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[FB] Entre Vipère et Vouivre. [Avec Oberyn Martell.]

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Melior Vouyvère
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Melior Vouyvère

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Entre Vipère et Vouivre.

An 301, lune 12, semaine 2.



Oberyn Martell & Melior Vouyvère.

Melior n’avait jamais réellement craint les hommes. Beaucoup de Bieffois de haut rang pouvait en témoigner. Loin d’être uniquement forte-tête, fort était de constater qu’elle avait également quelques manières d’avantage propre aux hommes, n’hésitant pas à se vêtir à leur manière pour s’entraîner ou pour les longues chevauchées, qu’au sexe qui était en réalité le sien et des compétences jugées sans doute indécentes par un grand nombre de personnes. La Vouyvère ne s’en était cependant jamais formalisée. Au contraire. Qu’elle dérange sous ses airs de noble dame sans histoire. La vouivre avait toujours joué de cet entre-deux mondes dans lequel elle vivait. Ne disait-on pas d’elle qu’elle était Seigneur avant d’être une Lady ? Aussi en jouait-elle volontiers dans certaines situations.

Si la femme qu’elle était malgré son titre ne pouvait pas prétendre à participer aux épreuves de tir, cela ne l’empêcherait pas de porter fièrement son arc et son carquois sur le terrain d’entraînement. Plusieurs zones y avaient été délimitées. Aussi, chevaliers et archers ne s’y mêlaient pas, ce qui éviterait un grand nombre de blessures, qu’elles soient volontaires ou non. Dans un premier temps, sa présence n’avait pas réellement attirée l’attention. D’un autre côté, les archers étaient sans doute moins plébiscités que les chevaliers. Aussi, la vouivre avait pu s’entraîner un moment sans être nullement dérangée.

« Encore une qui semble s’être perdue sur le chemin jusqu’à son époux, on dirait ! Vous pensez que nous devrions la raccompagner ? »

Un rire gras avait accompagné cette phrase, alors que Melior s’intéressait à la prochaine flèche qu’elle comptait tirer, la jugeant courbée de trop et donc peu prompte à atteindre sa cible, convenablement, une voix retentit derrière elle. Levant les yeux au ciel, grisâtre comme souvent, la Vouyvère retint difficilement un soupir agacé. A force, elle aurait du se douter que sa tranquillité ne durerait pas. Cherchant un visage familier du regard parmi les spectateurs qui s’étaient accoudés sur les barrières les séparant de la zone d’entraînement, Melior se rendit rapidement compte que tout cela était peine perdue. Soit, elle était donc la seule de sa maisonnée à être dans ses lieux. D’un autre côté, cela n’avait rien d’étonnant. Un certain nombre de Costayne avaient fait le voyage jusqu’à Lestival. Aussi, Melior avait volontiers laissées ses filles avec leurs cousines et son fils avec ses cousins ou ceux de son père. Quant à ce dernier… Il n’y avait rien d’étonnant à ce qu’il souhaite passer du temps avec les siens.

Cela ne rendait les choses que plus simples, d’un autre côté. Rangeant sa flèche courbée dans son carquois, Melior fit volte-face. Son regard azuré, devenu d’un coup bien plus sombre, se posa sur cet homme qui semblait trouver un malin plaisir à se jouer d’elle. Homme qui perdit son sourire en se rendant compte qu’il était désormais épié par une archère tenant toujours son arc à la main et portant son carquois contre sa cuisse. Si Melior apprécia le fait de le voir pâlir, cela n’était en rien suffisant. On ne tentait pas de la ridiculiser sans conséquence. Relançant sa tresse dans son dos d’un léger mouvement de main, Melior fit ensuite un pas, nullement effrayée par ce qu’il se passait-là. Certains jeunes hommes des Costayne l’avaient bien plus éprouvée que cela par le passé. Cet homme-là ne serait qu’une formalité. Et il en irait de même avec ses quelques amis, au moins aussi lourdauds que lui.

« Et vous, voulez-vous que je vous raccompagne dans les jupes de votre mère, peut-être ? Il semblerait qu’elle ait oublié de vous apprendre la politesse. Melior se tut quelques instants, faussement songeuse, alors que son regard lançait toujours des éclairs. Et qu’il n’ait jamais bon de défier une personne armée. Mais au vu de la cervelle qui semble être la vôtre, il semblerait qu’un apprentissage aussi simple que celui des règles de bienséance et de survie soit sans doute impossible. »

De toute sa tirade, Melior ne s’était pas séparée de son arc. Le tenant dans sa main gauche, sa main droite se trouvait sur son carquois, prête à y saisir la première flèche qui viendrait. Même la courbée suffirait pour cet idiot. Sans doute était-ce même lui faire un trop grand honneur que de se charger elle-même de lui. Toujours est-il que le petit groupe qui s’était formé autour de l’homme commençait à murmurer. Ils étaient quatre en tout, ne portant pas la moindre livrée. Sans doute ne s’agissait-il de serviteurs mal avisés. Ou alors de simples badauds qui ne semblaient pas avoir conscience qu’ils s’adressaient à une femme de noble sang. Cela restait affligeant dans tous les cas.

Toujours est-il que les compagnons de l’homme semblaient être doués d’une plus grande sagesse que lui, au vu des murmures qu’ils échangeaient toujours. Aussi, Melior ne pouvait qu’attendre, dardant toujours de son regard sombre celui qui avait osé proférer de tels mots à son encontre. Si les dragons étaient féroces, les vouivres étaient connues pour l’être tout autant. Si elles ne crachaient point de feu, elles n’en restaient pas moins des créatures redoutables. Et au vu du nom et du blason qui était le sien, il en allait de même pour Melior.

Toutes ses pensées et à l’observation de ce quatuor pour le moins désordonné, la Vouyvère ne remarqua pas immédiatement que quelqu’un s’approchait. Ce n’est qu’en entendant des pas dans l’herbe rase que Melior jeta un regard derrière elle. Son regard cilla quelques infimes instants en se rendant compte de qui il s’agissait. Il y avait des visages qu’il était impossible d’oublier. Celui-ci en faisait partie, aussi bien de part la grandeur de sa famille que part les actes qui étaient les siens. Oberyn Martell. A cet instant, la vouivre ne put que songer qu’elle n’avait point besoin de cela. Peut-être même faisait-elle erreur et qu’il ne venait pas pour elle. Cela serait pour le moins étonnant. Leur dernière rencontre remontait à Corcolline. Autant dire une éternité.

Et pourtant, le Prince de Dorne semblait réellement s’approcher d’elle. Reportant son regard sur le petit groupe d’hommes, la vouivre retient un nouveau soupir. Si son regard était toujours froid et dur, il n’en demeurait pas moins quelque peu las. S’approchant à nouveau de l’homme qui avait été le premier, et le seul, à l’insulter, Melior lui intima de fuir d’un mouvement du menton. Qu’elle aurait aimé avoir une épée à cet instant. Son rang n’aurait alors été une donnée inconnue pour personne. Mais elle n’avait qu’un arc et son caractère pour se défendre à cet instant.

« Voyez donc l'image que vous donnez de vous. lança alors Melior, tout en jetant un nouveau regard derrière elle. Tâchez de tenir votre langue à l’avenir. »

Le regard de la vouivre était toujours aussi sombre. Que cet homme la craigne. Cela lui éviterait de faire à nouveau la même erreur par la suite. Si Melior savait faire preuve de pitié et de clémence, elle n’oubliait en rien les affronts qui pouvaient lui être faits. Que cet homme pense que les choses auraient pu être bien pires pour lui et ses compagnons sans l’arrivée impromptue d’autrui. Car si les flèches de la vouivre étaient restées dans leur carquois cette fois, les choses seraient sans aucun doute bien différentes si une telle chose se reproduisait par la suite…

« Veuillez excuser ce drôle spectacle auquel vous avez assisté, votre Altesse. reprit Melior, alors que le Prince de Dorne se trouvait toujours derrière elle. Ce n’est point la première fois dont j’en suis l’actrice et je crains que d’autres représentations aient lieu à l’avenir. »

A la fin de sa tirade, Melior s’était retournée, s’inclinant comme il se le devait devant le Prince de Dorne. Si Bieffois et Dorniens ne s’entendaient que peu, ce n’était point une raison pour en oublier les règles qui régissaient ce monde. Malgré le sang qui était le sien, Oberyn Martell restait un représentant d’une famille suzeraine et elle une Vouyvère. Après s’être inclinée dignement, Melior se redressa, son arc toujours à la main. Ce que cette situation pouvait être étonnante. Un Prince de Dorne qui s’était intéressé à ce qu’il pouvait bien se passer entre une Bieffoise, vêtue de manière masculine, et quelques hommes peu civilisés. Si on lui avait parlé d’une telle chose à son réveil, Melior n’y aurait sans doute pas cru un seul instant.

