se connaissaient assez pour ne pas avoir à le combler par de vaines conversations. Parcourant les splendides jardins de la demeure du Dragon qui s’étaient teintés de gris durant le long hiver, leurs pas les menèrent à une terrasse donnant sur la mer et Marillion crut reconnaître le toit des Lilas, l’auberge où il logeait sur le port. Il était étrange de penser que durant tout son séjour à la Capitale, il se trouvait aussi prêt de son ancienne amante, simplement séparés par leurs naissances et leurs conditions. Lysa, s’accoudant à la rambarde, brisa alors le silence qui s’était installé entre eux :

J’aurais dû te prévenir moi-même.

Cela le surprit, et il allait lui demander de préciser sa pensée quand elle ajouta :

Je ne pensais pas que tu l’apprendrais autrement… Je suis désolée si… cela t’a blessé.

C’était donc cela. Elle évoquait ses fiançailles avec lord Baelish et la distance qu’ils avaient mis entre eux à ce moment-là. Lysa pensait donc qu’il avait été vexé qu’on lui dérobe sa maîtresse, vexé d’apprendre de la bouche de quelqu’un d’autre qu’elle serait bientôt de nouveau mariée. Si seulement elle savait… songea-t-il, presque amusé par ce malentendu. C’était Baelish qui l’avait envoyé au Val pour espionner sa dirigeante, c’était Baelish à qui il écrivait chaque semaine, c’était Baelish qu’il craignait et c’était cette crainte qui l’avait fait éviter la dame. Mais malgré toute la peine qu’il avait pour Lysa, jamais il pourrait le lui avouer. Cela ne servirait absolument pas ses propres intérêts, et quiconque connaît Marillion sait qu’il agit pour lui avant d’agir pour les autres. Il tâcha donc de prendre un air peiné mais avant qu’il n’ait pu ouvrir la bouche pour jouer le jeu, elle reprit :

J’image que cela a du te surprendre. Je ne m'attendais pas moi-même à quitter les Portes si tôt. Mais, Lord Baelish et moi, nous nous connaissons depuis longtemps...Il a montré une grande bienveillance à mon égard et...nulle autre demande n'aurait pu surpasser la sienne. J'ai donc tout de suite accepté, même si c'était inattendu. C'est un homme bon. Je serais très bien avec lui.

Heureusement que Marillion n’était pas en train de boire ou de manger car il aurait pu s’étouffer en entendant les derniers mots de la dame. Un homme bon ? C’était à mourir de rire, ou d’effroi. Personne ne voyait quelqu’un de bon en Littlefinger, absolument personne. Marillion avait fréquenté certains individus de basse naissance dans l’entourage du Grand Argentier, et que ce soit ses compagnons de magouilles ou les catins qu’il employait, personne ne dresserait un portrait aussi élogieux de lord Baelish. Il avait des qualités, c’était indéniable, mais elles étaient plus effrayantes qu’autre chose à ses yeux : rusé, manipulateur, éloquent et calculateur. Il était évident qu’il s’était toujours présenté sous un autre jour à Lysa qui n’avait jamais dû voir cette facette de sa personnalité. Pauvre Lysa… songea-t-il, la dévisageant avec compassion. Mais il ne pouvait se risquer à lui dévoiler la véritable nature de son époux, car cela revenait à lui avouer qu’il l’avait lui-même trahi et ce, depuis leur première rencontre.

Il s’avança vers elle et s’accouda lui aussi à la rambarde pour observer l’horizon. Il ne se tenait pas trop proche d’elle, car il avait bien compris que cela aurait pu être mal interprété par les yeux et les oreilles qui trainaient au Donjon Rouge. Il soupira longuement avant de répondre, un masque de chagrin plaqué sur le visage :

Je comprends, ma dame, dit-il avec sagesse. Vous êtes une noble femme, puissante et intelligente, et il vous fallait un nouvel époux. J’ose espérer que celui-ci vous comblera plus que le premier, ajouta-t-il avec malice. Vous méritez d’être heureuse, Lysa.

