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Premier jour d'une femme [FB]

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Premier jour d'une femme
Alyce Graceford • Clarysse Varnier
Semaine 4, Lune 2, an 302

Maman… Pourquoi n’as-tu pas eu le temps de m’enseigner toutes ces choses ? Ces émotions et déchirements que vivent les femmes, dans ce monde d’hommes. Tu m’as préparée à me comporter comme une dame en société. Toute cette éducation était dans le but d’un heureux mariage ; dans le but de me préparer à être une bonne épouse. Alors, je connais chaque branche de chaque famille nobiliaire du Bief. J’ai des notions de protocole pour les autres pays qui forment Westeros. Tu m’as appris à tenir ma langue et à savoir faire preuve d’humilité afin d’accorder aux grands hommes de ce monde, la place qui leur est dû. Tu m’as appris à être une hôtesse parfaite. Pourtant, Maman… Tu ne m’as jamais enseigné ce que c’était que de quitter son fief, sa famille, tout ce que l’on connaît, pour épouser l’homme qui profitera de notre bienséance. Tu ne m’as jamais parlé de ces sacrifices qu’il fallait faire pour devenir dame.
Ce déchirement si terrible qui nous envoie dans le monde des femmes, embrasser l’état de la Mère pour laisser, sur les draps tâchés, l’innocence de la Jouvencelle.
Pourquoi, Maman, tu ne me l’as pas dit. Si tu l’avais dit… si seulement… je n’y serais pas allée.


Clarysse se retrouvait dans les jardins grisâtres du château de Midburg. La forteresse d’un style blanc et décoratif, aux nombreuses lucarnes décorées, demeurait bien plus imposante que la petite place forte d’Herbeval, fief de son enfance. De fleur parmi les fleurs, elle se parait désormais de l’hermine d’argent. L’odeur du sel se mêlait à celle de l’hiver. Les jardins, de plus en plus dénudés par la saison du sommeil, semblaient plus grandioses et ordonnés que ceux d’Herbeval. On l’arrachait d’un doux cocon de l’Est du Bief pour une puissante et influente famille, proche de l’océan de l’Ouest. Elle devrait s’adapter, peu importait ses craintes et ses appréhensions. Pourtant, elle ne se sentait absolument pas prête…

Sa meilleure amie Elinor Costayne l’avait consolée après cette horrible matinée durant laquelle on lui avait arraché son état de jeune fille. La dame d’atour de Daena Tyrell, la plus jeune des Costayne, avait su trouver les mots et offrir la tendresse nécessaire pour empêcher l’anciennement de la Nouë de sombrer dans la folie. Bien entendu, elle fut très vite rappelée au service de la suzeraine, laissant Clarysse, désormais Varnier, au soin de sa servante. Ce fut seule qu’elle rejoignit sa nouvelle famille pour son premier petit-déjeuner comme dame du château. Au bout de la longue table des hôtes du mariage, à quelques chaises du seigneur de Midburg, de sa femme, de son fils et de la femme de son fils (Clarysse), la famille de la Nouë regardait leur sœur prendre place parmi la haute société du Bief. Elbois de la Nouë semblait fier, bien qu’il connaissait assez bien sa sœur pour la savoir loin de l’épanouissement d’une jeune mariée. Il la comprenait de moins en moins.