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Part 1 : When Dorne met the Reach


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Quand Oberyn repense à Lestival, il a toujours le sourire. Il n’y a eu durant ce tournoi que des bonnes choses pour le dornien. C’était réellement le lieu où il fallait être à la toute fin de l’année 301. Réel carrefour de Westeros, Lestival avait permis au prince de Dorne de s’illustrer devant des milliers de gens. Des gens qui l’appréciaient. Des gens l’idolâtraient. Des gens qui le détestaient. Des gens qui ne le connaissaient pas. Des gens qui le prenaient en exemple. Des gens qui l’avaient en horreur. Entre les joutes, Oberyn aimait bien se balader, profiter de l’air frais de la forteresse orageoise. Il aimait notamment regarder les entraînements des autres participants pour les joutes, les mêlées ou encore le tir à l’arc. Certes, le prince était confiant mais il se méfiait de ses adversaires. Le jeune Harold Hardyng qu’il avait battu au premier tour des joutes lui avait donné du fil à retordre. Cela était stimulant pour Oberyn qui aimait les défis. Mais cette année, il était bien décidé à remporter ce tournoi. Il se souvenait de tous ceux auxquels il avait participé et notamment celui d’Accalmie en 277 durant lequel il perdit contre le prince et désormais roi Rhaegar. Il se souvient même de la colère qu’il avait ressenti à cette époque, colère qui fut légèrement atténuée par sa sœur Elia qui était sur le point d’épouser le prince. Lestival avait été alors l’occasion pour Oberyn de prendre sa revanche et d’avancer au fur et à mesure des tours, se qualifiant en battant son adversaire jusqu’à ce qu’il remporte le tournoi. Oberyn Martell avait en effet été le grand vainqueur des joutes de Lestival. Désormais, les mêlées et les tirs à l’arc allaient se dérouler et désigner leur gagnant.

Avançant nonchalamment, le prince observait le terrain où plusieurs archers s’entraînaient au tir. Il aperçut alors une femme en tenue d’homme s’entraîner également à l’arc. Cela l’avait étonné sur le moment, n’imaginant pas qu’à Lestival, certaines femmes le feraient. Bien évidemment, elle n’avait pas l’autorisation de participer au tournoi et Oberyn trouvait cela bien dommage. Il savait que certaines femmes seraient plus que capables de remporter le tir à l’arc. Il songeait alors à ses filles qui étaient très douées dans le maniement des armes. Obara et Sarella feraient fureur dans ce genre de tournoi. Sa regrettée Nymeria également. Mais, ici, il n’était pas convenable pour une femme d’être un homme. Il fut donc directement attiré par cette femme qui tirait à l’arc et qui semblait être l’objet de moqueries de la part des hommes qui se trouvaient non loin d’elle. C’était sans doute là l’occasion de se faire une nouvelle connaissance loin de tous ces hypocrites qui ne cessaient de le féliciter pour se faire bien voir ou parce qu’ils s’en sentaient obliger. Il était bien sûr content d’avoir gagné. Il avait pu couronner Ellaria reine d’amour et de beauté mais il supportait de moins en moins l’effervescence de la cour royale plus hypocrite que jamais. Il savait ce qu’on disait de lui, en jouait parfois même. Oberyn se dirigea alors vers la jeune femme et entendait alors les voix s’élever. Il demeura silencieux tandis que la jeune dame qu’il n’avait jamais vue auparavant répondait à son détracteur. Elle l’avait bien mouché semble-t-il et cela lui fit décrocher un petit sourire. Il continuait d’avancer jusqu’à ce qu’elle lui adresse la parole. Il vit alors le moqueur tourner les talons avec ses camarades. Entre l’arrivée du Prince et la répartie de la jeune femme – qu’Oberyn soupçonnait être une bieffoise, physionomiste qu’il était. – l’archer avait en effet fait le meilleur choix qui s’offrir à lui. La fuite.

- Oh, ne vous en faites pas, ma Dame. Je sais que trop bien ce que vous avez pu entendre.

Oberyn la comprenait. Les Dorniens avaient une relation bien différente envers leurs femmes qui maniaient les armes. Le reste de Westeros avait du mal avec cela. Même dans les Îles de Fer, cela semblait être mal vu, c’est dire. Pourtant, Oberyn trouvait la jeune dame très charmante habillée comme elle était et il ne serait pas contre une démonstration. C’est alors qu’il l’observa plus attentivement tandis qu’elle lui offrait une révérence des plus soignées. Son visage lui disait vaguement quelque chose mais le prince n’arrivait pas à se souvenir à quelle occasion il aurait pu croiser une bieffoise si ce n’est ce fameux tournoi de Corcolline ou bien celui où il rencontra sa douce et magnifique Ellaria. Il avait beau cherché, il ne se souvenait guère. Si c’était en dehors de ces deux occasions-là, alors, il ne s’en rappelait plus du tout. Dans tous les cas, le prince ferait attention à ses gestes et à ses mots. Entre le Bief et Dorne, le passif était grand. Oberyn y avait contribué quelque peu et il ne voulait aucunement remuer le couteau dans la plaie lui qui tentait de faire oublier le drame de Corcolline.

- En tout cas, vous avez bien mouché ce bougre qui, je suis sûr, ne peut pas se vanter autant que vous d’atteindre le milieu de la cible à chaque tir de flèche.

Voilà une chose qu’il ne demandait qu’à voir ainsi que de connaître l’identité de la jeune dame qui se tenait alors devant lui.


#C82605 : Oberyn Martell

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An 301, lune 12, semaine 2.



Oberyn Martell & Melior Vouyvère.

Les brimades, Melior les avait connues. Bien connues même. Peut-être trop ? Ce n’était point son avis, loin de là. Les choses étaient ainsi faites. Ceux et celles qui ne se complaisaient pas dans ce moule qu’on pensait pourtant à leur mesure étaient souvent moqués. Moqués ou craints. Si Melior avait pu en souffrir à une époque, il en fallait souvent peu pour repousser les instigateurs et instigatrices de ces moqueries ou de ces regards affolés. Si parmi les Costayne son caractère et ses habilités n’avaient jamais fait l’unanimité, c’était par ces mêmes armes qu’elle avait fini par s’imposer. Les mentalités ne changeraient jamais d’un coup, c’était un fait. Mais Melior ne pouvait que prier pour que les Sept ouvrent les yeux à certaines personnes. Ainsi, la situation changerait peut-être ? Un bien beau rêve…

« La force de l’habitude rend ces mots bien moins blessants qu’ils n’y paraissent. commenta platement Melior avec un haussement d’épaules. Fort heureusement, ces propos ne sont que peu aiguisés, comme les esprits qui les forment. Aussi ne peuvent-ils rien couper et s’en retournent plus aisément encore à leurs propriétaires. »

Propos ? Le mot était bien trop fort. Des jacasseries. Voilà un terme bien plus convenable pour ces hommes qui piaillaient autant que des poulets et qui avaient en eux la même dose de courage que ces créatures ailées. La colère avait laissé sa place à un agacement mêlé à une sorte de fatigue chez la vouivre. Plus jeune, il était arrivé à Melior de songer qu’elle était née dans le mauvais corps. Qu’elle aurait du naître homme et non pas femme. Cela lui aurait évité bien des heurts, il est vrai. Mais les Sept avaient décidé que les choses seraient différentes. Un choix que Melior se devait d’accepter et de respecter.

