[FB] Le temps béni de l’innocence - avec Andar.

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Le temps béni de l'innocence
An 281, lune 8.

L’aiguille, ornée de fil gris foncé, entrait dans le tissu et ressortait de l’autre côté. Les gestes de Lady Lysa Tully, quatorze ans, étaient aussi sûrs que précis. La cadette du suzerain du Conflans s’était isolée dans un coin du salon afin de se concentrer sur son nouvel ouvrage. D’ordinaire, elle aimait coudre au bord de la rivière. Mais, l’hiver tombait sur Westeros et le vent l’aurait sans doute beaucoup dérangée dans son entreprise. D’ordinaire également, elle se plaisait à coudre en compagnie de sa sœur ou même de Petyr, qu’elle adorait écouter parler. Les connaissances du jeune valois ne semblaient jamais se tarir et il avait le don de rendre ses récits, - sur Westeros, sur Essos, sur la politique ou sur la guerre -, des plus attrayants. Mais, cette après-midi-là, Lysa n’avait pas cherché à se trouver en sa présence. Et pour cause ; c’était à l’élaboration d’un cadeau qu’elle travaillait. Après s'être tant entraînée à broder des lions, ce qu'elle n'avait plus de raison de faire aujourd'hui, elle s'était attelée au Titan de Braavos, emblème des Baelish, qu'elle comptait bien entendu offrir à Petyr.

Quelques semaines auparavant, Lady Lysa était encore fiancée à celui qui, sans doute, était le meilleur parti de Westeros. Jaime Lannister. Le très beau, le très riche et le très prometteur Jaime Lannister. Pressentie pour devenir la future épouse d’un jeune homme au physique des plus agréables, fait chevalier à l’âge précoce de quinze ans et héritier des terres de l’Ouest, Lysa avait sans doute été enviée par bon nombre de jeunes lady. Mais, son destin ne semblait plus désormais la mener vers l’Ouest. Contre toutes attentes et devant l’ensemble de la noblesse westerosi, Jaime Lannister s’était engagé dans la Garde Royale, brisant par la même occasion ses fiançailles avec Lysa. Bien sûr, la fille cadette de Lord Hoster s’était sentie un peu humiliée sur le moment même... Depuis l’âge de dix ans, elle savait que son père espérait la voir devenir dame du Roc. Ce mariage à venir avec Jaime Lannister n’avait donc pas été une surprise pour elle et depuis longtemps, elle avait tâché de se faire à l’idée qu’elle serait un jour son épouse, espérant que de l'amour naîtrait entre eux et que cette union serait heureuse...Mais, Lysa n’était pas dévastée. Là où d’autres jeunes filles auraient sans doute mis bien plus de temps à se remettre de cet affront et de ce destin enviable soudainement brisé, la Tully n’avait rien perdu de son optimisme et de sa joie naturelle et semblait avoir très rapidement et courageusement tourné la page sur le lion de l’Ouest et le titre de dame du Roc.

C’était qu’en réalité, il n’avait jamais été aisé pour Lysa de se faire à cette alliance. C’était qu’en réalité, le cœur de Lysa appartenait à un autre depuis plusieurs années déjà…

Entendant le bruit de la porte qui s’ouvrait davantage, Lysa releva la tête pour découvrir Andar, le jeune écuyer de son oncle adoré, Brynden Tully, qu'on appelait aussi Le Silure. Andar était arrivé à Vivesaigues une année auparavant. Il venait du Val, lui aussi, mais contrairement à Petyr, appartenait à une très noble et très ancienne maison. Andar était plus jeune que Lysa de trois années et passait donc davantage de temps en compagnie d’Edmure que de Catelyn, Petyr et elle. Mais, la fille cadette de Lord Hoster s’était malgré tout toujours montrée sympathique avec le jeune garçon qui se trouvait si loin de chez lui...

« Andar », le salua-t-elle avec ce sourire naturel qui lui allait si bien. « Comment allez-vous ? », s’enquit-elle. Posant un instant son ouvrage sur ses genoux, elle déplaça sa boîte de couture du fauteuil qui se trouvait à ses côtés pour la déposer sur la table basse devant elle, indiquant ainsi au jeune homme qu’il pouvait tout à fait se joindre à elle.

Trop concentrée sur son ouvrage, la jeune fille en avait complètement oublié sa tasse de thé, elle aussi posée sur la table, qui avait cessé depuis plusieurs minutes de fumer.
« Mildred ? », demanda-t-elle à la servante qui venait de remettre quelques morceaux de bois dans l’âtre. « Peux-tu me resservir du thé ? Je suis sotte, j’ai oublié de le boire », dit-elle avec un sourire quelque peu contrit. Lysa n’était pas le genre de noble demoiselle à prendre de haut les domestiques de sa maisonnée. Elle leur parlait toujours poliment, sans méchanceté. « Bien sûr, ma dame. », lui répondit la servante avant d'emporter la tasse abandonnée. « Désirez-vous une tasse vous aussi, Andar ? », s’enquit Lysa par la même occasion. « C’est un thé aux fruits rouges, il est très bon. », ajouta-t-elle.

