[FB] Entre Vipère et Vouivre. [Avec Oberyn Martell.]
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Entre Vipère et Vouivre.
An 301, lune 12, semaine 2.
Oberyn Martell & Melior Vouyvère.
Melior n’avait jamais réellement craint les hommes. Beaucoup de Bieffois de haut rang pouvait en témoigner. Loin d’être uniquement forte-tête, fort était de constater qu’elle avait également quelques manières d’avantage propre aux hommes, n’hésitant pas à se vêtir à leur manière pour s’entraîner ou pour les longues chevauchées, qu’au sexe qui était en réalité le sien et des compétences jugées sans doute indécentes par un grand nombre de personnes. La Vouyvère ne s’en était cependant jamais formalisée. Au contraire. Qu’elle dérange sous ses airs de noble dame sans histoire. La vouivre avait toujours joué de cet entre-deux mondes dans lequel elle vivait. Ne disait-on pas d’elle qu’elle était Seigneur avant d’être une Lady ? Aussi en jouait-elle volontiers dans certaines situations.
Si la femme qu’elle était malgré son titre ne pouvait pas prétendre à participer aux épreuves de tir, cela ne l’empêcherait pas de porter fièrement son arc et son carquois sur le terrain d’entraînement. Plusieurs zones y avaient été délimitées. Aussi, chevaliers et archers ne s’y mêlaient pas, ce qui éviterait un grand nombre de blessures, qu’elles soient volontaires ou non. Dans un premier temps, sa présence n’avait pas réellement attirée l’attention. D’un autre côté, les archers étaient sans doute moins plébiscités que les chevaliers. Aussi, la vouivre avait pu s’entraîner un moment sans être nullement dérangée.
« Encore une qui semble s’être perdue sur le chemin jusqu’à son époux, on dirait ! Vous pensez que nous devrions la raccompagner ? »
Un rire gras avait accompagné cette phrase, alors que Melior s’intéressait à la prochaine flèche qu’elle comptait tirer, la jugeant courbée de trop et donc peu prompte à atteindre sa cible, convenablement, une voix retentit derrière elle. Levant les yeux au ciel, grisâtre comme souvent, la Vouyvère retint difficilement un soupir agacé. A force, elle aurait du se douter que sa tranquillité ne durerait pas. Cherchant un visage familier du regard parmi les spectateurs qui s’étaient accoudés sur les barrières les séparant de la zone d’entraînement, Melior se rendit rapidement compte que tout cela était peine perdue. Soit, elle était donc la seule de sa maisonnée à être dans ses lieux. D’un autre côté, cela n’avait rien d’étonnant. Un certain nombre de Costayne avaient fait le voyage jusqu’à Lestival. Aussi, Melior avait volontiers laissées ses filles avec leurs cousines et son fils avec ses cousins ou ceux de son père. Quant à ce dernier… Il n’y avait rien d’étonnant à ce qu’il souhaite passer du temps avec les siens.
Cela ne rendait les choses que plus simples, d’un autre côté. Rangeant sa flèche courbée dans son carquois, Melior fit volte-face. Son regard azuré, devenu d’un coup bien plus sombre, se posa sur cet homme qui semblait trouver un malin plaisir à se jouer d’elle. Homme qui perdit son sourire en se rendant compte qu’il était désormais épié par une archère tenant toujours son arc à la main et portant son carquois contre sa cuisse. Si Melior apprécia le fait de le voir pâlir, cela n’était en rien suffisant. On ne tentait pas de la ridiculiser sans conséquence. Relançant sa tresse dans son dos d’un léger mouvement de main, Melior fit ensuite un pas, nullement effrayée par ce qu’il se passait-là. Certains jeunes hommes des Costayne l’avaient bien plus éprouvée que cela par le passé. Cet homme-là ne serait qu’une formalité. Et il en irait de même avec ses quelques amis, au moins aussi lourdauds que lui.
« Et vous, voulez-vous que je vous raccompagne dans les jupes de votre mère, peut-être ? Il semblerait qu’elle ait oublié de vous apprendre la politesse. Melior se tut quelques instants, faussement songeuse, alors que son regard lançait toujours des éclairs. Et qu’il n’ait jamais bon de défier une personne armée. Mais au vu de la cervelle qui semble être la vôtre, il semblerait qu’un apprentissage aussi simple que celui des règles de bienséance et de survie soit sans doute impossible. »
De toute sa tirade, Melior ne s’était pas séparée de son arc. Le tenant dans sa main gauche, sa main droite se trouvait sur son carquois, prête à y saisir la première flèche qui viendrait. Même la courbée suffirait pour cet idiot. Sans doute était-ce même lui faire un trop grand honneur que de se charger elle-même de lui. Toujours est-il que le petit groupe qui s’était formé autour de l’homme commençait à murmurer. Ils étaient quatre en tout, ne portant pas la moindre livrée. Sans doute ne s’agissait-il de serviteurs mal avisés. Ou alors de simples badauds qui ne semblaient pas avoir conscience qu’ils s’adressaient à une femme de noble sang. Cela restait affligeant dans tous les cas.
Toujours est-il que les compagnons de l’homme semblaient être doués d’une plus grande sagesse que lui, au vu des murmures qu’ils échangeaient toujours. Aussi, Melior ne pouvait qu’attendre, dardant toujours de son regard sombre celui qui avait osé proférer de tels mots à son encontre. Si les dragons étaient féroces, les vouivres étaient connues pour l’être tout autant. Si elles ne crachaient point de feu, elles n’en restaient pas moins des créatures redoutables. Et au vu du nom et du blason qui était le sien, il en allait de même pour Melior.
