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J'avais besoin de… parler

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Boadicée Sand
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An 302, Lune 11, semaine 4

J'avais juste besoin de… parler

Edwyn et Sarelya étaient enfin là. Edwyn avait refusé de rentrer sans moi à La Gracedieu, quant à Sarelya… J’avais refusé de la laisser seule entre les mains de Lady Ynys. J’étais mieux à Lancéhelion, c’était l’endroit idéal pour moi, malgré l’enfer que j’y avais vécu. Mais c’était autre chose, j’y respirais mieux, les passages fréquents d’étrangers dans la ville permettait à Edwyn de se fondre davantage dans le paysage. J’avais repris l’entraînement plusieurs heures par jours après de longues lunes à être paresseuse la reprise était dur même si cela faisait presque deux lunes, ou cela faisait deux lunes ? , que j’avais repris l’entraînement. Puis la présence d’Edwyn était un véritable apaisement pour moi, et je crois que lui préférait me savoir ici qu’à La Gracedieux. Je n’osais poser des questions à mon vagabond de compagnon sur ce qu’il s’était passé. Je crois qu’il ne préférait pas en parler.

Aujourd’hui, Edwyn était parti profiter d’une ballade à l’extérieur de Lancéhelion, je savais qu’il reviendrait le soir, mais j’aimais le savoir retrouver ses habitudes, se vider la tête et profiter tranquillement d’un moment pour lui. Dans les petits jardins de Lancéhélion, je regardais ma fille jouer tranquillement au soleil. Il faisait assez frais aujourd’hui et je ne voulais pas qu’elle attrape un coup de froid, mais elle ne semblait pas préoccupée par cela, non elle préférait jouer dans l’herbe avec sa collection de jouets et de figurine en corne que lui avait trouvé Edwyn.

Je tapotai pensivement ma cuisse en la regardant s’occuper toute seule comme une grande. Elle n’avait pas besoin de Nymeria pour jouer. Je craignais un jour de voir arriver un messager qui venait réclamer la présence de ma fille par Lady Ynys. Elle n’avait pas de pouvoir dessus, bien sûr, mais elle pouvait me sommer de… beaucoup de chose. Je fermai les yeux et expirais profondément en posant ma tête contre le mur derrière moi. Un léger tremblement avait pris possession de ma main à cette pensée. Ma fille, mon petit ange. Elle m’avait tellement manqué, je baissai les yeux sur elle en souriant quand elle vient me montrer une de ses figurines. Je hochai la tête en discutant tranquillement avant qu’elle ne reparte s’installer avec ses troupes de jouets. Je levai les yeux en entendant des bruits de bas. La princesse dont la cousine avait tenté d’assassiner lady Ynys. Mais ce n’était pas sa faute. Je souris à la princesse avant de me lever et de m’incliner devant elle.

« Princesse Talya. »


Je ne savais pas si elle voulait discuter, mais au moins je serais polie, même si elle ne faisait que passer.
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An 302, lune 11, semaine 4.

 


 
Boadicée Sand & Talya de Tyrosh.

 
Une nouvelle journée d’hiver débutait. Une de plus et sans doute pas la dernière. Jetant un regard par la fenêtre tout proche, Talya ne pouvait que se demander combien de temps tout cela durerait-il. Les saisons semblaient suivre une danse des plus désordonnées, l’herbe passant du blanc au vert, puis à nouveau au blanc sans qu’il soit possible d’un déterminer une quelconque logique. Plus encore ici, à Dorne, où le temps se montrait sans aucun doute plus clément qu’ailleurs.  Malgré ce fait, le vent souvent glacial restait le parfait messager de cette saison qui avait débuté il y a déjà de nombreuses lunes et qui avait été officialisée par l’arrivée de ces étranges corbeaux blancs dans la volière du palais, disait-on.

Malgré ce fait, une troupe de personnes s’activaient toujours au sein du Palais Vieux. Les serviteurs ne semblaient point connaître le repos et le froid ne semblait pas contraindre les habitants des lieux dans leurs activités. Talya devait avouer qu’elle faisait partie de ce dernier groupe. Si le froid ne pouvait que lui donner des tremblements, elle prenait toujours un certain plaisir à errer dans les jardins, jouant les vagabonds. Puis, elle revenait travailler ici, le plus souvent en compagnie de Sarella. Et comment oublier la présence d’Elena et de Myria ? Malgré l’enfer que pouvait représenter l’hiver, leur présence était un véritable soutien qui réchauffait son âme comme un feu pouvait réchauffer son corps.

Mais pour le moment, Myria et Elena n’étaient pas en ces lieux. Si les deux jeunes femmes lui étaient des plus précieuses, Talya savait leur laisser la liberté dont elles avaient besoin. A l’heure qu’il était, Elena devait sans doute se trouver en compagnie de ces chevaux qu’elle affectionnait tant. Pour ce qui était de Myria… Peut-être était-elle en train de donner des nouvelles à sa sœur ? La jeune femme dut retenir un petit rire à cette pensée. Si la Princesse était rompue à l’art de la missive, Myria la dépassait aisément ! Talya n’avait aucun doute quant au fait que sa dame d’atour avait une collection de lettres dans ses appartements !

S’étirant paresseusement, Talya s’éloigna de la fenêtre. Non loin de cette dernière, sur un meuble, la jeune femme avait déposé un bol de bois précieux. Ce dernier ne semblait contenir que de l’eau, aux premiers abords. Il n’en était rien. Talya y avait ajouté quelques herbes ainsi qu’un peu d’encens. La parade idéale lorsqu’elle manquait de sel. Il s’agissait-là des ingrédients nécessaires à ses prières. Si la jeune femme s’était mariée sous l’œil des Sept et avait essayé de se faire à leurs prières et à leurs dogmes, cela n’avait eu que peu d’effet au final… Petit à petit, la jeune femme s’était à nouveau tournée vers ses anciennes croyances, y trouvant un profond réconfort dans la situation qui était la sienne. Et dire que cela faisait déjà trois lunes… Trois lunes...

Se saisissant délicatement du bol, tapotant du bout des doigts ses bords, Talya finit par y tremper ses phalanges. Puis, d’un geste habile, la jeune femme appliqua les quelques gouttes sous ses yeux, puis sur son front. Ceci fait, Talya reposa le récipient. Il était temps pour elle de faire disparaître toutes les traces de son culte. En quelques mouvements, la princesse rangea ses différentes fioles à encens ainsi que ses petites boîtes d’herbes dans une bien plus grande. Quant au bol, la jeune femme le vida dans une flasque plus grande, ayant l’attention de s’en débarrasser quand personne ne pourrait la voir agir. Si sa nouvelle patrie pouvait se vanter d’une grande liberté au sujet des croyances de ses habitants, Talya ne pouvait que se rendre compte de son échec, à ce sujet. Un échec qu’elle ne pouvait que dissimuler.

Malgré ce fait, la jeune femme avait demandé à sa famille de lui faire parvenir une statuette de ce Dieu qui veillait sur elle depuis sa naissance. Ces petites statuettes, faites pour les voyageurs, étaient le plus souvent faites de bois. Du moins, pour le commun des mortels. Les plus riches pouvaient en effet se permettre le luxe d’en avoir faites d’or, d’argent et de pierreries ou encore de cornes d’animaux exotiques. Un trésor de plus que Talya devrait dissimuler aux yeux de tous...

Après avoir dissimulé son coffret, Talya s’enveloppa dans l’un de ses épais himations colorés qu’elle appréciait tant. Elle avait bien besoin de prendre l’air, après avoir manipulé tant d’encens. Aussi, c’est après avoir fait son choix dans les nombreux livres qu’elle possédait que la Princesse quitta ses appartements, bien décidée à lire dans les jardins du Palais Vieux. Si ces derniers ne ravissaient pas ses sens autant que ceux des Jardins Aquatiques, ils avaient tout de même leur charme et la jeune femme ne pouvait qu’apprécier de s’y rendre malgré le froid parfois mordant.

Un soleil pâlot éclairait et réchauffait un tant soit peu les lieux. Talya y déambula un moment, cherchant le meilleur endroit pour s’installer. Au plus près des fontaines, les bancs étaient nombreux. Il était vrai que ces endroits étaient les plus prisés en plein été, l’eau apportant une fraîcheur des plus appréciables en cas de fortes chaleurs. Durant l’hiver, la princesse ne pouvait que s’en désintéresser, plus encore avec le livre qu’elle avait apporté avec elle. Livres et eau faisaient rarement bon ménage. Tout en déambulant, la jeune femme saluait volontiers d’un mouvement de main ou d’une inclinaison de la tête les quelques passants qui pouvaient s’intéresser à elle. Il eut cependant un salut que Talya eut grand mal à rendre, cependant.

Boadicée Sand. La jeune femme se trouvait là, debout non loin d’un banc, surveillant sa fille qui jouait dans l’herbe, entourée d’une troupe de jouets divers et variés. Boadicée Sand. La mère qui avait perdu son enfant, assassiné par l’acte odieux de sa cousine. Si les deux jeunes femmes s’étaient croisées plusieurs fois depuis la fin de la convalescence de Boadicée, Talya devait avouer qu’elle ne s’était jamais réellement sentie sereine en sa compagnie. Comment pourrait-elle l’être, après ce que Shaïra avait fait ? Comment ne pas se sentir coupable alors que sa tante lui avait expressément demandé de veiller sur elle ? Talya ne chassa ces pensées de son esprit qu’à grande peine. Boadicée s’était adressée à elle volontairement, levée comme pour venir à sa rencontre. Et la jeune femme ne pouvait qu’en être touchée.

