A year of new tomorrows [ft. Arya Stark]
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A year of new tomorrows
A year of possibilities as endless as the sky
@Arya Stark & Kylis Omble
Depuis la bataille contre les morts, le quotidien de Kylis se partageait entre l’infirmerie et l’immense chantier qui s’était mis en place dans la cour du château. Durant de longues heures, elle lavait des plaies, recousait des blessures, et avait même procédé à deux ou trois amputations. La fatigue lui tournait la tête et les odeurs de sang, de sueur et d’urine la rendait nauséeuse. Si la plupart des membres de sa famille ne souffrait que de légers traumas, le cas de son père était le plus inquiétant : il avait reçu un coup sur la tête et divaguait depuis. Il confondait ses fils entre eux, et avait de longues absences durant lesquelles il ne se souvenait de rien. Son jeune frère Ned s’était cassé la jambe, et Kylis la lui avait immobilisé à l’aide de planches de bois nouées. Barbrey s’était retranché dans le silence, dont elle ne sortait que pour pleurer ou crier de rage, défigurée par une cicatrice qui lui traversait le visage du front jusqu’au menton, son oeil gauche injecté de sang.
La pire chose qu’peut arriver à une aussi jolie fille, avait commenté une soigneuse, une sauvageonne qui, d’après ses propres dires, avait accouché une douzaine de femmes et savait “comment qu’on s’y prend quand c’est dégueulasse”. Elle parlait beaucoup et était relativement désagréable, mais Kylis ne pouvait nier qu’elle faisait du bon travail auprès des blessés.
Au dehors, on avait commencé à déblayer les débris des remparts effondrés sous le poids du dragon de leurs adversaires. Des bûchers avaient été dressé un peu partout sur le champ de bataille, afin de se débarrasser des nombreux cadavres qui jonchaient les alentours de la forteresse. L’odeur de la chair carbonisée était encore pire que celle de l’infirmerie, et Kylis n’y restait donc que le temps nécessaire pour assister lady Catelyn. Celle-ci, bien que très occupée, avait manifesté sa reconnaissance auprès de sa future belle-fille. Il était presque ironique pour la Géante de se sentir enfin chez elle à Winterfell alors que la situation était catastrophique. Ils avaient eu beau gagner la guerre, le Nord ne s’en sortait pas indemne. On avait dépêché des éclaireurs à Âtre-lès-Confins, et les nouvelles étaient mitigées : le château tenait encore debout, bien que toute une partie avait été ravagée, certainement par le passage des marcheurs blancs. La famille Omble et ses gens avaient donc quitté Winterfell quelques jours après le début de la nouvelle année, évitant par là le convoi des sauvageons regagnant leurs terres d’au-delà du Mur qui n’était plus qu’une muraille éventrée, à l’image de la demeure au Loup-Garou. Kylis leur avait fait nombre recommandations, les suppliant d’écouter mestre Evlyn et de surveiller l’état du Lard Jon. Elle avait pris la décision de rester à Winterfell : Robb se remettait doucement de ses blessures, et elle ne voulait pas le quitter. Comme excuse pourtant, elle avança ses dons de guérisseuse et ses connaissances architecturales, qui la rendait utile à la fois à l’infirmerie et à la future reconstruction de la forteresse. Lady Cassana n’était pourtant pas dupe, et, aux moments des adieux, elle souffla à sa fille :
Âtre aussi aurait besoin d’être rebâtie.
Mère, je…
Ne t’en fais pas, rétorqua sa mère, posant un doigt sur ses lèvres et esquissant un sourire complice, fait rare chez la dame pour être relevé. Il faut que tu t’occupes de ton Loup, désormais. Nous nous débrouillerons.
Kylis l'enlaça avec émotion, ainsi que tous les autres membres de sa famille, les plus jeunes pleurant dans ses bras.
La disparition de la menace venu du Grand Froid n’avait pourtant apaisé ses visions nocturnes. Elles semblaient même avoir redoublées, la torturant durant de longues nuits, lui tordant l’estomac à son réveil. Sa maigreur semblait s’être bien installée, car elle finissait souvent par rejeter les repas qu’elle faisait en compagnie des Stark. L’estomac noué, elle se forçait à manger en leur présence, tâchant ainsi de les rassurer. La fièvre l’avait même alitée durant quelques jours au cours desquels des rêves tantôt anodins, tantôt menaçants venaient la visiter.
