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Au soleil couchant (Boadicée)
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Au soleil couchant
Année 302, lune 9, semaine 2
Arianne Martell & Boadicée Sand
◊ ◊ ◊
Le grand jour approche à grand pas et dans quelques semaines, la cérémonie du mariage aura lieu. Les jours passent extrêmement vite, bien plus vite qu'Arianne aurait pu l'imaginer. En cette fin de journée et alors que le soleil décline à l'horizon, la princesse de Dorne est postée à sa fenêtre, pensive. Pourtant, beaucoup de travail l'attend encore dans les préparatifs de son futur mariage. La pile de tissus brodés ainsi que les papiers écrits à la plume disposés sur sa table en est bien la preuve. Loin de là l'idée d'être agacée par cette responsabilité, bien au contraire, Arianne se sent toutefois assez angoissée. Elle aimerait que tout se passe comme il le faudrait et que cette union garantisse un meilleur et radieux avenir pour Dorne. Son précédent mariage n'avait été qu'un pur échec en plus d'avoir désormais un lourd fardeau à porter sur ses épaules. Ce mensonge. Cette trahison. Cet aveu qu'elle n'a pas communiqué pleinement à son père... Arianne n'avait pas seulement trahi son père et sa confiance, elle avait également trahi Dorne, tout le monde. Et ce secret, ce lourd secret, devra être emporté avec elle dans la tombe. Jusqu'à son dernier souffle, les aveux et la vérité autour de Viserys et elle doivent être maintenus secrets. Pas même son père ne doit l'apprendre, personne, personne.
Se reprenant enfin, Arianne se retire de la fenêtre et remet ses rideaux voilés en place. Il commence déjà à faire frais et de laisser passer la brise d'air suffit à aérer ses appartements. Elle doit sortir de ces murs. Elle a l'impression d'étouffer, de suffoquer. Décision prise, Arianne compte se rendre en ville et quitter Palais-Vieux pour respirer un autre air. Habillée d'une robe élégante aux reflets dorés et nacrés, la princesse de Dorne se couvre avant de sortir d'un léger voile transparent traînant légèrement derrière elle afin d'avoir quelque chose sur ses frêles épaules. La dornienne glisse ensuite le haut de son voile sur le haut de sa tête pour qu'il encadre son visage. Sa chevelure sombre est quant à elle, relâchée afin de la laisser respirer bien qu'aucun nœud ni aucune imperfection n'est visible au sein de sa crinière parfaitement coiffée. Enfin, elle ouvre les portes de sa chambre et s'en alla en ayant prit soin de signaler son absence pour une petite heure aux gardes qui se tiennent devant ses portes.
Marchant silencieusement au sein du Palais-Vieux d'un pas assuré mais pressé, Arianne croise alors quelques personnes a qui elle affiche un sourire presque forcé. Ses traits fatigués et stressés ne sont pas toujours visibles mais c'est dans ses yeux que l'on peut y lire toutes ses inquiétudes. De toute évidence, si quelqu'un s'inquiète de son état de santé et moral, cette dernière répondra tout va bien; que ce n'est qu'une simple impression totalement fausse. Arianne n'est pas une jeune femme qui se laisse abattre ou qui passe son temps à se plaindre, bien au contraire. C'est pourquoi, elle préfère prétendre que tout se passe pour le mieux afin de ne pas avoir à se justifier. Elle décidera elle-même de quand le moment sera venu de se confier à une personne, et ce ne sera pas n'importe qui non plus.
Palais-Vieux se prépare à célébrer le nouveau mariage de la princesse et de son fiancé, Nymor. Cela se ressent partout, la demeure étant magnifiquement décorée, tout le monde est en effervescence et c'est une sensation qui plaît beaucoup à Arianne. Les festivités et les réceptions sont des événements dont elle aime particulièrement l'ambiance. Mais là, il s'agit de son union, d'un mariage arrangé et politique avec un homme. Bien qu'elle le connaisse de l'enfance, cela n'empêche pas à la princesse de se faire du soucis.
