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L’écriture est un art qui ne connaît ni frontières ni distances. [Avec Vaelle Velaryon.]

Talya de Tyrosh
Le Soleil de Tyrosh

Talya de Tyrosh

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L’écriture est un art qui ne connaît ni frontières ni distances. [Avec Vaelle Velaryon.] 4
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L’écriture est un art qui ne connaît ni frontières ni distances.

   

   


   
Vaelle Velaryon & Talya de Tyrosh.

   
Palais Vieux, fin de la lune 9, an 302.

Ma tendre amie,

Je ne peux que m’excuser de ne point vous avoir donné de mes nouvelles plus tôt. Si l’envie ne m’en manquait pas, la vie en a décidé autrement hélas. Je tiens à chasser toute inquiétude de votre cœur, cependant. Je me porte de la meilleure des manières, les Dieux en soient loués. Je dois même vous faire part d’un secret qui n’en est sans doute plus un pour quiconque qui pourrait vivre au Palais Vieux. Mon corps s’est en effet fait le messager d’une troupe de troubles que même les herbes et les mixtures du Mestre n’ont pas su apaiser dans un premier temps. Il est en effet malaisé d’apaiser un mal dont personne ne connaît la source. Du moins, jusqu’à récemment.

La Vie. Telle est la source de mon mal, s’il est possible de parler de mal à ce sujet. Sans doute voyez-vous où je veux en venir. Je porte la vie depuis quelques semaines à présent, bien que j’ai encore quelques difficultés pour me faire à cette nouvelle, je ne peux que l’avouer. J’espère par ailleurs que votre petit Monterys se porte pour le mieux. A-t-il fait des progrès depuis votre dernière lettre avec les précepteurs que vous avez mis à son service ? Ce petit n’a point un esprit paresseux ou vagabond, d’après ce que vous avez pu m’en dire ! Je suis certaine qu’il fera de grandes choses, le moment venu ! Bien que je ne doute pas que cette idée vous ait traversé l’esprit mais avez-vous déjà songé à le mettre en contact avec la musique ? On dit que cette dernière fait des merveilles sur les jeunes esprits ! Je ne puis qu’abonder dans ce sens ! Toute petite déjà, avant même d’imaginer pouvoir tenir un instrument, les rythmes et les mélodies me faisaient tapoter du pied ou du bout des doigts !

J’espère également que l’hiver ne lui cause pas trop de mal, au moins ? Il est vrai que cette saison est loin d’être idéale pour les jeunes personnes. Mais je ne doute point de votre prévenance à son sujet ! Par ailleurs, mon vœu s’étend au reste de votre famille. Comment se porte votre époux ? Je suppose que le mauvais temps n’est pas parvenu à le clouer sur le rivage et à assassiner son envie de reprendre la mer ! Ma tendre amie, je ne peux que vous réitérer mes paroles de soutien à ce sujet. Combien de fois n’ai-je pas été prise de tremblements en imaginant mes frères pris dans des tempêtes quand leur retour à Tyrosh tardait trop à mon sens… Il est vrai que la mer et les océans peuvent être de véritables enfers, c’est un fait dont je ne peux point vous protéger, à mon grand désarroi. Mais c’est également une grande source de mystères et de découvertes ! La corne qui sonne les tempêtes ne doit point faire oublier ceci.

Par ailleurs, votre collection d’œuvres s’est-elle agrandie ? Si votre époux ramène toujours de somptueux objets de ses voyages d’après les récits que vous avez pu me faire, je sais que vous n’êtes pas la dernière pour découvrir de réels talents sous un vernis pourtant peu avenant au départ ! Pour ma part, je crains n’avoir que peu de choses à vous apprendre de mon côté. La seule collection que j’entretiens à cet instant précis, c’est un amas de bols qui contiennent tout un tas de mixtures peu avenantes, mais dont les femmes semblent pouvoir difficilement se passer dans la situation qui est la mienne ! Je ne doute pas que vous voyez où je veux en venir à ce sujet. Après tout, vous êtes déjà passée par là, comme de nombreuses autres femmes avant nous.

Ma chère Vaelle, j’ai l’impression d’avoir encore tant de choses à vous dire ! Si je m’écoutai, cette lettre serait sans doute bien plus longue et je crains même que ce pauvre corbeau qui doit vous la porter ne pourrait point s’envoler ! Par ailleurs, j’espère que ce pauvre oiseau saura vous remettre la petite chose que j’ai glissé avec cette missive. Il me semble que mon récit sur les Jardins Aquatiques avait éveillé votre intérêt, me trompai-je ? Je me suis donc permise d’ajouter à cette lettre quelques esquisses à leur sujet, que vous puissiez vous rendre compte de la beauté de ce lieu par vous-mêmes. Hélas, je ne puis vous cachez le fait qu’elles ne sont point de ma main. Si les Dieux se sont penchés sur moi pour ce qui est de la danse ou de la musique, je crains qu’ils ne m’aient oubliée au moment de s’intéresser à mes talents de dessin ! J’espère que ces quelques croquis trouverons tout de même grâce à vos yeux !

En cet hiver, mes pensées vous accompagne. J’espère avoir rapidement de vos nouvelles, et qu’elles seront rassurantes malgré le froid.

Votre amie, Talya de Tyrosh.
   

   
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Vaelle Velaryon & Talya de Tyrosh.

   
Marée-Haute, lune 10, semaine 3, an 302.

Mon excellente amie,

Quel plaisir de recevoir votre lettre ! Vous ne pouvez vous imaginer le sourire qui est venu fleurir sur mon visage lorsque j’ai reconnu votre cachet. En le brisant, c’est un peu de soleil de votre belle région que j’ai pu cueillir et je vous en serai toujours redevable. Un véritable rayon a filtré la brume de Lamarck. Vous l’aurez deviné, ici l’hiver est bel et bien là et il m’emplit de désespoir.

Ne vous tourmentez pas pour quelques retards ! Nous nous étions promises de nous écrire et voilà chose faite.

Quelle frayeur vous m’avez faite à la lecture de vos premières lignes… Mais grâce aux Sept, quelle bonne nouvelle ! Un enfant ! Vous devez être ravie. Je vous envoie mes plus chaleureuses félicitations. Il faudra me tenir au courant de votre état. Croyez-moi, ces quelques lunes peuvent être éprouvantes, pour le corps et pour l’humeur. Mais de quel cadeau les dieux nous bénissent-ils au terme… Depuis combien de temps portez-vous la vie ? Comment votre époux a-t-il réagi ? Quelle fierté vous devez ressentir ! En me relisant, je me rends compte d’être bien terrible curieuse… Mais Lamarck manque tellement de présence féminine et je trouve en vous le réconfort que seules les femmes peuvent s’apporter.

En parlant d’hommes, Monterys grandit très vite. Comme c’est aimable de votre part de prendre de ses nouvelles. Pour mon plus grand malheur, ce n’est guère un lecteur à qui j’ai donné la vie. Il cherche à imiter son père en tout point et préfère son entraînement martial et maritime aux leçons des précepteurs. Enfin, je ne me plains pas, loin de là ! Il est en bonne santé et témoigne d’une vivacité qui, bien qu’épuisante, me donne de l’énergie. Vous avez tout à fait raison. Peut-être la musique et les arts l’aideront-ils à apporter un peu de calme à son âme turbulente… Il me faudra mettre cela en place. Comme tous les petits garçons de son âge, il n’écoute que peu sa mère. J’en suis persuadée, vous feriez un professeur d’exception ! Bien sûr, cela est impossible, mais je ne peux m’empêcher de m’imaginer le bonheur que cela serait de vous avoir ici, avec nous.

Quant à mon époux… Il demeure à Marée-Haute, ces derniers temps. Une étrangeté qui mérite d’être soulignée. Son cousin a été dépêché vers le Nord pour une mission urgente. Cela ne me dit rien qui vaille et la présence de Monford ici plutôt qu’en mer renforce ce sentiment d’inquiétude. Jacaerys serait revenu à Port-Réal il y a peu de temps, mais nous attendons encore de ses nouvelles. Avez-vous quelques nouvelles, à Dorne ? Enfin, pour le moment, je préfère ne pas m’encombrer l’esprit. Nous saurons bien assez vite de quoi il s’agit.
Comment va votre époux ? Et vos frères ? Votre acclimatation à Dorne se poursuit-elle dans la sérénité ? Comme cela est courageux de quitter sa ville - que dis-je, son continent ! - et les siens pour lier une alliance avec un inconnu… Vous aurez toujours mon admiration à ce sujet.

Quant à l’hiver…que je vous regrette le ciel ensoleillé de Lestival ! Que je regrette les festivités joyeuses et la chaleur, tant présente dans l’atmosphère que dans les coeurs… Que je regrette votre présence à mes côtés ! I Quand j’éteins les bougies de ma chambre le soir et que mon esprit se met à vagabonder et à penser, je suis prise de stupeur. Déjà, les détails de ces jours bénis des dieux s’estompent et des émotions autrefois vivaces et enivrantes, il ne reste plus qu’un souvenir mélancolique et flou. L’hiver a tout emporté. Que cette période sera pénible et longue à passer ! Je n’oublie pourtant rien de notre rencontre et des liens que nous avons eu la chance de tisser dans l’Orage : voilà toute ma consolation.

Les arts sont une denrée rare, en hiver. Les jardins meurent, les fêtes s’amenuisent… et les artistes disparaissent. J’ai néanmoins entrepris d’engager un peintre, pour le portrait de mon lord époux. Une dame, venue de Port-Réal. Une peintresse, n’est-ce-pas tout à fait original ? Y a-t-il beaucoup de femmes artistes, à Tyrosh ? Pour ma part, c’est ma première fois ! Elle demeurera à Lamarck durant tout l’hiver. Elle n’en guère bavarde, mais je suis heureuse d’avoir une compagne à mes côtés. Je ne peux pas lui parler comme avec vous, mais ses pinceaux apportent un peu de couleur dans ma demeure.