*

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Le temps béni de l'innocence


« Vivesaigues | An 281 lune 8 »
« Andar, demain nous chevaucherons jusqu’à Vivesaigues afin que tu deviennes l’écuyer de Brynden Tully. » Furent les mots de Yohn Royce à son égard, dans toute l’autorité qu’on lui connaissait. Andar n’avait pu s’y dérober, ainsi était ce destin qui l’attendait. En tant qu’héritier, il devrait un jour prendre la tête de la maisonnée et du fief. Son paternel prenait donc une grande attention à lui conférer une éduction spécifique. A la différence de Robar et Waymar, l’aîné ne pouvait demeurer éternellement dans les bras de sa mère, qu’il aimait tant. Sans le savoir, leur étreinte fut la dernière car elle décédera quelques années plus tard. Il profita d’une dernière nuit dans les draps de son lit, demain, il quitterait les siens, demain, il dirait adieu à sa mère sans le savoir. Tandis que Roches-Aux-Runes disparaissait peu à peu, l’adolescent avait le regard tourné devant. Cet avenir incertain qui l’attendait à Vivesaigues. Il ne connaissait rien des Tully, outre que les informations qu’on lui apprenait dans les livres. Une éminente famille du Conflans, la maison suzeraine au grand pouvoir. Une influence dont beaucoup rêverait. Il fut accueilli parmi eux avec gentillesse. Conscient de sa chance, l’écuyer démontrait une certaine volonté à se montrer digne de son rang et de la confiance accordée. Brynden était un homme agréable mais exigent. Son expérience était salvatrice, le nombre de ses anecdotes infini. Il se montrait fort gentil à son égard, comprenant que ce jeune garçon d’à peine 11 ans se trouvait à des lieues de sa famille. Désorienté et quelque peu désabusé, les Tully devenaient une seconde famille. Edmure avait le même âge que lui et faisait office de frère, tous deux étaient assez proches, bien plus qu’il ne l’était avec les filles, plus mûres et âgées. Ces dernières formaient un trio électrique avec Petyr Baelish. Un triangle amoureux dont il ne saisissait pas l’existence. Il ne ressentait aucun grief envers Baelish avec lequel il n’avait échangé que des banalités, par manque de temps. Finalement, être écuyer l’épuisait grandement, remplissant ses journées. Le soir venu, il tombait de sommeil, heureux d’avoir accompli autant. Esprit vif et rusé, il semblait répondre à toutes les attentes.

Il avait eu ouïe dire de négociations entre les Lannister et les Tully pour des fiançailles entre Jaime et la fille cadette, Lysa. Fiancée à l’héritier du Lion, elle n’aurait pu rêver mieux. N’importe quelle fille de Westeros aurait tué sa propre famille pour être à sa place. Place convoitée qui s’acheva lorsque ce dernier s’engagea dans la Garde Royale, là où il abandonnait toute possibilité de mariage et descendance. Cette décision, il en avait eu vent via son maître d’armes qui n’appréciait guère une telle humiliation. Cela privait sa nièce d’un beau et grand destin. Elle aurait pu devenir dame du Roc, une alliance non négligeable avec les Lannister, tout puissants. Etrangement, les proches étaient plus affectés que la concernée. Ça, l’héritier des Royce l’avait remarqué bien que leurs échanges se faisaient rares. Son observation avait suffi à lui indiquer que l’annulation des fiançailles n’avait pas changé grand-chose dans le comportement de la fille cadette de Lord Hoster. Ne devrait-elle pas être dévastée d’avoir perdu un aussi bon parti ? Probablement le meilleur du continent. Riche, beau, fort, les attributs ne manquaient pas pour le décrire. Et lorsqu'il l'avait aperçu à Harrenhal, il ne fut pas déçu.

Un an s’était écoulé depuis son arrivée. Il s’y sentait à son aise, entouré et parfaitement bien traité. Il en oublierait presque que cet endroit ne l’avait pas vu naître. Malheureusement, son cœur était tourné vers ses terres. Le Val et ses hautes montagnes, Roches-Aux-Runes et la mer à ses portes. Tout lui manquait. Il le savait qu’il y retournerait un jour et s’en languissait. En attendant, le voici qui entrait dans la pièce où se tenait la jeune Lysa. Elle le salua avec sa bonhommie habituelle. Ce sourire qui la caractérisait si bien et enjolivait son visage. L’enfant avait la sensation que ce visage avait été façonné pour cela, tout comme lui. Un grand sourire étirait ses lippes. « Lady Lysa. » L’usage l’imposait. Elle était une Dame d’une grande maisonnée et en dépit de son jeune âge, il n’oubliait pas où était sa place. « Je vais bien et vous ? » Il ne se fit pas prier pour s’asseoir à ses côtés quand elle l’y autorisa. Lysa était chaleureuse, rayonnante, flamboyante, à l’image de sa chevelure. Lorsqu’elle lui proposa du thé aux fruits rouges, le jeune garçon accepta avec joie. « Avec plaisir, ce n’est pas avec votre oncle que je peux me permettre d’en boire, alors merci. » Disait-il dans un sourire amusé. Lorsqu’il était en présence de Brynden, ce n’était nullement pour boire le thé et discuter mais plutôt pour agir. La servante s’éclipsait le temps de revenir avec deux tasses fumantes. D’un signe de tête, l’aîné des Royce la remercia. Son breuvage chaud en main, il souffla dessus avant d’y tremper ses lèvres.  « Oh que c’est bon ! » S’enquit-il, tandis que ses opales sombres fermèrent un instant à cause de la température élevée. Puis, son attention se posa sur la broderie de la jeune fille. L’emblème affiché n’était autre que celui des Baelish, famille mineure du Val. « C’est beau Lady Lysa ! Allez-vous en faire cadeau à Petyr ? » De toute évidence, elle était très douée avec des aiguilles entre les mains. Une parfaite dame en tout point.
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An 281, lune 8.