Le petit-déjeuner avait été consommé ; les draps vérifiés. Clarysse avait désormais envie d'être seule. Affronter ces émotions devenait nécessaires et demeurer l'unique témoin de ce flot de sentiments étaient un passage obligé pour démêler le désordre qui l'habitait. Elle l'aimait, Tavish. Elle n'arrivait pas à arrêter de se dire que cet homme aurait pu lui apporter le bonheur qu’elle aurait souhaité : une vie à Bourgfaon, à une journée d'Herbeval ... Une vie rêvée ... Sans la pression de la noblesse, gravitant si proche de la famille Tyrell, que certains se brûlaient les ailes. Tavish, celui qui avait su lui redonner le sourire après la mort de ses parents et lorsque les responsabilités de son grand-frère l’éloignaient d’elle. Tavish dit Storm, à l’époque ; celui qui lui apprit que le cœur n’avait pas la prétention des grands noms qui marquaient les familles westerosis. Ce jeune écuyer lui avait ouvert un monde qu’elle ne soupçonnait pas et, avec sa famille, il représentait la joie des souvenirs d’enfance. Voir la fin de cette ère d’insouciance devenait insupportable. L’air salé de Midburg lui était déjà devenu insoutenable. Elle étouffait. Le pire, dans toute cette histoire, demeurait ce sementiment d’impuissance.
Si seulement j’avais plus insisté auprès d’Elbois pour avoir le droit de regard sur mes prétendants, je n’aurais pas épousé un parfait inconnu. Un lord qui vivait près de mon ancien chez moi. Un lord qui se montrerait moins inaccessible qu’Ethan Varnier.
Alors, le souhait « Tavish ou rien » se transforma en « tout sauf Ethan Varnier ».
Seule, dans ce jardin d’hiver, vêtue de cette hermine trop précieuse pour son minuscule minois, sa chevelure blonde tombant en cascade sur l’épaisse fourrure, Clarysse restait là, le regard dans le vide ; parfois, marchant un peu, souvent s’arrêtant, observant ses lieux qui, la veille, était plein de convives, et qui, aujourd’hui, reposait dans le silence.
Des pas rompirent le silence. Elle avait demandé à sa nouvelle servante, un peu de solitude. Ses nouvelles obligations allaient déjà la déranger. Décidemment, elle ne se sentait pas prête. Savourant ces derniers instants durant lesquels elle pouvait analyser ses sentiments entremêlés, aux bords de l’implosion, elle ne se retourna pas pour faire face à son interlocuteur. Elle préférait le laisser venir et obtenir ainsi quelques secondes de tranquillité. Non, elle n’était pas prête.
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@Alyce Graceford
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Premier jour d'une femme

   
An 302 Lune 2 Semaine 4

   


   
@Clarysse Varnier  & Alyce Graceford

    Alyce avait été invitée au mariage d'Ehan Varnier avec la jeune Clarysse de la Noue. La dame de Sacrelieu ne put s’empêcher d'apprécier Midburg et ses façades blanches. Le mariage lui rappelait l'époque passée ou elle et Alester s'aimait. Les Sept avaient choisis George de survivre parmi tout leur enfants, n'était ce pas un signe de son destin ? George allait être destinée à de grandes choses, elle le sentait. Alester était partit de son coté après Lestival et Alyce ne savait quoi penser. L'homme qu'elle aimait, avait il été toujours aussi méchant ? Elle se leva et prit une robe bleue sombre et un voile de même couleur. George dormait encore, épuiser par la fête et le voyage, mais elle n'aimait guère le laisser seul. Alyce décida de sortir un peu après avoir manger, elle prévint la septa de surveiller George. La mère espérait qu'Alester aille bien malgré ses défauts, il était son mari quoiqu'il arrive. Un mariage devant les Sept était pour la vie. Elle se dirigea vers le jardin ou la réception avait eu lieu pour marcher un petit peu. L'odeur de la mer tait assez agréable. La blonde fut arrêter par une servante disant que sa maitresse ne voulait être déranger. Elle lui fit savoir qu'elle n'allait déranger personne juste marcher un peu. La dame de Sacrelieu ne put s’empêcher de reconnaitre la jeune mariée Clarysse Varnier, qu'elle avait conseiller bien avant la naissance de George. La jeune femme ne se retournait pas et sa chevelure blonde lui rappelait toujours sa petite Alyssane, morte sans avoir vécu. Alyce décida d'enfreindre le silence pour essayer d'aider la jeune Clarysse encore une fois. Le lendemain de son mariage avait été aussi particulier, elle qui n'avait pas eu de modèle féminin plus âgé pour la conseiller. Lady Clarysse, désolée de vous déranger, je peux repartir si vous le souhaitez. Alyce ne voulait pas se forcer sur la jeune fille sans autorisation. Et comment pouvait elle conseiller par apport à un mariage si le sien s'étiolait de jour en jour. Il ne lui restait que son fils, son mari ne semblait plus être intéressée en elle, préférant visiter ses amis au lieu d’être avec sa famille.
   

