L’écriture est un art qui ne connaît ni frontières ni distances. [Avec Vaelle Velaryon.]
Le Soleil de Tyrosh
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Ft : Adria Arjona.
Multi-Compte : Melior Vouyvère, la Vouivre de Darkdell et Aemma Massey, la tornade de Danse-des-Pierres.
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L’écriture est un art qui ne connaît ni frontières ni distances.
Vaelle Velaryon & Talya de Tyrosh.
Palais Vieux, fin de la lune 9, an 302.
Ma tendre amie,
Je ne peux que m’excuser de ne point vous avoir donné de mes nouvelles plus tôt. Si l’envie ne m’en manquait pas, la vie en a décidé autrement hélas. Je tiens à chasser toute inquiétude de votre cœur, cependant. Je me porte de la meilleure des manières, les Dieux en soient loués. Je dois même vous faire part d’un secret qui n’en est sans doute plus un pour quiconque qui pourrait vivre au Palais Vieux. Mon corps s’est en effet fait le messager d’une troupe de troubles que même les herbes et les mixtures du Mestre n’ont pas su apaiser dans un premier temps. Il est en effet malaisé d’apaiser un mal dont personne ne connaît la source. Du moins, jusqu’à récemment.
La Vie. Telle est la source de mon mal, s’il est possible de parler de mal à ce sujet. Sans doute voyez-vous où je veux en venir. Je porte la vie depuis quelques semaines à présent, bien que j’ai encore quelques difficultés pour me faire à cette nouvelle, je ne peux que l’avouer. J’espère par ailleurs que votre petit Monterys se porte pour le mieux. A-t-il fait des progrès depuis votre dernière lettre avec les précepteurs que vous avez mis à son service ? Ce petit n’a point un esprit paresseux ou vagabond, d’après ce que vous avez pu m’en dire ! Je suis certaine qu’il fera de grandes choses, le moment venu ! Bien que je ne doute pas que cette idée vous ait traversé l’esprit mais avez-vous déjà songé à le mettre en contact avec la musique ? On dit que cette dernière fait des merveilles sur les jeunes esprits ! Je ne puis qu’abonder dans ce sens ! Toute petite déjà, avant même d’imaginer pouvoir tenir un instrument, les rythmes et les mélodies me faisaient tapoter du pied ou du bout des doigts !
J’espère également que l’hiver ne lui cause pas trop de mal, au moins ? Il est vrai que cette saison est loin d’être idéale pour les jeunes personnes. Mais je ne doute point de votre prévenance à son sujet ! Par ailleurs, mon vœu s’étend au reste de votre famille. Comment se porte votre époux ? Je suppose que le mauvais temps n’est pas parvenu à le clouer sur le rivage et à assassiner son envie de reprendre la mer ! Ma tendre amie, je ne peux que vous réitérer mes paroles de soutien à ce sujet. Combien de fois n’ai-je pas été prise de tremblements en imaginant mes frères pris dans des tempêtes quand leur retour à Tyrosh tardait trop à mon sens… Il est vrai que la mer et les océans peuvent être de véritables enfers, c’est un fait dont je ne peux point vous protéger, à mon grand désarroi. Mais c’est également une grande source de mystères et de découvertes ! La corne qui sonne les tempêtes ne doit point faire oublier ceci.
Par ailleurs, votre collection d’œuvres s’est-elle agrandie ? Si votre époux ramène toujours de somptueux objets de ses voyages d’après les récits que vous avez pu me faire, je sais que vous n’êtes pas la dernière pour découvrir de réels talents sous un vernis pourtant peu avenant au départ ! Pour ma part, je crains n’avoir que peu de choses à vous apprendre de mon côté. La seule collection que j’entretiens à cet instant précis, c’est un amas de bols qui contiennent tout un tas de mixtures peu avenantes, mais dont les femmes semblent pouvoir difficilement se passer dans la situation qui est la mienne ! Je ne doute pas que vous voyez où je veux en venir à ce sujet. Après tout, vous êtes déjà passée par là, comme de nombreuses autres femmes avant nous.
Ma chère Vaelle, j’ai l’impression d’avoir encore tant de choses à vous dire ! Si je m’écoutai, cette lettre serait sans doute bien plus longue et je crains même que ce pauvre corbeau qui doit vous la porter ne pourrait point s’envoler ! Par ailleurs, j’espère que ce pauvre oiseau saura vous remettre la petite chose que j’ai glissé avec cette missive. Il me semble que mon récit sur les Jardins Aquatiques avait éveillé votre intérêt, me trompai-je ? Je me suis donc permise d’ajouter à cette lettre quelques esquisses à leur sujet, que vous puissiez vous rendre compte de la beauté de ce lieu par vous-mêmes. Hélas, je ne puis vous cachez le fait qu’elles ne sont point de ma main. Si les Dieux se sont penchés sur moi pour ce qui est de la danse ou de la musique, je crains qu’ils ne m’aient oubliée au moment de s’intéresser à mes talents de dessin ! J’espère que ces quelques croquis trouverons tout de même grâce à vos yeux !
En cet hiver, mes pensées vous accompagne. J’espère avoir rapidement de vos nouvelles, et qu’elles seront rassurantes malgré le froid.
Votre amie, Talya de Tyrosh.
