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Ceux qui partent en mer et ceux qui restent à terre. - avec Snöfrid

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« Ceux qui partent en mer et ceux qui restent à terre.»
An 302, lune 7, semaine 4

Face au château de Pyk, sur les falaises, le mouton broutait innocemment l’herbe du pâturage où il avait été amené, loin de ses comparses. Il ignorait pourquoi il se retrouvait soudain seul mais ne semblait pas encore s’en inquiéter. Pourtant, plus loin, au bas de la pente en haut de laquelle il se trouvait, la princesse Alana l’observait. C’était un vieux mouton, qui avait été tondu récemment pour ne rien gaspiller. Il ne vivrait quoi qu’il en soit plus très longtemps, et puis, c’était là la loi de la nature…

A côté de la princesse, Nagga, la panthère des neiges, observait sa proie. Un mouton était une proie facile, toutefois, étant donné le peu de bétail possédés sur les îles de fer, c’était les bovidés de cet espèce que la créature venue de Skagos avait appris à chasser, depuis une lune, avec la fer-né qui était devenue, d’une certaine manière, sa mère.

Aujourd’hui, comme depuis plusieurs jours, il était question de tester l’obéissance de Nagga. Alana avait équipé sa panthère d’une sorte de laisse qui lui permettait de signaler plus efficacement ses ordres à son animal. Nagga était obéissante, bien sûr, sans quoi la princesse des îles de fer ne prendrait guère le risque de laisser sa petite Halena jouer avec elle. Mais, cela ne faisait qu’une seule lune depuis que Nagga avait appris à chasser sa propre nourriture car il avait fallu attendre que la née-Volmark se remette de la naissance de son deuxième enfant pour qu’elle se consacre à cet enseignement. Evidemment, la panthère des neiges avait pris goût à ces moments de chasse. Après tout, telle était sa nature de prédateur. C’était donc une bonne manière de tester son obéissance et de respecter les ordres, même quand son envie de chair lui dictait le contraire.

Le regard fixé sur cet innocent mouton qui ne l’avait pour sa part pas encore aperçue, Nagga approcha d’un pas. Alana tira sur la laisse, lui indiquant de s’arrêter. La panthère obéit, à contrecœur. La princesse attendit encore, mettant sa panthère à l’épreuve de la tentation. Au bout de deux minutes, Nagga leva à nouveau une patte et puis l’autre, désireuse d’approcher le mouton. Alana s’y opposa. Nagga n’obtempéra pas tout de suite et fit même un pas de plus. Alana tira plus violemment sur la laisse, lui indiquant qu’elle devait revenir plus près. Elle s’abaissa au niveau du visage de son animal : « Non », ordonna-t-elle.

L’attente à nouveau. Nagga dut résister à la tentation pendant environ cinq longues minutes quand enfin, Alana s’abaissa à nouveau. Elle indiqua à sa panthère d’attendre, tout en lui retirant la laisse dont elle l’avait affublée. Quand elle se fut enfin relevée, elle donna à sa panthère le signal de son autorisation. Alors et seulement alors, Nagga approcha. Redoutablement silencieuse tout d’abord, elle bondit enfin, une fois proche de sa proie, et le sort du pauvre mouton fut scellé.

Désormais en haut de la pente elle aussi, Alana laissait à Nagga le temps d’achever sa pauvre proie qui gémissait encore quand en contrebas, elle remarqua qu’une invitée se dirigeait vers le château. La princesse aux cheveux blonds la reconnut immédiatement ; il s’agissait de Snöfrid Harloi, une des plus proches amies d’Asha. Snöfrid et Asha s’étaient rencontrées lorsque Alannys était très affaiblie par le départ de Theon pour le Nord. Alana n’était donc pas étonnée de la voir là ; Snöfrid venait probablement prendre des nouvelles de la Reine des îles de fer. Si elles étaient de toute évidence des femmes assez différentes, Alana n'avait rien contre Snofrid. Elle ignorait cependant si elle pouvait en dire de même de la part de l'Harloi. Après tout, il arrive que certains des plus proches amis d'Asha se méfiait d'elle...

Alana saisit un pan de sa robe dans sa main et regarda où elle mettait les pieds pour descendre la pente et aller à la rencontre de la guerrière. « Nagga ! », appela-t-elle. La panthère regarda sa maîtresse, un morceau de viande de mouton dans la gueule. « Ici ! », insista-t-elle, testant à nouveau l’obéissance de son animal sauvage. Nagga rejoignit sa maîtresse, sans pour autant se presser et sans laisser le morceau de viande qu’elle avait commencé à manger derrière elle.

« Lady Snofrid », la salua-t-elle poliment. Nagga s'arrêta près de sa maîtresse et s'assit sagement à ses côtés, savourant la viande qui l'avait tant fait saliver. « Vous venez voir la Reine, je présume ? », devina-t-elle.


@Snöfrid Harloi

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The impression of
@Alana Greyjoy – Part 1


- Here We Stand ! -



Une nouvelle expédition avait emmené loin de Snöfrid la belle Asha Greyjoy. Depuis des décennies, ces deux-là étaient devenus comme des sœurs. Elles étaient toujours là l’une pour l’autre. Elles s’épaulaient, se confiaient tout, se défendaient, se soutenaient. Pendant qu’Asha partait, Snöfrid, elle, s’occupait de la construction de son bateau, de ses entraînements, à l’épée, à la hache. Si son père partait en mer, elle le suivait et parfois elle se rendait aux Dix-Tours voire à Pyk pour voir sa cousine, Alannys, la reine. Depuis son retour à la capitale, Snöfrid allait souvent la voir et prendre de ses nouvelles, lui tenir compagnie pendant les expéditions de Balon même si elle n’était guère la seule. Ce jour-là, elle avait décidé de se rendre à Pyk pour la voir. Sa jeune sœur Solveig voulait l’accompagner mais sa mère ne voulait pas. Déçue, le jeune s’enfuit et alla dans sa chambre. Avant le départ, elle alla voir sa jeune sœur et la réconforta. Snöfrid la prit dans ses bras et lui chanta une berceuse comme elle faisait quand elle était petite. Solveig avait 13 ans et était encore fragile. Snöfrid était une vraie référence pour elle, une seconde mère à qui elle se confiait et livrait tous ses secrets. La fer-née appréciait grandement la relation qu’elle entretenait avec sa jeune sœur qui était différente de celle avec Noane. Quoiqu’il en soit, elle partit de Château-d’Harloi uniquement après que Solveig fut réconfortée et sorte de sa chambre pour rejoindre leur mère dans la grande cour.