Comme vos dessins, d’ailleurs ! Je vous remercie mille fois de ce cadeau ; je le garderai toute ma vie, avec cet attachement de coeur que je mets à tout ce qui me vient de vous. Vos petites attention me couvrent de joie et égayent tant ma journée, vous ne pouvez vous l’imaginer. Comme les Jardins Aquatiques semblent enchanteurs… Un paradis rêvé ! Je m’y imagine, cheminant dans les chemin luxuriant en votre compagnie. Que l’air est doux et que l’odeur des oranges est lourd ! Ici, la pluie est déjà bien tombée. Une pluie froide et épaisse, semblable à de la neige fondue. Promettez-moi de m’inviter dans votre beau palais. Et promettez-moi également de venir me voir à Lamarck, lorsque le printemps s’invitera à nouveau. J’ai demandé à Rhena, la peintresse, de vous croquez notre île. Vous trouverez les dessins comme j’ai trouvé les vôtres. Comme vous, mon amie, je ne suis pas une dessinatrice très douée !

Donnez-moi de vos nouvelles, parlez-moi de tout ce qui vous intéresse, un peu de tout ce qui vous ennuiera, cela tient tant de place dans la journée ! Surtout dites-moi que vous soignez votre santé, et que vous prenez soin de ce nouvel être qui vit en vous.

Adieu encore, ma très chère amie, je vous aime de tout, de tout mon coeur.

Votre très-chère,
Vaelle Velaryon
   

   
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Vaelle Velaryon & Talya de Tyrosh.

   
Palais Vieux, deuxième semaine de la lune 11, an 302.

Ma tendre amie,

Qu’il est bon pour moi de recevoir à nouveau une lettre de votre main. Le cachet des Valeryon ne peut que retenir à chaque fois mon attention, lorsque le Mestre vient me porter les lettres ou les messages qui peuvent m’être destinés. Le bleu est en effet peu fréquent dans les armoiries dorniennes, alors que le jaune et l’orangé règnent en maîtres.

Je vous prie de m’excuser si votre cœur a été malmené par mes précédents propos. Ce n’était pas mon but, je vous prie de le croire. Pour être totalement franche avec vous, je pense que j’ai encore quelques difficultés à me faire à cette nouvelle et à l’état qui est désormais le mien. Il y a encore quelques lunes, une telle chose me paraissait presque inconcevable, bien que le Prince Quentyn et moi-même prions tous deux pour que les Dieux acceptent de se montrer cléments à notre égard à ce sujet. Une peur qui n’a que peu de fondements, je suppose. De nombreuses femmes sont passées par là avant nous et de nombreuses nous suivrons. Votre présence m’est aussi appréciable et salutaire que peut l’être la mienne pour vous. Le papier a des avantages que la parole ne possède pas, c’est un fait. S’y confier est bien plus simple. D’après le Mestre, je porte la vie depuis deux lunes à présent, peut-être un peu plus, peut-être un peu moins. La Nature est joueuse à ce sujet, comme vous le savez. Le Prince Quentyn est heureux de cette nouvelle. Peut-être même est-il le plus heureux de nous deux, aussi étonnant cela puisse-t-il paraître. L’inquiétude masque ce bonheur que je peux ressentir. Et pourtant, les Dieux savent à quel point j’ai pu espérer cet enfant.

Les garçons cherchent toujours à imiter leurs pères, je pense. Combien de fois ne me suis-je pas retrouvée seule, mes aînés devant rester avec notre père ou notre oncle ? Sans doute est-ce dans l’ordre des choses ? Les filles passent d’avantage de temps avec leurs mères et leurs tantes. Si je me limite à penser qu’un enfant en pleine santé est tout ce qui compte à mes yeux, mon époux préférerait sans doute un garçon pour le forger à son image et à celle des Martell. Cela m’amuse de le voir penser ainsi, je ne peux vous le cacher. Si je suis la seule fille de ma fratrie, nous sommes en majorité dans sa famille. Je crains qu’il ne se trompe en pensant que c’est un futur Martell que je porte. Une serait sans doute le terme plus approprié. Mais je gage qu’en grandissant, votre petit Monterys se montrera plus appliqué dans ce qui vous essayer de lui inculquer. Les arts adoucissent l’âme et l’esprit et avec une mère telle que vous, Monterys finira par s’y pencher avec plus d’attention.

Votre compliment ne peut que m’atteindre droit au cœur. La musique et la danse ont su canaliser mon attention et l’énergie que j’avais à revendre. Rendez-vous compte, entourée comme je l’étais de trois frères, je ne pouvais pas être une parfaite Dame. J’ai imité mes plus proches modèles et il a fallu les efforts liés de ma mère et de ma tante pour que je consente à prendre la place qui était la mienne. La musique m’y aida, je le pense sincèrement. Comme j’aimerai pouvoir vous faire partager mes mélodies. Que le Tournoi de Lestival me semble si lointain, à présent. Mais nos souvenirs passés me restent toujours en mémoire et le resteront encore longtemps. Nous ne devons pas nous laisser aller à la peine. Le printemps finit toujours par revenir et nous aurons des occasions de nous retrouver. Je ne peux que prier pour cela.

Ainsi, votre époux demeure à vos côtés ? Je vous prie de croire que je partage votre surprise, mais les choses sont sans doute mieux ainsi. Les Dieux savent à quel point la mer peut se montrer dangereuse en plein hiver. Pour ce qui est du cousin de votre époux, je gage que vous aurez bientôt de ses nouvelles. Quelques affaires doivent le retenir à Port-Réal et je suis certaine qu’il lui tarde de retrouver votre foyer. Selon les informations dont je dispose, mes frères se portent aussi bien qu’il est possible de l’espérer. Mon frère aîné se doit de rester à Tyrosh, de part son rang. Aussi m’arrive-t-il assez souvent de communiquer avec lui. Les choses sont plus complexes pour mes autres frères. A l’heure où j’écris ces mots, peut-être sont-ils sur le retour d’un de leurs voyages ? Je ne puis que l’espérer. Quant à mon époux, il est à mes côtés au moment où je rédige cette lettre. L’hiver ne semble pas l’atteindre. Le sang dornien semble faire des merveilles à ce sujet !

La vie à Dorne diffère beaucoup de celle à Tyrosh, il est vrai. Ces deux dernières années sont passée à une vitesse folle. Il me semble que hier encore, je me trouvai de l’autre côté du Détroit. Si la nostalgie s’empare parfois de moi, je ne peux nier le fait que les Martell ont fait en sorte que je sois à mon aise parmi eux. Il a bien sûr quelques mauvaises langues qui sifflent à mon sujet, mais elles ne suffisent pas à me faire perdre la face. Elles finiront bien par se taire. Je saurais les détromper à l’avenir.

Une peintresse ? Je ne peux pas vous cacher mon étonnement lorsque j’ai lu vos mots. Je suis certaine qu’elle fera des merveilles avec le portrait de votre époux et avec les autres travaux que vous pourrez lui commander ! En Essos, les femmes ont des rôles semblables à ceux qui peuvent échoir aux femmes de Westeros. Néanmoins, certaines sortent du lot. Fort heureusement par ailleurs ! Que le monde serait triste, dans le cas contraire ! Certaines de nos compagnes guident les prières des croyants et siègent au plus haut de nos clergés dans certains cas. D’autres soignent les chairs au même titre que les hommes. Retrouver certaines d’entre elles dans les arts n’aurait rien d’étonnant. Certaines cultures n’apprécient que peu que les hommes se mêlent aux femmes déjà éprises. Aussi, dans ces entourages presque exclusivement féminins peuvent se développer de réels talents.

Je suis heureuse d’apprendre que mon présent ait trouvé grâce à vos yeux ! Imaginez-vous, j’ai découverts les Jardins Aquatiques alors que je n’étais qu’une enfant. A mes yeux, l’endroit ne semblait plus enchanteurs encore ! Et dire que d’ici quelques années, mes propres enfants y joueront sans doute à leur tour. Je ne pouvais pas imaginer une telle chose lorsqu’il fut question de me trouver un époux. Comme j’aimerai pouvoir vous les faire découvrir ! Même en hiver, leur intérêt ne diminue en rien, bien que la végétation y soit moins luxuriante ! Pour ma part, je les ai découvert pour la première fois durant une saison bien plus clémente. Les fleurs y étaient bien plus colorées et leur parfum, des plus enivrants. Un jour peut-être, ma tendre amie. Un jour peut-être découvrirai-je votre île comme je prie pour que vous puissiez découvrir les Jardins Aquatiques. Je ne peux que vous remercier pour votre petite attention, par ailleurs. A bien des égards, Lamarck ressemble à Tyrosh, à mes yeux. Juchés sur des pierres et des rocailles et intimement liées à l’eau. Qu’il est bon de pouvoir découvrir votre île autrement que par vos paroles ! Je vous fait la promesse de garder ces croquis précieusement. Qui sait, aurais-je la chance de m’assurer de leur véracité de mes propres yeux un jour prochain ?

Malgré l’inquiétude qui est la mienne, je vous promets de prendre soin de ma santé, bien que je ne vous cache pas le fait qu’il m’est parfois complexe de comprendre certains des conseils que le Mestre peut me donner. Fort heureusement, j’ai à mes côtés des dames de confiance qui m’aident à prendre soin de moi et qui m’offrent les mêmes conseils que ceux qu’elles ont pu recevoir de leurs propres mères. Et à présent, je vous sais également à mes côtés, bien que cela soit d’une toute autre manière. Portez-vous bien, ma chère Vaelle. L’hiver ne saurait vous ébranler, vous et votre famille.

