-55%
Le deal à ne pas rater :
Coffret d’outils – STANLEY – STMT0-74101 – 38 pièces – ...
21.99 € 49.04 €
Voir le deal


[FB] Tears come from the Heart - Beth

Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 
Tears come from the Heart
   302, lune 8, semaine 4
EXORDIUM.
Jon quitta ses appartements en fin de matinée. Une fois de plus, le soleil était caché par une épaisse masse nuageuse. La neige n’allait pas tarder à tomber. Le bâtard se demandait parfois si le ciel retrouverait une teinte bleuté. Cela faisait tellement longtemps qu’il n’avait pas vu la couleur turquoise s’emparait des cieux, qu’il en était à douter de l’avoir déjà vu. L’air glacial attaqua Jon dès qu’il referma la lourde porte du château de Winterfell derrière lui. La grande place était animée en ce jour de marché, mais les étals commençaient à manquer de nourriture. Avec le froid qu’il faisait, difficile de continuer à cultiver les sols… Le bâtard salua du regard les gens qu’il connaissait, ils étaient nombreux, Jon ayant grandi en ces lieux. Le fait qu’il soit en bâtard, l’avait d’une certaine manière rapprochait des gens de plus petites conditions. Il connaissait bien la plupart des vendeurs, tout comme certains villageois venant remplir leur panier pour les jours à venir. Fantôme étira ses longs membres, visiblement endoloris par de trop longues heures couchés. Un sourire se dessina sur les lèvres du brun quand il remarqua l’animal bondir un peu plus loin dans la neige. Le fantôme goba le mulot en une fraction de seconde. Une vermine en moins, songea t’il tout en se mettant en route.

Comme chaque matin, Jon ne ratait pas son entraînement. D'un, cela lui permettait de rester en forme, de garder sa condition physique, et de deux cela lui aérer l’esprit. De plus en ces temps troublés, et avec l’arrivée des sauvageons, il valait mieux éviter de s’endormir sur ses acquis. La guerre leur pendait au nez. Jon ne connaissait rien à cette peuplade de l’au delà du mur, mais il se doutait que s’ils avaient réussi à survivre là bas, rien ne les arrêterait ici. Jon ne possédait un coeur de guerrier, il ne trouvait que peu d’intérêt dans ce genre d’actes. D’une certaine manière, Jon était un pacifiste, il ne voyait pas ce qu’une guerre pouvait amener. Si ce n’est plus de douleurs et de colère, voir plus tard de rancœur. Pour autant, il était assez lucide pour savoir que la vie ne pouvait être pacifiste, elle ne l’avait jamais été. L’histoire s’écrivait par les guerres, les territoires conquis, les morts et les vivants…. C’était ainsi et cela ne changerait jamais. « Sors un peu de ta bulle. » Lui hurla le maître d’arme. Visiblement, il lui en voulait toujours pour la dernière fois. Il faut dire que ramener Beth Cassel n’était pas passé inaperçu. Comme excuse, Jon n’en avait trouvé qu’une plausible et elle se trouvait à ces côtés en ce moment même. Le loup blanc s’était couché prêt du terrain d’entraînement, son regard rubis ne quittait pas Jon. Ce dernier avait même l’impression que son loup se moquait ouvertement de lui quand Rodrick Cassel lui envoyait un violent coup d’épée dans les côtes. Jon n’était pas si mauvais, il était même assez doué, mais le maitre d’arme connaissait ses faiblesses et savait parfaitement comment le maître en difficulté. Une heure plus tard, c’est courbaturé et légèrement fatigué que Jon quitta son lieu d’entraînement. Il partie rapidement en direction de sa chambre pour se changer. Rien de pire que de rester humide par ce temps,c ‘était le meilleur moyen d’attraper mal. Une fois réchauffé et lavé, Jon décida de regagner une nouvelle fois l’extérieur de Winterfell. Non pas par vraiment envie, mais parce que Fantôme grattait frénétiquement la porte de sa chambre. Visiblement, le loup blanc n’avait pas envie de passer le reste de l’après-midi près du feu. Deux options s’offraient donc à Jon, laisser son loup sortir et rester là, ou l’accompagner. Il opta pour la seconde option, jugeant qu’elle lui serait plus bénéfique. 

La masse blanche s’apprêtait à quitter la citadelle quand elle s’immobilisa. Pendant plusieurs secondes, ses oreilles pivotèrent, puis il se mit en route, prenant la direction des écuries. Jon haussa un sourcil avant de soupirer, il ne comprendrait jamais totalement son compagnon. Connaissant l’effet qu’il pouvait avoir sur les chevaux, Jon lui emboîta aussitôt le pas. Mais au lieu de rentrer directement dans les écuries, le loup emprunta les escaliers extérieurs pour se rendre dans le grenier a foin. Voilà qui était encore plus étrange songea le fils de Lyanna Stark. 

