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(même les petits)
Sometimes life takes you by surprise {Snöfrid Harloi}
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Sometimes life takes you by surprise
An 302, lune 10, semaine 4.
De doux sons de vagues résonnaient, Maron les reconnaissaient, c’était ceux qui l’avaient bercé lors de son premier périple en mer. Les vents se faisaient de plus en plus fort mais le navire et l’équipage du Lord Volmark savaient agir en conséquence. Ces bourrasques de vents semblaient même amuser le capitaine du navire.
Les cheveux légèrement balayés par les courants d’airs, ce dernier était présent sur le bout de son navire, léger sourire aux lèvres, hypnotisé par la vue que lui offrait l’océan.
La nuit n’avait pas tardé à tomber, les vents se calmaient petit à petit tandis que le ciel s’assombrissait.
Maron fut ainsi coupé dans son admiration par ce ciel qui ne lui laissait plus qu’une vue sombre de l’eau. Rapidement, il s’éloigna du bord de son navire, s’en allant vers le point central de son navire là où étaient tous les membres de son équipage et ses hommes.
Sans rien dire, il vérifia d’un bref regard si tout se passait bien sur le navire, chacun avait ses tâches et devait veiller à ce que tout se déroule à la perfection.
Il porta rapidement son regard sur sa nouvelle recrue d’un voyage, celle qui s’avérerait être sa cousine - par alliance - Snöfrid Harloi. Maron ne la connaissait pas, il ne savait pas quoi penser d’elle, alors il se contentait de la jauger de loin. Elle était la cousine d’Helga Harloi, sa fiancée, elles ne se ressemblaient que de nom car en apparence elles étaient le contraire l’une de l’autre.
D’après ce qu’il avait pu observer, Snöfrid était une femme bien moins réservée qu’Helga qui elle était un peu plus timide. Snöfrid avait apparemment une bonne maîtrise aux armes, ce qui lui a valu le mérite d’intégrer son équipage afin de venir en renfort aux Greyjoy.
Le roi Balon Greyjoy avait demandé que des volontaires aillent soutenir son fils et sa fille cela n’avait pas atterrit dans l’oreille d’un sourd car le Lord Volmark n’avait pas attendu longtemps pour convoquer ses hommes. C’était une occasion rêvée pour le Leviathan de reprendre la mer, lui qui l’avait tant souhaité depuis deux ans. Néanmoins, il n’avait pas hésité car on parlait de venir porter assistance à son beau-frère et sa belle-sœur. Une légère part d’inquiétude s’était installé en lui lorsqu’il avait entendu que son roi était revenu blessé, et que Theon et Asha poursuivait toujours le choucas. Son adrénaline avait une nouvelle fois doublé, sa seule envie à l’instant était d’arriver à temps pour renforcer les rangs de son beau-frère et celui de sa belle-sœur.
De l’extérieur, son envie ne se faisait quasiment pas ressentir, il gardait une allure calme et confiante.
Il paraissait presque décontracté, comme si aucune menace ne planait sur eux.
Le Leviathan détourna enfin ses yeux bleutés de la Harloi pour les ramener sur le visage de Tyra, il se rapprocha rapidement de la jeune femme, se positionnant simplement à ses côtés.
« Tu peux aller te reposer, tu en as assez fait aujourd’hui… » dit-il alors qu’un sourire satisfait s’était dessiné sur son visage. La femme acquiesça et s’en alla dans sa cabine. Le Leviathan pris rapidement son relai, en pagaient humblement avec ses hommes. Toutes ces taches lui avaient énormément manqué, il les découvrait à nouveau, il revivait avec la mer, comme un vrai fer-née...
Plus tard dans la nuit, un de ses hommes avait pris son relai, lui s’était éloigné dans sa cabine. Coupe de bière en main, plume dans l’autre, il s’occupait à distance des affaires de son fief. Il ne se laissait que très peu de repos. Malgré son expédition, il se devait de tenir Volmark comme il le pouvait. Même lorsqu’il est dans ses terres le Leviathan ne s’accorde que très peu de repos, il préfère s’occuper de son fief et s’entraîner durement plutôt que de perdre du temps à ne rien faire. Après avoir rédigé à l’écrit plusieurs plans, celui-ci déposa la plume, remontant sa coupe jusque ses lèvres pour y prendre une gorgée. Il s’apprêtait à éteindre les bougies qui éclairaient légèrement sa cabine pour dormir, lorsqu’il fut coupé en plein élan par une personne qui toquait à sa porte. Maron arqua un sourcil, surpris.
Qui pouvait venir le voir en cet heure si tardif ? Il était pourtant certain que tout son équipage dormait.
« Entrez. » balança-t-il en haussant légèrement la voix, restant méfiant.
La porte s’ouvrit sur une silhouette féminine, elle était cachée dans l’ombre, le Leviathan ne pouvait la reconnaître.
« Tyra ? Je t’avais dit d’aller te reposer… » dit-il en soufflant légèrement.
Un détail retenu son attention, Maron plissa les yeux, il ne s’agissait pas de la silhouette de Tyra, il avait fait erreur… il s’agissait de… « Snöfrid… ? » L’interrogea-t-il d’une voix surprise. C’était une étrange visite qu’il recevait, le Lord Volmark se demandait bien ce que lui voulait cette femme qu’il ne connaissait que depuis peu.
@Snöfrid Harloi
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The départure
- Here We Stand ! -
Les Îles de Fer avaient retrouvé leur roi, de retour d’un long périple. Snöfrid avait appris la nouvelle via son père, Payton. Le roi était revenu blessé et tout volontaire fer-né était appelé à se manifester à Pyk dans le but de partir en mer. Le roi voulait lancer quelques bateaux pour retrouver Asha et Theon qui n’avaient plus donné de nouvelles. Snöfrid se proposa bien évidemment et ce malgré le refus de son père. Mais c’est Sigfryd, le patriarche, qui trancha et autorisa sa petite-fille à partir pour Pyk rejoindre les autres volontaires. Une troupe d’hommes et de femmes avaient alors répondu à cet appel. Les bateaux partirent donc en direction du Sud sur la Mer du Crépuscule. Snöfrid avait alors embarqué sur le bateau de lord @Maron Volmark, son cousin par alliance puisqu’il était fiancé à Helga Harloi, sa cousine. Ils ne se connaissaient pas encore mais avait une connaissance en commun. C’est ce qu’il lui avait permis de monter sur son bateau. Elle songea alors à aller le remercier à un moment donné durant le périple. C’était la moindre des choses. En revanche, ce qu’elle n’avait pas prévu, c’était la présence de son amant, Rognar. Lorsqu’elle le vit, probablement cinq minutes après le départ en mer, elle fut partagée entre la joie et la colère. Et à raison puisque la veille, lorsqu’ils s’étaient vus – plus que vus même – il ne lui avait guère dit qu’il s’était porté volontaire. Rognar faisait partie de sa petite collection. Snöfrid avait une vie sentimentale plutôt dissolue. Si son cœur était difficilement prenable, son corps l’était. Elle aimait les plaisirs intimes. Et en ce moment, elle les partageait avec Rognar mais aussi avec @Grayce Bonfrère. Si le premier, elle le connaissait depuis trois ans maintenant, du temps où il n’était qu’un vulgaire vagabond, la seconde, elle ne la connaissait que depuis huit lunes. C’était un véritable coup de foudre. Elles se fréquentaient en secret et cela avait mis un véritablement enfer dans la tête mais aussi dans le cœur de Snö. Quoiqu’il en soit, elle aurait bien voulu ne pas se retrouver avec l’un de ses amants durant cette mission. Si elle avait un courage indéniable, Snö se savait faible par moment. Elle mit donc en garde le fer-né qui la dévorait déjà des yeux, souriant à l’idée de pouvoir l’avoir pour lui durant les semaines à venir.
- Efface moi c’sourire d’tes lèvres, Rog’. On a une mission. J’suis pas là pour l’plaisir.
- C’est pas c’q’tu disais, hier soir, ma belle.
Il voulut s’approcher pour la prendre par la taille et l’embrasser mais Snöfrid le repoussa. En un regard, il comprit. En un regard, elle le fit se calmer et retourner à sa tâche qui l’incombait. Une fois l’homme parti, elle regarda l’horizon et Pyk s’éloigner au loin. Elle repensa alors à cette nuit merveilleuse qu’elle avait passé avec lui. Elle s’était évadée, avait voyagé à ses côtés, oubliant son père possessif, sa mère stricte, ses frères orgueilleux – qui voyageaient sur le bateau d’Harras, ce qui était la raison, semble-t-il, qui l’avait poussé à demander à venir sur celui de Maron – ainsi que ses responsabilités de fer-née et fille aînée Harloi. À chaque fois qu’elle était dans ses bras, elle avait l’impression d’être libre. Il la comblait et pourtant, elle n’en était pas totalement amoureuse. Certes en trois, des sentiments se sont créées mais cela ne l’empêchait pas de vouloir l’assassiner quand il était lourd avec elle comme à l’instant. C’est en ça qu’elle préférait Grayce. C’est pourquoi elle avait succombé si rapidement. Elle n’était pas paresseuse ni orgueilleuse. Au fil des lunes, Snöfrid avait pu voir que la charpentière était son idéal. Elle n’avait jamais succombé à ce point au charme d’une femme et elle ne l’avait guère regretté. Cela devint même de plus en plus fusionnelle entre elles et il leur était difficile d’être loin l’une de l’autre. Mais elles s’en accommodèrent et se retrouvaient souvent en cachette. Car leur amour – puisqu’il s’agit bien d’amour ici – ne pouvait être vu, ne pouvait être su et devait demeurer caché. Et cette fois, la capitaine en devenir eut du bol. Grayce était rester à Pyk. Elle ne se voyait pas supporter Rognar et Grayce. Elle adorait leur présence, elle aimait être avec eux, elle les aimait chacun à sa façon mais, elle avait une mission, comme tous ceux et toutes celles qui s’étaient portés volontaires : retrouver Asha et Theon. C’était tout ce qui l’importait.