« Bien le bonjour, Boadicée. répondit aimablement la princesse, avec une légère inclinaison du chef, s’approchant. Je vois que l’hiver n’empêche pas Sarelya de bien s’amuser. »

En prononçant ces quelques mots, Talya avait jeté un regard dans la direction de l’enfant. Quel jeu avait-elle bien pu inventer avec toutes les figurines qui l’entourait ? A cette vue, la jeune femme ne put qu’esquisser un sourire. Les plus jeunes avaient décidément une imagination débordante ! L’hiver ne semblait pas pouvoir atteindre leurs rires et leurs sourires ! Et c’était sans doute mieux ainsi. Ainsi, il restait toujours quelques rayons de soleil quelque part. Reportant son attention sur la Sand, Talya ne put que déglutir. Qui aurait pu croire que la fille de l’archonte de Tyrosh, grand parmi les grands, aurait pu ainsi se sentir ?

« Veuillez m’excuser. reprit la jeune femme, un fin sourire aux lèvres. J’en oublie mes bonnes manières. Comment vous portez-vous ? J’ose espérer que l’hiver ne vous cause pas de trop grands maux ? »

Le ton de Talya s’était fait plus inquiet. La convalescence de Boadicée n’avait échappé à personne, au sein de Palais Vieux. Si la jeune femme avait repris des forces et qu’il était désormais fréquent de l’apercevoir en train de s’entraîner, l’hiver aurait pu avoir quelques effets néfastes sur elle. Et si tel était le cas, la Princesse ne pouvait que s’en sentir responsable, coupable même… Et ce, même si l’autre jeune femme semblait avoir repris ses couleurs et ne point les avoir perdu depuis qu’elle sortait à nouveau régulièrement.

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J'avais juste besoin de… parler

Je sentis une certaine tension dans le corps de la jeune princesse, dans sa manière d’être. Je l’observais avec attention sans rien dire… Pourtant je n’avais pas l’air de vouloir l’assassiner ou quoi que soit dans ce sens. J’aimais bien la princesse, j’ignorais si je pouvais employer le terme « amie » avec elle, même si ce n’était pas l’envie qui m’en manquait. Elle n’était pas qu’une vagabonde loin de chez elle. Elle était une femme forte, bien loin d’être paresseuse, et il me semblait bien qu’elle soit messagère du don de la vie… Enfin, il me semblait bien… Je tournai aussitôt la tête vers ma petite quand elle l’évoqua. Ma petite, assise au milieu de sa troupe d’animaux en corne leva la tête en entendant son nom. Voyant qu’on ne cherchait pas plus à troubler son jeu elle y replongea sans attendre. Je hochai tout doucement la tête.

« Je possède du sang du Nord, par extension Sarelya aussi. Comme moi elle est résistante aux chaleurs arides du désert et aux froids de l’hiver. »

Je notai un très léger tremblement dans la main de la princesse. Était-elle mal à l’aise avec moi ? Je glissai mes mains dans mon dos en continuant de conserver une position calme et détendu. Si c’était ce qu’il fallait pour que la princesse se rassure, je lui rendis aussitôt son sourire quand elle m’en offrit un. Des maux… J’avais déjà vécu un enfer avec la perte de Feng, pas deux fois. J’inclinai la tête avec douceur pour répondre à la princesse et calmer son inquiétude :

« Bien mieux je vous remercie. L’hiver apporte une fraîcheur idéale pour les entraînements. Et vous princesse ? Vous semblez bien pâle. Souhaiteriez-vous vous asseoir ? »

Je lui indiquai le banc à quelques pas. Je m’en voudrais qu’elle se sente mal et ne s’évanouisse. Je détournai un instant le regard pour regard Sarelya tapoter deux figurines ensembles l’une contre l’autre. Je fronçais légèrement les sourcils.

« Sarelya, doucement, tu vas les casser. »

J’offris mon bras à la princesse pour l’escorter jusqu’au banc et qu’elle ne me fasse pas un malaise dans l’herbe. Ma petite était toujours plus concentrée sur sa collection de figurine que sur nous. Mais je connaissais ma fille, elle avait vu quelqu’un de nouveau, d’ici quelques instants elle allait lui présenter toutes ses figurines. C’était déjà un coup de bol qu’elle ne soit pas déjà venue tout nous montrer ou qu’elle soit venue nous chercher pour tout nous montrer. Aussi énergique que moi.
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Le sang du Nord. Talya esquissa un sourire à cette pensée. Il lui arrivait encore d’oublier ce détail, qui n’en était pas un au demeurant. S’il y avait bien quelqu’un qui craignait le froid ici, c’était sans doute elle en réalité ! Boadicée et Sarelya n’avaient pas eu à craindre l’arrivée des corbeaux blancs messagers de la fin de l'été ! A cette pensée, la jeune femme agita doucement les doigts de sa main libre afin d’en chasser les fourmillements qui y couraient. Si les choses se poursuivaient ainsi, sans doute allait-elle devoir sortir avec des gants à l’avenir. Plus encore si l’hiver devait durer plus de quelques mois.

« Il est vrai ! concéda Talya, avec un léger rire. Je crains ne pas pouvoir en dire autant de moi, bien que l’hiver n’en soit qu’à ses débuts ! »

Cet hiver ne serait sans doute pas le dernier qu’elle verrait, il est vrai. Sans doute verrait-elle plusieurs fois des corbeaux blancs au cours de sa vie, sans doute entendrait encore plusieurs fois les cornes de l’hiver retentir. Se posait plutôt la question de sa rudesse et de la collection de maux dont il pouvait être l’instigateur. Et dire qu’elle mettrait peut-être au monde son premier enfant dans de telles conditions… Que Trios se montre clément avec elle et avec ce petit. Si Talya ne pouvait qu’être inquiète de son sort et de cette nouvelle condition qui était la sienne, Quentyn avait semblé être sincèrement heureux en apprenant qu’elle attendait leur enfant… Si seulement elle pouvait s’en réjouir comme lui… Si seulement. La jeune femme secoua sensiblement la tête. Comment pouvait-elle avoir de telles pensées à cet instant précis ?

« Il m’est agréable de savoir que vous avez repris l’entraînement de manière régulière. » assura Talya, en hochant légèrement la tête pour appuyer ses propos.

Était-elle donc si pâle pour qu’on s’inquiète à ce point de sa santé ? Pourtant, Talya n’avait pas l’impression d’être plus faible qu’à l’accoutumée. A moins qu’elle ne semble plus fragile encore à cause de ces tremblements qui la faisaient frémir, au vu de la fraîcheur de l’actuelle saison ? Il était vrai qu’elle manquait également d’un peu de sommeil, ce dernier se plaisait à jouer les vagabonds, plus encore lorsque des troupes de pensées noires l’animaient également. Cela ne l’aidait point à trouver l’appétit également, malgré les bols de cette immonde mixture qu’elle se forçait à boire… Son estomac s’était également fait plutôt paresseux. Si son actuelle manière de vivre était loin de l’enfer, elle était loin d’être idéale pour autant… Et dire que tout cela n’était du qu’à des interrogations et des peurs qu’elle n’avait pas encore réussi à assassiner

Talya se surprit donc à accepter le bras de Boadicée, la remerciant d’un regard et d’un mouvement de tête. Et dire qu’au début, c’était elle qui s’inquiétait de sa santé, de ce que Shaïra avait pu lui faire indirectement… Et voilà que les rôles s’inversaient. La Princesse ne savait pas quoi penser de tout cela. Cependant, elle se laissa tout de même guider jusqu’au banc où elle prit place, déposant son livre sur ses genoux. Laissant ses doigts courir quelques instants sur la couverte de l’ouvrage, la tapotant doucement par moments, la jeune femme observa Sarelya quelques instants. Bien que sa mère se soit levée quelques instants, l’enfant était toujours assise dans l’herbe, plongée dans ses jeux. Rien ne semblait pouvoir l’en détourner. Du moins était-ce là la réflexion que la jeune femme se faisait. Il était vrai que la petite semblait particulièrement vive et énergique ! Bien que le tournoi de Lestival commençait à dater, Talya ne pouvait que se souvenir de sa première rencontre avec la petite, qui semblait avoir grandement apprécié ses boucles brunes !

« Merci pour votre proposition, Boadicée. finit par dire la jeune femme, avec un sourire sincère. Je crois que j’avais besoin de prendre un peu de repos. avoua-t-elle, bien qu’il lui en coûtait. La nuit a été sans doute trop courte pour moi. » termina-t-elle, presque sur le ton de la confidence.

Bien que conservant son sourire, la jeune femme savait qu’elle manquait d’énergie par rapport à l’accoutumée. Mais avec un peu de repos, sans doute tout cela n’y paraîtrait plus. Peut-être pourrait-elle en parler à Sarella la prochaine fois qu’elles se rencontreraient ? Avec un peu de chance, sa cousine pourrait sans doute lui conseiller quelque chose pour se reposer plus efficacement et aussi pour enfin pouvoir se passer de cette horrible mixture qu’elle se forçait à avaler jour après jour. En sa compagnie, tout semblait plus simple… Sarella avait pour elle le savoir des Mestres, mais sans en être une. Cet étonnant constat rassurait la Princesse, d’une certaine manière.