Toutes ses pensées et à l’observation de ce quatuor pour le moins désordonné, la Vouyvère ne remarqua pas immédiatement que quelqu’un s’approchait. Ce n’est qu’en entendant des pas dans l’herbe rase que Melior jeta un regard derrière elle. Son regard cilla quelques infimes instants en se rendant compte de qui il s’agissait. Il y avait des visages qu’il était impossible d’oublier. Celui-ci en faisait partie, aussi bien de part la grandeur de sa famille que part les actes qui étaient les siens. Oberyn Martell. A cet instant, la vouivre ne put que songer qu’elle n’avait point besoin de cela. Peut-être même faisait-elle erreur et qu’il ne venait pas pour elle. Cela serait pour le moins étonnant. Leur dernière rencontre remontait à Corcolline. Autant dire une éternité.
Et pourtant, le Prince de Dorne semblait réellement s’approcher d’elle. Reportant son regard sur le petit groupe d’hommes, la vouivre retient un nouveau soupir. Si son regard était toujours froid et dur, il n’en demeurait pas moins quelque peu las. S’approchant à nouveau de l’homme qui avait été le premier, et le seul, à l’insulter, Melior lui intima de fuir d’un mouvement du menton. Qu’elle aurait aimé avoir une épée à cet instant. Son rang n’aurait alors été une donnée inconnue pour personne. Mais elle n’avait qu’un arc et son caractère pour se défendre à cet instant.
« Voyez donc l'image que vous donnez de vous. lança alors Melior, tout en jetant un nouveau regard derrière elle. Tâchez de tenir votre langue à l’avenir. »
Le regard de la vouivre était toujours aussi sombre. Que cet homme la craigne. Cela lui éviterait de faire à nouveau la même erreur par la suite. Si Melior savait faire preuve de pitié et de clémence, elle n’oubliait en rien les affronts qui pouvaient lui être faits. Que cet homme pense que les choses auraient pu être bien pires pour lui et ses compagnons sans l’arrivée impromptue d’autrui. Car si les flèches de la vouivre étaient restées dans leur carquois cette fois, les choses seraient sans aucun doute bien différentes si une telle chose se reproduisait par la suite…
« Veuillez excuser ce drôle spectacle auquel vous avez assisté, votre Altesse. reprit Melior, alors que le Prince de Dorne se trouvait toujours derrière elle. Ce n’est point la première fois dont j’en suis l’actrice et je crains que d’autres représentations aient lieu à l’avenir. »
A la fin de sa tirade, Melior s’était retournée, s’inclinant comme il se le devait devant le Prince de Dorne. Si Bieffois et Dorniens ne s’entendaient que peu, ce n’était point une raison pour en oublier les règles qui régissaient ce monde. Malgré le sang qui était le sien, Oberyn Martell restait un représentant d’une famille suzeraine et elle une Vouyvère. Après s’être inclinée dignement, Melior se redressa, son arc toujours à la main. Ce que cette situation pouvait être étonnante. Un Prince de Dorne qui s’était intéressé à ce qu’il pouvait bien se passer entre une Bieffoise, vêtue de manière masculine, et quelques hommes peu civilisés. Si on lui avait parlé d’une telle chose à son réveil, Melior n’y aurait sans doute pas cru un seul instant.
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Part 1 : When Dorne met the Reach
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Quand Oberyn repense à Lestival, il a toujours le sourire. Il n’y a eu durant ce tournoi que des bonnes choses pour le dornien. C’était réellement le lieu où il fallait être à la toute fin de l’année 301. Réel carrefour de Westeros, Lestival avait permis au prince de Dorne de s’illustrer devant des milliers de gens. Des gens qui l’appréciaient. Des gens l’idolâtraient. Des gens qui le détestaient. Des gens qui ne le connaissaient pas. Des gens qui le prenaient en exemple. Des gens qui l’avaient en horreur. Entre les joutes, Oberyn aimait bien se balader, profiter de l’air frais de la forteresse orageoise. Il aimait notamment regarder les entraînements des autres participants pour les joutes, les mêlées ou encore le tir à l’arc. Certes, le prince était confiant mais il se méfiait de ses adversaires. Le jeune Harold Hardyng qu’il avait battu au premier tour des joutes lui avait donné du fil à retordre. Cela était stimulant pour Oberyn qui aimait les défis. Mais cette année, il était bien décidé à remporter ce tournoi. Il se souvenait de tous ceux auxquels il avait participé et notamment celui d’Accalmie en 277 durant lequel il perdit contre le prince et désormais roi Rhaegar. Il se souvient même de la colère qu’il avait ressenti à cette époque, colère qui fut légèrement atténuée par sa sœur Elia qui était sur le point d’épouser le prince. Lestival avait été alors l’occasion pour Oberyn de prendre sa revanche et d’avancer au fur et à mesure des tours, se qualifiant en battant son adversaire jusqu’à ce qu’il remporte le tournoi. Oberyn Martell avait en effet été le grand vainqueur des joutes de Lestival. Désormais, les mêlées et les tirs à l’arc allaient se dérouler et désigner leur gagnant.