   
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Premier jour d'une femme
Alyce Graceford • Clarysse Varnier
Désormais qu’elle allait être dame de Midburg, Clarysse savait qu’elle n’aurait plus l’occasion de faire collection de ces temps bénis de tranquillité. Non que cela ne la gêne... Si tout avait été comme elle se l’était imaginé depuis sa plus tendre enfance, peut-être que ces temps sereins lui auraient manqué après quelques années à surplomber Midburg de son rôle de dame de château. Heureuse de son mariage, elle aurait été, pourtant, parfois, nostalgique de ces temps bénis où elle pouvait encore flâner au gré de sa volonté. Pourtant, aujourd’hui, dans cette réalité, cette charge lui pesait déjà, dès le premier jour. Si elle n’avait pas été si affligée de s’être vue arrachée à ses rêves de mariage avec l’être aimé, elle aurait adoré cette condition de dame de château. Être une Varnier offrait une place de choix dans la société mondaine, et, aussi pieuse et dévote était-elle, Clarysse, comme toutes ses cousines d’Hautjardin, rêvait de cette vie de prestige : un beau mariage avec un riche noble pour bien paraître. Mais, elle avait croisé Tavish Cafferen. Il lui avait soufflé d’autres envies ; des envies de sérénité auprès des siens, peu importait si le mariage avec un Cafferen se trouvait moins reluisant qu’un mariage avec un Varnier. Alors, c’est ainsi qu’elle savourait sa tranquillité, jusqu’à la dernière goutte de ce bol  d’air. Elle attendait que l’interlocuteur s’avance vers elle.

Qu’elle ne fut pas prise d’un tremblement  de surprise lorsqu’elle reconnut le son de la voix qui s’adressait à elle :
« Lady Alyce Graceford ! » s’exclama-t-elle face à cette apparition.
Elle n’aurait pu espérer meilleur messager  de la Paix que lady Alyce. Cette dame avait été là, à Hautjardin, lorsqu’elle passa plusieurs lunes auprès de la haute société et qu’elle s’en brûla les ailes. Après ces lunes à attendre que lady Olenna Tyrell choisisse une nouvelle dame d’atour pour lady Margaery, après ce splendide mariage au milieu de ses cousines, toujours mieux apprêtées qu’elle, après le choix d’une autre fille pour la suite de la princesse des roses, après tout cela, il est vrai qu’elle avait été bien attristée. La jeune Clarysse, alors âgée de 19 ans, pleine d’espoir de rejoindre la cour, avait été déçue de ne pas avoir été choisie pour demeurer parmi les roses, et cela malgré son tempérament humble et joyeux. C’est alors que les paroles sages de lady Alyce Graceford l’avaient réconfortées. C’était une autre époque, pourtant pas si lointaine. L’époque de l’été et des floraisons, dans la joie générale et l’insouciance. Quel soulagement inespéré de voir ce visage ami ! Clarysse ne put retenir ses yeux de s’humidifier, tellement l’émotion de sa première nuit de mariée restée récente. C’est brillant qu’ils sourirent à l’apparition de lady Graceford.
« Pardonnez-moi si je ne vous ai pas accueillie. J’avais besoin d’un peu de solitude après… » Comment définir ce qu’elle venait de vivre ces dernières vingt-quatre heures ? Ce mariage et cette effervescence atour d’elle ne pouvaient être qualifiés d’Enfer, tellement ils lui ont semblé irréel. Elle avait vécu cette soirée, cette nuit et cette matinée comme dans un rêve, mécaniquement. « après tout ça. » conclut-il, ne pouvant encore mettre de mots sur ce qu’elle venait de vivre.
Elle lâcha un soupir.
« Mais ce n’est que vous et cela me soulage. »
Elle inclina la tête et reprit un peu de son calme, comme si elle essayait, tant bien que mal, de revenir sur Terre. « Merci d’avoir fait le déplacement jusqu’à Midburg pour mon mariage. Je suis heureuse de vous revoir depuis… cela doit bien faire trois ans que nous ne nous sommes pas vues. » Elle resta béate de surprise face à sa propre affirmation. Le temps passait donc si rapidement. C’était donc cela qu’on appelait la nostalgie : le souvenir d’un temps idéal.
« Vous m’avez manqué. » conclut-elle d’un ton empli de sincérité qui se dévoilait par un timide sourire.
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@Alyce Graceford
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Premier jour d'une femme