Ma tendre amie,
Je ne peux que m’excuser de ne point vous avoir donné de mes nouvelles plus tôt. Si l’envie ne m’en manquait pas, la vie en a décidé autrement hélas. Je tiens à chasser toute inquiétude de votre cœur, cependant. Je me porte de la meilleure des manières, les Dieux en soient loués. Je dois même vous faire part d’un secret qui n’en est sans doute plus un pour quiconque qui pourrait vivre au Palais Vieux. Mon corps s’est en effet fait le messager d’une troupe de troubles que même les herbes et les mixtures du Mestre n’ont pas su apaiser dans un premier temps. Il est en effet malaisé d’apaiser un mal dont personne ne connaît la source. Du moins, jusqu’à récemment.
La Vie. Telle est la source de mon mal, s’il est possible de parler de mal à ce sujet. Sans doute voyez-vous où je veux en venir. Je porte la vie depuis quelques semaines à présent, bien que j’ai encore quelques difficultés pour me faire à cette nouvelle, je ne peux que l’avouer. J’espère par ailleurs que votre petit Monterys se porte pour le mieux. A-t-il fait des progrès depuis votre dernière lettre avec les précepteurs que vous avez mis à son service ? Ce petit n’a point un esprit paresseux ou vagabond, d’après ce que vous avez pu m’en dire ! Je suis certaine qu’il fera de grandes choses, le moment venu ! Bien que je ne doute pas que cette idée vous ait traversé l’esprit mais avez-vous déjà songé à le mettre en contact avec la musique ? On dit que cette dernière fait des merveilles sur les jeunes esprits ! Je ne puis qu’abonder dans ce sens ! Toute petite déjà, avant même d’imaginer pouvoir tenir un instrument, les rythmes et les mélodies me faisaient tapoter du pied ou du bout des doigts !
J’espère également que l’hiver ne lui cause pas trop de mal, au moins ? Il est vrai que cette saison est loin d’être idéale pour les jeunes personnes. Mais je ne doute point de votre prévenance à son sujet ! Par ailleurs, mon vœu s’étend au reste de votre famille. Comment se porte votre époux ? Je suppose que le mauvais temps n’est pas parvenu à le clouer sur le rivage et à assassiner son envie de reprendre la mer ! Ma tendre amie, je ne peux que vous réitérer mes paroles de soutien à ce sujet. Combien de fois n’ai-je pas été prise de tremblements en imaginant mes frères pris dans des tempêtes quand leur retour à Tyrosh tardait trop à mon sens… Il est vrai que la mer et les océans peuvent être de véritables enfers, c’est un fait dont je ne peux point vous protéger, à mon grand désarroi. Mais c’est également une grande source de mystères et de découvertes ! La corne qui sonne les tempêtes ne doit point faire oublier ceci.
Par ailleurs, votre collection d’œuvres s’est-elle agrandie ? Si votre époux ramène toujours de somptueux objets de ses voyages d’après les récits que vous avez pu me faire, je sais que vous n’êtes pas la dernière pour découvrir de réels talents sous un vernis pourtant peu avenant au départ ! Pour ma part, je crains n’avoir que peu de choses à vous apprendre de mon côté. La seule collection que j’entretiens à cet instant précis, c’est un amas de bols qui contiennent tout un tas de mixtures peu avenantes, mais dont les femmes semblent pouvoir difficilement se passer dans la situation qui est la mienne ! Je ne doute pas que vous voyez où je veux en venir à ce sujet. Après tout, vous êtes déjà passée par là, comme de nombreuses autres femmes avant nous.
Ma chère Vaelle, j’ai l’impression d’avoir encore tant de choses à vous dire ! Si je m’écoutai, cette lettre serait sans doute bien plus longue et je crains même que ce pauvre corbeau qui doit vous la porter ne pourrait point s’envoler ! Par ailleurs, j’espère que ce pauvre oiseau saura vous remettre la petite chose que j’ai glissé avec cette missive. Il me semble que mon récit sur les Jardins Aquatiques avait éveillé votre intérêt, me trompai-je ? Je me suis donc permise d’ajouter à cette lettre quelques esquisses à leur sujet, que vous puissiez vous rendre compte de la beauté de ce lieu par vous-mêmes. Hélas, je ne puis vous cachez le fait qu’elles ne sont point de ma main. Si les Dieux se sont penchés sur moi pour ce qui est de la danse ou de la musique, je crains qu’ils ne m’aient oubliée au moment de s’intéresser à mes talents de dessin ! J’espère que ces quelques croquis trouverons tout de même grâce à vos yeux !
En cet hiver, mes pensées vous accompagne. J’espère avoir rapidement de vos nouvelles, et qu’elles seront rassurantes malgré le froid.
Votre amie, Talya de Tyrosh.
DRACARYS
L’éternité, c’est la Mer mêlée au Soleil.
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L’écriture est un art qui ne connaît ni frontières ni distances.
Vaelle Velaryon & Talya de Tyrosh.
Marée-Haute, lune 10, semaine 3, an 302.
Mon excellente amie,
Quel plaisir de recevoir votre lettre ! Vous ne pouvez vous imaginer le sourire qui est venu fleurir sur mon visage lorsque j’ai reconnu votre cachet. En le brisant, c’est un peu de soleil de votre belle région que j’ai pu cueillir et je vous en serai toujours redevable. Un véritable rayon a filtré la brume de Lamarck. Vous l’aurez deviné, ici l’hiver est bel et bien là et il m’emplit de désespoir.
Ne vous tourmentez pas pour quelques retards ! Nous nous étions promises de nous écrire et voilà chose faite.
