You caught me | Ramsay Bolton

# Jeu 19 Mar - 16:12

You caught me

An 302 | Lune 12 | Semaine 2
[quelques instants avant la bataille de Winterfell]

Geneva était arrivée à Winterfell il y avait près d’une lune de cela. Les jours qui avaient suivi avaient été marqués par l’angoisse de voir Ramsay débarquer. Rapidement, toutefois, elle comprit que son époux resterait en retrait, aux abords de l’enceinte du château, voyant à la préparation de la bataille qui approchait.

Au fil des jours, elle était pourtant parvenue à atteindre un certain niveau de calme au cœur de cette collection d’émotions qui tourbillonnaient en elle. Le fait de tout raconter ce qu’elle avait vécu à Rodrik, le soir de son arrivée, et de s’être à nouveau exposée auprès de son suzerain et de Lady Catelyn Stark, quelques jours plus tard, l’avait libérée d’un énorme poids. Désormais, d’autres savaient. Peu importe ce qui lui arriverait, dans les jours et les semaines à venir, elle n’était plus seule. Cette certitude que les moments les plus durs étaient maintenant derrière elle l’avait galvanisée d’une nouvelle énergie.

Certes, la perte de ses deux amours de fils lui labourait toujours le ventre de sa cuisante douleur et vrillait sa poitrine d’une atroce souffrance plusieurs fois par jour. Dans ces moments, elle trouvait son réconfort en priant les Anciens pour qu’Ils veillent sur Brandon et Bëor, mais aussi pour qu’Ils lui accordent courage et résilience en ces temps plus que difficiles.

Geneva partageait ainsi son temps entre le barral de Winterfell et partout où elle pouvait se montrer utile en prévision de la grande bataille. Elle aidait comme elle le pouvait, voyant à l’entreposage de provisions, la préparation des stations de soin qui accueilleraient très prochainement de nombreux blessés ou toute autre tâche pouvant aider à soulager la charge de travail qui incombait à la maison des Stark. Ainsi occupée, la jeune femme en avait presque oublié de s’inquiéter du moment où elle croiserait à nouveau son époux. Presque. Car, lorsque cette pensée réussissait à faire son chemin dans son esprit, la blonde était inévitablement prise de violents tremblements. Elle ne pouvait qu’imaginer tous les supplices que Ramsay prendrait plaisir à lui faire s’il parvenait à lui remettre la main dessus…

***

Dehors, la nuit était tombée. Le soleil ne s’était pas levé depuis quelques jours maintenant et tous savaient ce que cela signifiait : la menace était proche; le combat, éminent. La tension était à son comble, dans l’enceinte du château comme dans les campements qui l’entouraient, alors que les troupes se rassemblaient à la directive de leur seigneur. Tous redoutaient ce qui s’en venait et se préparaient du mieux qu’ils le pouvaient pour cette bataille qui ne pouvait qu’être inévitable. L’enfer allait déferler sur eux et ils n’avaient d’autre choix que de faire face à ce qu’elle contenait, démons à cornes ou non inclus.

Rongée par l’angoisse et la crainte, Geneva ne laissait pourtant pas paraître les émotions qui l’habitaient. Elle devait se montrer forte et rassurante, c’était là l’obligation d’une lady en temps de crise. D’un pas pressé, la blonde conduisit les femmes, enfants et vieillards vers le lieu qui avait été désigné pour leur rassemblement dès que les premiers échos de la préparation à la bataille leur parvinrent. Quand le groupe qu’elle guidait atteint sa destination, la lady repartit afin de parcourir les couloirs vides du château. Elle voulait ainsi s’assurer que personne n’avait été oublié.

Au détour d'un couloir désert, alors que son regard se posa sur celui qu'elle ne connaissait que trop bien, Geneva se figea. Son premier réflexe fut de regarder à la ronde, cherchant quelqu'un - peu importe qui - pour lui venir en aide. À son grand désarroi, il n'y avait personne en vue. Seul Ramsay, qui la fixait.

DRACARYS

# Jeu 19 Mar - 23:27

You caught me

Ramsay Bolton & @Geneva Bolton - Crains le blâme plus que le danger. Les méchants doivent redouter la fin de leur vie, et les gens de bien ne doivent craindre que de vivre sans honneur.
Isocrate

⋆ ⋆ ⋆ ⋆

La mort se trouvait aux portes de Winterfell. Il lui avait fallu une lune pour détruire le Mur et traverser le Nord, fauchant tout sur son passage. Des familles. Des maisons détruites. Des vies humaines qui avaient rejoint cette armée infernale. L’Enfer se trouvait sous leurs pieds, se dessinant inexorablement. La bataille se rapprochait. Winterfell était la proie de l’agitation. Tous s’apprêtaient à combattre avec la mort.
Cela faisait une lune que Ramsay Bolton était à Winterfell. S’il avait rencontré son suzerain, ce n’était que pour des choses formelles ayant pour sujet la guerre prochaine. Personne n’avait évoqué Geneva, ignorant superbement cette discussion comme si elle n’était guère un problème. Pourtant, l’Ecorcheur savait qu’elle était là. Sa femme et son futur héritier étaient derrière les remparts protecteurs de Winterfell et cela, il ne pouvait l’accepter. Ramsay n’avait pas cherché à la retrouver. Tout venait à point à qui savait attendre. Il avait attendu et l’agitation, les tremblements des corps étreint par la peur étaient propice à ces retrouvailles.
Sachant que la Mort viendrait les cueillir dans quelques heures, Ramsay avait galvanisé ses hommes. Il avait parlé à chacun, les interdisant de boire, leur promettant une place de choix à ses côtés pour celui qui montrerait sa bravoure. Il ne les oublierait pas et il leur demanda de faire honneur, cette nuit, à l’emblème de l’Ecorché se trouvant sur le plastron de leurs armures. Les troupes avaient applaudi. Tous suivraient Bolton jusqu’à la mort. En foulant l’herbe de son pas, il leur avait donné de l’espoir, celui de nuire aux Stark et de faire de Fort-Terreur une puissante forteresse.
Parler à ses hommes était une chose, mais Ramsay n’oubliait pas qu’il avait un projet beaucoup plus important à ses yeux, à mener à bien. Il revêtit sa tenue de combat, veillant à être prêt à au moment où les cors sonneraient le début de la bataille. Puis, tel un vagabond, il enfila une cape et couvrit son visage avec le capuchon. Bolton disparut dans la nuit agitée et se rapprocha des portes de Winterfell.