 
An 302 Lune 2 Semaine 4

 


 
@Clarysse Varnier  & Alyce Graceford

  Le jardin semblait vouloir personnifier l'état de sa nouvelle maitresse. Lady Clarysse semblait bien triste. Le mariage pouvait être une épreuve pour certaines jeune fille. C'était le moment ou l'on quittait sa famille pour être accueillit dans une nouvelle. Alyce avait eu de la chance de rester à Sacrelieu et d'épouser l'homme qu'elle aimait. Maintenant, elle avait peur de l'avenir mais ne le montrait pas pour aider au mieux la jeune fille comme elle l'avait déjà fait. Elle pouvait comprendre l'envie de solitude après la première nuit. Rien ne pouvait préparer à cette nuit. Elle ne semblait savoir comment qualifier tout ce qui lui était arrivée ces dernières heures. Son soupir fut révélateur et Alyce se souvint qu'elle avait perdue sa mère jeune. Ma chère, le mariage est un moment compliqué pour chaque femmes. Les hommes ne comprennent pas nos peines. Le soulagement de Clarysse de sa venue fit plaisir à Alyce. Un mariage était toujours un moment important dans la vie des femmes. Je ne pouvais ne pas venir ma chère. La dame de Sacrelieu écouta en hochant la tête qu'elle aussi était heureuse de revoir la jeune dame. La surprise de Clarysse sur le temps passé fit sourire Alyce, la dame ne put s’empêcher de penser qu'il y a trois son petit ange n'était pas encore née. C'était une époque lointaine qui appartenait  l'été.  En effet cela fait si longtemps que nous nous sommes vue, comment allez vous ? Et votre famille ? Alyce était heureuse de retrouver cette jeune fille qui avait besoin de ses conseils, peut être pour éviter les même erreurs qu'elle. Était ce mieux d’être avec un inconnu plutôt que celui qu'on aimait depuis toujours ? Vous m'avez manquez aussi, vous serez toujours accueilli à Sacrelieu, j'espère que vous le savez. Dites moi tout ma chère que je puisse vous aider au mieux. Alyce conclut cela avec un sourire pour lui montrer sa bonne foi et son envie réelle de l'aider. Le monde des femmes était dur mais entre elles, il fallait qu'elles s'entraident.  
 

 
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Premier jour d'une femme
Alyce Graceford • Clarysse Varnier
Le mariage… Compliqué ?
Clarysse tentait, tant bien que mal de se souvenir d’un moment où on lui avait soufflé cette idée. Réellement, à part ce matin auprès d’Elinor, jamais personne ne lui avait présenté l’union sacrée devant les Sept, de cette façon. Pourquoi, désormais qu’elle était mariée, tout le monde lui révélait cette étrange vérité. Le mariage, en plus d’être une étape, se trouvait être une épreuve dans la vie. De plus, elle avait cette impression que ce secret touchait les femmes, mais qu’il ne pouvait être partagé aux jeunes filles qu’une fois le pas passé vers l’âge adulte. A l’exception d’Elinor, qui, elle, à l’esprit si aiguisé, aux nombres incalculables de ces lectures et avec son incroyable intelligence, semblait déjà avoir compris ce phénomène : le mariage est difficile pour les femmes. Le monde régit par le sexe voyant ne laissait pas la place aux femmes de réaliser ce qui ressemblerait à leur idéal. Il fallait correspondre à leurs carcans, pour leur laisser toute la place qu’ils sont dit leur revenir. Empêchant l’âme féminine de se faire vagabonde de ce qui lui semble bon. Ce n’était pas parce qu’elles étaient paresseuses qu’elles ne purent jamais atteindre la place qui aurait pu leur rendre leur liberté. Cela, la Bieffoise le sentait. Mais, en même temps, bien élevée dans ce qui devait être le beau monde, jamais elle n’aurait pu intellectualiser ainsi son sentiment.
Il n’empêche que Clarysse n’avait eu aucune de ce qu’il l’attendait. Personne ne l’avait prévenue qu’elle allait devoir assassiner la Jouvencelle. Si « chaque femme » le savait, pourquoi aucune ne s’était faite messagère de ce qui l’attendait. Peut-être son désarroi aurait pu être moins grand. Sûrement pas…
La Bieffoise savait qu’elle aurait toujours ressenti ce grand sentiment de regret face à ce que sa vie aurait pu être si elle avait pu épouser l’homme qu’elle aimait. Le comportement si distant d’Ethan Varnier n’aidait pas à améliorer cette situation. Il semblait avoir fait collection des moments les plus stéréotypés que doivent passer un mari et son épouse. La danse au mariage, le toast au repas, l’Enfer dans la chambre à coucher, le pudique salut au petit-déjeuner et le creux de solitude le reste de la matinée. Solitude choisie, pour ce qui est de la jeune Clarysse. Néanmoins, elle n’avait pas eu l’impression de partager ne serait-ce qu’un instant de complicité avec ce qui était désormais son époux. Enfin, Alyce semblait bien vouloir tendre une main mature et amicale à la jeune enfant devenue épouse.

