I'm back home, mother.

Date d'inscription : 08/08/2017

# Mer 17 Juin - 11:45

An 303, lune 1, semaine 3

I'm back home, mother.

Mon cœur battait avec violence dans ma poitrine, depuis le jour où ma mère m’avait écrite, chaque heure semblait se démultiplier. Avant de partir j’avais emplis mes fontes de présents pour ma famille. Mère m’avait écrit que tous étaient vivants… Six lunes. J’étais partie six lunes, ou sept ? Je ne savais pas. Mais j’avais peur… Peur dans quel état j’allais retrouver ma maison, mes frères, ma mère, ma belle-sœur. Tout cela… Comment allais-je les retrouver ? Comment tous allaient-ils ? Je ne m’étais jamais sentie aussi stressée et tendue, j’avais l’impression que nous avancions pas assez vite. Et Éclipse, ma jument ressentait fortement ma nervosité. En même temps il y avait de quoi, les nouvelles, bien que rassurante pour mon cas, n’étaient pas forcément agréables à entendre. Et les rumeurs allaient bon train. Arrivée à quelques distances du château je dus m’arrêter en voyant les ruines des murailles, le souffle me manquait et inspirer l’air glacé me fis reprendre pieds sur terre. Ce n’était qu’une muraille… Tout bientôt serait reconstruit. Juste une muraille… Et combien de mort ? Je flattais l’encolure crème d’Éclipse avant de regarder Nymeria :

« On rentre enfin à la maison ma fille. »

Je talonnais ma jument qui s’élança au trot, je me retiens de la faire galoper. Ce n’était pas le moment. Je ne savais pas ce qu’il y avait sous la neige, encore des casques, des armes ? Des corps peut-être ? Je l’ignorais. Mon cœur battait plus fort à chaque pas que ma jument faisait vers Winterfell. Nymeria courrait à mes côtés et je crus entendre, porté dans l’air, le hurlement d’un loup. Nymeria accéléra et nous doubla, je la laissai faire. Je tirais sur mes rênes pour passer ma jument au pas en passant les portes.

Je démontais en voyant ma mère, sautant au sol, sans même que ma jument ne s’arrête. Je trébuchai légèrement avant de courir vers ma mère et me jeter à son cou. Je mordis mes lèvres pour retenir mes larmes. Je n’avais pas envie de pleurer pour des retrouvailles. J’allais aussi embrasser les autres avant de revenir me nicher contre ma mère.

« Vous m’avez manqué mère… Vous m’avez tous manqué. »

Je n’avais honte de l’avouer, je n’avais pas besoin de dire que j’avais été mortellement inquiète, elle devait s’en douter.

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# Mer 8 Juil - 11:34

I'm back home, mother

@Arya Stark & Catelyn Stark

Winterfell se vidait lentement mais sûrement de ses nombreux invités plus ou moins grièvement blessés. Peu à peu, les Seigneurs s’en retournaient à leurs terres plus au Sud ou situées ailleurs dans le Nord, remportant avec eux les hommes de leurs troupes qui avaient survécu à cette guerre sans précédent. Dès qu’un nouveau départ sonnait, le cœur et les épaules de Catelyn s’en trouvaient soulagés d’un poids. Cela signifiait moins de bouches à nourrir et un peu plus d’espace dans ce lieu difficilement reconnaissable pour pouvoir poursuivre les travaux de rénovation. Nul ne savait combien de temps il faudrait à Winterfell pour retrouver son état normal ni à ses habitants pour retrouver une vie plus calme, plus apaisée, après ce qu’il venait de se passer, mais il allait falloir au moins essayer d’aller de l’avant et c’est ce que Catelyn s’évertuait à faire. Ainsi, se disait-elle, consciente que nombreux étaient celles et ceux qui tournaient leur regard vers elle en quête d’espoir et de force, elle donnait l’exemple et prouvait que le pire était derrière et qu’il était temps d’aller de l’avant. C’est donc malgré la fatigue et le froid terrible qui lui gelait les mains, les pieds et les articulations, qu’elle se donnait corps et âme à la tâche, soignant les blessés, aidant d’autres à s’alimenter ou à boire mais aussi à être une oreille attentive pour ceux désirant soulager leur conscience avant la fin, ou tout simplement s’épancher sur les horreurs qu’ils avaient vécu et qui peuplaient inlassablement leurs cauchemars. Enfin, comme Robb n’était pas encore totalement remis de ses blessures, c’était aussi elle qui se tenait, droite, vaillante et noble, dans la cour de Winterfell, à remercier et saluer les Seigneurs repartant vers leurs terres avec leurs survivants. De temps en temps, comme c’était le cas aujourd’hui, Bran et Rickon étaient présents à ses côtés, observant leur mère faire, conscients qu’un jour, eux aussi seront à sa place.