Quand il poussa la porte entrouverte, fantôme se trouvait un peu plus loin. Sa tête penchée sur le côté semblait intringuée. En avançant, Jon entendit de légers pleurs, il comprit alors pourquoi Fantome l’avait amené ici. Le loup était d’une manière ou d’une autre attiré par le son des pleurs, comme s’il cherchait une manière de les faire taire. C’était d’ailleurs assez amusant de le voir faire… En se rapprochant, Jon reconnu immédiatement la personne à l’origine de ses pleurs. Beth Cassel… Elle était recroquevillée sur elle-même, assise dans un coin du grenier, son corps victime de soubresauts par une violente crise de larmes. « Beth ??? Vous allez bien... » Quel abruti...non elle n’allait visiblement pas bien. « Que se passe-t-il ? Que vous es-t'il arrivé pour que vous soyez dans cet état. » Il s’approcha doucement d’elle, mais s’arrêta à une distance raisonnable, ne sachant pas trop comment elle réagirait après leur dernière rencontre. 

Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 
TEARS COME FROM THE HEART
@Jon Snow & Beth Cassel

 
302, lune 8, semaine 4

« Lady Cassel? » Involontairement, se contracte-t-elle, la chevêchette, lorsque parvient à ses oreilles cette voix à la fois douce et ferme, respectueuse et autoritaire. Cette voix qu'elle a craint enfant, car trop souvent, a-t-elle été synonyme de longs et ennuyeux cours, et que au cours de la dernière lune, elle a appris à craindre pour bien d'autres raisons. Et cette fois-ci, les raisons n'ont rien à avoir avec mestre Luwin. Non, si au cours des dernières semaines, elle craint sa voix tout autant qu'elle espère l'entendre retentir, c'est parce que c'est à lui que viennent en premier les messagers ailés se rendant à Winterfell, avant de se percher, paresseux, dans une des tours attendant leur petit bol de nourriture avant de repartir à leur lieu d'origine. Et si à ce moment, il l'interpelle, cela ne peut que signifier qu'un de ces vagabonds du ciel est arrivé portant une missive qui lui est adressée... et alors que son cœur bat si fort dans sa poitrine, que même cette petite veine sur sa tempe tapote de plus belle, et son esprit est en ébullition. D'un côté, tant espère-t-elle recevoir nouvelles de sa tante à Fort Terreur, mais si à chaque fois, ces dernières pendant un court instant la rassure, alimentent-elles surtout des doutes qui que trop rapidement naissent dans le cœur de la Louve Blanche et ainsi étouffent tout soulagement qu'elle a pu éprouver auparavant. Bien sûr, Geneva n'est-elle point la seule à lui écrire, échange-t-elle également des corbeaux avec une amie restée bien plus au Sud - et alors qu'elle se retourne pour faire face au mestre, espère-t-elle que la missive que ce dernier est de Sansa. « Mestre Luwin » le salue-t-elle, montrant toujours un semblant de malaise face à ce mestre qui que trop souvent dans le passé semble avoir vu droit à travers les divers tours qu'elle a pu jouer. Mais si pour l'instant, espoir et crainte combattent encore dans l'esprit de la jeune Louve, le premier n'est que trop rapidement assassiné.  « Un corbeau a porté une lettre de Fort Terreur pour vous. » « Merci » souffle-t-elle, attrapant le parchemin que lui tend le vieil homme. Pendant un bref instant, l'observe-t-il, le mestre de Winterfell, comme s'il s'attend à ce qu'elle ouvre la missive qu'il vient de lui tendre devant lui - mais alors que les doigts de la jeune Louve parcourent la cire aux insignes de Fort Terreur, soudainement, le vieil homme se détourne.

Et alors qu'un moment durant, elle reste immobile, partager entre le désir de vite dérouler le parchemin et découvrir les paroles de sa tante, et une certaine appréhension, fondée sur cette collection de missives déposée dans ses appartements. Et pourtant, bien trop rapidement est-ce l'impatience qui prend le dessus de la Louve blanche, et ses doigts cassent-ils la cire - mais alors que ses yeux parcourent le parchemin entachés que déjà des larmes voilent son regard. Cela ne peut être vrai. Elle doit s'être trompée. Avoir mal lu le message. Oui, cela doit être ça... Et pourtant, même quand son esprit a encore bien du mal à assimiler la terrible nouvelle, des tremblements déjà agitent la missive, alors que ses larmes viennent se mêler à ce qu'elle ne peut que deviner être celles de sa tante, rendant les mots qui y sont juchés encore moins lisibles. Et pourtant, si les larmes doucement font couler l'encre et effacent certains mots, rien, absolument ne saurait effacer la terrible nouvelle qu'ils portent. Des mots dont la portée lentement commence à percuter la jeune femme. De plus belle, des larmes coulent-elles le long de sa joue, et dans les voix provenant de la cour, croit-elle clairement entendre l'une d'elle prononcer son nom - mais de tout ça, elle n'en veut pas. Elle ne veut pas qu'on la voie dans un tel état. Elle ne veut pas devoir répéter ce qu'elle vient de lire, ou pire même, devoir en parler. Alors à la place, alors que des sanglots agitent son corps, tourne-t-elle ses talons, fuyant de cette endroit aussi vite qu'elle ne le peut. Fuit, comme si fuir un endroit lui permettait également de fuir ce qu'elle vient d'apprendre. Alors, elle court, court sans réellement faire grande attention quant à sa destination - et ce n'est qu'une fois que ses pieds foulent l'herbe séchée du grenier à foin que ses pas ralentissent. Sans se rendre compte, s'est-elle dirigée vers ce qui - autrefois, durant son enfance - était son refuge, sa cachette secrète.