« Je vais bien et vous ? », lui répondit Andar. « Très bien, merci. », lui dit Lysa avec le sourire. La jeune fille semblait heureuse. Elle l’était. L’incertitude de son avenir, maintenant que ses fiançailles avec Jaime Lannister étaient rompues, ne l’inquiétait pas, au contraire. Certes, son père n’avait cessé de vouloir tracer pour elle ce chemin, celui de la future dame du Roc, et elle s’y était soumise. Mais, elle n’avait jamais pu s’empêcher de s’imaginer accomplissant un autre destin. Naïve, elle se prenait à rêver que plus rien ne pouvait l’empêcher de se réaliser désormais, qu’elle saurait convaincre son père, en temps venu, de la laisser épouser celui qu’elle aimait depuis l’enfance. Elle n’avait que faire des titres et de l’aisance matérielle, s’imaginant parfaitement heureuse aux côtés de Petyr, sur les côtes valoises. Ils s’étaient embrassés à nouveau et cela avait suffi à lui montrer qu’en rien ses sentiments ne s’étaient estompés, peu importe la résignation à laquelle elle avait tenté de se soumettre. Discrètement, ils avaient repris leur relation, celle qu’ils avaient péniblement dû cesser, en raison de ses fiançailles…Et désormais, tout était possible, n’est-ce pas ?

« Avec plaisir, ce n’est pas avec votre oncle que je peux me permettre d’en boire, alors merci. »
, lui dit Andar lorsqu’elle lui proposa un thé sucré dont les saveurs estivales tranchaient avec l’Hiver qui s’installait sur Westeros.

« Ça, je n’en doute pas ! », répondit Lysa en riant légèrement. Il n’était pas dans les habitudes de Brynden Tully de se laisser aller au calme d’une tasse de thé et la jeune fille devinait qu’il devait être un maître exigeant pour son jeune écuyer. Pourtant, Bryden avait toujours été une présence rassurante que ce soit pour elle, pour Petyr ou même pour Cat’. Derrière ses airs rustres, il était aussi un oncle aimant et à l’écoute.

« Oh que c’est bon ! », dit Andar alors qu’il dégustait son thé. Lysa, pour sa part, avait été plus prudente, préférant attendre encore un peu qu’il refroidisse légèrement. « Je vous l’avais dit ! Mais, ne soyez pas trop enthousiaste, vous risqueriez de vous brûler la langue. », lui dit-elle gentiment. Si Lysa faisant preuve d’une paralysante timidité envers les gens qu’elle ne connaissait pas, elle était d’une compagnie très joyeuse et bavarde lorsqu’on la connaissait un peu mieux.

« C’est beau Lady Lysa ! Allez-vous en faire cadeau à Petyr ? », dit Andar en observant son travail.
« Vous trouvez ? », demanda-t-elle. Elle s’était en effet énormément appliquée sur cet ouvrage, souhaitant qu’il soit parfait. « Oui, c’est pour Petyr. Tout ce temps que j’ai passé à m’entraîner à broder des lions et tout cela en vain, finalement...Alors, je voulais m’essayer à d’autres choses ! », dit-elle, enjouée, ne s’apitoyant pas un seul instant sur le sort de son alliance avec le Roc. Ce n’était pas tout à fait la vérité ; cette démarche partait d’une réelle envie d’offrir quelque chose à Petyr et non d’un ennui récemment éprouvé. Le désir de le rendre heureux l’habitait constamment, parce qu’elle l’aimait, tout simplement. « J’espère que cela lui fera plaisir. », dit-elle. Il ne parlait pas beaucoup de son fief d'origine mais ses armes étaient les siennes et sans doute que s'il n'en disait rien, son père lui manquait parfois. Il pourrait l’accrocher dans sa chambre et penser à sa famille en le regardant. Peut-être lui parlerait-il un peu des Doigts lorsqu’elle lui offrirait, peut-être pourrait-elle imaginer un peu mieux à quoi ressemblaient les côtes du nord du Val et le fief des Baelish, endroit dont elle aimerait devenir un jour la dame... « Aimeriez-vous que je vous en fasse un comme celui-ci ? Avec les armes de votre famille ? », demanda Lysa à Andar, sur un ton sincèrement bienveillant et enthouasiaste en se tournant vers lui. Le jeune garçon semblait plus attaché au Val que ne l’était Petyr. Après tout, Andar avait eu le temps de côtoyer les siens bien plus longtemps que son compatriote.  « Oh, par contre, il faudrait que vous les dessiniez pour moi, de sorte à ce que j’aie un modèle. Je sais à quoi ressemble le blason de votre famille mais je ne connais pas les runes… » Le blason des Royce, plus « minimaliste », serait sans doute plus difficile à réaliser que celui des Baelish, avec toutes ces runes et ce champs de vis de fer noir. Mais, comme toute jeune femme de son rang, Lysa s’exerçait à la couture depuis son plus jeune âge alors, elle était tout à fait capable de s’y atteler. Etrange blason que celui des Royce tout de même…Et étranges coutumes que les leurs. Ils priaient encore les Anciens, comme le fiancé de Catelyn. D’ailleurs, Cat’ s’était-elle tournée vers Andar pour en apprendre plus sur la religion de Brandon Stark ? Elle pourrait en apprendre plus et cela pourrait lui être utile pour se préparer à sa vie dans le Nord. Quant à Lysa, c’était dans le Val qu’elle imaginait sa vie désormais. Un royaume que sans nulle doute, Andar connaissait bien...