« Pour atteindre une cible, il faut déjà savoir la viser. répondit Melior. Aussi, laissez-moi douter qu’ils soient capables d’une action aussi simple. Je ne puis que m’interroger sur leur présence en ces lieux, pour ne rien vous cacher. Les Sept ont un curieux sens de l’humour pour les mettre ainsi en danger. »

Le ton de la vouivre s’était teinté d’un certain sarcasme. Sans compter ses flèches, elle ne pouvait que se demander comment ces hommes avaient pu se frayer un chemin jusqu’ici sans s’attirer les foudres des autres archers occupés à s’entraîner également. La concentration était une denrée primordiale pour une telle activité. Melior finit par chasser ces pensées de son esprit. L’incident était clos et avec un peu de chance, elle n’userait pas d’avantage de son venin aujourd’hui. Plus encore en présence d’un Prince de Dorne auréolé de gloire de part ses nombreuses victoires au cours de ce tournoi ! Si comme de nombreux Bieffois, Melior ne portait pas les Dorniens dans son cœur, elle savait au moins reconnaître les compétences d’autrui le cas échéant. Parfois difficilement mais la vouivre faisait en sorte que les choses se déroulent ainsi.

« Pour le reste, je ne peux qu’être flattée par votre compliment. ajouta la vouivre en inclinant légèrement la tête, un fin sourire aux lèvres. Remerciez en cela mon oncle qui a jugé bon de me l’enseigner pour me changer les idées au cours de mon enfance… Et mon père qui n’y a pas vu d’inconvénient ! »

Ni son père ni son oncle ne devaient se douter qu’elle conserverait son arc toute sa vie durant ! Au départ, tout cela n’avait été qu’une activité pour lui faire oublier la guerre et le fait qu’une partie de sa famille était partie combattre. Sans doute son père n’avait-il pas eu l’envie de lui retirer son arc alors que le deuil était tombé sur Darkdell par la suite. Comment en avoir la certitude ? Toujours est-il que les faits étaient là. Dans la cour de Darkdell aujourd’hui encore, on pouvait voir la maîtresse des lieux darder une cible de traits acérés.

« Veuillez m’excuser, je manque à tous mes devoirs, votre Altesse. Melior Vouyvère, Lady et Seigneur de Darkdell, pour vous servir. A une autre époque, on me connaissait aussi sous le nom de Melior Costayne. »

En prononçant ces quelques mots, Melior avait à nouveau incliné poliment la tête. Il arrivait encore que ses deux identités se confondent en une seule. Si pour les familles proches de la sienne, la nouvelle de son statut d’héritière, puis de seigneur, avait rapidement été connu, il n’en allait pas de même partout ailleurs. Il arrivait aussi également que d’autres personnes, sans la moindre animosité, l’affublent de son nom d’épouse. Alors, il ne restait plus qu’à la vouivre de les détromper. Les lois lui avaient donné raison quant à la gestion de Darkdell et Melior ne pouvait qu’en ressentir la plus grande des fiertés.

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Sûre est notre protection❞ Je suis la Vouivre en haut des remparts, la dame de ces noires murailles, la seigneuresse de ces vallons, la femme aux maintes couleurs et je veille.
Oberyn Martell
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Part 2 : The Lady of Darkdell


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Regardant le bougre fuir comme une fillette fuyant un garçon malveillant, Oberyn était subjugué par la répartie de la bieffoise. Il aimait les femmes de caractère et voilà qu’il en rencontrait une. Si elle avait été tout autre que bieffoise, elle aurait sans nul doute fini dans son lit le soir-même. Mais il avait fallu qu’elle soit bieffoise et que, de surcroît, le lit du prince soit déjà plein pour la soirée. Fêtant sa victoire, il avait invité Ellaria à choisir quelques amants et/ou amantes à venir les rejoindre. Il était sûr de passer une nuit des plus torrides en très bonne compagnie. Chassant ses pensées salasses, le prince se concentra et laissa son visage affublé de ce sourire si caractéristique. Le franc parler de la jeune femme le laissait presque pantois et il buvait littéralement ses paroles, l’écoutant jeter des piques vers les hommes qui étaient déjà partis depuis quelques minutes. Cela le fit sourire de plus bel. C’est dans ces moments-là que le prince trouvait dommage que leurs régions respectives soient en froid ou n’aient pas apaisé les tensions depuis. Une femme comme la jeune rousse s’entendrait bien avec le prince mais elle devait avoir son avis sur lui. Elle devait avoir eu vent de tout ce qu’on pouvait raconter de mal sur la Vipère Rouge. Il s’en moquait bien. Il n’était plus à une rumeur près. Si les gens ne savaient pas émettre leur propre avis, c’était leur problème. Oberyn était comme il était et il ne changerait sûrement pas pour les beaux yeux des gens.

Oberyn était un grand charmeur et usait de son charisme sur tout et tout le monde. La jeune femme n’y échapperait aucunement quand bien même elle était bieffoise. Cela n’avait jamais arrêté le prince auparavant. Tyerne en était la preuve vivante après tout. D’autant qu’elle était charmante quoiqu’un peu piquante. Cela allait bien avec le côté archer qu’elle arborait si magnifiquement. Le compliment semblait l’avoir touché et Oberyn, sourire charmeur activer, n’avait d’yeux que pour la jeune femme dont il ignorait pour le moment l’identité. Il aimait l’inconnu et le mystère. Il tentait de percer à jour son identité mais n’arrivait pas à mettre un nom sur ce visage qui, à y regarder de plus près, lui semblait fortement familier. Il ne tarda pas alors à enfin pouvoir obtenir réponse. Melior Vouyvère. Cela lui parlait de plus en plus. Darkdell. Vouyvère. Costayne ! Costayne ! Bien sûr, Costayne. Oberyn connaissait les deux familles bieffoises au sud de Villevieille, de nom car il était un homme instruit et cultivé, bien sûr, mais il avait eu l’honneur de déjà rencontrer les membres de ces deux familles lors de tournois antérieurs. C’est là que le nom de Melior lui disait quelque chose. Il avait déjà vu la jeune femme, il y a des années de cela. Elle avait sacrément bien grandi et mûri. Elle était donc devenue seigneur de Darkdell. C’est fou ce qu’il pouvait se passer en quelques années. Il l’observa attentivement. Il prit un arc qui était posé là, encocha une flèche puis tira vers une cible, atteignant son milieu. Tout sourire, il répondit à la jeune femme.

- Enchanté, lady Melior Vouyvère de Darkdell. Je suis ravi de...

Il encocha une deuxième flèche et tout en la regardant, il tira mais n’atteignit pas le cœur de la cible. Il était à quelques centimètres. Le premier tir était sans nul doute un tir de la chance sachant qu’Oberyn maniait très peu l’arc. Il termina alors sa phrase, affichant un nouveau sourire charmeur.

- … vous revoir. Je ne sais pas si vous vous souvenez de notre rencontre, il y a de cela bien des années maintenant. C’était pour un autre tournoi comme quoi, les tournois sont le plus souvent des lieux de rencontre.

Si Melior s’adonnait au sarcasme, Oberyn, lui, préférait le charme. Mais pas sûr que cela fonctionne sur la jeune bieffoise qui semblait tout de même avoir un caractère bien trempé. Il espérait toujours, néanmoins, que l’archère lui fasse une démonstration de son talent. Il savait qu’elle serait probablement meilleure que lui. Après tout, son arme de prédilection était la lance et non l’arc. C’est ainsi qu’il était le grand vainqueur du tournoi.


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An 301, lune 12, semaine 2.



Oberyn Martell & Melior Vouyvère.

Melior avait toujours vécu entourée d’hommes. Réflexion faite, dans son entourage familial, les hommes avaient toujours été majoritaires. Et dire que sa vieille Septa s’était toujours plainte de sa proximité avec Aladore ou avec certains de ses frères ou cousins… Il n’y avait rien d’étonnant à cela, de part leur nombre. Ses voyages en compagnie de son oncle, où elle jouait le plus souvent le rôle d’amazone que celle de noble jeune fille à cette époque, avaient également eu un grand effet sur elle, il est vrai. Son éducation avait été étonnamment déséquilibrée. Et pourtant, jamais Melior n’avait rêvé d’autre chose. Qu’on la laisse cavaler tant qu’elle se tenait bien le reste du temps. Il y avait fort à parier que peu de Bieffois étaient au courant de ses réelles capacités. Le mal, si tout est qu’il soit possible de s’exprimer ainsi, était déjà fait depuis son enfance même.