Votre amie, Talya de Tyrosh

   
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Marée-Haute, lune 12, semaine 1, an 302.

Ma bonne amie,

Ô Princesse Talya ! Vous ne pouvez vous imaginer dans quel état de détresse votre lettre m’a trouvée. Si votre première missive m’a remplie de joie, celle-ci est la planche à laquelle je m’accroche alors que je me perds en pleine tempête.
Vous souvenez-vous de mes mots naïfs ? De mon étonnement face à la présence exceptionnelle de mon époux à mes côtés ? De notre bon cousin Jacaerys en mission pour le Nord ? J’avais préféré laisser ce souci de côté, comme je le fais d’ordinaire si bien. Et voilà qu’aujourd’hui, il m’a rattrapé ! Lord Velaryon ainsi que son cousin et les troupes de notre famille sont partis il y a quelques jours pour le Nord. Les Celtigar se sont également préparés, mais mon frère demeure à Pince-Isle. C’est une guerre que se prépare. Ecrire ce simple mot me remplit d’effroi. Sentez-vous, à Dorne aussi, les effets paralysants de ce terrible événement ? Voyez-vous l’ombre lugubre qu’il étend sur tout Westeros ? Aujourd’hui, il m’est impossible de ne pas songer à autre chose. Chacune de mes pensées, même la plus ordinaire et banale, est instantanément remplacée par l’alarme et l’anxiété.

Mon époux n’a rien souhaité me dire sur les tenants et les aboutissants de ce futur si lugubre. Il connaît mon inclinaison à l’inquiétude et aura souhaité me préserver. Mon imagination est pourtant bien pire que ce que présage la réalité. Du moins, je le croyais.

J’ai supplié le demi-frère de mon époux de me dire quelles étaient les raisons de ce départ précipité. S’il a su garder sa langue un temps, je suis parvenue à lui arracher la vérité.

Des Marcheurs Blancs. Pouvait-on penser à pareille calamité ? Avez-vous déjà entendu parler de pareils monstres ? Les livres d’histoire qui ont mon affection m’ont fait découvrir ces créatures terribles qui, jusqu’à aujourd’hui, ne tenaient que de la légende. Je ne sais que penser. Est-ce vrai ? N’est-ce pas une fable ? Mon lord époux semble confiant. Mais ne l’est-il pas toujours ? La question me hante… et s'il ne revenait pas ?

Voyez comme je m’emballe. Je ne parviens qu’à peine à vous répondre. Dans le château silencieux, il n’y a plus un bruit, maintenant que les hommes sont partis. Pas un bruit si ce n’est ma plume frémissante qui gratte le papier. Monterys dort depuis quelques heures. Il n’y a que sa respiration pour me calmer les nerfs. Le pauvre enfant ne comprend pas encore, il est trop jeune. Aussi, je dois m'assurer de son bien-être en ne défaillant pas ni face à lui, ni face à personne. La dignité et l'affliction ne me quittent cependant jamais.
Même le ressac des vagues m’inquiète car il m’apparaît comme mille hurlements. A l’horizon, la brume de l’hiver s’est élevée et brouille la vue. Je repense à ceux qui sont partis comme à des fantômes.

Qu’en est-il de vous ? Le Prince Quentyn et les Martell se joindront-ils à cette bataille ? J’espère de tout mon cœur que vous ne demeurerez pas seule, en particulier lorsque l’on pense à l’état dans lequel vous êtes… Soyez certaine que vos lettres pourront toujours me parvenir. Nous sommes en sécurité à Lamarck, selon Aurane.

Je suis navrée de la médiocre qualité de cette missive… mais mon esprit est trop agité pour que les mots soient correctement tracés. Mon esprit vagabonde sans cesse et se contrit d’angoisses. Je vous promets de me rattraper lors de mon prochain courrier et de vous répondre correctement, cette fois-ci. Je m'excuse de vous paraître si dramatique, cela doit vous apparaître bien excessif.  

Ma bonne amie, vous m’avez écrit dans votre dernière lettre que l’hiver ne saurait nous ébranler. Je crois de tout cœur à vos paroles et m’en remets à elles. Promettez-moi de prendre soin de vous et de m'écrire.

Votre très-chère,
Vaelle Velaryon

   

   
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Palais Vieux, troisième semaine de la lune 12, an 302.

Ma tendre amie,

Je ne peux qu’espérer que cette lettre se soit retrouvée entre vos mains au plus vite. Vous savoir seule à Lamarck avec votre fils n’a pu que me plonger dans une profonde inquiétude. Aussi, veuillez excuser la précipitation de mon écriture. Nous vivons dans une bien sombre période, je le crains… J’aurai tant voulu que mon état me permette de vous rejoindre et de m’assurer moi-même de votre santé. Hélas, je crains que cette lettre soit le seul moyen dont je dispose pour vous apporter le réconfort dont vous avez tant besoin et que j’aimerai vous prodiguer par moi-même. Sachez que toutes mes pensées sont tournées vers vous et que mes prières sont dirigées vers les hommes de votre maisonnée qui se sont trop éloignés d’elle pour une guerre si lointaine.

Je ne peux que partager votre émoi, hélas. Une guerre… En avions jamais vécu, nous qui étions si jeunes lorsque Robert Baratheon a déclenché sa Rébellion ? Nous n’étions que des enfants ou de jeunes filles à cette période. Et que dire de moi qui me trouvait de l’autre côté du Détroit, loin de toute cette agitation ? Comme vous devez vous en doutez, la nouvelle est aussi parvenue jusqu’à Dorne. Je ne pense pas être la seule à m’inquiéter de tout cela, bien que la position qui est la mienne ne m’offre que peu de marche de manœuvre à ce sujet. Aussi fais-je en sorte de conserver mes inquiétudes pour moi. Le Nord et Dorne sont pour ainsi dire littéralement opposés. Cela nous assure sans doute une protection, bien que nous ne puissions que craindre que cette menace ne s’étende… Alors, nous serons tous et toutes en grand danger…

Ainsi, des légendes prennent vie. Comment pouvions-nous nous attendre à une pareille chose ? Les guerres n’opposent-elles pas uniquement les créatures de chair et de sang que nous sommes ? Je ne peux que prier pour que votre cher Monford retrouve rapidement le chemin de Lamarck en pleine santé. Il ne vous laissera pas seule longtemps avec votre fils. Si les hommes semblent apprécier les frissons que peuvent apporter une guerre, ils n’en apprécient que plus encore leur foyer lorsqu’ils en reviennent. Montrez-vous patiente, ma tendre amie. Les Dieux savent se montrer miséricordieux et je ne doute pas qu’ils se montreront cléments envers les vôtres. Malheureusement, je ne peux que vous assurer mon soutien épistolaire à ce sujet mais je ne peux que vous assurer que j’aurai préféré pouvoir en faire d’avantage encore.

Je ne doute pas du fait que vous saurez apporter à votre fils tout le soutien dont il a besoin. Sa jeunesse le préservera des affres de cette funeste situation. Les enfants oublient vite, c’est un fait bien connu. S’il s’est sans aucun doute rendu compte de l’étrangeté qui règne désormais en son foyer, je suis certaine que vous parviendrez à la lui faire oublier quand cela sera nécessaire. Je ne peux que vous supplier d’essayer de trouver le sommeil quand bien même cela vous semblerait être une tâche impossible. Avec l’esprit épuisé et le corps peu nourri, les inquiétudes ne deviennent que plus impressionnantes encore et bien plus difficiles à vaincre de ce fait. Prenez soin de vous même si cela vous semble être une tâche superflue. Vous devez tenir et je sais que vous y parviendrez. Cette brume ne durera pas, tout comme l’hiver. Pensez aux printemps et aux étés qu’il nous reste à vivre. Je ne peux qu’espérer que ces pensées vous apporteront un peu de réconfort, comme il en fut pour moi.

Je vous prie de ne pas vous inquiéter pour moi. Je me porte pour le mieux bien que le Mestre semble s’inquiéter de certains de mes comportements. Mon manque de docilité semble être un problème à ses yeux. Et moi qui pensait qu’il se ferait moins présent après que j’eus atteint les trois lunes de grossesse… Il semblerait que je me sois lourdement trompée. Et pourtant, je me porte au mieux. Les maux qui accablent généralement les femmes dans mon état m’ont semblent-ils, pour le moins épargnée. Je vous prie donc de ne pas nourrir d’inquiétude à mon sujet. Je me porte pour le mieux, le Prince mon époux peut en témoigner. Pour ce qui est des Martell, je dois avouer que je ne saurai me prononcer à leur sujet. Mon beau-père saura répondre à l’appel du Roi le cas échéant bien que je doute que les Dorniens puissent monter au Nord comme d’autres hommes avant eux. La mer est sans aucun doute trop mauvaise pour cela, plus encore au vu du froid, de la glace et de la neige qui doivent se trouver en quantité au Nord.

Prenez soin de vous, ma chère Vaelle. Votre état ne peut que m’attrister et j’espère que ma lettre aura pu vous tirer un sourire ou deux. Je ne peux que prier pour cela. N’hésitez pas à m’écrire autant que cela vous sera nécessaire. Je me ferai une joie de vous répondre au plus vite, ayez-en la certitude. N’ayez aucune crainte au sujet de ma santé. Elle se porte fort bien et je ne peux qu’espérer que les Dieux m’aient doté d’une résistance aussi élevée que celle qui a permis à ma mère de porter quatre enfants et de les élever par la suite. Je demeure toujours à Lancehélion. Vos mots sauront toujours m’y trouver.

Votre amie, Talya de Tyrosh.

