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(même les petits)
I've been a bad, bad girl (ft. Myranda)
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I've been a bad, bad girl
Aubelia & @Myranda
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Les Lannister n'étaient pas les seuls à payer leurs dettes, et les dettes pouvaient se présenter sous des formes bien diverses. Dans le cas d'Aubelia, il s'agissait d'apprendre à la servante de Fort-Terreur, Myranda, à lire ainsi qu'à écrire. Et aujourd'hui, elle comptait bien y dédier toute son énergie. Au risque de finir la journée bien plus épuisée que la veille au soir...Même si arriver à un tel niveau risquait d'être difficile, au vu de ce qui avait été la cause d'un tel éreintement. Même le sommeil d'ensuite n'avait que peu réussi à la remettre complètement en forme...Mais elle ne regrettait rien. Même, elle était prête à recommencer dès que l'occasion se représenterait...Cette nuit, elle l'espérait.
Cette idée lui mit un petit sourire stupide sur les lèvres, et elle dut se mordre celle du bas pour l'effacer. Il n'était pas temps de penser à tout cela. Elle avait demandé à l'un de ses hommes d'aller chercher Myranda, c'était pour une bonne raison. Leurs petites manigances commençaient à porter leurs fruits, et elle lui devait une fière chandelle. Elle devait donc honorer sa part du contrat au mieux.
Elle et la servante se voyaient secrètement pour ce genre de leçons depuis déjà un moment, et cela aussi commençait à donner des résultats. Myranda était une élève appliquée et sérieuse...Même si sans arrêt, leurs conversations bifurquaient sur le Lord et sa bègue d'épouse. Elles formaient une bonne pair, et il était certain qu'ensemble, elles feraient des étincelles.
La lady avait déjà sorti quelques feuilles de papier qu'elle avait posé sur la table de sa tente près de plumes et d'un encrier. A présent, elle farfouillait dans son coffre à la recherche du livre dont elle se servait pour la lecture. Bien sûr, celui-ci avait encore glissé sous les robes et elle dut s'agenouiller et plonger la moitié du corps à l'intérieur pour le retrouver.
Lorsqu'elle en ressortit, livre en main, elle constata qu'elle n'était plus seule.
-Myranda, souffla-t-elle en se relevant. Tu es là.
Elle essaya de reprendre contenance même si elle savait que c'était inutile entre elles.
(c) oxymort
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Myranda et Aubélia s’étaient mises d’accord depuis plusieurs jours à présent, et ensemble, elles allaient conquérir le Nord, conquérir Ramsay, et faire en sorte que leur alliance soit la plus forte possible. Qui donc aurait pu penser qu’une gueuse comme elle et une noble puissent aussi bien s’entendre ? La fille du maitre du chenil allait apprendre à Lady Locke comment séduire Lord Bolton et puis apprécier les moments en sa compagnie ensuite, tandis que la nordienne allait apprendre à la servante la joie de la lecture et de l’écriture.
Elle avait déjà eu quelques leçons, et ce n’était pas la chose la plus simple à faire. L’apprentissage se devait d’être appliqué, rigoureux, et pourtant la jeune femme commençait à assimiler les lettres, à mieux en comprendre les formes, même si bien évidement elle ne pourrait lire un parchemin de mestre ! Néanmoins, Aubelia faisait tout son possible pour que l’apprentissage se déroule du mieux possible, et Myranda lui en était reconnaissante.
Jamais elle ne perdait patience. Jamais elle ne la rabaissait. Et souvent, les deux femmes trouvaient même du temps pour rire lors des leçons. L’heure du rendez-vous secret avait eu lieu, et Myranda s’était dirigée vers les appartements de Lady Locke, pensant déjà à tout ce qu’elles allaient dire sur Lady Bègue mais aussi les moments de flottements où elles allaient « fantasmer » sur Ramsay.
Bizarrement, elle n’était aucunement dérangée par le fait que son amant soit au centre des fantasmes d’Aubelia, alors qu’elle jalousait la position de Geneva ! Myranda était arrivée dans la tente de Lady Locke, juste au moment où cette dernière s’était agenouillée et avait plongé la moitié de son corps dans le coffre pour retrouver ce qu’elle seule savait quoi chercher.
Myranda avait observé la scène, un léger sourire sur les lèvres, observant le postérieur de Lady Aubelia qui s’était ensuite relevée en la saluant, reprenant contenance. « Très belle croupe Lady Aubelia, j’ai la confirmation que Ramsay va adorer. » Elle eut un rire avant de s’avancer et de s’incliner respectueusement.
« J’espère que je ne vous ai pas mise en retard Lady Aubelia. »
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Aubelia & @Myranda
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Lorsque Myranda entra, elle était à-moitié pliée au-dessus de son coffre. Et bien sûr, la servante ne manqua pas de faire une commentaire sur son postérieur.
-Très belle croupe Lady Aubelia, lui dit-elle lorsqu'elle fut relevée, j’ai la confirmation que Ramsay va adorer.
Ce qui ne manqua pas de déclencher un rire chez la jeune Lady en plus d'un léger rougissement. Si seulement elle savait...Enfin, elle saurait. Bientôt. Très bientôt, même...Mais il faudrait amener le sujet proprement, et non pas balancer les faits entre le tracé d'un M et d'un N.
Elle se contenta donc de rire en refermant le coffre sans rien lui dire pour l'instant. Cela viendrait au bon moment.
-J’espère que je ne vous ai pas mise en retard Lady Aubelia. S'excusa Myranda alors qu'elle posait le livre sur la table non loin.
-Non, répondit alors Aubelia, ne t'inquiètes pas. Même, c'est sans doute moi qui ait un peu de retard. D'habitude, lorsque je t'envoie chercher tout est déjà prêt, mais là...J'ai dû m'y prendre un peu tard.