Une enfance que Melior avait en partie passée à se défendre contre ceux qui deviendraient ses cousins ou encore ses beaux-frères, amusant et rassurant parfois au passage celles qui étaient devenues ses cousines ou ses belles-sœurs. Ces ignares n’avaient pas été les premiers à agir de la sorte. D’ici quelques jours, la Vouivre en rirait même sans aucun doute. Aladore aussi y trouverait peut-être de quoi rire, lorsqu’elle lui ferait le récit de son entraînement. Toujours est-il que la situation s’était apaisée et que Melior ne pouvait que se rendre compte du fait qu’elle était en bien plus agréable compagnie. Oberyn Martell, Prince de Dorne, homme dont il était impossible de connaître le nombre exact de conquêtes charnelles et grand vainqueur des joutes qui s’étaient déroulées dernièrement. Voilà qui ne pourrait que la changer de ces lâches.

Si le Prince de Dorne semblait ne point l’avoir reconnue, pour des raisons des plus évidentes, Melior avait à sa disposition bon nombre de souvenirs et de propos le concernant. Le jour où Willos Tyrell avait été blessé, elle était là, parmi les spectateurs. Bien évidemment, à cette époque, elle était plus jeune qu’en ce jour. Un accident qui n’avait pu que la marquer, bien qu’il s’agissait-là du lot de bon nombre de tournois. Les blessés s’y comptaient par dizaines, les choses étaient ainsi faites hélas… Et que dire du reste ? La réputation de celui que tous et toutes surnommaient la Vipère Rouge était déjà faite. Melior ne pouvait point l’ignorer mais fort était de constater que sa réaction et le fait qu’il soit spontanément venu à sa rencontre ne pouvait que jouer en sa faveur !

« Joli tir. commenta Melior, esquissant un sourire, lorsque la flèche d’Oberyn atteignit la cible. Le vent semble vous avoir joué un mauvais tour. Sans cela, je ne doute pas que vous auriez atteint le centre à nouveau ! »

Alors qu’Oberyn poursuivait sa phrase, la Vouyvère quitta la cible du regard, reportant ce dernier sur son impromptu compagnon de tir. Ainsi, il l’avait reconnue. La vouivre en avait désormais la certitude. Sans doute était-elle encore plus reconnaissable sous son nom d’épouse, qui semblait avoir réveillé quelque chose auprès de la Vipère Rouge. Après tout, le nom de Costayne avait été le sien pendant neuf années. Presque une décennie. Il ne s’agissait pas là d’une broutille, d’une poignée de secondes dans son existence. De cette identité qui avait été la sienne, Melior n’avait jamais eu à se plaindre, au grand contraire. Elle avait passé ces neuf années en compagnie d’un homme qu’elle connaissait depuis sa plus tendre enfance, un homme qu’elle aimait tout simplement, et était tombée dans une famille certes nombreuse, mais qui ne l’avait jamais fait se sentir de trop. Telle avait été sa vie en tant que Costayne. Aussi Melior n’hésitait pas à rappeler ce nom, espérant tout de même intérieurement qu’un jour, tous et toutes auraient à l’esprit que Vouyvère était et resterait son patronyme.

« Ainsi, la mémoire vous est revenue. remarqua la vouivre, quelque peu amusée. La mienne a toujours été des plus claires et je ne puis que m’étonner de voir que nos chemins se croisent à nouveau. Les tournois ont sans doute ce pouvoir. »

Raffermissant sa prise sur son arc, Melior se saisit de l’une des flèches restantes dans son carquois. La glissant au niveau de la corde, la vouivre se mit en joue, légèrement de profil. Le vent n’avait toujours pas changé de direction, semblait-il. Un critère à prendre en compte, indéniablement. Sans quitter la cible des yeux, la vouivre ajusta son arc. Bien que dornien, Oberyn Martell restait un spectateur de choix. Un spectateur qu’elle ne comptait pas décevoir, plus encore après le premier spectacle dont il avait été l’étonnant et l’inattendu témoin. Prenant une profonde inspiration, la Vouyvère lâcha alors la corde, décochant sa flèche. Une flèche qui atteignit sa cible, non loin de la première tirée par le Prince de Dorne.

« Un tournoi parmi tant d’autres auquel il m’est impossible de réellement participer, au demeurant. remarqua Melior tout en abaissant son arc, son regard rivé sur la cible. Si mon titre augure un genre qui n’est pas le mien, je doute que les organisateurs se laisseraient tromper sur mon compte. »

Melior n’avait pu retenir un rire à ses propres mots. Ses seuls adversaires avaient toujours été ses proches, parfois des écuyers de passage à Trois-Tours alors qu’elle-même n’était encore qu’une Jouvencelle. Plus tardivement dans sa vie, elle s’était confrontée à certains des cousins de son époux, voire à ses frères. Lorent aussi avait été l’un de ses camarades de jeu, lorsqu’il en avait le temps. Mais jamais la Vouyvère n’avait pu se confronter aux autres archers reconnus de leur monde. Et quand bien même certains viendraient s’entraîner à ses côtés, jamais ils ne se confronteraient à une femme, arguant que cela serait déloyal, voire infamant.

« Déloyal pour eux. songea la vouivre. Car je ne leur aurait pas laissé la moindre chance. »

Des dorniens, Melior ne pouvait qu’avoir une image faussée. Une image le plus souvent partagée, les habitants de l’autre côté des Montagnes Rouges devant penser la même chose d’eux, habitants du Bief. Et pourtant, à son grand désarroi, la vouivre ne pouvait que se demander si les choses auraient été différentes pour elle si elle était née ailleurs. Igon n’aurait jamais pu ne serait-ce qu’imaginer devenir l’héritier, puis le seigneur, de Darkdell. Jamais sa simple existence n’aurait mis en péril celle de son fils et de ses filles. Jamais la femme qu’elle était n’aurait eu affaire à cette bande de trouble-fêtes...

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Part 3 : Things can change (1)


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Oberyn était physionomiste habituellement mais il en convenait que sur le moment, il n’avait pas reconnu lady Melior. Cela lui arrivait très rarement, se souvenant même de ses conquêtes d’une nuit. Bon, pour ce point, cela semblait plus facile à retenir dans la mesure où il parcourait leur corps pendant de longues heures. Il y avait de quoi se souvenir. Quant à Melior Vouyvère, il finit par se souvenir d’elle à un ancien tournoi, il y a de nombreuses années. C’était à Corcolline. Il ne pouvait oublier ce tournoi puisqu’il s’agissait d’un tournoi durant lequel il avait blessé Willos Tyrell au point qu’il en garde encore aujourd’hui des séquelles. Autant dire que cela n’a en rien arrangé les affaires et les tensions entre le Bief et Dorne. Quoiqu’il en soit, l’occasion était donnée pour le prince de se faire bien voir auprès d’une bieffoise. Depuis, de l’eau avait coulé sous les ponts et bien que les deux régions demeurassent tendues, des efforts des deux côtés pouvaient être faits pour rester courtois et apaiser lesdites tensions. Regardant d’un air tout aussi amusé la bieffois, Oberyn se disait qu’avec l’âge, sa mémoire commençait à lui jouer parfois des tours. Mais, il avait fini par reconnaître Melior et c’était le principal. Il acquiesça lorsqu’elle mentionne les effets du tournoi. En effet, c’étaient des lieux de rencontres. Au fil des années, au fil des tournois, Oberyn avait pu s’en rendre de compte. De Corcollina à Accalmie en passant par Port-Lannis ou Lestival sans oublier Harrenhal, les tournois rythmaient la vie de Westeros, faisaient voyager les gens, se déplaçant pour voir un spectacle, pour concourir aux joutes, à la mêlée, au tir à l’arc. Les tournois facilitaient la sociabilité des gens et participaient au développement d’alliances, partenaires commerciaux en tout genre.

- Un pouvoir bien grand en effet qui émerveille autant les spectateurs que les acteurs, vous en conviendrez je n’en doute pas.

Oberyn regarda la flèche partir et se planter en plein cœur de la cible. Il applaudit et offrit un nouveau sourire à la jolie rousse qui avait fait mouche. Elle était sans aucune doute très bonne au tir à l’arc mais, comme elle le soulignait elle-même, elle ne pourrait concourir. Melior Vouyvère était une femme. Les femmes ne pouvaient pas concourir à quoi que ce soit. Cela était regrettable, pensa Oberyn, surtout quand on savait qu’il existait des femmes comme lady Melior qui savait manier l’arc comme personne. Encochant une nouvelle flèche, voulant retenter un ultime tir, le prince se concentra tout en écoutant les dires de la jeune femme. Il regarda la cible, sentait le vent, se concentra et tira. La flèche fila à toute vitesse mais n’atteignit pas le centre de la cible. Elle alla se loger dans le cercle juste autour du centre. Haussant les épaules, Oberyn gardait tout de même le sourire et reposa l’arc là où il l’avait trouvé. Il n’était pas archer après tout, il était lancier voire épéiste. Il était meilleur avec une pique quand même, arme de prédilection des Dorniens, cela était bien connu. Reportant son attention sur la Melior, l’invitant alors à laisser arc et flèche ici même pour l’accompagner dans une promenade à l’air vivifiant de l’Orage, Oberyn lui répondit de la sorte.