Le voyage entre Château-d’Harloi et Pyk durait environ une journée en bateau. Ainsi, Snöfrid s’était débrouillée pour pouvoir passer la nuit quelque part avant de se rendre au cours de la matinée suivant son arrivée à bon port au château pour aller à l’encontre de sa cousine. Elle appréciait beaucoup la Reine. Elle la connaissait depuis bien longtemps. Tout le monde ou presque se connaissait sur les Îles, notamment sur Harloi. Entre les Volmark, les différentes branches Harloi, les Kenning, les Myrès ou encore les Pindepierre, tout le monde se connaissait, se côtoyait. C’est en allant aux Dix-Tours, le fief de son cousin Rodrik que Snöfrid élargit ses connaissances. Elle y rencontra la famille de la reine, principalement Asha avec qui elle entretient dès lors une amitié sans faille. Elle y fit la rencontre également de quelques membres des familles présentes sur Harloi. De là à dire qu’elle s’en souvenait, ce n’était pas sûr. Quoiqu’il en soit, le château de son cousin était un véritable carrefour. Elle avait apprécié le temps passé là-bas et appréciait toujours lui rendre visite ou y rencontrer des gens. Mais désormais, Alannys était rentrée à Pyk, auprès de son mari, de son roi, de sa famille. Et Asha avait bien évidemment suivi. De plus, elle était devenue, avec l’indépendance des Îles de Fer, l’héritière et avait donc un rôle très important.

Snöfrid arriva à Pyk en milieu de matinée. Elle était sur le point d’atteindre le château lorsqu’elle entendit une voix l’interpeler. Elle se retourna et se retrouva alors en compagnie d’Alana Greyjoy. Snöfrid connaissait bien évidemment Alana Greyjoy, née Volmark. Elle était la jeune épouse du prince Theon Greyjoy. Elle était donc par mariage une princesse des Îles de Fer. Snöfrid ne la connaissait pas vraiment mais en avait entendu des choses, notamment au travers de ses discussions avec Asha. Elle était – Snö s’en rendit vite compte – tout le contraire d’elle. Elle faisait plus dame et aurait probablement plu à sa mère, devait probablement plaire à Neda. Quoiqu’il en soit, Snöfrid fit une légère révérence et la salua. Même si Snöfrid aurait préféré rentrer immédiatement pour aller voir Alannys, elle se convainc qu’une rencontre impromptue avec Alana ne pourrait qu’être bénéfique. Après tout, elles n’avaient jamais eu l’occasion de réellement faire connaissance toutes les deux.

- Lady Snofrid. Vous venez voir la Reine, je présume ?

- Princesse Alana. Vous présumez bien. Je me rendais auprès de la reine.

Snöfrid restait de marbre. Elle avait un visage qui n’exprimait rien – quand elle le souhaitait – et qui était donc difficile d’interprétation. Pour autant, sa méfiance pouvait se supposer, surtout envers Alana Greyjoy. Mais au fond d’elle, l’Harloi ne demandait qu’à mieux connaître la jeune femme. Car après tout, Alana était peut-être sympathique. Snöfrid allait avoir ainsi tout le loisir de le confirmer ou l’infirmer.


#336699 : Snöfrid Harloi
#ABC8E2 : Alana Greyjoy

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« Ceux qui partent en mer et ceux qui restent à terre.»
An 302, lune 7, semaine 4

Snofrid Harloi restait de marbre ; nulle expression ne traversait son visage. Cette absence de sourire poli, cette neutralité apparente devaient elles être comprises comme de l’hostilité ? Possible. Après tout, Snofrid et Asha étaient très proches, presque comme des sœurs. Que l’on ne s’y trompe pas, Alana était tout à fait capable de s’entendre avec des amies d’Asha ; après tout, n’avait-elle pas lié une forte amitié avec Leeven Botley, qui l’avait même assisté dans la lourde tâche qu’avait été la naissance de son fils ? Mais, il fallait être réaliste. Certains proches d’Asha la regardait d’un mauvais œil, c’était un fait.

« La reine s’est absentée. Elle est partie se promener avec ma fille. », répondit Alana en approchant davantage.
Si la princesse aux cheveux blonds avait deviné que la raison de la venue de Snofrid en ces lieux devait être de s’enquérir de l’état de la reine, c’était parce qu’il en existait peu d’autres de possible. Le roi était absent, Asha était absente, Theon était absent. Il ne restait à Pyk que Victarion, un homme qui n’avait guère de grande estime pour les femmes guerrières de la trempe de sa nièce, Alannys, et elle-même. De plus, le leviathan n’était pas sans savoir que l’amitié entre Asha et Snofrid était ancienne et remontait à une époque où la reine Alannys souffrait énormément de la perte de ses fils et du départ de son dernier-né.

« Elle devrait rentrer bientôt, ceci dit. Une bière vous ferait-elle plaisir, en attendant son retour ? », proposa Alana, en bonne princesse des lieux. « Elle sera contente de vous voir, j’en suis sûre. Pyk nous semble bien vide, sans le Roi, Theon et Asha. Enfin, heureusement, il y a les enfants pour mettre un peu de vie entre ces murs. », dit-elle. Alannys était en effet très heureuse d’être grand-mère par deux fois et de pouvoir s’occuper des enfants de son fils en compagnie de sa belle-fille, dont elle était si proche. Alana ouvrit la marche vers l’entrée du château, invitant ainsi Snofrid à la suivre. Elle dut cependant se retourner, voyant que Nagga n’avait pas bougé.