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« Vivesaigues | An 281 lune 8 »
Lysa était une jeune fille d’une rare joie de vivre. Jamais son sourire ne se dérobait, sa bonhommie était d’ailleurs communicative. Elle parvenait à dérider quiconque croisait sa route, même les plus récalcitrants, à l’image de son oncle, Brynden. Un homme bourru mais qui s’adoucissait aussitôt en compagnie de sa nièce. Tous deux avaient une relation presque fusionnelle. Le jeune écuyer ne pouvait que l’apprécier, bien plus que Catelyn qui n’avait pas le même caractère. L’aînée n’était certainement pas désagréable mais elle n’avait pas l’entrain de la plus jeune. Seule la couleur de leurs cheveux semblait être le point commun et surtout le jeune et mystérieux Pety Baelish. Ce dernier provenait d’une famille mineure du Val dont le Royce avait pu lire quelques informations lors de ses cours d’Histoire. Finalement, en une année, le garçon s’était parfaitement acclimaté à sa vie ici à Vivesaigues. Les Tully avaient été chaleureux et lui avaient ouvert les portes de leur demeure sans hésiter une seule seconde. Être loin des siens était difficile, mais la gentillesse des hôtes lui faisait un peu oublier qu’il se trouvait à mille lieues de chez lui. Plusieurs fois dans la journée, il levait le nez et se questionnait. Que faisaient Robar et Waymar ou encore ses parents ? Il se languissait d etous les retrouver. Seuls les dieux savaient dans quel état malheureusement. Cet enfant si heureux et souriant ne reviendrait pas indemne. Pour l’heure, il profitait de ces instants. Naïf oh oui qu’ils l’étaient tous les deux. Mais aussi plein d’espoir concernant leurs avenirs alors tracés. Il se rendait parfaitement compte que Lysa n’était aucunement attristée par l’annulation de ses fiançailles avec Jaime Lannister. Ce si bon parti s’était engagé dans la Garde Royale, renonçant à avoir une femme et des enfants. Désormais, la jeune dame qu’était Lysa était totalement libre et loin d’être brisée par la nouvelle. Il pouvait presque la sentir soulagée.

Du haut de ses onze dans, Andar observait déjà beaucoup de choses, dont la relation qui liait Lysa et Petyr Baelish. Il n’avait jamais été témoin de gestes tendres mais les regards échangés demeuraient sans équivoque. Etait-elle éprise du jeune valois ? Assurément, bien que cela échappait encore au jeune écuyer. L’amour et tous ces sentiments n’étaient que des denrées méconnues pour lui qui découvrait tout juste la vie. Avoir Brynden Tully en tant que maître d’armes n’était pas toujours évident mais l’homme possédait l’expérience qui palliait à la fougue enfantine de l’aîné des Royce. Exigent sans aucun doute et sûrement un peu rustre. En un an à ses côtés, il s’était attaché à cette personnalité, car derrière ses airs bourrus se cachait un homme profondément bon. Ce n’était certainement pas avec lui qu’il partagerait du thé. Et par les dieux, ce breuvage était délicieux, le goût fruité caressant délicatement son palais. Aussitôt, son regard s’était illuminé, manquant de peu de se brûler. « Oui j’ai probablement été trop impatient ! » Disait-il en riant légèrement, ouvrant la bouche quelques instants pour la refroidir. Il adorait la présence de Dame Lysa, toujours souriante et sympathique et la considérait comme une amie. C’était en parti grâce à elle que son existence à Vivesaigues était agréable. Sa vivacité d’esprit lui manquera grandement quand il quittera le Conflans. Il l’ignorait encore mais cette amitié durera au-delà des années et de la distance entre eux. Ses opales quittèrent le doux visage de la cadette Tully pour se poser sur son chef d’œuvre. Andar distingua aisément les armoiries de Baelish. Assez avare en information concernant sa famille, il ne savait pas grand-chose de lui, seulement que sa famille n’était que mineure dans le Val. « C’est très beau oui. Cela se voit que vous avez mis tout votre cœur dans cet ouvrage. Il ne pourra qu’être content de tous vos efforts.  » Il esquissait un sourire pour l’encourager et la rassurer. Qui ne serait pas heureux de recevoir un tel cadeau et surtout, fait avec autant d’attention ? « Il sera très content, j’en suis sûr ! » Il voyait bien que l’adolescente tentait de bien faire, ses intentions ne pouvaient qu’être louables, voire adorables.

Le brun fut assez surpris par sa proposition. Il ne put refuser un présent aussi beau, lui qui aimait tant sa famille et sa région natale. La Maison Royce était influente dans le Val, bien que vassale aux Arryn. Ils descendaient des Premiers Hommes et vénéraient les Anciens dieux. Son sourire s’élargissait face aux mots de la dame. « Lady Lysa, je ne peux le refuser ! Je le rapporterais avec moi dans le Val en souvenir de notre amitié et de votre gentillesse. » Ses mots sonnaient comme une promesse, celle de ne pas l’oublier, de ne pas oublier leur affection et ce qui le rattachait aux Tully de Vivesaigues. Une seconde famille qui l’avait accueilli les bras ouverts. « Je suis un piètre dessinateur mais je peux tenter de vous le dessiner. » Le jeune garçon se leva et chercha de quoi dessiner, des feuilles et un crayon qu’il déposa sur la table et commença son œuvre, ou son horreur, cela dépendait du point de vue.  « Promettez-moi de ne pas rire. » Sourire mutin, il s’attelait à la tâche. « D’ailleurs, saviez-vous que mon père possède une armure en bronze mystique gravée de runes ? Elle serait vieille de milliers d’années. » Voilà qu’il reparlait de nouveau, pour lui, cette raison expliquait les runes présentes sur le blason des Royce. Aux côtés de Lysa, l’enfant qu’il était se sentait parfaitement à l’aise dans un climat de confiance qui semblait être réciproque. Un temps béni par l’innocence enfantine, loin des intrigues politiques et autres sujets bien moins légers.
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An 281, lune 8.