- Il ne fait aucun doute, lady Melior, que si vous aviez pu participer au tir à l’arc, vous les auriez tous ridiculiser.

Il esquissa un large sourire et se montrait particulièrement sincère avec la bieffoise. Loin de lui l’idée de lui manquer de respect. Il ne voulait pas avoir de représailles de la Vouyvère ou bien de son mari Costayne ou pire encore des Tyrell. Il avait donné avec eux. La blessure de Willos le poursuivait encore aujourd’hui. Il voulait mettre tout cela derrière lui et cela passait par des moments comme ceux-ci où il partageait une conversation avec une bieffoise – à défaut de la mettre dans son lit – faisant plus amples connaissances avec elle, tentant de montrer un visage qui va à l’encontre des rumeurs que l’on énonce sur lui. Il avait bien l’habitude de ses rumeurs et il savait quel pouvoir elles avaient sur les gens. Il estimait néanmoins que la jolie Melior soit plus intelligente que cela et ne prête aucunement attention à ses ragots ou qu’au moins, elle trouve, une fois leur entrevue terminée, une nuance à apporter à celles-ci. Cela, seul l’avenir pourra le dire.


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An 301, lune 12, semaine 2.



Oberyn Martell & Melior Vouyvère.



Corcolline. Leur rencontre, si tout est qu’il soit réellement possible de parler de rencontre dans leur cas, remontait à plusieurs années. Tant de choses s’étaient produites depuis. Melior était passée de Jouvencelle à épouse, de Jouvencelle à Mère. Elle avait délaissé son nom de jeune fille pour un nom d’épouse, avant de reprendre celui qu’elle portait depuis sa naissance. Tant de choses. Elle avait vieilli, sans aucun doute. Tous deux avaient vieillis, et si Melior avait bonne mémoire, son esprit serait bien à la peine pour se souvenir avec exactitude des traits du Prince de Dorne à cette époque. Son titre parlait pour lui, contrairement à elle. Et si les choses s’arrêtaient là… Les années filaient à une vitesse folle, semblait-il. Bientôt, Bertram lui-même pourrait participer à de tels tournois, de même que ses cousins qui, il y a pourtant encore si peu de temps encore, restaient prudemment auprès de leurs mères ou de leurs nourrices…

« Fort de constater que j’ai connu de nombreux tournois. avoua Melior, sans le moindre détour. Je gage d’ailleurs qu’il en va de même pour vous. Si nos occupations y sont fort différentes, pour des raisons évidentes, j’ai comme l’impression qu’en de telles circonstances, nous perdons à nouveau quelques années. La vouivre esquissa un sourire, tendant toujours la corde de son arc. Hélas, cela ne dure qu’un temps et nous nous devons de rester alertes et prudents. Mais cela ne semble pas vous avoir empêché d’offrir à tous un spectacle de qualité ! »

Melior inclina la tête, mimant une sorte de révérence afin de remercier les applaudissements dont ses talents étaient à l’origine. La vouivre reporta ensuite son regard sur la cible. Manquée. Décidément, les joutes réussissaient plus au Prince de Dorne que le tir à l’arc. Les choses étaient sans doute mieux ainsi. A l’instar des arbalétriers, les archers pouvaient être déconsidérés, bien que moins que les premiers. Sans doute étaient-ils considérés comme protégés, se trouvant plus loin des lignes ennemis que le reste de la piétaille ? A moins que cela ne soit du au fait qu’une flèche bien placée pouvait tout à fait tuer sur le coup un chevalier, portant cuirassé ? Peut-être tout cela à la fois.  Ces raisons pouvaient expliquer également pourquoi bien moins de monde se pressait autour des archers, alors que chevaliers et écuyers recevaient d’avantage d’attention. Un fait qui ne pouvait qu’arranger ses propres affaires, comme il était sans aucun doute plus arrangeant qu’un Prince de Dorne excelle à la joute.

« Avez-vous le pouvoir de lire dans les pensées, votre Altesse ? s’enquit Melior, une pointe d’amusement dans la voix. Femmes comme hommes sont semblables à ce sujet, bien que de nombreuses personnes s’évertuent à penser le contraire. L’esprit de compétition peut nous atteindre de pareilles manières. Aussi, s’il m’avait été permis de participer, soyez certains que j’aurai mis toute mon énergie à offrir le plus beau spectacle qui soit aux spectateurs qui auraient fait le déplacement ! »

Melior n’était pas naïve. Sa position empêchait cela. Permettre aux femmes d’hériter en absence d’héritier mâle dans la branche principale avait été un grand pas. Un pas de géant sans doute. Un pas en avant que beaucoup peinaient encore à accepter. Les choses resteraient ainsi encore un moment, hélas. Les brusquer pourrait mener à un retour en arrière, un fait inenvisageable pour elle et pour toutes ces femmes qui s’étaient retrouvées à la tête de terres qui n’auraient pas du être les leurs. Port-Réal ne s’était pas construit en un jour. Il en irait de même pour leurs propres ascensions. Un jour, peut-être que que les femmes pourraient concourir au même titre que les hommes. Un jour peut-être. Mais la vouivre doutait d’être toujours de ce monde pour s’en rendre compte de ses propres yeux.  

« Comment refuser de partager quelques pas en compagnie d’un des vainqueurs de Lestival ? fit remarquer Melior au Prince de Dorne, rhétorique. Nombreuses seraient les personnes qui y verraient là un honneur. ajouta la vouivre, tout sourire. Et fort est de constater que cela faisait fort longtemps que je n’avais pas vu joutes aussi réussies. »

Glissant son arc en bandoulière, la vouivre suivit volontiers le Prince de Dorne. Les lois de leur monde étaient ainsi faites. Si sa propre famille, comme bien d’autres pour ce qui était du Bief, avaient pu souffrir d’incursions dorniennes, fort était de constater que la différence de rang était manifeste. Certains y verraient sans doute là une certaine rigidité bieffoise, où les convenances se devaient d’être respectées avec la plus grande des minuties. Dans les faits, Melior voyait cela comme une manière de remercier la seule personne qui avait levé le petit doigt pour montrer son désaccord quant au fait qu’on cherchait à la chasser de ces lieux. Si les choses ne changeraient pas de sitôt pour ce qui était de la vision que certains pouvaient avoir du rang qui était le sien, la Vouyvère ne pouvait qu’apprécier cet écart à la conduite et à l’indifférence générale.

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Part 4 : Things can change (2)


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La journée avait plutôt bien commencé pour Oberyn Martell, vainqueur de Lestival. Sa victoire aux joutes avaient bien évidemment déjà fait le tour de la région voire plus loin. Il savourait ainsi cette revanche qu’il prenait lui qui avait encore en travers de la gorge la défaite d’Accalmie contre son ex-beau-frère et désormais roi, Rhaegar. Oberyn avait participé à maints tournois au cours de sa vie mais Lestival était le premier qu’il remportait et il allait de soi que la femme qu’il élit reine d’amour et de beauté était sa belle et douce Ellaria Sand. Cette femme qu’il rencontra il y a dix-sept ans maintenant à un autre tournoi, comme quoi les tournois sont des événements à ne pas louper parfois. Depuis, elle lui avait donné quatre magnifiques filles. Huit. Elles étaient huit au total désormais et toutes pouvaient être comparées à leur père, prince de Dorne, membre du Conseil Restreint, surnommé la Vipère Rouge. Quel prestige d’avoir comme père Oberyn Martell. Les huit filles en étaient bien conscientes, même les plus jeunes. Elles faisaient la fierté de leur père. Il avait mis du cœur à l’ouvrage pour leur éducation, leur entraînement aux armes. Les quatre premières, retirées à leur mère, avaient suivi les préceptes du prince. Il les avait façonnés, rendu plus forte, forgé tout en préservant leur caractère différent. Obara était une copie conforme du prince mais au féminin là où Nymeria semblait plus subtile, là où Tyerne semblait plus douce, là où Sarella semblait plus cérébrale. Elles avaient chacun leur domaine de prédilection et cela en faisait leur force. Les quatre dernières suivaient bien sûr le chemin des quatre premières. Elia ressemblait beaucoup à sa tante dont elle portait le nom et il était bien difficile parfois de calmer la petite espiègle. Les trois dernières se découvraient encore même si Obella semblait suivre le même chemin que sa sœur aînée. La journée avait ainsi dont plutôt bien commencé en présence d’Ellaria, de ses filles. Tout allait pour le mieux et cela semblait poursuivre alors qu’il tenait compagnie à lady Melior Vouyvère de Darkdell.