Quelle frayeur vous m’avez faite à la lecture de vos premières lignes… Mais grâce aux Sept, quelle bonne nouvelle ! Un enfant ! Vous devez être ravie. Je vous envoie mes plus chaleureuses félicitations. Il faudra me tenir au courant de votre état. Croyez-moi, ces quelques lunes peuvent être éprouvantes, pour le corps et pour l’humeur. Mais de quel cadeau les dieux nous bénissent-ils au terme… Depuis combien de temps portez-vous la vie ? Comment votre époux a-t-il réagi ? Quelle fierté vous devez ressentir ! En me relisant, je me rends compte d’être bien terrible curieuse… Mais Lamarck manque tellement de présence féminine et je trouve en vous le réconfort que seules les femmes peuvent s’apporter.
En parlant d’hommes, Monterys grandit très vite. Comme c’est aimable de votre part de prendre de ses nouvelles. Pour mon plus grand malheur, ce n’est guère un lecteur à qui j’ai donné la vie. Il cherche à imiter son père en tout point et préfère son entraînement martial et maritime aux leçons des précepteurs. Enfin, je ne me plains pas, loin de là ! Il est en bonne santé et témoigne d’une vivacité qui, bien qu’épuisante, me donne de l’énergie. Vous avez tout à fait raison. Peut-être la musique et les arts l’aideront-ils à apporter un peu de calme à son âme turbulente… Il me faudra mettre cela en place. Comme tous les petits garçons de son âge, il n’écoute que peu sa mère. J’en suis persuadée, vous feriez un professeur d’exception ! Bien sûr, cela est impossible, mais je ne peux m’empêcher de m’imaginer le bonheur que cela serait de vous avoir ici, avec nous.
Quant à mon époux… Il demeure à Marée-Haute, ces derniers temps. Une étrangeté qui mérite d’être soulignée. Son cousin a été dépêché vers le Nord pour une mission urgente. Cela ne me dit rien qui vaille et la présence de Monford ici plutôt qu’en mer renforce ce sentiment d’inquiétude. Jacaerys serait revenu à Port-Réal il y a peu de temps, mais nous attendons encore de ses nouvelles. Avez-vous quelques nouvelles, à Dorne ? Enfin, pour le moment, je préfère ne pas m’encombrer l’esprit. Nous saurons bien assez vite de quoi il s’agit.
Comment va votre époux ? Et vos frères ? Votre acclimatation à Dorne se poursuit-elle dans la sérénité ? Comme cela est courageux de quitter sa ville - que dis-je, son continent ! - et les siens pour lier une alliance avec un inconnu… Vous aurez toujours mon admiration à ce sujet.
Quant à l’hiver…que je vous regrette le ciel ensoleillé de Lestival ! Que je regrette les festivités joyeuses et la chaleur, tant présente dans l’atmosphère que dans les coeurs… Que je regrette votre présence à mes côtés ! I Quand j’éteins les bougies de ma chambre le soir et que mon esprit se met à vagabonder et à penser, je suis prise de stupeur. Déjà, les détails de ces jours bénis des dieux s’estompent et des émotions autrefois vivaces et enivrantes, il ne reste plus qu’un souvenir mélancolique et flou. L’hiver a tout emporté. Que cette période sera pénible et longue à passer ! Je n’oublie pourtant rien de notre rencontre et des liens que nous avons eu la chance de tisser dans l’Orage : voilà toute ma consolation.
Les arts sont une denrée rare, en hiver. Les jardins meurent, les fêtes s’amenuisent… et les artistes disparaissent. J’ai néanmoins entrepris d’engager un peintre, pour le portrait de mon lord époux. Une dame, venue de Port-Réal. Une peintresse, n’est-ce-pas tout à fait original ? Y a-t-il beaucoup de femmes artistes, à Tyrosh ? Pour ma part, c’est ma première fois ! Elle demeurera à Lamarck durant tout l’hiver. Elle n’en guère bavarde, mais je suis heureuse d’avoir une compagne à mes côtés. Je ne peux pas lui parler comme avec vous, mais ses pinceaux apportent un peu de couleur dans ma demeure.
Comme vos dessins, d’ailleurs ! Je vous remercie mille fois de ce cadeau ; je le garderai toute ma vie, avec cet attachement de coeur que je mets à tout ce qui me vient de vous. Vos petites attention me couvrent de joie et égayent tant ma journée, vous ne pouvez vous l’imaginer. Comme les Jardins Aquatiques semblent enchanteurs… Un paradis rêvé ! Je m’y imagine, cheminant dans les chemin luxuriant en votre compagnie. Que l’air est doux et que l’odeur des oranges est lourd ! Ici, la pluie est déjà bien tombée. Une pluie froide et épaisse, semblable à de la neige fondue. Promettez-moi de m’inviter dans votre beau palais. Et promettez-moi également de venir me voir à Lamarck, lorsque le printemps s’invitera à nouveau. J’ai demandé à Rhena, la peintresse, de vous croquez notre île. Vous trouverez les dessins comme j’ai trouvé les vôtres. Comme vous, mon amie, je ne suis pas une dessinatrice très douée !
Donnez-moi de vos nouvelles, parlez-moi de tout ce qui vous intéresse, un peu de tout ce qui vous ennuiera, cela tient tant de place dans la journée ! Surtout dites-moi que vous soignez votre santé, et que vous prenez soin de ce nouvel être qui vit en vous.
Adieu encore, ma très chère amie, je vous aime de tout, de tout mon coeur.