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Marée-Haute, lune 13, semaine 2, an 302.

Mon excellente amie,

Quel bonheur, chère princesse Talya : la paix. J’espère du moins que ce sera pour tout de bon et pour longtemps.
Ce matin, peu avant que je ne prenne la plume pour vous répondre, le mestre a dérangé ma toilette avec une lettre. Mon oncle Harrold m’informait que les vivants avaient remporté la bataille contre la mort. N’est-ce pas là une incroyable et grandiose nouvelle ? Je suis si heureuse que j’ai grand mal à contenir ma joie. Peut-être suis-je égoïste… Mais comment renier le bonheur de revoir ma famille rentrer à la maison ? Lorsque je pense à toutes ces épouses devenues veuves, ces mères ayant perdu leurs fils… Leur sacrifice ne sera pas oublié et je réserverai dans mon cœur une prière pour eux lorsque je m’adresserai au Sept.

Monford a été grièvement blessé, mais mon oncle m’a assuré que cela ne l’empêcherait pas de repartir avec l’ost de la Couronne, la semaine prochaine. Sa convalescence doit l’empêcher de m’écrire, assurément. Je me languis de le retrouver. Vous m’écrivez qu’il sera heureux de rentrer… J’espère que vous dîtes vrai.
Je dois bien admettre que m’occuper de Lamarck, en compagnie d’Aurane, est une activité qui m’a tenue bien occupée et, je dois l’admettre, qui me plaît assez ! Qui l’eût cru ? Peut-être m’investirais-je plus dans la vie de mon île… Au-delà de la vie culturelle et des soirées que je donne, bien sûr.

Vos lettres ont tenu la solitude en retrait lors de ces longues soirées d’hiver. Pour cela, je ne peux que vous dire merci. Ne vous excusez pas de ne pas avoir pu venir. Nous savons l’une comme l’autre que pareille aventure aurait été bien compliquée et surtout incroyablement dangereuse… Et vos courriers m’ont donné l’illusion de votre présence. Cela a joué sur mon moral, soyez-en sûre.
Comment aurais-je pu imaginer que notre brève rencontre à Lestival fleurirait ainsi ? Très chère princesse, je ne peux que vous écrire à quel point je suis ravie de vous compter parmi mes amies. Sans vous, ces jours sombres auraient été bien plus noirs.  

Quant à Monterys, il se porte bien. Ayant l’habitude de voir son père partir durant de longues lunes, cette nouvelle absence de l’a pas alarmé plus que d’ordinaire. S’il a compris que j’étais plus agitée que d’habitude, il est resté secret et d’un calme stupéfiant.

Je peine encore à croire que nos frères, nos pères, nos oncles et nos cousins aient pu se trouver face à des morts… mais également des dragons. Avez-vous eu vent de la nouvelle où suis-je la première à vous l’apprendre ? Lors de la bataille, des sauriens ont été aperçu dans le ciel ! Quelle vision cela devait être. Je ne peux que l’imaginer comme je m’imagine parfois la grandeur de Valyria et de ses colonies. La scène décrite par mon oncle a visiblement inspiré Rhena qui s’est lancée sur une nouvelle toile. Peut-être lui demanderais-je une reproduction que je pourrais vous envoyer ?
Mais il n’y a pas que les dragons qui semblent renaître de leurs cendres… Le Prince Viserys, lui aussi, est de retour. Il aurait activement participé à la bataille et est considéré par beaucoup comme un véritable sauveur. Difficile pourtant d’oublier l’affront fait à Dorne. Dites-moi, quel est votre avis à ce sujet ? L’avez-vous côtoyé lors du mariage de la princesse Arianne ? Que dit-on de lui, dans votre belle principauté ? Et surtout… que croyez-vous que cela présage ? J’attends avec impatience votre avis éclairé sur la question.
J’ai été bien bête de vous demander si Dorne se joindrait à nos troupes, au nord. Visiblement, les jeux politiques ne sont pas mon point fort… mais la géographie non plus ! L’empressement et la panique m’ont rendue confuse, je le crains. Lorsque je repense au contenu de ma précédente lettre, j’ai bien du mal à me remémorer les mots que j’ai couché sur le papier. J’en ai même un peu honte.

Allons, je cesse de vous tourmenter avec mes terribles questions. J’en ai une dernière, cependant. Comment vous portez-vous ? Vous m’avez avoué être peu docile, que faites-vous donc pour ainsi tourmenter votre mestre ? Comment occupez-vous vos journées ? Je vous en prie, racontez-moi tout.

En espérant de tout mon cœur vous revoir bientôt,
Votre très-chère,
Vaelle Velaryon

PS : Je me permets de vous griffonner quelques vers. Je m’essaie à la poésie, ces temps-ci. Ce n’est pas très glorieux, mais il n’y a qu’à vous que je m’autoriserai à montrer mes brouillons. Qu’en pensez-vous ? Soyez honnête et n’ayez pas peur de la critique !

Dans la morne clarté de l’aube terne et sombre,
Voici que se retrouve à de lugubres bords,
Sous le fardeau des jours courbant leurs fronts sans nombre,
La multitude immense et houleuse des Morts.



   

   
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Palais Vieux, quatrième semaine de la lune 13, an 302.

Ma tendre amie,

Vos premiers mots n’ont pu que résonner en mon âme. Ainsi, au nord, tout est désormais achevé. Puissent les Dieux ne jamais nous renvoyer pareil fléau ! Je ne puis que comprendre les sentiments qui sont les vôtres ! Si mon époux avait fait partie d’une telle expédition, sans doute n’aurais-je pas caché ma joie ou mon réconfort de le savoir sur le chemin du retour. Soyez certaine que je prierai Trios pour qu’il protège votre époux et ses hommes sur les flots, comme je demanderai au Dieu Ivre de ne point les tourmenter dans son dos ! Je ne puis connaître en tous points ces Sept Faces que vous vénérez sur ces terres. J’ai cependant cru comprendre que le Père et la Mère accueillaient à leurs côtés ceux qui tombaient au combat. Ces valeureux combattants, s’ils ont rendu leur souffle pour vaincre une telle menace, ne seront point oubliés. S’ils étaient nés Tyroshis, je ne doute pas un seul instant que le Dieu Ivre leur aurait fait une place de choix à sa table, afin de les honorer comme il se doit pour le combat mené.

Je ne sais pas si quand cette lettre vous parviendra, votre époux sera de retour. Si tel est le cas, assurez-le de mes plus promptes prières pour son rétablissement. Il est encore jeune et a encore toute son existence devant lui. Pour ce qui est de vos inquiétudes, fort est de constater que j’ai été le témoin indirect de ces tâches qui furent les vôtres en son absence. Aussi ne pourra-t-il qu’être fier de vous. Je l’espère sincèrement. A son retour, vous deviendrez son ancre, son foyer. Peut-être il y aura-t-il des choses à reconstruire en lui ? La guerre change bien des hommes, hélas. Mais j’ai l’intime conviction que vous ressortirez grandie de tout cela. Qui sait, votre époux consentira peut-être à vous laisser d’avantage les rênes de Marée Haute ? Après tout, vous avez fait vos preuves et cela ne serait qu’un juste retour des choses !

Votre fils sera un seigneur avisé, lorsque son heure viendra. Garder l’esprit clair et la tête sur les épaules, même au cœur des pires situations, est une qualité qui ne peut faire défaut pour ce destin qui est le sien. Vous avez de quoi être fière de lui. Ma défunte mère, Trios ait son âme, disait souvent que les enfants comprenaient d’avantage de choses que nous, adultes, pouvons le penser. N’hésitez pas à parler de tout cela à votre petit Monterys, si cela n’est pas déjà fait. Les jeunes garçons veulent ressembler à leur père et veulent se montrer courageux. Mais cette situation n’a jamais connu de précédent de mémoire d’homme, vous en conviendrez. Aussi, mieux vaut s’assurer qu’il n’a pas été plus secoué qu’il ne soit possible de l’imaginer.

Des dragons… Ma tendre amie, si vous saviez à quel point il m’ait été donné de rêver d’en apercevoir ? Enfant, mon père n’avait de cesse de me répéter que nous descendons de ces Seigneurs Dragons d’antan, que dans nos veines coulaient, d’une certaine manière, une infime partie de leur sang de feu. Comment mes rêveries de petite fille ne pouvaient-elles pas être liées à de si merveilles créatures ? Et voilà que des nouvelles nous proviennent de toutes parts pour nous annoncer leur retour ! Nous vivons décidément au cours d’une drôle d’époque ! Hélas, mes doigts ne sont pas assez habiles pour tracer des créatures aussi belles et terribles, je le crains. Aussi n’ai-je aucun doute qu’en au fait que cette artiste que vous avez prise sous votre aile saura leur rendre un hommage à leur hauteur ! Il me tarde que vous me décrivez le résultat de son entreprise !