Une fois qu'elle eut quitté Palais-Vieux, Arianne se rend en ville, au sein même de Lancehélion. L'envie intérieure et profonde d'y croiser Ellaria Sand, cette femme qu'elle considère comme une véritable tante à ses yeux. Si Ellaria ne porte pas le nom des Martell, elle ne reste pas moins d'un membre de la famille à part entière ; Arianne l'apprécie énormément. Peut-être qu'une simple discussion avec sa tante de cœur permettra à la future mariée de se rassurer et de peut-être, se changer les idées le temps de quelques échanges amicaux et agréables.
Sur une placette, Arianne pense reconnaître la silhouette de la femme qu'elle recherche indirectement. C'est pourquoi elle décide de s'en rapprocher d'un pas tranquille avant d'arriver à la hauteur de cette silhouette et de s'exclamer d'une voix légère avant de rapidement se rendre compte de la confusion. En même temps, le soleil couchant n'aide en rien à y voir clair et aveugle presque tant il est rayonnant à l'heure où il se prépare à laisser place à l'astre lunaire.
- Ella... Arianne s'arrête dans sa lancée avant de se reprendre. Veuillez m'excuser, mademoiselle. J'ai confondu votre élégante silhouette avec une personne qui m'est cher souffle alors Arianne, un sourire aux lèvres bien qu'elle se sent un peu confuse.
- Mais votre visage ne m'est pas inconnu. Arrêtez-moi si je me trompe mais vous connaissez Ellaria Sand, n'est-ce pas ?
Le visage d'Arianne se voile d'une lueur intriguée et curieuse, en effet, cette demoiselle aux cheveux roux ne lui ait pas inconnue et la princesse compte bien en savoir plus. Quel heureux hasard diriez-vous. Se remettant bien face à son interlocutrice, Arianne l'observe de haut en bas, la dévisageant presque malgré son sourire toujours sur ses lèvres fines.
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Heureusement avec l'hiver il faisait moins chaud... Je pouvais rester un peu dehors sans rôtir. Perdue dans mes pensées je sursautai quand on parla tout près de mon oreille. Je me retournais et examinai la... Princesse. Qu'est-ce... Que ... ? Je fronçai légèrement les sourcils notant son air fatigué et anxieux. Et bien ? Le mariage l'angoissé ? J'avais oublié le nom de son futur, mais je pouvais comprendre. Elle m'avait confondu avec Ellaria ? Pauvre Ellaria, elle n'avait pas mérité ça. J'inclinnai la tête vers elle avant de me lever pour m'incliner quand même devant elle. Elle restait une princesse malgré tout. Je lui rendis poliment son sourire en inclinant la tête.
« Oui altesse, je la connais. Je suis Boadicée Sand. J'ai l'honneur de discuter parfois avec lady Ellaria. Puis-je vous aider ? Je ne l'ai pas vu aujourd'hui, elle doit être au palais. »
Si je l'accompagnais j'allais la ralentir, mais si elle me le demandait je n'avais pas d'autre choix que de la suivre. Je me demandais quand même comment elle avait put confondre la haute silhouette de la belle aux cheveux ébènes comme l'appelait Edwyn et la mienne toute petite. Sûrement parce que j'étais assise il n'y avait que cette raison.
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Au soleil couchant
Année 302, lune 9, semaine 2
Arianne Martell & Boadicée Sand
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Observant la jeune femme aux cheveux rouquins, Arianne reste silencieuse après s'être rendu compte de sa terrible confusion. Sentiment désagréable. Confusion extrême. Toutefois, la princesse ne se laisse pas faire par ces émotions pour autant et reste droite face à cette jeune femme. Silencieuse, la dornienne observe la dame aux cheveux flamboyants s'incliner pour la saluer. En guise de réponse, la brune incline légèrement la tête tout en conservant ce sourire agréable figé sur ses lèvres quelque peu crispées par ce faux départ mais également par les troubles qui hantent le cœur de la belle dornienne.