Votre très-chère,
Vaelle Velaryon
Mon excellente amie,
Quel plaisir de recevoir votre lettre ! Vous ne pouvez vous imaginer le sourire qui est venu fleurir sur mon visage lorsque j’ai reconnu votre cachet. En le brisant, c’est un peu de soleil de votre belle région que j’ai pu cueillir et je vous en serai toujours redevable. Un véritable rayon a filtré la brume de Lamarck. Vous l’aurez deviné, ici l’hiver est bel et bien là et il m’emplit de désespoir.
Ne vous tourmentez pas pour quelques retards ! Nous nous étions promises de nous écrire et voilà chose faite.
Quelle frayeur vous m’avez faite à la lecture de vos premières lignes… Mais grâce aux Sept, quelle bonne nouvelle ! Un enfant ! Vous devez être ravie. Je vous envoie mes plus chaleureuses félicitations. Il faudra me tenir au courant de votre état. Croyez-moi, ces quelques lunes peuvent être éprouvantes, pour le corps et pour l’humeur. Mais de quel cadeau les dieux nous bénissent-ils au terme… Depuis combien de temps portez-vous la vie ? Comment votre époux a-t-il réagi ? Quelle fierté vous devez ressentir ! En me relisant, je me rends compte d’être bien terrible curieuse… Mais Lamarck manque tellement de présence féminine et je trouve en vous le réconfort que seules les femmes peuvent s’apporter.
En parlant d’hommes, Monterys grandit très vite. Comme c’est aimable de votre part de prendre de ses nouvelles. Pour mon plus grand malheur, ce n’est guère un lecteur à qui j’ai donné la vie. Il cherche à imiter son père en tout point et préfère son entraînement martial et maritime aux leçons des précepteurs. Enfin, je ne me plains pas, loin de là ! Il est en bonne santé et témoigne d’une vivacité qui, bien qu’épuisante, me donne de l’énergie. Vous avez tout à fait raison. Peut-être la musique et les arts l’aideront-ils à apporter un peu de calme à son âme turbulente… Il me faudra mettre cela en place. Comme tous les petits garçons de son âge, il n’écoute que peu sa mère. J’en suis persuadée, vous feriez un professeur d’exception ! Bien sûr, cela est impossible, mais je ne peux m’empêcher de m’imaginer le bonheur que cela serait de vous avoir ici, avec nous.
Quant à mon époux… Il demeure à Marée-Haute, ces derniers temps. Une étrangeté qui mérite d’être soulignée. Son cousin a été dépêché vers le Nord pour une mission urgente. Cela ne me dit rien qui vaille et la présence de Monford ici plutôt qu’en mer renforce ce sentiment d’inquiétude. Jacaerys serait revenu à Port-Réal il y a peu de temps, mais nous attendons encore de ses nouvelles. Avez-vous quelques nouvelles, à Dorne ? Enfin, pour le moment, je préfère ne pas m’encombrer l’esprit. Nous saurons bien assez vite de quoi il s’agit.
Comment va votre époux ? Et vos frères ? Votre acclimatation à Dorne se poursuit-elle dans la sérénité ? Comme cela est courageux de quitter sa ville - que dis-je, son continent ! - et les siens pour lier une alliance avec un inconnu… Vous aurez toujours mon admiration à ce sujet.
Quant à l’hiver…que je vous regrette le ciel ensoleillé de Lestival ! Que je regrette les festivités joyeuses et la chaleur, tant présente dans l’atmosphère que dans les coeurs… Que je regrette votre présence à mes côtés ! I Quand j’éteins les bougies de ma chambre le soir et que mon esprit se met à vagabonder et à penser, je suis prise de stupeur. Déjà, les détails de ces jours bénis des dieux s’estompent et des émotions autrefois vivaces et enivrantes, il ne reste plus qu’un souvenir mélancolique et flou. L’hiver a tout emporté. Que cette période sera pénible et longue à passer ! Je n’oublie pourtant rien de notre rencontre et des liens que nous avons eu la chance de tisser dans l’Orage : voilà toute ma consolation.
Les arts sont une denrée rare, en hiver. Les jardins meurent, les fêtes s’amenuisent… et les artistes disparaissent. J’ai néanmoins entrepris d’engager un peintre, pour le portrait de mon lord époux. Une dame, venue de Port-Réal. Une peintresse, n’est-ce-pas tout à fait original ? Y a-t-il beaucoup de femmes artistes, à Tyrosh ? Pour ma part, c’est ma première fois ! Elle demeurera à Lamarck durant tout l’hiver. Elle n’en guère bavarde, mais je suis heureuse d’avoir une compagne à mes côtés. Je ne peux pas lui parler comme avec vous, mais ses pinceaux apportent un peu de couleur dans ma demeure.
Comme vos dessins, d’ailleurs ! Je vous remercie mille fois de ce cadeau ; je le garderai toute ma vie, avec cet attachement de coeur que je mets à tout ce qui me vient de vous. Vos petites attention me couvrent de joie et égayent tant ma journée, vous ne pouvez vous l’imaginer. Comme les Jardins Aquatiques semblent enchanteurs… Un paradis rêvé ! Je m’y imagine, cheminant dans les chemin luxuriant en votre compagnie. Que l’air est doux et que l’odeur des oranges est lourd ! Ici, la pluie est déjà bien tombée. Une pluie froide et épaisse, semblable à de la neige fondue. Promettez-moi de m’inviter dans votre beau palais. Et promettez-moi également de venir me voir à Lamarck, lorsque le printemps s’invitera à nouveau. J’ai demandé à Rhena, la peintresse, de vous croquez notre île. Vous trouverez les dessins comme j’ai trouvé les vôtres. Comme vous, mon amie, je ne suis pas une dessinatrice très douée !