« Nagga ! », appela-t-elle. Mais bien sûr, il était difficile pour la panthère de se montrer obéissante. Quel dilemme de devoir choisir entre obéir à sa figure maternelle ou rester à proximité de sa précieuse proie abattue, afin de s’assurer que personne d’autre qu’elle n’y pose ses pattes. Si Nagga n’était point dangereuse aux yeux de sa maîtresse, Alana restait consciente de la force d’un tel animal et des dégats qu’elle pouvait éventuellement créer. Son éducation n’était pas finie et le fait que la  panthère des neiges venue de Skagos ne présente pas de dangers pour les visages familiers qu’elle croisait entre les murs rassurants de Pyk ne voulait pas dire qu’il était certain qu’il en serait de même avec des étrangers qu’elle pourrait croiser tout près du château. Et il était évidemment hors de question pour la princesse des îles de fer de mettre en danger les gens de son peuple en ne se montrant pas suffisamment ferme avec son animal exotique.

« Veuillez m’excuser », dit-elle à l’intention de Snofrid, pour que la dame de l’île d’Harloi lui donne un instant afin de régler le problème de la désobéissance de sa « petite » panthère. Désormais, il n’était plus possible pour Alana de simplement porter Nagga d’un endroit à un autre car le félin faisait son poids. La princesse s’approcha de son animal, espérant qu’elle n’aurait pas à donner le spectacle d’une piètre maîtresse à Snofrid. Nagga, tenta donc de reculer, mais fit tomber son précieux morceau de viande. Alana le saisit et de son autre main montra à Nagga sa laisse. « C’est ça que tu veux ? Tu veux la laisse ? » Evidemment, la réponse était non. L’animal aurait certes simplement pu aller découper de ses dents un autre morceau de viande de mouton, mais elle n’était point habituée à un tel niveau d’impertinence envers sa maîtresse. Elle se contente de se mettre sur ses pattes arrière, tentant d’attraper le morceau de viande qu’Alana tenait bien haut. La princesse approcha finalement la viande des grandes dents de sa panthère, tout en lui caressant la tête de la même manière qu’on ébouriffe les cheveux d’un enfant. Nagga était le gros chat d’Alana. C’était une panthère des neiges, un animal prédateur et possiblement dangereux…Mais c’était aussi un gros chat bien aimé par sa « maman ».

« Bien. Sage ! », ordonna-t-elle en souriant à son animal  alors que celui-ci retrouvait sa position initiale, ses quatre pattes sur le sol.

« Désolé pour tout cela », dit-elle à Snofrid, ayant toujours un léger sourire dessiné sur le visage. La demoiselle devait bien avoir déjà vu Nagga, notamment lors du baptême de Qhored. Et évidemment, Asha devait lui avoir très tôt parlé de la dernière « lubie » de sa belle-sœur lorsqu’au début de l’année, Alana avait adopté l’animal. Etant donné que la Harloi était une guerrière, elle s’abstint de lui dire qu’il ne fallait pas avoir peur de Nagga, comme elle aurait pu le faire avec une autre lady, s’abstenant de commettre un affront. « Nagga n’est pas méchante. Mais, elle est encore jeune, malgré sa taille, et pour rien au monde je ne risquerais de mettre des gens de l’île en danger en la laissant dehors sans surveillance alors que son éducation n’est pas terminée. », dit-elle simplement. Alors que la panthère suivait sa maîtresse, son précieux repas dans la gueule,  Alana et Snofrid entrèrent finalement dans l’enceinte du château.
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The impression of Alana Greyjoy – Part 2


- Here We Stand ! -



- La reine s’est absentée. Elle est partie se promener avec ma fille.

Snöfrid resta de marbre. Elle était clairement déçue de l’absence de la reine. Elle aurait peut-être dû lui envoyer une lettre en amont. Quoiqu’il en soit, elle était là, elle n’allait pas juste rentrer. De plus, la princesse semblait courtoise et Snöfrid apprécia sa prévenance. Son regard ne pouvait quitter la panthère qui se trouvait non loin d’elle qui était si magnifique. Snöfrid reporta son attention sur Alana qui lui proposa alors de la suivre jusqu’au château pour une bière. Elle lui expliqua alors que Pyk semblait bien vide depuis le départ du roi, de sa fille et son fils. Aussi, seuls les enfants animaient les couloirs et les salles du château. Theon avait eu en effet une fille et un fils. Leurs arrivées rythmaient la vie de Pyk lorsque la moitié des fer-nés partaient en expédition. Quoiqu’il en soit, Snöfrid apprécia la proposition et l’accepta avec plaisir. Le voyage n’était pas long entre Château-Harloi et Pyk mais elle avait espéré rester au moins une ou deux journées en compagnie de sa cousine et prendre des nouvelles. Elle garda son air renfermé, sérieux, austère. Elle n’avait pas de mauvaises pensées concernant Alana malgré les discussions à son propos qu’elle eut avec Asha ou bien ce qui pouvait se dire sur la princesse. Finalement, Snöfrid ne connaissait pas la jeune femme et se présentait à elle une occasion de mieux la cerner, de confirmer ou d’infirmer certaines choses, d’en apprendre d’autre. Elle emboîta donc le pas de son interlocutrice qui appela son animal de compagnie sans que ce-dernier ne bouge.

- Veuillez m’excuser.

- Je vous en prie.