Avançant nonchalamment, le prince observait le terrain où plusieurs archers s’entraînaient au tir. Il aperçut alors une femme en tenue d’homme s’entraîner également à l’arc. Cela l’avait étonné sur le moment, n’imaginant pas qu’à Lestival, certaines femmes le feraient. Bien évidemment, elle n’avait pas l’autorisation de participer au tournoi et Oberyn trouvait cela bien dommage. Il savait que certaines femmes seraient plus que capables de remporter le tir à l’arc. Il songeait alors à ses filles qui étaient très douées dans le maniement des armes. Obara et Sarella feraient fureur dans ce genre de tournoi. Sa regrettée Nymeria également. Mais, ici, il n’était pas convenable pour une femme d’être un homme. Il fut donc directement attiré par cette femme qui tirait à l’arc et qui semblait être l’objet de moqueries de la part des hommes qui se trouvaient non loin d’elle. C’était sans doute là l’occasion de se faire une nouvelle connaissance loin de tous ces hypocrites qui ne cessaient de le féliciter pour se faire bien voir ou parce qu’ils s’en sentaient obliger. Il était bien sûr content d’avoir gagné. Il avait pu couronner Ellaria reine d’amour et de beauté mais il supportait de moins en moins l’effervescence de la cour royale plus hypocrite que jamais. Il savait ce qu’on disait de lui, en jouait parfois même. Oberyn se dirigea alors vers la jeune femme et entendait alors les voix s’élever. Il demeura silencieux tandis que la jeune dame qu’il n’avait jamais vue auparavant répondait à son détracteur. Elle l’avait bien mouché semble-t-il et cela lui fit décrocher un petit sourire. Il continuait d’avancer jusqu’à ce qu’elle lui adresse la parole. Il vit alors le moqueur tourner les talons avec ses camarades. Entre l’arrivée du Prince et la répartie de la jeune femme – qu’Oberyn soupçonnait être une bieffoise, physionomiste qu’il était. – l’archer avait en effet fait le meilleur choix qui s’offrir à lui. La fuite.
- Oh, ne vous en faites pas, ma Dame. Je sais que trop bien ce que vous avez pu entendre.
Oberyn la comprenait. Les Dorniens avaient une relation bien différente envers leurs femmes qui maniaient les armes. Le reste de Westeros avait du mal avec cela. Même dans les Îles de Fer, cela semblait être mal vu, c’est dire. Pourtant, Oberyn trouvait la jeune dame très charmante habillée comme elle était et il ne serait pas contre une démonstration. C’est alors qu’il l’observa plus attentivement tandis qu’elle lui offrait une révérence des plus soignées. Son visage lui disait vaguement quelque chose mais le prince n’arrivait pas à se souvenir à quelle occasion il aurait pu croiser une bieffoise si ce n’est ce fameux tournoi de Corcolline ou bien celui où il rencontra sa douce et magnifique Ellaria. Il avait beau cherché, il ne se souvenait guère. Si c’était en dehors de ces deux occasions-là, alors, il ne s’en rappelait plus du tout. Dans tous les cas, le prince ferait attention à ses gestes et à ses mots. Entre le Bief et Dorne, le passif était grand. Oberyn y avait contribué quelque peu et il ne voulait aucunement remuer le couteau dans la plaie lui qui tentait de faire oublier le drame de Corcolline.
- En tout cas, vous avez bien mouché ce bougre qui, je suis sûr, ne peut pas se vanter autant que vous d’atteindre le milieu de la cible à chaque tir de flèche.
Voilà une chose qu’il ne demandait qu’à voir ainsi que de connaître l’identité de la jeune dame qui se tenait alors devant lui.
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Oberyn Martell & Melior Vouyvère.
Les brimades, Melior les avait connues. Bien connues même. Peut-être trop ? Ce n’était point son avis, loin de là. Les choses étaient ainsi faites. Ceux et celles qui ne se complaisaient pas dans ce moule qu’on pensait pourtant à leur mesure étaient souvent moqués. Moqués ou craints. Si Melior avait pu en souffrir à une époque, il en fallait souvent peu pour repousser les instigateurs et instigatrices de ces moqueries ou de ces regards affolés. Si parmi les Costayne son caractère et ses habilités n’avaient jamais fait l’unanimité, c’était par ces mêmes armes qu’elle avait fini par s’imposer. Les mentalités ne changeraient jamais d’un coup, c’était un fait. Mais Melior ne pouvait que prier pour que les Sept ouvrent les yeux à certaines personnes. Ainsi, la situation changerait peut-être ? Un bien beau rêve…
« La force de l’habitude rend ces mots bien moins blessants qu’ils n’y paraissent. commenta platement Melior avec un haussement d’épaules. Fort heureusement, ces propos ne sont que peu aiguisés, comme les esprits qui les forment. Aussi ne peuvent-ils rien couper et s’en retournent plus aisément encore à leurs propriétaires. »
Propos ? Le mot était bien trop fort. Des jacasseries. Voilà un terme bien plus convenable pour ces hommes qui piaillaient autant que des poulets et qui avaient en eux la même dose de courage que ces créatures ailées. La colère avait laissé sa place à un agacement mêlé à une sorte de fatigue chez la vouivre. Plus jeune, il était arrivé à Melior de songer qu’elle était née dans le mauvais corps. Qu’elle aurait du naître homme et non pas femme. Cela lui aurait évité bien des heurts, il est vrai. Mais les Sept avaient décidé que les choses seraient différentes. Un choix que Melior se devait d’accepter et de respecter.
« Pour atteindre une cible, il faut déjà savoir la viser. répondit Melior. Aussi, laissez-moi douter qu’ils soient capables d’une action aussi simple. Je ne puis que m’interroger sur leur présence en ces lieux, pour ne rien vous cacher. Les Sept ont un curieux sens de l’humour pour les mettre ainsi en danger. »
Le ton de la vouivre s’était teinté d’un certain sarcasme. Sans compter ses flèches, elle ne pouvait que se demander comment ces hommes avaient pu se frayer un chemin jusqu’ici sans s’attirer les foudres des autres archers occupés à s’entraîner également. La concentration était une denrée primordiale pour une telle activité. Melior finit par chasser ces pensées de son esprit. L’incident était clos et avec un peu de chance, elle n’userait pas d’avantage de son venin aujourd’hui. Plus encore en présence d’un Prince de Dorne auréolé de gloire de part ses nombreuses victoires au cours de ce tournoi ! Si comme de nombreux Bieffois, Melior ne portait pas les Dorniens dans son cœur, elle savait au moins reconnaître les compétences d’autrui le cas échéant. Parfois difficilement mais la vouivre faisait en sorte que les choses se déroulent ainsi.