Ce jour-là partait un petit convoi de valois. Catelyn venait de les saluer une dernière fois et s’apprêtait à rentrer dans le château de Winterfell lorsqu’elle entendit un loup hurler, suivi d’un cri de joie de la part de Rickon :

Nymeria !!

Aussitôt, Catelyn se retourna vivement, faisant valser sa longue chevelure auburn dans son dos en entendant le nom de la louve d’Arya. Son coeur se mit à battre plus vite et un sourire rempli de joie illumina son visage en voyant sa fille passer les portes d’entrées grandes ouvertes de Winterfell sur sa jument. Elle lui avait écrit pour lui dire qu’elle pouvait revenir enfin à Winterfell et c’était désormais chose faite. Catelyn se hâta vers elle, relevant sa robe et ses jupons avant de s’agenouiller et d’ouvrir grand les bras vers Arya, celle-ci se jetant dans ses bras, remplissant les yeux de sa mère de larmes de joie. Pas un mot ne fut échangé, seul régnait le bonheur de pouvoir à nouveau serrer sa fille dans ses bras après autant de Lunes où elles furent séparées. Arya s’écarta pour aller embrasser ses frères puis, tandis que Catelyn s’était remise debout, elle revint contre elle :

Vous m’avez manqué mère… Vous m’avez tous manqué.

Et toi donc, répondit Catelyn en posant une main dans le dos de sa fille, l’autre dans ses cheveux. Tu nous as beaucoup manqué mais crois-moi, tes frères te le confirmeront autant que moi, mais comme tu le vois, Winterfell a beaucoup souffert. Ce n’était nullement un endroit pour les enfants et j’en suis venue à me demander si tu n’aurais pas dû emmener tes frères avec toi. Vous auriez tous été bien plus en sécurité sur l’île aux Ours. Mais dis-moi, comment vont les Mormont ? Et ton amie Lyanna ? s’enquit-elle, toute à sa joie de revoir enfin son Arya.

(c) DΛND ELION

Date d'inscription : 08/08/2017

# Mer 22 Juil - 8:47

An 303, lune 1, semaine 3

I'm back home, mother.

J’enfouis mon visage dans le cou de ma mère avec un large sourire tout en interdisant à mes larmes de couler. J’étais une grande fille. Je pouvais pas pleurer comme Sansa pour un rien quand même. Je souris à ma mère ainsi qu’à mes frères qui me regardaient un peu surpris. Ce n’était pas dans mes habitudes de faire aussi facilement étalage de mon affection. Non, surtout depuis l’accident, c’était beaucoup plus compliqué pour moi. Mais ça c’était rien du tout, j’aimais trop ma mère et ma famille pour simplement faire un « Bonjour mère» avec une révérence à trois mètres de distance. Je n’avais pas honte de montrer que j’aimais, mais… je ne le faisais juste pas souvent. Je souris à ma mère quand elle me relâcha un peu, gardant une main dans mon dos et mes cheveux. Je la laissai faire. Je souris à mes frères, mais c’était à ma mère que j’offrais mon attention. Oui… la maison avait souffert… Mais elle allait être reconstruite notre maison… Je haussai les épaules à sa remarque.