Il s’était risqué à l’appeler par son prénom, sachant que c’était l’ultime fois qu’il lui était permis de le faire. Une fois mariée à Baelish, il disparaîtrait de son univers à tout jamais.



 
code by EXORDIUM. | IMGS BY MAL DE NUIT


Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 
A proper goodbye
An 303, lune 1, semaine 2.

Marillion semblait attristé. Ainsi, il aurait souffert de la fin soudaine de leur relation et de ces non-dits, comme Lysa l’avait soupçonné. Pourtant, il choisit courageusement la résilience. S’approchant de Lysa, tout en gardant une distance respectablement nécessaire,il soupira longuement avant de la rassurer : Il comprenait, lui dit-il.

«Vous êtes une noble dame, puissante et intelligente, et il vous fallait un nouvel époux. J’ose espéré que celui-ci vous comblera plus que le premier. », ajouta-t-il avec malice. Lysa s’autorisa un léger rire à ce sous-entendu. Cela aurait été inconvenant de la part d’un simple chanteur, de dire cela. Mais, Marillion n’était pas un simple chanteur. Ils avaient souvent plaisanté de la sorte, autrefois, durant ce temps aussi court que béni qu’avait été sa régence. Et il était peut-être celui, en ce monde, qui la connaissait mieux que personne. Petyr lui-même ne pouvait la connaître aussi bien désormais, après toutes ces années passées. Le temps perdu, ils auraient le temps de le rattraper. Mais, à l’heure d’aujourd’hui, Marillion était celui qui connaissait le plus la « véritable » Lysa.

Elle ne le contredit pas mais en ce moment, elle ne se sentait ni puissante, ni intelligente. Son pouvoir, elle l’avait perdu au profit d’Harrold Hardyng. Hardyng était puissant, Rhaegar Targaryen était puissant…Pas elle.
Quant à son intelligence, qu’en avait-elle fait lorsqu’elle avait osé défier du regard Rhaegar Targaryen ? Certes, en cet instant elle n’avait rien eu à perdre. Mais, cela n’empêchait pas qu’elle s’en mordait les doigts aujourd’hui… Et lorsqu’elle avait laissé les critiques sur son fils prendre le pas sur sa raison et son instinct de mère, l’emmenant en voyage diplomatique le long de côtes qu’elle pensait suffisamment protégées….Avait-elle été intelligente, alors ?  Petyr était intelligent. Il l’avait toujours été. Pas elle.

« Je n’aie point de crainte à ce sujet. », répondit-elle avec le sourire. « Je n’avais pas choisi d’épouser Jon. Mais, j’ai choisi d’épouser Petyr. », ajouta-t-elle.

« Vous méritez d’être heureuse, Lysa. », lui dit Marillion. Elle ressentit la sincérité de ses paroles, dans son regard et dans le ton de sa voix, mais aussi dans son choix de dénomination. Il s’adressait à Lysa. Son ancienne amante, son amie et non pas à Lady Arryn, celle qui avait été sa bienfaitrice et sa seigneure…

« Merci… », lui répondit Lysa, avec la même sincérité, en le regardant. Et pour cause, elle ne le remerciait pas uniquement pour ses vœux de bonheur. Tout était toujours si facile avec Marillion. Elle était reconnaissante envers lui, pour sa compréhension et pour l'amitié qui continuait de lui témoigner, sans rancoeur. Pour l'amitié qu'il lui avait témoignée, par le passé, aussi. « Et…merci d’avoir été là pour moi, après…» Elle se tut. Des images trop douloureuses lui revenaient en mémoire. Elle revoyait ses mains ensanglantées, alors qu'elle refusait de reprendre la route, à genoux devant le corps de Robin, sans vie. Son petit garçon... Elle était incapable de le dire sans flancher. « …tu sais.», dit-elle donc simplement. Bien sûr, il savait à quoi elle faisait référence. Il avait été là après la mort de Robin. Ils s'étaient un perdus entre le deuil et la présence d'Harrold Hardyng, certes mais…Il avait été un soutien lorsqu’elle avait eu besoin qu’il le soit. « Tu es un des meilleurs amis que j’ai eu. » Elle avait employé le passé sans réfléchir. Elle savait qu’ils ne pourraient plus se côtoyer désormais, pas après la relation bien trop proche qu’ils avaient entretenue, pas alors qu’elle serait bientôt mariée à nouveau. « Tu le seras toujours. », ajouta-t-elle cependant malgré tout. Une manière de lui dire qu’elle ne l’oublierait jamais, qu’il aurait toujours une place dans son cœur.