Ainsi, lorsque quelque temps plus tard, retentissent des pas, est-elle assise dans un sombre coin de la réserve, la tête posée sur ses genoux, et le corps agité de sanglots. Et alors que les pas s'approchent, rapidement passe-t-elle ses mains sur ses joues, espérant y effacer les traces de larmes - mais certainement, ses efforts sont-ils vains en vu des secousses saccadées qui toujours parcourent ses membres. Point n'a-t-elle besoin de lever la tête pour deviner qui vient d'interrompre sa solitude, cette voix qui bientôt rompt le silence lui est bien connue - surtout combinée à la respiration qu'elle peut sentir sur son visage. Et pourtant, les paroles du Loup Blanc, elle les ignore, tout comme elle ignore l'immense masse blanche qu'elle devine se tenir près d'elle. Elle ne veut pas le voir. Les voir. Elle ne veut voir personne à ce moment précis. Et encore moins parler. Sentant les larmes couler de nouveau de plus sur ses joues, elle détourne sa tête, bien décidée à continuer à faire face au mur pour éviter qu'on ne la voie dans un tel état. Eviter qu'elle ne doive en parler, car déjà elle sait qu'elle ne pourra pas dire un seul mot. Dans les enfers de son esprit où ne s'arrêtent de bousculer des images de ses deux neveux, ces deux vies innocentes bien trop rapidement éteintes, elle ne veut point de compagnie.

Mais à face aux interrogations du fils de Ned, fait-elle un léger mouvement de doigts, comme pour lui tendre la missive porteuse de la sinistre nouvelle. Un mouvement léger, trop léger, si bien que le parchemin lentement tombe sur le sol, juste aux pieds du loup.

(c) DΛNDELION

[3.5]
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 
Tears come from the Heart
   302, lune 8, semaine 4
EXORDIUM.
Jon possédait des qualités comme tout à chacun, mais faire la discussion ne faisait pas partie de ces dernières. Encore moins quand la personne en face se trouvait dans un tel état. S’il avait eu la chance de mieux la connaître, peut-être aurait-il agi autrement, mais le bâtard de Ned Stark ne connaissait que peu de choses sur Beth Cassel. Elle avait un sacré caractère, ça, il en était certain, et n’aimait pas parler d’elle. Rien de très passionnant, et cela n’en disait pas énormément sur sa personnalité. Fantôme observait Jon avec curiosité, parfois, il avait l’impression que le garou prenait plaisir à le juger, voir même à se moquer de son côté gauche. C’était un sentiment étrange, mais il savait que Fantôme ressentait ses émotions, il était bien plus intelligent qu’un loup Lambda, Jon ignorait juste jusqu’où cette intelligence était poussée.

Le loup blanc posa tendrement son regard sur la jeune femme. Elle resta muette à ses paroles, ce qui ne l’aida pas vraiment à trouver une solution à son problème. Pendant quelques secondes, il regretta même d’être monté ici. Pourquoi avait-il laissé sa curiosité l’importer, cela n’amenait jamais rien de bon. À choisir, une balade avec son loup aurait sûrement été plus que bénéfique. Quoiqu’en y réfléchissant et vu ce qui se tramait à l’extérieur, peut-être, était-il mieux entre ses murs. Jon avait beau y réfléchir, il savait que des jours sombres s’annonçaient, que le monde qu’il connaissait risquer de changer, et pas dans le bon sens. Le problème, c’est qu’il n’y pouvait rien, il n’était personne et franchement, il doutait que les grands de ce monde aient un quelconque pouvoir face au danger qui risquait de les frapper.

Un léger soupir s’échappa de ses lèvres tandis qu’il continuait à observer la jeune femme. Planter là, tel l’idiot qu’il était. Peut-être ferait-il mieux de partir ? Après tout, si la jeune femme était venue se réfugier ici, c’était sûrement pour ne pas être trouvé. La présence de Jon n’était pas souhaitée et il le comprenait parfaitement. Après tout, il était le premier à fuir le regard des autres, préférant sa solitude à quelconque compagnie. Il y a toujours des moments dans la vie ou la douleur vous prend, ou elle est si forte que vous vous refusez à la faire sortir devant la sorte. Alors vous la gardez pour vous, jusqu’au moment où enfin seul vous pouvez vous permettre de la laisser sortir, s’écouler par les larmes marquant les visages. Les larmes perlent encore aux coins des yeux de la jeune femme, même si Jon voit qu’elle lutte. Beth n’a pas envie de pleurer devant lui, ce qui est compréhensible. « Je ... » Gêné d’avoir fait irruption, Jon se prépare à prendre congé, jugeant que la jeune femme sera plus à l’aise, une fois qu’il aura quitté la pièce.