« J’espère que Lancehélion est toujours à votre goût bien que cela fasse plusieurs lunes que vous soyez en notre compagnie. Le regard de Talya se posa à nouveau sur l’enfant qui jouait non loin. Et qu’il est aussi au goût de Sarelya, bien que je ne doute pas du fait qu’elle a déjà du se trouver quelques camarades de jeu ! »

Talya reporta son regard sur l’autre jeune, toujours souriante. Si elle ne faisait pas erreur, Sarelya était arrivée en ces lieux quelques temps avant le mariage de sa belle-sœur, il y a plus d’une lune de cela. Sa présence avait du faire grand bien à sa mère, la jeune femme en était persuadée. Boadicée tenait à sa fille, cela sautait aux yeux. Pourrait-elle ressentir cela aussi, quand son tour serait venu ? Au vu des étranges rêves qui animaient son sommeil, comment ne pas en douter ? Talya chassa à nouveau ces indignes considérations de son esprit. Le moment n’était pas des meilleurs pour penser à de telles choses...

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Je souris à la Lady, haussant en douceur les épaules. Il fallait s’habituer au froid tout comme il fallait s’habituer à la chaleur ou aux épices. Quant au début de l’hiver… Je tentais de la rassurer pour qu’elle ne s’inquiète pas trop :

« On s’y habitue, ne vous inquiétez pas, et je ne pense pas que cela dure trop longtemps. Ne vous en faîte pas, la chaleur de Dorne reviendra vite. »

Même si je pouvais comprendre que ce froid soit un véritable enfer pour ceux habitués à la chaleur. Je ne pus que lui faire un sourire en inclinant la tête vers elle pour la remercier. Pour moi aussi c’était un soulagement d’avoir repris l’entraînement. D’être assez forte physiquement et mentalement… C’était un plaisir quelque part. De savoir que je me remettais tout doucement après des lunes et des lunes à souffrir. Ce n’était pas encore parfait, mais il fallait bien s’entraîner et retrouver son corps et la corne aux mains. Je suis surprise de la voir s’appuyer pour moi, et je l’aidais à s’asseoir, l’observant un instant tapoter la couverture du livre qu’elle avait sur les genoux. Je l’observai sans rien dire une minute avant de m’asseoir près d’elle et d’hocher tout doucement la tête.

« Je comprends… La nuit ce qu’on essayait de fuir dans la journée… revient dans les rêves. »

Je pouvais en dire quelque chose… Cauchemars, rêves, souvenirs, ils hantaient mes nuits en troupe épaisse, compacte et pressée de me ravager. Je passais une main dans mes cheveux sans rien dire de plus, regardant, couvant même ma petite d’un regard attentif avant de détourner très légèrement la tête pour regarder Talya. J’eus un petit sourire en l’écoutant.

« J’aime Lancéhelion, j’y suis bien, je vous remercie de votre hospitalité, princesse. Sarelya a… sans doute hérité en partie du caractère vagabond de mon compagnon. Elle se satisfait à elle seule, mais je sais qu’elle aime aussi jouer avec les autres. Peut-être pourrait-elle être un bon compagnon de jeu pour votre enfant… enfin si vous le souhaitez. »

Je lui souris sans rien dire avant de voir Sarelya se relever de l’herbe, une partie de sa collection de figurines peintes dans les mains. Elle s’approcha en trottinant jusqu’à nous et fit un large sourire à la princesse à qui elle fit un baisemain. Cette petite fréquentait trop son père… J’eus un sourire en regardant cette situation de paix idéale. Je tendis la main pour caresser les boucles rousses de ma fille qui montrait en babillant à la princesse ses figurines peintes en brandissant aussi bien le barrals, les loups que d’autres animaux plus exotiques… Je reconnu le colibri qu’elle adorait, c’était la représentation de son père, la panthère, c’était moi… Je souris à la princesse, alors que Sarelya lui montrait maintenant une figurine de la représentation des sept. Quelle religion allait-elle choisir ? Celle qu’elle voudrait. Du moment qu’on ne lui demandait pas d’assassiner qui que ce soit.

« Elle vous fait toute la présentation de ses figurines. »

Sarelya resta encore un peu avec nous avant de repartir jouer dans son coin tout tranquillement. Je souris à la princesse

« Cette fois au moins elle ne vous a pas arraché de cheveux… Quoi qu’elle ne le fasse plus. »

Au bout d’un moment, ce n’était pas très agréable. Je regardai à nouveau ma fille puis la princesse :

« Qu’est-ce qui vous tracasse princesse ?»

Je n’aimais pas jouer au jeu des trônes et cacher tant de chose sous un tas de mots inutile. Je préférais être directe.
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Talya ne pouvait qu’espérer que les dires de Boadicée se révéleraient exacts. Que ce soleil pâlot ne serait bientôt plus qu’un lointain souvenir, de même que ce vent glacial, mordant et vagabond. Que ses tremblements cesseraient également. Qu’il serait bientôt possible de revoir de nombreuses créatures rendues paresseuses par la chaleur. Hélas, pour le moment, l’hiver ne semblait point disposé à laisser sa place à une saison plus clémente. Il leur faudrait se montrer patients. Il est vrai que leur situation était des plus enviables. A quoi pouvait bien ressembler le Nord dans une période comme la leur ? Si la neige était présente même durant des saisons plus douces, sans doute était-elle devenue la réelle reine de cette contrée si lointaine...

« Je ne puis qu’espère que vous avez raison, Boadicée. commenta Talya, avec un sourire. Les saisons sont décidément fort joueuses, trop sans doute ! »

Le sourire de la princesse se voila légèrement à la réflexion de l’autre jeune femme. Cessant de tapoter la couverture de son livre, Talya retint difficilement un soupir. Si la plupart de ses nuits se passaient pour le mieux, certaines d’entre elles étaient particulièrement courtes, trop sans aucun doute possible. Boadicée ne pouvait pas savoir à quel point ses paroles sonnaient juste aux oreilles de la princesse. Lors de ces nuits particulières, quand elle parvenait à fermer les yeux, c’était pour faire face à toute une troupe de doutes et de pensées noires. Des questions auxquelles elle n’avait pas trouvé de réponse convaincante durant la journée ou encore des craintes qu’elle n’avait pas encore su assassiner… Parfois, son enfer personnel se trouvait dans son esprit. Un esprit qui se faisait le messager de ses craintes les plus profondes, les plus enfouies dans son for intérieur…

Pourquoi fallait-il qu’elle soit si inquiète ? Elena avait eu raison de lui rappeler qu’un nombre incalculable de femmes étaient déjà passées par le chemin qu’elle empruntait à présent et que dans de nombreux cas tout se passait pour le mieux, que cela soit pour la mère ou pour son enfant. Ne pouvait-elle pas se réjouir de porter la vie pour la première fois ? Rire de ces bols de mixture immonde qu’elle se forçait à avaler sur les conseils du Mestre ? Pourquoi n’affichait-elle qu’un sourire de façade lorsqu’on venait lui parler de son état ou que Quentyn lui demandait comment elle se sentait ? Une collection de questions qui la tiendrait éveillée une partie de la nuit prochaine à n’en point douter...

« Je ne peux que vous donner raison sur ce point. concéda Talya avec un léger mouvement de tête, un fin sourire aux lèvres. J’ai l’imagination et l’esprit très fertiles. Si je ne peux que m’en amuser la plupart du temps, il est vrai que trouver le sommeil avec cela n’est point l’idéal. »

Toute jeune déjà, la jeune femme avait eu une imagination débordante, plus encore avec ses aînés qui s’amusaient à l’effrayer à grands coups d’histoires traitant de monstres aux longues cornes, de sorcières venues des ombres et de bien d’autres créatures tout aussi effrayantes pour la jeune âme qu’elle était alors. En grandissant, cela lui avait été fort utile pour s’ouvrir aux beautés de ce monde et aux arts qu’elle pratiquait toujours assidûment. Et aujourd’hui, voilà que tout cela se retournait contre elle. Ce que le Dieu Ivre devait rire de ses déboires à présent…

« Vous accueillir parmi nous est on ne peut plus naturel. assura Talya, son sourire s’agrandissant légèrement. Je ne puis qu’espérer que nos enfants sauront s’entendre, bien que je pense que Sarelya devra encore se montrer patiente avant que mon petit ou ma petite soit en âge de participer aux jeux des plus grands ! »

Talya émit un petit rire à cette pensée, bien qu’elle ne sut pas s’il s’agissait-là d’un signe de son mal-être ou d’un réel rire. Sa grossesse ne faisait que débuter et elle avait encore tant de mal à s’imaginer avec son fils ou sa fille dans ses bras. Par ailleurs, elle n’avait pas la moindre idée de ce qu’elle attendait. Son instinct ne devrait-il pas pourtant lui murmurer qu’elle attendait une fille ou un garçon ? Peut-être n’était-elle pas assez attentive, troublée comme elle pouvait l’être à cet instant ?