Plusieurs heures s’étaient écoulées et Snöfrid savait que Rognar avait fait en sorte dormir non loin de la belle Harloi. Elle hésita alors quelques secondes avant de tapoter, calmant le tremblement de sa main, à la porte du capitaine. Elle imagina alors Maron Volmark. Elle savait à quoi il ressemblait, ou presque, mais ne le connaissait pas. Même si le prétexte était d’échapper à un amant trop collant, Snöfrid se dit, malgré l’heure, qu’il serait bien de faire connaissance avec le jeune seigneur. Elle avait eu l’occasion, déjà, de rencontrer sa sœur, la princesse Alana lors d’une de ses visites à Pyk mais également au banquet pour le baptême de Qhored. Elle avait alors pu découvrir une Alana très différente de ce qu’elle en pensait. Et la surprise fut agréable. Snö se disait donc que le frère pouvait également fait de surprises. Elle n’espérait néanmoins pas tomber sur un bougre, belliqueux et orgueilleux qui ne parlerait que de lui et de ses conquêtes et de ses batailles et de ses exploits. Mais la Harloi se rassurait elle-même. Lord Maron Volmark n’avait que dix-huit ans et même s’il était déjà capitaine et avait son bateau, cela ne voulait pas dire qu’il avait déjà une aussi grande carrière que le roi Balon ou le prince Victarion. Elle inspira puis expira et cette fois, elle retapa plus franchement sur la porte, n’ayant guère entendu d’invitation à entrer. Elle se dit alors qu’il était bien tard et qu’il devait dormir, épuisé de sa journée. Le voyage était long. Personne ne savait où étaient Asha et Theon. Personne ne savait combien de temps durerait ce périple. Mais tout le monde était d’accord pour suivre l’objectif, les retrouver à tout prix. Et Snöfrid était bien concentrée sur ce but pour ne pas se laisser distraire. Elle fit demi-tour, pensant que le capitaine dormait déjà mais elle entendit un mot qui s’éleva dans le silence qui s’était imposé depuis que la plupart des hommes avaient quitté le pont.
- Entrez.
Snöfrid ferma bien la porte derrière elle, s’avança de deux pas et attendit que Maron la remarque avant d’en faire plus. Elle remarqua au passage la tenue de la cabine du capitaine. Elle ne s’attendait guère à cela et pourtant il s ‘agissait d’une cabine de tout ce qu’il a de plus normale. Son regard s’arrêta sur une grande corne accrochée sur le pan d’un mur. Elle ne savait guère d’où cela pouvait provenir et n’eut pas le temps d’y réfléchir que le seigneur parla à nouveau.
- Tyra ? Je t’avais dit d’aller te reposer…
- Je…
- Snöfrid… ?
Elle se sentit quelque peu rougir mais ne perdit pas la face. Elle s’avança un peu plus vers lui, le salua, s’efforçant d’afficher un petit sourire. Elle resta debout, attendant qu’il l’invite à s’asseoir, si cela ne le dérangeait et surtout s’il acceptait sa compagnie le temps de quelques instants. Il l’avait donc reconnu. Pourtant, ils ne s’étaient guère croisés plus que cela ni même parlé. Après quelques minutes à le regarder dans les yeux, Snöfrid rompit une nouvelle fois le silence.
- Pardonnez-moi, cette intrusion tardive, capitaine. Je voulais venir plus tôt mais la journée fut bien remplie et je n’osais pas…
Elle s’avança plus encore et détendant quelque peu son visage, oubliant ses rougeurs qui disparaissaient au fur et à mesure qu’elle apaisait son esprit, elle poursuivit calmement.
- Ne trouvant pas le sommeil, je me suis dit que ce serait l’occasion, pour nous, de faire plus amples connaissances. Ma cousine, Helga, va bientôt faire partie de votre famille. Nous serons bientôt cousins par alliance.
Puis elle se ravisa, se souvenant de l’heure tardive qu’il était et du dérangement qu’elle était sûrement en train de provoquer. Faisant deux pas de recul, elle lui dit en s’excusant.
- Mais je vous dérange, sans doute. Pardonnez-moi. Je ferai peut-être mieux de partir...
Elle lui tourna le dos, prête à s’avancer vers la porte et quitter la pièce.
#336699 : Snöfrid Harloi
#B09F91 : Rognar
#006699 : Maron Volmark
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Sometimes life takes you by surprise
An 302, lune 10, semaine 4.
Après avoir réalisé qu’il s’agissait de Snöfrid, Maron saisira rapidement un chemisier simple afin de se vêtir correctement. Poliment, il s’était levé afin de saluer la Harloi tout en gardant un léger air interrogateur. Après s’être à nouveau assis, il invita sa future cousine par alliance d’en faire de même. Il n’allait certainement pas la laisser rester debout, malgré qu’ils se connaissaient à peine elle restait quelqu’un de très proche de sa fiancée. Maron posa simplement ses bras sur la table, sans dire un mot, l’air d’attendre une raison particulière quant à la visite surprise de la brune. Snöfrid paraissait intimider, alors afin de la rassurer et casser le blanc le Volmark s’apprêtait à prendre la parole lorsqu’il fut coupé sans même avoir commencé sa phrase.Alors qu’il était en train de l’écouter, légèrement ses sourcils venaient de s’arquer en entendant les phrases soignés que formulait Snöfrid. Respectueusement, il ne voulait guère la couper alors il avait attendu la fin de sa phrase avant de la reprendre. « N’te sens pas obliger d’me parler aussi poliment, t’peux m’tutoyer… » avait-il déclaré en s’adossant sur la chaise. Maron croisa les bras, tandis qu’un léger sourire venait de se former sur son visage en voyant la cousine de sa fiancée faire volteface.
Les apparences étaient parfois trompeuses, en voyant le physique de Snöfrid, le fer-née s’était pourtant juré intérieurement qu’elle devait avoir un caractère quasi-identique à sa belle-sœur. Elle ressemblait presque à Asha comme deux gouttes d’eau et pourtant son comportement ressemblait finalement à celui de quelqu’un qu’il connaissait bien.
En quelques minutes, Lord Volmark avait eu l’impression de revoir Helga, sa fiancée. C’était peut-être quelque chose de famille, pouvait-on réellement les blâmer pour ça ?
C’était vrai que Snöfrid avait choisi une heure assez tardive pour faire son approche mais elle n’était pas mal tombée car finalement pris par ses tâches, Maron lui aussi avait du mal à trouver le sommeil.
Après tout pourquoi pas ? Cela lui ferait sans doute passer le temps jusqu’au petit matin.
« Tu me déranges pas t’inquiète. » interpella-t-il la fer-née qui s’apprêtait à sortir. « J’trouvais pas l’sommeil non plus alors bon… t’arrive pas au mauvais moment » ajouta-t-il avec un léger sourire.
Alors que la fer-née était en train de revenir sur ses pas, le Leviathan se tourna afin de rapidement choper une cuvée et de la placer sur la table.
« Alors première règle, j’déteste qu’on m’appelle capitaine sur l'bateau. C’est peut-être moi qui dirige mais sur mon navire y’a pas de règles de noms à respecter. » commença-t-il en cherchant à mettre à l’aise la Harloi, tapotant légèrement sur sa table.
« Ensuite, la deuxième règle c’est d’ne jamais hésiter. Si t’as b’soin de quelque chose viens m’voir. » ajouta-t-il simplement d’un ton décontracté. Rapidement, il attrapa la cuvée qu’il avait placé sur la table, l’ouvrant sans une once de difficulté. « La troisième règle ? Bien accueillir nos invités. » déclara-t-il avec un sourire amusé en versant de son alcool dans une coupe, la plaçant devant Snöfrid. Il s’en versa également pour lui, avant de ranger sa cuvée sur le bas-côté. Il releva assez rapidement la tête, poussant un long soupire pour reprendre de son souffle.
Maron n’avait pas l’habitude de parler autant mais cette fois-ci c’était un cas particulier.
Il avait à cœur de mettre sa future cousine par alliance à l’aise avec lui, c’était une proche d’Helga alors indirectement le Leviathan devait prendre soin d’elle. C’était son devoir de le faire.
Plaçant ses iris bleutées sur le visage de la brune, il la détaillait minutieusement, s’amusant à chercher des traits communs avec ceux de sa fiancée.
Maron avait des tas de sujets de conversation à aborder avec Snöfrid mais il ne savait point par lequel commencer. Lorsqu’Helga lui avait parlé de Snöfrid elle lui avait mentionné que justement elle était proche de sa belle-sœur Asha, peut-être peuvent-ils commencer par cela ? Ou alors peuvent-ils parler des récentes fiançailles ayant lieu à Volmark entre Helga et lui ?
Bien que fiancé, Maron connaissait encore que très peu Helga malgré qu’il arrivait maintenant à cerné son caractère. Mais le Leviathan avait confiance, son choix de prendre Helga pour épouse n’avait pas été mauvais, il l’aimera par la suite et ils bâtiront une bonne famille… comme avait su le faire son père Urras et sa mère Gysla.
« Alors, confiante pour la mission ? » demanda-t-il simplement, portant sa coupe de bière entre ses lèvres. Après y avoir réfléchi, il ne souhaitait pas s’immiscer dans un sujet trop profond de son plein gré de suite. Le Lord préférait les aborder si le cours de la conversation les y menait. Maron souhaitait également connaître le ressenti de Snöfrid quant à cette mission afin de savoir si elle se sentait ou non de combattre si jamais combat il y aura.
@Snöfrid Harloi
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Talk, drink and… – Part 1
- The White Scythe -
Les pensées dirigées vers Grayce, Snöfrid s’arrêta à la porte de la cabine lorsque @Maron Volmark l’interpela lui certifiant qu’elle ne le dérangeait pas. Elle revint alors d’un pas un peu plus assuré vers le capitaine. Le voyant prendre une cuvée, elle s’avança toujours plus et s’installa en face de lui. Lui non plus n’avait pas trouvé le sommeil. Snöfrid venait donc au bon moment pour faire plus amples connaissances avec son futur cousin par alliance et seigneur de Volmark. Lui adressant un sourire, elle se mit à son aise, se détendit quelque peu, faisant passe sur ses pensées lointaines et revenant seulement sur son capitaine : Maron. Il était quand même moins impressionnant qu’elle ne le pensait et le voyait beaucoup plus vieux que ça. À vrai dire, avant d’en savoir plus sur les Volmark, croiser la princesse Alana et apprendre les fiançailles entre sa cousine et le seigneur, elle ne savait guère grand-chose sur cette famille qui pourtant était présente sur la même île que sa propre famille. Mais elle était heureuse d’être là, heureuse de pouvoir être la seule Harloi. Cela lui évitait d’être charriée et noyée – au sens figuré heureusement – par ses frères toujours plus belliqueux avec l’âge. Ils étaient bien mieux sur le navire d’Harras, leur cousin. Elle porta donc toute son attention sur le jeune capitaine qui annonça trois règles sur son navire.