Telle une paresseuse vipère, il s’infiltra entre les murs du château. C’était si simple. L’idéale situation lui permettait de faire ce qu’il voulait sans qu’on le remarque. Les corps couraient en tout sens. Un abri avait été prévu pour ceux qui ne brandiraient pas l’épée. Au loin, il finit par la voir. Droite, généreuse, le visage de marbre, aidant les autres. Elle était là, la Geneva qu’il connaissait. Elle était devant lui celle qui s’était soustrait à son emprise en lui volant son enfant à naître. Ramsay se souvenait encore de sa rage des premiers jours, de la haine qu’il avait ressenti en découvrant sa fuite. Elle avait magistralement joué et le seigneur de Fort-Terreur pouvait que s’en montrer admiratif. Au début, il avait rêvé de mettre ses mains autour du cou gracile de la jeune femme. Il avait longtemps imaginé le craquement de sa nuque quand il la lui briserait. Heureusement, Geneva avait été hors de porté à cette époque et après ces quatres longues semaines, la rage s’était atténuée.
Il observa celle qui l’avait abandonné et la suivit de loin. Bientôt, elle serait seule et là, il se montrerait à elle. De son pas leste, il continua dans les couloirs de Winterfell et une fois dans les ténèbres, il retira son capuchon. Un doux pas se fit entendre et Bolton s’avança jusqu’à la lueur d’une torche. Elle le vit, son corps se figea. Un sourire apparut sur les lèvres de Ramsay. Il s’avança, revenant dans l’ombre, puis une nouvelle torche éclaira son visage qui n’avait pas perdu son sourire. Il s’arrêta, maintenant une certaine distance avec elle. Elle regardait autour d’elle, cherchant le moindre secours, mais ils étaient seuls.
“ Mon épouse. Geneva. ” La voix basse de Ramsay se fit entendre dans les ténèbres alors qu’autour d’eux l’agitation se faisait entendre. Il la détailla. Elle n’avait pas changé. De près, il put voir qu’elle ne possédait pas encore les formes propres à la grossesse. Il doutait. Aurait-elle eu la cruauté de faire partir son héritier ? A nouveau…
“ Vous avez l’air de vous porter admirablement bien.” Ajouta-t-il sur un ton sarcastique tout en posant inexorablement son regard sur le ventre de la belle blonde.

Codage par Magma.

# Mar 31 Mar - 1:11

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An 302 | Lune 12 | Semaine 2
[quelques instants avant la bataille de Winterfell]

@"Ramsay Bolton" & Geneva Bolton

Geneva était figée sur place, la peur au ventre. Elle savait qu’elle aurait à faire face à Ramsay un jour ou l’autre. Seulement, elle avait espéré voir ce jour s’éloigner encore un peu. La dernière lune passée dans l’enceinte de la tanière des Loups lui avait fait baisser sa garde. Elle s’était bêtement sentie en sécurité, croyant n’avoir à revoir son époux qu’une fois terminée cette terrible bataille qui les attendait – et non sans la présence des loups à ses côtés. Et puis, si par bol Ramsay pouvait y laisser sa peau, elle ne ferait certainement pas partie des personnes pleurant sa perte. Dans aucun scénario, dans tous les cas, n’avait-elle imaginé se retrouver seul à seule avec son tortionnaire ce soir-là.

« Mon épouse. Geneva. » fit Ramsay d’une voix basse et grave.

La jeune femme sentit le regard inquisiteur de son époux se poser sur elle; la détailler dans toute son essence. Ses mains étaient prises de tremblements alors qu’elle les tendait devant elle pour inciter Ramsay à ne point s’avancer davantage.

« N-Ne vous approchez pas. »

Geneva recula d’un pas, puis d’un autre. La terreur se lisait dans ses traits et, même si elle l’avait voulu, elle n’aurait pas été en mesure de la cacher tant elle vrillait tout son être.

« Vous avez l’air de vous porter admirablement bien. »

Le ton s’était fait sarcastique alors que les iris glacés Ramsay descendaient sur le corps de son épouse, y cherchant visiblement des signes de la grossesse dont il avait appris l’existence juste avant la fuite de cette dernière. Geneva baissa les mains pour les ramener toutes deux sur son ventre tout en faisant un troisième pas vers l’arrière. Ses instincts maternels avaient pris le dessus. Le regard qui la fouillait toujours ne lui inspirait que crainte et douleur à venir pour cet enfant qu’elle portait.

Ce bébé, garçon ou fille, était le sien. Il avait beau avoir été conçu de force par Ramsay, l’amour qu’elle lui portait déjà était indéniable. Et pour cet enfant, elle aurait à se battre. Se battre pour qu’il ne connaisse jamais les sévices et immondices de son père. Se battre pour qu’il reste sous sa garde, bien loin de Fort-Terreur et de tous ses coups bas et complots.

En faisant ce troisième et dernier pas dans le but de se soustraire à son époux, le regard bleuté de la jeune femme s’était durci. Elle était peut-être seule, mais elle portait en elle le plus profond désir du lord. Elle était intouchable… pour le moment.