Enfin, lorsque cette mystérieuse dame se présente, Arianne ne manque pas de noter dans son esprit bien que troublé, son identité. Boadicée Sand. Note mentale retenue, la princesse hausse un sourcil lorsqu'elle évoque ses quelques échanges avec Ellaria. Tout à coup, la princesse se sent un peu plus désireuse d'en apprendre plus, surtout lorsqu'il s'agit d'un membre de sa famille. Même si Ellaria ne porte pas le nom des Martell, Arianne porte Ellaria dans son cœur et l'apprécie beaucoup. Se défaisant ensuite de son léger voile qui couvre sa chevelure sombre, Arianne observe de façon observatrice cette jeune femme qui ne semble pas être plus âgée qu'elle. Enfin, elle prend la parole tout en laissant son visage penché vers la droite, l'air songeuse.
- Je cherchai justement, Ellaria. Mais, en définitive, ma petite sortie m'a permit de faire votre connaissance, Boadicée. Nous avons eu, il semblerait, un mauvais départ et j'ose espérer que cette confusion ne soit qu'un mauvais souvenir d'ici demain.
Il faut dire que la luminosité parfois difficile à cause du soleil couchant et des espaces ombragés, ce n'est guère évident. Surtout lorsque notre esprit est ailleurs. Haussant enfin ses frêles épaules, Arianne se met à observer tout autour d'elles. Scrutant avec admiration et affection les lieux qui les entouraient. Lancehélion est véritablement un joyau, cette ville est une vraie merveille. Chaque sortie est un émerveillement et une fierté à la fois. La princesse de Dorne ne peut qu'apprécier à tout instant l'air frais dornien qui caresse sa peau ainsi que ses cheveux de jais. Spontanée, Arianne prend tout à coup un air un peu plus enjoué et dirige finalement son regard vers Boadicée en lui accordant un sourire amical au passage, une nouvelle fois.
- Je pourrai trouver Ellaria plus tard, rien ne presse. Cependant, si vous le voulez bien, j'aimerai pouvoir discuter avec vous et apprendre à vous connaître un peu plus. Vous savez, j'apprécie beaucoup Ellaria et je serai ravie d'en savoir plus sur vous, Boadicée. Je pourrai vous proposer une balade au soleil couchant ou bien plutôt d'échanger autour d'une boisson.
Prenant une légère pause, la princesse hausse un sourcil avant de poursuivre et reprendre la parole. Elle ne laisse donc pas le temps à la rouquine de répondre et enchaîne avec une dernière précision qu'elle souhaite apporter. Même si le timbre de sa voix est enthousiaste, Arianne ne reste pas moins sincère et compréhensive. C'est pourquoi, elle préfère ne pas importuner cette jeune femme. Toutefois, en cas de refus, Arianne ne manquerait pas d'essayer de se renseigner sur Boadicée. Non pas d'une façon malveillante ou pour nuire à qui que ce soit, mais plutôt par réflexe et par instinct. Notamment depuis que des rumeurs avaient circulé au sujet d'Ellaria, Arianne peut se montrer très méfiante, peut-être par peur que cela ne recommence à nouveau.
- Sauf si bien-sûr, vous avez d'autres obligations. Auquel cas, je ne m'opposerai pas à votre décision.
Le besoin de décompresser, sans doute, fait alors surface. Néanmoins, Arianne s'est sentie d'un coup portée par un élan généreux et envieux de passer un peu de temps en compagnie de cette mystérieuse Boadicée dont le visage n'est pas inconnu vis-à-vis de la princesse de Dorne. Désireuse d'en connaître un peu plus, c'est donc avec attention qu'elle attend une quelconque réponse ou réaction de la part de Boadicée. Son mariage approche et les préparatifs commencent à s'intensifier de façon assez prononcée. De ce fait, un peu de compagnie peut l'aider à s'aérer l'esprit. Puis, quitte à être sortie d'entre les murs du sublime Palais Vieux, autant profiter de s'accorder une promenade pendant que le soleil décline à l'horizon. Oh. On ne pourra pas lui en vouloir de s'être éclipsée le temps de quelques heures, tout au plus.