Viserys… Il me semble ne l’avoir, pour ainsi dire, jamais aperçu. Lorsque je posai le pied pour la première fois depuis des années à Dorne, il n’y était déjà plus. Dans l’une de ses lettres, celui qui est désormais mon époux m’a appris qu’il était partit en exil. Seuls les Dieux peuvent avoir une idée des dangers qui peuvent se dresser sur la route des voyageurs. Et pourtant, voilà où nous en sommes. Mon amie, je ne puis vous cacher la moue qui fut la mienne en apprenant cette nouvelle. Ma belle-sœur ne mérite pas pareil sort, de savoir ce traître de retour. Pour ma part, n’ayant point connu le Prince Déchu, je ne puis me prononcer. Cependant, l’affront qu’il a fait à Dorne reste gravé dans les mémoires. Je puis vous assurer que la nouvelle de son retour en Westeros ne sera pas bien perçue en ces lieux, à raison… Si nous étions en Essos toutes deux, sans doute aurions nous pu demander son avis à une maegi. Hélas, contrairement à ces femmes, je ne suis point magicienne, bien que certains serviteurs et certaines servantes s’évertuent à penser le contraire. Aussi permettez-moi de reprendre un adage de votre monde pour donner forme à ma pensée. Un surplus de dragons, comme un trop peu, n’est jamais une bonne chose… Je crains que pour l’heure, il n’y ait un dragon bipède de trop…

Je me porte pour le mieux, je le pense. Le Mestre me recommande l’air frais, bien qu’il ne veuille pas que je sorte de trop. L’hiver que nous vivons est particulièrement rude, il est vrai. Je ne pense pas que ses inquiétudes soient portées par ces actes qui peuvent être les miens. Du moins, si tel est le cas, cela ne le serait qu’en partie. Ma bonne amie, fort est de constater que ma mine a du être inquiétante, lorsque le Mestre m’annonça la nouvelle de mon état. Il est vrai que, si j’ai prié nuit et jour pour porter cet enfant, je ne m’attendais pas à ce que les Dieux entendent mes prières à cet instant… Et pourtant mon amie, je sais au fond de moi que mon cœur porte déjà une grande affection à ce petit ou cette petite. Hélas, mes inquiétudes sont plus fortes que cet amour, par moments… Peut-être est-ce cela qui fait que les recommandations qui me sont faites sont plutôt restrictives ? Comme il peut être mal aisé de se préparer à devenir mère !

Mes journées se déroulent souvent de pareille manière, bien que mes dames d’atours savent me distraire, n’ayez aucune crainte à ce sujet. Je dois avouer que je suis le genre de personne à se lever avec le soleil, à moins que la fatigue ne me rattrape. Peut-être devrais-je dormir plus, vu l’état dans lequel je me trouve ? Veuillez m’excuser. Même sur un parchemin, il arrive à mes pensées de divaguer, semble-t-il… Durant les premières heures du jour, je m’attelle à l’étude de quelques ouvrages en compagnie d’une des cousines de mon époux. L’après-midi, tout dépend. Malgré l’hiver, je ne vous cache pas que j’affectionne toujours le fait de me promener à cheval. Mes dames d’atours m’accompagne toujours dans cas. Hélas, la nuit tombe de plus en plus vite. Je ne veux même pas imaginer la situation d’autres régions de ce monde à ce sujet. Au nord, il doit sans doute faire d’avantage nuit que jour, en une pareille saison.

Ces quelques vers sont fort doux et hélas fort en accord avec ces Êtres que les hommes montés au nord ont du affronter. L’inspiration se trouve dans bien des endroits et il me fut dit à plusieurs reprises que la souffrance, passée ou actuelle, pouvait comme la stimuler. Je ne puis qu’espérer que, le printemps revenu, vos vers se feront plus légers et qu’il me sera donné de les lire à nouveau ! Prenez soin de vous, Vaelle. Prenez soin de votre époux à son retour. La guerre est achevée et je ne puis que prier pour que tous ceux qui sont montés au nord puissent trouver une certaine forme de repos.

Votre amie, Talya de Tyrosh.

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Marée-Haute, lune 1, semaine 2, an 303

Ma bonne amie,

L’aube de la nouvelle année est derrière nous. Mes prières se joignent aux vôtres chaque jour pour que 303 laisse derrière elle les peines et les souffrances de l’an 302. Cela semblait réellement être le cas lorsque ce que vous aviez prédit s’est réalisé : Monford était véritablement heureux d’être rentré. Depuis combien d’année ne l’ai-je pas vu aussi reposé ? Aussi serein ? Pour la première fois depuis longtemps, il ne pense pas à un prochain voyage en Essos ou les dieux savent où. Il demeure à mes côtés sans se plaindre et avec une bonne humeur inconnue. Il m’a assuré que j’avais changé. Je ne vois vraiment pas en quoi ! À mon avis, c’est surtout lui qui voit désormais les choses autrement. Vous avez raison, princesse, les guerres changent les hommes… alors, que dire d’un combat comme celui du Nord ?
Je lui ai transmets vos chaleureuses pensées et il vous en remercie. Il n’a pas pris la peine de cacher son étonnement : il ne semblait pas être au courant que nous entretenions un échange épistolaire ! Je n’ai guère encore osé lui parler de mon implications à Marée-Haute - il n’est rentré que depuis moins d’une semaine et je n’ai pas le coeur à le troubler -, mais croyez que vous en serez la première informée.

Vous l’aurez remarqué, j’ai utilisé l’imparfait, plus haut. Car si mon époux a ramené pléthore de bonnes nouvelles avec lui, des mauvaises nouvelles se sont glissées dans son sillage. J’osais vous en parler lors de notre dernier échange, sans pourtant vraiment y croire. Les dragons sont bel et bien de retour, tout comme le Prince Viserys.
Ainsi, vous descendez vous aussi des Seigneurs Dragons de l’Antique Valyria ! Cela apparaît tout à fait logique, en effet, mais mon esprit n’avait jamais fait le rapprochement. Enfin, je m’autorise à utiliser « aussi »… Petite, ce n’était pas mon père qui me répétait que les Celtigar avaient du sang de sauriens, mais moi-même. Voyez-vous, j’avais grand besoin de rêver et quoi de mieux que de s’imaginer un glorieux passé ? Malheureusement, je n’ai jamais su si mes ancêtres avaient un jour dompté des sauriens.
En entendre plus sur le futur en demandant son avis à une maegi ? Voilà qui me paraît tout à fait exaltant ! Nous imaginez-vous, toutes deux en tenues de voyageuse, assises à la table d’une sorcière ? Quelle aventure cela serait… Malheureusement, si nous sommes bien assises, c’est à des centaines de lieues l’une de l’autre, gelées par l’hiver et dont le seul pouvoir réside dans l’attente… Vous avez raison, il y a un dragon de trop. Et je crains que la force ne décide qui des deux sera autorisé à rester debout. Pensez-vous que les Sept, que Trios, puissent nous mettre à l’épreuve ainsi ? Nous faire survivre face à la mort pour mieux nous briser ensuite ? Que si la glace ne nous a pas détruit, le feu le fera ?
Votre belle-soeur, la Princesse Arianne, doit être atterrée. Et que dire du Prince Doran ?

Enfin, vous avez raison. Laissons derrière nous ces sombres nouvelles. Dites-moi - j’en suis très curieuse comme je n’y ai jamais été - vous affirmez que l’hiver est dur… Touche-t-il si fortement Dorne ? J’ai toujours imaginé votre région d’adoption comme un paradis tropical et ensoleillé, mais peut-être me fais-je des idées ? Depuis notre rencontre j’ai beaucoup lu à ce sujet et je crois qu’en cette saison, le désert se met à fleurir… Cela doit être magnifique, n’est-ce-pas ?
Ne vous étonnez pas de la bienveillance des Sept ! Certes, l’année dernière fut terrible, mais ils ne sont pas avares en joie et, je crois, tiennent à la distribuer à ceux qui la méritent. Vos prières ont été entendues et je m’en réjouis.
Je vous assure Princesse que vos inquiétudes ne sont pas plus forte que votre amour pour votre enfant. Ces inquiétudes sont de l’amour. Et croyez-moi, vous n’avez pas fini d’en éprouver ! Elles deviendront même une partie de vous et vous apprendrez à les chérir comme une preuve infaillible de votre amour. On ne naît pas mère, en effet. Comme il serait plus aisé de l’être, tout simplement ! Ne vous en faites pas. Vous vous tromperez, comme tant de femmes avant vous. Mais vous apprendrez de vos erreurs. Pour ma part, je ne cesse d’apprendre.

Si vous avez besoin de dormir, dormez ! Sinon, vaquez à votre journée comme d’ordinaire. Lorsque j’étais enceinte de Monterys, j’étais tantôt un véritable bout-en-train rendant visite à tous mes amis de Lamarck, tantôt une paresseuse invétérée, vautrée dans mes draps toute la journée. Vivez à votre rythme, à moins que votre état ne vous impose le contraire.
Qu’étudiez-vous, en ce moment ?
Oh, vous montez à cheval ! Êtes-vous une excellente cavalière ? Personnellement, l’exercice ne m’est guère familier…

Je vous remercie, vos compliments me réchauffent le coeur en cette froide soirée d’hiver. Peut-être trouverais-je le courage de vous renvoyer un poème. En attendant, trouvez avec cette missive une reproduction au fusain de la toile de Rhena.

Mes pensées vous accompagnent,
Votre amie,
Vaelle Velaryon


   

   
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Palais Vieux, quatrième semaine de la lune 1, an 303.

Ma tendre amie,

Vous me voyez heureuse d’apprendre le retour de votre époux en votre demeure. Ma chère Vaelle, les hommes ne comprennent la valeur de ce qu’ils possèdent qu’une fois qu’ils ont cru les perdre définitivement. Je ne puis vous cacher la joie qui habite mon cœur depuis que vos mots me sont parvenus. Ils remplacent la peine que je ne pouvais que ressentir en vous sachant que votre époux préférait les vagues à votre présence. Puissent les Dieux s’assurer que les choses continueront ainsi. Soyez assurée que mes prières iront en ce sens. Si le Dieu Ivre se joue volontiers des âmes liées, Trios les couve toujours avec une grande douceur et j’espère qu’il vous prodiguera bonheur et félicité. Je ne peux que me joindre à votre amusement pour ce qui est de sa surprise, au sujet de notre correspondance. Rendez-vous compte, vous arrivez encore à le surprendre. C’est là une bonne chose. Poursuivez ainsi, parlez-lui de vos faits en son absence. Si certains époux se vexent en apprenant que leurs épouses ont pris des initiatives en leur absence, je gage que ce n’est pas le cas de votre Monford. Il me tarde d’apprendre par vos mots sa réaction, lorsque vous serez parvenue à lui faire le récit de vos exploits !