« Sans doute plus en sécurité, mais bien plus angoissé mère. À chaque fois que je voyais un oiseau je croyais que c’était un corbeau. Les Mormont vont bien, Lyanna… Va beaucoup mieux, c’était très dur au début, mais elle va mieux oui. Elle avait du mal à accepter que je parte…
- Je veux un câlin aussi. »

Je lâchai à regret ma mère pour attraper Rickon dans mes bras et le serrer fort. Il avait souffert lui aussi… J’ébouriffai les cheveux de Rickon, contente de le retrouver lui aussi. Même s’il était un peu casse-pieds. Je souris à nouveau à mère. J’avais à lui parler un peu et surtout… J’attrapais mes sacs alors que Nymeria, aux prises avec Buisson pour fêter leur retrouvaille manqua de me renverser, je fouillais un instant avant de donner à mon petit frère des figurines d’ours à Rickon, j’en profitais pour l'étreindre encore une fois avec amour. Avant de me tourner encore une fois vers Mère.

« Est-ce que vous avez le temps de marcher un peu avec moi dans les bois Sacrés ? J’aimerais me dégourdir les jambes après avoir chevauché si longtemps… Ou si je puis vous aider d’une quelconque manière… »

Mais surtout je voulais lui parler. J’avais promis de lui dire ce qu’il s’était passé pendant la convalescence avec père, pourquoi je m’étais fermée. J’avais en plus quelques cadeaux pour elle.

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# Dim 23 Aoû - 15:05

I'm back home, mother

@Arya Stark & Catelyn Stark

Que c’était bon de la retrouver ! Après la nouvelle de Mestre Luwin qui était venu pour la rassurer sur l’état de santé de Robb et sur le fait que ses jours n’étaient plus en danger, Catelyn n’avait guère eu beaucoup de motifs de réjouissance. Certes, on reconstruirait Winterfell. Ce n’était pas la première fois que le domaine, dans sa longue existence, subissait une attaque et des dégâts, bien que ceux-ci soient effectivement sans précédent. La pierre et le bois se remplacent ; on ne remplace aucunement un enfant, un époux, un frère, un parent, mort lors de la bataille. La Louve de Winterfell était pourtant passée à deux doigts de perdre ses fils ; Robb face à ce Roi de la Nuit et Bran et Rickon face aux soldats immondes de ce même Roi. Robb devait sa survie à sa bonne étoile et à son armure ; Bran et Rickon à l’intervention presque suicidaire de Petyr Baelish. Il lui avait déjà été très difficile de supporter pendant toutes ces années l’absence de Robb à ses côtés. Plus encore cela fut pour elle de survivre au décès de Ned. Mais comment survivre au trépas d’un enfant ? Cela est contre-nature. Les enfants survivent toujours à leur parent. Le fait qu’un parent doive mettre en terre son enfant…Quelle cruauté que cela. Alors, Catelyn avait longuement remercié Baelish pour avoir ainsi pris la défense de ses deux plus jeunes fils, enterrant par là-même sa rancune à son encontre vieille de presque vingt ans. Elle avait ensuite remercié ardemment les Dieux de lui avoir épargné Robb. Même s’il allait garder des séquelles de sa blessure, il était en vie. C’était tout ce qui lui importait, de même que de savoir Sansa et Arya loin de la guerre et de la mort. Catelyn s’était empressée d’écrire à Sansa au sujet de leur état de santé à tous et désormais, dans sa prochaine lettre, elle pourra aussi lui dire que ça y est, Arya est bien rentrée à Winterfell.