« Je le suis. M-Mieux que je ne l’ai été d-depuis plusieurs lunes même… »

Son maintien était droit. Son ton était ferme. Il s’agissait-là d’une pique à peine voilée, faisant référence aux nombreux épisodes - tout sauf roses - qu’elle avait vécus selon les bons vouloirs de Ramsay depuis le massacre de Lonlac; massacre qu'il avait lui-même orchestré, elle n'en doutait plus. La lady n’avait pas oublié ce qu’il avait pris plaisir à lui faire. Et elle n’avait nulle intention de pardonner.

DRACARYS

# Mar 7 Avr - 20:34

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Ramsay Bolton & @Geneva Bolton - Crains le blâme plus que le danger. Les méchants doivent redouter la fin de leur vie, et les gens de bien ne doivent craindre que de vivre sans honneur.
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Geneva était de nouveau face à lui. Elle, cette épouse idéale qui était parvenue à le fuir. Elle était dans l’antre des loups. Elle pensait être en sécurité, mais pourtant, il était parvenu à la rattraper. Il arriverait toujours à le faire. Elle ne devait pas l’oublier. Ramsay tapota contre la pierre grise des murs, il s’avança gracieusement vers son épouse, mais elle continuait de le fuir, alors il s’arrêta, la contemplant de loin. En la voyant en si bonne forme, il se demandait si elle avait osé faire partir leur enfant, il l’aurait tué sur place si cela avait été le cas. Pourtant, elle posa sa main sur son ventre, preuve que son héritier était toujours vivant et que la folie de sa mère n’avait pas causé sa perte.

“ Mieux.” Il eut un rictus sarcastique. La colère commençait à poindre dans son poing et son bras était pris d’un très léger tremblement, synonyme que ses pulsions avaient envie de surgir. Pourtant, il resta calme, détaillant cette épouse qui avait fuit son devoir envers son mari. Il ne chercherait pas à discuter de cela avec elle. Il se moquait bien de ses raisons paresseuses. Elle n’avait pas eu le cran de le supporter, voilà la raison, mais Ramsay saurait la reconduire dans son giron. Geneva avait quelque chose de précieux à ses yeux et s’il devait encore se déguiser en vagabond, après la bataille, pour l’enlever, il le ferait.

“ Ainsi, vous avez eu la cruauté d’enlever notre enfant. Pourtant, vous savez ce que cela fait de vivre sans son père. de la mauvaise graine.” Il eut un sourire sarcastique tout en se désignant. Le problème était bien là. Il était hors de question qu’il laisse son héritier entre les mains de Geneva, qui serait sous la coupe des Stark. Les loups n’élèveraient pas son enfant. Pour cet héritier, Ramsay serait capable de remuer ciel et terre, de déchaîner l’Enfer et d’assassiner quiconque qui le soustrairait à lui.
“ Vous savez de quoi je suis capable. Imaginez ce que je pourrais faire pour cet enfant. Les guerres que je déclencherai, les massacres que je créerais seulement parce que vous avez l’audace de d’imaginer qu’il puisse grandir sans moi.Vous serez l’unique responsable de ce chaos.” Il eut un sourire cruel. Geneva était trop bonne. Trop douce. Jamais elle n’accepterait qu’il tue en son nom.
Geneva reculait toujours, voulant maintenir une distance entre eux, mais Ramsay n’y tient plus, il combla la distance et attrapa le bras de Geneva pour la maintenir contre lui.
“ Cela ne sert à rien de crier. La mort est dehors, tout le monde est occupé, personne ne viendra vous aider.” Il aurait pu la brutaliser à nouveau, mais la bataille était proche, son énergie il préférait la garder pour se maintenir en vie. La seule chose qu’il fit, ce fut de poser sa main sur le ventre de la jeune femme. L’enfant était là, en sécurité et c’était tout ce qui comptait pour le moment. Il regardait ce ventre d’un air calme, sans cruauté dans le regard.

Codage par Magma.

# Sam 11 Avr - 20:40

You caught me

An 302 | Lune 12 | Semaine 2
[quelques instants avant la bataille de Winterfell]

@Ramsay Bolton & Geneva Bolton

Geneva fut momentanément soulagée de voir que son époux avait pris son avertissement au sérieux. Là, à quelques pas d’elle, il s’était immobilisé. La jeune femme lui fit savoir qu’elle se portait bien et, malgré le rictus qui vint ourler les lèvres de Ramsay, elle reconnut tout de suite la lueur de rage qui illumina son regard de glace. Geneva déglutit avec peine. Trop souvent elle avait été témoin de cette étincelle dans l’œil fou de son époux; trop souvent elle avait eu à subir la violence qui ne venait jamais bien loin derrière.

« Ainsi, vous avez eu la cruauté d’enlever notre enfant. Pourtant, vous savez ce que cela fait de vivre sans son père. de la mauvaise graine. »

La jeune femme ne put s’empêcher d’émettre un léger soupir de dérision en entendant ces propos. Ramsay le disait lui-même : il était de la mauvaise graine.

« Justement… G-Grandir loin de vous ne p-pourrait qu’être bénéfique pour c-cet enfant… Pas question qu’il d-devienne un monstre comme vous! »

Le regard de la blonde était toujours aussi dur. Si d’apercevoir Ramsay dans l’enceinte du château l’avait d’abord prise par surprise et remplie de terreur, elle comprenait maintenant qu’elle se situait en position de force comparativement à toutes ses précédentes discussions avec son époux. Il ne pouvait rien contre elle sans prendre le risque de voir à nouveau cette grossesse qu’il chérissait tant être mise à mal.

Cependant, les monstres ont souvent plus d’une façon de vous blesser; Ramsay ne dérogeait pas à la règle. Il lui fit rapidement comprendre de quoi il en retournerait si elle allait au bout de son désir et parvenait à lui soustraire complètement cet enfant auquel il tenait déjà.