La Princesse n’eut pas le temps de s’interroger plus longtemps, Sarelya quittant l’herbe où elle s’était installée pour se rapprocher du banc où elle se trouvait. La jeune femme ne put que rire tendrement à l’attitude que la fillette avait pris à son égard. Quel étrange salut venait-elle de lui faire. Néanmoins, Talya ne pouvait point lui en vouloir. Sarelya n’était qu’une enfant. Elle avait encore beaucoup à apprendre sur ce monde qui l’entourait et en grandissant sans doute rirait-elle de ses comportements passés !

« Je ne puis que le remarquer. commenta Talya, avec un nouveau rire. Ce sont de très belles figurines, Sarelya. reprit la jeune femme, à l’attention de l’enfant. Et je suis certaine que tu en prends grand soin également. Qui sait, peut-être verras-tu certains de ces animaux toi-même quand tu seras plus âgée ? »

En voyageant et en accueillant des dignitaires venus de tous horizons, la Tyroshi devenue Princesse de Dorne avait eu l’occasion de découvrir de nombreuses créatures exotiques. En tenir une liste lui serait d’ailleurs impossibles, entre les oiseaux colorés des Îles d’Été et les grands fauves que certains apprivoisaient volontiers ! Aussi ne pouvait-elle qu’espérer que la toute jeune Sarelya songerait à découvrir ce vaste monde qui s’offrait aux personnes qui avaient le courage, que certains qualifieraient sans doute d’avantage de folie, de partir au loin quand elle en aurait l’âge. Les voyages formaient aussi bien les corps qu’ils aiguisaient les esprits. Boadicée devait sans doute le savoir mieux que personne et sa propre histoire, bien que fragmentaire à ses yeux, inspirerait peut-être sa fille ?

Lorsque Boadicée évoqua sa première rencontre avec Sarelya, Talya dut se retenir de rire à nouveau, songeant à cette époque qui lui semblait si lointaine désormais. Il était vrai qu’elle ne s’attendait pas à ce que ses boucles aient un tel effet sur la petite fille, qui semblait avoir tant grandie depuis cette période. La jeune femme n’eut cependant pas l’occasion de se replonger dans ses pensées. L’interrogation de la Sand la prit de court. Surprise, la Princesse entrouvrit la bouche, comme pour répondre, avant de se raviser. Comment pouvait-elle parler de ses propres états d’âme avec tout le mal qu’avait fait Shaïra ?

« Hélas, je crains qu’il me soit impossible de citer une chose en particulier. » avoua la jeune femme, avec un léger mouvement d’épaules.

Beaucoup de personnes auraient pu s’offusquer d’une telle franchise, plus encore venant d’une bâtarde. Mais Dorne n’était pas le reste du Royaume. Les bâtards y avaient toujours eu une place particulière, plus encore chez les Martell. Comment Talya aurait-elle pu traiter différemment Boadicée alors qu’une grande partie de ses cousines par alliance étaient nées Sand ? Que Sarella recueillait de nombreuses de ses confidences et travaillait avec elle quand elle en avait le temps ? Le nom d’une personne n’avait que peu d’importance, dans un tel cas. Et ce, même si Talya devait avouer qu’elle n’avait pas pu imaginer que sa promenade tournerait ainsi.

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An 302, Lune 11, semaine 4

J'avais juste besoin de… parler

Je hochais la tête, je ne pouvais être sûre de rien. Tout ce que je pouvais faire c’était comme tous les autres : prier et voir… Et entendre que des troupesde bien des royaumes s’étaient déplacées dans le Nord. Par les Anciens… Faîte que les Stark aillent tous bien… J’installais tout de même la princesse sagement sur un banc pour qu’elle puisse se reposer. Je m’en voudrais qu’elle ne se sente pas bien par ma faute à l’obliger de rester debout pour discuter. Il valait mieux qu’elle reste assise pour discuter, enfin, si elle voulait discuter, mais pour l’instant, cela semblait être bien partit. Même si sa manière de tapoter m’inquiétais, souhaitait-elle que je parte ? Je ne savais pas du tout. Je regardais la princesse et hochai doucement la tête avant de poser une main… amicale sur son bras, comme pour essayer de la soutenir.

« Je comprends… Tout ce que je peux vous conseiller est peut-être de trouver une activité artistique ? Peut-être que cela peut vous apaiser, dessiner par exemple ? Je ne sais pas trop quoi vous conseiller. »

Pour ma part j’essayai de me vider mon esprit en m’entraînant. Cela avait aussi le mérite de me fatiguer et de me permettre de dormir… Même si les rêves… Enfin, c’était autre chose de reconstruire la corne de mes mains. Puis pour moi les choses artistiques… c’était un enfer. Je n’étais pas du tout douée dans ce domaine. Je souris à sa remarque et inclinais avec respect la tête vers elle. Sarelya ? Patiente ? Et bien… étonnement oui ! Tout comme Edwyn, d’une manière ou d’une autre. Mon Edwyn… J’eus un sourire, espérait-elle que je reste plus longtemps ? J’étais bien ici, réellement… J’étais mieux qu’à La Gracedieu, du moins c’était l’impression que j’avais. L’agitation du palais, tout cela, puis l’air frais de l’endroit était l’idéal. Je hochai la tête.

« Elle aime bouger dans tous les sens, mais elle à ses périodes de calmes et de concentration, donc je pense… qu’elle sera surtout très intriguée puis elle verra votre enfant grandir. Si elle est comme mon compagnon, soyez sûre qu’elle va être très douce. »

Je l’observais sans rien dire avant de baisser les yeux sur Sarelya qui vient montrer à la princesse toute sa collection de figurine. Et la princesse lui parlait comme à une adulte. Comme Edwyn ou moi en réalité. Un enfant était plus intelligent que ce qu’on aurait pu penser. En tout cas elle semblait ravie de la discussion avec la princesse et elle hocha vigoureusement la tête à sa remarque. Voir ces animaux… Peut-être que son vagabond de père lui ramènerait des dessins et quand elle sera plus grande, il lui permettrait de l’accompagner… Et moi… Qu’est-ce que je ferais ? Je resterais en arrière à devoir protéger lady Ynys d’une possible tentative d’assassinat ? Perdre des moments loin de ma famille… J’eus un tremblement à cette idée alors que ma fille retournait jouer dans l’herbe. J’observai la jeune femme qui semblait anxieuse. Je lui souris et serrai tout doucement son bras.

« Edwyn lorsque j’ai des tas de soucis en tête à l’habitude de dire… que c’est comme un gros écheveau de laine. L’important est d’en saisir le bon bout et de le dérouler jusqu’au bout. Mais j’en conviens, dit comme cela c’est le plus facile… De li dire, pas de le faire princesse. J’en conviens… »

Je me penchai en avant, posant mes coudes sur mes genoux pour regarder Sarelya avec attention avant de me retourner à nouveau vers la princesse. C’était une habitude que je n’avais point perdue : celle de m’agiter presque en permanence.

« Qu’alliez-vous lire princesse ? Je suis désolée… je suis bien trop curieuse je ne voudrais pas vous contrarier. »

J’aimais bien la princesse, réellement, une étrangère sur ce sol… Cela ne devait pas être facile, tout ce que je pouvais faire c’était la soutenir.
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An 302, lune 11, semaine 4.

 


 
Boadicée Sand & Talya de Tyrosh.



Comme Boadicée pouvait lui paraître calme et avenante à son égard. Talya ne pouvait que s’en vouloir de l’avoir ainsi évitée auparavant, ou tout du moins d’avoir écourté leurs précédentes rencontres. Si elle n’était pas responsable de l’acte de Shaïra, la jeune femme ne pouvait que regretter de ne pas l’avoir gardé sous son regard comme à son habitude. Sa cousine avait toujours été une enfant particulière, c’était un fait… Elle était toujours dans un autre monde dont elle seule avait les clefs, plongée dans ses rêveries, parfois bien trop enfantines il est vrai. Comment ne pas se sentir responsable de son acte, ou être considérée comme telle par d’autres personnes ? Talya n’était point sourde. Si aujourd’hui ces rumeurs se faisaient plus discrètes qu’auparavant, combien avaient pensé qu’elle était la réelle responsable, malgré ce qu’elle avait pu faire pour s’intégrer au mieux au sein de son nouveau foyer ?

« Le dessin n’a jamais été mon fort, je le crains ! avoua Talya, avec un petit rire gêné. Malgré mes efforts, je n’ai jamais réussi à reproduire quelque chose de convainquant à ce sujet ! Mais n’ayez crainte, les arcanes des arts ne me sont pas inconnues. Au contraire. Si les Dieux m’ont semblent-ils oubliée pour ce qui est de manier le fusain, ils m’ont fait grâce de savoir apprécier la musique et la danse à leur juste valeur. La cithare a toujours été mon instrument de prédilection, bien que je n’en joue pas autant que je le souhaiterai. »

Si Talya entretenait son instrument avec le plus grand des soins, l’accordant régulièrement ou encore en s’assurant que son bois restait intact, il est vrai qu’elle n’en jouait que peu souvent, contrairement à ce qu’il pouvait se passer auparavant. La musique lui manquait, c’était un fait. Heureusement qu’une telle activité ne s’oubliait pas aussi facilement. Il lui suffisait toujours de quelques accords hésitants avant que son esprit ne se rappelle à nouveau de la manière de lier les sons entre eux pour créer de nouvelles mélodies bien plus agréables à l’oreille.