- Alors première règle, j’déteste qu’on m’appelle capitaine sur l'bateau. C’est peut-être moi qui dirige mais sur mon navire y’a pas de règles de noms à respecter.
Voilà qui mettait à l’aise. Il est vrai que Snö n’était pas forcément portée sur les titres et fonctions selon la situation. Et cela était clairement un moyen pour la mettre à l’aise. La jeune Harloi n’était pas forcément la plus sociable de sa famille et en présence de personne inconnue, elle était sérieuse, fermée, inexpressive, tendue, nerveuse. Mais nul doute que cette entrevue improvisée allait la mettre en confiance, elle qui avait pu découvrir l’hospitalité et la sympathie de la princesse Alana, sœur aînée de Maron. Il n’y avait donc aucune raison pour que le frère soit un vagabond malpoli et rustre alors que la sœur était la princesse idéale.
- Ensuite, la deuxième règle c’est d’ne jamais hésiter. Si t’as b’soin de quelque chose viens m’voir.
En voilà une règle intéressante. Snöfrid acquiesça avec un sourire, se sentant rosir quelque peu. Le capitaine semblait attentionné et c’était une qualité qui plaisait à Snö. Helga en avait de la chance. Son futur mari semblait des plus charmants. Elle espérait pouvoir un jour trouver un homme comme ça avec elle se marierait et aurait des enfants. Bien sûr, la fer-née était sur de la méfiance. Elle ne connaissait pas encore vraiment le jeune Volmark. Peut-être que son attention et son attitude était une façade. La discussion de ce soir en serait la preuve. Mais Snöfrid fut alors attirée par la cuvée qu’il ouvrit et dont il servit deux coupes, une pour elle, une pour lui, précisant alors sa troisième règle.
- La troisième règle ? Bien accueillir nos invités.
- J’vois ça.
Voyant le jeune capitaine réfléchir, Snöfrid préféra boire une gorgée bière, son regard ne quittant pas le Volmark. Bien que très jeune, il avait une certaine prestance, un certain charisme. Il avait l’allure d’un vrai seigneur et faisait vraiment plus mature que certains de ses propres frères. Urragon, par exemple, était encore chétif ou paraissait chétif pour Snö. Même Harron, qui se voulait l’image même de leur père, était moins charismatique mais cela venait probablement du peu de considération que sa jeune sœur avait pour ce frère imbu de sa personne et orgueilleux. Après deux-trois gorgées de bière, la Harloi reposa sa coupe puis se redressa un peu. Elle toisait le capitaine, non pas pour le défier mais pour l’observer. Son visage l’intriguait. Et au fond d’elle, elle ne pouvait s’empêcher de jalouser tous ces capitaines beaucoup plus jeunes qu’elle. Être une femme était déjà suffisamment contraignant dans les Îles de Fer vu le traitement de certains hommes, mais Snö avait dû en plus se coltiner un père possessif. Puis, le capitaine parla après un long silence, mentionnant alors la mission pour laquelle ils se retrouvaient sur le même navire en route vers le Sud, en route pour retrouver Asha et Theon.
- Alors, confiante pour la mission ?
Snöfrid se souvenait encore de la nouvelle annoncée à son grand-père. Un messager était venu quémander l’aide de volontaire au nom du roi Balon Greyjoy. Snöfrid s’était bien évidemment proposée. Asha lui manquait et apprendre qu’elle était portée disparue lui était insupportable. Son père fut bien évidemment ravi de voir que sa fille se lançait encore dans une aventure pour Asha. Mais il devait s’y faire. Elle ne voulait pas rester à Château-Harloi dans les jupes de sa mère, sous les ordres de son père. Cela la pesait de plus en plus ces dernières lunes. Son histoire avec Grayce lui avait ouvert les yeux sur bien des choses. Elle voulait partir. Elle but alors une nouvelle gorgée, se félicitant d’avoir insisté pour participer à cette mission. C’est plus détendu que Snöfrid lui répondit.
- Asha est comme une sœur pour moi. Theon est vot’ beau-frère. J’m’dis qu’ils sont sans doute pas loin. J’suis plutôt confiante.
Elle lui adressa un sourire, but une nouvelle gorgée et poursuivit.
- Et toi ?
#336699 : Snöfrid Harloi
#006699 : Maron Volmark
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Sometimes life takes you by surprise
An 302, Lune 10, Semaine 4
Alors qu’il servait encore une coupe de bière à Snöfrid, il hocha légèrement la tête lorsque celle-ci lui affirma qu’il l’avait bien accueilli. C’était déjà ça de fait. Sa mère et Alana lui avait toujours appris lorsqu’il était plus petit, de faire preuve de bonté envers ses hôtes. Comme un bon croyant du Noyé. De plus, @Snöfrid Harloi n’était pas une petite invitée. Il s’agissait de sa future cousine par alliance. C’était la cousine de sa fiancée, alors c’était tout naturel pour lui de veiller indirectement sur elle. Ils ne se connaissaient pas encore, cette expédition était un moyen pour qu’ils apprennent à se connaître davantage. C’était peu évident pour le Leviathan, lui qui désirait pas du tout se marier il y a quelques lunes. Désormais, il doit faire connaissance avec les membres de la famille de sa fiancée.
Le Lord Volmark n’aurait jamais parié sur une telle situation, mais s’en était même presque amusant. Parfois, la vie pouvait vraiment te prendre par surprise. Cela, Maron le savait très bien même au vu de son jeune âge. La vie l’avait pris par surprise lorsqu’il avait perdu son père et devint Lord à l’âge de cinq ans, quand Alana fut marié de force par sa mère et quand il eût a livré bataille à Salvemer.
Le Leviathan avait déjà subit beaucoup de rebondissements dans sa courte vie et en avait retenu les leçons. Ça l’avait forgé. Grâce à ces épreuves il était devenu un homme, un vrai, un fer-née. Le Volmark détaillait Snöfrid du regard. D’un œil discret, il s’amusait à chercher des traits de ressemblances avec le visage d’Helga Harloi, sa fiancée. Elles ne se ressemblaient que de noms. Physiquement elles étaient diamétralement opposées.
Peut-être se ressemblaient-elles mentalement ? C’est ce qu’il pensait en ce moment même.
Plus tôt, Snöfrid avait eu un comportement hésitant et timide. Par ce comportement elle lui avait légèrement rappelé Helga mais peut-être était-ce qu’une façade.
Il le découvrirait bien assez tôt de toute manière, ils seraient souvent amenés à se croiser désormais. Ce voyage allait aussi être un moyen pour lui de se faire un avis.
Négatif ? Positif ? La Harloi allait en décidé. Il espérait quand même ne pas être déçu.
Après avoir réfléchi à ce dont il pouvait aborder comme sujet avec la brune, il décida d’opter pour la situation dont ils seront confrontés d’ici quelques jours. Ils devront retrouver les traces du prince et de la princesse des Iles de Fer, Theon et Asha.
En ce qui le concernait, Maron était très confiant. L’héritière de Pyk était une femme redoutable, imprévisible, elle ne se laissait pas marcher dessus. C’était sa belle-sœur par alliance, il savait de quoi il parlait. Elle ne serait pas vaincue facilement, surtout par le choucas. Quant à Theon, Maron lui faisait confiance, c’était aussi un grand guerrier.
Theon l’avait prouvé à Salvemer, ils avaient attaqué ensemble et il lui avait prouvé qu’il était un réel fer-né. Mais cette situation excitait étrangement le Lord Volmark.
Même s’il ne le montrait guère, il avait hâte de retrouver son beau-frère et sa belle-sœur et de livrer bataille s’il y aura. Le Leviathan désirait renouer avec les affrontements, les mêmes qu’à Salvemer.
Ainsi, il espérait que les Krakens n’eurent pas un grand appétit et qu’ils auraient laissé des restes afin que lui, Leviathan puisse les broyer. Un mince espoir mais il s’y accrochait.
« J’suis plutôt confiante » c’est ce qu’il désirait entendre. Il n’y avait pas de place pour la peur et le doute lors des expéditions, il n’en avait fait qu’une mais c’était la règle d’or.
Un moment d’incertitude et cela mettait tout l’équipage en danger.
Un léger sourire s’était formé sur le visage du Leviathan, cela montrait que la réponse de Snöfrid lui avait plu. Reposant sa coupe de bière sur la table, il vint croiser les bras, laissant son regard se perdre légèrement sur la table lorsqu’elle lui avait retourné la question.
« Ça s’passera bien, j’en suis certain. Asha et Theon s’laisseront pas avoir si facilement… » commença-t-il en remontant son regard bleuté sur celui de la Harloi.
« Quant à nous, on a une femme maniant si bien les armes qu’il ne nous arrivera rien. » ajouta-t-il avec une voix amusée, en faisant référence à Snöfrid.
Affichant un léger sourire amusé en coin, il reprit sa coupe de bière pour venir la porter jusque ses lèvres. Il reposa très rapidement son verre avant de poursuivre.
« Si nous en avons l’occasion, j’ai hâte de voir comment tu t’débrouilles avec des armes. C’est bien quelque chose qui m’intéresse. » conclut-il les yeux rivés dans le brun regard de Snöfrid. Il se demandait bien comment se battait Snöfrid, au vu de son âge, jeune mais plus avancé, elle devait avoir beaucoup d’expérience dans la matière.
C’était une véritable invitation indirecte de lui en dire plus sur elle.