Catelyn l’écouta avec attention lui parler de ses hôtes de l’île aux Ours ainsi que de Lyanna. De temps à autre, elle hochait doucement la tête et puis elle finit par lui répondre :

J’écrirais à Dacey Mormont pour la remercier de t’avoir accueilli tout ce temps alors que sa sœur se battait ici. Je n’oublierais pas cela mais je suis heureuse de t’entendre me dire que Lyanna se porte mieux. Je t’autoriserai à retourner sur l’île aux Ours, si le cœur t’en dit. Mais sache que Lyanna Mormont est également la bienvenue ici, si elle désire cette fois venir te voir. Les Mormont t’ont hébergé ; je peux bien leur rendre la pareille, dit-elle d’une voix douce avant que Rickon ne manifeste son envie pressante de serrer sa sœur dans ses bras. Pendant qu’Arya était occupée avec ses frères, Catelyn se redressa un peu difficilement. A force de soulever parfois des charges lourdes, son dos et ses jambes la faisaient souffrir. Elle grimaça légèrement mais sa douleur s’estompa vite en voyant ses enfants se retrouver devant ses yeux. Même leurs loups manifestaient, à leur manière, leur joie de se retrouver enfin tous ensemble. Arya ramassa ses sacs, fouilla quelques instants à l’intérieur et en sortie quelques présents pour son frère :

Quelle gentille attention ! Tu es bien gâtés ! s’exclama-t-elle en passant ses doigts gantés dans les cheveux de son fils. Rickon, captivé par ses nouvelles figurines, s’en retourna lentement vers le château après avoir remercié sa sœur. Catelyn le regarda s’éloigner doucement avec un sourire maternel sur le visage puis se tourna vers sa fille :

Est-ce que vous avez le temps de marcher un peu avec moi dans les bois Sacrés ? J’aimerais me dégourdir les jambes après avoir chevauché si longtemps… Ou si je puis vous aider d’une quelconque manière…

Le sourire de Catelyn s’élargit davantage : Ma seconde fille vient de rentrer. Je ne l’ai pas vu depuis des semaines et tu penses que maintenant que tu viens juste de revenir, je n’aurais pas de temps pour toi ?! Elle plaça sa main droite dans le dos de sa fille et l’entraîna vers le Bois Sacré : Tu m’aideras déjà bien assez tôt. Viens, marchons un peu ensemble. La paix du Bois Sacré me fera du bien à moi aussi, rajouta-t-elle, elle qui aimait tant parfois s’y ressourcer pendant une petite heure, loin des cris des blessés, du chaos des travaux de reconstruction et de tout ce qu’il fallait encore ranger et nettoyer à la suite des départs successifs des renforts venus du Nord comme du Sud.

(c) DΛND ELION

Date d'inscription : 08/08/2017

# Mer 2 Sep - 20:54

An 303, lune 1, semaine 3

I'm back home, mother.

J’étais tellement heureuse de voir ma mère et surtout ma famille. C’était la première fois que je partais aussi longtemps de chez moi. Et surtout dans un tel contexte. Si j’étais partie six lunes en temps de paix, je n’aurais pas réagi de la même manière, sans aucun doute. Même si j’adorais les Mormont… il fallait absolument que je rentre, j’avais bien trop tardé, il fallait que… Que je rentre, malgré tout l’amour que j’avais pour Lyanna et Marthe, j’avais besoin de rentrer, j’avais besoin de m’assurer que ma famille aille bien. Je n’aurais pas supporté de perdre encore un membre de ma famille. Je souris largement à ma mère, j’avais passé une heure à remercier Dacey de son accueil et presque une autre heure à consoler Lyanna pour mon départ. Je hochais la tête :

« Oui, j’aimerais que Lyanna vienne quelque temps ici. Elle était triste que je parte. Quant à moi, j’ai plus envie de rester à Winterfell pendant quelques lunes que de repartir. »

Est-ce que j’avais le droit à une dame de compagnie, suivante ? Avec Lyanna on n’allait pas s’amuser à broder, mais plus à s’entraîner longuement et profiter de l’extérieur que de rester enfermées dans un endroit à rester broder ou lire. Les quatre cents coups version loups et ours. Je m’occupais de mes frères qui réclamaient mon attention. Gentille attention ? C’était normal. Je souris en regardant mes frères partirent. Bran aussi partait rejoindre les Nerbosc ? Au moins il pourrait veiller sur Sansa… Et les Corbeaux restaient assez proche du Nord, c’était… assez. Je rendis son grand sourire à ma mère, le temps…