Et pour cause...Elle s'était endormie très tard, ne s'était pas réveillée dans son lit, et avait dû se rhabiller avant de regagner sa tente et de se laver un peu avant de se changer et de débuter ses activités de la matinée. Tout s'était donc retrouvé un peu décalé...Mais elle ne regrettait rien.
-Viens t'asseoir.Invita-t-elle la servante en désignant le siège placé devant la table.
En quelques semaines, Myranda avait déjà fait un certain nombre de progrès. Elle n'était pas bête et comprenait déjà la logique de l'agencement des lettres pour faire des syllabes. Elle parvenait même déjà à lire des mots. Encore quelques semaines comme ça, et elle saurait lire. Certes, encore lentement, mais là, au moins, il y aurait un résultat de vraiment concret.
L'écriture était plus compliqué, par contre...Myranda n'ayant jamais tenu une plume en main afin d'écrire avec, Aubelia avait déjà dû lui corriger sa posture avant toute chose. Et maintenant, elle l'entraînait surtout à tracer les lettres sans imbiber le papier d'encre.
Enfin, pour aujourd'hui, comme d'habitude, elles commenceraient par le début: la lecture.
Ayant ouvert le livre à une page en attendant que la servante prenne place, elle le lui remit entre les mains
-Voilà, fit-elle en pointant un mot de son index. Qu'est-ce que tu lis ici?
Elle pouvait prendre son temps. Elles n'étaient pas pressées.
(c) oxymort
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Aubélia ne rougissait plus à chaque phrase que pouvait dire Myranda, elle en riait même, ayant appris à connaitre la servante qui n’avait pas sa langue dans sa poche et qui n’hésitait jamais à lancer quelques petites phrases lubriques. Elle avait même appris à accepter le côté parfois trop tactile de la servante qui vivait très mal le manque d’affection depuis l’arrivée de Lady Bègue à Fort-Terreur. Pourtant, même si Lady Locke en avait ri, elle avait également eu un petit rougissement au niveau des joues et Myranda leva légèrement ses sourcils. Gênée ? Elle lui avait pourtant déjà dis que sa croupe était réellement intéressante. Se pouvait il que ce soit plus profond ?
La lady avait fermé le coffre, et la servante s’était approchée, s’excusant pour son retard, car c’était son rôle de s’excuser, Ramsay voulait qu’elle soit une gentille fille avec les nobles, puis elle appréciait réellement Aubelia donc cela ne la dérangeait pas. « Si la leçon vous derange dites le moi Lady Aubelia. Si vous avez d’autres choses à faire, ou si vous êtes fatiguée. » Elle n’avait même pas idée !
Mais la nordienne l’invitait à venir poser séant sur siège, et la gueuse s’avança, prenant place face à la table. Une situation particulière, bizarre, mais qui n’était pas déplaisante néanmoins. Il y avait eu des progrès, même si elle ne parvenait pas à lire avec beaucoup de fluidité ni même écrire avec une belle calligraphie. En rien, elle ne parvenait à égaler la jeune brune à côté d’elle. Heureusement, Myranda n’était pas bête, et arrivait à comprendre assez facilement ce que son amie lui disait.
La jeune femme leva son regard vers Aubelia, scrutant son visage, la courbe de sa machoire, son regard pétillant, et quelque chose avait changé sur sa figure, dans son regard, sur ses lèvres. Un léger sourire se dessina sur les lèvres de Myranda qui cependant ne fit aucune remarque, préférant rajuster sa position comme le lui avait appris son amie, observant les pages aux multiples lettres. « Vous me gâtez aujourd’hui Lady Aubelia … »
Mais ces quelques mots n’allaient pas la décourager ! Myranda plissa un peu son regard, réfléchissant un peu avant de tenter sa première phrase de lecture. « La fonda-ti-on de la mai-gon – maison ! – B..Bolton date des pre-premiè-premier annes de l’A… de l’Ague des Hérosse , au cours des-que-elles les Pre-premiers Honnes ne cesaient de se comba—tre. De see combattre. »
Myranda leva son regard vers Aubelia, lui faisant un grand sourire.
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Le moins que l'on puisse dire, c'était que Myranda était une amie très chère à son coeur. Petite fille, Aubelia n'avait pas eu trop de mal à se lier à d'autres enfants, de familles nobles ou non...Mais en grandissant, les choses avaient changé. Elle avait découvert la réalité du monde et sa cruauté. Et les amis d'antan s'étaient mués en de simples connaissances. Parce qu'ils s'étaient éloignés, avec l'âge, où parce qu'elle avait saisi qui ils étaient réellement. Ainsi, cela faisait de nombreuses années qu'Aubelia n'avait plus appelé personne "ami"...Jusqu'à maintenant.
Peu importait sa naissance, Myranda et elle étaient liées de la plus belle manière.
-Si la leçon vous derange dites le moi Lady Aubelia, lui disait d'ailleurs la servante. Si vous avez d’autres choses à faire, ou si vous êtes fatiguée.
Sa fatigue se voyait donc tant que cela? Elle lui répondit:
-Tu ne me déranges pas. Au contraire, cela me fait plaisir. Comme je n'ai pas de petit frère ou de petite sœur, ni d'enfants moi-même, je n'ai jamais rien pu apprendre à personne. Ainsi, tu me donnes l'occasion de transmettre des savoirs utiles.
Et c'était un peu ce qu'elle ressentait. Même si Myranda était légèrement plus âgée qu'elle, il n'était pas commun de donner des leçons à son grand frère ou à sa grande sœur. Aubelia avait donc un peu l'impression d'apprendre à lire et écrire à sa petite sœur.