« Pour le reste, je ne peux qu’être flattée par votre compliment. ajouta la vouivre en inclinant légèrement la tête, un fin sourire aux lèvres. Remerciez en cela mon oncle qui a jugé bon de me l’enseigner pour me changer les idées au cours de mon enfance… Et mon père qui n’y a pas vu d’inconvénient ! »
Ni son père ni son oncle ne devaient se douter qu’elle conserverait son arc toute sa vie durant ! Au départ, tout cela n’avait été qu’une activité pour lui faire oublier la guerre et le fait qu’une partie de sa famille était partie combattre. Sans doute son père n’avait-il pas eu l’envie de lui retirer son arc alors que le deuil était tombé sur Darkdell par la suite. Comment en avoir la certitude ? Toujours est-il que les faits étaient là. Dans la cour de Darkdell aujourd’hui encore, on pouvait voir la maîtresse des lieux darder une cible de traits acérés.
« Veuillez m’excuser, je manque à tous mes devoirs, votre Altesse. Melior Vouyvère, Lady et Seigneur de Darkdell, pour vous servir. A une autre époque, on me connaissait aussi sous le nom de Melior Costayne. »
En prononçant ces quelques mots, Melior avait à nouveau incliné poliment la tête. Il arrivait encore que ses deux identités se confondent en une seule. Si pour les familles proches de la sienne, la nouvelle de son statut d’héritière, puis de seigneur, avait rapidement été connu, il n’en allait pas de même partout ailleurs. Il arrivait aussi également que d’autres personnes, sans la moindre animosité, l’affublent de son nom d’épouse. Alors, il ne restait plus qu’à la vouivre de les détromper. Les lois lui avaient donné raison quant à la gestion de Darkdell et Melior ne pouvait qu’en ressentir la plus grande des fiertés.
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❝Sûre est notre protection❞ Je suis la Vouivre en haut des remparts, la dame de ces noires murailles, la seigneuresse de ces vallons, la femme aux maintes couleurs et je veille.
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Part 2 : The Lady of Darkdell
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Regardant le bougre fuir comme une fillette fuyant un garçon malveillant, Oberyn était subjugué par la répartie de la bieffoise. Il aimait les femmes de caractère et voilà qu’il en rencontrait une. Si elle avait été tout autre que bieffoise, elle aurait sans nul doute fini dans son lit le soir-même. Mais il avait fallu qu’elle soit bieffoise et que, de surcroît, le lit du prince soit déjà plein pour la soirée. Fêtant sa victoire, il avait invité Ellaria à choisir quelques amants et/ou amantes à venir les rejoindre. Il était sûr de passer une nuit des plus torrides en très bonne compagnie. Chassant ses pensées salasses, le prince se concentra et laissa son visage affublé de ce sourire si caractéristique. Le franc parler de la jeune femme le laissait presque pantois et il buvait littéralement ses paroles, l’écoutant jeter des piques vers les hommes qui étaient déjà partis depuis quelques minutes. Cela le fit sourire de plus bel. C’est dans ces moments-là que le prince trouvait dommage que leurs régions respectives soient en froid ou n’aient pas apaisé les tensions depuis. Une femme comme la jeune rousse s’entendrait bien avec le prince mais elle devait avoir son avis sur lui. Elle devait avoir eu vent de tout ce qu’on pouvait raconter de mal sur la Vipère Rouge. Il s’en moquait bien. Il n’était plus à une rumeur près. Si les gens ne savaient pas émettre leur propre avis, c’était leur problème. Oberyn était comme il était et il ne changerait sûrement pas pour les beaux yeux des gens.
Oberyn était un grand charmeur et usait de son charisme sur tout et tout le monde. La jeune femme n’y échapperait aucunement quand bien même elle était bieffoise. Cela n’avait jamais arrêté le prince auparavant. Tyerne en était la preuve vivante après tout. D’autant qu’elle était charmante quoiqu’un peu piquante. Cela allait bien avec le côté archer qu’elle arborait si magnifiquement. Le compliment semblait l’avoir touché et Oberyn, sourire charmeur activer, n’avait d’yeux que pour la jeune femme dont il ignorait pour le moment l’identité. Il aimait l’inconnu et le mystère. Il tentait de percer à jour son identité mais n’arrivait pas à mettre un nom sur ce visage qui, à y regarder de plus près, lui semblait fortement familier. Il ne tarda pas alors à enfin pouvoir obtenir réponse. Melior Vouyvère. Cela lui parlait de plus en plus. Darkdell. Vouyvère. Costayne ! Costayne ! Bien sûr, Costayne. Oberyn connaissait les deux familles bieffoises au sud de Villevieille, de nom car il était un homme instruit et cultivé, bien sûr, mais il avait eu l’honneur de déjà rencontrer les membres de ces deux familles lors de tournois antérieurs. C’est là que le nom de Melior lui disait quelque chose. Il avait déjà vu la jeune femme, il y a des années de cela. Elle avait sacrément bien grandi et mûri. Elle était donc devenue seigneur de Darkdell. C’est fou ce qu’il pouvait se passer en quelques années. Il l’observa attentivement. Il prit un arc qui était posé là, encocha une flèche puis tira vers une cible, atteignant son milieu. Tout sourire, il répondit à la jeune femme.