Codage par Libella sur Graphiorum
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Talk, drink and… – Part 2
- The White Scythe -
Snöfrid avait embarqué sur le navire de lord Maron Volmark avec l’autorisation de son grand-père. Il était la seule personne à pouvoir faire plier Payton qui voulait absolument qu’elle suive ses deux frères aînés sur le bateau d’Harras, leur cousin. Il en était hors de question. Elle en avait marre d’être toujours soumise à ses frères. Elle voulait être seule, faire cette mission loin de sa famille. Snöfrid avait désormais son navire, était en passe de montrer ses valeurs et qualités de capitaine, elle n’avait pas besoin de nourrices. C’était donc avec enthousiasme elle monta sur le navire de Maron. Certes, elle y retrouva son amant, se demandant bien comment il avait réussi à venir sur le bateau du Leviathan, mais il n’y avait pas ses frères ni son père pour la brider ou lui interdire de faire telle ou telle chose. Elle n’était plus une enfant et elle sentait qu’elle avait gaspillé sa jeunesse à faire tout ce que son père lui avait demandé de faire ou ne pas faire tout ce qu’il lui interdisait. Il était temps qu’elle prenne sa vie en main. Elle allait devenir capitaine de son propre navire, aurait son équipage, serait aux commandes et personne ne pourrait l’en empêcher. Aussi, ce soir-là, elle accepta avec plaisir le verre de bière servie par le capitaine. Elle était encore sous les ordres de quelqu’un mais, pour une fois, ce n’était pas son père et cela lui allait. Puis, elle devait faire ses preuves et son bateau n’était pas encore prêt pour la navigation, du moins pas pour une expédition comme celle qu’ils menaient actuellement. Et justement le jeune seigneur lui demanda si elle était confiante pour la mission, ce à quoi elle répondit avec sûreté qu’elle était confiante. Asha et Theon étaient de grands guerriers fer-nées. Elle ne doutait pas qu’ils s’en étaient sûrement déjà sortis et qu’ils les croiseraient sûrement sur le chemin. Auquel cas, ils n’auraient plus qu’à tous rentrer. Mais une part infime de Snö ne pouvait s’empêcher de se demander : dans le cas inverse ? Si Asha et Theon étaient en difficulté ? Nul doute ferait que les navires volontaires qui se rendaient dans les mers du Sud apporteraient un large soutien aux deux enfants du roi Balon.
- J’suis d’accord.
Maron était aussi confiant que la jeune Harloi. Ils savaient tous deux ce que valaient Asha et Theon. Euron ne les aura pas si facilement. Ils s’accordaient là-dessus. Buvant une autre gorgée de bière, Snöfrid reçut avec rougeur le compliment du seigneur. Maron semblait gentil et bien différent de la plupart des fer-nés que Snöfrid avait eu – le malheur ? – de croiser ou de rencontrer. Il était attentionné, l’avait accueilli dans son équipage avec enthousiasme, la complimentait même sur son maniement des armes. Quel homme. Helga avait de la chance de l’avoir comme fiancé et futur époux. Snöfrid en était ravie pour elle et espérait au fond d’elle de trouver une personne comme lui lorsqu’elle repenserait à se marier. C’était une chose à laquelle elle ne pensait plus car ses pensées étaient constamment tournées vers Grayce. Quand elle songeait au mariage, se disant qu’à son âge, elle devrait peut-être y songer, elle voyait le visage de son amante et s’y résignait. À quoi bon ? La vie était trop courte pour s’enchaîner à un boulet, Snö en avait déjà fait les frais avec le Merlyn. Reportant son regard vers Maron, elle prit une nouvelle gorgée de bière et comprit qu’elle intéressait le jeune seigneur. Il voulait voir comment elle se débrouille avec des armes. Cela la fit brièvement sourire. Elle posa son verre sur la table, se redressa et pointa son regard sur le jeune fer-né.
- J’serai ravie d’te montrer c’ment j’me débrouille. Il y a d’la place sur l’pont pour un combat.
Et elle s’empressa de rajouter.
- En tout bien tout honneur, juste pour t’montrer. P’is, ça nous f’re un entrain’ment. Ça nous occup’ra pendant l’trajet.
Le trajet qui n’allait pas être de courte durée. Personne ne savait où ils allaient. Asha et Theon ne donnaient pas de nouvelles. Balon voulait qu’on les retrouve. Les fer-nés embarqués avaient donc pour mission de naviguer jusqu’à retrouver les deux enfants royaux. Ils auraient donc du temps à tuer. Et comme venait de le dire Snöfrid, un entraînement ne pourrait pas faire de mal, surtout qu’elle voulait parfaire sa technique. C’était l’occasion. Ne le lâchant pas du regard, elle finit par ajouter plus sérieusement.
- ’Fin, si c’est possible, cap’taine.
Et elle reprit une gorgée de bière. Elle ne buvait pas tant que ça d’habitude mais elle avait soif et la bière était très bonne, ça y faisait beaucoup. Gardant son verre en main, elle s’avachit au fond de sa chaise, attendant une réponse du capitaine à son défi à peine sous-entendu. Cela amuserait sûrement l’équipage. Snöfrid n’était pas contre un peu d’action pour sa première mission sans filet, sans famille – la mission vers les Nocturnes ayant été effectuée avec son oncle Sigfryd – et donc indépendamment de celle-ci. C’est alors qu’elle se fit la réflexion que Maron Volmark ne faisait pas son âge. Dix-huit ans ? Sérieusement ? Il en faisait beaucoup plus et cela avait tendance à perturber la jeune Harloi à chaque fois qu’elle y songeait. Ils avaient quasiment dix ans d’écart et pourtant, les apparences ne le montraient pas. Cela devait l’aider à se faire entendre en tant que capitaine. En tout cas, Snöfrid avait hâte de pouvoir croiser le fer avec Maron, un adversaire jusqu’alors inconnu et, qui sait, à la hauteur de ses attentes.
#336699 : Snöfrid Harloi
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Sometimes life takes you by surprise
An 302, Lune 10, Semaine 4
Le Lord Volmark était serein quant à la situation de son beau-frère et de sa belle-sœur sur les mers. Il savait qu’Euron ne les auraient pas facilement et cela se voyait dans son comportement. Il n’était point nerveux, il agissait avec calme et sagesse. Bien qu’au fond de lui, il bouillonnait à l’idée de pouvoir à nouveau croiser le fer avec des ennemis, celui-ci ne le faisait guère ressentir. Il était le capitaine de ce navire, il fallait donc qu’il soit exemplaire et qu’il ne montre aucun signe de faiblesse. Faire part de ses ressentis à ses hommes, ce n’était pas de son genre. S’il avait une difficulté, le Leviathan la surmontait seul, comme un homme. Comment pourrait-il être un leader s’il venait à se cacher à la moindre difficulté ? Sa mère et sa sœur ne l’avait pas éduqué comme ça, bien qu’elles étaient des femmes, elles l’avaient élevé de sorte à ce qu’il devienne un homme, un homme fier et sûr de lui. C’était essentiel pour un fer-née d’être fier, un fer-née devait être fier de sa famille, de ses origines, de son dieu. C’était indispensable pour un fer-née d’être sûr de lui pour diriger sur les terres comme sur les mers, sur un navire comme dans son fief. Heureusement, Maron possédait toutes ses aptitudes, sa mère y avait remédié. Elle l’avait éduqué de sorte à ce qu’il devienne un redoutable guerrier, un redoutable commandant et un redoutable seigneur. Le Volmark était Lord depuis maintenant treize ans, il dirigeait tout seul depuis deux ans. Son expérience parlait pour lui, il savait très bien ce qu’il faisait à chaque décision. Maron était en général un capitaine non-strict avec ses hommes, bien qu’il veillait sans cesse à ce que ceux-ci s’entraînent régulièrement, il ne leur imposait rien. Il n’était pas sans cesse sur leur dos, ses hommes lui sont fidèles, très fidèles et sont prêts à tout pour leur seigneur. De par son nom, par ses exploits et pour ce qu’il était devenu. Certains de ses hommes se battaient pour son père à l’époque et ils retrouvaient certains traits de caractère chez le Jeune Leviathan. Apparemment, Snöfrid était d’accord avec lui quant au sujet des héritiers de Balon, elle avait avoué être d’accord avec lui lorsqu’il avait émis l’idée qu’Euron ne pouvaient guère les avoir facilement. Après tout, il ne s’agissait de n’importe qui, il s’agissait de Theon et Asha, deux redoutables fer-née. Avec une légère touche d’humour, le Leviathan avait surenchéri en complimentant la Harloi. Le Volmark restait sincère, si Snöfrid était présente sur son navire, c’est qu’elle devait un minimum savoir se débrouiller aux armes, sinon, il n’aurait jamais pris le risque de l’amener. Elle allait être sa futur cousine par alliance, Maron s’était ainsi dicté la tâche de veiller sur elle, c’était son devoir. S’il lui arrivait quelque chose sur les mers par sa faute, comment pourrait-il à nouveau se présenter devant sa promise, Helga ? Il avait quand même accepté cette responsabilité, il se faisait confiance et avait confiance en Snöfrid. Elle était plus âgée que lui et naturellement elle devait avoir peut-être plus de sagesse que lui, du moins, il l’espérait pour sa survie. D’ailleurs, l’occasion se présentait, il pouvait enfin lui poser la question. Comment te débrouilles-tu aux armes ? Lui avait-il demandé d’un ton interrogateur, les yeux ancrés dans les siens. Cette question cachait une invitation indirecte du Leviathan à la Harloi de lui en dire plus sur elle.
Cela l’intriguait, il avait pu voir peu de femmes maîtrisé les armes dans sa vie, elles se comptaient sur les doigts d’une main. Il connaissait Asha, sa belle-sœur, il connaissait Tyra, il l’avait lui-même formé par la demande de la jeune femme puis la se présentait… @Snöfrid Harloi. Plaçant sa main dans sa barbe en attendant une réponse de la jeune brune, il la vit esquisser un sourire. Le Lord Volmark ne put s’empêcher d’afficher un large sourire en entendant la réponse de la Harloi. Elle l’invitait à voir directement sur le pont. Snöfrid n’avait pas hésité à lui lancer un défi, c’était ce qu’il voulait entendre et il ne fallait pas lui répéter une deuxième fois pour attiser son enthousiasme.
« Un défi ? T’y vas pas progressivement toi… » commença-t-il, l’air de réfléchir. Son défi, il l’avait déjà accepté, il ne reculera jamais devant une telle proposition, c’était aussi l’occasion de montrer ce qu’il savait faire.