« Nous verrons le moment venu, en ce cas. remarqua Talya, une pointe d’inquiétude dans la voix, bien qu’ayant toujours un sourire aux lèvres. Tout cela me semble encore si lointain. » avoua-t-elle, à demi-voix.

Le tremblement de Boadicée n’échappa pas à Talya. En sentant à nouveau sa prise sur son bras, la princesse posa doucement sa main sur le sienne, lui offrant un sourire compatissant. Tout le monde avait des démons et des peurs à assassiner, dont la taille et l’importance variaient selon les individus. Les choses étaient ainsi faites, bien qu’elles ne soient pas idéales. Le compagnon de l’autre jeune femme avait sans doute raison sur un point. Peut-être fallait-elle qu’elle voit le problème sous un autre angle afin de le résoudre plus efficacement ? La question méritait de se poser, il est vrai.

« Un homme fort sage. commenta Talya, un fin sourire aux lèvres. Je vous promets de réfléchir à ses propos. Si la tâche n’est pas des plus aisées, à cœur vaillant, rien n’est impossible. » ajouta la jeune femme, telle une devise.

Talya ôta sa main de cella de l’autre jeune femme, la reposant sur son ouvrage. Le tapotant à nouveau du bout des doigts quelques instants, la princesse posa son regard sur Boadicée. La jeune femme s’était rassise, les coudes sur les genoux, son attention entièrement portée sur sa fille. L’enfant jouait toujours, sans se soucier des discussions des plus âgés ou des personnes qui passaient non loin. Qu’il lui semblait lointain à présent, le temps de l’innocence. L’innocent n’était plus elle, mais cet être qu’elle portait.

« Oh, je ne pense pas être femme à me plaindre de la curiosité d’autrui. commenta Talya, un sourire malicieux aux lèvres. Il s’agit d’une des pièces de ma collection. Je l’ai depuis des années. L’un de mes frères me l’a rapporté de l’un de ses voyages. »

Le sourire de la jeune femme s’était fait plus rêveur. Oryas avait été le premier à penser à elle, lorsqu’il quittait Tyrosh. Elle était encore jeune, lors des premiers véritables voyages d’Oryas, mais assez âgée pour comprendre à quel point la mer pouvait être un enfer dans certaines circonstances… Combien de fois s’était-elle rendue au port, guettant les voiles rouges des bateaux de sa famille ? Combien de fois s’était-elle inquiétée et avait imaginé le pire en voyant un messager à la mine morne demander à voir son père alors que l’un des membres de sa famille avait quitté leur Cité il y a déjà bien trop longtemps à ses yeux ? Pour l’apaiser, Oryas avait donc pris l’habitude de lui ramener quelques objets de curiosité, afin qu’elle puisse s’occuper l’esprit lors de son voyage suivant. Aryos avait ensuite fait de même. C’était grâce à eux que la princesse avait développé son esprit, c’était un fait.

« Regardez plutôt. reprit Talya, en ouvrant délicatement l’ouvrage sur ses genoux, afin que Boadicée puisse en voir le contenu. Ce livre recense de nombreuses légendes d’Essos. Vous ne pouvez pas vous imaginez combien d’heures j’ai pu passer à observer ses pages et à rêvasser à leur sujet ! »

L’espace de quelques instants, Talya oublia la troupe de troubles dont elle était si souvent la victime. Ce livre avait reposé de nombreuses lunes sur sa table de chevet, quand il ne l’avait pas suivie dans certaines de ces escapades dont elle seule avait le secret ! L’ouvrage en avait quelque peu souffert, par ailleurs. Ici et là, certaines de ses pages étaient cornées, tandis que des tâches sombres indiquaient d’anciennes maladresses de sa propriétaire, alors bien plus jeune. Sans doute avait-il renversé une partie du contenu d’un bol de bouillon ou d’une boisson aux herbes, à l’époque ? Malgré ces quelques faits, le livret était resté entier cependant. Entre les paragraphes, quelques représentations de bêtes mythiques avaient été esquissées sur les feuillets jaunis.

Toujours est-il que si ce livre avait été à l’origine de nombreuses de ses rêveries de jeune fille, aujourd'hui, son utilité était toute autre. Tous les ouvrages étaient bons à étudier, même les plus simples, selon Sarella. Et Talya ne pouvait que partager son point de vue ! Elles avaient tant de choses à apprendre sur le présent que sa famille lui avait offert pour sa grossesse ! Et si peu de certitudes en contrepartie ! Un mystère des plus alléchants, il est vrai ! Si cette créature à cornes n’avait jamais existé et n’existerait peut-être jamais, les hypothèses à son sujet et au sujet du sort qui avait été le sien étaient des plus alléchantes ! Pour des esprits aussi peu paresseux que les leurs, bien que parfois vagabonds, l’exercice était des plus amusants, bien que le manque de réponses pouvait le rendre des plus décourageants également.

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Oh ? Elle était également musicienne ? Une… Cithare ? Je fronçais très légèrement les sourcils sans rien dire, cherchant soigneusement dans ma mémoire ce que c’était avant de m’en souvenir. Je souris tranquillement. Si elle jouait de la musique, tout ce qu’elle pouvait faire pour apaiser ses pensées c’était en jouer, dès que ses pensées, ses angoisses venaient trop nombreuse, trop… angoissantes, pour des angoisses c’était logique et normal. Mais si elle commençait à jouer dans ces moments, peut-être que cela pourrait la calmer, l’aider à trouver plus facilement le sommeil ? Je ne savais pas réellement quelles étaient ses habitudes, mais peut-être jouer avant d’aller dormir… Cela pourrait lui faire du bien ?

« Peut-être pourriez-vous jouer avant d’aller vous coucher ? Ou quand vos pensées s’emballent ? Cela peut peut-être vous apaiser et vous permettre de dormir un peu mieux ? »

Chacun avait ses propres méthodes pour mieux dormir. Je savais très bien ce que cela c’était de retourner en enfer dans ses rêves. Et les Anciens savaient à quel point j’aimais Edwyn et que malgré sa manière de me frotter le dos de longs moment ou me bercer… Tout n’était pas forcément… efficace et bien souvent je restais de longs moments éveillée, le corps secoué de tremblements, sans que rien ne fonctionne. Je ne pus que hocher la tête sans rien rajouter en entendant l’inquiétude dans la voix de Thalya, l’inquiétude d’une mère… Je ne pouvais que la connaître… Après tout… n’avais-je pas… quelque part assassiner moi-même mon fils ? Même si Edwyn s’acharnait à me rassurer, m’affirmer que non. Mais je me sentais toujours coupable. Je préférais en parler, d’Edwyn pour tenter d’apaiser la princesse qui me tapota la main. Je lui souris. Je ris doucement à sa remarque avant d’avouer :

« Mon père ne le supporte pas, il le trouve paresseux, simplement parce qu’il est… très doux comme homme, mais c’est le compagnon idéal pour moi. L’important oui est d’essayer. Je suis sûre que vous y arriverez princesse. »

Je tentai un sourire rassurant. Mais il ne me fallait pas beaucoup pour sourire dès que je parlais du vagabond qui me servait de compagnon. Sarelya jouait toujours dans l’herbe et je me penchai sur le livre de la princesse qui attira mon attention. J’étais friande de livres, et Sarelya aussi, tout comme, bien sûr, Edwyn.

« Vous avez une collection de livre aussi beau ? »

Pas que j’étais surprise, mais plus… admirative. Je me penchai pour regarder le livre, fascinée par ce que je pouvais voir sur les pages abîmées, messagère du temps qui passait doucement. Je n’osais tourner les pages, observant chaque page, voyant des dessins de créatures à cornes et cela me rappela l’œuf que je cachais dans mes coffres.

« Oh que si… Je l’imagine très bien. Je suis très friande des légendes et des histoires inconnues, princesse. Découvrir de nouvelles choses… »

Elle avait véritablement du bol d’avoir de si beaux livres, je tournais avec mille précautions les pages, observant tout le livre, je souris à la princesse avant de le refermer en douceur, le livre, et lui rendre.

« Je comprends sans mal pourquoi vous vouliez le… relire ? Encore ? J’imagine que vous en avez plusieurs. Comment va votre famille d’ailleurs ? Avez-vous quelques nouvelles ? »

La mienne de famille… Si je pouvais éviter mon père, je le ferais, mais je préférais parler de sa famille à elle et tenter de lui changer les idées.
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Talya devait avouer que l’idée de retrouver plus fréquemment sa cithare ne pouvait que lui faire le plus grand bien. Il en allait de même pour ce qui était de danser. La jeune femme avait comme l’impression que le Mestre allait restreindre de plus en plus ses activités, au fil des lunes. Bientôt, le simple fait de sortir dans les jardins et de toucher l’herbe lui serait interdit, tout comme le fait de respirer de grands bols d’air marin, lui semblait-il ! Peut-être devrait-elle prévoir quelques escapades en compagnie d’Elena également ? Cela lui permettrait de profiter de la liberté que pouvait offrir une chevauchée loin des yeux de la cour et loin de ce Mestre qui semblait vouloir assassiner sa joie de vivre !