- Enchanté, lady Melior Vouyvère de Darkdell. Je suis ravi de...
Il encocha une deuxième flèche et tout en la regardant, il tira mais n’atteignit pas le cœur de la cible. Il était à quelques centimètres. Le premier tir était sans nul doute un tir de la chance sachant qu’Oberyn maniait très peu l’arc. Il termina alors sa phrase, affichant un nouveau sourire charmeur.
- … vous revoir. Je ne sais pas si vous vous souvenez de notre rencontre, il y a de cela bien des années maintenant. C’était pour un autre tournoi comme quoi, les tournois sont le plus souvent des lieux de rencontre.
Si Melior s’adonnait au sarcasme, Oberyn, lui, préférait le charme. Mais pas sûr que cela fonctionne sur la jeune bieffoise qui semblait tout de même avoir un caractère bien trempé. Il espérait toujours, néanmoins, que l’archère lui fasse une démonstration de son talent. Il savait qu’elle serait probablement meilleure que lui. Après tout, son arme de prédilection était la lance et non l’arc. C’est ainsi qu’il était le grand vainqueur du tournoi.
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Oberyn Martell & Melior Vouyvère.
Melior avait toujours vécu entourée d’hommes. Réflexion faite, dans son entourage familial, les hommes avaient toujours été majoritaires. Et dire que sa vieille Septa s’était toujours plainte de sa proximité avec Aladore ou avec certains de ses frères ou cousins… Il n’y avait rien d’étonnant à cela, de part leur nombre. Ses voyages en compagnie de son oncle, où elle jouait le plus souvent le rôle d’amazone que celle de noble jeune fille à cette époque, avaient également eu un grand effet sur elle, il est vrai. Son éducation avait été étonnamment déséquilibrée. Et pourtant, jamais Melior n’avait rêvé d’autre chose. Qu’on la laisse cavaler tant qu’elle se tenait bien le reste du temps. Il y avait fort à parier que peu de Bieffois étaient au courant de ses réelles capacités. Le mal, si tout est qu’il soit possible de s’exprimer ainsi, était déjà fait depuis son enfance même.
Une enfance que Melior avait en partie passée à se défendre contre ceux qui deviendraient ses cousins ou encore ses beaux-frères, amusant et rassurant parfois au passage celles qui étaient devenues ses cousines ou ses belles-sœurs. Ces ignares n’avaient pas été les premiers à agir de la sorte. D’ici quelques jours, la Vouivre en rirait même sans aucun doute. Aladore aussi y trouverait peut-être de quoi rire, lorsqu’elle lui ferait le récit de son entraînement. Toujours est-il que la situation s’était apaisée et que Melior ne pouvait que se rendre compte du fait qu’elle était en bien plus agréable compagnie. Oberyn Martell, Prince de Dorne, homme dont il était impossible de connaître le nombre exact de conquêtes charnelles et grand vainqueur des joutes qui s’étaient déroulées dernièrement. Voilà qui ne pourrait que la changer de ces lâches.
Si le Prince de Dorne semblait ne point l’avoir reconnue, pour des raisons des plus évidentes, Melior avait à sa disposition bon nombre de souvenirs et de propos le concernant. Le jour où Willos Tyrell avait été blessé, elle était là, parmi les spectateurs. Bien évidemment, à cette époque, elle était plus jeune qu’en ce jour. Un accident qui n’avait pu que la marquer, bien qu’il s’agissait-là du lot de bon nombre de tournois. Les blessés s’y comptaient par dizaines, les choses étaient ainsi faites hélas… Et que dire du reste ? La réputation de celui que tous et toutes surnommaient la Vipère Rouge était déjà faite. Melior ne pouvait point l’ignorer mais fort était de constater que sa réaction et le fait qu’il soit spontanément venu à sa rencontre ne pouvait que jouer en sa faveur !
« Joli tir. commenta Melior, esquissant un sourire, lorsque la flèche d’Oberyn atteignit la cible. Le vent semble vous avoir joué un mauvais tour. Sans cela, je ne doute pas que vous auriez atteint le centre à nouveau ! »
Alors qu’Oberyn poursuivait sa phrase, la Vouyvère quitta la cible du regard, reportant ce dernier sur son impromptu compagnon de tir. Ainsi, il l’avait reconnue. La vouivre en avait désormais la certitude. Sans doute était-elle encore plus reconnaissable sous son nom d’épouse, qui semblait avoir réveillé quelque chose auprès de la Vipère Rouge. Après tout, le nom de Costayne avait été le sien pendant neuf années. Presque une décennie. Il ne s’agissait pas là d’une broutille, d’une poignée de secondes dans son existence. De cette identité qui avait été la sienne, Melior n’avait jamais eu à se plaindre, au grand contraire. Elle avait passé ces neuf années en compagnie d’un homme qu’elle connaissait depuis sa plus tendre enfance, un homme qu’elle aimait tout simplement, et était tombée dans une famille certes nombreuse, mais qui ne l’avait jamais fait se sentir de trop. Telle avait été sa vie en tant que Costayne. Aussi Melior n’hésitait pas à rappeler ce nom, espérant tout de même intérieurement qu’un jour, tous et toutes auraient à l’esprit que Vouyvère était et resterait son patronyme.