« C’est c’que j’voulais entendre, bien sûr qu’c’est possible. » ajouta-t-il à la dernière phrase de la Harloi. Rapidement il avait saisi le manche de son épée, il ramena d’un geste vif son épée imposante devant le visage de la Harloi, mimant de la menacer.
« J’répète une dernière fois, ici on m’appelle Maron ou l’Leviathan mais pas capitaine. » conclut-il. Bien évidemment, cette menace était fausse, l’épée du Volmark était encore bien sagement rangé dans son fourreau et derrière le ton sérieux du Lord, se cachait une touche de plaisanterie. Gardant l’épée tendue, il avait affiché un léger sourire en coin, il se demandait bien comment allait réagir la Harloi.
« Allons croiser l’fer maintenant, sur l’pont ? Qu’est-ce qu’tu en dis ? » demanda-t-il à son tour sous forme de défi. Maron savait bien que la réponse de la fer-née serait positive alors il s’était sans plus tarder lever, rangeant son épée dans son ceinturon. Il avait hâte de savoir ce que cela allait donner et de voir comment Snöfrid se débrouillait aux armes.
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… and Fight ! – Part 3
- The White Scythe -
Snöfrid arborait un sourire en direction de @Maron Volmark. Malgré ce sourire, elle ne laissait rien paraître. C’était un sourire de défi. Elle savait qu’il serait enthousiaste à l’idée de se mesurer à elle. C’était un homme, un fer-née, un capitaine, un détenteur d’une épée valyrienne. Il aurait été lâche de ne pas accepter. Mais ce n’était qu’un petit combat amical entre deux fer-nés, bientôt cousin par alliance. Elle ne bougea pas d’un poil lorsqu’il feignit de la menacer. Elle arqua même un sourcil en le regardant d’un air de dire qu’elle n’était guère impressionnée par son épée, sous prétexte qu’elle était faite dans l’acier le plus prisé et résistant de Westeros. D’autant qu’il l’avait dégainé en la laissant dans son fourreau. Pas de quoi avoir peur. Elle se leva à son tour et s’avança vers Maron jusqu’à que la table entre eux l’en empêche. Le voyant ranger son épée, elle souriait malicieusement mais demeura silencieuse. Elle dégaina à son tour son épée et la pointa vers le seigneur de Volmark. Elle laissa planer le silence entre eux, leurs regards respectifs se croisant, se toisant. Par le Dieu noyé, il était beau. Maron ne faisait clairement pas son âge. Il avait en effet dix-huit ans et il en paraissait en avoir une bonne dizaine de plus. Cela aurait arrangé Snöfrid, elle aurait pu lui montrer autre chose que l’art de manier une épée. Elle chassa immédiatement cette pensée de la tête. Ce n’était pas convenable. Le jeune fer-né était fiancé à sa cousine, lady Helga. Elle pensa à tout autre chose mais continuait de le toiser, point son épée et s’approchant de lui, contournant la table. Elle ne souriait plus. Imposant le silence, elle vint toucher le milieu de la poitrine du jeune seigneur avec la pointe de son épée. Elle aurait plaisir à le mettre à terre. Elle pourrait ainsi raconter cette anecdote à sa cousine, clamant ainsi qu’elle avait réussi à dominer le Seigneur de Volmark. Snö finit alors par briser ce long silence.
- La première règle n’est-elle pas de ne jamais baisser sa garde, Lord Maron.
Toujours inexpressive, Snö parlait avec le regard qu’elle lançait à Maron. Sa fausse menace d’il y a quelques minutes lui avait plu et elle s’était prise au jeu. Qu’il se rassure, le combat ne débuterait pas dans la cabine. Snöfrid ne voulait pas abîmer les effets personnels du capitaine. Aussi, elle ne lui laissa pas le temps de répondre, lui asséna un coup de pieds en plein milieu de l’abdomen et disparut. Elle n’avait pas disparu bien loin. Elle se tenait sur le pont, bien en face de la porte qui menait à la cabine du capitaine. Elle savait que dans quelques minutes, il sortirait de là, brandissant son épée valyrienne, prêt à en découdre avec elle. Levant son épée, celle que lui avait confié son grand-père, elle était prête. Elle le vit sortir et lui faire face. Snö n’attendit pas une minute et se lança à l’attaque, le visage déterminé. Elle attaquait avec férocité, montrant là tout ce qu’elle avait pu apprendre ces dernières années. Elle était agile et souple mais elle savait qu’elle avait encore quelques défauts à régler. L’entraînement improvisé sous l’air de défi avec Maron n’en serait que bénéfique pour elle. Cela lui permettait de se défouler, laissant de côté ses pensées pour Grayce, son inquiétude pour Asha, son énervement pour son père, ses sentiments pour son oncle et son éloignement pour son amant Rognar. Le tintement des épées était violent et résonnait. Les quelques spectateurs qui se trouvaient sur le pont et encore éveillés les regardaient sans plus d’étonnement. Certains semblaient même parier. Soit. Qu’ils profitent du spectacle. Ils allaient voir leur seigneur et capitaine tomber, dominer par une femme, dominer par une Harloi.
- Bah alors, c’est tout c’que t’as, Maron ?
#336699 : Snöfrid Harloi
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An 302, Lune 10, Semaine 4
Malgré qu’il n’eût jamais vu sa futur cousine par alliance auparavant, Maron avait ce sentiment qu’il pouvait se permettre de lui lancer son défi sous cette forme plutôt… propre à lui. Le Leviathan avait déjà légèrement cerné la personnalité de Snöfrid, cette femme n’était pas du genre à avoir froid aux yeux… Elle n’était pas du genre à prendre peur pour une fausse menace. Non bien au contraire, le Volmark avait le sentiment que ce genre de défi pouvait plaire à la Harloi, sinon il n’aurait jamais pris l’initiative de dégainer son épée et de la loger sous le menton de celle-ci. Comme il s’y attendait, celle-ci n’avait pas bougé d’un pouce… même pas un battement de cil. Cela ne lui déplaisait pas pour autant, bien au contraire… il adorait la réaction que venait d’avoir la jeune femme… Une vrai fer-née ! Le Leviathan arqua rapidement un sourcil, ne l’avait-il pas menacé de manière assez crédible ? Il y avait veillé, il avait fait exprès de laisser sa précieuse épée dans son fourreau… ceci pouvant expliquer une petite partie de la non-réaction de la Harloi. Il vint ensuite afficher un léger sourire en coin pour exprimer sa satisfaction quant à l’accomplissement de la jeune femme, mais il gardait un air sérieux afin de voir comment elle allait finir par réagir. Allait-elle dégainé une arme ? Maron ne le savait pas mais ce qui était sûr, c’est qu’il restait sur ses gardes. Pour lui ouvrir une brèche, il avait de manière délibérée ranger l’épée dans son ceinturon… allait-elle saisir cette précieuse occasion ? Si elle venait à ne pas le faire c’est qu’il l’aurait sans aucun doute trop surestimé.Cependant, à peine avait-il eu le temps de ranger son épée dans son ceinturon qu’il entendit un fâcheux son de fer et un objet pour le moins menaçant venir se loger en dessous de son menton. Par réflexe, il leva juste à temps son menton… tournant ses iris bleutées vers la Harloi qui avait pris la décision de le menacer à son tour. Le Volmark n’eut aucune réaction, son visage était resté neutre… à son tour il venait défier la fer-née uniquement du regard… la toisant. Il ne parlait, cela ne servait à rien… ils ne parlaient pas mais ils se comprenaient sans dire un mot. Pendant ce bref instant, Maron détaillait le visage de Snöfrid… encore une fois il cherchait à le comparer à celui de sa fiancée… il était dingue de voir qu’elle et Helga ne se ressemblaient même pas un peu… la seule ressemblance était par le nom. Helga était rousse, Snöfrid était brune, Helga avait les yeux ambrés, ceux de Snöfrid étaient bleus, Helga était une pure femme roc, Snöfrid préférait les armes. Pas une once ressemblance. Maron avait néanmoins perdu son sourire aux lèvres. Il ne bougeait pas d’un poil et se contentait de jauger la jeune femme… Il voulait savoir ce qu’elle était prête à osé faire… Si elle allait aller au bout de son idée. Il rompit le temps d’un instant le contact visuel qu’il avait avec la jeune femme pour venir fixer cette lame qui venait cette fois-ci le toucher au milieu de sa poitrine. Relevant ensuite son regard vers la jeune femme, il se demandait bien à quoi pouvait-elle penser en ce moment et il ne tarda pas à avoir la réponse à ses questions. Un léger sourire vint orner son visage lorsque celle-ci lui rappela une règle importante qui heureusement avait-il bafoué uniquement pour tester la fer-née. « Jamais. » affirma-t-il, répondant fermement la question de la demoiselle. C’était une règle d’or sur un navire, même le plus amateur des matelots la connaissait… toujours être sur ses gardes car en mer… tout pouvait arriver. Le Leviathan restait toujours autant inexpressif que la fer-née… ils se parlaient… mais uniquement avec leurs yeux… un silence démoniaque résidait dans la cabine du Volmark… Hélas un silence rapidement interrompu. « Je… » Sans qu’il ne puisse l’anticiper, @Snöfrid Harloi l’avait pris par surprise en lui assénant un fâcheux coup de pied dans l’abdomen. « Ugh ! » gémit-il de douleur, abaissant un genou au sol avant de se recroqueviller sur lui-même. Par le Noyé qu’il en avait subi des milliers de coups de pieds lors de ses entraînements à Volmark mais il fallait souligner que derrière l’apparence de cette femme se cachait une puissance peu commune… elle frappait mieux que certains de ses hommes !