« Il se pourrait qu’il s’agisse d’une solution, en effet. remarqua Talya, en tapotant quelques secondes sur sa joue de la pointe de son index. La musique adoucie de nombreuses choses, et les esprits en font partie, à mon sens ! »

Peut-être pourrait-elle également demander au Mestre de réduire les quantités de mixture qu’elle devait ingérer ? Talya devait avouer qu’elle n’avait pas la moindre idée des effets exacts du breuvage sur elle. Peut-être pouvait-il amener à des troubles du sommeil également ? Sarella pourrait sans aucun doute possible la renseigner à ce sujet. Si la Princesse avait encore quelques difficultés pour ce qui était de faire confiance à un homme pour une situation qui ne concernait que les femmes dans les faits, elle n’avait aucun mal à écouter les conseils de celle qui était devenue sa cousine. Qui plus est, Sarella ne l’avait jamais ménagée et s’était toujours montrée franche avec elle. Deux qualités non négligeables aux yeux de la jeune Tyroshi.

« Je ne peux qu’être désolée de l’apprendre, Boadicée. avoua la jeune femme, offrant un sourire compatissant à la Sand. Je ne peux qu’imaginer à quel point il doit vous être dur de vous opposer à votre père, même pour quelque chose d’aussi important que l’homme avec qui vous voulez lier votre existence... »

Si le mariage de la Princesse Arianne remontait à plusieurs lunes, Talya n’avait pu que remarquer l’influence que le père de Boadicée avait eu sur elle durant les festivités, la forçant à boire et à manger, à faire bonne figure alors qu’elle n’en avait pas encore la force. Talya pouvait s’estimer heureuse que son père ne puisse pas faire de même avec elle, bien que cela n’aurait pas été dans sa nature, il est vrai. Qui plus est, la princesse s’estimait heureuse de son mariage, bien que ses épousailles ne remontaient qu’à un peu plus de deux années à présent. Seul le temps pourrait lui dire si cette entente cordiale qu’elle partageait avec celui qui était devenu son époux se poursuivrait.

« Tous ne sont pas aussi beaux, il est vrai. avoua Talya, avec un léger rire, tout en espérant pouvoir changer les idées de l’autre jeune femme. Mon frère a toujours eu un don pour trouver les ouvrages dignes d’intérêt, bien que leur apparence laissait parfois à désirer. Mais il est vrai que j’ai quelques pièces d’exception ! »

Talya pouvait se vanter d’avoir une collection des plus fournies aussi bien en termes de littérature qu’en des termes plus obscurs, sans doute. Ces derniers objets étaient soigneusement rangés et conservés par leur propriétaire, afin qu’ils n’encombrent pas de trop ses appartements. Certains d’entre eux étaient d’ailleurs si précieusement conservés que son époux ne les découvrait que tardivement, parfois même par hasard. La jeune femme avait alors à lui expliquer de quoi il s’agissait, bien qu’il lui arrivait souvent d’être surprise, Quentyn n’ayant aucune difficulté à nommer certains des objets qu’elle possédait.

« Les légendes d’Essos ont rythmé mon enfance. répondit Talya, laissant Boadicée observer de plus près l’ouvrage. Ma pauvre nourrice doit encore se souvenir de mon insistance à ce sujet, de même que mon oncle ! commenta Talya, non sans un rire. Sans doute ont-ils été soulagés de me voir apprendre à lire par moi-même ! »

Si la femme qui avait pris soin d’elle dans ses jeunes années lui avait conté maintes et maintes fois des légendes sur sa Cité ou encore sur Trios, le Dieu Ivre ainsi que sur les héros qui leurs étaient liés, son oncle Naero avait accès à de tout autres récits de part les voyages qu’il effectuait pour leur famille et les personnes qu’il pouvait y rencontrer. Talya se souvenait encore des heures qu’elle avait passé avec Aryos à l’écouter parler des Filles Cygnes, de troupes de monstres marins dignes de l’enfer, des sphinx et de d’autres créatures tout aussi effrayantes dans son imaginaire d’enfant ! Et que dire de leurs frères aînés qui prenaient parfois un malin plaisir à effrayer leurs cadets qu’ils trouvaient parfois un peu trop souvent dans leurs jambes ?

« Relire est le terme juste. Ma bibliothèque a beau contenir de nombreux ouvrages, j’ai beaucoup d’affection pour celui-ci et pour ce qu’on peut y trouver. Comme vous pouvez le constater, je ne l’ai pas ménagé ! » commenta Talya, tout en récupérant le livre.

Caressant la couverture quelque peu usée de l’ouvrage, Talya esquissa un nouveau sourire lorsque l’autre jeune femme fit mention de sa famille. Si son frère aîné devait se trouver à Tyrosh en compagnie de leur père et de son épouse, Oryas et Aryos devaient ne pas avoir résister à l’appel de la conque du Dieu aux cornes et se trouvaient sans doute à jouer les vagabonds sur les flots ! Il s’agissait de l’hypothèse la plus probable, la princesse n’ayant pas reçu des nouvelles de la part de son plus jeune frère ces derniers temps, alors qu’elle recevait plus que régulièrement des nouvelles en provenance de Tyrosh.

« Je reçois souvent des messagers venus de Tyrosh, il est vrai. concéda la jeune femme, presque rêveuse. J’ai toujours été très proche de mon plus jeune frère. Nous étions comme l’ombre l’un de l’autre, à Tyrosh. L’écriture nous permet de toujours être ensemble d’une certaine manière, bien qu’il se soit fait discret ces derniers temps. La mer finit toujours par le rappeler. Tel est la vie des hommes de ma famille. Nombreux sont ceux qui préfèrent les flots à la terre ferme. » termina-t-elle, en haussant légèrement les épaules.

Tyrosh était intimement liée à la mer. Trios en avait décidé ainsi et le Dieu Ivre avait fait en sorte de former les premiers marins selon son désir, afin qu’ils se sentent à leur aise aussi bien entre les murs de leur Cité que sur le pont d’un navire. Un équilibre idéal que sa famille répétait encore et toujours. Les hommes plus à l’aise sur les quais s’assuraient de l’avenir de leur famille à Tyrosh et leurs fils, frères, cousins et oncles voguaient et domptaient les flots afin de s’assurer que leurs intérêts à l’extérieur soient toujours maintenus. Les femmes n’étaient pas en reste. Elles se devaient de seconder leurs époux, leurs frères, leurs enfants et petit-enfants, le cas échéant. Certaines trouvaient même un certain intérêt dans les tractations commerciales et voyageaient donc assez fréquemment, bien que ce dernier cas soit assez rare. Il n’y avait point de place pour les paresseux. Tous se devaient de jouer leur rôle sans le moindre tremblement. Qu’importe où cela devait les mener, fusse loin de leur Cité d’origine. Les choses étaient ainsi faites.

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Je souris doucement à sa remarque en hochant la tête.

« Je ne puis qu’être d’accord… Edwyn joue merveilleusement bien de la lyre et chante comme un colibri, il chante pour tous et la musique apaise les esprits… »

J’avais une belle collection de souvenir, où Edwyn, assit dans un coin, ou près de moi jouait ou chanter pour me calmer. Combien de fois finissais-je dans ses bras, ses doigts passant dans mes cheveux en chantonnant une berceuse ou quelques mélodieux chants pour m’apaiser, me permettre de retrouver le sommeil ? Sa manière de s’asseoir avec négligence, de repousser en arrière ses cheveux blonds en arrière, avant que ses doigts n’effleurent les cordes de sa lyre avec autant de douceur que si c’était ma propre peaux. Ou quand il chantait pour Sarelya parce qu’elle menaçait de faire une crise de larme ? Non… la musique était un langage apaisant. Ce n’était pas pour rien qu’on chantait des berceuses aux bébés. Je n’eus qu’un petit sourire triste à la remarque de la princesse. Elle pouvait s’excuser, cela ne changerait en rien le caractère de mon père. On avait beau me dire qu’il m’aimait, il me faisait plus vivre un enfer qu’autre chose. Je haussais les épaules.

« On… ne s’est jamais vraiment entendu… Alors, depuis le temps, on s’y fait d’avoir un père qui n’est jamais d’accord ou ce genre de chose. Puis être ici me permet aussi de l’éviter. »

Je lui fis un sourire. On s’y faisait, c’était comme ça, et l’avantage étant que ici, j’étais loin de lui. Mais que Edwyn était resté avec moi, pour m’aider et s’assurer que je pourrais bientôt repartir. Mais est-ce que moi j’en avais envie… Je ne savais pas. Je préférais me pencher sur le livre qui semblait être des plus rares dans nos contrées. Alors j’écoutais avec l’attention et le regard emplit de curiosité la princesse. De mémoire elle avait une petite troupe de frère… mais de là à dire que je m’en souvenais réellement… C’était toujours un peu compliqué pour moi la mémoire. Alors j’écoutai la princesse sans rien dire, les yeux écarquillés par tant de merveille qu’elle devait avoir lu ou en sa possession… Je ris doucement.