Délicatement, il remarque une lettre glissait doucement le long des doigts de la jeune femme. Visiblement, c’est le seul moyen qu’elle a trouvé pour le laisser rentrer dans son monde. Étrangement, Jon hésite avec l’idée de prendre la lettre et de lui rendre sans la lire, avant de changer d’avis. Après tout si elle l’a laissé tombé, ce n’est sûrement pas pour rien. Jon se baisse et saisit délicatement la lettre. Il reconnaît rapidement l’écriture de Geneva. Cela fait quelques temps qu’ils ne se sont pas écrits, mais ils l’ont déjà fait et cette dernière a une jolie calligraphie, facilement reconnaissable. Le brun entame rapidement la lecture, il remarque rapidement que l’écriture à l’accoutumé si bien dessinée de la tante de Beth est beaucoup plus âgés. Il semble même que des larmes aient été versées, ce qui explique les taches d’encre.

Le jeune homme marqua un temps d’arrêt. Il ne s’était pas attendu à ça. Il savait que la vie de Geneva avait pris un tournant depuis la mort de son époux et son rapide remariage. Mais il ne s'était pas imaginé que le destin s'acharnerait autant sur celle qui lui avait montré autant de tendresse. La lettre indiquait qu'elle avait perdu ses deux fils. Les petits garçons étaient, selon, la lettre décédées de maladie. Bien que sous le choc, Jon ne pouvait s'empêcher de trouver cela étrange. Surtout après les paroles qu'il avait échangé avec Beth quelques jours plus tôt. Quand cette dernière lui avait avoué que Geneva était privé de ses fils. Etais-ce à cause de leur maladie? Il en doutait, la tante de Beth l'aurait sûrement prévenu. Cela lui paraissait bien étrange. Aucun son ne sortit de la bouche de Jon, il était sous le choc. Maintenant, il comprenait parfaitement la réaction de Beth… la raison de ses larmes… Il ne préférait même pas penser à la douleur qui devait être celle de Génèva. Laissant échapper un soupire, le loup se laissa glisser aux côtés de Beth Cassel. Que pouvait-il dire pour apaiser sa douleur ? Comment des mots, pouvaient-ils y arriver. « Je suis désolé. » Laissa-t-il échapper avant de rajouter. « C'est une nouvelle tragique... j'ai parfois du mal à saisir les desseins des anciens dieux.. » Rien ne pouvait expliquer la mort d'enfants.... De toutes les pertes, il s'agissait des pires, celle dont aucun parent ne peut jamais se remettre.

Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 
TEARS COME FROM THE HEART
@Jon Snow & Beth Cassel