« Il y a tant de choses à faire. »

Je la suivis aussitôt vers les bois sacrés, la chaleur de sa main dans mon dos me fit sourire et je glissais ma main dans la sienne. J’inspirais profondément en entrant dans les bois. Ça me faisait du bien aussi de revenir, Nymeria et les loups continuaient de courir et de jouer autour de nous. J’avançai en silence jusqu’au Barral et m’agenouillai devant avant de prier un peu pour remercier les dieux d’avoir protégé ma famille. Je regardai l’arbre avant de regarder ma mère et sourire doucement. Il… il fallait bien que… je me confis sur ce qu’il s’est passé et pourquoi je l’avais repoussé pendant ma covalence. Je passai une main sur mon visage, puisqu’il fallait que je lui dise, je lui avais promis. Mais je ne savais pas comment lui dire ou comment entamer la conversation.

« Je suis tellement contente d’être de retour mère. »

Je me mordis les joues avant de baisser les yeux et de prendre une profonde inspiration.

« Je… je vous avais promis de vous raconter… pourquoi je ne voulais plus vous voir pendant ma convalescence. »

Je n’arrivais pas à me lancer et à commencer à lui expliquer. Je me mordis les joues sans rien dire de plus. Il fallait se lancer.

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# Jeu 17 Sep - 12:11

I'm back home, mother

@Arya Stark & Catelyn Stark

Catelyn hocha doucement la tête aux paroles d’Arya. Cela lui faisait plaisir que sa fille ait trouvé des amies qui partagent sa fougue et son caractère. Les jeunes Mormont avaient toutes hérité de la force de leur mère. De son vivant, Catelyn avait toujours beaucoup apprécié la mère des ours, Maege Mormont. Maege et elle se ressemblaient d’ailleurs beaucoup. Toutes les deux avaient eu plusieurs enfants et toutes les deux avaient en commun ce caractère fort et protecteur qu’ont les femmes contraintes d’évoluer dans un environnement rude et d’y élever leurs enfants. Et bien que Catelyn ne soit pas une Nordienne de naissance, jamais n’eut-elle ressenti le moindre a priori ou jugement dans le regard ou la voix de Lady Maege à ce sujet. Elle eut par la suite l’opportunité de rencontrer les filles de Maege et, si toutes étaient des femmes de tempérament et courageuse de surcroît, la petite dernière, Lyanna Mormont, était sans nul doute celle dotée de la personnalité la plus forte et cela n’avait pas longtemps étonné Catelyn de voir Arya s’entendre si bien avec elle !

Dans ce cas je lui ferai en même temps parvenir notre invitation pour sa plus jeune sœur, lui promit Catelyn avec un doux sourire, lorsqu’elle écrirait à Dacey Mormont.

Et tandis qu’elles se dirigeaient vers le Bois Sacré pour y trouver un peu d’intimité et de paix, Catelyn observa Rickon trottiner dans la neige, les mains pleines des figurines de bois rapportées par sa sœur. La voix d’Arya lui parvint à ses côtés. Elle voyait enfin l’ampleur des travaux qui les attendait tous pendant encore plusieurs semaines, voire Lunes, avant que Winterfell ne retrouve un tant soit peu de sa grandeur et de son prestige d’avant la guerre.

Oui, répondit Catelyn en soupirant. Nous avons déjà commencé les travaux mais nous pourrons vraiment nous y mettre lorsque nos invités du Sud seront repartis chez eux. Comme tu le vois, il est difficile de circuler avec tout ce monde.