« Tu…penses rester ici, à Port-Réal ? », lui demanda-t-elle par la suite. Il avait quitté Port-Réal, cette ville si dangereuse, pour venir dans le Val. Comptait-il quitter à nouveau la cité de ses origines ? Malgré la joie que lui procurait le fait de revoir le barde, elle l'espérait...

*

@Marillion : A proper goodbye [ft. Lysa Arryn] 2414428499
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 


Goodbyes

make you think.

They make you realize what you’ve had, what you’ve lost, and what you’ve taken for granted. | ft. @Lysa Baelish


Marillion se surprenait à ressentir une réelle affection pour Lysa. C’était certainement la femme qu’il avait le plus fréquenté de toute sa jeune vie et cela laissait des traces. Evidemment, tout cela s’était fait sur l’ordre de Petyr Baelish, mais leur relation intime, la formation de leur amitié, c’était quelque chose sur laquelle Littlefinger n’avait eu aucun pouvoir. Cependant, maintenant que ce dernier avait décidé d’épouser son amie d’enfance, il leur était impossible de continuer à se fréquenter. C’est pourquoi cette rencontre inopinée se transformait en adieux à demi-mots.

Tu es un des meilleurs amis que j’ai eu. Tu le seras toujours.

Le barde, dont le regard se perdait au loin sur les toits et les dômes de la capitale, tourna la tête pour embrasser du regard la dame autour de laquelle sa vie entière avait tournée pendant plus d’un an et lui offrit un sourire sincère. Étonnement, il la trouvait encore plus belle qu’au jour de leur première rencontre. Peut-être était-ce la perspective de son mariage avec le Grand Argentier qui lui conférait cette mine splendide ; il espéra, le temps d’un bref instant, que Baelish ne ferait point de mal à sa future épouse. Lysa avait énormément souffert, elle avait le droit à un peu de repos. Ce genre de considération ne lui ressemblait pas et il préféra chasser ses doutes de son esprit. Il avait grandi sans attache et il se sentait très bien comme ça. Les autres vous rendent vulnérable, et il était hors de question qu’il s’attarde plus que de raison sur le cas de cette femme qu’il ne reverrait sans doute jamais.

Tu…penses rester ici, à Port-Réal ? reprit l’ancienne Régente avec une pointe d’espoir dans la voix. Il ne la comprenait que trop bien : maintenant qu’elle s’apprêtait à se remarier, elle ne désirait pas risquer de croiser son ancien amant dans la ville où elle habiterait désormais. Elle ignorait pourtant qu’il était dans le même cas.

Non, ma dame, répondit-il. Je pensais me rendre dans les Terres de l’Ouest ; c’est un rêve d’enfance encore inassouvi. Une idée lui vint alors et il lui glissa : Je pourrais y jouer ce chant qui vous honore.

Oui, c’était malhonnête de sa part. Ce n’était pas lui qui était à l’origine de la chanson qu’on entendait depuis quelques temps dans les rues de Port-Réal ; et il le regrettait amèrement, vu le succès de la composition. On y dépeignait Lysa comme une martyre ou une sainte, et le morceau avait réussi l’exploit de faire s’appitoyer le peuple sur le sort d’une noble dame, vivante de surcroît. Mais l’auteur ne s’étant pas publiquement manifesté, quel mal y avait-il à suggérer qu’il s’agissait de lui ?





 
code by EXORDIUM. | IMGS BY MAL DE NUIT


Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 
A proper goodbye
An 303, lune 1, semaine 2.