Snöfrid se retourna et vit, comme Alana, la panthère, Nagga, ne pas bouger d’un poil. Elle tenait entre ses crocs ce qu’il restait de sa proie. Et elle ne semblait pas vouloir suivre sa maîtresse qui la menaçait alors de lui mettre la laisse. Snöfrid restait là, impassible mais intérieurement, elle avait envie de rire. Elle ne voulait guère manquer de respect à Alana mais la situation était plutôt risible. Une fois la bête de nouveau prompte à écouter sa maîtresse, Alana s’excusa auprès de Snöfrid en lui adressant un léger sourire. La fer-née, jusqu’ici inexpressif, se décida à lui rendre ce sourire. Il ne fallait pas non plus que la petite-fille du grand Sigfryd Harloi n’obtienne une réputation d’irrespectueuse peste auprès de la née Volmark. Tandis que les deux jeunes femmes se dirigeaient enfin vers le château, la belle-sœur d’Asha expliquait que Nagga n’était pas méchante, que son éducation était en cours et qu’elle ne prenait guère le risque de laisser l’animal seul parmi les gens du château. Il n’en fallait pas plus pour rassurer Snöfrid même si en regardant la bête, elle n’était guère impressionnée, loin de là et jalousait même quelque part la princesse. De là à ce que Snöfrid fasse tout pour obtenir un animal de compagnie aussi magnifique et presqu’aussi obéissant que Nagga, il n’y avait qu’un pas. Suivant la princesse fer-née, Snöfrid put redécouvrir, comme à chacune de ses nombreuses visites, l’architecture du château, sa cour, ses couloirs. Les quelques personnes présentes sur leur chemin saluaient la princesse mais ne semblaient pas reconnaître Snöfrid. Elle ne leur en tenait pas rigueur, elle n’était pas tout le temps à Pyk non plus, contrairement à Alana qui y séjournait depuis son mariage avec Theon. Arrivées jusqu’à cette bière bien méritée et promise par la jeune princesse, Snöfrid s’installa à une table située dans la salle principale du château. Elle observait Alana Greyjoy de près et se posait beaucoup de questions sur elle. Prompte à engager la conversation, Snöfrid but une gorgée après avoir été servie et adressa ses premiers mots à la jeune princesse.

- Dîtes-moi, princesse Alana. La vie de princesse des Îles de Fer à Pyk vous convient ?

C’était une simple question, sans arrière-pensée de la jeune fer-née. Quitte à être à Pyk, en compagnie d’Alana, autant lui parler, apprendre à vraiment la connaître et converser avec elle. Elle ne semblait pas mordre, pas plus que sa panthère en tout cas.


#336699 : Snöfrid Harloi
#ABC8E2 : Alana Greyjoy

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« Ceux qui partent en mer et ceux qui restent à terre.»
An 302, lune 7, semaine 4

Alana, suivie par Nagga, guida Snofrid jusqu’à l’une des tables de la salle de banquet, bien vide en ce moment, où de la bonne bière leur fut servie. Après cette sortie en compagnie de sa panthère, la princesse des îles de fer pensa immédiatement à demander comment se portait son fils, resté au château. Son petit prince de sel n’avait que deux lunes, il dépendait donc grandement de sa mère. La servante lui confirma que le jeune Qhored Greyjoy semblait commencer à avoir faim. Alana demanda donc à ce qu’on lui amène son enfant.

La question que lui posa Snofrid était simple, pourtant Alana ne vit pas quoi répondre d’autres qu’un oui. Après tout, cela faisait déjà trois ans qu’elle vivait à Pyk. Bien sûr, elle était bien intégrée ici. De plus, elle était déjà mère de deux petits Greyjoy. Sa place était bel et bien dans la capitale des îles de fer désormais.

« Oui, très bien. »,
répondit-elle à Snofrid. « Cela fait déjà trois ans que je suis mariée avec Theon, trois ans et deux enfants déjà. Pyk est véritablement ma maison désormais. », dit-elle. « Quant à mon rôle de princesse, et bien, il me plait également beaucoup. » A Volmark, Alana avait été mêlée à la gestion du fief. Aujourd’hui, elle portait le titre de princesse mais elle était exclue du pouvoir, ce qui était parfois difficile à accepter. Alana ne participait en effet pas aux conseils et aux réunions auxquelles son époux et sa belle-sœur participait, elle devait sans cesse attendre que Theon lui transmette les informations pour être au courant de ce qui se tramait. Dans l’enceinte du château, son rôle consistait essentiellement à être une bonne mère pour la descendance de la famille ainsi qu’une bonne épouse et un bon soutien pour son époux. Elle remplissait ses rôles à merveille, rendant sa belle-mère Alannys très heureuse de son choix d’épouse pour son fils. A l’intérieur comme à l’extérieur, Alana devait également entretenir une certaine image. Elle le faisait également en se montrant proche et soucieuse du peuple de Pyk, ce qui était tout naturel pour elle qui avait déjà été élevée de la sorte par son père.
« Il va de pair avec le rôle de mère que j’affectionne énormément », dit-elle justement alors que la servante revint avec le petit Qhored Greyjoy, qui avait hérité de la sombre chevelure qui courait autant chez les Greyjoy que chez les Volmark, Alana ayant hérité du physique de sa mère, une Forgefer de naissance.  Alana prit son fils dans ses bras et le porta discrètement à sa poitrine, ayant veillé à cacher son sein d’un linge que lui avait tendu la servante. Ce n’était pas tant pour se cacher de Snofrid, après tout les femmes des îles de fer n’étaient pas aussi délicate et prude que celles du continent. Mais, Alana était mariée à un homme jaloux qui n’apprécierait guère d’apprendre que certains hommes de Pyk qui passaient par là ou gardaient l’entrée de la salle, aurait pu apercevoir un bout si précieux de son corps.

« Si vous ressemblez à votre meilleure amie, j’imagine que ce n’est pas le genre de rôles que vous souhaitez avoir. », supposa Alana sur un ton interrogatif, pour poursuivre la conversation. Il n’y avait pas de jugement dans sa voix, elle émettait une simple supposition étant donné le caractère guerrier que Snofrid partageait avec Asha. A vrai dire contrairement à Asha, Snofrid avait déjà été marié un moment. Mais, Alana ignorait si elle souhaitait réitérer l’expérience et fonder un jour une famille.
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The Questioning of Snöfrid – Part 1


- Here We Stand ! -



- Oui, très bien. Cela fait déjà trois ans que je suis mariée avec Theon, trois ans et deux enfants déjà. Pyk est véritablement ma maison désormais. Quant à mon rôle de princesse, et bien, il me plait également beaucoup.

