[FB] Of owls and chains | Alaric

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Of Owls and Chains

La chouette est sagesse, car elle juge toujours avec délicatesse



Shoren Mertyns & Mestre Alaric

Elle semblait dans un premier temps bien songeuse la jeune chouette face à la réponse du Mestre concernant le Bief. Pour quelqu’un qui avait passée sa vie dans une tour brumeuse un peu perdue dans les Terres de l’Orage, il semblait compréhensible pour Alaric que Dame Shoren ne parvienne pas à s’imaginer l’immensité d’une ville, de son activité, et de ses dédales de ruelles et d’activités -et odeurs aussi- en tout genre. Lui-même, avant son arrivée à Villevieille n’avait-il jamais vraiment connu ça, et il n’avait alors à peine que quatre ou cinq années de plus qu’elle.

La mention des “barbares” des Îles de Fer vint frapper l’esprit d’Alaric, et ce dernier baissa rapidement la tête en signe d’excuse :

- Pardon Dame Shoren, mon point n’était pas de comparer votre demeure aux rustres Îles de Fer. Veuillez m’excuser.

En effet, depuis un bout de temps, les Fer-Nés était toujours un cas assez délicat à traiter, même si les orageois étaient assez tranquilles à ce sujet. Loin était maintenant le temps où les Rois Durrandon de l’Orage et Hoare des Îles et des Fleuves se faisaient des guerres épiques pour le contrôle du Conflans et ses environs.

Mais le sujet passa vite de nouveau sur la demeure de la jeune chouette. Et le Mestre écouta attentivement, tout souriant. Voir ainsi cette jeune Dame parler de son ancestrale demeure, avec cet éclat dans le regard, et cette assurance retrouvée dans la voix, lui fît chaud au cœur. Il n’en fallait pas plus pour voir qu’elle aimait ce lieu de ton son cœur, et qu’elle pensait réellement ce qu’elle avait dit plus tôt, qu’il n’y avait pas de plus bel endroit à Westeros. La brève mention des conifères le fît tiquer quant aux relations...pour le moins tendues entre la maison Penrose et Fell, mais cela était une autre histoire.

Quant-elle eut finie, le Mestre, toujours souriant, répondit avec enthousiasme :

- Oh allons, ne dédaignez pas vos qualités de conteuse, Dame Shoren ! Je réussit parfaitement à visualiser l’environnement que vous m’avez décrit, et n’avez que fait allonger ma liste des lieux que je souhaiterait voir dans ma vie, haha ! Cela m’a tout l’air d’être pittoresque et bien tranquille. Vous avez assurément de la chance que d’avoir pu être née et grandir là-bas, car moi-même à votre place j’en aurais aussi penser sûrement la même chose !

Mais non. Lui n’était qu’un simple né-paysan, venant du plus bas de la société de Westeros, des “bouseux” comme les nommaient certains, malgré qu’ils faisaient vivre tout ce beau monde à longueur de journée, à la sueur de leur front et de leurs muscles, hommes comme femmes. Son esprit se permit alors de vagabonder quelques instants dans ses souvenirs, si lointains, et pourtant si vivaces et détaillés, comme s’il pouvait les revivre, encore et encore.

A la question de la jeune chouette, le Mestre revint au présent et répondit après quelques petits secondes d’hésitation :

- Sur les terres de la maisonnée...Chantecoq, si je ne m’abuse. Oh mais vous savez, le Bief se ressemble tellement, que cela pourrait aussi bien être les terres des maisons Caswell, Merryweather ou encore Peake !

Il se permit alors un petit rire, l’évocation de sa région natale lui faisant toujours du bien. Tout comme parler de sa demeure plaisait à Dame Shoren. Un échange de bon procédés, en quelques sortes.

DRACARYS
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► 299, lune 9, semaine 2 | mariage de Stannis Baratheon
Of owls and chains
Avec des yeux grands ouverts typiques de cette candide enfance où de tels célébrations attisent encore bien plus les rêvasseries plutôt que les plans pour des alliances futures, observe-t-elle l'assemblée, la petite chouette. Pour la première fois, assiste-t-elle à un tel événement, et que trop souvent, son regard vague-t-il un peu plus loin, où quelques couples virevoltent au rythme de la musique. Pendant un bref instant, rêvasse-t-elle même que le petit Rogers ne revienne pour être son partenaire le temps d'une autre danse - et pourtant, la simple mention de sa maison, de sa forêt, la tire de cette rêvasserie pour la plonger dans un tout autre rêve. D'autres peut-être rêveraient d'aventures, d'étendre leurs ailes pour découvrir d'autres horizons - mais pas la petite chouette qui, elle, nullement n'a envi de quitter le nid qui l'a vu naître: ce que peut-être, elle manque en connaissance et en mondanité, le compense-t-elle par la passion pour sa famille et le fief que cette dernière possède.