 
302, lune 8, semaine 4

La voix du Loup semble provenir de loin, très loin, comme si l’on s’adresse à elle au travers d’une épaisse brume qui semble s’être formée autour de son esprit. Comme pourrait-elle lui répondre ? Comment pourrait-elle ne serait-ce que commencer à décrire sa douleur, cette peine qui en mille morceaux semble briser son cœur ? Non, de cela, elle en est incapable, incapable de ne serait-ce que formuler ces mots qu’elle refuse d’admettre et qui pourtant lui brise le cœur. A la place, les larmes salissant son minois parlent pour elle, comme ces tremblements qui agitent ses membres et ce même si elle cherche à voiler ces derniers, resserrant d’avantage l’emprise de ses bras autour de ses genoux. Oh, est-elle consciente que c’est là une position tout sauf digne d’une lady, ainsi recoquillée dans l’herbe séchée telle une enfant, et de plus seule en compagnie d’un homme, mais dans de tels moments, où toute sa vie semble s’être transformée en un véritable enfer qui tient-il donc encore aux apparences ? Ou du moins, ces règles régissantes la vie d’une lady idéale semblent aujourd’hui bien plus insignifiantes que jamais. Après tout, à quoi bon que de se montrer parfaite en apparence, alors que les nouvelles portées par un messager vagabond viennent de chambouler sa vie, semant en son cœur deuil et inquiétudes ? Ses deux cousins, deux enfants innocents terrassés par une maladie. Et peu importe le nombre de fois que ces deux vifs garçons lui ont paru agaçants ou insupportables, son regard est voilé de larmes depuis le moment même où il a parcouru ces quelques lignes juchées sur le papier de par une main hésitante. Mais si Brandon et Beor sont morts de maladie… une pensée qu’elle n’ose finir, la petite Louve, et pourtant déjà, sa respiration se fait-elle plus saccadée encore, alors qu’elle frôle la crise de panique. Une maladie ayant emporté en si peu de temps deux garçons pourtant en pleine santé auparavant ne s’arrêtera pas là – point n’y a-t-il besoin d’être mestre pour comprendre cela. Et est-ce bien cette pensée qui parsème de secousses les membres de la Louve. On vient de lui annoncer la mort de ses cousins – mais doit-elle s’attendre à ce que bientôt, d’autre corbeaux tapoteront à une des fenêtres de Winterfell, portant attaché à leur patte les nouvelles d’un autre décès ? « Je…- balbutie-t-elle d’une faible voix, avant de ne s’interrompre, essuyant d’un geste bien peu élégant ses larmes du revers de sa manche. Un geste qui pourtant n’a que bien peu d’effet, ses yeux ne tardant à se voiler de nouveau. - … ils étaient si jeunes » finit-elle par ajouter d’une voix saccadée, tremblante sous les émotions que sont siennes. Des morts, elle semble en faire collection ces dernières années, et plus encore ces dernières lunes – et sans doute est-ce pour cela qu’une peur irrationnelle que trop rapidement prend racine dans son esprit. La peur que, à son tour, cette tante devenue pour elle une seconde mère, ne finisse elle aussi par mordre poussière, assassinée si ce n’est de cette maladie ayant emporté en si peu de temps ses deux fils, du cœur brisé que doit être le sien après tant de pertes au cours de ces dernières lunes. D’abord celle d’un époux tendre et affectueux. Puis celles des personnes tentant de défendre Lonlac face aux troupes de son beau-frère, ou peu importe qui réellement se trouvait derrière. Et maintenant, la pire perte de toutes : celle de ses deux enfants. Bien sûr, la petite Louve ne peut-elle comprendre la douleur d’une mère, mais son propre cœur brisé lui donne de ces peines une petite entrevue. « Elle… elle dit qu.. que c’est une m…maladie… - Agitée par ces sanglots qu’elle ne parvient à contrôler, la petite brune bégaie-t-elle presque autant que sa tante. - … mais…  si c’est une… ma… ladie… alors ma tante… elle… risque... » Si sa voix est des plus faiblardes depuis le début, s’élevant au rythme de ses sanglots, désormais, se rompt-elle entièrement. Ses craintes, espère-t-elle naïvement de les voir dissoutes de par quelques paroles avisées – et si c’est là un souhait des plus enfantin certainement, n’est-elle point prête à le voir réalisé, ne pouvant même pas prononcer à haute voix cette crainte qui agite esprit et membres. Que cette maladie ayant privée une mère de ses deux enfants pourrait également priver une nièce de sa tante.  

(c) DΛNDELION

[5.3]
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 
Tears come from the Heart
   302, lune 8, semaine 4
EXORDIUM.

Parfois, Jon aimerait être différent, ne pas se sentir si inutile en présence de quelqu’un ayant besoin de trouver une épaule attentive. Certaines personnes possèdaient des armes pour faire face à la douleur des autres, ils savaient trouver les mots pour les apaiser. Ce n’était pas son cas. A chaque fois, il ressentait un sentiment de malaise, comme s’il n’était pas à sa place. Même Fantôme semblait plus à son aise. Le loup s’était couché aux côtés de la jeune femme, il l’observait toujours avec autant de curiosité. Beaucoup ne prêtaient pas de sentiments aux bêtes, ce n’était pas le cas de Jon. Il était certain que son loup comprenait beaucoup de choses, comme la peur, la tristesse, ou la joie. Peut-être les vivait-il différemment, mais il les ressentait. Son regard abandonna quelques secondes Beth pour se poser dans celui si calme et si paisible du loup garou. Il était étrange de se dire qu’une créature si parfaitement faite pour tuer, pouvait se montrer d’une telle douceur et posséder autant d’empathie. Finalement peut-être que certains animaux démontraient plus d’humanité que les hommes eux-même. Il garderait cette petite réflexion pour lui,l’anthropomorphisme n’étant pas un sujet des plus appréciés dans ces contrées.

La nouvelle de la mort des deux fils de Geneva Bolton le glaça d’effroi. Jamais il n’aurait imaginer une telle annonce. Comme à son habitude, le bâtard tenta de comprendre ce qu’il s’était passé. C’était son moyen à lui de vivre les situations compliquées. Il avait besoin de réponses vraiment concrètes. Il n’avait pas eu une vent d’une épidémie tuant les enfants, mais ce n’était pas pour ça que ça protéger les deux fils de son ami. Pendant un instant, il tenta de comprendre ce que devait ressentir Geneva, mais il en était incapable. La douleur était trop profonde pour qu’il puisse la porter, la simple idée suffisait à ternir son coeur et son âme. Son esprit tentait de trouver des solutions… La vie était-elle si injuste ? Séparer une mère de ses deux enfants, en plus si rapidement. «  Je ne comprendrai jamais les desseins des Dieux… séparer ainsi une mère de ses deux enfants. Quel était leur but ? » Au fond de lui, une sombre colère grognait. Jon respectait les anciens Dieux, mais parfois il ne les comprenait pas. Il ne voyait pas ce que pouvait apporter la mort de deux enfants.