Donnez-moi de vos nouvelles, parlez-moi de tout ce qui vous intéresse, un peu de tout ce qui vous ennuiera, cela tient tant de place dans la journée ! Surtout dites-moi que vous soignez votre santé, et que vous prenez soin de ce nouvel être qui vit en vous.
Adieu encore, ma très chère amie, je vous aime de tout, de tout mon coeur.
Votre très-chère,
Vaelle Velaryon
DRACARYS
Le Soleil de Tyrosh
Informations
Ft : Adria Arjona.
Multi-Compte : Melior Vouyvère, la Vouivre de Darkdell et Aemma Massey, la tornade de Danse-des-Pierres.
Messages : 4085
Date d'inscription : 08/12/2019
Présence :
Personnage
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Intégration
3e Dracanniversaire
2500 messages
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+ de 150 RP
Time Traveler
L’écriture est un art qui ne connaît ni frontières ni distances.
Vaelle Velaryon & Talya de Tyrosh.
Palais Vieux, deuxième semaine de la lune 11, an 302.
Ma tendre amie,
Qu’il est bon pour moi de recevoir à nouveau une lettre de votre main. Le cachet des Valeryon ne peut que retenir à chaque fois mon attention, lorsque le Mestre vient me porter les lettres ou les messages qui peuvent m’être destinés. Le bleu est en effet peu fréquent dans les armoiries dorniennes, alors que le jaune et l’orangé règnent en maîtres.
Je vous prie de m’excuser si votre cœur a été malmené par mes précédents propos. Ce n’était pas mon but, je vous prie de le croire. Pour être totalement franche avec vous, je pense que j’ai encore quelques difficultés à me faire à cette nouvelle et à l’état qui est désormais le mien. Il y a encore quelques lunes, une telle chose me paraissait presque inconcevable, bien que le Prince Quentyn et moi-même prions tous deux pour que les Dieux acceptent de se montrer cléments à notre égard à ce sujet. Une peur qui n’a que peu de fondements, je suppose. De nombreuses femmes sont passées par là avant nous et de nombreuses nous suivrons. Votre présence m’est aussi appréciable et salutaire que peut l’être la mienne pour vous. Le papier a des avantages que la parole ne possède pas, c’est un fait. S’y confier est bien plus simple. D’après le Mestre, je porte la vie depuis deux lunes à présent, peut-être un peu plus, peut-être un peu moins. La Nature est joueuse à ce sujet, comme vous le savez. Le Prince Quentyn est heureux de cette nouvelle. Peut-être même est-il le plus heureux de nous deux, aussi étonnant cela puisse-t-il paraître. L’inquiétude masque ce bonheur que je peux ressentir. Et pourtant, les Dieux savent à quel point j’ai pu espérer cet enfant.
Les garçons cherchent toujours à imiter leurs pères, je pense. Combien de fois ne me suis-je pas retrouvée seule, mes aînés devant rester avec notre père ou notre oncle ? Sans doute est-ce dans l’ordre des choses ? Les filles passent d’avantage de temps avec leurs mères et leurs tantes. Si je me limite à penser qu’un enfant en pleine santé est tout ce qui compte à mes yeux, mon époux préférerait sans doute un garçon pour le forger à son image et à celle des Martell. Cela m’amuse de le voir penser ainsi, je ne peux vous le cacher. Si je suis la seule fille de ma fratrie, nous sommes en majorité dans sa famille. Je crains qu’il ne se trompe en pensant que c’est un futur Martell que je porte. Une serait sans doute le terme plus approprié. Mais je gage qu’en grandissant, votre petit Monterys se montrera plus appliqué dans ce qui vous essayer de lui inculquer. Les arts adoucissent l’âme et l’esprit et avec une mère telle que vous, Monterys finira par s’y pencher avec plus d’attention.
Votre compliment ne peut que m’atteindre droit au cœur. La musique et la danse ont su canaliser mon attention et l’énergie que j’avais à revendre. Rendez-vous compte, entourée comme je l’étais de trois frères, je ne pouvais pas être une parfaite Dame. J’ai imité mes plus proches modèles et il a fallu les efforts liés de ma mère et de ma tante pour que je consente à prendre la place qui était la mienne. La musique m’y aida, je le pense sincèrement. Comme j’aimerai pouvoir vous faire partager mes mélodies. Que le Tournoi de Lestival me semble si lointain, à présent. Mais nos souvenirs passés me restent toujours en mémoire et le resteront encore longtemps. Nous ne devons pas nous laisser aller à la peine. Le printemps finit toujours par revenir et nous aurons des occasions de nous retrouver. Je ne peux que prier pour cela.
Ainsi, votre époux demeure à vos côtés ? Je vous prie de croire que je partage votre surprise, mais les choses sont sans doute mieux ainsi. Les Dieux savent à quel point la mer peut se montrer dangereuse en plein hiver. Pour ce qui est du cousin de votre époux, je gage que vous aurez bientôt de ses nouvelles. Quelques affaires doivent le retenir à Port-Réal et je suis certaine qu’il lui tarde de retrouver votre foyer. Selon les informations dont je dispose, mes frères se portent aussi bien qu’il est possible de l’espérer. Mon frère aîné se doit de rester à Tyrosh, de part son rang. Aussi m’arrive-t-il assez souvent de communiquer avec lui. Les choses sont plus complexes pour mes autres frères. A l’heure où j’écris ces mots, peut-être sont-ils sur le retour d’un de leurs voyages ? Je ne puis que l’espérer. Quant à mon époux, il est à mes côtés au moment où je rédige cette lettre. L’hiver ne semble pas l’atteindre. Le sang dornien semble faire des merveilles à ce sujet !