Trois ans. Que le temps passait vite. Il est vrai que le prince Theon et @Alana Greyjoy s’étaient mariés en 299. Snöfrid s’en souvenait, puisqu’elle y était, avec son père et sa mère. C’était probablement l’une des rares fois où l’élite fer-née avait pu l’admirer dans une robe. Oui, il arrivait à Snöfrid de porter des robes, cela ne la rebutait pas. En tant que fer-née, elle pouvait tout aussi bien être une vraie dame Harloi qu’une guerrière intrépide. Tels étaient les attributs respectifs de ses parents. Payton était un guerrier dans l’âme tandis que Neda faisait plus dame à la manière ouestrienne. Cette-dernière aurait par ailleurs bien voulu que sa fille aînée emprunte uniquement cette voie, laissant à ses frères cette opportunité de se démarquer au combat. Non, Snöfrid ne voulait pas être une dame, pas uniquement. Elle voulait combattre, comme Asha, sa cousine. Elle voulait devenir capitaine et voguer vers de nouveaux horizons. Elle gardait néanmoins quelques valeurs comme le mariage, la vie de famille. Cela, elle y pensait énormément. Et elle jalousait au plus profond d’elle la vie d’Alana. Elle était mariée – non pas que Snö veuille se marier à un prince, elle s’en moquait bien des titres – avait de jolies enfants. Bien que profondément indépendante et peu enclin à se poser, la jeune Harloi espérait un jour fonder elle aussi sa propre famille. Mais chaque chose en son temps. Pour le moment, elle se concentrait sur la construction de son bateau en espérant qu’il soit fini avant la fin de l’année. Dagmer lui avait certifié que le chantier avançait plutôt bien mais qu’il devait recruter plus d’ouvriers si elle voulait accélérer la construction. Reportant son attention sur sa cousine par alliance, elle l’observa attentivement. Elle ne savait guère quoi penser d’Alana. Demeurant silencieuse, gênée même, ne pensant pas devoir être en sa présence, Snö l’écouta tout de même attentivement, la conversation étant maintenant engagée.

- Il va de pair avec le rôle de mère que j’affectionne énormément.

Le rôle de mère. Cela semblait ravir la princesse. Elle avait, comme elle l’avait dit, deux enfants. Une fille et un garçon. Quand elle se permet de rêver, Snö se voit avec deux enfants, un garçon et une fille. Il était permis de rêver et la fer-née en profitait pour imaginer une vie qu’elle voudrait de temps en temps avoir. Il était bien difficile de vouloir voguer vers l’inconnu et fonder une famille, tout ceci en même temps. Elle savait se tenir en dame quand les circonstances l’exigeaient mais faire le choix entre une vie au détriment d’une autre, elle n’était pas sûre de pouvoir faire ce sacrifice maintenant. C’est alors que la conversation se focalisa sur Snö, chose qu’elle n’avait guère anticipé. Mais quoiqu’il en soit, il fallait bien se prêter au jeu. Buvant une gorgée, elle demeura attentive au moindre des mots de la princesse.

- Si vous ressemblez à votre meilleure amie, j’imagine que ce n’est pas le genre de rôles que vous souhaitez avoir.

À cette affirmation, Snöfrid leva le regard vers elle. Inexpressive comme vous marquez une sorte de recul face à son interlocutrice, tout en gardant un respect. Alana était princesse après tout, elle avait le droit au respect et à la courtoisie des sujets fer-nés. De plus, Snöfrid ne la connaissait guère vraiment si ce n’est les dires d’Asha et la vision lointaine qu’elle avait pu avoir lors de son mariage ou plus récemment lors du baptême de son fils, Qhored. Avalant une nouvelle gorgée, Snöfrid s’éclaircit la gorge, rassembla ses idées sur la question et répondit à la princesse sur un ton neutre. La jeune Harloi voulait lui faire comprendre que les apparences étaient parfois trompeuses tout en ne lui dévoilant pas toutes les facette de sa personnalité, Snöfrid aimant garder un peu de mystère sur elle. C’était comme une protection. Les gens n’avaient pas forcément besoin de savoir telle ou telle chose. Elle faisait le tri. Seuls son grand-mère Sigfryd et sa cousine, et meilleure amie, Asha savaient tout ce qu’il y avait à savoir. Et encore, en y repensant, c’était plus Asha que son grand-père. Toute vérité n’était pas forcément bonne à dire.

- Détrompez-vous. Le rôle de mère ne me rebute pas autant qu’on pourrait le penser. Je suis certes, comme ma cousine, fortement attirer par les armes, la navigation et tout ce que les hommes fer-nés aiment faire. Mais une part de moi reste une dame des Îles-de-Fer.

Elle marqua une petite pause, soutenant le regard, prenant une pose détendue. Ce n’était, après tout, qu’une simple conversation. Une conversation, qui, Snö l’espérait, allait être forte instructive. Elle voulait vraiment apprendre à connaître Alana, ne voulant guère rester sur des aprioris ou des hypothèses hâtives de sa part. Elle reprit donc, croisant les jambes, s’adossant au fond de son siège.

- Un jour, je deviendrai mère, je pense que c’est inévitable. Mais, cela ne m’inquiète ni ne m’horrifie. Il m’arrive parfois d’y penser et de le vouloir. Certes, et je ne vais pas vous le cacher, je pense plus à naviguer qu’à fonder une famille mais je n’écarte pas ce choix de vie que je pourrai faire.

La bouche et la gorge sèches, Snöfrid prit son verre et but une longue et grande gorgée. Cela faisait du bien, une bonne bière comme elle aimait en boire. En cela, elle leva son verre en direction d’Alana, la remerciant, avant de le finir complètement. Une question lui vient ainsi tout naturellement. Si son affirmation était pertinente et avait permis à Alana d’en apprendre plus sur qui était vraiment Snöfrid, mais pas trop, cette-dernière se permit de retourner ladite question.

- Et vous, Alana ? N’avez-vous jamais aspiré à une vie de guerrière fer-née ? Les joies de la navigation, de la découverte, des raids – du temps où ils étaient en vigueur. Tel que je vous vois aujourd’hui, tout comme vous me voyez là, je ne vous imagine guère être comme votre belle-sœur.