« Je ne peux que vous comprendre, les légendes sont le moyen idéal pour apprendre plein de chose aux enfants et cela leur donne envie de voyager. »

Enfin… avec le comportement de vagabond qu’on avait eut avec son père, pas sûre qu’elle ait besoin de légende pour vouloir découvrir le monde. Mais pour l’instant elle n’était qu’une enfant jouant avec bonheur dans l’herbe. Il fallait juste se contenter aussi des petits plaisirs comme ça. Pouvoir découvrir tranquillement son monde… J’eus un rire à sa remarque et hochai la tête. Elle semblait apprécier grandement son livre. Je lui rendis sans rien dire pendant un instant.

« Je ne peux dire que vous avez du bol d’avoir une tellement collection. Ce n’est pas tout le monde qui pourrait se vanter d’une telle chose ! »

Ni même de savoir se teindre les cheveux, mais je préférais l’interroger sur sa famille. Les messagers se succédaient pour lui porter des nouvelles. C’était tant mieux alors, elle pouvait avoir régulièrement des nouvelles. J’eus un sourire à sa remarque, des marins donc… Je tapotai son livre :

« Si de ces expéditions ils vous trouvent de quoi enrichir votre collection et qu’il puisse vous les faire parvenir, c’est positif ! Même si je peux comprendre votre inquiétude. »

Combien de fois n’avais-je pas crains qu’on assassine mon Edwyn lors de ses vagabondages ? Sarelya avait visiblement fini de jouer seule et s’approcha en tenant un petit bateau en corne dans ses mains qu’elle tendit à Talya en me réclamant les bras. Je la soulevai dans mes bras avant de lui embrasser le cou, la petite montra le livre en babillant joyeusement.

« Oui Sarelya, c’est le livre de la princesse Talya, j’ai bien compris que tu voulais regarder. »

Son amour des livres était grand, mais avec ses petites mimines, il fallait faire très attention.
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Talya de Tyrosh
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An 302, lune 11, semaine 4.

 


 
Boadicée Sand & Talya de Tyrosh.



Talya se souvenait d’Edwyn comme d’un réel fantôme, capable de disparaître sans qu’il soit possible de s’en rendre compte et de réapparaître tout aussi rapidement ! Cet homme avait comme un don pour la discrétion, bien que ses traits soient peu communs en Westeros. Aussi, la jeune femme ne pouvait que croire que les dires de la compagne de ce voyageur invétéré pour ce qui était de ses talents divers et variés. Pour ce qui était des arts, certains Hommes étaient tout simplement bénis des Dieux !

Ce que la famille pouvait être un vaste sujet. Il n’y avait pas de parentèles semblables en ce bas monde. Au vu des dires de Boadicée, Talya ne pouvait que se dire que Trios avait béni sa naissance, à ce sujet. Il l’avait confié à une mère aimante mais qui voyait dans l’enfermement un enfer et dans les découvertes, un idéal. Il avait également fait qu’elle soit entourée de plusieurs frères, de telle sorte qu’elle ne s’était jamais réellement sentie seule, malgré les tempêtes et la distance qui pouvait parfois les séparer. Pour son père, les choses avaient été quelques peu différentes, mais les années n’avaient pu que les rapprocher. Il avait su user de l’esprit peu paresseux de sa fille, quitte à lui passer ces quelques escapades où elle avait pu jouer les vagabonds. Un accord tacite qui n’avait pu que resserrer leurs liens, malgré la cause réelle de ce changement entre eux. Et c’était grâce à lui qu’elle se trouvait désormais entre ces murs. En tous points, il avait fait son devoir de père. Et plus encore, Talya le savait mieux que quiconque.

« Il est toujours attristant et navrant de se rendre compte que notre famille n’est pas le refuge que nous espérions. commenta Talya, offrant un sourire compatissant à Boadicée. L’important est de ne pas reproduire les erreurs de nos prédécesseurs dans la mesure du possible, ne croyez-vous pas ? »

Si Talya vouait une affection sans limite à ceux et celles qui partageaient son sang, le souvenir de l’acte de Shaïra ne cessait d’affluer dans son esprit, aussi vif et douloureux qu’au premier jour. Combien de fois la Princesse avait-elle était prise de tremblements de colère lorsque quelqu’un lui parlait de cette âme désormais damnée sur laquelle elle n’avait pas assez veillé ? Ces spasmes de rage étaient tels que Myria s’était faite garante de sa santé en allant voir le Mestre pour lui demander son aide. Si la Tyroshi accordait peu de crédits aux dires de l’homme au sujet de certains pans de sa grossesse, elle ne pouvait pas nier que les petits bols de ce liquide épais et clair qu’il lui avait prescrit s’étaient révélés être d’un grand secours pour elle. Et que dire des mots qu’elle avait échangé avec Elena et Myria. Elles avaient assassiné leurs colères et leurs peines ensemble, à ce sujet. Bien sûr, les faits restaient et resteraient les mêmes. Shaïra avait détruit ce refuge qui s’était formé avec le temps, entre les deux étrangères qu’elles étaient sur ces terres. Un refuge que Talya avait du reconstruire pierre par pierre, avec d’autres personnes en guise de colonnes pour le maintenir…

« Je pense que ma nourrice et mon oncle y voyaient plutôt un moyen de me détourner de mon envie de découvrir le vaste monde ! avoua Talya, avec un nouveau rire. Malheureusement pour eux, cela n’a pas fonctionné ! Il fallait bien plus d’une collection de monstres à cornes pour m’effrayer ! Preuve en est, c’est loin de la belle Tyrosh que je vis désormais ! »

Et dire qu’il y a encore une année, cette simple pensée lui tirait des larmes et des sanglots que même Shaïra peinait à apaiser. A cette époque, le simple fait de voir le messager venu lui porter des nouvelles de sa famille pouvait lui causer le plus grand mal… Mais petit à petit, sa peine s’était apaisée, bien qu’il lui arrivait encore de regretter sa si chère Cité bigarrée, avec ses rues rendues odorantes par les herbes et les encens, les cris des marins qui se mêlaient à ceux des mouettes et des goélands sur les quais et toute cette troupe de voyageurs venus de tous les horizons de ce monde ! La ville ombreuse avait tout à envier à ce cadre, aux yeux de l’étrangère devenue princesse de Dorne, bien qu’elle n’oserait sans doute pas prononcer une telle phrase à haute voix !

« Il est vrai que ces petites choses peuvent être des plus onéreuses, malheureusement. compléta Talya, avec un léger mouvement de tête contrit. Les rouleaux utilisés en Essos le sont parfois moins. Hélas, ils ont tendance à s’effriter plus facilement si leurs propriétaires n’en prennent pas le plus grands des soins. »

Sans compter que les limites physiques d’un tel support étaient rapidement atteintes. Il était complexe d’un faire des ajouts et de s’y retrouver, malgré le fait que leurs auteurs ajoutaient fréquemment des numérotations dans les colonnes tracées pour contenir les paragraphes. Qui plus est, leur fragilité faisait qu’il était impossible de les garder empilés. L’humidité leur posait également de nombreux soucis. Malgré ces faits, la jeune femme avait quelques rouleaux dans sa bibliothèque personnelle. Le climat de Dorne semblait des plus propices pour eux, bien que Talya ne pouvait que craindre les dégâts que causerait l’hiver et son climat rude.

« L’inquiétude incombe à tous les proches de voyageurs. soupira Talya, tout en sachant pertinemment que Boadicée comprenait ce sentiment. Les routes et les chemins ne sont pas forcément plus sûrs que les mers et les océans, hélas. Nous vivons dans un monde à la fois magnifique et dangereux. »

Talya n’eut pas le temps de songer d’avantage à ce fait. Sarelya s’approcha d’elle, lui tendant l’un de ses jouets. La jeune femme ne put qu’esquisser un sourire en voyant qu’il s’agissait d’un navire miniature. L’enfant n’aurait pas pu choisir meilleur objet à lui présenter ! Prenant délicatement la figurine, la Tyroshi l’observa quelques instants, s’amusant du fait que ses frères avaient sans doute eu pareils jouets dans leur enfance, si ce n’est qu’il s’agissait plutôt de petites coques de bois, afin qu’elles puissent flotter. Ces navires factices étaient également peints de mille couleurs et étaient pourvus de petites voiles parfaites pour donner lieu à des courses enflammées, bien que les fausses batailles navales étaient tout aussi appréciées par les plus jeunes !

« Je pense que le mieux pour découvrir ce livre, c’est encore de l’écouter. répliqua doucement Talya, un sourire aux lèvres. Que diriez-vous d’une séance de lecture ? »

En prononçant ces quelques mots, la Princesse avait déposé le navire miniature à côté d’elle, de manière à ce que sa petite propriétaire puisse le récupérer selon son envie. Ouvrant son ouvrage, Talya le feuilleta quelques instants, tapotant certains paragraphes de temps à autre, avant de changer d’avis au final et de tourner les pages du livre à nouveau. Ce n’est qu’après quelques minutes que la jeune femme trouva son bonheur. Le but n’était pas d’effrayer Sarelya, si son envie était d’écouter un conte. Au contraire. L’histoire des Cent Rameuses devrait bien mieux convenir, selon la princesse !