« Ainsi, la mémoire vous est revenue. remarqua la vouivre, quelque peu amusée. La mienne a toujours été des plus claires et je ne puis que m’étonner de voir que nos chemins se croisent à nouveau. Les tournois ont sans doute ce pouvoir. »
Raffermissant sa prise sur son arc, Melior se saisit de l’une des flèches restantes dans son carquois. La glissant au niveau de la corde, la vouivre se mit en joue, légèrement de profil. Le vent n’avait toujours pas changé de direction, semblait-il. Un critère à prendre en compte, indéniablement. Sans quitter la cible des yeux, la vouivre ajusta son arc. Bien que dornien, Oberyn Martell restait un spectateur de choix. Un spectateur qu’elle ne comptait pas décevoir, plus encore après le premier spectacle dont il avait été l’étonnant et l’inattendu témoin. Prenant une profonde inspiration, la Vouyvère lâcha alors la corde, décochant sa flèche. Une flèche qui atteignit sa cible, non loin de la première tirée par le Prince de Dorne.
« Un tournoi parmi tant d’autres auquel il m’est impossible de réellement participer, au demeurant. remarqua Melior tout en abaissant son arc, son regard rivé sur la cible. Si mon titre augure un genre qui n’est pas le mien, je doute que les organisateurs se laisseraient tromper sur mon compte. »
Melior n’avait pu retenir un rire à ses propres mots. Ses seuls adversaires avaient toujours été ses proches, parfois des écuyers de passage à Trois-Tours alors qu’elle-même n’était encore qu’une Jouvencelle. Plus tardivement dans sa vie, elle s’était confrontée à certains des cousins de son époux, voire à ses frères. Lorent aussi avait été l’un de ses camarades de jeu, lorsqu’il en avait le temps. Mais jamais la Vouyvère n’avait pu se confronter aux autres archers reconnus de leur monde. Et quand bien même certains viendraient s’entraîner à ses côtés, jamais ils ne se confronteraient à une femme, arguant que cela serait déloyal, voire infamant.
« Déloyal pour eux. songea la vouivre. Car je ne leur aurait pas laissé la moindre chance. »
Des dorniens, Melior ne pouvait qu’avoir une image faussée. Une image le plus souvent partagée, les habitants de l’autre côté des Montagnes Rouges devant penser la même chose d’eux, habitants du Bief. Et pourtant, à son grand désarroi, la vouivre ne pouvait que se demander si les choses auraient été différentes pour elle si elle était née ailleurs. Igon n’aurait jamais pu ne serait-ce qu’imaginer devenir l’héritier, puis le seigneur, de Darkdell. Jamais sa simple existence n’aurait mis en péril celle de son fils et de ses filles. Jamais la femme qu’elle était n’aurait eu affaire à cette bande de trouble-fêtes...
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The Red Viper and the Bowwoman –
Part 3 : Things can change (1)
Part 3 : Things can change (1)
- Unbowed, Unbent, Unbroken -
Oberyn était physionomiste habituellement mais il en convenait que sur le moment, il n’avait pas reconnu lady Melior. Cela lui arrivait très rarement, se souvenant même de ses conquêtes d’une nuit. Bon, pour ce point, cela semblait plus facile à retenir dans la mesure où il parcourait leur corps pendant de longues heures. Il y avait de quoi se souvenir. Quant à Melior Vouyvère, il finit par se souvenir d’elle à un ancien tournoi, il y a de nombreuses années. C’était à Corcolline. Il ne pouvait oublier ce tournoi puisqu’il s’agissait d’un tournoi durant lequel il avait blessé Willos Tyrell au point qu’il en garde encore aujourd’hui des séquelles. Autant dire que cela n’a en rien arrangé les affaires et les tensions entre le Bief et Dorne. Quoiqu’il en soit, l’occasion était donnée pour le prince de se faire bien voir auprès d’une bieffoise. Depuis, de l’eau avait coulé sous les ponts et bien que les deux régions demeurassent tendues, des efforts des deux côtés pouvaient être faits pour rester courtois et apaiser lesdites tensions. Regardant d’un air tout aussi amusé la bieffois, Oberyn se disait qu’avec l’âge, sa mémoire commençait à lui jouer parfois des tours. Mais, il avait fini par reconnaître Melior et c’était le principal. Il acquiesça lorsqu’elle mentionne les effets du tournoi. En effet, c’étaient des lieux de rencontres. Au fil des années, au fil des tournois, Oberyn avait pu s’en rendre de compte. De Corcollina à Accalmie en passant par Port-Lannis ou Lestival sans oublier Harrenhal, les tournois rythmaient la vie de Westeros, faisaient voyager les gens, se déplaçant pour voir un spectacle, pour concourir aux joutes, à la mêlée, au tir à l’arc. Les tournois facilitaient la sociabilité des gens et participaient au développement d’alliances, partenaires commerciaux en tout genre.
- Un pouvoir bien grand en effet qui émerveille autant les spectateurs que les acteurs, vous en conviendrez je n’en doute pas.
Oberyn regarda la flèche partir et se planter en plein cœur de la cible. Il applaudit et offrit un nouveau sourire à la jolie rousse qui avait fait mouche. Elle était sans aucune doute très bonne au tir à l’arc mais, comme elle le soulignait elle-même, elle ne pourrait concourir. Melior Vouyvère était une femme. Les femmes ne pouvaient pas concourir à quoi que ce soit. Cela était regrettable, pensa Oberyn, surtout quand on savait qu’il existait des femmes comme lady Melior qui savait manier l’arc comme personne. Encochant une nouvelle flèche, voulant retenter un ultime tir, le prince se concentra tout en écoutant les dires de la jeune femme. Il regarda la cible, sentait le vent, se concentra et tira. La flèche fila à toute vitesse mais n’atteignit pas le centre de la cible. Elle alla se loger dans le cercle juste autour du centre. Haussant les épaules, Oberyn gardait tout de même le sourire et reposa l’arc là où il l’avait trouvé. Il n’était pas archer après tout, il était lancier voire épéiste. Il était meilleur avec une pique quand même, arme de prédilection des Dorniens, cela était bien connu. Reportant son attention sur la Melior, l’invitant alors à laisser arc et flèche ici même pour l’accompagner dans une promenade à l’air vivifiant de l’Orage, Oberyn lui répondit de la sorte.