Cette Bieffoise représentait pour Clarysse l’accomplissement de l’épouse. A Hautjardin, elle avait eu l’occasion d’arpenter la cour auprès de ses jeunes cousines. Cependant, les paroles d’une dame qui semble avoir trouver l’équilibre dans son mariage (du moins à l’époque, en 299) avait su apaiser le chagrin immature qu’avait ressenti Clarysse lorsqu’elle ne fut pas choisie comme dame d’atour. Ainsi, elle s’épancha, sans gêne, dans ses paroles. Elle était prête à se confier, avec, bien entendu, plus de retenue que face à son amie Elinor Costayne. Cependant, Alyce Graceford respirait une sagesse maternelle qui ne laissait pas la convenable Bieffoise indifférente.
« Je vais bien. Merci, lady Alyce. Comment une femme pourrait aller mal le lendemain du jour qui lui permet de s’accomplir en devenant une épouse ? J’ai enfin un suzerain à servir dans mon foyer. » Cette réponse était celle qu’elle avait sortie à bon nombre de convives au petit-déjeuner, notamment à Geïlys Varnier, la cousine de son mari. Avec Alyce, Clarysse se sentait le cœur à la compléter. D’ailleurs, son ton changea : « Néanmoins… comme vous me l’avez bien souligné. Le mariage n’est pas chose facile. Je me sens… » La jeune blonde se rendit compte que les mots ne venaient pas. Son esprit n’était pas très littéraire et semblait plus aiguillé dans ce qui était l’esprit de la nature. Mettre un mot sur ses sentiments n’avait jamais été chose facile pour elle. « Enfin, c’est étonnant qu’on ne parle pas de ce versant du mariage aux jeunes filles. J’attendais ce jour avec tant d’impatience, comme nous toutes, on nous a appris à l’attendre. J’avoue être surprise que même vous, pouvez m’affirmer qu’il n’est pas chose facile avec tant d’assurance. Moi, je ne l'avais pas compris. Surtout vous, lady Alyce. Lorsque je vous ai vu à Hautjardin, votre union avec lord Alester me semblait si… parfaite. » osa-t-elle dire. Elle soupira et fit une moue un peu désolée. Si la dame ne l’y invitait pas, elle ne s’étendrait pas davantage. Ce traumatisme ne remontait qu’à quelques heures et elle avait peur de trop en dire à lady Alyce. Même si Clarysse avait profité de se retrouver seule avec la lady de Sacrelieu, loin des troupes Varnier, pour exprimer une partie de sa pensée. A vrai dire, la jeune blonde pouvait difficilement cacher son mal-être récent.