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An 302, Lune 11, semaine 4

J'avais juste besoin de… parler

Je ne pus que hocher doucement la tête. La famille… Il y en avait plusieurs. Et même s’il était mon père…

« J’ai une nouvelle famille maintenant… Ma fille, mon compagnon. C’est pour moi la famille idéale. Nous avons des caractères différents, mais nous nous complétons bien et nous avons notre propre équilibre. Et je ne compte pas prendre mon père comme exemple. »

Ce qui pouvait étonner beaucoup les être extérieurs, mais c’était le mieux pour nous, de vivre à notre rythme, j’aimais la liberté de mon compagnon et lui devait aimer ma stabilité. Nous nous complétions, simplement… Complétions, aimions… Et puis était arrivée Sarelya… Notre petit ange au regard et au visage de son père, mais ses cheveux et sa peau venant de moi. Je ne savais pas quoi dire d’autres, ma vie… était des fragments, malgré des carnets que je racontais également à ma fille. J’écoutais toujours la princesse discuter et je souris doucement à sa remarque sur les montres à cornes. C’était plus… quelque chose d’incroyable pour les enfants. Je ris à sa remarque et hochai la tête.

« Je vois ! Je vois ! C’est toujours intéressant de voir ce que les lectures influencent à ce point le caractère et l’évolution de la personne. »

La collection de livre et de souvenirs… C’était toujours incroyable ce que cela pouvait… vraiment influencer les évènements. Et malheureusement, les livres et tout cela coûtait trop cher. Et c’était tellement… fragile ! Je hochais la tête tout doucement.

« Malheureusement… Conserver les rouleaux les livres… C’est tellement difficile, il ne faut que les copier et les recopier, c’est le seul moyen de les sauver. »

Enfin… sauf s’il y avait le feu, ou l’eau… Je ne savais pas quoi faire dans ce cas… À part prier qu’il y ait d’autres exemplaires… sinon… Je ne savais pas réellement quoi dire ou penser, on devait bien trouver une manière d’avoir plus de livre en économisant, ou même éviter d’utiliser trop de parchemin. Enfin, ce n’était pas trop le moment. Je baissais les yeux quand elle parla de l’inquiétude des êtres chers plus proche du vagabond que d’un sédentaire.

« Tout à fait… Ne pas savoir s’il va bien ou quoi d’autres… »

J’avais toujours peur qu’on assassine mon compagnon. Je soulevai ma fille quand elle s’approcha, quittant l’herbe pour essayer d’attraper le livre en gazouillant. J’enfermai sa petite main dans la mienne pour éviter qu’elle ne déchire quoi que ce soit. Et je souris tranquillement quand la princesse proposa de lire le livre. Je baissai les yeux sur ma fille.

« Je crois que Sarelya sera ravie. Elle aime qu’on lui fasse la lecture. »

Je soulevai à nouveau ma fille pour l’installer contre moi en tapotant doucement son ventre pour la faire rire, pendant que la princesse cherchait le passage à lui lire. Sarelya se nicha contre ma poitrine, posant sa tête sur mon bras qui la tenait contre moi. La princesse se transforma bientôt en la messagère du livre, contant une histoire que je ne connaissais pas à ma petite qui se tendit, bien droite pour écouter l’histoire en silence. Pas de toute, elle aimait ça. Je passais doucement mes doigts dans ses cheveux roux en souriant, enveloppant ma fille dans les plis de ma cape pour qu’elle ne se retrouve pas parcouru de tremblement de froid. Je souris à la princesse une fois l’histoire finie en sentant Sarelya commencer à se faire paresseuse dans mes bras.

« C’était un magnifique conte princesse. Je vous remercie d’avoir pris le temps de nous le lire. Salerya ? Tu dis merci ? »

La petite se leva sur ses jambes et s’approcha de la princesse en lui tendant les bras. Et elle les passa autour de son cou pour lui faire un câlin. Je souris tout doucement.

« Sarelya vous a adopté princesse. Sarelya, lâche la princesse Talya tu vas chercher tes jouets et on va voir si papa est là ?

La petite se retourna en babillant joyeusement avant de descendre du banc, laissant le petit bateau, près de Talya pour ranger soigneusement sa petite troupe de figurine dans un petit pochon et elle revient vers moi très vite. Je me levai et tendis la main à la princesse pour l’aider à se redresser avant de m’incliner devant elle.

« J’étais heureuse de passer un peu de temps avec vous princesse. C’était un honneur. Mais nous devons rentrer. Je vous remercie, et vous souhaite une bonne soirée, prenez soin de vous. »

Je m’inclinai et Sarelya agita sa petite menotte de libre vers la princesse.

« Au-voi. »

C’était presque ça. Je souris avant d’entraîner Sarelya vers notre chambre. Chaque petit moment avec ma fille me faisait sortir doucement de l’enfer de la douleur.
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Boadicée Sand & Talya de Tyrosh.



Talya hocha la tête résolument lorsque Boadicée lui fit part de l’envie de Sarelya de l’entendre conter l’une des histoires de son ouvrage. Tapotant une dernière fois la page qu’elle avait choisie comme pour s’assurer de son choix, Talya s’éclaircit ensuite la voix. Puis, avec aisance, la jeune femme débuta son récit. L’histoire relatait les aventures d’un puissant mage venu des confins d’Essos, avec sa troupe de sortilèges et sa collection de potions et de savoirs. Cet homme s’était installé à la cour d’un puissant roi, lui offrant ses services et éclairant sa lanterne de sorte qu’il devint l’un des souverains les plus respectés de son temps. Alors que le mage accompagnait son seigneur en voyage, l’une des rameuses de son vaisseau fit tomber l’un de ses bijoux dans les flots. Voyant sa tristesse, le roi demanda au sorcier d’agir, ce qu’il fit, faisant entrer une quantité d’eau incroyable dans un simple bol de bois et récupérant le bien de la pauvre malheureuse.

Durant son récit, la Princesse avait comme oublié son accent, bien que toujours prononcé sur son palais malgré ses efforts à ce sujet. Bien sûr, son parler n’était pas idéal, mais cela n’avait que peu d’importance à cet instant précis. Sarelya semblait apprécier cette histoire et c’était là tout ce qui comptait. A la fin de son récit, la jeune femme referma délicatement son ouvrage. A présent que son esprit ne jouait plus les vagabonds dans ce monde éthéré, elle ne pouvait que se rappeler du froid qui régnait en ces lieux. Retenant un tremblement à cause de ce dernier,  Talya se contenta de frictionner ses doigts quelques instants, ne sentant presque plus la pointe de ces derniers à forcer de tenir son livre.

« Tout le plaisir était pour moi. assura la Princesse, au sourire des plus francs aux lèvres. Je suis heureuse que ce conte vous ait plu ! »

Si la princesse fut surprise de la réaction de l’enfant, elle accueillit tout de même son étreinte avec un sourire. Boadicée avait sans doute raison. Sa fille semblait l’apprécier et Talya ne pouvait qu’en être touchée. Les enfants étaient des êtres à part, que l’enfer que ce monde pouvait représenter n’était pas encore parvenu à métamorphoser. Lorsque l’enfant alla récupérer ses jouets en corne restés dans l’herbe, la Tyroshi la suivi du regard quelques instants avant de reporter son attention sur Boadicée. Acceptant volontiers sa main, Talya se retrouva sur ses deux jambes en quelques instants, son livre toujours dans son autre main. Inclinant sensiblement la tête à l’intention de la Sand, la princesse releva ensuite la tête, adressant un sourire à l’autre jeune femme.

« Le plaisir est partagé, Boadicée. commença la jeune femme, conservant son sourire. Reposez-vous bien, vous et Sarelya. »

‘’ C’est moi qui vous remercie. ‘’ Ne put s’empêcher de songer Talya, instinctivement. Comment ne pas remercier Boadicée pour lui avoir pardonné l’acte irraisonné de Shaïra ? Pour avoir pardonné la cousine de celle qui avait tenté d’assassiner Ynys Allyrion et qui lui avait fait perdre tant de choses indirectement ? Suivant la jeune femme et sa fille du regard, la princesse poussa un soupir lorsqu’elles furent loin. Étirant légèrement son corps rendu paresseux à cause de tout ce temps passée assise, Talya se frictionna ensuite les bras, frissonnante malgré l’himation qu’elle portait toujours. Ce qu’il pouvait faire frais… Sa discussion avec Boadicée lui avait totalement fait oublié ce pan de leur réalité ! Légèrement tremblante, la jeune femme s’en retourna dans ses appartements. Il lui restait encore de nombreuses heures avant que la journée ne soit effectivement terminée pour elle. Peut-être pourrait-elle travailler sur ces questions qui animaient toujours son esprit lorsqu’elle était en présence de Sarella ? Travailler ses gammes pourrait également être une bonne option…

Talya ne pouvait que se rendre compte à quel point son esprit, pourtant messager de toutes ses craintes depuis quelques temps déjà, s’était fait calme et s’était apaisé. Boadicée, pourtant victime collatérale de sa cousine, ne semblait pas le tenir responsable de cet acte pourtant infâme. Si la princesse aurait compris et accepté le fait qu’elle puisse lui en vouloir, elle ne pouvait qu’être surprise du fait que la jeune femme ne semblait pas lui tenir rigueur de ce qu’il s’était produit il y a quelques lunes à présent… C’est donc avec l’esprit calme que la princesse regagna ses appartements, bien que de nouvelles questions se pressaient déjà dans son esprit, telle une ritournelle.

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