« Vous savez de quoi je suis capable. Imaginez ce que je pourrais faire pour cet enfant. Les guerres que je déclencherai, les massacres que je créerais seulement parce que vous avez l’audace de d’imaginer qu’il puisse grandir sans moi. Vous serez l’unique responsable de ce chaos. »

Geneva fronça d’abord les sourcils, puis, réalisant l’ampleur de la menace et la véracité des propos tenus par le seigneur de Fort-Terreur, secoua la tête à plusieurs reprises. Ramsay la connaissait trop bien. Il savait pertinemment que jamais elle ne pourrait accepter être la source et l’unique raison derrière la perte de centaines, voire de milliers, de vies humaines. Quant à la jeune femme, elle connaissait parfaitement la nature de son époux : il n’aurait aucun mal à mettre à exécution ces menaces et plus encore pour arriver à ses fins.

En entendant ces paroles, Geneva fit un nouveau pas vers l’arrière. Cette fois, Ramsay ne resta pas sur place et fondit sur elle, franchissant la distance qui les séparait une seconde à peine et ne laissant pas le temps à la blonde de réagir. Quand les doigts de son époux se refermèrent sur son bras, elle laissa échapper un cri de surprise.

« Cela ne sert à rien de crier. La mort est dehors, tout le monde est occupé, personne ne viendra vous aider. »

La jeune femme se débattit vigoureusement afin de briser l’emprise de Ramsay, tout en lui ordonnant de la libérer. Finalement, elle ne sut si elle avait réussi ou s’il l’avait lui-même laissée aller, mais dès qu’elle sentit la poigne se relâcher, elle bondit vers l’arrière afin de remettre une distance entre eux deux. La peur la tenaillait toujours, mais c’est la colère qui faisait davantage luire son regard.

« Ne m-me touchez plus! » fit-elle d’une voix sourde et menaçante.

Elle inspira pour tenter de retrouver un semblant de calme.

« Vous avez r-raison de croire que je n-ne pourrais laisser autant de s-sang couler pour cette simple d-décision de garder mon en-enfant loin de vous… »

Ses iris bleutés se soudèrent fièrement à celle de son persécuteur.

« Je n’aurai d-donc aucun autre choix qu-que de m’assurer que vous n-ne soyez jamais en mesure de m-mettre de telles menaces à exécution. »

La haine et la rage avaient pris le dessus sur la raison. Sa peur était refoulée bien loin au fond d’elle-même alors que Ramsay la menaçait dans son essence la plus profonde.

DRACARYS

# Jeu 23 Avr - 23:15

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Ramsay Bolton & @Geneva Bolton - Crains le blâme plus que le danger. Les méchants doivent redouter la fin de leur vie, et les gens de bien ne doivent craindre que de vivre sans honneur.
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S’infiltrer dans Winterfell tel un vagabond, c’était de la pure folie, mais c’était la dernière chance pour Ramsay de revoir Geneva, son épouse qui avait oser le quitter, emmenant avec elle l’enfant qui grandissait dans ses entrailles. Elle avait eu le courage de traverser un Nord à feu et à sang pour être loin de lui, mais l’homme savait qu’elle avait été aidé. Après ces semaines à Winterfell, il avait appris qu’un homme l’avait conduite ici sur les terres des loups. Ramsay avait pu obtenir son identité. Si l’homme survivait à la guerre, il se chargerait de lui. Il se vengerait de toutes les personnes qui espèrent éloigner Geneva de lui.
Malgré les difficultés que représentaient cette mission, l’Enfer qui régnait autour d’eux, à l’approche des Marcheurs Blancs qui souhaitaient tous les assassiner, avait permis à Ramsay de franchir aisément les grilles de Winterfell et de retrouver au détour d’un couloir cette épouse idéale qui l’avait défié.
Il s’était posé la question de savoir si l’enfant était toujours là. L’avait-elle perdu à nouveau ? Mais oui, il était encore dans son ventre, elle le protégeait allégrement et elle voulait l’éloigner à jamais de lui. Un enfant de pouvait grandir sans son père. Ramsay ne l’accepterait jamais. L’enfant était le sien. Il était son héritier. Jamais on ne lui enlèverait. Il remurait ciel et terre pour lui. Il rassemblerait une puissante armée, il massacrerait tout le Nord pour avoir cet enfant. Geneva ne le lui retirerait pas. Elle n’était pas assez idiote pour cela.