-Et puis...Ajouta-t-elle. Je te dois bien cela. Toi aussi, tu m'apprends des choses utiles.
Oh oui! Tellement utiles, d'ailleurs! Sans cela, au moment venu, elle se serait sans doute trouvée complètement perdue. Mais tout s'était très bien passé, finalement...Et c'était en grande partie grâce à elle et à ses conseils.
-Vous me gâtez aujourd’hui Lady Aubelia… Commenta Myranda une fois assise en prenant le livre dans ses mains.
-On n'a rien sans peine. Lui répondit la Lady. Mais plus tu déchiffreras ce qu'il y a d'écrit sur ces pages, et plus cela te sera naturel. Tu verras, un jour ce sera vraiment fluide. Tu sauras lire impeccablement sans même te rendre compte de la transition.
Elle la laissa ensuite se lancer dans la lecture de la première de pages ouvertes.
-La fonda-ti-on de la mai-gon – maison ! – B..Bolton date des pre-premiè-premier annes de l’A… de l’Ague des Hérosse , au cours des-que-elles les Pre-premiers Honnes ne cesaient de se comba—tre. De see combattre.
Elle s'arrêta et regarda la Lady avec un grand sourire que celle-ci ne put s'empêcher de lui rendre.
-Ce n'est pas mal, la complimenta Aubelia en posant une main sur son épaule. Mais rappelle-toi de ce que je t'ai dit la première fois: Ce que nous lisons doit toujours avoir un sens. Est-ce que certains mots t'ont semblé bizarre dans ces phrases?
Puis, au-dessus de son épaule, elle reprit avec elle en suivant les mots de son index.
-La fondation de la maison Bolton date des premières années de l'Age des Héros, lut-elle plus lentement qu'à son habitude afin de permettre à Myranda de suivre, au cours desquelles les Premiers Hommes ne cessaient de se combattre.
Elle marqua une pause avant de lui demander:
-Tu peux continuer?
(c) oxymort
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« Je peux donc m’assurer de votre talent de mere avant de porter ceux de mon maitre. » Myranda lui fit un sourire, sachant très bien que son avis sur la question était déjà tranche, et qu’elle avait pleinement confiance dans la façon de faire d’Aubelia qui serait une mere merveilleuse pour les enfants Bolton. Néanmoins, bien qu’elle ne releva pas, Myranda garda à l’esprit qu’elle parvenait à apprendre des savoirs bien utiles à Lady Aubelia, et une nouvelle fois, son esprit tiqua. Ainsi donc, peut-être que la nuit avait été plus courte grace aux bienfaits de Ramsay …. Mais ce n’était pas encore le sujet, car elles devaient s’entretenir ensemble pour l’apprentissage de Myranda à la lecture et à l’écriture.
« Utiles … et agréables, j’ose espérer. » Myranda pinça ses lèvres pour ne pas sourire franchement, et elle avait prit place sur le siège devant le livre ouvert. Oui, elle était gâtée, beaucoup de lecture, mais comme l’affirmait Lady Aubelia, dans la vie, on avait rien sans peine. Hochant la tête comme pour affirmer qu’elle en était tout autant convaincue, la jeune femme commença à lire, butant sur quelques mots, tel un enfant qui commençait à lire de mieux en mieux.
La lecture n’était pas fluide, elle était même hâchée, avec quelques fautes bien que le sens restait dans l’ensemble compréhensible. Elle avait lu quelques mots, avant de tourner son regard vers Aubelia, lui faisant un grand sourire tandis que la brune la complimentait. Ce n’était pas mal, mais elle devait faire encore plus d’efforts. « Le sens était simple, meme si je ne sais pas ce que l’Ague peut bien être. » Heureusement qu’Aubelia lui refit la lecture, car en écoutant, les yeux de Myranda s’ouvrirent, elle comprenait enfin tout le sens.
« Oooh l’Age des Héros. Je n’avais pas compris ! Voilà qui aurait été bête de ma part si j’étais allé voir Ramsay pour lui parler de l’Ague des Hérosses. » Myranda eut un léger rire, avant de se concentrer de nouveau. « Les lé-guen-des - les légendes- les plusse noires prai-praiteuh aux anciens Bolton l’habi-habitu..habitude de se cou-rir de man-manteau – l’habitude de se courir de manteau – fait de la pe-oxe -peau ? - de leurs enne-ennemis.»
Myranda marqua une pause, penchant la tête sur le côté, les sourcils légèrement froncés. « Pourquoi les Bolton auraient couru avec la peau de leurs ennemis sur le dos ? » Elle était réellement dubidatif, observant Aubelia.
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Aubelia & @Myranda
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Ni Lord Ondrew ni Lady Selyse ne se seraient offusqués de voir que leur petite fille et fille s'était liée d'amitié avec une servante. D'une famille d'importance mineure dans le Nord et géographiquement éloignée de toute maison à l'exception des Manderly de Blancport, les Locke passaient plus de temps entre eux et entourés de serviteurs qu'auprès d'autres nobles. Donc, forcément, côtoyer ce que certaines autres maisons auraient sans doute qualifié de "bas peuple" était quelque chose de tout à fait normal pour eux.
-Je peux donc m’assurer de votre talent de mere avant de porter ceux de mon maitre. Lui répondit Myranda lorsqu'elle lui dit que lui apprendre permettait une transmission de savoir même si elle n'avait pas de petit frère ou de petite soeur ou même d'enfants.
Serait-elle capable d'être une bonne mère? Elle n'y avait jamais vraiment pensé plus que cela. Parfois, lorsqu'elle et la servante évoquaient leurs petites manigances...Mais sinon...