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« Tout l’honneur est pour moi. Ne vous en faîte pas, cela arrive à tout le monde. »
Je savourai la fraîcheur du soir, la fraîcheur ne me dérangeait pas, venant à moitié du Nord j’avais une résistance accrue aux températures extrêmes. C’était dire. Dorne ou le Nord. C’était presque pareil à une lettre près. Enfin ce n’était pas très… important de penser à mes origines maintenant. Je regardais à nouveau devant moi pour admirer le paysage en plissant les yeux. La lumière du soleil était sublime sur les habitations de Lancéhelion. C’était bien aussi. J’espérais que ma peau ne brûle pas trop au soleil, que devais-je bien dire pour la rassurer ? Je ne savais pas trop. Je hochais tout doucement la tête, discuter ? Soit, je n’étais pas une personne très… intéressante, mais c’était la princesse, je me pliais à ses ordres. Les amis de mes amis étaient mes amis ? Soit ? Ou elle voulait juste s’assurer de qui Ellaria avait dans son entourage ? C’était possible également. Une ballade ou une boisson ? Je devais me remuscler. Marcher serait bien. Comme-ci je ne pouvais déranger mon emploi du temps pour la princesse. Je secouai doucement la tête :
« Je n’ai nullement d’obligation princesse. Ça serait un plaisir de marcher un peu avec vous et de converser. Bien que je ne sois pas la personne la plus intéressante avec qui parler. »
Une mémoire à trou n’aidait pas à pouvoir donner des informations ou des histoires. Non, vraiment pas… J’étais une femme simple après tout.]
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Au soleil couchant
Année 302, lune 9, semaine 2
Arianne Martell & Boadicée Sand
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Un fin sourire bienveillant s'affiche sur les lèvres de la princesse dornienne qui observe avec attention la belle rouquine. Quelque chose trouble Arianne sans pour autant lui permettre de mettre un mot sur ce qu'elle ressent. Bien que la jeune femme en face d'elle ne semble pas malveillante ni même dangereuse, la princesse peut ressentir une once bouleversante qu'elle ne parvient pas à expliquer. Si dans ce premier temps, elle n'arrive pas à trouver la réponse à sa question, elle le découvrira en temps et en heure. Peut-être que la personne qu'est Arianne impressionne cette jeune femme qui n'a pas l'air plus vieille qu'elle ? Elle ignore beaucoup de choses à propos de Boadicée mais ça viendra. La princesse compte bien évidemment en apprendre plus sur cette jeune rousse, après tout, elle a l'air d'être très proche d'Ellaria et il semblerait que depuis les rumeurs qui avaient circulé au sujet de sa tante de cœur aient eu un effet bouleversant au point qu'un sentiment protecteur est né chez la princesse de Dorne.
- Oh et n'ayez pas peur de rester naturelle. Je ne voudrai pas vous impressionner ni même vous gêner d'une quelconque manière ajoute Arianne avec un large sourire amical sur ses lèvres fines.
Sa robe virevolte au gré de la légère brise dornienne qui vient se faufiler dans les rues de Lancehélion tandis que le ciel doré embrase la cité de la plus belle des manières. Dire que d'ici quelque temps, son second mariage aura lieu tout près d'ici. Une légère tension se fait ressentir dans son estomac qui semble se nouer à la simple pensée de ces nouvelles noces. Bien évidemment qu'elle ne peut pas s'empêcher d'y penser et d'y réfléchir. Ce mariage est une très bonne chose pour Dorne et Arianne espère sincèrement pouvoir tourner la page sur son précédent avec le prince dragon qui a osé la trahir, d'une certaine façon. Beaucoup de pression, beaucoup de travail, n'avait-elle pas quitté les murs de sa demeure pour aérer son esprit et pour une fois, ne pas être accompagnée de gardes ? La princesse inspire profondément et se reprend enfin alors qu'elle invite Boadicée à commencer une petite marche de fin de journée. À la manière d'une confidence à une amie, la princesse saisit le bras avec délicatesse de la rouquine qui se trouve à ses côtés et fait quelques pas en avant pour avancer. Le visage d'Arianne se tourne alors vers sa nouvelle connaissance du soir qui ne semble ne pas avoir beaucoup d'estime sur les conversations qu'elle peut avoir. Fronçant les sourcils, le sourire de la princesse ne faiblit pas mais il est accompagné d'une lueur amusée qui se veut amicale.