Il l’écoutait avec attention, acquiesçait lorsqu’il était d’accord, souriait pour rester courtois mais faisait très attention à ses mots, aux mots qu’il pourrait dire. Le Bief et Dorne avaient un passif. Il y avait malencontreusement contribué. En prime, sa réputation de débauché le poursuivait. Certes, il aimait les femmes autant que les hommes pour les plaisirs de la chair mais il n’en demeurait pas moins respectueux et courtois comme il l’était actuellement avec lady Melior. Un signe de tête fut sa réponse lorsqu’elle ne put refuser de marcher avec lui. Tout l’honneur était pour lui et bien qu’il l’ait déjà rencontré il y a de cela bien des années, Oberyn était tout de même intriguer d’en apprendre plus sur elle. Après tout, elle faisait partie de ces femmes qui avaient bénéficié de la loi de la princesse Rhaenys Targaryen qu’il avait lui-même fortement encouragé et soutenu. Pourquoi les hommes plus que les femmes ? Pourquoi pas les femmes plus que les hommes ? Lorsqu’une famille frôle l’extinction, avec la loi de Rhaenys, une femme peut prétendre au titre. Lorsqu’il n’y a plus d’héritier mâle, une peut prétendre au titre. Là était d’ailleurs l’occasion de parler plus concrètement des bienfaits de cette loi, des conséquences qu’elle engendrait et, s’il avait de la chance, du vécu et ressenti autant de lady Melior elle-même mais peut-être aussi de son époux. Grand défenseur de la loi et en accord avec ce qu’elle permettait, Oberyn s’intéressait désormais aux applications qui en était fait. Lady Melior Vouyvère était donc la parfaite candidate. Bien sûr, chacun vivait la chose à sa manière et s’il prenait une autre dame dans une autre région, il en serait sûrement tout autre mais ce jour-là, qu’importe les dieux qui régissent ce monde, ils avaient mis sur sa route, la jeune bieffoise. Après quelques secondes de marche, Oberyn entama alors ce sujet qui allait relancer quelque peu la conversation. Toujours souriant, sûr de lui, il regarde lady Melior et dit ces mots.

- Dîtes-moi, lady Melior, vous avez pu profiter de la loi de ma nièce et cela vous a porté à la tête de Darkdell. Puis-je me permettre de savoir comment cela s’est passé pour vous ? Comment l’avez-vous vécu ? Loin de moi l’idée de me montrer indiscret mais en tant que grand soutien de cette loi, je suis fortement intéressé à recueillir quelques témoignages de dames telles que vous qui sont devenues seigneur et ont ainsi pu jouir de leur droit sur l’héritage grâce à cette loi.


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An 301, lune 12, semaine 2.



Oberyn Martell & Melior Vouyvère.




Dorne et le Bief étaient réunis le temps d’une balade. Voilà un étrange fait. Darkdell s’était hérissé de murailles de part son emplacement. Les Montagnes Rouges étaient proches. Trop proches. Les ancêtres de son cousin Cuy avaient fait de même. Pour cette simple raison, le sud du Bief n’était pas aussi éclatant que le nord. Et pourtant, malgré ce fait, Melior prenait un certain plaisir à cette rencontre. Il fallait dire qu’au vu de son accoutrement, peu de personnes sauraient mettre son nom exact sur sa personne. Une partie des membres de sa famille le pourraient certainement. Aux yeux des autres, elle passerait sans doute inaperçue. Les femmes combattantes étaient rares pour des raisons évidentes. On les disait plus fréquente au Nord et à Dorne. Si passer pour une habitante de cette dernière Couronne lui était impossible, Melior se plaisait à croire que de Nordienne, elle avait le teint et la flamboyance de sa chevelure. Bieffoise elle n’en restait pas moins cependant et en éprouvait une fierté des plus exacerbées !

« Je ne peux que prier les Sept pour qu’ils gardent votre nièce de tous les maux qui courent en ce bas monde. Il en va de même pour vous, par ailleurs. commença Melior, sur un ton sincère. Votre curiosité n’est en rien une indiscrétion, votre Altesse. Vous parlez bien plus sagement que bien d’autres personnes à ce sujet. La Vouyvère marqua une pause. Mon histoire est semblable à bien d’autres, je suppose. J’avais deux frères. Le premier est mort au cours de la Rébellion, il y a de cela des années. Hélas, son jumeau ne s’en est jamais réellement remis… »

Lorent… Pauvre Lorent. Si seulement ce lien entre jumeaux n’avait pas été si fort. Si seulement il avait pu se relever de la perte de Bertram. Si seulement. Si seulement elle avait pu le consoler. Si seulement il avait eu la force de se confier à elle. Aurait-elle compris ? Melior ne pouvait pas imaginer les choses autrement. Il était son frère. Le seul qui lui restait à cette époque. La Vouyvère secoua légèrement la tête, chassant ces obscures pensées de son esprit. Esquissant un mouvement de main, la Vouivre fit mine de chasser ses dernières paroles également. Voilà des choses qu’un Prince de Dorne n’avait point besoin de savoir.

« Veuillez m’excuser, votre Altesse. Mon autre frère a rejoins les Sept sans donner d’héritier aux Vouyvère. Mes parents n’avaient alors plus que deux filles. Deux filles mariées, comme vous pouvez vous en douter. Si j’avais déjà un fils, son nom l’empêchait d’hériter. Mon oncle devenait alors l’héritier présomptif de feu mon père, tout comme mon cousin devenait le sien. Votre nièce… Votre nièce a changé tout cela. Il n’a suffit que d’un morceau de papier porté par un corbeau pour que mes droits changent du tout au tout, votre Altesse. »

Du tout au tout. Il n’y avait pas de terme plus juste que celui-ci. Melior était passée d’épouse de fils cadet à héritière. Malgré tout l’amour que la vouivre pouvait porter à son époux, elle ne pouvait pas cacher le fait qu’elle avait quelque peu souffert de cette situation. A Darkdell, elle était la fille du seigneur en titre et non pas une femme parmi tant d’autres… Peut-être était-ce pour cette raison qu’elle avait toujours préféré les routes à Trois-Tours ? Comment en avoir la certitude ? Toujours est-il que du jour au lendemain, leurs rangs avaient changé. Elle devenait héritière tandis que son époux devenait son consort, d’une certaine manière. Quant à leur trois enfants, ils prenaient une importance nouvelle en plus de prendre son nom. Oui, tout avait changé. Tout avait changé pour le mieux, sans aucun doute. Même Igon ne pouvait pas remettre en cause ce fait.

« Imaginez la surprise qui fut la mienne lorsque le Mestre de Trois-Tours vint me porter cette missive de mon père qui me rappelait à Darkdell. reprit la vouivre, un fin sourire aux lèvres. J’étais sa fille aînée. Alors, j’ai quitté mon nom de Costayne et j’ai repris mes couleurs de vouivre. Mon père m’a formée autant qu’il le pouvait. Et me voilà à présent à vos côtés, devenue Seigneur à sa place, les Sept aient son âme. Si mon oncle a, semble-t-il, bien pris la chose, il n’en fut pas de même pour mon cousin. Melior haussa alors les épaules. Hélas, je crains que cela ne soit dans l’ordre des choses. Les vouivres peuvent se montrer féroces lorsqu’on tente de s’en prendre à leur nid. »

Melior ne faisait pas exception à cette règle, plus encore depuis son retour à Darkdell. Igon s’était sentit dépossédé de ce qu’il pensait être son futur bien. Alors, bien que la vouivre n’en laissait rien paraître, elle craignait pour la vie des siens. Ses gens lui étaient fidèles, pour ce qu’elle avait pu remarquer. Aladore l’était tout autant, sans aucun doute d’avantage encore. Et pourtant, Melior priait les Sept de lui laisser cet héritage qui était le sien en vertu des lois qui couraient en ce monde. Des femmes qui gouvernaient en pleine lumière. Voilà une chose bien saugrenue aux yeux de bien des personnes.