A ses côtés, Beth faisait pâle figure. Il ne l’avait jamais vu ainsi, elle lui semblait si fragile, qu’il avait peur de la voir se briser dans quelques minutes. Elle était bien loin de la jeune femme rencontrée dans la forêt quelques jours plus tôt. « Je suis désolé pour vos cousins… vraiment... » Lui aussi était sous le choc, il avait déjà eu l’occasion de voir les deux jeunes garçons plein de vie. Comment accepter que cela était terminé et qu’ils ne riraient plus jamais. « Venez... » murmura t’il doucement en passant ses bras autour de la jeune femme pour l’amener contre lui. Jon n’avait pas les mots, il savait qu’il n’était pas d’une grande aide, mais il pouvait au moins lui offrir la possibilité de se laisser aller, voir de la réconforter. Il n’avait que peu de cartes en main, mais peut-être pouvait-il au moins tenter de la rassurer au sujet de sa tante. «  Il s’agit peut-être d’une maladie infantile qui ne touche que les enfants…. Ne vous inquiétez pas pour votre tante… est forte. » dit-il doucement, tout en essayant de comprendre. Il n’avait pas entendu parler d’une épidémie touchant les enfants, si c’était le cas, il ferait peut-être mieux d’en parler avec le Mestre, voir même avec Robb. Car si tel était le cas, Winterfell devrait prendre des mesures avant de protéger les siens. «  Je suis désolé, je ne sais pas quoi dire pour vous réconforter. » lui avoua-t’il, presque honteux, mais était-ce vraiment possible. Comment pouvait-il lui enlever cette douleur. Rien ne peut calmer la perte d’un enfant, alors de deux. Il ne s’agissait peut-être que des cousins de la jeune femme, mais elle les connaissait. Sa douleur était compréhensible et seule le temps guérirait les blessures. « Vous ne trouvez pas ça étrange, que nous n’ayons pas été prévenu ? » demanda-t’il ? Jon était pénible, il doutait toujours de tout. Bien sur il ne remettait pas en question la lettre de Geneva, ni la mort de ses fils, mais ne comprenait pas pourquoi le Nord, et Robb en particulier n’avait pas été prévenu...

Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 
TEARS COME FROM THE HEART
@Jon Snow & Beth Cassel

 
302, lune 8, semaine 4

Ses yeux immaculés de larmes voilés pour un bref instant se posent sur la si grande tête de loup posée à ses côtés. Sous sa respiration, le portant épais tissus de sa cape tremble-t-il légèrement - et pourtant, bien peu la brune y porte attention, n'est-elle grâce aux nombreuses années passées auprès des Stark que trop habituée à la présence des loups-garous pour en être effrayée. Et même, en ce moment, cette peine qui déchire son cœur également paralyse ses membres: face à ces pertes, tant d'autres choses semblent-elles perdre en importance - à commencer par l'étiquette voulant qu'en aucun cas, les deux loups ne se trouvent seuls en un tel lieu, et encore moins avec la tête de la Louve blanche posée contre l'épaule du fils de Ned. Mais les larmes qui dégoulinent le long de ses joues emportent avec elles ces considérations qui pourtant ont rythmées sa vie au cours des dernières années. « Aucun » finit-elle par laisser échapper, quelques temps pourtant après que le fils de Ned lui ait posé la question. Et malgré les sanglots qui toujours agitent son corps, son ton est-il des plus durs. Aucun but. Les Anciens ne peuvent avoir de but en tuant deux innocents enfants. Ne peuvent avoir décidé d'arracher en même temps deux enfants à leurs famille. Elle refuse de croire en cela, et peut-être pour la première fois, l'espace d'un pourtant bref instant, doute de ces Dieux qui ont été ceux de ses ancêtres avant de devenir également les siens. Des Dieux ne pouvent pas être responsables de telles injustices ! Une pensée certainement des plus infantiles, mais peut-être est-ce là la preuve que, malgré son corps qui désormais commence est d'avantage femme qu'enfant, une part de cette candeur caractérisant la première partie de la vie de chacun toujours marque son esprit.