“ Un monstre. C’est ainsi que vous voyez votre époux madame.” Répondit Ramsay avec un sourire goguenard. “ Pourtant je ne vois ni cornes, ni croc, mais si c’est ainsi que vous m’imaginez, soit. Je suis un monstre et vous savez bien comment je peux être quand on me défie.” Son sourire s’amplifia face à l’audace de sa femme. Dire que celle qui osait le défier était cette toute petite chose sans défense qu’il avait violé allégrement pendant leur nuit de noce. La chenille serait-elle devenue papillon durant sa fuite ?
Ramsay s’était rapproché d’elle. Il attrapa son bras, comblant ainsi la distance et posa sa main sur son ventre. Voilà des semaines qu’il n’avait pas touché cette femme. Si seulement il avait plus de temps, peut-être qu’il aurait succombé à l’appel de la chair. Elle se débattait violemment. Pour ne pas blesser le bébé, il la relâcha, la laissant remettre de la distance entre eux.
Elle se rebellait. Etre à Winterfell avait fini par donner des ailes à la petite chenille. Ramsay se mit à rire en entendant ses menaces. Que pouvait-elle faire ? Elle n’était rien. Elle était sa femme et il était le seul à pouvoir contrôler sa destinée.
“ Et que pensez-vous faire Geneva ?” Il fit un pas en avant, continuant de garder le contact de leurs regards. “ Oh je suis certain que vous avez déjà raconté vos déboires conjugaux. Mais que pensez-vous que les loups feront ? Cette nuit sera décisive. Soit je meurs et vous voilà la dame de Fort-Terreur et de Lonlac, puisque vous portez mon héritier. Ainsi vous aurez tout gagné. Mais si je survie, je serais un héros Geneva. Un héros qui s’est battu pour votre vie et pour celle de toutes les misérables personnes dans ce château. Je serais intouchable. Que pensez-vous que le Nord pensera des Stark s’ils mettent à mort un homme qui s’est battu pour eux ? Ils mettront le Nord à feu et à sang. Cela sera la guerre et vous perdrez tout. C’est à vous de choisir. Soit vous gagnez sur tous les plans. Soit vous devenez l’instigatrice d’une guerre. Parce que si je meurs de votre faute ou si je ne peux pas avoir près de moi mon héritier, c’est ce qui se passera ma douce.” Il refit un pas en avant. “ Je suis un monstre comme vous l’avez dit. Je ne vous ais pas traité comme un mari devrait traiter sa femme, mais si je survie et que vous revenez avec moi, que vous mettez au monde mon héritier. Vous l’élèverez. Vous me donnerez d’autres enfants et je m’engagerais auprès des Anciens dieux à vous traiter convenablement.” Il s’approcha encore une fois d’elle, avec plus de douceur et de nouveau il posa la main sur le ventre de son épouse. “ Cet enfant est le seul qui compte et dès ce soir, je compte lui offrir un avenir.” En effet, s’ils étaient battus durant cette nuit, l’enfant n’aurait plus aucune destinée. Il ne serait rien.
La nuit approchait. Une nuit longue et pleine de ténèbres. Son long discours était fait de si. Après tout, il pourrait très bien mourir durant cette nuit. Toutefois, cette guerre le conduisait à remettre en cause certaines choses qu’il n'avouera à personne. Ce moment avec Geneva serait peut-être la dernière fois qu’il pourrait s’exprimer.

Codage par Magma.

# Sam 2 Mai - 3:26

You caught me

An 302 | Lune 12 | Semaine 2
[quelques instants avant la bataille de Winterfell]

@Ramsay Bolton & Geneva Bolton

Geneva s'était débattue afin de se libérer de l'emprise de son époux. Le rire de Ramsay lui glaça le sang alors qu'elle faisait quelques pas de plus vers l'arrière en le menaçant comme elle le pouvait. Il ne sembla toutefois pas impressionné. Au contraire, on aurait presque pu dire que la situation l'amusait. Croyait-il vraiment pouvoir s'en sortir aussi facilement?

« Et que pensez-vous faire Geneva ? Oh je suis certain que vous avez déjà raconté vos déboires conjugaux. Mais que pensez-vous que les loups feront ? Cette nuit sera décisive. Soit je meurs et vous voilà la dame de Fort-Terreur et de Lonlac, puisque vous portez mon héritier. Ainsi vous aurez tout gagné. Mais si je survie, je serais un héros Geneva. Un héros qui s’est battu pour votre vie et pour celle de toutes les misérables personnes dans ce château. Je serais intouchable. Que pensez-vous que le Nord pensera des Stark s’ils mettent à mort un homme qui s’est battu pour eux ? Ils mettront le Nord à feu et à sang. Cela sera la guerre et vous perdrez tout. C’est à vous de choisir. Soit vous gagnez sur tous les plans. Soit vous devenez l’instigatrice d’une guerre. Parce que si je meurs de votre faute ou si je ne peux pas avoir près de moi mon héritier, c’est ce qui se passera ma douce. »

En parlant, Ramsay s'était peu à peu rapproché de son épouse. La jeune femme avait résisté à l'envie de détourner son regard et avait conserver ses iris bien soudés à ceux du seigneur de Fort-Terreur. Elle prit une inspiration tremblante et, après avoir haussé un sourcil, elle murmura d'un ton cinglant :

« Je p-prierai donc les Anciens p-pour votre perte... »

La mort de Ramsay réglerait définitivement tous ses problèmes. Elle se doutait que ce ne serait pas aussi facile, mais cette possibilité lui donnait espoir pour la suite.

« Je suis un monstre comme vous l’avez dit. Je ne vous ais pas traité comme un mari devrait traiter sa femme, mais si je survie et que vous revenez avec moi, que vous mettez au monde mon héritier. Vous l’élèverez. Vous me donnerez d’autres enfants et je m’engagerais auprès des Anciens dieux à vous traiter convenablement. Cet enfant est le seul qui compte et dès ce soir, je compte lui offrir un avenir. »

À ces mots, Ramsay avait posé sa main sur le ventre de la future mère. Son estomac se contracta immédiatement alors que la nausée prenait son emprise sur elle. La peur que Geneva ressentait envers son époux avait été refoulée bien loin par cette dernière, laissant toute la place au dégoût et à la colère de s'installer. Elle avait vécu l'enfer à ses côtés pendant près de neuf lunes entières. Neuf lunes pendant lesquelles elle avait été torturée, violée et battue. Neuf lunes pendant lesquelles elle avait eu les nerfs à vif et la terreur au ventre en permanence. Et maintenant, cet homme qui lui avait tout pris voulait lui faire avaler qu'il pourrait se montrer doux et courtois à son endroit? Qu'il pourrait être un époux raisonnable et convenable pour elle si elle revenait docilement à Fort-Terreur afin d'élever leur enfant à naître (et les prochains)? À cette pensée, Geneva secoua la tête doucement. Son regard avait trouvé les pierres qui formaient le plancher sous ses pieds pendant qu'elle encaissait l'éloquence de son bourreau. Non. Elle ne croyait pas à ces belles paroles. Ces quelques semaines à Winterfell, loin de la présence constante de son époux, avaient eu l'avantage de lui faire comprendre à quel point elle était sous son emprise avant d'enfin choisir de prendre la fuite. Pas question de retourner dans cette prison. Pas question non plus qu'elle se sépare de son enfant; de son SEUL enfant.