- Il ne fait aucun doute, lady Melior, que si vous aviez pu participer au tir à l’arc, vous les auriez tous ridiculiser.
Il esquissa un large sourire et se montrait particulièrement sincère avec la bieffoise. Loin de lui l’idée de lui manquer de respect. Il ne voulait pas avoir de représailles de la Vouyvère ou bien de son mari Costayne ou pire encore des Tyrell. Il avait donné avec eux. La blessure de Willos le poursuivait encore aujourd’hui. Il voulait mettre tout cela derrière lui et cela passait par des moments comme ceux-ci où il partageait une conversation avec une bieffoise – à défaut de la mettre dans son lit – faisant plus amples connaissances avec elle, tentant de montrer un visage qui va à l’encontre des rumeurs que l’on énonce sur lui. Il avait bien l’habitude de ses rumeurs et il savait quel pouvoir elles avaient sur les gens. Il estimait néanmoins que la jolie Melior soit plus intelligente que cela et ne prête aucunement attention à ses ragots ou qu’au moins, elle trouve, une fois leur entrevue terminée, une nuance à apporter à celles-ci. Cela, seul l’avenir pourra le dire.
#C82605 : Oberyn Martell
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The White Wyvern
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Entre Vipère et Vouivre.
An 301, lune 12, semaine 2.
Oberyn Martell & Melior Vouyvère.
Corcolline. Leur rencontre, si tout est qu’il soit réellement possible de parler de rencontre dans leur cas, remontait à plusieurs années. Tant de choses s’étaient produites depuis. Melior était passée de Jouvencelle à épouse, de Jouvencelle à Mère. Elle avait délaissé son nom de jeune fille pour un nom d’épouse, avant de reprendre celui qu’elle portait depuis sa naissance. Tant de choses. Elle avait vieilli, sans aucun doute. Tous deux avaient vieillis, et si Melior avait bonne mémoire, son esprit serait bien à la peine pour se souvenir avec exactitude des traits du Prince de Dorne à cette époque. Son titre parlait pour lui, contrairement à elle. Et si les choses s’arrêtaient là… Les années filaient à une vitesse folle, semblait-il. Bientôt, Bertram lui-même pourrait participer à de tels tournois, de même que ses cousins qui, il y a pourtant encore si peu de temps encore, restaient prudemment auprès de leurs mères ou de leurs nourrices…
« Fort de constater que j’ai connu de nombreux tournois. avoua Melior, sans le moindre détour. Je gage d’ailleurs qu’il en va de même pour vous. Si nos occupations y sont fort différentes, pour des raisons évidentes, j’ai comme l’impression qu’en de telles circonstances, nous perdons à nouveau quelques années. La vouivre esquissa un sourire, tendant toujours la corde de son arc. Hélas, cela ne dure qu’un temps et nous nous devons de rester alertes et prudents. Mais cela ne semble pas vous avoir empêché d’offrir à tous un spectacle de qualité ! »
Melior inclina la tête, mimant une sorte de révérence afin de remercier les applaudissements dont ses talents étaient à l’origine. La vouivre reporta ensuite son regard sur la cible. Manquée. Décidément, les joutes réussissaient plus au Prince de Dorne que le tir à l’arc. Les choses étaient sans doute mieux ainsi. A l’instar des arbalétriers, les archers pouvaient être déconsidérés, bien que moins que les premiers. Sans doute étaient-ils considérés comme protégés, se trouvant plus loin des lignes ennemis que le reste de la piétaille ? A moins que cela ne soit du au fait qu’une flèche bien placée pouvait tout à fait tuer sur le coup un chevalier, portant cuirassé ? Peut-être tout cela à la fois. Ces raisons pouvaient expliquer également pourquoi bien moins de monde se pressait autour des archers, alors que chevaliers et écuyers recevaient d’avantage d’attention. Un fait qui ne pouvait qu’arranger ses propres affaires, comme il était sans aucun doute plus arrangeant qu’un Prince de Dorne excelle à la joute.
« Avez-vous le pouvoir de lire dans les pensées, votre Altesse ? s’enquit Melior, une pointe d’amusement dans la voix. Femmes comme hommes sont semblables à ce sujet, bien que de nombreuses personnes s’évertuent à penser le contraire. L’esprit de compétition peut nous atteindre de pareilles manières. Aussi, s’il m’avait été permis de participer, soyez certains que j’aurai mis toute mon énergie à offrir le plus beau spectacle qui soit aux spectateurs qui auraient fait le déplacement ! »
Melior n’était pas naïve. Sa position empêchait cela. Permettre aux femmes d’hériter en absence d’héritier mâle dans la branche principale avait été un grand pas. Un pas de géant sans doute. Un pas en avant que beaucoup peinaient encore à accepter. Les choses resteraient ainsi encore un moment, hélas. Les brusquer pourrait mener à un retour en arrière, un fait inenvisageable pour elle et pour toutes ces femmes qui s’étaient retrouvées à la tête de terres qui n’auraient pas du être les leurs. Port-Réal ne s’était pas construit en un jour. Il en irait de même pour leurs propres ascensions. Un jour, peut-être que que les femmes pourraient concourir au même titre que les hommes. Un jour peut-être. Mais la vouivre doutait d’être toujours de ce monde pour s’en rendre compte de ses propres yeux.