Constamment, les couloirs, les salles, les diverses chambres que comptaient le château de Winterfell, sans parler de sa cour et de ses diverses dépendances, étaient remplis de monde. Jour et nuit, l’effervescence de l’après-guerre était vivace et malgré la fatigue de la louve, il lui arrivait d’être réveillée en pleine nuit par des éclats de voix dans la cour ou des serviteurs qui se hâtaient dans les couloirs de ses appartements. Elle avait désormais qu’une hâte, celle de voir Winterfell enfin se vider pour retrouver un rythme de vie « normal », dans la mesure du possible. Qui plus est, ce n’était plus un endroit pour des enfants. Outre les souvenirs de guerre qui donnait des cauchemars à Rickon et le faisait appeler sa mère en pleine nuit, le spectacle des grands blessés ayant succombé à leurs blessures et qu’on amène au bûcher ou ceux, encore vivants, mais dans un état alarmant, n’était pas un spectacle pour les enfants. Catelyn entendait alors la voix de Ned qui lui rappelait, de sa voix grave mais douce, qu’« ils ne seront pas toujours des enfants Cat’…Et l’Hiver vient. ». Alors elle baissait le regard sur Rickon, sur Bran – désormais en route pour le Conflans – et maintenant sur Arya et elle savait, même si elle n’osait l’admettre à voix haute, que Ned avait raison à ce sujet.

Arrivées dans le Bois Sacrée, Arya et Catelyn laissèrent derrière elle le tumulte du château pour la quiétude de ce lieu saint.

Je suis tellement contente d’être de retour mère.

Catelyn baissa le regard sur sa fille et lui prit la main :

Et moi donc ma chérie.

Mais Arya semblait quelque peu mal à l’aise. Quelque chose la démangeait, Catelyn le savait rien qu’à la voir baisser le regard vers ses pieds, cherchant les mots justes à employer:

Je… je vous avais promis de vous raconter… pourquoi je ne voulais plus vous voir pendant ma convalescence.

Redressant la tête, Catelyn se remémora cette fameuse convalescence où, effectivement, Arya avait été particulièrement injuste envers sa mère et tous les efforts qu’elle avait déployé pour la soigner et rendre ce temps plus supportable pour elle. Elle s’en souvenait certes bien mais tant de choses bien plus atroces s’étaient passées depuis. La guerre aurait pu lui enlever ses enfants. Aujourd’hui, ils étaient tous là. Tous avaient survécu ; pourquoi devrait-elle donc regarder le passé et les erreurs qu’ils ont fait au lieu de chérir le présent et le fait qu’ils soient tous bien en vie ?

Tu n’y es pas obligée Arya, répondit-elle. Si tu y tiens, je t’écouterais mais c’est du passé pour moi. Tout ce qui m’importe c’est que tu sois là, à la maison, et en bonne santé.

(c) DΛND ELION

Date d'inscription : 08/08/2017

# Jeu 1 Oct - 12:42

An 303, lune 1, semaine 3

I'm back home, mother.

Mon chez moi, Winterfell avait bien souffert. Mais la meute était encore intacte, vivante, debout… c’était ça le plus important. J’observais les gens, les travaux, les souffrants… Il y avait tant de choses à reconstruire, construire… Je souris à ma mère tout doucement avant de lui souffler :

« Ce ne sont que des pierres… La meute est encore là, nous sommes encore tous là, mère. »

Et c’était ça le plus important. Winterfell serait bientôt comme avant, mais si nous avions perdu un membre… cela on aurait pu le reconstruire, nous étions tous vivants c’était le plus important. Je serrais doucement la main de ma mère sans rien dire, c’était dur à avouer… et surtout je sentais le poids des cadeaux dans mon sac sur mon épaule libre. J’inspirais profondément en soutenant le regard de ma mère, sachant par avance que j’allais lui faire du mal… mais est-ce que je pouvais faire autrement ? J’avais besoin de lui dire et surtout je lui avais promis. Cela me hantait encore. Je serrais plus fort la main de ma mère.