- Voyons... Ne dîtes pas cela. Tout le monde avoir une discussion intéressante, ne vous rabaissez pas ainsi. Je suis certaine que vous êtes une belle personne qu'il me tarde de découvrir. Après tout, si Ellaria vous a accordé sa confiance, je ne peux que lui faire confiance. Nous sommes vouées à nous rencontrer, alors autant nous connaître un peu, n'est-ce pas ?
Alors que les deux jeunes femmes avancent à un rythme assez lent mais calme dans les rues de Lancehélion, Arianne observe du coin de l’œil Boadicée tout en restant à une petite distance après avoir relâché le bras délicatement tenu par la main de l'héritière. Loin de là l'idée d’embarrasser la rouquine. Mais la princesse ne peut s'empêcher d'être si spontanée, si naturellement curieuse et intéressée.
- Allons, parlez-moi de vous ? Avez-vous des anecdotes passionnantes à me raconter ?
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« Ellaria est une belle personne en effet. Vous avez en effet raison altesse, nous allons nous fréquenter un peu. »
Pour combien de temps je ne savais pas encore, Dame Ynys me demanderait de rentrer quand j’irais mieux, c’était sûr. Je ne savais pas trop encore combien de temps j’allais rester, cela faisait trois lunes que j’étais ici, et je commençai à peine d’aller mieux ! Alors j’allais devoir encore attendre, je n’étais pas sûre de pouvoir souffrir un voyage en bateau, même si c’était que deux jours. C’était en partie Edwyn qui décidait ou non si je pouvais repartir. Lui et le mestre. Il fallait attendre, je ne savais pas encore combien de temps j’allais devoir attendre. Lui parler de moi ? Je n’avais presque pas réagis quand elle m’avait pris le bras, j’avais baissé les yeux avant de lui sourire un peu. Lui parler de moi. Je haussais doucement les épaules :
« Je… Et bien je viens en partie du Nord, ma mère était une servante du Nord et mon père m’a ramené à Dorne quand j’étais petite. Sinon, j’ai eu une petite fille qui s’appelle Seralya et qui vit actuellement avec son père à Lancéhelion… pour l’instant. Et j’ai fait un petit tour des sept couronnes… mais il n’y a pas grand-chose à dire… Je suis désolée… »
Je me massai la nuque sans rien dire de plus. C’était toujours complexe, je n’aimais pas parler de ma fausse couche, je ne voulais surtout pas en parler en réalité… Je ne pouvais pas vraiment… C’était encore trop récent pour moi…
« Vous n'êtes pas trop nerveuse avec tout ce qu'il se prépare ? »
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Année 302, lune 9, semaine 2
Arianne Martell & Boadicée Sand
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L'envie réelle de découvrir cette mystérieuse jeune femme répondant au nom délicat et magnifique de Boadicée est vraiment sincère. Arianne souhaite avant tout en savoir plus, savoir également qui elle est, après tout, elles sont vouées à se rencontrer, se croiser, encore et encore pour quelques temps encore. De plus, la princesse de Dorne est toujours très enthousiaste à l'idée de se faire bien voir, d'être appréciée, étant la future princesse régente de ces terres. Elle se souvient encore de tous les efforts qu'elle avait fait par le passé pour avoir une bonne image auprès son père, pour qu'il puisse enfin la considérer réellement comme une digne héritière, s'apportant le soutien des différents nobles de Dorne. Alors, marchant au rythme lent mais apaisé, Arianne échange ces quelques mots avec Boadicée. Quelque chose cloche et la princesse dornienne ne parvient pas à trouver d'où cette sensation venait exactement. Boadicée a-t-elle un quelconque problème ? Enfin, pour une première réelle rencontre, Arianne se sent d'humeur patiente, souhaitant avant tout mettre en confiance la jeune femme aux cheveux flamboyants. D'ailleurs, la princesse les admire énormément. Elle qui possède cette crinière de jais, la couleur des cheveux de Boadicée est tout simplement, belle.
- Dans ce cas, je serai ravie de pouvoir vous revoir de temps à autre. Je suis certaine que nous finirons par bien nous entendre, Boadicée. Que cela soit auprès d'une personne en particulier ou tout simplement par le pur des hasards.