Des dragons… Ma tendre Vaelle, cette nouvelle me plonge dans l’effroi. Si nos ancêtres ont sans doute côtoyé de telles créatures, parfois même en furent-ils les cavaliers, je ne peux que craindre leur présence nouvelle. Leur retour serait le terme le plus juste, sans doute. Je ne doute pas du fait que vous possédez du sang de ces vénérables Seigneurs Dragons, Vaelle. Regardez-vous, avec vos magnifiques cheveux d’argent ! Qui pourrait douter de votre ascendance ou du fait qu’en d’autres temps, vos aïeux dominaient les cieux ? De la mienne, tout le monde doute d’avantage. Il est vrai que je n’ai gardé que bien peu de choses de l’Antique Valyria. Ma langue est la seule chose qu’il m’en reste. Mais Tyrosh est ainsi. Métissée. Et j’en suis la plus juste représentante. Aussi ne puis-je pas en prendre le moindre ombrage. Pour ne rien vous cacher, cela m’amuse même !

Comme j’aimerai pouvoir vous conter en personne certains de mes voyages. Peut-être que cela vous aiderait à imaginer d’avantage Essos et les curieuses rencontres qu’il est possible d’y faire ? Certaines nobles familles s’attachent les services de magiciens, bien que, dans les faits, il s’agit surtout d’hommes de sciences. La Magie est l’apanage des Dieux seuls. Nous appelons Magie  les choses que nous peinons à comprendre et la science de ces hommes peut en faire partie. Pour ce qui est des Maegis, je suppose qu’elles sont également des femmes de sciences, bien que ces dernières soient bien différentes de celles que le commun des Mortels peut comprendre et assimiler. Peut-être peuvent-elles saisir plus aisément que nous ce que les Dieux souhaitent nous dire, à la manière de ces Septons et Septa qui prient des jours durant pour obtenir une réponse à leurs interrogations ? Je ne saurai en avoir la certitude… Mais si telle est la volonté de nos Divinités, si c’est là une épreuve que nous devons supporter, je crains que nous n’ayons que peu d’échappatoires. Un surplus de dragons est toujours néfaste et nous en serons les témoins privilégiés, hélas.

Dorne se pose sans doute les mêmes questions que le reste de ce monde. Si pour beaucoup, je suis encore une étrangère à ces terres ( Je vous avoue qu’il m’arrive de le penser moi-même, à mon grand désarroi. ), l’inquiétude de certaines personnes est manifeste. La guerre est une chose que nous connaissons tous d’une manière ou d’une autre. Une guerre avec des créatures cracheuses de feu en est une autre à laquelle nous ne sommes plus préparés depuis des siècles, d’avantage encore en Essos. Pour ce qui est de l’hiver, je suppose qu’il est moins intense à Dorne qu’ailleurs. Nous sommes juste moins habitués au froid, je pense. Ce faisant, nous y réagissons différemment. La neige a couvert les Montagnes Rouges, paraît-il et l’eau dans nos fontaines a gelé, de même que certaines de nos plantes. Mais je pense que si vous vous trouviez avec moi, vous trouveriez le climat assez doux. Mais lorsque le printemps sera de retour, oui, tout refleurira. Même les oasis et les broussailles qu’il est possible d’apercevoir dans le désert !

De l’amour, j’en ressens je le pense. Si seulement il n’était pas obscurci par tant de craintes. Ma tête bourdonne, par moment, tellement mes pensées peuvent se montrer handicapantes. Et pourtant, lorsque je l’ai senti pour la première fois se mouvoir en moi… Quelques larmes m’ont échappé. Des larmes de joie, et non pas de tristesse. Peut-être était-ce du à mes humeurs grandement malmenées par mon état ? Et pourtant, pour la première fois depuis longtemps, je ne ressentais plus la moindre crainte. Si cela n’a duré qu’un instant, je ne peux qu’espérer qu’il s’agissait-là d’une preuve de l’attachement réel que je porte à cette petite chose et que tant de noires pensées masquent le reste du temps.

Je suivrai votre conseil. Le Mestre de Lancehélion pourrait vous dire que je ne suis pas une patiente facile et que je vis déjà mon existence comme je l’entends dans un grand nombre de cas ! Qu’il doit être difficile pour lui de prendre soin de la fille de la mer que je suis ! Il n’y a guère que pendant mes périodes d’études où je suis réellement au repos. Voyez-vous, ma cousine vient aussi d’Essos, des Îles d’Été plus précisément. Aussi étudions-nous Essos et ses merveilles ensemble, afin de redécouvrir ces lieux dont nous sommes originaires ! Il arrive qu’elle nous suive dans nos excursions à cheval, par ailleurs. J’ai su monter en selle très jeune. Mon frère m’emmenait souvent avec lui, sur les plages, en contrebas de Tyrosh. Cela me fut aussi utile en d’autres occasions, pour d’autres voyages, bien que ces montures ne sont pas aussi reposantes que la douceur des vagues sur la coque d’un navire. Ne voyez cependant pas en moi une Dothraki ! Je suis certaine qu’avec un peu de pratique, votre niveau se rapprocherait du mien. Encore faut-il trouver du temps pour une telle activité, il est vrai.

Si votre cœur souhaite se faire à nouveau entendre dans quelques vers, je me ferai un plaisir de l’écouter. Quant à l’esquisse de Rhena, elle se trouve désormais en bonne place parmi d’autres de mes trésors. Je me ferai un plaisir de la montrer à quiconque pourrait s’intéresser aux arts ! Il s’agit-là d’une esquisse douce et habile, que je me plaît à contempler dès que j’en ai l’occasion. Mon âme est voyageuse, ma chère Vaelle. Hélas, je ne peux plus que me nourrir de dessins, de toiles, de lectures et de récits. Félicitez Rhena pour son travail. C’est là une magnifique pièce. J’en prendrai le plus grand soin !

Que les Dieux vous gardent,

Votre amie, Talya de Tyrosh.

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Marée-Haute, lune 2, semaine 2, an 303

Ma très chère amie,

C’est au milieu du branle-bas de combat que je vous écris ! Les domestiques s’agitent. On secoue les draps, on aère les pièces, on astique les meubles. Après ces longues lunes de léthargie, il semble que Lamarck s’éveille enfin… Et tout le monde est de bonne humeur. Au port, les bateaux se préparent à repartir. Les couturières fabriquent de nouvelles voiles et les menuisiers sont à la tâche dans leurs ateliers. L’hiver entame sa lente agonie. Le sentez-vous, vous aussi, à Dorne ? Il semble que les jours rallongent et que déjà, le soleil nous chauffe un peu plus la peau et la terre. Mais peut-être l’espère-je tellement que je l’imagine ? Enfin, cela suffit à me mettre du baume au coeur. On parle, on s’agite, on vit.

Ciel, comme j’en ai rêvé ! Vraiment, cette atmosphère morose, ces grises mines… Cela commençait à entamer durablement mon moral. Je crois que le retour de Monford y est pour beaucoup. Peut-être parviens-je à l’étonner, mais il m’étonne plus encore. Son aura, à Marée-Haute à suffit à réconforter tout le monde et il s’obstine en détermination et en force malgré l’horreur qu’il a vécu au Nord.

D’ailleurs, nous partons tous les deux pour Port-Réal dans deux semaines. Pour l’instant, mon époux me laisse seule à la barre pour préparer le voyage - court, certes - mais j’en suis absolument ravie. Et un peu excitée aussi. Ça ne m’était jamais arrivée alors, croyez bien que j’y mets tout mon coeur. J’ai bien fait de vous écouter… Car en effet, j’ai enfin osé lui demander plus de responsabilités ! Je dois avouer qu’il n’était guère d’accord, au début. Mais enfin, voilà ce que j’ai gagné pour le moment et je m’en contente avec joie.
À la capitale, j’ai prévu de rencontrer la reine avec laquelle je suis amie depuis de nombreuses années. Peut-être y verrais-je également l’oncle de votre époux, le Prince Oberyn ? Il m’a l’air d’être un personne haut en couleurs ! À dire vrai, j’en ai beaucoup entendu à son sujet et j’aimerais beaucoup le rencontrer. Enfin, nous verrons si nos chemins se croisent.

Oh non, non… Vous racontez des sottises ! Pourriez-vous seulement m’imaginer, moi, sur le dos d’un dragon ? La pensée est si absurde qu’elle me fait rire alors que j’écris ces lignes. Enfant, j’en étais convaincue, mais plus le temps passe et plus je dois me rendre à l’évidence : si les Celtigar sont bien d’ascendance valyrienne, notre sang a été si bien mélangé qu’il n’y a guère plus que nos cheveux pour nous distinguer.

Plus vous me parlez de Tyrosh, d’Essos, des Îles d’Été maintenant… et plus ma curiosité est piquée ! J’ai demandé à mon frère de me faire parvenir certains ouvrages de la bibliothèque des Celtigar sur le sujet. J’ai grand hâte de les recevoir et de les lire ! Mais bien sûr, ils ne pourront pas égaler vos récits.
Ainsi, les maegis vivent avec les nobles ? Comme s’ils étaient des mestre, c’est cela ? Aviez-vous une maegi, à Tyrosh ? Qu’avez-vous appris à ses côtés ?