D'un mouvement sec, Geneva repoussa la main de son époux et lui cracha au visage – littéralement – avant de faire un énième pas vers l'arrière. La rage voilait son regard et son corps était pris de tremblements.

« Jamais j-je ne remettrai les pieds à F-Fort-Terreur. Et cet enfant m-m'appartient! Avec tout ce que vous m'avez p-pris, tout ce que vous m'avez a-a-arraché, vous me le devez! Allez plutôt rejoindre v-votre catin de servante ou faites annuler cette u-union dont je n'ai jamais voulue et rabattez vos b-bas instincts sur cette Locke qui n'attend que vous la remarquiez. »

Le rouge avait teinté les joues de porcelaine de la jeune femme. Elle ne contenait plus sa fureur. Dans un élan de rage, elle leva la main et, pointant un doigt en direction de son époux, elle continua sur un ton d'autant plus méprisant et, cette fois, c'est elle qui s'approcha jusqu'à planter son doigt avec force sur le torse de Ramsay.

« Si vous f-faites annuler notre union, s-si vous renoncez à-à vos droit sur notre enfant à n-naître et si vous me l-laisser tranquille, en échange, je me r-rétracterai sur tout ce que j'ai p-pu dire contre vous. J-Je renoncerai à venger mes fils... »

Geneva avait le visage levé vers celui de son époux. Elle jouait le tout pour le tout. Elle ne pouvait pas retourner là-bas, mais elle ne pouvait pas non plus voir ceux qu'elle aimait entrer en guerre pour elle. Son regard était dur et ne cillait pas alors qu'elle détaillait les iris de glace de Ramsay.

DRACARYS

# Jeu 14 Mai - 15:55

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Ramsay Bolton & @Geneva Bolton - Crains le blâme plus que le danger. Les méchants doivent redouter la fin de leur vie, et les gens de bien ne doivent craindre que de vivre sans honneur.
Isocrate

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Le jeu du chat et de la souris avait débuté depuis un moment. Geneva pensait-elle pouvoir fuir éternellement Ramsay, alors que le sang des Bolton coulait dans l’enfant qui grandissait dans ses entrailles ? Quoiqu’elle désirait, Ramsay serait toujours là et si cette nuit décidait à ce qu’il soit en vie, il ferait en sorte de toujours être là dans l’ombre de Geneva. Elle pouvait fuir, il serait toujours là, parce qu’il ne renoncera jamais à cet enfant qui représentait l’avenir de la maison Bolton. Elle le menaçait, cela l’amusait d’autant plus, parce qu’elle lui offrait du défi. Petite souris devenait grande, mais le chat serait encore plus redoutable pour l’attraper. Et s’il le fallait, il la détruirait.
Elle pouvait souhaiter et prier pour sa mort prochaine, mais ce sont les Anciens dieux qui allaient décider de son sort. Ramsay se doutait que la nuit serait longue, cruelle et pleine d’incertitude, mais il avait foi en sa cause et pour lui les Anciens dieux étaient de son côté. Il y avait de nombreux cas de figure qui pouvait se dessiner à l’issu de cette nuit. La mort de Ramsay serait une douce victoire pour Geneva, mais le Bolton n’avait pas l’intention de se laisser avoir comme cela. Qu’elle espère sa mort. Qu’elle prie. Qu’elle hurle pour que les Anciens dieux entendent ses prières. Ramsay fera en sorte de contrer ses prières et d’être inaccessible pour la Mort. Cette nuit, que Geneva le souhaite, soit ils vivront ensemble, parce que la victoire des hommes sera certaine, soit ils mourront ensemble parce que les Marcheurs Blancs auront vaincu.