Quelques jours avant son anniversaire, une bonne nouvelle la réjouit : Arya Stark était de retour à Winterfell. Kylis chérissait la jeune fille dont le caractère lui rappelait celui de sa plus jeune soeur, Lyra. Si le début de leur relation avait été quelque peu tumultueux, du fait de leur obstination commune, une réelle amitié était née entre elles deux. Elle l’accueillit en compagnie des autres membres de la famille Stark, et l’embrassade que lui offrit Arya la conforta dans son idée qu’elle s’intégrait de mieux en mieux au sein de cette maison. Le retour de la petite louve permettrait d’égayer la vie à Winterfell qui bourdonnait toujours d’agitation.
Le matin de son anniversaire, elle se rendit au Bois Sacré, afin d’y remercier les Dieux comme elle le faisait chaque semaine. Ils avaient entendu ses prières, et ne lui avaient ôté aucun membre de sa famille au cours de la bataille qui avait eu lieu deux lunes auparavant. Kylis n’avait pas fait part de cette date à la famille Stark ; il y avait plus important à penser que cette futile célébration, et son coeur n’était de toute façon pas à la fête. Si l’angoisse de la guerre l’avait quittée, de nouvelles inquiétudes lui étaient apparues : son père se remettrait-il de sa blessure à la tête ? Sa soeur arrêterait-elle de pleurer ? Robb pourrait-il vraiment guérir paisiblement alors que de nombreuses questions requéraient encore ses décisions ? Et que voulaient dire tous ces songes qui l'assaillaient encore ?
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A year of new tomorrows
J’avais eu l’impression de redevenir une petite fille en revenant à Winterfell après six lunes, ou presque ou plus ? J’avais arrêté de compter. J’étais plus qu’heureuse de revenir à la maison, même si cela m’avait déchiré le cœur de voir la destruction de Winterfell. Mais au moins… tous les miens étaient vivants. Et tout le Mormont aussi… Il y avait eu bien des morts, mais j’avais un bonheur égoïste de m’assurer que les miens étaient vivants. Peut-être pas toujours en excellente santé, de ce que j’avais compris il y avait des blessés, mais tous vivants. Avant de quitter l’île j’avais remplis mes affaires de présents pour ma famille. En particulier pour Kylis dont j’allais arriver pour l’anniversaire. Et puis… Il fallait bien s’assurer qu’elle savait que je l’aimais aussi beaucoup !
J’avais sauté d’Éclipse à peine entré dans la cours de Winterfell pour sauter au cou de ma mère et me nicher un instant dans ses bras, avant d’aller embrasser le reste de ma famille. Je n’avais pas honte d’aller embrasser les miens ou de montrer mon affection. Pourquoi avoir honte de ça. Je ne l’exprimais pas beaucoup… mais là… j’en avais eu besoin. J’avais passé beaucoup de temps avec ma mère, j’avais… des choses à lui dire et à me faire pardonner. J’avais préféré commencer par elle, puis voir mes frères. Tards dans la nuit, à la lueur d’une bougie, j’avais fait lentement le tour de Winterfell, examinant ses couloirs qui… Tout était marqué par la guerre à mes yeux… Ici une porte brisée, là une tache sur un mur, là un tapis dégradé… Je m’étais appuyée sur un mur, laissant mon regard voguer sur les pierres, Nymeria se glissant près de moi. J’avais fermé les yeux un moment, vaincu par un sentiment que je n’aurais pu nommer.
Le soleil me tira de mes rêves où le visage de mon père dansait devant mes yeux. J’attrapais mes affaires ceignant mon arme autour de mes hanches, passant une main sur la fourrure de Nymeria, l’autre caressant machinalement les cicatrices de mon visage. Je passai mes vêtements aux couleurs de ma maison avant de sortir pour demander où était Kylis. On m’indiqua les Bois-Sacrés et je m’y rendis, une sacoche en cuir contenant quelques présents pour son anniversaire battant mon flanc. J’avalais ma salive en regardant la crypte… Je n’avais pas eu le courage de m’y rendre. Peut-être devrais-je ? Pas maintenant. Je la trouvais aux pieds du Barral, j’avançais doucement dans la neige fraiche qui craqua sous mes pieds. Nymeria disparu dans les buissons. J’observais l’arbre et récitai une prière pour les remercier de leur protection et remercier mon père. Je posais mon regard sur la jeune femme et inclinai la tête vers elle.
« Lady Kylis. Je suis contente de vous voir. Comment allez-vous ? Je suis venue… vous souhaiter un joyeux anniversaire. De mémoire vous êtes née aujourd’hui, non ? »
Je lui souris gentiment. Elle, elle n’avait jamais frémit devant mes cicatrices.