« Ma famille va bien. Vous n’avez pas eu le temps de les voir ? Il est vrai qu’Elbois passe son temps à saluer les invités et à gérer au mieux le mariage, comme s’il était autant hôte que les Varnier. De nous quatre, je suis la seconde, après lui, à me marier. Je pense qu’il prend très à cœur le mariage de son unique sœur… un peu trop, peut-être. Il souhaite que la maison de la Nouë rayonne autant que la prestigieuse maison Varnier. Ça aurait été le rôle de nos parents, s’ils avaient été encore là. C’est pour cela qu’Elbois s’affaire beaucoup. Je comprendrais que vous n’ayez pas pu le saluer. Une vraie tornade… » Elle eut un demi-sourire. Malgré le fait qu’elle en voulait un peu à son frère de l’avoir marier si loin d’Herbeval, elle était reconnaissante envers Elbois pour tout ce qu’il avait fait pour leur famille depuis la disparition de leurs parents. Clarysse avait conscience qu’il n’accomplissait que son devoir. Il fallait la marier…

« Merci, ma dame, pour cette invitation. Je n’y manquerais pas, si j’en ai l’occasion. En passant par Hautjardin, visiter mes cousines… C’est vrai que ce serait un petit périple qui m’enchanterait et me changerait les idées. » La grandeur de Midburg la terrifiait déjà. Cet endroit ne l’avait pas charmée. L’idée de prévoir un voyage l’enthousiasmait, donc, au plus haut point. Notamment parce que le seul avantage que voyait Clarysse à être Varnier, était de pouvoir être un plus cotée dans la cour des roses. Pour elle, qui n’avait jamais quitté le Bief, ce projet semblait être un périple. Comme vivre à Midburg semblait être à l’opposé d’Herbeval.

Avant de relancer le sujet de son mélancolique bol d’air dans les jardins flétris par l’hiver, Clarysse désirait prendre des nouvelles de sa sage amie : « Oh, vous savez comme je respecte vos conseils. Je me sentirai extrêmement honorée d’en recevoir encore une fois de votre part. Mais avant, j’aurais voulu m’enquérir de vous. La rumeur est venue jusqu’à Herbeval que vous avez offert à Sacrelieu un héritier. Comment va votre vaillant futur lord ? Mon frère a dû vous envoyer les félicitations d’usages, mais acceptez les miennes également. Je pense que votre enfant ne pourrait rêver meilleure mère. » affirma-t-elle avec sincérité. Clarysse aurait aimé une mère comme Alyce, même si les deux jeunes femmes n’ont qu’une huitaine d’années d’écart. Néanmoins, la jeune blonde sentait un esprit de la Mère chez cette dame qui avait su trouver les mots pour elle.
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@Alyce Graceford
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Premier jour d'une femme

 
An 302 Lune 2 Semaine 4

 


 
@Clarysse Varnier  & Alyce Graceford

  La dame de Sacrelieu aimait l'atmosphère calme et reposante de ce lieu qui changeait de la tumulte de la veille. Elle écouta les paroles de Clarysse avec attention pour l'aider au mieux. La jeune fille semblait avoir du mal à donner des mots à ce qu'elle ressentait. Alyce ne put qu’acquiescer sur le fait que chaque filles attendaient son mariage. La dernière fois qu'elle l'avait vue, Alester et elle étaient encore proches. Maintenant elle ne savait mème pas ou était son mari. Alyce avait eu des fausses couches mais avec George, la fierté d'Alester l'avait empêche d’être heureux. George était son enfant, le seul à avoir survécu. Le mariage est un moment important dans la vie d'une femme, il est vraie. Parfait, c'est un mot fort très chère. La dame de Sacrelieu était une femme humble qui n'aimait guère attirer l’attention ou se jeter des fleurs. Je suis heureuse de savoir que votre famille se porte bien. Votre frère devait être occupé hier pour que je ne le voit pas. Vous lui transmettrez mes salutations. La blonde répondit avec un doux sourires qu'elle espérait être convaincant depuis la fuite d'Alester, sourire était devenu compliqué. Elle fut heureuse que Clarysse accepte son invitation à venir à Sacrelieu quand elle le pourra. Alyce fut heureuse que Clarysse appréciait ses conseils.  Oui, il s’appelle George, Alester et moi ont n'y croyait plus. Je suis très heureuse, j'espère que vous aurez le bonheur de devenir mère vous aussi. Merci, vous me flattez et j'ai remercier votre frère. L'héritier tant attendu qui au lieu de rapprocher le couple, le divisa encore plus. Alyce espérait que Clarysse ait plus de chance dans ces grossesses. Comme vous respectez mes conseils, si je peux vous en donner en ce jour, n'hésitez pas. La dame avait tut tout ses problèmes car elle ne voulait pas déranger Clarysse au lendemain de son mariage. Elle espérait que sa tristesse était bien cacher derrière ce sourire un peu forcer.
 