Pourtant, elle se disait qu'elle n'aurait pas de mal à aimer un enfant. Son enfant. Et celui de Ramsay. Il serait certainement le plus beau du monde, et question esprit, il n'aurait rien à envier à son père et à sa mère...
Enfin, ce n'était pas à l'ordre du jour.
-Je pense qu'être une mère va au-delà de l'instruction simple, répondit-elle. Sinon, les mestres et les septa seraient tous appelés papa ou maman. Enfin...Qui sait, un certain nombre le sont peut-être vraiment?
Elle se mit à rire. Forcément qu'il y avait beaucoup de vertueux dans ces fonctions, mais il y en avait certainement beaucoup aussi pour lesquels la vocation n'était pas là et qui avaient dû pondre des bâtards par-ci, par-là.
Mais pourquoi ne pas fuir alors? Pourquoi ne pas tracer son propre destin plutôt que de rester enfermé? C'était ce qu'elle était en train de faire elle-même. Et ce que Myranda pouvait lui apprendre elle-même était loin d'être inutile.
-Utiles…et agréables, j’ose espérer, lui dit-elle comme avec un sous-entendu.
Aubelia se contenta d'acquescer en se demandant si elle avait capté quelque chose.
-Et agréables.
Et elle commença de faire lire son élève. Toutefois, quelques erreurs freinaient sa lecture et rendaient les mots difficilement compréhensible. Même Myranda ne comprenait pas ce dont il s'agissait. Aubelia lui demanda donc si rien ne lui semblait bizarre.
-Le sens était simple, meme si je ne sais pas ce que l’Ague peut bien être.
Elle relut les lignes après elle, et son amie comprit alors.
-Oooh l’Age des Héros. Je n’avais pas compris ! Voilà qui aurait été bête de ma part si j’étais allé voir Ramsay pour lui parler de l’Ague des Hérosses.
Elle eut un rire, et Aubelia de même. Puis, elle se concentra de nouveau.
-Les lé-guen-des - les légendes- les plusse noires prai-praiteuh aux anciens Bolton l’habi-habitu..habitude de se cou-rir de man-manteau – l’habitude de se courir de manteau – fait de la pe-oxe -peau ? - de leurs enne-ennemis.
Elle marqua une pause avant de demander à la jeune Locke:
-Pourquoi les Bolton auraient couru avec la peau de leurs ennemis sur le dos ?
Ce qui provoqué un véritable fou-rire chez la noble qu'elle eut du mal à calmer.
-Tu as oublié le "v" entre "cou" et "rir", lui dit-elle finalement en essuyant des larmes. Cela ne donne pas vraiment la même chose. Mais l'image est tellement drôle.
Elle inspira un bon coup afin d'être complètement calmée, puis reprit, plus sérieuse.
-Qu'est-ce que cela donne si tu ajoutes le v?
(c) oxymort
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Myranda avait observé Aubelia parler et lui expliquer le rôle du père et de la mère selon elle. Une fois de plus, en observant la jolie brune, Myranda eut cette sensation qu’elle ne se trompait pas et qu’il s’agissait là de la noble qu’il fallait pour Ramsay, de la mère qu’il fallait pour ses enfants, et même de la femme forte dont le Nord avait tant besoin après les nombreuses années où Catlyn Stark avait montré la faiblesse face au soit disant sexe fort. Puis, avec un sourire énigmatique et un léger haussement d’épaule, Myranda s’était rapprochée. Après tout, combien de fois avait-elle vu un mestre tenter de mettre une main sur la croupe d’une jeune servante ? Son regard avait pétillé lorsqu’Aubelia avait acquiescé le fait que les choses étaient agréables. Il s’était passé quelque chose, elle en était convaincue.
La leçon avait débuté, Aubelia reprenant la ligne de lecture pour l’énoncer, laissant à Myranda la chance de comprendre ce qu’elle avait lu, et même de la faire rire doucement en imaginant la scène qui aurait pu se dérouler avec son amant si jamais Lady Locke ne lui avait pas relu la phrase. Néanmoins, l’une comme l’autre, elles étaient studieuses, et Myranda reprit la lecture, hachant malheureusement quelques mots, se trompant sur quelques prononciations, mais Aubelia était patiente. Même si elle riait devant le côté un peu bête de Myranda, cette dernière savait que ce n’était pas fait avec de mauvaises pensées.
Après tout, pourquoi les Bolton aurait courru avec la peau de leurs ennemis sur le dos ? En y réfléchissant bien, le texte devait se tromper, et en entendant Aubelia avoir un fou rire, elle se rendit compte de toute l’absurdité de ce qu’elle avait dit, et se mit à rire également. De vrais éclats de rire, cristallins, qui démontraient la complicité entre les deux femmes.
« Oh mince ! Je me disais bien qu’il aurait été bizarre de voir Ramsay courir avec la peau d’un écorché sur le dos ! » Myranda en avait les larmes aux yeux, et ce ne fut qu’après quelques minutes qu’elle put reprendre son souffle, tout comme Aubelia. « Couuuuuvrir ? » Elle la regardait interrogative, cherchant à déceler une nouvelle erreur avant de reprendre timidement. « L’habitude de se couvrir de manteau fait de la peau de leurs ennemis ? »
Oui, ce serait quand même plus normal, si tant est que les Bolton aient un semblant de normalité en eux.
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Aubelia & @Myranda
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Cet apprentissage était la conséquence d'un accord, certes...Mais c'était également un véritable plaisir. Aubelia et Myranda avaient appris à se connaître, et elles s'entendaient comme si elles avaient grandi ensemble. Leur amitié était sincère, et la jeune Lady priait pour qu'il en aille toujours ainsi.