J’avais sauté d’Éclipse à peine entré dans la cours de Winterfell pour sauter au cou de ma mère et me nicher un instant dans ses bras, avant d’aller embrasser le reste de ma famille. Je n’avais pas honte d’aller embrasser les miens ou de montrer mon affection. Pourquoi avoir honte de ça. Je ne l’exprimais pas beaucoup… mais là… j’en avais eu besoin. J’avais passé beaucoup de temps avec ma mère, j’avais… des choses à lui dire et à me faire pardonner. J’avais préféré commencer par elle, puis voir mes frères. Tards dans la nuit, à la lueur d’une bougie, j’avais fait lentement le tour de Winterfell, examinant ses couloirs qui… Tout était marqué par la guerre à mes yeux… Ici une porte brisée, là une tache sur un mur, là un tapis dégradé… Je m’étais appuyée sur un mur, laissant mon regard voguer sur les pierres, Nymeria se glissant près de moi. J’avais fermé les yeux un moment, vaincu par un sentiment que je n’aurais pu nommer.
Le soleil me tira de mes rêves où le visage de mon père dansait devant mes yeux. J’attrapais mes affaires ceignant mon arme autour de mes hanches, passant une main sur la fourrure de Nymeria, l’autre caressant machinalement les cicatrices de mon visage. Je passai mes vêtements aux couleurs de ma maison avant de sortir pour demander où était Kylis. On m’indiqua les Bois-Sacrés et je m’y rendis, une sacoche en cuir contenant quelques présents pour son anniversaire battant mon flanc. J’avalais ma salive en regardant la crypte… Je n’avais pas eu le courage de m’y rendre. Peut-être devrais-je ? Pas maintenant. Je la trouvais aux pieds du Barral, j’avançais doucement dans la neige fraiche qui craqua sous mes pieds. Nymeria disparu dans les buissons. J’observais l’arbre et récitai une prière pour les remercier de leur protection et remercier mon père. Je posais mon regard sur la jeune femme et inclinai la tête vers elle.
« Lady Kylis. Je suis contente de vous voir. Comment allez-vous ? Je suis venue… vous souhaiter un joyeux anniversaire. De mémoire vous êtes née aujourd’hui, non ? »
Je lui souris gentiment. Elle, elle n’avait jamais frémit devant mes cicatrices.
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~ Can't you see I'm cryin'? Can't you see I'm broken? Still falling for the same old tricks. You're a broken heart that can't be fixed. Giving me the whole world. Then set it all on fire endlesslove. MUSIC.
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@Arya Stark & Kylis Omble
Le soleil d’hiver baignait de sa pâle lueur le Bois Sacré de Winterfell. Agenouillée humblement dans la neige matinale, la jeune lady Omble priait silencieusement, méditant sur les incertitudes que l’avenir lui réservait. Elle n’avait jamais été très pieuse, mais entre ses rêves prophétiques et la vision des dragons s’affrontant au dessus des tours de la forteresse au Loup Garou, elle s’était découvert un certain penchant mystique, et se trouvait désormais plus à même de chercher des réponses auprès des Anciens Dieux. La tranquillité du lieu apaisait ses doutes et ses angoisses, et c’était le seul endroit où il lui arrivait d’apercevoir Géant, son chat des neiges qui boudait le confort du château en raison de l’effervescence qui y régnait toujours. Le crissement de pas derrière elle la sortit des mânes de sa réflexion sans qu’elle ne cherche pour autant à connaître l’identité de l’intrus. Il n’était pas rare de croiser d’autres gens auprès du barral, qu’il s’agisse des membres de la maisonnée ou un des nombreux bannerets de Robb sensible aux vieilles coutumes du Nord. Il s’agissait d’ailleurs d’une intruse, dont elle reconnut instantanément la voix :
Lady Kylis. Je suis contente de vous voir. Comment allez-vous ? Je suis venue… vous souhaiter un joyeux anniversaire. De mémoire vous êtes née aujourd’hui, non ?
L’intéressée tourna la tête pour découvrir le visage balafré d’Arya Stark, un sourire sincère s’étalant sur ses lèvres.
Arya ! Je ne pensais pas que vous vous en rappeleriez, répondit-elle avec entrain tandis qu’elle se redressait et époussetait la neige de ses jupons. Son regard s’assombrit quelque peu lorsqu’elle ajouta : Il faut dire que nous avons tous mieux à penser en ce moment.
Kylis frissonna un instant et réajusta la lourde cape de fourrure qui tombait sur ses épaules. S’avançant vers la petite Louve, elle lui confia sur le ton de la confidence :
Je suis heureuse de votre retour... Winterfell n’est pas la même quand vous n’êtes pas là.