La vie à Dorne diffère beaucoup de celle à Tyrosh, il est vrai. Ces deux dernières années sont passée à une vitesse folle. Il me semble que hier encore, je me trouvai de l’autre côté du Détroit. Si la nostalgie s’empare parfois de moi, je ne peux nier le fait que les Martell ont fait en sorte que je sois à mon aise parmi eux. Il a bien sûr quelques mauvaises langues qui sifflent à mon sujet, mais elles ne suffisent pas à me faire perdre la face. Elles finiront bien par se taire. Je saurais les détromper à l’avenir.
Une peintresse ? Je ne peux pas vous cacher mon étonnement lorsque j’ai lu vos mots. Je suis certaine qu’elle fera des merveilles avec le portrait de votre époux et avec les autres travaux que vous pourrez lui commander ! En Essos, les femmes ont des rôles semblables à ceux qui peuvent échoir aux femmes de Westeros. Néanmoins, certaines sortent du lot. Fort heureusement par ailleurs ! Que le monde serait triste, dans le cas contraire ! Certaines de nos compagnes guident les prières des croyants et siègent au plus haut de nos clergés dans certains cas. D’autres soignent les chairs au même titre que les hommes. Retrouver certaines d’entre elles dans les arts n’aurait rien d’étonnant. Certaines cultures n’apprécient que peu que les hommes se mêlent aux femmes déjà éprises. Aussi, dans ces entourages presque exclusivement féminins peuvent se développer de réels talents.
Je suis heureuse d’apprendre que mon présent ait trouvé grâce à vos yeux ! Imaginez-vous, j’ai découverts les Jardins Aquatiques alors que je n’étais qu’une enfant. A mes yeux, l’endroit ne semblait plus enchanteurs encore ! Et dire que d’ici quelques années, mes propres enfants y joueront sans doute à leur tour. Je ne pouvais pas imaginer une telle chose lorsqu’il fut question de me trouver un époux. Comme j’aimerai pouvoir vous les faire découvrir ! Même en hiver, leur intérêt ne diminue en rien, bien que la végétation y soit moins luxuriante ! Pour ma part, je les ai découvert pour la première fois durant une saison bien plus clémente. Les fleurs y étaient bien plus colorées et leur parfum, des plus enivrants. Un jour peut-être, ma tendre amie. Un jour peut-être découvrirai-je votre île comme je prie pour que vous puissiez découvrir les Jardins Aquatiques. Je ne peux que vous remercier pour votre petite attention, par ailleurs. A bien des égards, Lamarck ressemble à Tyrosh, à mes yeux. Juchés sur des pierres et des rocailles et intimement liées à l’eau. Qu’il est bon de pouvoir découvrir votre île autrement que par vos paroles ! Je vous fait la promesse de garder ces croquis précieusement. Qui sait, aurais-je la chance de m’assurer de leur véracité de mes propres yeux un jour prochain ?
Malgré l’inquiétude qui est la mienne, je vous promets de prendre soin de ma santé, bien que je ne vous cache pas le fait qu’il m’est parfois complexe de comprendre certains des conseils que le Mestre peut me donner. Fort heureusement, j’ai à mes côtés des dames de confiance qui m’aident à prendre soin de moi et qui m’offrent les mêmes conseils que ceux qu’elles ont pu recevoir de leurs propres mères. Et à présent, je vous sais également à mes côtés, bien que cela soit d’une toute autre manière. Portez-vous bien, ma chère Vaelle. L’hiver ne saurait vous ébranler, vous et votre famille.
Votre amie, Talya de Tyrosh
Ma tendre amie,
Qu’il est bon pour moi de recevoir à nouveau une lettre de votre main. Le cachet des Valeryon ne peut que retenir à chaque fois mon attention, lorsque le Mestre vient me porter les lettres ou les messages qui peuvent m’être destinés. Le bleu est en effet peu fréquent dans les armoiries dorniennes, alors que le jaune et l’orangé règnent en maîtres.
Je vous prie de m’excuser si votre cœur a été malmené par mes précédents propos. Ce n’était pas mon but, je vous prie de le croire. Pour être totalement franche avec vous, je pense que j’ai encore quelques difficultés à me faire à cette nouvelle et à l’état qui est désormais le mien. Il y a encore quelques lunes, une telle chose me paraissait presque inconcevable, bien que le Prince Quentyn et moi-même prions tous deux pour que les Dieux acceptent de se montrer cléments à notre égard à ce sujet. Une peur qui n’a que peu de fondements, je suppose. De nombreuses femmes sont passées par là avant nous et de nombreuses nous suivrons. Votre présence m’est aussi appréciable et salutaire que peut l’être la mienne pour vous. Le papier a des avantages que la parole ne possède pas, c’est un fait. S’y confier est bien plus simple. D’après le Mestre, je porte la vie depuis deux lunes à présent, peut-être un peu plus, peut-être un peu moins. La Nature est joueuse à ce sujet, comme vous le savez. Le Prince Quentyn est heureux de cette nouvelle. Peut-être même est-il le plus heureux de nous deux, aussi étonnant cela puisse-t-il paraître. L’inquiétude masque ce bonheur que je peux ressentir. Et pourtant, les Dieux savent à quel point j’ai pu espérer cet enfant.