À peine avait-il pu récupérer son souffle qu’il se rendit compte que la jeune femme s’était échappé. Elle croyait qu’elle allait pouvoir s’enfuir si facilement ? Elle se trompait lourdement, elle ne payait rien pour attendre ! Se redressant rapidement, il avait extirpé son épée de son fourreau avant de s’avancer de pas vifs vers la sortie de sa cabine afin d’aller chercher sa camarade de duel. Il n’avait pas eu à la chercher bien longtemps car elle se tenait sur le pont, en face de sa porte, prête à en découdre avec lui. Maron l’observait avec un visage sérieux, il était deux fois plus sur ses gardes maintenant qu’elle l’avait déjà attaqué. Craquant sa nuque, il se mit en position, gardant une distance pour le duel qui s’apprêtait à débuter. La Harloi n’avait pas attendu plus longtemps avant de bondir sur lui comme une furie, provoquant un haussement de sourcil de la part du Leviathan. Sans plus tarder, il s’était mis en position défensive, parant les nombreuses attaques que lui lançaient la fer-née. Elle était rapide, il lui accordait mais elle n’était pas encore assez rapide pour parvenir à le toucher… du moins pour le moment. Sur ce point, Maron faisait attention, alors il faisait bien attention à garder une certaine distance avec la Harloi pour ne pas se faire surprendre bêtement comme on lui avait appris lors de sa formation aux armes. Dans les assauts de Snöfrid, Maron pouvait ressentir une légère frustration, comme si la Harloi se déchaînait, qu’elle attendait ça depuis un bout moment maintenant de pouvoir libérer tous les soucis qui résidaient en elle… Le Volmark ne les connaissaient pas, mais cela le faisait sourire au fond de lui car l’entraînement allait être plus intéressant qu’il ne l’avait prévu en fin de compte.
Les nombreux contacts entre les deux épées faisaient rage et pour le moment le seigneur de Volmark se contentait uniquement de défendre, de loin, il était facilement pensable qu’il se faisait dominer. Un temps s’était-il fait surprendre par la furie de la Harloi, il ne lui enlevait pas cela mais défendre était là son point fort. Le Leviathan avait déjà monté une stratégie, une stratégie bien cruelle pour l’opposant. Dans un duel, il ne suffisait pas d’attaquer, sinon on pouvait vite perdre de l’endurance et de plus en plus de vitesse et pour l’instant, la fer-née n’avait pas fait attention à cela alors Maron comptait l’épuiser petit à petit et surenchérir avec des attaques tellement rapides qu’elle ne pourrait même pas les voir arriver !
« Tout c’que j’ai… ? J’serais mort à Salvemer si ça avait été tout c’que j’ai ! » répliqua-t-il, affichant un sourire aux lèvres. Maron s’amusait, il avait trouvé la partenaire idéale pour un duel intéressant, dans les coups de la fer-née cela se voyait qu’elle avait de l’expérience, cela était certain. Lorsqu’il jaugea que c’était le moment, il contre-attaqua avec puissance, cherchant à déstabiliser le temps d’un instant l’épée de Snöfrid. Très rapidement, lui aussi se mit à l’assaut de la Harloi cherchant à ce qu’elle défende sur chacune de ses tentatives. L’objectif du Volmark était qu’elle termine à bout de souffle, allait-il y parvenir ? Il comptait bien faire en sorte que oui, ainsi, il pourrait finir le combat lorsqu’il le souhaitait… dévorant la Harloi comme le bon Leviathan qu’il était. Après ses assauts, il recula légèrement afin de statuer sur la situation et reprendre son souffle. Avait-il l’avantage ? Sa stratégie s’était-elle avérée efficace ? Un léger sourire venait de se former sur son visage tandis qu’une mèche de sa chevelure tombait sur son visage, signe des multiples efforts qu’il avait déployés.
« Alors... la p’tite Harloi ? L’échauffement est terminé ? On peut passer aux choses sérieuses… ? » demanda-t-il avec un léger sourire arrogant en coin. Le Volmark adorait ces moments-là, s’il le pouvait, il aurait passé toute la nuit à s’entraîner avec la fer-née car c’est ce qu’il adorait… se battre.
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The Captain’s Victory – Part 1
- The White Scythe -
Le duel n’avait pas tardé à débuter une fois que Maron fut sorti de sa cabine. Snöfrid bondit sur lui et lui asséna plusieurs offensives. Il était apparemment bon défenseur et elle voulait lui briser cette défense. Les deux épées s’entrechoquaient avec rapidité, férocité, vivacité, puissance. Ce fut là un duel à la hauteur des deux combattants fer-nés qu’ils étaient. De plus, lord Maron arborait une épée valyrienne qui impressionnait quelque peu Snöfrid. Elle en avait beaucoup entendu parler bien sûr. Ces épées étaient nombreuses et trouvables par tout aventurier aguerri. Elle n’avait pas de pouvoir spécifique aux dernières nouvelles mais ces épées étaient magnifiques et robustes. Elles conféraient néanmoins à leur porteur un certain prestige. Par ailleurs, là où certaines épées en fer pouvaient se casser, il était impossible de briser une épée en acier valyrien, du moins à la connaissance de Snöfrid. L’échange s’intensifia et la capitaine fer-née voyait bien que son adversaire voulait la déstabiliser. Elle commençait par ailleurs à s’essouffler, ses coups se faisant soudainement moins violents et ses mouvements moins souples. Elle se rendait compte qu’elle avait peut-être trop donné sur le début du duel et en payait les frais maintenant. Maron avait ainsi pris l’ascendant sur elle et il en profitait bien. Alors qu’il passait à l’offensive, elle passait en défense, esquivant et parant ses coups du mieux qu’elle pouvait. Elle effaçait ce large sourire qu’elle avait arboré plus tôt et tentait de garder sa garde haute. Lui, il souriait, prenant clairement la confiance, assénant ses coups avec intensité et adresse. Alors qu’il faisait le malin devant elle en lui demandant s’ils pouvaient passer aux choses sérieuses, Snöfrid tenta un coup offensif mais le Volmark était plus habile. Cela se voyait qu’il adorait se battre. De nouveau face à lui, Snöfrid recula de quelques pas, reprit son souffle et lui répondit.
- L’échauffement..? J’t’ai sans doute sous-estimé, Maron...
Snöfrid reprit sa garde et attendait qu’il attaque. Il voulait passer aux choses sérieuses. Qu’il vienne. La capitaine l’attendait. C’est à ce moment, par ailleurs, que certains membres de l’équipage apparurent et commençaient à encourager leur capitaine. Il était évident qu’ils seraient de son côté, Snöfrid n’étant qu’une invitée, en plus d’être une femme. Ils étaient tout juste cinq ou six, les autres devaient probablement dormir ou être à leur poste. Les bruits d’épées, les voix portantes des deux fer-nés avaient dû en attirer. Snöfrid ne faillirait pas. Elle ne le pouvait, pas devant un si jeune fer-né qui en avait encore à apprendre. La Harloi avait été entraînée par Asha Greyjoy, Payton Harloi, Sigfryd Harloi et surtout Irvhin Harloi, son mentor. Il s’agissait là de grands guerriers fer-nés mais Maron avait lui aussi eu le droit à des entraînements. Après tout, il avait été l’héritier de lord Volmark, était devenu capitaine. Il avait mérité son titre de capitaine et arborait désormais son statut de seigneur de Volmark. Qu’importe l’âge finalement. Maron était sur le point de battre Snöfrid qui était plus âgée que lui et elle le savait. Elle s’était épuisée sur la première partie du duel tandis qu’il avait économisé ses forces, ne faisant que se défendre. Si elle comptait l’avoir à l’usure, c’était finalement lui qui l’avait eu comme cela.
- Alors, capt’ain ?
Levant son épée, Snöfrid savait qu’il allait attaquer. Elle avait encore un faible espoir qu’il perde leur duel. Ils s’étaient de toute façon tous les deux illustrés durant celui-ci et ils en sortiraient tous les deux vainqueurs quelque part. Ce n’était là qu’un duel amical après tout.
#336699 : Snöfrid Harloi
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Sometimes life takes you by surprise
An 302, Lune 10, Semaine 4
Snöfrid avait le mérite de le surprendre, ce n’était pas tout le monde qui y arrivait et pourtant, en une soirée celle-ci avait réussi à l’étonner plusieurs fois. Pour sûr elle était bien différente de sa cousine Helga, désormais il en avait la certitude. Le Volmark aimait bien la tournure que sa soirée avait prise, lui qui allait tristement se coucher tout seul dans sa cabine… voilà qu’il menait un rude échange avec @Snöfrid Harloi en plein milieu de la nuit ! Ils avaient réveillé tout son équipage, mais cela n’allait pas lui mettre de pression… au contraire, par la présence de ses membres d’équipages, il était transcendé ! Il n’allait pas, en plein milieu de la nuit, se faire provoquer en duel puis se faire battre devant les yeux de son équipage… où allait passer sa crédibilité sinon ? Maron se refusait la défaite intérieurement, cela restait amical bien évidemment, mais il ne comptait pas perdre… ça non. Cette étrange sensation avait eu le don de graver un sourire sur son visage. Ce sourire avait plusieurs significations. La première était qu’il était joyeux d’être tombé sur quelqu’un à un bon niveau avec des armes en mains. Cela faisait un bon bout de temps qu’il n’avait pas trouvé chaussure à son pied, les adversaires qu’il avait l’habitude de combattre n’était plus à sa hauteur, il les défaisait vite, sans forcer. Le seul qui lui arrivait à la cheville était Ingvar, mais les deux s’affrontaient peu car leurs volontés de victoire étaient la même et lorsqu’ils s’affrontaient, leurs états physiques en pâtissaient. Son bras droit devait d’ailleurs être en ce moment-même dans les parages, en train de miser sur la victoire d’un des combattants. L’enfoiré. Il devait certainement parier sur Snöfrid pour pouvoir mieux se moquer de Maron s’il venait à perdre. La deuxième raison de son sourire était qu’il était joyeux d’être tombé sur une fiancée avec une famille distrayante. Lui qui avait toujours voulu être libre et ne pas être enchaîné par un exécrable mariage, il se retrouvait en cet instant présent à se féliciter intérieurement d’avoir pris cette décision. Il ne regrettait rien et ne regretterait rien. Lui qui pensait que la perspective et la vie lors d’un mariage était un enfer, voilà qu’il s’amusait bien plus que lorsqu’il n’avait personne dans sa vie. Certes il n'était pas encore officiellement marié mais fiancé cependant, pour lui, cela ne changeait rien. Il ne voyait pas ce qui pouvait changer une fois marier, certes, il aurait plus d’obligations envers sa femme mais cela s’arrêtait là. Helga était un bon choix et indirectement, sa cousine le prouvait. La troisième raison de son sourire ? C’était tout simplement le fait que sa partenaire d’entraînement venait de lui avouer qu’elle l’avait sous-estimé. Maron traînait derrière lui une bonne réputation, Salvemer avait grandement contribué à celle-ci et il était possible que Snöfrid l’ait vu à l’œuvre elle-même durant cette bataille. Là était le meilleur compliment qu’on pouvait lui faire, vanter les capacités qu’il avait durement acquises lors de son enfance et de son adolescence. Se battre, encore et encore, c’était ce que Maron aimait le plus faire dans sa vie. Il aimait le sang, le choc des armes, la stratégie que tout ceci impliquait derrière. Il adorait la pression que deux adversaires avaient lorsqu’ils se battaient et tous pouvaient le voir dans ses yeux lorsqu’il était en action. Un trait de caractère qui ne se voyait pas en dehors de ses échanges. Jusque-là, on le qualifiait souvent de sage, mais derrière le sage fer-né, se cachait un fer-né bien différent.