Je comprends votre ressenti : il est naturellement difficile de se faire à une nouvelle vie, en particulier lorsque cela implique de changer de continent ! Le simple fait de m’imaginer, moi, à Dorne, me laisse toute chamboulée… Alors, qu’avez-vous dû vivre ! Qu’est-ce qui vous fait penser cela ? Est-ce les coutumes ? La mentalité ?
Quant à la guerre… Monford pense qu’il faudra nous y préparer. Je sais qu’il y réfléchit déjà, mais ne m’en parle pas. Que cela est terrible, de survivre à cette terrible bataille de Winterfell, pour finalement remettre le couvert contre des vivants ! J’ai essayé de me dire que Viserys n’était peut-être pas revenu pour le trône de son frère. Après tout, il s’est montré être une main tendue salvatrice dans le Nord… « Pourquoi est-il revenu alors ? » m’a demandé mon époux. Malheureusement, je n’ai pas la réponse à cette question. Dorne se prépare-t-elle, elle aussi ?

J’ai une pensé émue pour le mestre qui s’occupe de vous ! Pauvre homme… Mais enfin, il n’a jamais été enceinte, alors !

Alors, dites-moi, je suis curieuse : qu’avez-vous appris sur Essos ? Cela me servira d’introduction à mes lectures et me peindra un portrait plus vivace de cette région que je ne connais que peu… Vous avez mentionné les Dothraki, les écrits à leur sujet sont rares. Cela vous dérangerait-il de m’en apprendre plus sur eux ? Sont-ils en bons termes avec Tyrosh ?

J’ai transmis vos compliments à Rhena. Elle en a été très flattée ! D’ordinaire, celle-ci n’est que peu bavarde, mais je crois que cette fois, elle a été réellement touchée. Elle vous remercie chaleureusement et travaille sur un cadeau pour vous, mais je ne peux donner trop d’informations…

Je gardais cette dernière nouvelle pour la fin, mais elle démange le bout de ma plume depuis qu’elle s’est gorgée d’encre… Enfin, les Dieux ont accepté mes prières : j’attends un enfant ! Pouvais-je rêver plus merveilleuse nouvelle pour entamer cette nouvelle année ?

Avec toute mon affection,
Votre amie,
Vaelle Velaryon


   

   
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Talya de Tyrosh
Le Soleil de Tyrosh

Talya de Tyrosh

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L’écriture est un art qui ne connaît ni frontières ni distances. [Avec Vaelle Velaryon.] 4
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L’écriture est un art qui ne connaît ni frontières ni distances.

 

 


 
Vaelle Velaryon & Talya de Tyrosh.

 


Palais Vieux, quatrième semaine de la lune 2, an 303.

Ma tendre amie,

L’hiver semble également préparer ses bagages et le départ de sa suite, à Dorne. Puisse-t-il rester aussi loin de nous que possible ! Qu’il est bon de sentir la brise se réchauffer, de voir les premières plantes fleurir à nouveau, pour les plus résistantes. Le printemps se fait cependant encore discret. Je ne puis que prier qu’il affichera bientôt ses tentures d’émeraudes dans tous les endroits où il le pourra. La vie reprend son cours aussi bien à Lamarck qu’à Lancehélion, semble-t-il. Voilà tout ce que nous pouvions espérer ! Je prierai pour que le Dieu Ivre ne se mêle point de votre voyage sur les flots et qu’il n’y jette point son ire.

Je ne puis qu’espérer que votre époux se porte pour le mieux et que son rétablissement sera rapidement complet. Mon cœur s’emplit de joie en lisant vos mots ! Vous possédez davantage de forces et de qualités que vous ne pouvez l’imaginer, Vaelle. Monford ne pourra que se rendre compte de la diligence de vos choix et de vos actions. Sans doute sera-t-il moins réticent à l’idée de vous confier d’autres tâches à l’avenir ? C’est là tout le bien que je puis vous souhaiter. Je dois vous avouez que je ne me suis encore jamais rendue à Port-Réal. Mon oncle, le Prince Oberyn, m’en a déjà fait quelques récits cependant. Ce lieu doit sans doute ressembler à Tyrosh, pour certains de ses aspects. Cette ville est aussi vaste et peuplée que tout le monde le raconte ? Les Mestres racontent même que des crânes de dragons se trouvent au Donjon Rouge. Bien que je ne puisse douter de leurs propos, tant ils se répètent, je dois avouer que j’ai bien du mal à imaginer une telle chose.

Le Prince Oberyn est un homme bon, bien que sa réputation ne puisse que le précéder. J’espère que vous aurez l’occasion de le rencontrer sous son meilleur jour, comme ce fut mon cas, à mon arrivée sur votre continent. La Vipère Rouge a beaucoup fait parler d’elle, ou de lui plutôt, tant et si bien que mythes et légendes se mêlent à la réalité, au point qu’il est difficile, si ce n’est impossible dans certains cas, de les discerner.

Je me permets de faire un miroir de votre propre question. Malgré mon sang, me verriez-vous sur le dos d’un dragon ? La pensée m’amuse également, pour ne rien vous cacher ! Vos cheveux sont restés d’argent, comparés aux miens ou à ceux des membres de ma lignée. Le blond est plus fréquent, il est vrai, bien que les Dieux n’aient pas jugé bon de me faire naître ainsi ! D’un autre côté, les teintures dont nous usons font oublier ce fait. Seule leur intensité pourrait permettre d’imaginer, dans une certaine mesure, ce qui se cache dessous.

Que ces lectures vous soient profitables ! Il me faudrait bien plus d’un ou deux feuillets pour vous conter la teneur de mes voyages. Mes premiers furent dans les Cités les plus proches de la mienne, Lys et Myr, donc. Mon père, tout permissif fusse-t-il aux yeux de certains, ne me laissât m’éloigner qu’une fois que je fus plus âgée et plus apte à représenter notre lignage. Je pourrai cependant rassembler certains de mes souvenirs, en fonction de ce que vous aurez lu, afin de vous en offrir un autre éclairage, si vous le désirez. Rien ne pourrait me faire plus plaisir !

Les maegis sont des femmes particulières, à la fois craintes et respectées. Certains pensent qu’elles ne sont que de simples illuminées. Pour d’autres, elles sont des guérisseuses avisées. Il arrive que certains notables s’attachent leurs services, bien que cela reste rare. Nous leur préférons des hommes de sciences, des personnes qui étudient la médecine et bien d’autres choses encore à la manière de vos Mestres. Nous ne disposons pourtant point d’institutions semblables à la Citadelle. Ces hommes se forment avec des personnes qui ont déjà une certaine réputation en la matière. Des lignées entières peuvent ainsi se consacrer à l’art d’apaiser les maux.

Je ne puis vous cacher le fait que les premiers temps ont été difficiles, pour moi. Si l’accueil qui m’a été fait ne pouvait pas être meilleur, j’ai souffert du mal du pays. De la distance qui me séparait désormais de mes frères, dont j’ai toujours été très proche. Le Tournoi de Lestival fut en cela une réelle bouffée d’air frais pour moi. Voyager, c’était là ce qui me manquait pour me sentir à ma place dans ce nouveau monde qui s’offrait à moi et que je ne connaissais que trop peu !

La guerre… Ce simple terme me fait frissonner. Tyrosh est une Cité combattante, connue pour ses mercenaires. Sa réalité ne m’a jamais été cachée. Et pourtant, savoir que son venin pourrait s’insinuer petit à petit après les événements qui se sont produits dans le Nord… Seuls les Dieux peuvent savoir avec certitude la raison du retour du frère du Roi et ses intentions. Nous ne pouvons qu’attendre, je le crains. En espérant qu’il ne soit pas trop tard si les pensées de votre époux se confirment.

Je ne peux que me rendre compte de mes mots à l’égard de ce pauvre homme. Ses dons sont réels et ses attentions à son égard sont dignes du praticien qu’il est. Hélas, mon état fait que je suis moins prompte à lui pardonner, ou à écouter, ses injonctions. Quatre lunes. Voilà ce qu’il me reste à attendre. Cela me semble être une éternité. Surtout que cet enfant semble avoir plus d’énergie que je ne peux en posséder en mon nom propre !

Les Dothrakis ne sont pas une peuplade, mais plusieurs groupes différents. Ils sont connus pour être de féroces guerriers à cheval. Hommes comme femmes se doivent de savoir monter à cheval, leur mode de vie étant majoritairement nomade. Certains groupes se rendent jusqu’aux Cités Libres, afin d’y faire du commerce. Au vu de leur férocité, mieux vaut être en bons termes avec eux, dans de tels cas. Ils sont cependant rares, à Tyrosh, bien qu’il arrive à certains individus isolés de trouver le chemin de ma Cité. L’eau de mer leur cause une peur des plus vives, comme toutes les eaux qu’un cheval ne peut point boire. Aussi évitent-ils souvent Tyrosh.

Vous savez comment piquer ma curiosité ! J’ai hâte de voir ce que Rhena peut bien me réserver ! Je ne pourrai que remercier Trios pour ce cadeau qu’il vous a offert ! La fin de cet hiver est décidément propice à bien des surprises. Ainsi, votre petit Monterys va devenir grand frère. Lui avez-vous déjà annoncé la bonne nouvelle ? A moins que vous ne préféreriez éloigner le plus possible les mauvais présages des premiers mois ?

Que les Dieux vous gardent, vous et votre famille,

Votre amie, Talya de Tyrosh.

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L’éternité, c’est la Mer mêlée au Soleil.

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Vaelle Velaryon & Talya de Tyrosh.

   
Marée Haute, lune 3, semaine 3, an 303

Mon excellente amie,

Tout d’abord, je tenais à m’excuser. Je suis absolument navrée pour cette lune sans nouvelle de ma part. Je suis im-par-do-nnable ! Néanmoins, j’ai quelques circonstances atténuantes… Il faut que je vous raconte, mais il y a tant de choses à dire que je ne sais guère par quoi commencer. Je dois vous avouer que j’ai une petite liste, à côté de cette missive, pour me souvenir de tous les points à aborder (il s’est tant passé en quatre semaines !). Malheureusement, je ne sais pas vraiment pas quel bout le prendre, vous m’excuserez alors si tout cela parait un peu fouillis ; cela sera la parfaite représentation de mon état d’esprit actuellement.