“ Priez autant que vous le voulez ma douce Geneva, j’espère même pouvoir entendre vos mots dans la brise du vent, pour mieux vous contredire dans le combat.” Il se mit à rire de nouveau. La combativité de Geneva l’amusait. Elle aurait pu se montrer ainsi quand ils étaient au lit, il aurait tellement aimé pouvoir rencontrer cette fougue auparavant. Mais ce n’était pas grave, le défi serait bien plus grand et amusant à effectuer à la fin de cette bataille.
Geneva cherchait à négocier avec lui. Oh bien sûr, elle ne reviendrait pas à Fort-Terreur, mais Ramsay s’en doutait et si elle ne le voulait pas, il la ramène de force dans son château pour qu’elle mette au monde leur enfant. Elle voulait l’enfant pour elle. Elle disait le mériter après tout ce qu’il lui avait pris. Les mots de Geneva firent l’effet d’un feu grégeois sur Ramsay et il bondit sur elle, la plaquant contre le mur et lui maintenant le visage. D’un mouvement et il pouvait lui écraser la tête contre cette pierre grise. Le visage de l’homme était crispé.
“ Jamais.” Susurra-t-il tout en rapprochant son visage de Geneva. La cruauté et la violence se lisait dans le sombre regard de Ramsay. Il la maintenait de sa force, elle était prise au piège et il pouvait faire ce qu’il voulait d’elle. “ Cet enfant est un Bolton et je ne renoncerai jamais à lui. S’il le faut je viendrais vous chercher après la bataille, je vous emmènerai avec moi et vous enfermerez à Fort-Terreur jusqu’à votre accouchement. J’ai voulu me montrer aimable en vous proposant de pouvoir élever cet enfant à Fort-Terreur, mais je vois que vous n’êtes en rien raisonnable. Vous êtes une mauvaise épouse. Une chienne que je vais devoir mieux dresser. Je n’ai que faire de vos menaces Geneva, parce que vous n’êtes rien. Votre mari Lake n’était rien, vos parents Flint ne sont rien par rapport à la force des Bolton. Allez crier aux Stark à quel point je suis un monstre. Allez pleurer dans les jupes de cette sainte de Catelyn Stark, je m’en moque. S’il le faut, je raserai ce château comme j’ai rasé Lonlac, je massacrerai tous ceux qui voudront vous cacher à moi et enlever mon enfant.” Il crachait ses mots et de sa poigne il continuait à serrer son doux visage. Il se pencha plus près d’elle et embrassa délicatement ses lèvres. “ Si vous n’étiez pas enceinte, je réclamerai mon du ce soir, mais vous voyez, cet enfant est bien trop précieux à mes yeux pour que je puisse lui faire du mal. Espérez que je disparaisse, mais vous savez très bien que je serais toujours là, si ce n’est moi, cet enfant vous rappellera tous les jours ce que je vous ais fait et ce que j’ai fait à vos fils. Vous vous souviendrez toujours de mes lèvres sur les vôtres, de mes mains caressant votre corps.” Il posa de nouveau ses lèvres sur celle de Geneva et colla son front au sien. “ J’espère que ce bébé sera beaucoup plus fort que vos précédents enfants. Je me souviens très bien qu’il ne m’a pris guère de temps pour me débarrasser de vos fils. Je ne vous ais jamais raconté cette histoire Geneva et je crois que vous voulez l’entendre, après tout, si je viens à mourir ce soir vous le saurez jamais.” Il susurra de nouveau ces mots à voix basse et continua sur la même intonation son récit. “Je me souviens de cette nuit comme si c’était hier. Le mestre venait de m’annoncer la perte de notre enfant. Je suis donc monté dans la chambre de vos fils. Ils étaient là endormi paisiblement. Deux beaux petits anges, ils vous ressemblaient beaucoup d’ailleurs. Je me suis approché du plus grand et j’ai posé son oreiller sur le visage. Il a tenté de se débattre et a même réveillé son frère. Je dois dire que c’était là le plus amusant, voir votre plus jeune fils se débattre et regarder son frère mourir. Une fois le premier mort, je l’ai bien entendu attrapé. Il ne bougeait pas, il criait, j’ai donc mis ma main dans sa bouche. Il était si petit, si frêle, tout comme son cou. J’ai serré et à cet instant, j’ai brisé sa nuque. Il est tombé là, dans mes bras, tel une poupée de chiffon. Cependant, vous le savez Geneva, même si j’ai pris votre chair et votre sang, je suis capable de pire. Les monstres tels que moi survive toujours ma douce épouse. A vous de prendre la bonne décision et de vous montrer raisonnable quand vous me reverrez. Suivez-moi et il ne vous arrivera rien. Trahissait moi et la mort de vos enfants sera une douce peine à côté de ce que je vous ferais subir.” Il lâcha enfin sa prise non sans l’embrasser de nouveau de force et il recula d’elle, la laissant digérer tout ce qu’il venait de lui dire. “ Prenez la bonne décision. Je vous laisse qu’une seule chance. Profitez de la bataille pour réfléchir.”

Codage par Magma.

# Lun 18 Mai - 15:10

You caught me

An 302 | Lune 12 | Semaine 2
[quelques instants avant la bataille de Winterfell]

@Ramsay Bolton & Geneva Bolton

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L'amusement de Ramsay surprit légèrement la jeune femme, mais la rage qui la consumait et l'éphémère sentiment de sécurité que les murs de Winterfell lui procuraient la poussèrent à lui cracher son venin au visage, à continuer de se défendre et à ne pas céder devant son bourreau.

Quand elle eut terminé de lui soumettre son ultimatum, elle arqua un sourcil et planta un regard fier dans celui de son époux. Sa liberté et celle de son enfant à naître contre celle de son époux. Voilà ce qu'elle proposait. C'était un marché plus qu'équitable, car s'il ne se pliait pas à sa demande, tous connaîtraient bientôt l'étendue de ses crimes et, alors, elle ne donnerait plus très cher de la peau de cet homme qu'elle méprisait plus que tout.

Ils étaient proches l'un de l'autre. Tellement qu'elle pouvait sentir son souffle chaud sur son visage et ne put faire autrement que de voir en détail les muscles de sa mâchoire se crisper brusquement. Le regard de glace de son tortionnaire s'assombrit et elle put y lire sa soif de violence aussi facilement que dans un livre. Cette expression, relevant de son caractère de feu et instable, elle ne la connaissait que trop bien. Celle prise par les traits de Ramsay, alors qu'il balayait son offre de façon catégorique, était la même que celle qui précédait invariablement toutes les occasions où ils avaient joué avec elle. Où il l'avait violée. Où il l'avait blessée. Où il l'avait torturée. Où il avait fait ce qu'il voulait de son corps comme de son âme...

Geneva savait ce qui allait arriver avant même que le seigneur de Fort-Terreur ne la touche. Elle surmonta toutefois la peur qui, soudainement, pesait comme un poids dans ses tripes et, se battant contre son envie de fuir, elle se força à rester bien ancrer sur place. Un millième de seconde plus tard, Ramsay la plaquait avec force contre le mur de pierres et sa poigne solide se refermait sur sa mâchoire. La puissance de l'impact vida l'air qui se trouvaient dans les poumons de la jeune femme, lui faisant ainsi chercher son souffle un moment. Pendant un bref instant, la peur fut visible dans le regard bleuté de l'épouse Bolton. Elle se ressaisit toutefois rapidement. Que pouvait-il faire ici, dans l'enceinte de Winterfell, qu'il ne lui avait jamais fait auparavant? Ses iris, une lueur de colère froide et de défi bien présente, fouillèrent celles de son bourreau alors qu'il déversait sa propre rage sur elle. Pour réagir aussi fortement, certainement se sentit-il menacé, pensa alors la jeune femme. Cette réflexion eut pour effet d'ourler légèrement ses lèvres en un sourire discret, mais empreint d'insolence. Il tentait de lui faire peur avec ses menaces; d'entrer dans sa tête pour qu'elle abdique tout ce qu'elle avait entrepris. S'il pensait pouvoir esquiver le prix de la justice pour ce qu'il avait fait à ses fils, il se trompait royalement! Elle n'abandonnerait pas; son chantage resterait vain.