Cela était un constat mais qui sait ce qu’il en était vraiment. Alana Greyjoy pourrait surprendre Snöfrid ou bien au contraire, pourrait confirmer ce qu’elle savait déjà.


#336699 : Snöfrid Harloi
#ABC8E2 : Alana Greyjoy

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« Ceux qui partent en mer et ceux qui restent à terre.»
An 302, lune 7, semaine 4

« Détrompez-vous. Le rôle de mère ne me rebute pas autant qu’on pourrait le penser. Je suis certes, comme ma cousine, fortement attirer par les armes, la navigation et tout ce que les hommes fer-nés aiment faire. Mais une part de moi reste une dame des Îles-de-Fer.  Un jour, je deviendrai mère, je pense que c’est inévitable. Mais, cela ne m’inquiète ni ne m’horrifie. Il m’arrive parfois d’y penser et de le vouloir. Certes, et je ne vais pas vous le cacher, je pense plus à naviguer qu’à fonder une famille mais je n’écarte pas ce choix de vie que je pourrai faire », lui avait répondu Snofrid.

Cette réponse étonna Alana, qui il est vrai, s’était tout à fait imaginée que la jeune Harloi était, telle Asha, désireuse de garder sa liberté de femme célibataire pour le reste de sa vie. Car évidemment, Alana partait du principe qu’une femme devenant mère, toute guerrière qu’elle puisse être, devenant mère, devait abandonner la mer pour se consacrer à ses enfants. La princesse des îles de fer avait bien connaissance du fait que l’Harloi avait été  mariée, un court temps, par le passé, mais elle n’avait jamais imaginé que celle-ci voudrait renouer l’expérience.

« Et bien, je dois dire que je n’avais pas imaginé  que le mariage et les enfants puissent vous attirer également », répondit Alana, avec le sourire. « Vous êtes une femme complexe, Lady Snofrid », plaisanta-t-elle agréablement avant de trinquer de sa main libre, son bras gauche tenant toujours le petit Qhored. « Vous avez été mariée par le passé, avant que votre union soit annulée. Est-ce que cette vie vous a plu, à l’époque ? », demanda Alana. Evidemment, la princesse ne remettait nullement en question l’annulation de ce mariage, étant donné la lâcheté de l’ancien époux de Lady Snofrid. Elle lui demandait en fait si à l’époque déjà, elle avait apprécié certains aspects de la vie de femme-roc, avant que son époux Merlyn ne révèle aux îles de fer qu’il était peu digne du Dieu-Noyé.

« Et vous, Alana ? N’avez-vous jamais aspiré à une vie de guerrière fer-née ? Les joies de la navigation, de la découverte, des raids – du temps où ils étaient en vigueur. Tel que je vous vois aujourd’hui, tout comme vous me voyez là, je ne vous imagine guère être comme votre belle-sœur », lui demanda  Snofrid.

En effet, il y avait eu un temps, enfant, où elle se souvenait d’avoir joué avec d’autres garçons, s’imaginant capitaine de navire, voguant vers les étranges cités d’Essos. Elle était la fille d’Urras Volmark, clâmait-elle, et c’était le sang d’Harren le Noir qui coulait dans ses veines. C’était à l’époque où elle était la seule enfant de son père, qui était toujours de ce monde. Mais, Alana avait accepté le rôle que la société fer-née avait pour elle et tentait depuis d’exceller dans celui-ci. Il y avait sans doute quelques frustrations sous les sacrifices de cette femme fer-née, qui bien sûr, jalousait parfois secrètement Asha pour ce droit qu’elle possédait de participer au conseils de son père et de prendre la parole sur les plus importantes questions, quand Alana, en public, devait se contenter de son rôle de figuration auprès de Theon, d’hocher la tête à ses dires et d’attendre la fin des réunions pour pouvoir lui demander des nouvelles de leur situation. Ce n’était point aisé pour une jeune femme qui comme elle, avait tant participé à la gestion de son fief natal avec sa mère, après la mort de son seigneur père, et qui avait été habituée à un rôle de premier plan. Mais, Alana gardait tout cela pour elle et continuait de veiller à être une digne femme-roc pour son époux, une digne mère pour ses deux enfants et une digne princesse pour son peuple.

« Peut-être lorsque j’étais enfant, quand je n’avais pas encore de frères et que je jouais avec d’autres garçons à m’imaginer voguant sur les mers. », répondit la princesse. « Mais, cela s’est limité à des petites rêveries d’enfants pour moi et le rôle d’épouse et de mère est celui qui me convient le mieux, sans aucun doute. », dit-elle avec le sourire. Au fond, une part d’Alana, sans doute inconsciente, enviait ou avait envié  cette liberté qu’avaient des femmes comme Asha et Snofrid. Mais c’était une chose qu’elle n’avouerait sans doute jamais et qui pourtant expliquait peut-être le mépris qu’elle ressentait parfois pour Asha de ne pas avoir être capable de sacrifier ses prétentions pour celle de son frère. Car pour la née-Volmark, le devoir était une notion essentielle, et à ses yeux, celui des femmes était avant tout d’être des mères, des épouses et des sœurs pour leurs hommes. Comme la plupart des femmes sur les îles de fer, la princesse aux cheveux blonds avait pleinement intégré, depuis de très nombreuses années, l’idée qu’il convenait que les hommes se consacrent à la défense de leurs îles, la gloire de leur peuple et la protection de leur famille quand les femmes, elles, devaient veiller à l’éducation de leurs enfants,  soutenir et épauler leurs époux et leurs frères et savoir rester dans l’ombre de leurs hommes…Et puis, Alana n'était plus guère attirée, comme elle l'avait été enfant lors de jeux, par l'idée de commander des troupes et d'assassiner des ennemis. C'était surtout le pouvoir politique, dont elle avait en un avant goût à Volmark, qui lui manquait en revanche...