« Pas pour moi… Je vous en ai fait la promesse et père m’a toujours appris à respecter mes promesses… »

De ma main libre je frottai mes cicatrices avant de reprendre une profonde respiration.

« Je suis vraiment… vraiment, vraiment désolée mère. »

Je fermais à nouveau les yeux avant de reprendre une bouffée d’air pour essayer d’apaiser les battements de mon cœur et l’angoisse qui me serrait les tripes, mais il le fallait. Je plantais mon regard dans celui de ma mère.

« Dans mes rêves je voyais père… dans presque chacun de mes rêves, il montait un cheval blanc aux yeux rouges et il me demandait de le suivre, de l’accompagner… Et je me sentais… coupable envers vous, de rêver de père ainsi qu’envers lui. Je ne savais plus… quoi faire. Ou quoi penser. Alors… je me suis refermée. »

Je ne voulais pas lui dire non plus que j’avais vraiment voulu le rejoindre, que j’avais même demandé à Jon de m’aider à partir. J’essuyais vivement les larmes qui me coulaient sur les joues avant d’enlacer ma mère aussi fort que je pouvais, je m’en voulais d’avoir rêvé cela, de lui avoir caché. C’était dit, mais j’avais peur de sa réaction, de ce qu’elle pouvait ressentir :

« Je suis tellement désolée mère… Tellement désolée de vous avoir fait de la peine et de vous avoir fait souffrir… »

Ce qui était la pure vérité, je m’en voulais terriblement.

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# Dim 1 Nov - 16:01

I'm back home, mother

@Arya Stark & Catelyn Stark

Catelyn acquiesça en silence à la remarque d’Arya au sujet de Winterfell, ou plutôt de ce qu’il en restait. Il est vrai que, comme elle le disait, ce n’était après tout que des pierres et la demeure des Stark avait probablement déjà dû affronter d’autres batailles et les dégâts qui s’en suivent durant sa longue existence. Mais après tant d’années passées entre ces murs qu’elle avait jadis considéré avec beaucoup de froideur et presque de peur, elle en était venue à voir en Winterfell comme un membre de sa famille. Ce membre était certes toujours en vie mais il avait été mis à rude épreuve durant la guerre et, à présent, c’est blessé et meurtri qu’il se dressait dans les froides terres enneigées du Nord. Il allait falloir plusieurs Lunes aux ouvriers et divers maîtres d’œuvre pour lui redonner son aspect fort et solide d’antan mais Catelyn, tout comme Mestre Luwin, toujours présent à ses côtés en la moindre circonstance, y veilleraient. Peut-être même qu’Arya voudra y participer ? Après tout, même si elle était encore une enfant aux yeux de sa mère, Arya était déjà fort avancée pour son âge et surtout, elle n’était pas du genre à fuir devant l’effort. Cela sa mère l’avait depuis longtemps constaté, parfois à contrecœur en la voyant se comporter en vrai petite sauvageonne, mais, souvent, tout comme Ned, avec beaucoup de fierté dans le regard. Aussi, Catelyn lui demanda :

Maintenant que tu es là, voudrais-tu nous aider, Mestre Luwin et moi, à remettre Winterfell sur pied ? Nous devrions bien te trouver une tâche à la hauteur de tes talents !

Mais lorsque Catelyn baissa le regard sur sa fille qui marchait près d’elle et qu’elle la vit si sérieuse, cela fit disparaître son doux sourire et son visage prit une expression inquiète que toutes les mères peuvent avoir envers leur progéniture. Puis, petit à petit, Arya parla et s’ouvrit à sa mère, bien que celle-ci lui ait assuré que, si elle ne s’en sentait pas la force, cela ne faisait rien. Commençant et finissant ses explications par de profondes excuses qui bouleversèrent Catelyn, la mère des Loups s’arrêta dans sa marche pour mieux l’écouter et mieux voir toutes les émotions qui passaient sur son jeune visage. Catelyn soupira doucement en l’entendant évoquer des rêves étranges de son père lors de sa convalescence, après l’attaque des loups sur elle.