 
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Premier jour d'une femme
Semaine 4, Lune 2, an 302

« happiness doesn't matter. »
Tout le monde l’avait compris et même lady Alyce. Elle qui semblait si bien allier rôle d’épouse, de mère et de femme de société. La douceur de lady Alyce rassurait Clarysse. Entendre des paroles plus modérées sur l’union éternelle devant les Sept de par une femme aussi sage et maternelle que lady Graceford permettait à la nouvelle Varnier de se sentir apaisée et plus réfléchie. Les paroles fougueuses de son amie Costayne, très véhémente à propos de l’assujettissement des femmes, ne lui avait pas apporté la sérénité sur l’avenir. Au contraire, la révolte, le malheur et le fatalisme avaient envahi ces pensées. Comme semblait l’affirmer la belle et sage lady Graceford, le mariage n’était pas « parfait ». Clarysse devait sortir de l’âge de la naïveté : il était temps.

Lady Graceford et Hautjardin. Elle se sentait bien plus proches de cette femme, telle une seconde mère, que de sa nouvelle famille de Midburg. Elle cherchait des nouvelles de sa famille et semblait sincèrement volontaire à l’idée d’en avoir et d’aider les jeunes de la Nouë, arrivaient à la tête de leur fief bien trop jeunes.
« Ce sera fait Lady Alyce. Elbois et sa femme Mia aurait été extrêmement heureux à l’idée de vous saluer, mais il semble que le temps nous aura tous joué de mauvais tour. »

Mère… Comment l’espérer… Comment devenir une mère lorsqu’on est soi-même encore une enfant ? L’innocente Clarysse rougit à l’idée. Pour une dame aussi douce et posée comme lady Alyce, l’instinct maternel accompagné de sa sagesse devait être évident à transmettre. Clarysse en avait déjà pu en profiter à quelques reprises. Mais elle, comment pouvait-elle apporter cette sérénité que dégageait la maternelle lady Graceford ? Non, elle ne pouvait l’imaginer.
« George… C’est un joli nom. » A entendre la modeste lady Alyce, Clarysse s’émoustilla de sa fougue jeunesse. Son empressement augmenta le ton de sa voix : « Non, je ne vous flatte pas ma lady ! Je le pense sincèrement ! Comment puis-je oublier la façon dont vous m’avez consolé à Hautjardin alors que je n’avais pas obtenu la place de dame d’atour ! Non ! Ne doutez pas ! Le petit George ne pouvait rêver meilleure mère. J’aurais souhaité que la mienne pense à ses enfants au point de lutter contre le chagrin et la maladie et soit auprès de moi dans toutes ses étapes de la vie. » Elle prit une inspiration. Elle sentait qu’elle s’était emportée. Les émotions de sa première nuit de noce l’habitaient encore. « Enfin… Vous, vous avez été là et vous l’êtes encore. Merci, ma lady. »
Elle se calma et inclina la tête. Elle aurait voulu pleurer un peu, mais elle se retint. Il fallait qu’elle se montre digne d’une compagnie aussi gentille que celle de lady Alyce. Il fallait qu’elle s’apaise et surmonte toutes ses épreuves.

« J’aurais bien besoin d’un de vos conseils… » Elle inspira de nouveau. Ses joux se teintaient de rouge davantage. Son regard n’osait se plonger dans celui de lady Alyce.
« Ma mère ne m’a jamais parlé de… de comment conserver son mariage. »
Elle ne trouvait vraiment pas ses mots. Il était difficile de parler de tout cela dans les convenances. Elles cloutaient le chemin des femmes au point qu’elles ne savaient plus comment faire pour s’en sortir.
« Est-ce possible… Qu’un mari… Peu satisfait de sa femme… La… La rejette ? »
(c) DΛNDELION


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