« Comment refuser de partager quelques pas en compagnie d’un des vainqueurs de Lestival ? fit remarquer Melior au Prince de Dorne, rhétorique. Nombreuses seraient les personnes qui y verraient là un honneur. ajouta la vouivre, tout sourire. Et fort est de constater que cela faisait fort longtemps que je n’avais pas vu joutes aussi réussies. »
Glissant son arc en bandoulière, la vouivre suivit volontiers le Prince de Dorne. Les lois de leur monde étaient ainsi faites. Si sa propre famille, comme bien d’autres pour ce qui était du Bief, avaient pu souffrir d’incursions dorniennes, fort était de constater que la différence de rang était manifeste. Certains y verraient sans doute là une certaine rigidité bieffoise, où les convenances se devaient d’être respectées avec la plus grande des minuties. Dans les faits, Melior voyait cela comme une manière de remercier la seule personne qui avait levé le petit doigt pour montrer son désaccord quant au fait qu’on cherchait à la chasser de ces lieux. Si les choses ne changeraient pas de sitôt pour ce qui était de la vision que certains pouvaient avoir du rang qui était le sien, la Vouyvère ne pouvait qu’apprécier cet écart à la conduite et à l’indifférence générale.
« Fort de constater que j’ai connu de nombreux tournois. avoua Melior, sans le moindre détour. Je gage d’ailleurs qu’il en va de même pour vous. Si nos occupations y sont fort différentes, pour des raisons évidentes, j’ai comme l’impression qu’en de telles circonstances, nous perdons à nouveau quelques années. La vouivre esquissa un sourire, tendant toujours la corde de son arc. Hélas, cela ne dure qu’un temps et nous nous devons de rester alertes et prudents. Mais cela ne semble pas vous avoir empêché d’offrir à tous un spectacle de qualité ! »
Melior inclina la tête, mimant une sorte de révérence afin de remercier les applaudissements dont ses talents étaient à l’origine. La vouivre reporta ensuite son regard sur la cible. Manquée. Décidément, les joutes réussissaient plus au Prince de Dorne que le tir à l’arc. Les choses étaient sans doute mieux ainsi. A l’instar des arbalétriers, les archers pouvaient être déconsidérés, bien que moins que les premiers. Sans doute étaient-ils considérés comme protégés, se trouvant plus loin des lignes ennemis que le reste de la piétaille ? A moins que cela ne soit du au fait qu’une flèche bien placée pouvait tout à fait tuer sur le coup un chevalier, portant cuirassé ? Peut-être tout cela à la fois. Ces raisons pouvaient expliquer également pourquoi bien moins de monde se pressait autour des archers, alors que chevaliers et écuyers recevaient d’avantage d’attention. Un fait qui ne pouvait qu’arranger ses propres affaires, comme il était sans aucun doute plus arrangeant qu’un Prince de Dorne excelle à la joute.
« Avez-vous le pouvoir de lire dans les pensées, votre Altesse ? s’enquit Melior, une pointe d’amusement dans la voix. Femmes comme hommes sont semblables à ce sujet, bien que de nombreuses personnes s’évertuent à penser le contraire. L’esprit de compétition peut nous atteindre de pareilles manières. Aussi, s’il m’avait été permis de participer, soyez certains que j’aurai mis toute mon énergie à offrir le plus beau spectacle qui soit aux spectateurs qui auraient fait le déplacement ! »
Melior n’était pas naïve. Sa position empêchait cela. Permettre aux femmes d’hériter en absence d’héritier mâle dans la branche principale avait été un grand pas. Un pas de géant sans doute. Un pas en avant que beaucoup peinaient encore à accepter. Les choses resteraient ainsi encore un moment, hélas. Les brusquer pourrait mener à un retour en arrière, un fait inenvisageable pour elle et pour toutes ces femmes qui s’étaient retrouvées à la tête de terres qui n’auraient pas du être les leurs. Port-Réal ne s’était pas construit en un jour. Il en irait de même pour leurs propres ascensions. Un jour, peut-être que que les femmes pourraient concourir au même titre que les hommes. Un jour peut-être. Mais la vouivre doutait d’être toujours de ce monde pour s’en rendre compte de ses propres yeux.
« Comment refuser de partager quelques pas en compagnie d’un des vainqueurs de Lestival ? fit remarquer Melior au Prince de Dorne, rhétorique. Nombreuses seraient les personnes qui y verraient là un honneur. ajouta la vouivre, tout sourire. Et fort est de constater que cela faisait fort longtemps que je n’avais pas vu joutes aussi réussies. »
Glissant son arc en bandoulière, la vouivre suivit volontiers le Prince de Dorne. Les lois de leur monde étaient ainsi faites. Si sa propre famille, comme bien d’autres pour ce qui était du Bief, avaient pu souffrir d’incursions dorniennes, fort était de constater que la différence de rang était manifeste. Certains y verraient sans doute là une certaine rigidité bieffoise, où les convenances se devaient d’être respectées avec la plus grande des minuties. Dans les faits, Melior voyait cela comme une manière de remercier la seule personne qui avait levé le petit doigt pour montrer son désaccord quant au fait qu’on cherchait à la chasser de ces lieux. Si les choses ne changeraient pas de sitôt pour ce qui était de la vision que certains pouvaient avoir du rang qui était le sien, la Vouyvère ne pouvait qu’apprécier cet écart à la conduite et à l’indifférence générale.
DRACARYS