« Me sous-estimer ? C’une erreur fatale ça… t’en est consciente ? » demanda-t-il, l’arrogance transparaissant dans sa voix.
Immédiatement, après avoir encaissé délibérément pendant une partie du duel, il passa à l’attaque. Son arrogance n’était guère forcée, elle n’était que naturel, c’était toute la confiance d’un homme qui connaissait ses capacités et ses limites. Désormais, c’était lui qui menait le combat. Tout son combat avait été une stratégie, il avait laissé la douce fer-née s’épuiser petit à petit lors du duel afin de mieux la torturer avec des attaques bien placés et finalement gagner le combat. C’est ce qu’il faisait actuellement, dans un premier temps, il testait les défenses de la Harloi… et sentant que celles-ci commençaient à s’effondre de plus en plus, ses assauts devenaient plus directs, plus brutaux. Snöfrid avait bien combattu, très bien combattu, il ne faisait aucun doute qu’elle bottait les fesses de tout son équipage excepté peut-être Ingvar mais cela était normal vu avec qui elle faisait équipe.
« Voici les choses sérieuses dont je te parlais ! » répondit-il à Snöfrid, le sourire aux lèvres. De manière vive, il était passé sur le flanc droit de celle-ci afin de l’induire dans une feinte pour mieux se retrouver sur son flanc gauche. Une fois dessus, il tapa fortement le plat de Faiseur de Roi sur le genou gauche de celle-ci afin de la déstabiliser. Une fois fait, il tapa également de toutes ses forces avec sa lame la faux de la fer-née pour la désarmer et pointer le bout de son acier vers la glotte de celle-ci la menaçant de ne plus continuer tout mouvement. Il plongea immédiatement son regard dans les yeux de la Harloi, effaçant son sourire aussitôt pour se replonger dans le contexte de l’avant-duel.
« Je crois que… » commença-t-il, baissant un instant les yeux vers la faux avant de la remonter vers la fer-née. « J’ai gagné ? » demanda-t-il de façon rhétorique, venant afficher un sourire amusé en coin.
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The Captain’s Victory – Part 2
- The White Scythe -
Le combat était perdu. Elle l’avait senti depuis plusieurs minutes maintenant. Snöfrid Harloi allait perdre contre Maron Volmark, capitaine fer-né beaucoup plus jeune qu’elle. Elle ne savait pas si elle devait avoir honte ou être fière d’avoir pu combattre – malgré la défaite – face au jeune Volmark. Quoiqu’il en soit, il avait bien réussi son coup et l’avait épuisé jusqu’à ce qu’elle soit soudainement désarmée par le capitaine. Ne bougeant plus d’un pouce, elle sentit un sentiment de colère monter en elle. Ah, elle n’y pouvait rien. Elle n’aimait pas perdre. Elle savait qu’elle avait quand même peu de chance de gagner face à lui, surtout encouragé par ses hommes. Elle entendait déjà les petites pièces remuer dans les bourses que les hommes se passaient de main en main. Les paris avaient été lancés et il était temps de récompenser ceux qui avaient bien parié et de réclamer l’argent à ceux qui avaient perdu. La pointe de l’épée valyrienne de Maron pointait sur elle. Snöfrid ne bougeait pas et le toisait du regard. Quel petit sacripant ! Il ne l’emporterait pas comme ça. La capitaine en devenir saurait assouvir sa vengeance. Un jour ou l’autre, le petit Maron ploiera le genou devant une Snöfrid victorieuse. Mais pour l’instant, elle s’avouait vaincue. Seuls ses frères arrivaient à la vaincre et Asha, bien sûr. Quoiqu’une fois, à un entrainement, la jeune Harloi avait eu le dessus sur sa cousine. Quoiqu’il en soit, Snöfrid n’en demeurait pas plus mauvaise que les autres. Elle s’entraînait dur depuis bien des années. Il lui fallait encore affiner ses techniques et réussir à surpasser celles des autres.
- J’crois aussi… p’tit ferné.
Le surnom lui avait échappé dans un rire amusé. S’avouant vaincue, elle posa un genou à terre. Le combat était fini et une fois les affaires réglées, les hommes et femmes disparurent, retournèrent à leur tâche, retournèrent se coucher, retournèrent à leurs occupations. Snöfrid, quant à elle, rangeait son épée et tendit le bras à Maron pour sceller ce beau combat dans l’amitié. Il lui était difficile de se montrer fair-play mais il avait gagné. Elle avait perdu. Ça s’arrêtait là. Le calme revint sur le bateau et tous deux retournèrent dans la cabine du capitaine. Snöfrid était tout essoufflée et elle ne dit pas non à un nouveau verre de bière rafraichissante. Elle regardait avec admiration l’épée de Maron. Le capitaine ne pouvait que gagner avec une épée pareille. Snöfrid en était presque jalouse. Une si belle épée. Buvant son verre d’une traite, elle osa se resservir tout en s’adressant à Maron qui se trouvait en face d’elle.
- Quelle belle épée. Tu n’pouvais qu’gagner ‘vec ça. Heureus’ment qu’le combat était amical sinon j’n’aurai pas donné cher d’ma tête.
Snöfrid se mit alors à rire, buvant quelques gorgées du nouveau verre qu’elle s’était servie. Après ce combat des plus mémorables, elle voulait en apprendre plus sur le jeune capitaine. Elle connaissait les Volmark d’Harloi bien sûr. Elle connaissait toutes les familles sur l’île d’Harloi. De plus, la sœur du seigneur était l’épouse du prince Theon. Il était donc difficile d’oublier le nom des Volmark. Par ailleurs, le jeune Maron était fiancé à une de ses cousines, Helga. Snö et elle n’étaient pas très proches mais elles s’entendaient bien. Le Volmark et la jeune Harloi allaient donc se marier bientôt. Cela ne pouvait que ravir les deux parties. Les Volmark semblaient être une grande maison tout comme les Harloi et leurs cinq branches dont celle de Snöfrid était la plus éloignée. Elle se souvient des récits de son grand-père Sigfryd sur les Harloi de Château d’Harloi alors que la souveraineté de l’île était remise en cause par bon nombre de famille. C’est toujours comme ça dans les îles. Certaines familles se croient supérieures à d’autres, plus légitimes que d’autres. Aujourd’hui, le calme était présent en Harloi mais tout ça n’avait pas toujours été. Autre époque. Autre contexte.
- Raconte-moi tout, Maron. Qui es-tu ? Quel est ton plus sombre secret ? Qu’est-ce que tu désires le plus au monde ?
Le ton de Snöfrid s’était allégé, signe que l’alcool ingurgité trop rapidement commençait sans doute à faire effet. Quoiqu’il en soit, son ton amusé était dans la continuité de leur conversation plutôt légère avant le défi du combat. Elle n’avait pas sommeil et elle espérait qu’il en soit de même pour lui. Parler lui permettait de ne pas penser. Elle ne voulait pas penser à Sigfryd, à Grayce, à Harren, à Rognar. Elle ne voulait penser à aucun d’eux. Ils lui retournaient la tête et surtout le cœur. Elle ne savait plus quoi faire alors, buvant sa bière avec plaisir, elle s’était donnée comme objectif sur le moment, d’apprendre à connaître lord Maron Volmark de Volmark.
#336699 : Snöfrid Harloi
@Maron Volmark
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Sometimes life takes you by surprise
An 302, Lune 10, Semaine 4
La victoire était à sa portée, Maron le savait et même si c’était un combat amical, il en était fier. D’une part, la défaite lui était un peu interdite, il devait prouver sa valeur, aux yeux de Snöfrid mais plus encore aux yeux de son équipage. S’il perdait, face à une femme, il était certain qu’il allait perdre tout crédit à leurs yeux. Même si c'était un crédit qu’il aurait regagné tôt ou tard car il comptait bien faire en sorte que ses exploits ne s’arrêtent pas à la bataille de Salvemer. Salvemer était une minime part du gâteau comparer à ce qu’il comptait faire dans son existence, en tant que guerrier, en tant que capitaine et en tant que Volmark. La gloire l’attirait, après tout, comment ne pas vouloir que son nom soit redouté à travers les sept coins des contrées vertes ? Bien évidemment, cela n’allait pas pouvoir se faire si facilement… Salvemer avait été un début, les recherches pour retrouver Asha et Theon allaient être la continuité. Il espérait sincèrement que les recherches allaient être rapide et surtout que le prince et la princesse des Iles de Fer se portaient bien. La pointe de son épée pointée sur la fer-née qu’il venait de battre, Maron avait un léger sourire amusé en coin. Il lui avait posé une question rhétorique, afin de détendre encore plus la situation. Snöfrid se battait bien, vraiment. Il trouvait ça dommage d’ailleurs qu’elle aspire à avoir son propre navire… sans quoi, il lui aurait sans doute proposé de rejoindre son équipage. Il avait besoin de gens comme elle, puis, tant que tu savais te battre, même si tu étais une femme, tu avais ta place dans son équipage. Tyra en était la preuve. Il ne disait pas que le quotidien de Tyra dans son équipage était facile mais, elle s’en sortait… puis, il était persuadé que Snöfrid était déjà soumise aux mêmes contraintes que Tyra. Qu’elle ait son propre navire renforçait encore plus les Iles de Fer, c’était au moins un point positif. Maron voyait dans les yeux de Snöfrid qu’elle avait déjà envie de se venger de lui, il n’en attendait pas moins… c’était une vraie fer-née, elle ne s’avouait jamais vaincu, jamais. Riant légèrement après avoir entendu le surnom que Snöfrid lui avait donné, il leva son épée, cessant de pointer Snöfrid avec. « Tu t’es vraiment bien battu, ma p’tite fer-née. » répondit-il, lançant lui aussi un surnom à la dame. Ses mots avaient débordé sa pensée mais il n’y avait pas fait attention, tendant sa main vers Snöfrid, il l’avait aidé à se relever. Avant que ses hommes ne retournent à leurs tâches respectifs, Maron s’était tourné vers son bras droit et avait là aussi tendu la main.