« Vous êtes bien trop gentil. Je ... suis trop bavarde, j'en suis désolée, je ne voulais pas vous ennuyer avec mes balbutiements. » laisse-t-elle échapper, la petite chouette. Trop souvent, la Grande Chouette lui a-t-elle répétée de choisir ses mots avec plus de soin - et surtout, de se rappeler que parfois, le silence est d'or - et ce surtout en compagnie de personnes plus âgées et expérimentées qu'elle. Observe et apprends. lui a-t-elle répliquée, la Grande Chouette. Certes, les chouettes sont-elles réputées pour leur caractère des plus marquées, ainsi que pour leur langues justes et acérées - mais ces caractéristiques là, leur cadette ne les montre point à ce moment, comme douloureusement, elle se rend compte à cet instant précis. Arriverait-elle un jour à dans les pas de son aînée, à l'esprit aussi vif que sa beauté est grande ? De cela, en doute-t-elle du haut de ses quatorze ans, la brune, et ces tendances bien trop pipelette de ces dernières minutes ne fait que le souligner.

« Shoren ? Te voilà donc. » Fière et droite s'approche-t-elle des interlocuteur, l'autre chouette, alors qu'une moue légère déforme le visage habituellement si joli de la fille de Michael. Avec un léger signe de tête, salue-t-elle le mestre, avant de reporter son attention sur sa jeune cousine. « Grand-mère m'a envoyé te quérir. »

Impatience, Branda l'observe-t-elle, la petite chouette, qui finit par poliment saluer son interlocuteur qui s'est montré bien patient à son égard. « Tu viens ? »

« Merci pour votre compagnie, mestre. C'était un honneur de vos rencontrer. » Avec politesse, la petite chouette remercie le mestre pour sa bienveillance à son égard, et après l'avoir salué d'une petite référence, elle finit par se détourner et suivre sa cousine qui déjà s'éloigne.
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La chouette est sagesse, car elle juge toujours avec délicatesse



Shoren Mertyns & Mestre Alaric

Face aux propos de la jeune chouette, le Mestre ne put que maintenir son sourire bienveillant, et tenter de calmer la jeune demoiselle, après qu’elle ait pris la parole une fois ses rêveries -bien visibles mais amusantes et touchantes- passées :

- Oh voyons, cela est normal ! Je suis Mestre, au service de tout Westeros ! Vous n’êtes pas plus que bavarde que je le suis, n’ayez aucune peur ! Vous ne m’ennuyez pas, au contraire, vous ne rendez cette soirée que plus intéressante et active ! Sans vous, je serais sans doutes resté ici, à ma place, sans rien dire, jusqu’à la fin du banquet, haha !

Un nouveau rire jovial accompagna les paroles du Mestre, qui voulait s’assurer que son interlocutrice soit la plus détendue possible. Après tout, il se revoyait à son âge, sans aucune confiance en lui, toujours en proie au doute, sans savoir ce qu’il voulait, ayant toujours peur de dire la moindre bêtise dès qu’il ouvrait la bouche. Oh, cela était parfois encore un peu présent, se manifestant surtout quand il s’entretenait avec des dames, mais là, l’échange était avec une jeune chouette en passe d’entrer aux portes de l’âge adulte, et d’en découvrir la complexité et parfois la difficulté.

Mais cela était une étape obligatoire pour tous, qu’importe les origines, le lieu et le statut social. Et il espérait sincèrement que ce passage se passerait sans encombres pour la jeune chouette, elle qui semblait bien attachée à sa demeure familiale et sans doutes à sa famille. Il n’eut pas le cœur de lui dire qu’il lui faudrait sans doutes se préparer à les quitter un jour, mariage obligeant, car tel était le jeu des alliances et influences au sein de Westeros.

Mais l’heure et le temps n’y était pas. Elle avait encore la jeunesse et l’insouciance, le Mestre pouvait bien lui laisser cela, surtout en cette soirée qui battait son plein, pour honorer le mariage du suzerain de l’orage. Quand une membre de sa famille vint vers eux et interpella la jeune chouette, il rendit la salutation de cette dernière par un léger mouvement de tête, avant de voir son interlocutrice se lever et le remercier.

- Allons, Dame Shoren, tout l’honneur était pour moi, comme le plaisir. Allez, profitez bien de cette soirée, en espérant vous revoir !

Puis c’est avec un large sourire qu’il vit les deux jeunes chouettes s’en aller, rejoindre leur grand-mère. Le Mestre garda légèrement le contact visuel avec elles, avant de finalement se concentrer sur la fête en cours, se tenant droit et discret, prêt à servir son seigneur si besoin. Le reste de la soirée serait bien tranquille, mais cet échange avec la jeune chouette avait été enrichissant pour lui, et il espérait que cela l’avait aussi été pour la jeune chouette qu’était Shoren Mertyns, bientôt prête à prendre son envol.

Tout du moins l'espérait-il.

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