Toutefois, elle craignait que ce qui allait arriver change les choses. Ce que Ramsay lui avait annoncé la veille n'avait rien de réjouissant...Et peut-être que la mort les emporterait tous très bientôt.
Enfin, il n'était pas temps d'y songer. Ici, et maintenant, elle était avec Myranda, à lui apprendre des choses fort utiles. Pourquoi la plupart des personnes de basse extraction ne pouvaient-elles apprendre à lire? Certes, les livres coûtaient un peu cher...Mais cela permettait de communiquer à distance et de se rappeler de beaucoup. En plus, il n'y avait pas besoin de plumes et de papier pour cela. Une branche de roseau taillée pouvait très bien faire l'affaire, et il était tout à fait possible de tracer des lettres sur toutes formes de support.
Si elle s'en sortait après la guerre, elle ferait quelques propositions à son grand-père afin de mettre en place des moyens d'apprentissage de l'écriture et de la lecture pour les roturiers dépendant d'eux. Au moins chez leurs serviteurs, pour commencer. Et puis, si cela fonctionnait, cela s'étendrait.
En attendant, Myranda la faisait beaucoup rire avec cette erreur dont elle-même s'étonnait.
-Oh mince ! Je me disais bien qu’il aurait été bizarre de voir Ramsay courir avec la peau d’un écorché sur le dos !
Elle eut du mal à ne pas repartir en fou-rire à cette idée.
-Il y a de l'idée...Répondit-elle.Mais sans le côté ridicule façon fête champêtre.
Elle laissa donc Myranda refaire une tentative sur ce mot qui l'étonnait tant.
-Couuuuuvrir ?
La servante l'interrogea du regard une nouvelle fois, et la Lady lui répondit par un sourire, hochant la tête afin de la pousser à continuer.
-L’habitude de se couvrir de manteau fait de la peau de leurs ennemis ?
Nouvel acquiescement de la part d'Aubelia.
-Oui. C'est exactement cela.
Puis, se redressant et posant l'index sur ses lèvres, elle s’interrogea.
-Enfin, je crois...Je sais que les Bolton ont une très ancienne tradition consistant à écorcher leurs ennemis...Mais je pense que tu en connais beaucoup plus long que moi sur le sujet. Ils faisaient des manteaux dans le temps?
Et surtout, qu'en faisaient-ils maintenant, de cette peau? Ce n'était pas un secret pour elle, Ramsay aimait torturer et écorcher ses ennemis, et il arrivait à Myranda de lui prêter main forte. Elle devait donc être capable de lui répondre.
(c) oxymort
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Pour un œil aiguisé et habitué à l’écriture, il aurait été aisé de lire le texte en seulement quelques minutes. Myranda quant à elle, commençait à peine à assimiler les formes à des sons et à nommer les lettres par leur nom. Pourtant, Aubelia faisait preuve d’une patience extrême à son égard, et la servante ne pouvait que lui en être redevable. Les deux femmes savaient que cet apprentissage leur permettrait de continuer à communiquer ensuite, et qu’il pourrait être utile à la gueuse pour espionner. Après tout, qui soupçonnerait la fille du maitre de chenil ? Elle n’était qu’une illettrée, proche de Ramsay certes, mais incapable d’écrire le moindre mot.
La bonne humeur était de mise, sans savoir que dans quelques heures, Myranda ne serait plus de ce monde, les deux femmes laissaient parler l’insouciance de leur jeunesse, la fougue de leur amitié nouvelle, et les erreurs de lecture. Courir avec la peau d’un ennemis sur le dos … une idée vraiment particulière, en y réfléchissant, elle était même ridicule alors les deux femmes en avaient beaucoup rigolé. Nombreuses auraient été les personnes à réprimander l’erreur, mais pas Lady Locke qui lui laissa faire une seconde tentative, souriante pour l’encourager d’essayer, et pour lui faire comprendre qu’elle avait trouvé le bon mot. Se couvrir de la peau de leurs ennemis était quand même bien plus rationnel ! Même si bien évidement, tout dépendait des mœurs de la personne. La normalité n’était pas la même pour tout le monde à Westeros ! Certains se couvraient de la peau de leur ennemi, d’autres se mariaient entre frères et sœurs, et d’autres acceptaient qu’on leur tapote le crâne comme un bon chien surtout lorsqu’on s’appelait Stark et qu’on acceptait être gouverné par des Suderons.
Oui, Myranda avait déjà vu des manteaux constitués de peaux humaines, de magnifiques ouvrages, et lorsqu’Aubelia lui affirma que c’était exactement cela, la servante l’observa. Un doigt sur les lèvres, comme si elle réfléchissait, se questionnant sur le fait qu’il s’agissait là d’une ancienne tradition et se demandant même si ce n’était là que des fables. « Je peux vous affirmer Lady Aubelia, que ces manteaux existent bel et bien. Vous devriez demander à Ramsay de vous montrer la collection. » Myranda lui fit un sourire, avant de la regarder, et de lever doucement ses sourcils d’un air entendu. « A moins qu’il ne l’ait déjà fait. Vous êtes d’une humeur merveilleuse Lady Aubelia. » Et Myranda se souvenait encore du jour où Ramsay lui avait fait découvrir les peaux de leurs ennemis, profitant de ce moment pour assouvir un de ses penchants en la faisant prendre place dessus pour accomplir les desseins qui se tramaient sous la ceinture.
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Aubelia & @Myranda
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Les erreurs que faisait Myranda étaient plutôt minimes, mais elles tournaient toujours des phrases simples en de drôles d'histoires. Ce n'était pas la première fois qu'elles partaient en fou-rire durant une leçon et, pour leur plus grand bonheur, ce n'était certainement pas la dernière non plus.