« Voilà tout ce que votre nièce a fait pour moi, votre Altesse. Elle m’a offert une chose que je ne pensais jamais avoir. Que je n’imaginai jamais pouvoir avoir. Elle a offert un toit à mes enfants, elle m’a offert un rôle à ma mesure. Si seulement il y avait d’avantage de personnes comme elle. Alors, la vision que certains et certaines ont des héritières imprévues pourrait changer durablement. »

La vouivre doutait que son pouvoir soit un jour réellement stable. Elle devrait combattre des années durant pour s’imposer réellement et durablement. Bien des hommes outrepassaient les lois lorsque la situation le permettait. Mais Melior était d’une autre trempe que bien des Bieffoises. Elle avait toujours été comme entre deux mondes. Un avantage autant qu’une faiblesse, il est vrai. Mais il en faudrait beaucoup pour que la nouvelle Vouivre de Darkdell quitte sa tanière.

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Part 5 : The Legacy Act


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La loi sur l’héritage de Rhaenys avait permis bien des choses mais avait surtout permis à des familles une succession directe. Les Vouyvère étaient un exemple parfait auquel Oberyn pensa tandis qu’il écoutait les dires de la jeune seigneuresse. La lignée directe étant éteinte, le fief reviendrait alors à une branche secondaire, la branche cadette issue la plupart du temps du frère du seigneur. La Loi de la princesse avait ainsi permis au père de Melior de rappeler sa fille et de la nommer héritière. La filiation maternelle avait été rendue possible dans le cas où un seigneur n’avait pas d’héritier mâle direct. C’était le cas des Vouyvère mais de tout un tas de familles çà et là en Westeros. Cette pratique qui améliorait considérablement des années de méli-mélo concernant l’héritage était déjà courante à Dorne. Mieux, les femmes pouvaient hériter. C’était le cas d’Arianne. Comme elle est la fille aînée de Doran, elle passait devant ses frères Quentyn et Trystane. Elle était donc l’héritière de Dorne et serait ainsi amenée à régner après son père. La principauté de Dorne avait cette particularité depuis des temps immémoriaux. Le reste de Westeros appliquait la loi de primogéniture mâle. Les femmes ne pouvaient hériter. Que dire des Îles de Fer. Indépendantes depuis quelques lunes maintenant, ils avaient ainsi échappé à cette loi pour leur plus grand bonheur. Les Fer-nés étaient après tout réputés pour être misogynes. Tout sourire, Oberyn se concentra alors sur les dires de Melior. Elle se confiait plus ou moins à lui et bien sûr, il était conscient que si Melior avait pu profiter de la loi, c’est qu’il avait eu des frères ou dans le meilleur des cas, que son père n’est guère engendré de fils. Malheureusement, ce fut le premier cas. Elle avait eu des frères jumeaux qui périrent tous deux sans descendance. Cette loi était donc une aubaine pour le père de Melior qui put ainsi faire de sa fille son héritière légitime et directe.

- Ma nièce a proposé là une loi qui fait avancer les choses en effet mais il reste tant à faire. Je suis en tout cas ravi que cela ait pu profiter aux votres. Paix à feu votre père et vos frères mais qu’ils puissent reposer en paix maintenant que la lignée directe des Vouyvère est intactes.

Ils avançaient alors tous deux, poursuivant cette balade des plus agréables mais qui ne pourrait malheureusement pas s’éterniser. Oberyn s’était offert une petite balade pour s’aérer l’esprit mais son amante l’attendait ainsi que ses filles. De plus, avant le départ pour Port-Réal qui serait après les dernières épreuves des prochains jours, il voulait passer un peu de temps avec son neveu, Quentyn. Il avait alors fait connaissance avec son épouse, la prince Talya. Enfin, se disait-il, lui qui n’avait malheureusement pu venir à la capitale dornienne pour le mariage. C’en était bien triste mais parfois, sa fonction de membre du Conseil Restreint l’empêchait de faire ce qu’il voulait. Regardant Melior, il lui adressa un nouveau sourire. Il était vraiment intéressé par son histoire et il voyait à quel point elle-même était soulagée, contente, heureuse d’avoir pu compter sur cette loi et hériter de Darkdell. Mais le prince était conscient que cela n’était pas forcément évident pour tout le monde. Il faudrait un temps d’adaptation. Elle mentionna son cousin dont le nom lui avait aussitôt échappé encore que pas sûr qu’elle l’est mentionnée. Quoiqu’il en soit, il était pleinement conscient que des hommes qui auraient pu hériter, des oncles, des neveux, des cousins, des frères, voient en cette loi la fin de leurs espoirs d’atteindre le pouvoir. Les hommes ambitieux ne manquaient pas en Westeros et Oberyn se disait que peut-être, cette loi permettrait à des hommes trop ambitieux d’être arrêtés dans leur élan. En tout cas, la loi était là, il la soutenait, l’avait encouragé et vu là le début de grande chose pour sa nièce adorée qui mettait un pas dans la gestion du royaume, elle qui, malgré elle, représentait les Targaryen partout où elle irait. Il lui posa alors une autre question qui l’intriguait soudainement.

- Concernant votre époux ? Comment l’a-t-il pris de son côté ? Pardonnez ma curiosité mais l’heure avance et je crains qu’après notre balade, je doive prendre congé de vous. J’en profite pour en apprendre plus sur vous. Je suis si ravi de voir la loi de ma nièce être mise en œuvre.


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An 301, lune 12, semaine 2.



Oberyn Martell & Melior Vouyvère.




Comment ne pas donner raison au Prince ? En bonne Bieffoise, Melior n’avouerait sans doute jamais au monde entier qu’elle enviait le sort de certaines de ces nobles Dorniennes qui finissaient par régner sur leurs terres. Auxquelles ont laissait passer quelques ‘’ lubies ‘’ considérées comme masculines. Et même sans tout cela, les faits étaient là. Il restait tant à faire, le Prince de Dorne avait raison. La Vouyvère n’arrivait pas à imaginer où elle serait dans une, dans deux, cinq ou dix ans. Sa position se serait-elle maintenue ? Serait-elle contrainte de laisser sa place à un Bertram devenu plus âgé, afin d’éviter certains écueils ? Sa fierté l’empêchait de voir les choses ainsi. De Darkdell, Melior était la Vouivre. Et cela, tous et toutes en son fief et dans ceux de ses voisins finiraient par le savoir et le retenir.

« Il faut bien plus d’une vie pour changer les esprits de tout un chacun. Remarqua Melior, appuyant les propos du Prince. Cette loi est un pas dans la bonne direction. Il faudra encore en faire bien d’autres avant de parvenir à un équilibre probant. Mais les faits sont là. Nous prenons déjà la bonne direction et je ne puis que prier pour que mon père puisse poursuivre son repos éternel auprès de notre Père à tous et à toutes sans être troublés par un vivant qui chercherait à remettre en cause sa décision d’avoir nommé ma lignée pour poursuivre la sienne. »

Depuis combien de temps marchaient-ils désormais ? Melior devait avouer ne point avoir compté. Elle s’était contentée de suivre les pas du Prince, discutant naturellement de choses et d’autres. Une Bieffoise et un Dornien discutant paisiblement, sans réelles arrière-pensées semblait-il. Voilà sans doute un moment que cela n’était pas arrivé, tout en étant un acte que leurs ancêtres auraient sans doute jugé impossible. Ou fortement improbable tout du moins. Que les Sept lui en soient témoins, ce tournoi était décidément celui de tous les miracles !

Rendant son sourire au Prince, Melior frôla du bout des doigts cet arc qu’elle n’avait pas quitté. Qu’elle ne quittait jamais, dans les faits. Il lui faudrait encore s’entraîner, un jour prochain. Pour aujourd’hui, les choses semblaient compromises. Si cette promenade improvisée ne durerait pas toute la journée durant, elle avait ses propres obligations. Sans doute moindre que celles d’un si haut personnage, il est vrai. Mais elles étaient les siennes. Elles étaient celles d’une mère envers ses enfants, d’une épouse envers son époux, d’une tante envers ses neveux et ses nièces. Mais avant tout, elles étaient celles d’un seigneur envers ses terres. Car le bonheur de toutes les autres personnes chères à son cœur ne pouvait pas être assuré sans que leur foyer ne soit protégé.