La poigne de Ramsay se refermait de plus en plus, faisant irradier la douleur dans tout le crâne de la jeune femme. Elle tenta de bouger la tête pour se défaire de son emprise, mais celle-ci ne fit que se resserrer davantage. Son époux eut même le culot de choisir ce moment pour plaquer ses lèvres contre les siennes en un baiser qu'il prit plaisir à lui voler. Prise par surprise, l'estomac de la blonde se révulsa violemment. Son époux ne sembla pas s'en rendre compte, puisqu'il continua ensuite son monologue, réitérant à quel point l'enfant qu'elle portait lui était précieux et comment celui-ci serait à jamais le rappel de sa douleur et de sa perte. Geneva fronça les sourcils. Non. Il avait tord sur ce point. Cet enfant, elle y tenait plus que tout. Elle le couvrirait d'amour. Elle ne le verrait jamais comme un poids, mais bien comme son fils. Elle oublierait son géniteur. Elle bloquerait tout ce qui aurait trait à Ramsay. Peut-être réussirait-elle même à imaginer et à se convaincre que son défunt époux Brenton en était le père. Oui, pour autant que l'enfant ne ressemble pas trop à son monstre d'époux, cela pourrait fonctionner...

Elle en était là dans ses réflexions, complètement fermée aux propos tenus par Ramsay, quand ce dernier lui vola un nouveau baiser. Elle se débattit à nouveau, en proie à une rage violente. Elle se sentait souillée; sale. Le lord colla son front contre le sien et continua sa torture. Cette fois, il toucha une corde sensible. L'eau monta aux yeux de la lady alors que son époux entreprenait de lui décrire de quelle façon il avait pris la vie de ses deux fils. Les visages de ses deux trésors s'imposèrent dans son esprit. Non. Elle devait bloquer ces pensées. Imaginer les événements qui les avaient amener dans la mort ne pourrait que la faire souffrir; ne lui apporterait rien d'autre que désespoir et douleur. Pourtant, Ramsay décrit la scène avec tellement de détails qu'elle n'arrivait pas à se soustraire aux images qui l'assaillaient. Elle se démena de plus belle, incapable de supporter un mot de plus.

Quand l'homme la relâcha enfin, il ne put s'empêcher de poser à nouveau ses lèvres contre celles baignées de larmes de la jeune femme. Geneva profita de l'occasion que représentait ce troisième baiser pour mordre à pleines dents ces lèvres qui la dégouttaient. Un goût métallique emplit la bouche de la lady avant que Ramsay ne s'éloigne d'elle. Le sang se mit immédiatement à couler le long du menton de l'homme. Elle avait fait plus de dommages qu'elle espérait.

« Prenez la bonne décision. Je vous laisse qu’une seule chance. Profitez de la bataille pour réfléchir. »

Geneva releva le menton. Les larmes ruisselaient toujours sur son visage, sa tête la faisait souffrir comme si elle était dans un étau, elle avait le cœur en lambeau, mais son regard n'exprimait que sa hargne et sa fierté.

« V-Vous avez déjà votre ré-réponse... Je n'ai p-pas fuit pour ensuite retourner bien sagement vers une v-vie de douleurs et de t-tortures. »

Ramsay avait beau lui promettre ce qu'il voulait, la jeune femme le connaissait maintenant trop bien pour croire qu'elle pourrait un jour être en sécurité à ses côtés. Mieux valait pour elle rester le plus loin possible de ce monstre.

DRACARYS

# Mer 20 Mai - 16:03

You caught me

Ramsay Bolton & @Geneva Bolton - Crains le blâme plus que le danger. Les méchants doivent redouter la fin de leur vie, et les gens de bien ne doivent craindre que de vivre sans honneur.
Isocrate

⋆ ⋆ ⋆ ⋆

Il avait tenté d’être correct avec Geneva, mais chassez le naturel et il revient aussitôt au galop. Elle n’avait pas été raisonnable. Elle l’avait poussé dans ses retranchements, déclenchant ainsi la fureur de Bolton et le poussant à parler et à raconter l'innommable. Il y avait été contraint. Parce que lui, Ramsay Bolton avait tenté d’être magnanime en lui proposant de le retrouver après la guerre, pour élever leur enfant à Fort-Terreur. Il ne sait s’il aurait tenu parole. Il ne sait s’il aurait pu s’empêcher de la toucher et de la violenter, mais il aurait essayé. Quelques jours. Quelques semaines. Quelques lunes. Il aurait pu tenir, ou pas, selon ses accès de colère.
Il ne serait plus raisonnable. Elle voulait lui arracher cet enfant, l’unique héritier de la maison Bolton. Il se battrait pour lui. Il la ferait souffrir, parce que c’était tout ce que cette femme méritait. Toutefois, Ramsay essaya de nouveau. Il lui proposa encore une fois de réfléchir. D’être raisonnable et de prendre la bonne décision. Elle lui cracha presque de sa voix bégayante qu’il avait déjà sa réponse. Elle ne l’avait pas fuis pour retourner sous son joug. Un sourire cruel apparut sur les lèvres de Ramsay.

“ A trop vouloir continuer ce jeu Geneva, vous perdrez tout. Dans ce monde, seuls les méchants gagnent. Il n’y a pas de place pour les faibles.” Son regard sombre était posé sur celui de la hargneuse Geneva et rapidement, il se détourna d’elle, la laissant seule dans le couloir et rejoignant ses hommes. Elle l’avait défié et il ferait tout pour sortir vivant de cette bataille et continuer à lui pourrir son existence. Lui arracher ses deux enfants n’étaient plus suffisant, il ferait en sorte qu’elle perde tout et qu’elle se retrouve définitivement seule.

Codage par Magma.

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