Oh ma chérie, dit-elle en s’accroupissant devant elle. Tu étais bien mal en point, tu divaguais beaucoup, il t’arrivait même d’avoir parfois de la fièvre. C’est normal d’avoir ce genre de rêves, ou plutôt de cauchemars, lorsqu’on est dans cet état. Je regrette juste que tu n’aies pas voulu en parler à ta mère, fit-elle. Une pointe de déception était audible dans sa voix mais elle s’empressa de rajouter : Mais il m’en faut plus qu’une petite fille renfermée pour que je cesse de l’aimer.

Accompagnées d’un petit clin d’œil complice destiné à redonner le sourire à Arya, elle l’accueillit finalement dans ses bras, sentant toute la force de sa fille entourant son corps. Catelyn entoura à son tour le corps de la petite louve et lui caressa les cheveux tout en murmurant : N’en parlons plus, tu veux bien ? Tout cela appartient désormais au passé mais si cela peut te rassurer, saches que je te pardonne.

Puis elle déposa un baiser sur les joues rougies par le froid – et peut-être aussi les émotions – de sa fille et se redressa tout en gardant une de ses mains dans les siennes.

Maintenant, que dirais-tu de rejoindre l’intérieur du château et de boire quelque chose de chaud ? Et d’enlever ce sac de tes épaules, rajouta-t-elle en fronçant légèrement les sourcils tant il devait être lourd pour une jeune fille de son âge.

HRP:

(c) DΛND ELION

Date d'inscription : 08/08/2017

# Dim 1 Nov - 18:34

An 303, lune 1, semaine 3

I'm back home, mother.

Je levai les yeux vers ma mère lorsqu’elle parla de m’inclure dans les tâches pour aider Winterfell. Est-ce que vraiment je pourrais les aider ? Est-ce que je ne serais pas une gêne ? Je hochais la tête avec un large sourire.

« Ça serait avec plaisir ! Je veux aider mère ! Autant que possible. »

Je ne savais pas très bien en quoi je serais utile, mais j’allais tout faire pour la rendre fier et lui rendre le sourire. Déjà que Bran était parti… Sans même me dire au revoir, ça aussi ce n’était pas facile pour ma mère et je voulais vraiment la soutenir. Mais j’avais aussi promis de lui raconter les raisons de pourquoi je l’avais repoussé autant. C’était difficile pour moi… parce que Père avait été tellement important à mes yeux. C’était bien lui qui avait caché mes entraînements secrets et qui m’avait guidé pendant si longtemps… On me l’avait pris. Alors je racontais les rêves à ma mère, avec gêne et une certaine honte même. Ma mère s’agenouilla devant moi et je levais les yeux vers elle, timidement, je l’avais déçu… je baissais à nouveau les yeux mais son clin d’œil me fit sourire.

« Renfermée et sauvage… n’est-ce pas ? »

Sauvage. C’était souvent ça qu’on utilisait pour me décrire. C’était sans aucun doute le cas. Je me jetais au cou de ma mère pour la serrer contre moi, enfouissant mon visage contre sa peau pour respirer son odeur en fermant les yeux de toutes mes forces. Je sentis ses bras se refermer autour de moi et sa main dans mes cheveux. Je hochais la tête en l’écoutant.

« Merci Mère. Je vous aime tellement. »

Je me reculai un peu et souris largement à ma mère quand elle m’embrassa les joues. Je serrais ses mains dans les miennes en hochant la tête.

« Avec plaisir. J’ai quelque chose à vous montrer dans ces sacs ! Je suis sûre que vous aller aimer. »

Enfin… j’espérais… Je n’étais pas aussi douée que Sansa pour choisir. Une fois au chaud, je fis fermer les yeux à ma mère avant de déposer sur ses genoux le beau tissu brodé et le bijou avec des perles que j’avais trouvée sur l’île aux ours. J’espérais que tout cela lui plairait.

Codage par Libella sur Graphiorum

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