Vous souvenez-vous, dans ma dernière missive, j’abordais notre prochaine visite, à Monford et moi-même, à Port-Réal. Je devais y retrouver ma très bonne amie la reine et cela s’est déroulée à merveille. Nous nous sommes mutuellement remontées le moral et la revoir à décidément marqué la fin de l’hiver pour moi. Notre douce reine a subi une terrible perte, elle aussi, lors de la bataille du Nord et je dois bien avouer que j’ai été un peu maladroite sur le sujet. Mais nous nous sommes toutes les deux réjouies du retour de nos hommes, du printemps et de la vie normale. Oh, d’ailleurs, j’y pense alors que je vous écris. Je compte organiser une fête à Marée-Haute pour célébrer la fin de l’hiver. J’y ai convié ma chère Alyria, mais vous êtes bien évidemment invitée, vous aussi ! Je ne sais si la distance vous permettra le voyage… ni la situation politique, d’ailleurs.

Car c’est bien de cela qu’il me faut ensuite partager avec vous. Je m’enthousiasmais de rencontrer Oberyn Martell la lune dernière. Et j’ai pu le rencontrer, en un sens… mais pas dans les circonstances que j’espérais… Bien au contraire !
Quelques temps après ma première visite à la Reine, alors que tout semblait aller pour le mieux et que, vraiment, j’étais pleine de joie de retrouver la capitale et son effervescence, notre Roi a convoqué ses vassaux ainsi que votre oncle par alliance pour une audience. Je dois l’avouer, je suis étourdie, et Viserys Targaryen m’était complètement sorti de la tête… Avec cette guerre qui venait de se terminer, comment imaginer qu’une autre était sur le point de menacer ? Monford m’en parlait, certes, mais je n’osais y croire…

Mais je m’égare. Il faut dire que je suis encore bouleversée de ce à quoi j’ai assisté.

Il y a environ deux semaines, donc, nous avons été convoqués avec le Prince Oberyn au Donjon Rouge. Je ne vais pas vous mentir, il y avait une certaine appréhension qui flottait dans l’air et nous avions tous un air concerné sur le visage.
Le Roi Rhaegar nous a alors informé que Dorne refusait de se ranger de notre côté pour affronter Viserys et que votre région préférait la neutralité. Et l’affront lui sembla si grand qu’il a menacé de tuer le frère de votre Prince ! Là, devant tout le monde ! J’ai cru m’évanouir tant l’idée me paraissait insupportable ! C’était affreux… Affreux !
Nous retenions tous notre respiration et si les bras de Monford ne m’avaient pas soutenue, je me serais écroulée. Oberyn Martell a alors été déclaré comme indésirable à la capitale et a été exilé. Dès le lendemain, il prenait la route avec les autres dorniens de la Cour.

Je suis restée absolument abasourdie et Monford a pris la décision de rentrer dès la fin troisième semaine de cette lune. J’ai été si secouée que nous craignons pour la santé du bébé et les domestiques de Marée-Haute sont aujourd’hui aux petits soins. Vous me demandiez si Monterys était au courant et je lui ai annoncé il y a peu. Il est aux anges et nous aussi.
Vraiment, pour la première fois de ma vie, je suis contente d’être rentrée. L’atmosphère à Port-Réal devenait irrespirable.

Qu’en est-il, dès lors, des relations entre nos régions ? Je crains qu’elles ne soient rompues pour de bon… Et nous, alors, Princesse Talya ? Nous n’avons rien à voir avec ces histoires d’hommes et je ne pourrais me passer de votre amitié et de notre échange qui m’a tant de fois sauvée cet hiver ! Pouvons-nous continuer à nous écrire ? Est-ce prendre des risques ? Qu’en pensez-vous ? J’ai beaucoup de questions et je m’épouvante des réponses alors, j’ai préféré ne rien demander à Monford.

Je suis désolée, je m’épanche beaucoup, mais il n’y a qu’à vous que je puisse raconter tout cela. Je vais essayer de reprendre notre correspondance là où nous nous sommes arrêtées.

J’ai bien reçu les livres des Celtigar ; ils m’attendaient lors de mon retour de Port-Réal. Vraiment, tout cela est fascinant ! Vous me disiez que vous utilisez des teintures pour colorer vos cheveux et j’ai trouvé quelques belles illustrations dans les pages d’un ouvrage. Aviez-vous, vous aussi, l’habitude d’avoir des mèches bleues ou bien vertes ? Si l’envie vous prenait, pourriez-vous le faire à Dorne ? Je crois que j’aimerais beaucoup me teindre les cheveux, cela me donnerait un petit côté excentrique qui ferait fureur !

Vous avez déjà tant voyagé et tant vu ! Pour ma part, je ne connais guère que les Terres de la Couronne et Lestival. Comment sont Lys et Myr ? Je sais qu’à Myr, une école de peinture très réputée forme d’incroyables artistes. Avez-vous pu la visiter ? Vous faire tirer le portrait, peut-être ? Comme j’aimerais m’y rendre, un jour ! Monford s’y est déjà rendu a m’a affirmé que l’artisanat y était impressionnant. J’ai beaucoup de dentelles de Myr dans ma garde robe et j’en suis très fière. Quant à mon grand-père, il collectionne les tapis et les ornements en verre qu’il garde jalousement. Un jour, lorsque j’étais enfant, j’ai eu le malheur de briser un vase… Quelle drame !
Quant à Lys, sa réputation est un peu plus sulfureuse… Mais tout aussi fascinante ! Est-ce vrai, tout ce que l’on raconte ?

Je crois que j’ai encore beaucoup de choses à vous demander sur les maegis, les Dothraki, Tyrosh… Mais je vais continuer d’avancer dans mes lectures pour vous poser des questions plus précises. Oh, je dois aussi vous poser des question sur R’hllor. Monford a embrassé cette nouvelle religion et je m’interroge énormément…

N’oubliez pas de penser à votre santé et préservez-vous pour la naissance du petit prince ou bien de la petite princesse Martell.

J’espère que ma prochaine lettre sera plus légère !

Mes pensées vous accompagnent,
Votre bonne amie,
Vaelle Velaryon


   

   
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Vaelle Velaryon & Talya de Tyrosh.

 

Palais Vieux, lune 4, semaine 1, an 303.


Ma tendre amie,




Vos mots laissaient transparaître un empressement que je ne pouvais que saisir. J’aurai aimé que de plus douces nouvelles marquent cette lettre comme la vôtre. Mon cœur ne peut que se serrer alors, que j’esquisse ces mots que vous lisez désormais. Vous savez la douceur que j’éprouve pour vous, Vaelle. Et ce, depuis notre rencontre à Lestival. Je crains que cette encre ne soit pas à même de retranscrire l’exactitude de mes sentiments, à mon grand dam. Des larmes m’ont échappé à plusieurs reprises, alors que je lisais les mots qui furent les vôtres, tant et si bien qu’il me fallut m’y reprendre à plusieurs fois pour vous répondre. Ma main rendait ma plume tremblante, sans que je ne puisse la calmer ou la retenir. Ma grossesse pourrait y être pour quelque chose. Je n’en doute que peu. Hélas, sans doute il y a-t-il autre chose.


Trios a permis à mon cher oncle de retrouver le chemin de sa demeure. Nous n’avons cependant guère eu le temps d’échanger au sujet de son retour. Mon époux a sans doute voulu me préserver également, si tout est qu’il était au courant de quelque chose. Le mauvais sang est un poison aussi bien pour les femmes, que pour les enfants qu’elles peuvent porter. Aussi, vous êtes la première à me dresser le théâtre de cette scène affreuse qu’a vécu le Prince alors qu’il se trouvait à Port-Réal. Je ne peux qu’être rassurée de vous savoir de retour sur vos terres. Vous y êtes à l’abri et votre enfant à naître aussi. Prenez soin de vous, ma tendre amie. Le mauvais sang fini toujours par passer, lorsque nous sommes en bonne compagnie et je gage que c’est le cas pour vous, d’après ce que vous me décrivez.


Les questions que vous me posez là trouvent un écho particulier dans mon esprit. Mon silence tient aussi de leur fait. Votre amitié m’est fort précieuse et je regrette le fait que l’Histoire, à moins qu’il ne s’agisse des Dieux eux-mêmes, ne nous séparent de la sorte. J’aurai aimé vous parler encore et encore de Tyrosh, de Lys, de Myr, de Volantis ou de Braavos. Vous conter les histoires qui animèrent ma jeunesse, qui m’effrayèrent pour certaines, vous décrire les fêtes propres à ma Cité ou les colères de la mer. Vous décrire mes voyages dans les Îles d’Été, en compagnie de mon frère ou encore vous transmettre quelques partitions propres à Essos, que vous auriez pu faire jouer à Lamarck ou ailleurs. Comme j’aurai aimé également répondre à vos questions, vos interrogations, sur ce Dieu que votre époux vénère, bien que je ne sois pas la plus habile à ce sujet. Mon seul réconfort est de vous savoir bien entourée, à Lamarck et de vous y savoir en sécurité. Hélas, je crains que cela ne soit plus de l’ordre du possible, que tout cela ne soit plus qu’un lointain souvenir. Ma main tremble à nouveau, alors que j’esquisse ces mots. Veuillez m’excusez de cela.


Que les Dieux vous gardent, vous et votre famille dans ces temps sombres,


Talya de Tyrosh.

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