Cachant sa bouche avec sa main, Lysa ne put s’empêcher de rire légèrement à la réaction d’Andar qui s’était visiblement brûlé la langue avec son thé. Cela n’avait rien d’une moquerie, cependant. La gentillesse de Lysa à l’égard du Royce ne faisait de toute façon point de doute.

« C’est très beau oui. Cela se voit que vous avez mis tout votre cœur dans cet ouvrage. Il ne pourra qu’être content de tous vos efforts.  », lui dit Andar.

Lysa sourit. « Merci. », répondit-elle. Elle espérait que le valois disait vrai et que ce présent ne pourrait que plaire à Petyr. Voyant que le jeune écuyer de son oncle appréciait son travail, Lysa lui proposa alors d’en réaliser un à l’image des armes des Royce.

« Lady Lysa, je ne peux le refuser ! Je le rapporterais avec moi dans le Val en souvenir de notre amitié et de votre gentillesse. »,
répondit Andar.

« Oh, j’en serais très flattée ! », dit-elle avec le sourire. « Mais, ne parlez pas comme si vous alliez partir bientôt. » Andar n’était pas prêt d’avoir terminé sa formation de chevalier et Lysa serait sûrement celle qui partirait la première, pour se marier. Néanmoins, elle poursuivit : « Vous savez, vous allez nous manquer à tous, quand vous retournerez à Roche-aux-Runes. », ajouta-t-elle. Ou quand elle quitterait Vivesaigues pour une nouvelle vie, celle qui attendait toutes les jeunes femmes de noble naissance, celle d’une épouse…

« Je suis un piètre dessinateur mais je peux tenter de vous le dessiner. », dit-il au sujet du blason de sa famille, que Lysa ne pouvait reproduire de mémoire en raison des nombreuses runes qui y figuraient. Il chercha alors de quoi dessiner puis commença son œuvre. « Promettez-moi de ne pas rire. », dit-il avec le sourire. Et à cette demande, combinée à l'expression d'Andar, Lysa ne put s'empêcher de sourire. Comme le jeune homme remarquait ce sourire qui se dessinait déjà, la Tully tâchait de se pincer les lèvres, ce qui ne lui donnait que davantage envie de rire.

« Parfois, vous me faites rire mais ce n’est pas de la moquerie, je le promets ! », finit-elle par clamer avec un air cependant malicieux.

« D’ailleurs, saviez-vous que mon père possède une armure en bronze mystique gravée de runes ? Elle serait vieille de milliers d’années. », dit Andar alors que le crayon qu’il tenait dans ses mains traçait des lignes et des courbes.

En effet, Lysa avait entendu parler de cette armure légendaire. Elle aimait beaucoup qu’on lui conte les légendes des Sept Couronnes. Elle aimait aussi les chansons et les histoires d’amour qui inspiraient les artistes. Enfin, elle nourrissait également, mais cela Andar ne pouvait le savoir, une curiosité toute particulière pour le Val, où elle s’imaginait vivre un jour...

« J’en ai entendu parler en effet. », confirma-t-elle. « Est-ce vrai qu’elle est dotée de pouvoirs magiques capable de protéger celui qui la porte ? », demanda-t-elle, curieuse. « Et est-ce que ce sont les runes qui lui donnent un tel pouvoir ? D’ailleurs, savez-vous ce qu’elles signifient ? », demanda Lysa en observant le dessin des armes des Royce qu’Andar était en train de réaliser. Sans doute cette écriture avait un jour signifié quelque chose…Mais est ce qu’aujourd’hui, les Royce eux  même en connaissaient le sens ? Cela, elle l’ignorait…

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« Vivesaigues | An 281 lune 8 »
En cet an 281, Andar et Lysa étaient encore des enfants ignorant tout de la vie et de l’existence difficile qui les attendrait. Joyeux, naïfs, le Royce ne le savait pas encore, mais ce sourire allait disparaître lorsqu’il connaîtra l’horreur de la guerre. Vivre le sac de Port-Réal le changea du tout au tout, brisant en lui cette innocence enfantine que la cadette des Tully pouvait amplement remarquer. Un rire mutin parvint à ses lèvres alors qu’il s’était brûlé, trop impatient de goûter au breuvage. Il n’avait pu s’empêcher d’en boire beaucoup trop, ignorant alors son conseil avisé. Il reposait la tasse sur la table, esquissant un léger sourire. Rire ainsi lui faisait oublier un instant les responsabilités de son rang et de sa position. En tant qu’aîné, son destin était tout tracé, d’où sa présence ici, à Vivesaigues. Finalement, quitter les siens lui avait permis de faire la connaissance des Tully. Cette famille l’ayant accueilli bras ouverts. Son chemin n’aurait croisé celui de Lysa. Une amitié au-delà du temps. « Vous avez raison, je ne suis pas prêt de vous quitter. Qui sait, c’est peut-être vous qui allez partir la première… » Admettait-il dans un sourire. Il était évident que sa formation n’était pas encore achevée. Il avait encore tant à apprendre auprès de Brynden. Un homme bourru mais qui ne cessait de le surprendre. Chaque jour, l’homme dévoilait un aspect de son caractère si complexe. Il n’aurait pu rêver meilleur maître d’armes. Quant à Lysa, celle-ci était plus âgée et bientôt prête à marier. Du haut de ses dix ans, Andar n'ignorait pas les mœurs de leur temps. Très tôt, les jeunes filles se mariaient. « Vous me manquerez aussi, je n’oublierai jamais votre accueil si chaleureux. J’espère bien que nous resterons en contact et que vous viendrez me voir dans le Val ! » Plein d’entrain, il attrapait le nécessaire pour commencer son dessin. Un chef d’œuvre ou une horreur, tout dépendait du point de vue. Du sien, cela n’avait rien de beau. Ses traits étaient hésitants, maladroits, témoignant de son jeune âge et de son manque d’assurance. Il savait pertinemment que Lysa ne se moquerait pas méchamment. Chaque rire était souvent accompagné du sien et toujours avec bienveillance. Rapidement, il fut perdu, ne sachant combien de runes mettre exactement. Son père lui avait longuement expliqué, alors il fronça les sourcils, se remémorant ces quelques moments. Il s’arrêtait quelques instants, avant de reprendre, tout en évoquant cette fameuse armure dont ils avaient tant parlé. Une armure mystique qui était presque une légende. Lysa semblait avoir eu vent de ce mythe, Andar hochait alors la tête, s’apprêtant bientôt à terminer son dessin. « Mon père m’a dit que ce seraient en effet les runes qui seraient mystiques. » L’on pouvait aisément deviner que ce sujet l’intéressait. A dire vrai, c’était totalement de son âge d’avoir de telles idées aussi fantasques. Ses connaissances s’arrêtaient là et il afficha une moue, déçu. « Malheureusement, je ne sais pas ce qu’elles signifient, peut-être est-ce une formule magique ? » Ayant à présent terminé son opération, il tendit le dessin à la jeune femme. Ses traits étaient enfantins mais le blason était tout de même reconnaissable. « Je ne pense pas avoir oublié de runes sur le blason. Si c’est le cas, Père ne manquera pas de me disputer. » Disait-il dans un sourire mutin avant de reprendre. « Vous pouvez rire, je suis loin d’être un artiste… » Son éducation était clairement plus centrée sur les armes que sur l’art. Et pour cause, il deviendrait seigneur de Roches-Aux-Runes et ce n’était nullement avec un pinceau que l’on gérait un fief.
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An 281, lune 8.