«Non, ma dame »,répondit-il. Lysa en fut instantanément soulagée. Il poursuivit «  Je pensais me rendre dans les Terres de l’Ouest ; c’est un rêve d’enfance encore inassouvi ». L’Ouest. Lysa sourit légèrement à ce choix de destination. C’était une bonne idée, qu’il parte pour l’Ouest. Il serait sans doute bien accueilli là bas. On disait les ouestiens friands de banquets et d’artistes pour les animer. Dire qu’elle avait été destinée à résider là-bas, par le passé…Dans une autre vie, elle aurait été dame de l’Ouest et Jaime Lannister aurait été son époux. Dans une autre vie, bien des choses auraient pu être différentes.

«  Je pourrais y jouer ce chant qui vous honore. », ajouta le barde. La surprise se lut sur le visage de Lysa. Evidemment, alors qu’elle pensait Marillion dans le Val, il ne lui était pas venu à l’esprit qu’il puisse être l’auteur de cette composition la concernant, celle qui lui valait déjà une grande sympathie au sein du peuple de la capitale. Il ne lui avait pas non plus semblé reconnaître sa plume, qu’elle connaissait pourtant si bien. Mais, comme il était en réalité ici, tout faisait sens…

« C’était donc toi ? », s’étonna-t-elle. Elle eut un léger rire d’abord, à la fois surprise et touchée, parce que cette chanson et le succès qu’elle avait eu était sans doute une très bonne chose pour elle qui, ici au sein du Donjon Rouge, ne se sentait guère autant appréciée par le roi. « Tu me surprendras toujours… », dit-elle, avec de la reconnaissance dans la voix. Mais, ensuite, réfléchissant à ce que cela signifiait, l’inquiétude la gagna. « Oh mais, est-ce que cela est connu ? Que ce texte est de toi ? », s’enquit-elle. Lorsqu’on lui avait parlé de ce gens, on lui avait dit que l’auteur était inconnu et que plusieurs bardes, au vu du succès du chant, en revendiquait la création. Regardant autour d’elle, vérifiant que personne ne pouvait les entendre, elle ajouta : « Il ne faut surtout pas que tu te battes pour être reconnu comme en étant l’auteur, Marillion. » Elle était désolée d’avoir à lui conseiller cela, étant donné que cette création était un succès et que le barde avait sans doute bien besoin de succès après s’être ainsi fait dépouiller par des brigands. « On pourrait croire que je t'aie payé pour l’écrire et… » Dans une capitale gérée par un roi à la santé mentale chancelante, elle pourrait avoir des ennuis pour cela et lui aussi. Il valait mieux ne pas être lié de trop près à elle, en ce moment. Petyr en avait malheureusement fait les frais...« Le roi ne m’apprécie pas. Quand il est venu dans le Val, il n’a pas aimé que je lui dise…ma pensée concernant les renforts que j’espérais qu’il m’envoie pour défendre les côtes. », expliqua-t-elle à voix basse. « Je crains même que cela n’explique pourquoi il a ordonné à Petyr de le suivre… », ajouta-t-elle sur un ton grave. Qu’il la chante autant qu’il le veuille, elle n’était pas contre, cela servirait même sans doute ses intérêts. Mais surtout, qu’il ne se présente pas comme son auteur dans la ville de Rhaegar Targaryen, ce tyran. Ou même ailleurs. « Pars pour l’Ouest, tu feras bien. », lui recommanda-t-elle en le regardant, sincère. «  Cette cité est bien trop dangereuse… », ajouta-t-elle, alors qu’elle pensait au fait qu’elle risquait d’y vivre encore un moment. Ils seraient mieux dans le Val, Petyr et elle. Mais, la vie du Grand Argentier était à la capitale...Il lui faudrait donc effacer la méfiance du roi à son égard et survivre dans cette prison dorée...

*

@Marillion A proper goodbye [ft. Lysa Arryn] 2414428499
Contenu sponsorisé


Informations
Personnage
Badges


   
#