Les garçons cherchent toujours à imiter leurs pères, je pense. Combien de fois ne me suis-je pas retrouvée seule, mes aînés devant rester avec notre père ou notre oncle ? Sans doute est-ce dans l’ordre des choses ? Les filles passent d’avantage de temps avec leurs mères et leurs tantes. Si je me limite à penser qu’un enfant en pleine santé est tout ce qui compte à mes yeux, mon époux préférerait sans doute un garçon pour le forger à son image et à celle des Martell. Cela m’amuse de le voir penser ainsi, je ne peux vous le cacher. Si je suis la seule fille de ma fratrie, nous sommes en majorité dans sa famille. Je crains qu’il ne se trompe en pensant que c’est un futur Martell que je porte. Une serait sans doute le terme plus approprié. Mais je gage qu’en grandissant, votre petit Monterys se montrera plus appliqué dans ce qui vous essayer de lui inculquer. Les arts adoucissent l’âme et l’esprit et avec une mère telle que vous, Monterys finira par s’y pencher avec plus d’attention.
Votre compliment ne peut que m’atteindre droit au cœur. La musique et la danse ont su canaliser mon attention et l’énergie que j’avais à revendre. Rendez-vous compte, entourée comme je l’étais de trois frères, je ne pouvais pas être une parfaite Dame. J’ai imité mes plus proches modèles et il a fallu les efforts liés de ma mère et de ma tante pour que je consente à prendre la place qui était la mienne. La musique m’y aida, je le pense sincèrement. Comme j’aimerai pouvoir vous faire partager mes mélodies. Que le Tournoi de Lestival me semble si lointain, à présent. Mais nos souvenirs passés me restent toujours en mémoire et le resteront encore longtemps. Nous ne devons pas nous laisser aller à la peine. Le printemps finit toujours par revenir et nous aurons des occasions de nous retrouver. Je ne peux que prier pour cela.
Ainsi, votre époux demeure à vos côtés ? Je vous prie de croire que je partage votre surprise, mais les choses sont sans doute mieux ainsi. Les Dieux savent à quel point la mer peut se montrer dangereuse en plein hiver. Pour ce qui est du cousin de votre époux, je gage que vous aurez bientôt de ses nouvelles. Quelques affaires doivent le retenir à Port-Réal et je suis certaine qu’il lui tarde de retrouver votre foyer. Selon les informations dont je dispose, mes frères se portent aussi bien qu’il est possible de l’espérer. Mon frère aîné se doit de rester à Tyrosh, de part son rang. Aussi m’arrive-t-il assez souvent de communiquer avec lui. Les choses sont plus complexes pour mes autres frères. A l’heure où j’écris ces mots, peut-être sont-ils sur le retour d’un de leurs voyages ? Je ne puis que l’espérer. Quant à mon époux, il est à mes côtés au moment où je rédige cette lettre. L’hiver ne semble pas l’atteindre. Le sang dornien semble faire des merveilles à ce sujet !
La vie à Dorne diffère beaucoup de celle à Tyrosh, il est vrai. Ces deux dernières années sont passée à une vitesse folle. Il me semble que hier encore, je me trouvai de l’autre côté du Détroit. Si la nostalgie s’empare parfois de moi, je ne peux nier le fait que les Martell ont fait en sorte que je sois à mon aise parmi eux. Il a bien sûr quelques mauvaises langues qui sifflent à mon sujet, mais elles ne suffisent pas à me faire perdre la face. Elles finiront bien par se taire. Je saurais les détromper à l’avenir.
Une peintresse ? Je ne peux pas vous cacher mon étonnement lorsque j’ai lu vos mots. Je suis certaine qu’elle fera des merveilles avec le portrait de votre époux et avec les autres travaux que vous pourrez lui commander ! En Essos, les femmes ont des rôles semblables à ceux qui peuvent échoir aux femmes de Westeros. Néanmoins, certaines sortent du lot. Fort heureusement par ailleurs ! Que le monde serait triste, dans le cas contraire ! Certaines de nos compagnes guident les prières des croyants et siègent au plus haut de nos clergés dans certains cas. D’autres soignent les chairs au même titre que les hommes. Retrouver certaines d’entre elles dans les arts n’aurait rien d’étonnant. Certaines cultures n’apprécient que peu que les hommes se mêlent aux femmes déjà éprises. Aussi, dans ces entourages presque exclusivement féminins peuvent se développer de réels talents.
Je suis heureuse d’apprendre que mon présent ait trouvé grâce à vos yeux ! Imaginez-vous, j’ai découverts les Jardins Aquatiques alors que je n’étais qu’une enfant. A mes yeux, l’endroit ne semblait plus enchanteurs encore ! Et dire que d’ici quelques années, mes propres enfants y joueront sans doute à leur tour. Je ne pouvais pas imaginer une telle chose lorsqu’il fut question de me trouver un époux. Comme j’aimerai pouvoir vous les faire découvrir ! Même en hiver, leur intérêt ne diminue en rien, bien que la végétation y soit moins luxuriante ! Pour ma part, je les ai découvert pour la première fois durant une saison bien plus clémente. Les fleurs y étaient bien plus colorées et leur parfum, des plus enivrants. Un jour peut-être, ma tendre amie. Un jour peut-être découvrirai-je votre île comme je prie pour que vous puissiez découvrir les Jardins Aquatiques. Je ne peux que vous remercier pour votre petite attention, par ailleurs. A bien des égards, Lamarck ressemble à Tyrosh, à mes yeux. Juchés sur des pierres et des rocailles et intimement liées à l’eau. Qu’il est bon de pouvoir découvrir votre île autrement que par vos paroles ! Je vous fait la promesse de garder ces croquis précieusement. Qui sait, aurais-je la chance de m’assurer de leur véracité de mes propres yeux un jour prochain ?