Un sourire bienveillant s'affiche alors sur le visage d'Arianne. Rayonnante comme à son habitude, la princesse cache tant bien que mal les traits quelque peu nerveux qui peuvent apparaître de temps à autre. Il faut dire que l'esprit de la dornienne est particulièrement préoccupé, ne s'étant jamais confiée à ce propos, Arianne garde beaucoup de choses en elle. Et ce, depuis le jour où elle a, indirectement, tourné le dos à Dorne en n'avouant pas la vérité au sujet de mon ancien époux. Ce lézard de malheur lui aura causé de nombreux troubles et il continue encore et encore. Éloignée volontairement des siens, Arianne ne montre rien en public, mais dans l'intimité, c'est tout autre chose. Tout cela la blesse, évidemment, mais il n'est pas question pour elle de risquer de dévoiler la vérité. Autant emporter le secret dans sa tombe.
Marchant alors d'un pas tranquille, Arianne écoute avec attention le récit de Boadicée qui lui fait part de ces quelques voyages, parlant par la même occasion de sa région natale dans le Nord. Cela fait beaucoup de bien à la princesse de ne pas être suivie par quelques gardes, pour une fois, elle est sortie seule, sans escorte. Un choix pouvant s'avérer dangereux mais en cet instant, il est salvateur. Une mine franche et interrogatrice s'affiche alors sur le visage d'Arianne face aux excuses que lui adresse la belle Boadicée. Pourquoi s'excuse-t-elle ? L'héritière n'a glissé aucun couteau sous sa gorge pour la forcer à raconter certaines choses. Mais elle sourit, elle sourit, en toute amitié.
- Le Nord est bien différent de Dorne. Vous n'avez donc pas énormément vécu dans la région qui vous a vue naître, j'imagine ? Mais vous avez eu l'opportunité de découvrir Westeros et ses régions ! C'est une belle chose ! s'exclame alors la princesse. Et parmi vos voyages, n'y-a-t-il pas un qui vous rappelle particulièrement de beaux souvenirs ? se risque-t-elle à demander.
C'est peut-être une intrusion dans les mémoires de Boadicée mais Arianne est ainsi, pas maladroite mais passionnée. Curieuse. L'envie de savoir. Écouter les récits de voyage lui permet de voyager à son tour, bien que cela ne soit que de simples rêves. La princesse n'a connu que Dorne et quelques contrées différentes. Notamment lors de son bref voyage aux funérailles de Rhaella à Port-Réal. Tant elle est attachée à Dorne, Arianne ne s'imagine pas vivre ailleurs que chez elle, à Dorne, à Lancehélion.
- Quel âge à votre fille ? C'est un doux et beau prénom que vous lui avez donné. A l'image de sa mère.
Commence Arianne avec un nouveau sourire amical. En effet, la princesse vient de complimenter Boadicée ainsi que sa fille. Non pas gênée, la dornienne est très sincère. Mais rapidement, elle se sent troublée lorsque son interlocutrice lui pose une question au sujet des événements à venir. L'expression d'Arianne s'évapore en laissant une mine un peu plus confuse tout à coup. Néanmoins, l'héritière ne se laisse pas contrôler par ses ressentis et elle tourne sa tête vers Boadicée avant de plonger ses yeux sombres vers l'horizon alors que le soleil décline de plus en plus.
- Je suis très heureuse de pouvoir organiser mes propres noces, cela représente beaucoup de travail et d'organisation mais tout se passe bien. C'est une activité que j'affectionne particulièrement, je me sens pleinement dans mon élément. dit-elle enfin. N'avouant pas les doutes et nervosités qui la hantent.
(c) oxymort
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« Les rencontres duent au hasard sont parfois les plus belles. »
Quand je pensais à ma fille, qui était quelque part un hasard, cela aurait pu être un autre bébé, mais c’était elle, et Edwyn… Mon Edwyn… Je parlais un peu de nos voyages avec la princesse sans rentrer trop dans les détails, je ne pouvais pas non plus… surtout à cause de ma mémoire ! Mais ça c’était autre chose. J’inspirais profondément en fouillant dans ma mémoire pour essayer de trouver le maximum d’informations à dire à la princesse sur ma vie dans le nord. Un beau souvenirs ? J’eus un petit sourire.