« Ingvar ! Je t’ai entendu miser sur la Harloi… ma bourse ! » réclama-t-il, souriant et défiant son cousin du regard.
« Tss, j’ai cru pendant un court moment qu’elle allait te mettre au tapis. » lança-t-il, jettant la bourse dans la main de son capitaine. Maron avait laissé un léger rire s’échapper de sa personne avant de retourner avec Snöfrid dans sa cabine.
Essoufflé, Maron s’était jeté sur son siège afin de se reposer les jambes, d’une main, il avait attrapé sa coupe de bière. Buvant son verre d’une traite, il avait observé Snöfrid reluqué son épée légendaire : Faiseur de Roi. Sa faux n’était pas mal non plus, il n’avait jamais encore vu quelqu’un se battre avec cette arme mais c’était original… elle pouvait surprendre ses ennemis avec ça. Un léger sourire s’était formé sur le visage du Volmark lors de la nouvelle élocution de Snöfrid… il était vrai qu’il n’avait pas le droit de perdre avec une arme pareille cependant, si le combat avait été plus qu’amical… aurait-il osé toucher à ce si joli visage ? Il en doutait. « J’sais qu’on peut souvent me qualifier de fer-né sanguinaire mais… aurai-je pour autant abimée un visage aussi beau ? » demanda-t-il, complimentant la fer-née. Une nouvelle fois ses pensées s’étaient échappées de sa personne… il ne contrôlait plus rien… était-ce dû à l’alcool ? Il avait beaucoup bu… beaucoup trop bu. Le fer-né ne comptait pas s’arrêter pour autant, une nouvelle fois, il s’était servi une coupe de bière… le mal était fait… autant le faire jusqu’au bout.
Un nouveau rire l’avait gagné, Snöfrid l’avait inondé de questions, elle semblait de plus en plus bavarde comparer à tout à l’heure et il se voyait que sur elle aussi l’alcool avait eu effet. « Je ne savais pas que j’attirais tant de curiosité… » commença-t-il, riant légèrement. Il s’était ensuite mis à réfléchir… Son plus sombre secret ? Qui était-il ? Qu’est-ce qu’il désirait le plus au monde ? Lui-même ne le savait pas encore totalement…
« J’suis un simple Leviathan qui désire que son nom ne tombe pas dans l’oubli, je veux que Volmark se souvienne de moi… je veux que les Iles de Fer se souviennent de moi… je veux que mon prénom soit inscrit dans l’histoire. » commença-t-il, réfléchissant à ses mots.
« Rien ni personne ne m’arrêtera, je compte transformer Volmark… donner à mon peuple la reconnaissance qu’il mérite, prendre ce qui nous revient de droit. » continua-t-il, sérieusement. Un léger sourire s’était formé sur son visage, que le Dieu Noyé le regarde… le sang de ses ennemis baignera sur son épée jusqu’à qu’il ait atteint son but… ainsi, il pourra rejoindre les demeures du Noyé avec le sentiment du devoir accompli.
« Quant à mon plus sombre secret… je crains que je n’en ai pas… » dit-il, avant de lever son regard dans celui de la fer-née. Il reprit, d’un ton plus charmant.
« À moins qu’avoir une si belle dame dans sa cabine à une heure pareil n’en soit un… ? » demanda-t-il, rapprochant son visage de celui de la fer-née. Il ne se contrôlait plus… l’alcool avait trop pris le dessus sur sa personne et d’un autre côté, @Snöfrid Harloi l’attirait bien trop.
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And it happened
what had to happen… or not
what had to happen… or not
- The White Scythe -
Ce fut un beau combat, à n’en pas douter. Snöfrid avait su bien se défendre mais pas assez pour gagner face au seigneur et capitaine Volmark. Certains hommes avaient néanmoins parié sur elle et Snö tapota alors sur l’épaule du dénommé Ingvar en s’excusant. Après quoi, Maron et elle disparurent de nouveau dans la cabine du capitaine tandis que le reste de l’équipage, du moins ceux qui étaient debout, retournèrent soit dormir, soit s’occuper de leurs taches. Maron et Snö se retrouvèrent de nouveau seul à seul, dans la cabine ne compagnie de bière. La jeune Harloi avait alors admiré l’épée de Maron, celle qui l’avait donc battu. Elle ne pouvait pas rivaliser, à n’en pas douter, avec une telle épée si bien forgée. Elle devait probablement être dans la famille Volmark depuis des générations. De son côté, Snö s’entraînait avec des faux depuis qu’elle était en âge de manier l’épée. Son oncle Sigfryd l’entraîna quelques fois mais principalement, elle s’entrainait seule. L’alcool commençait doucement à l’enivrer et elle se laissa couler sur sa chaise, faisait face à un Maron viril et bien plus mature que l’âge qu’il avait vraiment. Son sommeil s’était envolé et elle ne désirait aucunement penser à tout ce qu’elle avait de mauvais dans sa vie ces dernières années. Snö collectionnait les amants, c’était un fait. Elle s’était par ailleurs entichée d’une femme récemment et elle était éperdument amoureuse d’elle.
Mais Snöfrid ne voulait pas penser à tout cela ce soir. Elle était sur le bateau de Maron Volmark, en mission pour retrouver Asha, son amie et cousine, et Theon, son cousin. C’est tout ce à quoi elle devait penser. Bien sûr, cela était plus difficile à dire qu’à faire, alors elle s’intéressa au petit fer-né qui était devant elle. Ses questions arrivèrent sans prévenir alors qu’elle finissait de nouveau son godet de bière. Elle se resservit même alors que lui-même s’était resservi également. Ils n’en avaient rien à faire tous les deux. Boire. Oublier. Profiter. C’est tout ce qui comptait. Il se mit à rire voyant avec quelle curiosité Snöfrid l’assaillait de question et cette-dernière ne dit mot. Elle se contenta de plonger son regard dans celui de Maron, sentant alors quelque chose se passait dans cette cabine. Cela était probablement dû à la chaleur et l’alcool. Cela ne faisait pas bon ménage. De plus, ils s’étaient tous deux bien dépensés donc même s’ils ne semblaient pas fatigués, leurs corps l’étaient. Le capitaine commença alors à répondre aux questions de sa future cousine par alliance. Dit comme cela, Snö n’était pas satisfaite. Elle dirait simplement qu’elle est une membre éphémère de l’équipe du capitaine Maron Volmark. Oublions le côté famille pour ce soir. L’homme rêvait de grande chose et comme tout capitaine fer-né orgueilleux, il rêvait de gloire.
- T’inquiète pas, p’tit fer-né. Contrairement au mien, ton nom ne sera pas oublié. Sois en sûre.
Maron était jeune. Il était devenu seigneur très jeune et était l’un des plus jeunes capitaines fer-nés des îles. Il avait encore tant à accomplir. Il pourrait aisément graver son nom dans la pierre. Ses enfants raconteront son histoire alors ses petits-enfants raconteront sa légende. Si telle était la volonté du Dieu Noyé, alors Maron Volmark serait un grand nom un jour. En attendant, il n’était qu’un petit capitaine alcoolisé et se prêtant au jeu de séduction qu’avait instauré Snöfrid en acceptant de nouveau de boire, en préférant suivre le capitaine jusque dans sa cabine plutôt que d’aller se coucher de son côté. Il se fit alors charmant et charmeur. Snöfrid souriait, le regard dans les yeux, le dévorait du regard même. Il se rapprocha d’elle, sentant l’alcool la guider vers lui. Elle se leva et le fit reculer jusqu’à ce qu’il cogne se bureau. Elle aurait pu l’embrasser, lui dévorer les lèvres. Elle aurait glissé sa main le long de ses muscles puis sous ses vêtements jusqu’à empoigner son épée de chair si tel avait été son désir. Elle aurait pu grimper sur lui, le chevaucher ou au contraire le laisser la dominer, la posséder. Mais il n’en fut rien. Lorsqu’elle se leva pour le faire reculer jusqu’à son bureau, elle eut une illumination. Était-elle folle ? Avait-elle perdu l’esprit ? Était-elle trop saoule pour voir quelle connerie elle était sur le point de commettre ? Avait-elle perdu la raison ? Elle ne dit mot, regarda Maron pendant quelques secondes, regrettant amèrement ce petit jeu qui les avait amenés bien trop loin. Elle quitta la cabine précipitamment et disparut jusqu’au lendemain matin. Snöfrid s’était alors perdue dans les bras de Rognar cette nuit-là, croyant que cela lui ferait oublier ce qu’elle avait failli faire.
Quelques jours plus tard, les bateaux partis des Îles de Fer retrouvèrent Asha et Theon. Ils étaient en vie. Euron était mort. Leurs équipages avaient grandement souffert et le retour vers les îles ne fut pas sans mal. Snöfrid, de son côté, avait décidé de quitter le navire de Maron pour celui d’Asha. Cela semblait plus préférable. Elle ne voulait plus avoir à faire au capitaine. Elle ne lui parla ni ne le regarda pendant de longues semaines jusqu’au soir du banquet à Pyk où il vint la trouver. C’est là que ce chapitre se termina. Ni l’un, ni l’autre ne repenserait ni ne mentionneraient ce qui aurait pu se passer. Rien ne s’était passé après tout. Ils repartirent chacun de leur côté, Maron vers son mariage qui aurait lieu en début d’année suivante et Snöfrid, vers un destin plus… dramatique.
#336699 : Snöfrid Harloi
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