« Vous avez raison, je ne suis pas prêt de vous quitter. Qui sait, c’est peut-être vous qui allez partir la première… », avait admis Andar. Pour le Val, pensa Lysa. Que Jaime Lannister, l’héritier de l’Ouest, décide d’entrer dans la Garde Royale, cela avait surpris tout le monde. Pour Lysa, c’était inespéré. Qu’elle soit délivrée de ses fiançailles avec le lion de l’ouest, qu’elle puisse à nouveau rêver à un avenir avec Petyr, qui l’aurait cru ? Peut-être étaient-ce les Dieux eux-mêmes qui lui faisaient une faveur. Peut-être avaient-ils œuvré, et oeuvreraient-ils encore, pour que cela soit possible ; pour que deux âmes qui désiraient tant être ensemble puissent l’être par le mariage.

« Sûrement, oui. », répondit-elle, n’ignorant pas qu’elle avait l’âge de se marier.

« Vous me manquerez aussi, je n’oublierai jamais votre accueil si chaleureux. J’espère bien que nous resterons en contact et que vous viendrez me voir dans le Val ! », lui dit ensuite Andar. Lysa lui sourit.

« Oh mais bien sûr, nous resterons en contact. Je vous écrirais. », répondit-elle. « Et si je le peux, je viendrais vous voir. Je ne manquerais cette occasion pour rien au monde », ajouta-t-elle. Elle ne pouvait promettre qu’elle viendrait lui rendre visite, car elle était une femme et qu’elle dépendrait de son mari. De plus, si elle résidait fort loin, - comme cela aurait pu être le cas en devenant dame du Roc -, elle ne pourrait probablement pas entreprendre un tel trajet. Elle était donc bien obligée de faire précéder sa phrase d’un « si » de rigueur. Mais, et cela était son petit secret, il est vrai qu’elle peinait désormais à imaginer son avenir ailleurs que dans le Val. Il lui faudrait convaincre son père, et cela serait difficile, elle le savait. Mais, naïve et amoureuse, elle avait de l’espoir à revendre.

Alors qu’Andar dessinait le blason si complexe de sa famille, Lysa l’interrogea sur cette armure légendaire que la maison Royce se vantait de posséder.

« Mon père m’a dit que ce seraient en effet les runes qui seraient mystiques. Malheureusement, je ne sais pas ce qu’elles signifient, peut-être est-ce une formule magique ?  », lui répondit-il.

« Dans ce cas, si je reproduis bien les runes sur mon ouvrage, peut-être qu’il sera magique lui aussi ? », plaisanta Lysa avant de rire légèrement. Elle avait un rire mélodieux et communicatif. Il était agréable à entendre et pourtant bien souvent caché derrière un mur de timidité quand, en face d’elle, se trouvaient des personnes inconnues. Avec ceux qu’elle connaissait, Lysa resplendissait d’enthousiasme et de sympathie. Mais, à d’autres moments, dans des événements oppressants de monde comme pouvaient l’être les banquets et les festins, Lysa demeurait discrète et effacée, incapable de briller autant que Catelyn et préférant la sécurité de discussions avec ses amis et ses proches que les effrayantes présentations à de nouveaux visages. « Cette armure est vraiment intriguante en tout cas. », reprit-elle sérieusement. « J’imagine qu’elle vous reviendra un jour, comme vous êtes l’aîné de votre fratrie. Vous pourrez me dire, alors, si elle est véritablement magique. », ajouta-t-elle.

« Je ne pense pas avoir oublié de runes sur le blason. Si c’est le cas, Père ne manquera pas de me disputer.
» dit-il, arborant un sourire mutin alors qu’il venait de terminer son oeuvre. « Vous pouvez rire, je suis loin d’être un artiste… »
Lysa observa le blason et secoua légèrement la tête. « Non, ne dites pas cela, c’est très bien. », le rassurant avec un léger sourire. « J’ai tout ce qu’il me faut pour me mettre au travail désormais ! Enfin, dès que j’aurais terminé celui-là. », dit-elle en désignant du regard l’ouvrage sur lequel elle travaillait pour l’heure, représentant le Titan de Braavos des Baelish. Mais, elle arrivait à la fin de son œuvre et pourrait bientôt se concentrer sur celui des Royce.