« J’y suis restée jusqu’à mes six ans. C’était très différent de Dorne. Je crois… le plus beau souvenir de voyage que j’ai c’est dans le conflan… Quand nous avons… ouvert nos cœurs avec Edwyn… »
Je rougis comme une enfant en pensant au baiser qu’il m’avait donné, la douceur de sa bouche, son étreinte très douce, ses doigts dans mes cheveux et son fin sourire. C’était un souvenir que j’avais gravé dans mon esprit, pour toujours j’espérais, une simple petite chambre d’auberge… et lui qui me disait un petit « Je t’aime ». Qu’il tenait à moi. Ses cheveux dans ses yeux, sa manière de me regarder avec une intensité que je n’avais jamais vu chez quelqu’un d’autre. Et de ça… Notre petite Seralya était arrivé. Son âge ? Je rougis au compliment de la princesse avant de parler :
« Presque un an et demi. Nous voulions un prénom dornien pour notre premier enfant. »
Pour le second… nous aurions voulu… un Yi-ti, mais cela ne s’était pas fait. Pardon Fen… J’imaginais que quelque part c’était ma faute ? J’observai la princesse me parler de son mariage. Je souris simplement à sa remarque avant d’incliner doucement la tête sur le côté.
« Vous êtes une princesse héritière, l’organisation et diriger doit faire partit de votre famille. Si vous avez besoin d’aide ou quoi que ce soit… bien que je pense que vous avez des conseillers et des envies bien précises. Ou si même vous avez juste besoin de parler… je suis là. Je me demande ce que ça fait d’organiser un mariage. »
Je ne me marierais jamais, je le savais, malgré tout l’amour d’Edwyn, c’était impossible.
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Arianne Martell & Boadicée Sand
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Un sourire à la fois amusé et sincère s'affiche sur le visage d'Arianne lorsque sa compagnie de cette fin de journée évoque la beauté des rencontres faites au hasard. En effet, la princesse ne peut qu'approuver cette pensée, elle hoche la tête en direction de la belle rousse pour lui montrer qu'elle partage le même avis. En effet, certaines rencontres peuvent donner de belles choses, tout comme elles peuvent donner naissance à de véritables catastrophes. Quelles qu'elles soient.
Lorsque la discussion s'éloigne tout doucement de ce sujet-là, Arianne reste d'une oreille attentive aux quelques paroles de Boadicée et de ces années passées dans le Nord durant ses six premières années de vie. Comme affectée, la princesse garde ce sourire presque enfantin et illuminateur lorsque la rouquine évoque un certain Edwyn avec lequel elle a ouvert son cœur. Comprenant rapidement de quoi il s'agit, Arianne porte sa main droite sous son menton, fixant du coin d'œil Boadicée avec une expression faciale digne d'une personne amusée par la conversation. Non pas qu'elle se montre moqueuse ou malveillante, la princesse est simplement réjouie d'apprendre que cette belle jeune femme aux cheveux de feu ait pu se trouver une âme sœur. L'amour, les mariages d'amour, ce n'est pas permis aux princesses et aux princes, y compris aux nobles. Arianne a toujours été consciente dès son plus jeune âge que l'amour, les sentiments, les relations passionnelles débouchant sur un mariage ne lui sera certainement pas permis. Daemon Sand en est le parfait illustrateur, avec une pointe de nostalgie, la princesse de Dorne se souvient de sa relation affectueuse et intime qu'elle avait entretenue avec le jeune homme qui avait fini par craquer et lui demander sa main auprès de son père. Bien évidemment, Doran avait catégoriquement refusé la proposition de l'amant de sa fille, après tout... c'est logique ?
- C'est un souvenir que vous devez chérir plus que tout au monde, après tout. De plus, Seralya est un très beau prénom pour une petite demoiselle dornienne.
Des enfants... Un mariage approchant... Des sujets abordés qui parlent bien évidemment à Arianne mais qui la rendent aussi quelque peu nerveuse. Au fond d'elle, au plus profond d'elle, la princesse de Dorne espère pouvoir compter sur cette future union afin de montrer à Dorne que tout espoir est encore là, qu'il faut se relever et que l'avenir brillera à nouveau... du moins, elle l'espère. Faisant oublier l'affront et le véritable fiasco de ses précédentes noces avec Viserys, que ce soit à Arianne ou bien au peuple dornien en général.