Et pourtant, aux prochaines paroles du brun, la Louve sent son corps se tendre. Sa tante est forte, dit-il... Malgré ses airs si fin et son apparence si frêle, est-elle forte, ou du moins, c'est ce que se répète la petite Louve. Après tout, est-elle parvenu à survivre à l'attaque de Lonlac, là où bien d'autres ont péris, et même est parvenu à reconstruire sa vie après la mort de son époux - alors pourquoi la Louve blanche trouve-t-elle si peu d'assurance dans ces propos ? Après tout, fort ou faible, chacun n'a-t-il que bien peu de chance face à une maladie qui déjà a fait plusieurs victimes... Sa mère a elle, la sœur de Geneva, également a été forte, certainement même la plus forte même aux yeux de la petite louve, et pourtant a-t-elle poussé son dernier souffle il y a désormais bien des années déjà... et est-ce en partie cela qui tant apeure la petite Louve. Au cours du temps, sa tante est-elle devenue une seconde mère, si bien qu'à cet instant, a-t-elle la terrible impression d'un déjà vu, mêlé à cette impuissance qu'a été la sienne à l'époque. La mort de sa mère, l'a-t-elle vu dans un rêve, et pourtant, rien n'a-t-elle pu faire pour lui aider, pour l'empêcher de s'éteindre bien trop jeune. Et face à l'incertitude transmise par cette lettre, ne peut-elle s'empêcher d'également voir ces pourtant anciens souvenirs remonter à la surface.  « Pourquoi étrange ?» laisse-t-elle échapper en reniflant, et en se décollant, essuie-t-elle son visage avec le pan de sa manche dans un geste bien peu élégant. Toujours sa voix est-elle tremblante, toujours des larmes viennent-elles voiler son regard, mais pour la première fois de la journée, regarde-t-elle le Loup de face, exprimant sa surprise. « Si tout le monde... tout le monde qui... » 'meurt par maladie' sont les mots qui devraient suivre, mais refusent-ils de franchir ses lèvres. « ... le Jeune Loup...  s'noyerait... dans ces... rapports... » Difficilement déglutit-elle, passant une fois de plus ses mains sur son visage pour en essuyer les larmes - sans grande succès pour autant, continuent-elles de couler. Puis des récits lui étant parvenus lors de ses voyages dans le Sud lui reviennent à l'esprit. Des récits d'une vague rouge terrassant une région de Westeros quelques années auparavant: la peste rouge. Et à ce souvenir, ses yeux de peur s'écarcillent. « Vous... vous pensez que c'soit si dangereux?  » laisse-t-elle échapper, alors que son coeur d'avantage se sert. Si ce que Jon insinue est vraie, si cette maladie est si contagieuse qu'il faut en prévenir leur Suzerains, alors Geneva... Geneva, elle... non. Non, ça ne peut pas être ça. Ca ne doit pas l'être, pense-t-elle, tremblante.


(c) DΛNDELION

Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 
Tears come from the Heart
   302, lune 8, semaine 4
EXORDIUM.
Jon se sentait dépourvu face à la détresse de Beth. Il comprenait sa douleur et sa peine, il aurait aimé pouvoir lui venir en aide, trouver les mots pour apaiser sa souffrance. Mais voilà, Jon était Jon. Il ne savait pas bien manier les mots, surtout dans ce genre de situation. Très rapidement, il se trouvait dépourvu et cela ne l’aidait pas. Au contraire, il avait tendance à se refermer sur lui-même. Aujourd’hui cependant, il était décidé à ne pas se refermer comme une huitre. Il s’en veut de ressentir un certain plaisir à la sentir contre lui, honteux de ressentir ce sentiment dans une situation aussi délicate. Pourtant le loup reste immobile, laissant la jeune femme verser ses larmes sur son épaule. A leurs côtés, Fantôme s’est couché, il semble avoir pris conscience de la situation. Jon est incapable d’expliquer pourquoi, mais il sait qu’il existe un lien très fort entre lui et son loup. Un lien inexplicable qui va bien au delà de la relation entre un maitre et son chien. Il n’a pas l’impression que fantôme comprend ce qu’il ressent, il sait que c’est le cas, qu’ils n’ont pas besoin de langage.

Pendant un instant Jon parle des anciens Dieux, il faut quelques temps pour que Beth lui réponde. Elle marque un point. Doucement, dans un murmure, comme si Jon ne voulait pas les vexer, il rajoute. « Peut-être qu’ils n’ont pas la main sur tout, qu’une part est uniquement une histoire de destin qu’on ne peut pas changer, ni nous, ni nos dieux… » Il n’a jamais vraiment réfléchi à la question. La religion a toujours fait partie de sa vie, il ne l’a jamais remise en question et ne le fera sans doute jamais, mais cela n’empêche pas de réfléchir au sens des évènements se déroulant durant une vie. Jon ne voyait pas en quoi la mort de son père pouvait servir les anciens Dieux, encore moins la mort de deux enfants…. Il en revenait toujours au même point : Qu’on le veille ou non, la justice n’existait pas… Les hommes étaient faibles et le destin impitoyable. Il en avait la preuve dans cette lettre. De simples mots avec un sens si dramatique.
Jon ne sait pas la force qu’il faut pour surmonter la mort d’un enfant, il préfère d’ailleurs ne jamais le savoir. Son attachement pour Geneva n’est plus à démontrer, il sait à quel point elle aimait ses enfants… Jon sait qu’il a du lui être très difficile d’écrire cette lettre pour annoncer la mauvaise nouvelle à Beth. Le simple fait de tenir une plume pour écrire ses quelques mots avait du être un terrible exercice. Les larmes qui coulaient sur les joues de Beth retrouvaient surement celle déjà tombé sur la lettre quand Geneva avait écrit ses mots.