La jeune femme avait beau s’être désormais bien intégrée au sein de sa future famille, elle se sentait toujours plus proche de la plus jeune soeur de son fiancé. Les longs moments qu’elle avait passé à son chevet, à lutter contre l’obstination mortifère de sa cadette, les avaient irrémédiablement rapprochées.
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Je souris à Kylis, elle semblait si surprise que je me souvienne de cela. Je n’avais pas pu oublier ce détail. J’avais ramené des cadeaux pour l’ensemble de ma famille, et tout particulièrement pour elle au vu de son anniversaire. Je secouais doucement la tête à sa remarque, glissant machinalement une mèche derrière mon oreille, oui on avait mieux à penser… tout en n’ayant pas mieux à penser. C’était toujours étrange pour moi. J’avais passé beaucoup de temps loin de ma famille, et j’avais beaucoup pensé à eux. J’avais tout fait pour leur apporter un peu de joie en revenant avec quelques maigres présents. J’inclinai légèrement la tête.
« Sur l’île aux ours, j’ai passé beaucoup de temps à penser à ma famille, votre date de naissance m’est revenu ainsi. Je ne pouvais pas… laisser passer cela sans offrir quelque chose. »
Je m’approchai d’elle, avant de rajuster machinalement sa cape pour qu’elle n’ait pas froid. Je hochai la tête à sa remarque, levant les yeux vers le Barral, mais aussi les hautes tours du château avant de la regarder elle.
« Winterfell m’a beaucoup manqué, ma famille aussi. J’ai cru que je n’arriverais jamais, mais je ne suis pas près de repartir avant un moment ! Croyez-le bien. J’ai été absente trop longtemps. »
Je lui souris gentiment avant d’ôter la lanière en cuir du sac de mon épaule pour la tendre à ma belle-sœur. C’était étrange le lien qu’on avait entre nous. Mais je l’aimais profondément. Je n’étais pas douée pour l’exprimer mon affection. C’était difficile, mais on s’y faisait… c’était mon caractère.
« Tenez, le sac est à vous. Je vous conseille quand même de l’ouvrir. Joyeux anniversaire, cela vous fait… dix-sept ans ? Ou seize ? J’avouerais avoir un doute. »
Mon propre anniversaire était dans longtemps, la septième lune. Je n’étais pas des plus pressées à grandir physiquement. Cela voulait bien trop dire mariage et époux. Que les Anciens m’en préservent. Je laissai Kylis soupeser le sac, son poids indiquait discrètement qu’il n’était pas plein d’air ! Un poignard finement ouvragé, une tiare, que j’avais eu du mal à choisir, des herbes et bien sûr la sacoche qu’elle pourrait garder. J’attendis qu’elle ouvre et regarde à l’intérieur.
« Sur l’île aux ours, j’ai passé beaucoup de temps à penser à ma famille, votre date de naissance m’est revenu ainsi. Je ne pouvais pas… laisser passer cela sans offrir quelque chose. »
Je m’approchai d’elle, avant de rajuster machinalement sa cape pour qu’elle n’ait pas froid. Je hochai la tête à sa remarque, levant les yeux vers le Barral, mais aussi les hautes tours du château avant de la regarder elle.
« Winterfell m’a beaucoup manqué, ma famille aussi. J’ai cru que je n’arriverais jamais, mais je ne suis pas près de repartir avant un moment ! Croyez-le bien. J’ai été absente trop longtemps. »
Je lui souris gentiment avant d’ôter la lanière en cuir du sac de mon épaule pour la tendre à ma belle-sœur. C’était étrange le lien qu’on avait entre nous. Mais je l’aimais profondément. Je n’étais pas douée pour l’exprimer mon affection. C’était difficile, mais on s’y faisait… c’était mon caractère.
« Tenez, le sac est à vous. Je vous conseille quand même de l’ouvrir. Joyeux anniversaire, cela vous fait… dix-sept ans ? Ou seize ? J’avouerais avoir un doute. »
Mon propre anniversaire était dans longtemps, la septième lune. Je n’étais pas des plus pressées à grandir physiquement. Cela voulait bien trop dire mariage et époux. Que les Anciens m’en préservent. Je laissai Kylis soupeser le sac, son poids indiquait discrètement qu’il n’était pas plein d’air ! Un poignard finement ouvragé, une tiare, que j’avais eu du mal à choisir, des herbes et bien sûr la sacoche qu’elle pourrait garder. J’attendis qu’elle ouvre et regarde à l’intérieur.
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