« Vous savez, le Val m’intrigue beaucoup. », dit-elle ensuite, après avoir bu une nouvelle gorgée de thé. « On dit que les Tully puissent leur force dans les rivières, et c’est sans doute vrai car je me sens vraiment très bien à proximité de la Culbute et de la Ruffurque…Mais, j’éprouve une certaine curiosité pour les montagnes et les côtes valoises. C’est un royaume qui semble avoir quelque chose de magique, comme l’armure de votre famille, et qu’il me plairait de visiter. », ajouta-t-elle. Le décor unique et féérique du Val d’Arryn avait bien sûr sa réputation. La curiosité de Lysa se dirigeait surtout vers les côtes plutôt que vers les montagnes, car c’était des côtes que leur provenait Petyr. Les Royce aussi vivaient en bordure de mer et Andar pourrait donc lui décrire le paysage, même si son fief était bien plus au sud que celui qu’elle essayait de plus en plus souvent de se représenter. « Comment est-ce, Roches-aux-Runes ? », lui demanda-t-elle. « Et la mer, comment est-elle ? », s’intéressa-t-elle.

*
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Le temps béni de l'innocence
avec @"Lysa Arryn"


« Vivesaigues | An 281 lune 8 »
En arrivant à Vivesaigues un an, Andar ne pensait pas que les Tully deviendraient comme une famille à ses yeux. Il ne songeait pas un seul instant qu’il s’y sentirait bien, accueilli chaleureusement par ses hôtes. Lorsqu’il était arrivé, il ne souhaitait qu’une chose ; regagner le Val et retrouver les siens. A présent, tout avait changé et il avait appris à connaître cette famille de substitution, dont Lysa ou encore son oncle bourru mais au grand cœur, Brynden. Un maître d’arme dont l’exigence ne l’effrayait plus car le jeune garçon savait que derrière cette carapace se cachait un homme à l’écoute. Finalement, l’héritier de Yohn Royce n’aurait pu rêver mieux pour faire son apprentissage. Il était entouré d’hommes et de femmes remarquables. Ces années d’insouciance resteraient à jamais gravées dans son esprit comme les meilleures. En l’an 281, la seule chose l’important était de rendre fier son père et Brynden. Nulle responsabilité ne l’incombait. Nulles horreurs ne hantaient ses pensées. La joie se lisait alors sur son visage particulièrement joyeux aux côtés de la cadette des Tully. La rousse souriait quasiment toujours et se montrait enthousiaste. Une amitié enfantine et chère à ses yeux d’enfants. Il espérait sincèrement garder le contact et que les années ne les séparent pas. « Oh avec grand plaisir, vous serez la bienvenue chez nous et bien accueillie, comme je l’ai été. » Disait-il dans un grand sourire, s’imaginant déjà le futur heureux qu’il pourrait avoir. Naïf ? Probablement. Mais qui ne l’était pas à seulement onze ans ? A l’image de Lysa qui désirait faire sa vie avec le jeune Petyr, ils étaient emplis d’espoirs. La vie ne leur avait pas encore appris que l’espoir ne suffisait pas pour que les choses adviennent. Et que parfois, rien n’advenait comme on l’aurait désiré. « Je sais déjà que vous vous entendrez bien avec ma famille. » L’on ne pouvait pas détester Lysa Tully de toute façon. Son père et son frère ne pouvaient que l’apprécier, tout comme lui. D’ailleurs, Andar se surprenait à être bien plus bavard en sa compagnie qu’avec n’importe qui. Elle parvenait à le mettre à l’aise, à montrer une image différente de celle qu’elle montrait en public. Lors d’événements festifs, c’était souvent l’aînée qui attirait les regards. Lysa se cachait très souvent derrière sa timidité. Cela, du haut de ses onze ans, l’aîné des Royce l’avait remarqué. Il ne la jugeait pas, peu de gens étaient à l’aise au beau milieu d’une foule de nobles apprêtés, des requins. Son rire se mêla au sien lorsqu’elle évoqua la possibilité que son œuvre devienne aussi magique que l’armure ancestrale des Royce. Peut-être était-ce possible ? « Ce serait génial. Imaginez, nous pourrions avoir des pouvoirs magiques simplement en le brandissant. » Disait-il en faisant de grands gestes en mimant, puis il se mettait à rire. Son imagination d’enfant ne semblait pas avoir de limites. Il se calma un peu afin de ne pas rater son dessin, restant un minimum concentré. « Les pouvoirs de ces runes ne sont quand mêmes pas très impressionnants car on ne les a jamais vraiment vu. » Haussant les épaules. Il fallait l’avouer, le mystère les entourant prouvait bien que ces dons n’avaient rien d’impressionnants. Existaient-ils réellement d’ailleurs ? Parfois, il en doutait. Finalement, lorsqu’il eut terminé son œuvre, il la tendit à la jeune femme, quelque peu gêné. Un torchon. Andar n’avait rien d’un artiste, bien plus à l’aise avec l’épée. « Il me tarde de voir le résultat ! » Plein d’entrain, ses yeux se mettaient alors à briller quand elle évoqua le Val. Evidemment que le Royce y était attaché. Sa région natale regorgeait de paysages splendides et jouissait d’une histoire impressionnante. Il se souvenait alors des nombreux apprentissages de l’histoire. « Le Val est une très belle région, assurément ! Peut-être que ce sont les paysages qui sont magiques ? » Un sourire mutin avant qu’il ne reprenne, empli de fierté. « Roches-aux-Runes est un vieux château niché aux abords de la mer, de loin, on dirait qu’il va tomber de la falaise ! Notre forteresse est très difficile d’accès, on ne peut y rentrer que par un pont. Mon père m’a dit une fois que notre fief date d’il y’a très longtemps, des Rois Bronzés. » Cela allait sans dire qu’il était fortement intéressé par ce qu’il racontait. « Quant à la mer, elle est froide et de grandes vagues. J’ai failli m’y noyer une fois. » Plus d’une fois en vérité. Il esquissait un sourire quelque peu contrit, se rappelant les frayeurs que sa mère avait certainement ressenti.
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Le temps béni de l'innocence
An 281, lune 8.