Si Alana ne partageait guère le choix de vie de Lady Snofrid, qui entrait quelque peu en conflit avec ses valeurs traditionnelles, elle ne ressentait cependant pas d’animosité particulière pour la cousine d’Asha. En effet, la Harloi n’avait pas contrairement à Asha, dérobé la position d’héritier de son frère et elle n’avait pas non plus cette attitude provocatrice qui pouvait exaspérer Alana. Malgré leurs différences et le fait qu'elle désapprouve son mode de vie, Alana avait l’impression qu’elle pourrait peut-être bien quand même bien s’entendre sur certains points avec cette jeune femme qu’elle connaissait finalement peu. Et puis, elle venait d’apprendre que finalement, Lady Snofrid cachait aussi une personnalité plus maternelle sous ces habits de guerrières :

Alors que la servante s’approchait d’Alana pour reprendre le prince Qhored, qui n’allait sans doute pas tarder à s’endormir après avoir été nourri, Alana eut l’idée de poser une question à Snofrid.

« Désirez-vous saluer mon fils, avant qu’il ne nous laisse à nouveau entre femmes ? », lui proposa-t-elle gentiment. C’était un geste sympathique que faisait la née-Volmark, en bonne princesse des îles de fer, en laissant l’occasion à Lady Snofrid, si elle le désirait, de porter un instant le jeune prince dans ses bras. Après tout, elle venait d’apprendre que l’Harloi appréciait les enfants et souhaitait parfois être mère. Oh, Alana ne nourrissait guère, derrière ce geste, l’espérance intéressée de réveiller le côté maternel de Snofrid et de l’encourager à quitter les armes ! Cette proposition lui était venue naturellement et peut-être montrait-t-elle qu’au-delà des préjugés, les amis les plus proches d’Asha n’étaient pas pour autant synonyme d’ennemis d’Alana…

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The Questioning of Snöfrid – Part 2


- Here We Stand ! -



- Et bien, je dois dire que je n’avais pas imaginé  que le mariage et les enfants puissent vous attirer également. Vous êtes une femme complexe, Lady Snofrid

Si son visage restait inexpressif, à l’intérieur, Snöfrid souriait très nettement. Elle aimait ce côté complexe qu’elle se donnait et appréciait encore plus lorsque les gens le sentaient et le clamaient devant elle. La jeune Harloi jouait énormément sur ce côté complexe dévoilant, par moment, çà et là, des petites bribes d’informations sur elle. Pourtant, elle n’aimait pas forcément être au centre de l’attention et un coin sombre lui convenait bien lors d’un banquet. En voyant le jeune Qhored, elle se souvint alors du banquet pour son baptême. Elle était restée dans son coin et c’était parfait pour elle. Elle ne voulait aucunement attirer l’attention et surtout s’éloigner de ses frères qui avaient été particulièrement lourds ce jour-là. Cela lui fit également repenser au jeune serf qu’elle rencontra, Thracy. Cela avait été une intéressante conversation entre les deux. Quoiqu’il en soit, Alana semblait avoir du mal à cerner Snöfrid et cela lui allait très bien comme ça. C’est alors que la jeune femme lui posa une question pour le moins inattendue.

- Vous avez été mariée par le passé, avant que votre union soit annulée. Est-ce que cette vie vous a plu, à l’époque ?

Alors que son visage semblait s’ouvrir, il se referma aussitôt. Snöfrid, le regard posé sur le petit Qhored jusqu’ici, releva un regard des plus tranchants. Elle ne voulait pas parler de ça. Son mariage avait été tellement une honte pour elle. Si l’idée d’origine ne lui avait guère plu, elle s’était finalement pliée à la volonté de son père et ce dernier pouvait en remercier Sigfryd, le patriarche. Mais ce mariage avait été une catastrophe sur tous les points. Son mari était un lâche et en plus il ne l’avait pas satisfait une seule fois. Pas de consommation. Pas une seule. Non pas que Snöfrid ait été portée sur la chose à l’époque atteignant un âge où elle découvrait son corps, mais elle savait que dans un mariage, elle devait jouer son rôle de femme. Et le Merlyn ne joua pas le sien, de rôle, et finit même pas déserter, laissant le père de son épouse dans l’embarras lors d’un raid. L’annulation ne se fit pas attendre et les relations entre Merlyn et Harloi furent des plus compliquées dans les années qui suivirent. Donc non, même si la question d’Alana semblait innocente, elle n’avait pas envie de parler de ça, pas maintenant, pas à elle. De plus, elle estimait que cette expérience d’à peine deux ans n’était pas significative de ce qu’elle aurait pu vivre dans un mariage dit « normal ». Aussi, Snöfrid ne répondit pas et enchaîna sur une autre question, écrasant le silence gênant qui s’était installé.

- Et vous, Alana ? N’avez-vous jamais aspiré à une vie de guerrière fer-née ? Les joies de la navigation, de la découverte, des raids – du temps où ils étaient en vigueur. Tel que je vous vois aujourd’hui, tout comme vous me voyez là, je ne vous imagine guère être comme votre belle-sœur.

- Peut-être lorsque j’étais enfant, quand je n’avais pas encore de frères et que je jouais avec d’autres garçons à m’imaginer voguant sur les mers. Mais, cela s’est limité à des petites rêveries d’enfants pour moi et le rôle d’épouse et de mère est celui qui me convient le mieux, sans aucun doute.

Chacun son mode de vie. Snöfrid pouvait comprendre cela. Elle aussi, la navigation, les découvertes et les conquêtes faisaient partie de ses rêves d’enfants, voyant ses frères, très jeunes, accompagnés leur père ou leur oncle. Mais Snö avait décidé que ses rêves deviendraient réalité et cette année semblait enfin être la bonne année pour cela. Entre la construction de son navire, l’acceptation, difficile mais acquise, de son père, Snöfrid semblait revivre après des années à avoir eu l’impression de faire de la figuration derrière son père et ses frères. Elle imagina alors Alana à sa place et elle à la sienne. C’était le temps de quelques secondes, le temps d’un songe. Non. Snöfrid n’aurait pas aimé être princesse. Elle voulait sa liberté même en tant qu’épouse et mère. Et si cette condition était bien difficile à tenir, elle en était consciente, elle l’assumait coûte que coûte, quitte à ce qu’elle ne se marie jamais. Elle reporta son attention à la jeune femme devant elle, voyant la servante s’approcher d’elle pour reprendre le jeune garçon. C’est alors qu’Alana lui demanda gentiment.