« Mon époux est un homme comme il n’en existe aucun autre. avoua Melior, son sourire se faisant plus doux et rêveur. Il est de ces cadets qui ont du apprendre à briller pour se faire remarquer de leurs pairs et a toujours été différent des autres Bieffois. Nous ne sommes pas coutumier du fait de prendre des amants ou des amantes, dans le Bief. Sans doute ne vous apprendrai-je rien à ce sujet, votre Altesse. Mais si j’avais du choisir un homme en ce bas-monde de ma propre personne, sans aucun doute aurait-ce était celui qui me tient lieu d’époux depuis des années à présent. Il est mon soutien le plus précieux et s’est toujours accommodé de sa nouvelle place. Il est mon épée, mon double sur le champ de bataille, parmi les hommes quand je ne peux pas me trouver auprès d’eux. La Vouivre se tut quelques instants. Il est tout ce que je ne peux pas être, dans les faits. Et il  joue ce rôle à la perfection. »

Aladore avait toujours été plus que son époux. Il était son amant, son bras armé lorsque le besoin s’en faisait ressentir, son confident, l’un de ses conseillers. Car si Dardkell ne lui appartenait pas en propre, il était le bien de leurs enfants et Melior ne pouvait lui refuser de jeter un œil par moment à la gestion de leur patrimoine. Son époux se contentait cependant de peu à ce sujet. La Vouivre de Darkdell, c’était elle, son épouse, après tout.

« Sans doute pensez-vous que la chance m’a souri plusieurs fois. fit remarquer Melior, laissant échapper un léger rire. Votre nièce fit de moi, sans pouvoir le savoir, l’héritière d’un fief qui ne me revenait en aucun droit et mon époux n’y voit aucun inconvénient, pour ainsi dire. Je suis cependant flattée de l’attention que vous portez à mon histoire et du temps que vous me consacrez. Aussi j’espère que les mots de l’humble Bieffoise que je suis vous seront d’une quelconque utilité. »

Si par bien des aspects, Melior se différenciait des autres femmes de la noblesse du Bief, fort était de constater qu’elle avait également bien des points communs avec ces dernières. Les choses étaient ainsi faites et la Vouivre n’avait aucune raison de rejeter ce monde qui était le sien. Elle s’y plaisait à sa manière, y ajoutant par sa présence, une certaine fantaisie. Toujours est-il que la Vouivre voyait comme une forme de privilège tout ce qui avait pu lui arriver dernièrement. Si le Prince Oberyn était un Dornien, il était le représentant d’une maison suzeraine avant tout et la Vouivre lui accordait le respect qu’il méritait amplement. Qui plus est, cette conversation était pour le moins plaisante. Sans doute s’en souviendrait-elle encore longtemps !

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Oberyn Martell
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Oberyn Martell

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The Red Viper and the Bowwoman –

Part 6 : A Beautiful Time


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Oberyn écoutait avec beaucoup d’attention les dires de lady Melior. C’était un moment des plus agréables qu’il passait à ses côtés, apprenant alors à la connaître, faisant fi des griefs entre le Bief et Dorne qui remontaient à bien des siècles, années et lunes pour certains. Le moment était agréable et le prince voulait en profiter d’autant qu’il touchait à sa fin. Le temps passait si vite et la discussion était si intéressante mais chacun devait retourner à ses occupations. Le tournoi n’était pas fini, il demeurait les mêlées et le tir à l’arc. En attendant, le prince et la bieffoise poursuivaient leur discussion. Oberyn s’était alors intéressé à Aladore Costayne, l’émissaire de la famille des Trois-Tours et époux de la seigneuresse de Darkdell. La loi de Rhaenys avait chamboulé pas mal de chose dans la société féodale de Westeros. Le prince était donc intéressé par le fait que le mari de la bieffoise ait un statut des plus particuliers. Certes, c’était une habitude à Dorne. Il y en avait eu des femmes héritières, des femmes régnantes, des femmes au pouvoir à commencer par sa mère dont il gardait un merveilleux souvenir. Regardant Melior, il l’écoutait avec intérêt. Les mots de la bieffoise pour son mari étaient si doux, si élogieux. Cela faisait réellement plaisir à entendre. Les sept Couronnes vivaient là de nouvelles heures avec cette loi. Bien des familles qui tendirent vers l’extinction pouvaient resurgir et perpétuer leur lignée via une fille, une nièce, une cousine. Dorne le faisait depuis bien des siècles maintenant, alors pourquoi pas le reste du continent désormais.

Aladore Costayne, qu’Oberyn avait eu la chance de croiser plusieurs fois parfois même sans le savoir, était, selon les dires de son épouse, un chevalier des plus qualifiés et qui ne se plaignait guère de son statut. L’homme qui avait épousé Melior, semblait tout à fait s’accommoder de la nouvelle situation de sa femme qui impactait également la vie de ses enfants. S’ils étaient nés avec le nom de famille de leur père, ils se retrouvaient désormais être des Vouyvère. Ce n’était pas chose facile à accepter pour les hommes. Oberyn était bien placé pour savoir comment était l’ego de ces comparses masculins. Néanmoins, le jeune chevalier bieffois était dépeint comme un homme qui s’adaptait à la situation et vivait en son temps, acceptant que son épouse soit la seigneuresse et lui l’époux de alors que la plupart du temps c’était l’inverse. Cela lui venait probablement du fait qu’il était le cadet et il était rare que le cadet succède à un seigneur ou même dirige un fief. Aladore était un homme simple et Oberyn le voyait comme tel. Melior le défendait et le mettait en valeur dans ce sens. Cela faisait plaisir à voir l’harmonie dans un couple et la complémentarité dont la bieffois se vantait.

- Vos mots me ravissent, ma Dame. Votre époux ne peut qu’être chanceux d’avoir une épouse si élogieuse et si charmante. Voilà un portrait parlé qui correspond au portrait visuel que j’ai pu établir moi-même lorsque je l’ai croisé plus tôt.

Oberyn adressa un large sourire, inclinant la tête, acquiesçant les mots de la dame. Son intérêt pour sa situation, son époux, sa vie même semblait avoir ravie Melior et il en était heureux. Il ressortirait de cette journée harassante content de cette conversation et promenade. Le Bief et Dorne savaient mettre de côté leurs griefs pour entretenir une conversation des plus simples. Cela faisait même réfléchir Oberyn, lui qui avait de plus en plus de connaissances dans le Bief – sans compter les mères d’Obara et Tyerne – sur le fait que les deux régions pourraient, il l’espérait, se réconcilier. Certes Dorne était différente en bien des points par rapport au reste de Westeros mais n’était-ce pas le cas également du Nord ? La région qui s’opposait géographiquement à Dorne était tout aussi différente que celle-ci l’était par rapport aux régions centrales. Le Nord avait une autre religion, certaines femmes s’étaient vues devenir seigneur, d’autres pouvaient manier les armes. Dorne partageait quelques points communs avec cette région mais peut-être que le Bief tient également le Nord en basse estime. Il n’en savait rien pour le coup. Quoiqu’il ne soit, ce moment, ce beau moment, il en avait profité et pointait là la possibilité pour le Bief et Dorne de s’entendre, de parler, de partager un moment ensemble. Oberyn gardait cela à l’esprit, espérant qu’à l’avenir, les griefs du passé laisse place aux amitiés du futur.

- Sachez, ma Dame, que cette conversation fut des plus intéressantes et utiles. Il est toujours utile de prendre quelques témoignages sur les conséquences des décisions du Conseil Restreint. Je suis ravi d’avoir pu échanger quelques mots avec vous, lady Melior.

Oberyn s’arrêta pour prendre la main de la bieffoise, effectua un baisemain ainsi qu’une révérence. Il était temps pour le prince de se retirer et de laisser la douce Melior retourner à ses occupations et lui, à ses obligations. Un dernier mot s’ajouta pour lui souhaiter une agréable soirée, de bons jours de spectatrices du tournoi et espérer se revoir à l’occasion et échanger comme ils venaient de le faire. Après quoi, le prince rebroussa chemin, repartant vers la bâtisse immense qu’était Lestival et en son sein, ses appartements où l’attendaient Ellaria et ses filles.


#C82605 : Oberyn Martell

@Talya de Tyrosh [FB] Entre Vipère et Vouivre. [Avec Oberyn Martell.] 2414428499

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