Constatant la bonne volonté de Boadicée, Arianne tourne son visage vers la demoiselle qui lui offre son aide tout en évoquant des interrogations quant à l'organisation d'un tel événement. Surtout lorsqu'il s'agit d'un mariage unissant un membre de la famille régente et princière des Martell, par exemple. Oh, si seulement Boadicée savait... Arianne prend une longue inspirant, croisant ses doigts entre eux devant elle en marchant.
- En effet, ce n'est pas un secret, pour vous ni pour personne, que tout cela implique certaines responsabilités, parfois très grandes. Et c'est toujours un plaisir et un honneur. Je vous remercie pour votre sollicitude, Boadicée, c'est apprécié. Je vous ferai savoir en cas de besoin. Pour l'heure, je suis très occupée sur les détails, je souhaite véritablement un mariage réussi, pour les miens, pour tout le peuple mais également pour moi. D'ailleurs, je me permets de vous poser la question, serez-vous présente ce jour-là ?
Haussant les épaules, la princesse poursuit sa marche en restant silencieuse quelques instants avant de sourire gracieusement à quelques habitants qui passent par là en s'inclinant devant la présence de la princesse héritière de la région.
- Organiser un tel événement relève d'un vrai casse-tête et représente beaucoup de travail et d'énergie consommée. Un mariage possède plusieurs aspects tels que les invités, le confort pour tous, l'ambiance, les décorations, les buffets ainsi que tout le reste de la cérémonie. Et je ne souhaite négliger aucun détail, pas même le plus petit de tous.
Dans sa voix, Arianne fait comprendre indirectement toute sa détermination et sa pleine dévotion à l'organisation de ses noces qui arrivent pour bientôt.
- Après tout, il va falloir choisir entre des musiciens dont le répertoire est plus ambiancé et énergique que mélancolique et calme, n'est-ce pas ? finit-elle par dire sur une note plus amusée en lâchant un léger rire sur la fin.
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« Et elle a déjà un sacré caractère. »
Un mélange du mien et de celui d’Edwyn. Ce qui était très particulier ! Mais c’était ma petite et je crois que je ne pourrais pas rêver mieux qu’elle comme fille. Je préférais essayer de parler un peu plus d’Arianne et son mariage. Je l’écoutai sans rien dire me parler de la responsabilité de son mariage et tout ce à quoi elle devait penser. Tous les détails ? Je crois que je ne pourrais jamais réussir, trop de choses à penser. Je hochai la tête, normalement oui.
« Vous avez bien du courage et de la mémoire pour tout organiser ! Normalement oui… je devrais être là. »
J’écoutais simplement ce qu’elle disait ce qu’elle me disait, la laissant vider son cœur et ses inquiétudes, rien qu’un peu. Cela devait être horriblement compliqué… Vraiment, quelque part j’étais heureuse de ne pas avoir à en organiser, vraiment pas. J’aurais été incapable de réaliser un dixième de ce que faisait la princesse. Et Edwyn… n’avait pas de soucis de mémoire, mais il pouvait être distrait et je n’étais pas sûre que le mariage lui plaise.
« Que de chose à penser ! Je vous admire de réussir à tout penser et tout réussir si bien. J’en serais proprement incapable. »
J’eus un sourire à sa remarque sur les musiciens avant de pouffer derrière ma main. J’en connaissais un musicien et un bon ! Et lui connaissait bien des musiciens et compagnie !
« Edwyn est un excellent barde et il connaît sûrement beaucoup de ses confrères, peut-être qu’il pourrait vous indiquer quelques noms. Si vous voulez je pourrais lui écrire de votre part ? Il sera ravi d’aider la princesse de Dorne.»
Histoire de s’intégrer encore un peu plus si c’était possible ! Même s’il utilisait ses origines YI-ti comme barrière et protection pour lui et notre fille.
Made me promise I'd try. To find my way back in this life. I hope there is a way. To give me a sign you're okay. Reminds me again.It's worth it all.So I can go on endlesslove. MUSIC.