-Je peux vous affirmer Lady Aubelia, que ces manteaux existent bel et bien, répondit alors la servante à sa question. Vous devriez demander à Ramsay de vous montrer la collection.
Et elle marqua une pause dans son propos, regardant la jeune Lady d'un air insistant. Comme pour lui signifier qu'elle savait déjà tout. Et ce ne furent pas ses paroles suivantes qui firent penser le contraire à son interlocutrice.
-A moins qu’il ne l’ait déjà fait. Poursuivit-elle. Vous êtes d’une humeur merveilleuse Lady Aubelia.
Sentant le rouge lui monter aux joues, Aubelia détourna la tête un instant avant de répondre.
-Je n'ai pas encore eu ce plaisir, non...Il faut dire qu'à Fort-Terreur...Nos interactions se limitaient à de banales conversations en public, à l'exception de cette fois où nous nous sommes retrouvés seuls et où il m'a embrassée...Enfin, je ne pense pas qu'à ce moment-là il ait eu cette idée à l'esprit...
Non, effectivement. Elle ne savait pas lire dans les pensées des autres, mais là, elle était à peu près certaine de savoir ce que le Lord de Fort-Terreur avait eu en tête. Des projets et des désirs qui n'avaient alors mené qu'à de la frustration après qu'elle se soit dérobée.
Et sans doute s'était-il même promis après cette rencontre qu'il obtiendrait ce qu'il voudrait la fois suivante...Une juste ambition qui s'était soldée par une victoire.
Chose qu'il était inutile de dissimuler plus longtemps à la servante qui semblait lui dire sans paroles qu'elle avait assez attendu et voulait tout savoir.
Aubelia soupira.
-Je pensais aborder le sujet plus tard...Lui dit-elle. Mais...Il semblerait qu'attendre ne soit plus nécessaire.
Elle tourna un autre siège plus loin qu'elle rapprocha avant de prendre place dessus.
-Hier soir...Commença-t-elle en se demandant comment dire les choses. Ramsay m'a demandé de le rejoindre sous sa tente. Afin de me prévenir de ce qui se passe plus au Nord avec la Garde de Nuit.
Elle était sans doute déjà au courant pour les Marcheurs-Blancs...Mais autant contextualiser les choses. Sinon, le récit risquait d'être confus...Et plus embarrassant qu'il le serait sans doute dans le meilleur des cas.
-Mais, essaya-t-elle d'expliquer sans rougir, les choses ont...Pris un tournant différent peu après.
Et nul besoin de développer pour que Myranda comprenne ce qui s'était passé. Enfin. Elle lui demanderait très certainement des détails sur la chose. Comment cela s'était-il déroulé? Avait-elle suivi ses conseils? Là, trouver les mots sans avoir le visage complètement rouge serait encore moins facile.
(c) oxymort
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De temps en temps, Myranda laissait échapper un indice, une indication, un petit détail qui pouvait avoir son importance pour Aubelia plus tard. Bien évidement, certaines choses n’étaient faites que par elle-même, la servante se doutait bien que jamais Ramsay n’avait conquit la moindre fleur féminine sur un des manteaux si ce n’est la sienne, et il y avait quelque chose de grisant à se dire que c’était qu’elle possédait ce privilège là, et qu’il ne l’accordait pas à d’autres. Si Aubelia pouvait en bénéficier ? Si Myranda lui donnait cette information, c’était bel et bien pour qu’elle puisse découvrir cette partie là de leur amant en commun, le côté animal et bestial se mêlant aux peaux humaines, accentuant encore plus la sensation de pouvoir du Lord Bolton. Le regard de la fille du maitre du chenil était sans équivoque, nul besoin de mots pour expliquer ce qu’elle sous entendait, c’était à peine si sa pupille ne mimait pas les différentes positions de la chose pour être encore plus explicite. Puis, elle laissa sous entendre que la jeune noble avait peut-être connu les plaisirs de la chair, Son œil pétillait de malice, elle était prête à l’entendre, elle n’en éprouvait aucune jalousie vis-à-vis de Lady Locke, les deux femmes étaient sur la même longueur d’onde, elles savaient ce qu’elles voulaient, et leur volonté était commune : Ramsay.
Elles voulaient Ramsay, elles voulaient le Nord, elles voulaient voir Geneva Lake souffrir de bien des maux, elles voulaient le pouvoir, elles voulaient tout. Les joues d’Aubélia s’étaient empourprées lorsque Myranda lui avait dit qu’elle était d’humeur merveilleuse, détournant légèrement son visage comme gênée d’avoir été percée à jour, mais les mots qu’elle prononça n’allaient pas dans le sens de l’imagination de la servante. Non, elle n’avait pas eu le plaisir des peaux humaines, à Fort-Terreur les deux jeunes nobles n’avaient eu que trop peu d’occasion de se retrouver seul à seul mis à part la fois où Ramsay l’avait embrassé, et selon Aubelia, le Lord n’avait pas eu cette idée à ce moment là. Myranda fit une légère moue, un petit sourire en coin : Ramsay avait toujours ces idées là. Surement même des idées encore plus salaces, des choses que la nordienne ne pouvait même pas encore imaginer !