« Nous sommes en général au courant des épidémies… Même si cela met du temps à arriver, il y a toujours un moment ou nous apprenons la nouvelles. Les mestres se partagent l’information pour éviter qu’elle ne se répande. » Il trouvait donc cela assez étrange que rien ne soit arrivé aux oreilles de Mestre Ludwin. Mais peut-être était-il un peu trop suspicieux vis-à-vis de Ramsay Bolton. Il restait toujours très surpris du mariage entre cet homme et la douce Geneva. Quelque chose clochait, il ne savait pas quoi, mais il ne pouvait se défaire de ce sentiment. « Robb peut-être mais pas les mestres… Une maladie qui emporte si rapidement deux enfants, c’est tout de même étonnant. » La vie dans le Nord était difficile, tout le monde le savait, mais les enfants vivant dans de bonnes conditions possédaient de grandes chances de s’en sortir. La preuve pour tous les enfants Stark, lui comprit. « Je ne sais pas… je doute que cela soit une épidémie, souvent cela arrive rapidement aux oreilles de nos mestres. » Il n’est pas à abri d’une erreur, mais tout de même c’était assez étrange. « En tout cas, entre son mariage et la mort de ses enfants… Votre tante n’est pas épargnée en ce moment. Si je pouvais, j’irais lui rendre visite pour m’assurer de son bien-être, mais mon frère a besoin de moi ici… » Son regard se pose tendrement sur le visage de la jeune femme, d’un revers de main, il essuie ses larmes, avant de saisir l’interdiction de son geste. « Désolé, un réflexe de grand frère… » Même si en vrai, il n’en était rien.


Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 
TEARS COME FROM THE HEART
@Jon Snow & Beth Cassel

 
302, lune 8, semaine 4

« Destin ? » Son regard immaculé toujours de larmes se voile, et pourtant, désormais, un rictus aussi nerveux que moqueur agite ses lippes. Les enfants meurent - voilà bien un point que nul autre n'est mieux placé pour comprendre qu'un Cassel : des trois filles de Rodrik, elle en est la seule vivante, ses aînées désormais ne demeurent plus que dans des souvenirs, s'évaporant de un peu plus avec chaque jour qui passe. Jamais n'ont-elle même rencontré leur cadette - tout comme les cousins du côté paternels, ou parmi tous les fils de Martyn, seul persiste Jory. Alors oui, au perte des leurs, les Cassel n'y sont que trop souvent exposé - mais est-ce là un destin ? Est-ce le destin de sa tante que de perdre en l'espace de quelques lunes seulement les personnes auxquelles elle tenait le plus cher ? Elle ne peut y croire. Elle ne veut y croire. Et pour l'espace d'un court instant, regrette-t-elle presque qu'il n'y ait point de septons des Anciens comme il peut y avoir pour ces Nouveau Dieux que la truite devenue louve tant chéri - eux peut-être auraient su apaiser les doutes ravageant l'esprit de la blanche louve. Mais en même temps, les Anciens point n'ont-ils besoin de toutes ces règles et cérémonies qui vont de paire avec ces Dieux Sudistes, ni même d'intermédiaires - mais sont-ils partout, dans la nature qui les entoure. Plus présents. Plus nombreux. Plus mystérieux, et plus forts également, parviennent-ils à subsister et se faire respecter sans chercher à imposer d'idiotes règles à leurs croyants.

Mais si par la suite, rapidement les paroles de Jon ne divaguent de la peine et de l'inquiétude qui trouble l'esprit de la petite Louve pour prendre bien d'autres dimensions encore : là où l'adolescente ne peut voir au-delà de son deuil et ses craintes pour sa tante, le brun cherche-t-il à voir plus loin. Mais à de tels sujets, point la louve blanche ne peut-elle s’intéresser. Sans doute est-ce là des plus égoïste, mais trop deuil et peur serrent-ils son cœur, pour qu'elle puisse penser plus loin. Qu'autre chose que la santé de sa tante ne puisse l'inquiéter - déjà a-t-elle perdu sa mère, alors la simple idée de pouvoir perdre de part cette même étrange maladie également celle qui a été la seule figure maternelle qu'elle a connu au cours des dernières années la tétanise. Au fur et à mesure que peine et larmes agitent son corps, viennent-elles à être accompagnées de tremblements qui cette fois pourtant rien n'ont à avoir avec son esprit dévasté, mais son bien plus du à ce corps frêle, marqué par les rêves terrorisants. Les bouleversantes émotions qui toujours font couler sur ses joues les larmes semblent avoir déclenché une autre crise. Une autre expression de cette santé qui au cours de ces dernières lunes semble se faire plus frêle encore. « Je... J'devrais y aller. » laisse-t-elle finalement échapper, alors que le geste pourtant naturel de Jon que trop clairement souligne à quel point la situation est-elle inappropriée - et surtout, trop... familière, complice ?  « Mon père... il doit'l'savoir. » Tout comme si de la situation, elle n'en prend réellement conscience qu'à ce moment même, se lève-t-elle d'un bond, avant de tituber, les tremblements fiévreux commençant à agiter d'avantages ses frêles membres. Un bref instant, s'appuie-t-elle contre une des poutres, ainsi regagnant son équilibre, avant de ne prendre la poudre d'escampette.
(c) DΛNDELION

Contenu sponsorisé


Informations
Personnage
Badges


   
#