« Oh avec grand plaisir, vous serez la bienvenue chez nous et bien accueillie, comme je l’ai été. Je sais déjà que vous vous entendrez bien avec ma famille. », lui dit Andar. Lysa se contenta de lui répondre par un sourire car telle était le genre de situation devant lesquelles elle ne savait que dire. Rencontrer de nouvelles personnes n’était jamais aisé pour elle. Ca l’avait été avec Andar car il n’était qu’un enfant…Mais, Lysa craignait toujours de faire un faux pas ou de dire quelque chose qu’elle n’aurait pas du dire sous l’effet du stress que lui procurait les rencontres officielles et les banquets. Elle n’avait pas l’assurance de Catelyn. Face à Lord Royce, peut-être ne saurait-elle quoi faire. Et peut-être la trouverait-il ridicule et inintéressante…

La conversation dévia sur les runes, prétendument magiques, qui ornaient l’ancienne armure des Royce. Aux explications d’Andar, Lysa plaisanta en disant que peut-être, alors, son ouvrage couvert des runes du blason des Royce serait magique lui aussi.

« Ce serait génial. Imaginez, nous pourrions avoir des pouvoirs magiques simplement en le brandissant. », répondit l’écuyer de Brynden. Lysa rit à cette idée. « Toutes les maisons de Westeros se mettraient à copier votre blason dans ce cas, en ajoutant des runes sur le leurs ! », répondit-elle.  

« Les pouvoirs de ces runes ne sont quand mêmes pas très impressionnants car on ne les a jamais vraiment vu. », précisa Andar en haussant les épaules. L’idée qu’ils soient réels n’en demeurait pas moins belle. Lysa se dit qu’elle aimerait croire qu’une telle armure puisse exister. Lysa aimait croire beaucoup de belles choses, qui pourtant bien que belles, n’étaient pas toujours réelles…

« Peut-être le sont-ils. », dit-elle, d’un air volontairement rêveur. « Mais, n’allez pas argumenter en ce sens auprès de mon oncle, surtout ! », ajouta-t-elle en riant. Brynden Tully répondrait sûrement à son écuyer que nulle armure ne serait à même de le protéger s’il ne passait pas plus de temps sur le terrain d’entraînement !

« Il me tarde de voir le résultat ! », lui dit Andar après lui avoir tendu la reproduction de ses armoiries. De toute évidence, le futur seigneur de Roche-aux-Runes n’était pas un grand dessinateur, mais ce n’était pas ce que l’on attendait de lui. Et ce modèle suffisait amplement à Lysa pour se mettre à l’ouvrage. Après tout, elle avait reproduit celui de Petyr de mémoire et ce n’était qu’en raison de sa méconnaissance des runes qu’elle avait demandé à Andar de lui dessiner le sien. « J’espère qu’il vous plaira. », répondit Lysa, qui tâcherait de faire de son mieux pour ouvrir un joli présent à Andar.

« Le Val est une très belle région, assurément ! Peut-être que ce sont les paysages qui sont magiques ? », dit Andar, un sourire mutin au coin des lèvres, après que Lysa l’ait interrogée sur le Val. « Et pourquoi ça ? », répondit Lysa d’un faux air de défi, en bonne conflanaise qui se devait de préférer sa région à celle d’un autre. «  Roches-aux-Runes est un vieux château niché aux abords de la mer, de loin, on dirait qu’il va tomber de la falaise ! Notre forteresse est très difficile d’accès, on ne peut y rentrer que par un pont. Mon père m’a dit une fois que notre fief date d’il y’a très longtemps, des Rois Bronzés »

Lysa tenta de se représenter un tel endroit. Elle ressentait de toute évidence un attrait pour le Val, et pour les côtes valoises. Mais, l’origine de cet attrait n’était point à chercher fort loin…

« Votre fief a l’air unique. J’aimerais beaucoup le voir de mes yeux. », dit Lysa, sincère. Andar lui parla ensuite de la mer, froide et secouées de grandes vagues, où il avait d’ailleurs failli se noyer. « Par les Sept Andar, voilà ce qui arrive lorsqu’on se montre trop intrépide ! », répondit Lysa. « Heureusement que vous vous en êtes sorti… » Le courage était une vertu, mais à n’avoir peur de rien, on finissait par se mettre dans de biens dangereuses situations. Telle était la pensée de Lysa, prudente de nature. « Avez-vous déjà voyagé de l’autre côté du Détroit ? », demanda la Tully, étant donné que le fief d’Andar se situait sur les côtes, finalement plutôt proche de certaines cités libres. « Et êtes-vous déjà allés aux Eyriés ? On dit que ce château semble ne faire qu’un avec la montage et les nuages. Cela doit être impressionnant. », ajouta-t-elle ensuite.

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@Andar Royce [FB] Le temps béni de l’innocence - avec Andar. 2414428499
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