Mais alors que Myranda allait dire que ce n’était que partie remise, Aubelia reprit la parole après un léger soupire. Un soupire, puis elle était venue avec un siège auprès de son amie qui la regardait en cherchant à comprendre. Lady Locke y allait en tâtonnant, pesant chaque mot, et Myranda fronçait doucement ses sourcils, concentrée. Une rencontre sous la tente pour parler de ce qui se passait au Nord avec la Garde ? Son maitre avait il perdu toute sa libido ? Le mariage l’avait il rendu doux comme un agneau ? Lui ? Si grand, fort et robuste ? Elle n’y comprenait plus rien, et écoutait la suite, et enfin elle le lui annonça. Un grand sourire se dessina sur les lèvres de Myranda qui se redressa, l’œil pétillant, comprenant rapidement ce qui s’était passé. « Vous l’avez enfin touché ? Alors ? Comment était-ce ? » Myranda lui prit les mains et les embrassa avant de doucement glousser.
« Vous avez vu comme elle est belle ? Si longue, de belle taille comme le manche d’une épée que l’on tient à deux mains, dure comme l’acier et pourtant si douce ! La tête rouge comme si son cœur y était ! Et son gout, son parfum, sa douceur … oh je me laisse emporter, excusez moi Lady Aubelia ! J’en suis tellement heureuse, que j’aimerai embrasser votre visage milles fois. Je suis tellement fière de vous Lady Aubelia, ma reine ! » Car oui, elle était officieusement sa reine, et lorsque Geneva trouverait la mort – en espérant que ce soit lors de la bataille – alors ce serait officiel ! Myranda lui serrait les mains, les embrassant en riant doucement.
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Aubelia & @Myranda
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Bien sûre, Myranda avait tout compris depuis le début. Et lorsqu'elle eut confirmation de la bouche même d'Aubelia, elle ne put retenir sa joie, attrapant les mains de la jeune Lady avant de les embrasser.
-Vous l’avez enfin touché ? L'interrogea-t-elle. Alors ? Comment était-ce ?
Aubelia eut un léger sourire avant de se mettre à rire. Comment c'était? Etait-ce seulement descriptible?
-Je serai bien en peine de trouver par quoi commencer...Lui dit-elle en cherchant comment elle pourrait lui expliquer les choses.
Immédiatement, la servante revint à la charge.
-Vous avez vu comme elle est belle ? Si longue, de belle taille comme le manche d’une épée que l’on tient à deux mains, dure comme l’acier et pourtant si douce ! La tête rouge comme si son cœur y était ! Et son gout, son parfum, sa douceur … oh je me laisse emporter, excusez moi Lady Aubelia ! J’en suis tellement heureuse, que j’aimerai embrasser votre visage milles fois. Je suis tellement fière de vous Lady Aubelia, ma reine !
La jeune Lady serra les mains de la servante dans les siennes et eut un nouveau rire en se demandant si un tel titre était vraiment nécessaire. Reine? Vraiment? Elle allait un peu vite en besogne. Lord Bolton n'était pas encore à la tête du Nord et elle ne se trouvait pas à la place qu'elle convoitait tant et qui légitimerait tout cela.
Et concernant la description que Myranda faisait de l'intimité de leur bien-aimé Seigneur de Fort-Terreur...
-Je n'ai pas vraiment d'élément de comparaison, répondit-elle, rougissant plus encore, mais...On peut dire qu'il est bien pourvu, oui...En plus d'être globalement bien fait de sa personne sous ses vêtements. J'ai toujours été en deçà de la réalité en essayant de l'imaginer. Il est tellement...Tellement...
Elle ne trouvait pas les mots pour dire à quel point l'entièreté de son être lui plaisait. Ah, que si elle pouvait rester des heures la tête posée contre son torse marqué de cicatrices, à embrasser chacune d'entre elle avec amour, elle le ferait sans hésiter.
-Est-ce que tu penses que j'arriverai à lui rendre justice avec de simples mots? Demanda-t-elle à la servante. Tout adjectif me semble tellement fade pour le décrire. Il émane de lui tant de force et tant de confiance...De passion, même...Et pourtant il sait laisser de la place pour de la douceur...Ce qui m'a plutôt surprise, d'ailleurs. Moi qui m'étais mentalement préparée à avoir affaire à un homme brutal dès le départ...
Au vu de ce que Myranda lui avait raconté, elle aurait pensé que dès lors qu'elle accepterait de se donner à lui, il songerait à son propre plaisir sans forcément se soucier du sien...Mais cela ne s'était pas passé comme cela. Il s'était montré très passionné et très entreprenant, mais aussi, à quelques reprises, très doux, entremêlant ses doigts aux siens, l'embrassant, la caressant...
-C'était...Vraiment incroyable. Lui dit-elle. Absolument fantastique. C'était...Comme si après des années d'errance, j'avais finalement trouvé la seule personne qui me connaissait vraiment. Il m'a fait découvrir des choses qui m'étaient jusque-là complètement étrangères...Et que j'ai hâte de pouvoir retrouver.
Elle laissa échapper un rire à cette idée...Et elle espérait que c'était une chose que lui voulait également.
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Les deux jeunes femmes se regardaient, l’éclair de complicité faisait passer des messages où les mots n’étaient plus nécessaires. La joie de Myranda était sincère, et elle voulait avoir des informations supplémentaires, lui demandant comment elle avait trouvé la chose, ce qu’elle lui avait enfin fait et visiblement Aubelia cherchait par quel bout – sans jeu de mot – commencer ! Une simple servante aurait dit les choses de manières plus ou moins crues, mais Aubelia était une Lady, elle cherchait les mots juste pour exprimer ce qu’elle avait ressentie dès la première vision, dès le premier contact. Myranda, elle, était bien trop impatiente et demandait déjà bien plus de renseignements, elle voulait tout savoir, s’extasiant de la situation. Geneva Bolton avait les plus belles cornes de tout le Nord ! La fille puant le chien couvrait de baisers les mains de la nordienne, heureuse et souriante en écoutant attentivement les mots qui sortaient d’entre les lippes de la Lady en guise de réponse.