Malgré l’inquiétude qui est la mienne, je vous promets de prendre soin de ma santé, bien que je ne vous cache pas le fait qu’il m’est parfois complexe de comprendre certains des conseils que le Mestre peut me donner. Fort heureusement, j’ai à mes côtés des dames de confiance qui m’aident à prendre soin de moi et qui m’offrent les mêmes conseils que ceux qu’elles ont pu recevoir de leurs propres mères. Et à présent, je vous sais également à mes côtés, bien que cela soit d’une toute autre manière. Portez-vous bien, ma chère Vaelle. L’hiver ne saurait vous ébranler, vous et votre famille.
Votre amie, Talya de Tyrosh
DRACARYS
L’éternité, c’est la Mer mêlée au Soleil.
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L’écriture est un art qui ne connaît ni frontières ni distances.
Vaelle Velaryon & Talya de Tyrosh.
Marée-Haute, lune 12, semaine 1, an 302.
Ma bonne amie,
Ô Princesse Talya ! Vous ne pouvez vous imaginer dans quel état de détresse votre lettre m’a trouvée. Si votre première missive m’a remplie de joie, celle-ci est la planche à laquelle je m’accroche alors que je me perds en pleine tempête.
Vous souvenez-vous de mes mots naïfs ? De mon étonnement face à la présence exceptionnelle de mon époux à mes côtés ? De notre bon cousin Jacaerys en mission pour le Nord ? J’avais préféré laisser ce souci de côté, comme je le fais d’ordinaire si bien. Et voilà qu’aujourd’hui, il m’a rattrapé ! Lord Velaryon ainsi que son cousin et les troupes de notre famille sont partis il y a quelques jours pour le Nord. Les Celtigar se sont également préparés, mais mon frère demeure à Pince-Isle. C’est une guerre que se prépare. Ecrire ce simple mot me remplit d’effroi. Sentez-vous, à Dorne aussi, les effets paralysants de ce terrible événement ? Voyez-vous l’ombre lugubre qu’il étend sur tout Westeros ? Aujourd’hui, il m’est impossible de ne pas songer à autre chose. Chacune de mes pensées, même la plus ordinaire et banale, est instantanément remplacée par l’alarme et l’anxiété.
Mon époux n’a rien souhaité me dire sur les tenants et les aboutissants de ce futur si lugubre. Il connaît mon inclinaison à l’inquiétude et aura souhaité me préserver. Mon imagination est pourtant bien pire que ce que présage la réalité. Du moins, je le croyais.
J’ai supplié le demi-frère de mon époux de me dire quelles étaient les raisons de ce départ précipité. S’il a su garder sa langue un temps, je suis parvenue à lui arracher la vérité.
Des Marcheurs Blancs. Pouvait-on penser à pareille calamité ? Avez-vous déjà entendu parler de pareils monstres ? Les livres d’histoire qui ont mon affection m’ont fait découvrir ces créatures terribles qui, jusqu’à aujourd’hui, ne tenaient que de la légende. Je ne sais que penser. Est-ce vrai ? N’est-ce pas une fable ? Mon lord époux semble confiant. Mais ne l’est-il pas toujours ? La question me hante… et s'il ne revenait pas ?
Voyez comme je m’emballe. Je ne parviens qu’à peine à vous répondre. Dans le château silencieux, il n’y a plus un bruit, maintenant que les hommes sont partis. Pas un bruit si ce n’est ma plume frémissante qui gratte le papier. Monterys dort depuis quelques heures. Il n’y a que sa respiration pour me calmer les nerfs. Le pauvre enfant ne comprend pas encore, il est trop jeune. Aussi, je dois m'assurer de son bien-être en ne défaillant pas ni face à lui, ni face à personne. La dignité et l'affliction ne me quittent cependant jamais.
Même le ressac des vagues m’inquiète car il m’apparaît comme mille hurlements. A l’horizon, la brume de l’hiver s’est élevée et brouille la vue. Je repense à ceux qui sont partis comme à des fantômes.
Qu’en est-il de vous ? Le Prince Quentyn et les Martell se joindront-ils à cette bataille ? J’espère de tout mon cœur que vous ne demeurerez pas seule, en particulier lorsque l’on pense à l’état dans lequel vous êtes… Soyez certaine que vos lettres pourront toujours me parvenir. Nous sommes en sécurité à Lamarck, selon Aurane.
Je suis navrée de la médiocre qualité de cette missive… mais mon esprit est trop agité pour que les mots soient correctement tracés. Mon esprit vagabonde sans cesse et se contrit d’angoisses. Je vous promets de me rattraper lors de mon prochain courrier et de vous répondre correctement, cette fois-ci. Je m'excuse de vous paraître si dramatique, cela doit vous apparaître bien excessif.
Ma bonne amie, vous m’avez écrit dans votre dernière lettre que l’hiver ne saurait nous ébranler. Je crois de tout cœur à vos paroles et m’en remets à elles. Promettez-moi de prendre soin de vous et de m'écrire.
Votre très-chère,
Vaelle Velaryon
DRACARYS