Oh oui, Ramsay était bien pourvu et bien fait de sa personne. Aubelia cherchait à mettre un adjectif sur leur amant, et Myranda senti son cœur battre la chamade. « Imposant ? Beau ? Magnifique ? Excitant ? Grand ? » Parlait-elle de toute la personne qu’était Lord Bolton ou bien seulement de la partie intime ? Peut-être un peu des deux. Myranda aurait pu dessiner chaque grain de peau de son amant, elle le connaissait tout autant que lui la connaissait. Lady Locke cherchait plus le côté affectif avec Ramsay, pour la servante, la relation était différente bien évidement, même s’il y avait des moments de tendresse, ils étaient rares et elle ne s’en plaignait aucunement. « On pourrait lui écrire des odes que ce ne serait pas suffisant Lady Aubelia. » Effectivement, les adjectives étaient fade pour le decrier, mais la jeune Locke semblait trouver des mots juste pour en parler. Force. Charisme. Confiance. Douceur. De la douceur alors qu’elle avait imaginé un contact plus brute dès le début, et Myranda lui fit un sourire. « Vous êtes une noble qui l’intéresse Lady Aubelia. Puis, si cela vous dérange, ne vous faites pas de soucis, il lui arrivera de se montrer plus brutal et vous verrez à quel point cela est bon. »
Effectivement Ramsay pensait souvent à son propre plaisir en premier, mais visiblement la relation qu’il avait avec Lady Locke était différente. Il avait violé Geneva, il l’avait martyrisé, alors qu’avec elle, il était bien plus doux et conciliant. « Avez-vous eu mal lorsqu’il l’a mise ? Vous a-t-il seulement fait la chose ou bien découvrir bien d’autres pratiques excitantes ? » Myranda pencha son visage sur le côté, puis caressa la joue de la noble avant de se mettre bien au fond de son siège. « Maintenant que vous êtes femme, vous verrez que même lorsque vous êtes seule, le plaisir en sera autre. J’imagine, qu’il a su vous faire découvrir des zones de votre fleur que vous n’avez jamais connue avant lui. »
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Aubelia & @Myranda
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Avec Ramsay, Aubelia avait eu l'impression d'enfreindre toutes les règles. De faire quelque chose qui n'était pas "bien", qui allait contre son propre sens de l'honneur...Mais son propre désir avait tout absorbé. Et seule avait alors compté sa volonté.
-Imposant ? Beau ? Magnifique ? Excitant ? Grand ? L'interrogeait la servante toute excitée alors qu'elle ne trouvait pas les mots pour décrire Ramsay.
Aubelia eut un petit sourire.
-Pas besoin d'être dans son lit pour savoir tout cela, répondit-elle. Mais...Si il prenait à un artiste suderon l'envie de le représenter...Nul doute qu'il échouerait lamentablement.
-On pourrait lui écrire des odes que ce ne serait pas suffisant Lady Aubelia.
Ah ça! Il était incomparable. Autant de corps que de caractère. Mais son esprit était ce qui l'intéressaite plus. Enfin...Si il lui faisait souvent l'honneur de lui offrir son corps, elle ne s'en plaignait pas. Le plaisir qui émanait de ce genre de choses était monstrueux.
Et à entendre la servante, les choses n'en étaient qu'à leurs débuts...
-Vous êtes une noble qui l’intéresse Lady Aubelia. Puis, si cela vous dérange, ne vous faites pas de soucis, il lui arrivera de se montrer plus brutal et vous verrez à quel point cela est bon.
-Non, cela ne me dérange nullement...Répondit la jeune Lady. Mais si tu me dis qu'il y a mieux. Quelque chose qui lui ressemble plus, alors...Je veux connaître cela! Je crois déjà savoir qui il est, mais si je peux m'en rapprocher encore davantage, alors...Qu'il en soit ainsi.
Elle lui avait déjà parlé de ces filles dont ils s'était lassé...Elle n'avait aucune envie de rejoindre leurs rangs. Elle s'était donnée à lui et lui appartenait...Mais elle n'avait pas l'intention de laisser tomber son humanité afin de devenir sa putain. Un simple objet dont il pourrait disposer.
Elle était une femme avec une volonté propre. Et elle voulait davantage se rapprocher de lui tout en conservant son respect.
-Avez-vous eu mal lorsqu’il l’a mise ? L'interrogeait toujours Myranda Vous a-t-il seulement fait la chose ou bien découvrir bien d’autres pratiques excitantes ?
Elle eut un rougissement à cette question et ses doigts s'entortillèrent entre eux
-Il y a eu...Un peu plus que les choses que j'ai lu dans les livres du Mestre. Répondit-elle. Et moins que ce que tu m'as déjà raconté. Et cela a fait un peu mal, oui...Sur le moment...Mais après, ce n'était plus de la douleur que je ressentais. Il y avait autre chose qui surpassait tout.
Quelque chose de vraiment très agréable qui lui donnait envie de le retrouver de nouveau pour que tout recommence.
La servant lui caressa légèrement la joue avant de lui dire:
-Maintenant que vous êtes femme, vous verrez que même lorsque vous êtes seule, le plaisir en sera autre. J’imagine, qu’il a su vous faire découvrir des zones de votre fleur que vous n’avez jamais connue avant lui.
Aubelia haussa les épaules. Quel intérêt d'être seul quand on pouvait avoir une meilleure compagnie que soi-même?
-J'allais dire "tu n'imagines même pas" mais je suppose qu'en vérité si, tu imagines bien car tu es déjà au fait de tout.
Et nulle doute qu'elle savait déjà ce que cela faisait d'être touchée là où Ramsay l'avait longuement caressée avant de venir en elle.
(c) oxymort
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