- Désirez-vous saluer mon fils, avant qu’il ne nous laisse à nouveau entre femmes ?

Snöfrid se redressa sur sa chaise et n’en crut pas ses oreilles. Elle sembla comme figée face à Alana, ne sachant quoi répondre ni quoi faire. Elle ne s’attendait pas du tout à une telle question. Snöfrid n’avait guère eu beaucoup l’occasion de tenir un bébé dans ses bras. Ces jeunes frères et sœurs étaient le plus souvent dans ceux de sa mère ou d’une nourrice. La fer-née ne s’aventurerait guère dans ce terrain-là. Elle sentit le rouge monter sur ses joues et son visage se détendre, affichant une mine gênée. Alana n’était pas du tout comme elle l’avait imaginé. La princesse faisait, ici, preuve de courtoisie et de gentillesse à l’égard de Snöfrid et celle-ci apprécia grandement son comportement. Elle finit alors par dire à la princesse.

- Je ne sais pas si c’est une bonne idée que de le mettre dans mes bras…

Snöfrid se leva et s’avança jusqu’au niveau de la mère et l’enfant, gênée et ne contrôlant plus la situation, tout ce qu’elle détestait. Elle rajouta alors quelques mots timidement, regardant peu rassurée Alana.

- Je ne voudrai guère lui faire de mal.


#336699 : Snöfrid Harloi
#ABC8E2 : Alana Greyjoy

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« Ceux qui partent en mer et ceux qui restent à terre.»
An 302, lune 7, semaine 4

Inutile d’être un grand savant pour le deviner, ce n’était pas que Snöfrid était trop paresseuse pour répondre à la question qu’Alana lui avait posée, mais surtout qu’elle ne semblait guère disposée à ce remémorer ce mariage loin d’avoir été idéal. Bien sûr, Alana savait que le Merlyn qu’avait épousé la jeune Harloi s’était rendu coupable de lâcheté, désertant comme un vagabond. Mais, à en juger par le silence de la brune, ce n’était pas la seule chose qu’elle lui reprochait.

La jeune Harloi posa alors une question à la princesse, plutôt que de répondre à celle qui lui avait été posée. Alana expliqua à Snöfrid qu’elle n’avait rêvé de commander des troupes que lors de jeux d’enfants mais que le rôle d’épouse et de mère était loin d’être un enfer, pour elle, au contraire, c’était là ce qui lui convenait le mieux et qu’elle embrasser avec plaisir.

Cependant, les deux accouchements qu’elle avait vécu, tous deux en hiver, n’avait pas été des plus simples et elle avait bien pensé durant ces longues heures de souffrance, que le dernier se chargerait de l’assassiner.  En effet, Alana se souvenait sans peine de l’incertitude qui grandissait au fur et à mesure que le temps s’écouler, sans que l’enfant ne pointe le bout de son nez. Elle se souvenait de sa belle-mère Alannys, l’aidant comme elle le pouvait en trempant un linge dans un bol rempli d’eau fraîche pour lui éponger le front et en lui tenant la main, la tapotant de ses doigts avec affection. Après l’accouchement de Qhored, d’ailleurs, Alana avait eu recours à des herbes médicinales pour trouver le sommeil, son corps lui faisant parfois l’effet d’être secouée par des tremblements de douleurs, aiguisés comme des cornes de bouc. La princesse aux cheveux blonds avait réalisé le devoir que l’on attendait d’elle, donnant à la maison Greyjoy un petit garçon, comme le Dieu-Noyé s’en était fait le messager, capable de perpétrer ce noble nom qui était le sien. Et pourtant, la née-Volmark espérait malgré tout donner naissance à une collection de petits Greyjoy.

Ayant appris le désir d’enfant de son interlocutrice, et tâchant d’agir en noble et aimable princesse des îles de fer, Alana proposa à Snöfrid de tenir son fils. Alana ne sut dire pourquoi mais cette proposition sembla étonner au plus haut point la demoiselle, peu en confiance visiblement.

«  Je ne sais pas si c’est une bonne idée que de le mettre dans mes bras… », lui dit la brune. Alana se demanda alors si elle avait bien fait de lui proposer cela ou si cela ne faisait que la mettre mal à l’aise, pour une raison ou pour une autre. Elle pensa à lui préciser que ce n’était rien, qu’elle n’était pas obligée. Mais lorsque Snöfrid ajouta « Je ne voudrai guère lui faire de mal. », la princesse se dit que la gêne de l’Harloi ne devait venir que d’une légère crainte de l’inconnu et qu’au fond peut-être désirait-elle quand même essayer de tenir un enfant. Contrairement à Alana, la jeune Harloi ne devait pas avoir été souvent en contact avec des jeunes enfants, ce fut ce que pensa la princesse. Pour sa part, Alana avait été habituée à tenir un bébé dans bras dès l’âge de douze ans, avec son frère Urron, nouveau-né au moment de la mort de leur père.

« Oh non, rassurez-vous, Qhored n’est pas fait en papier ! », répondit Alana en souriant d’un air réconfortant. D’ailleurs, le petit garçon avait passé l’épreuve de son baptême avec succès, lui promettant l’avenir d’un homme vaillant et fort et faisant la fierté de sa mère.
« Lorsque vous portez un enfant de cet âge…», Qhored n’avait pas encore trois lunes, même si son épaisse tignasse de cheveux noirs pouvait donner l’impression contraire. « vous devez surtout veiller à tenir sa tête en la soutenant bien avec votre bras. »

Alana attendit que son interlocutrice positionne ses bras pour accueillir l’enfant et puis le déposa soigneusement dans la bonne position. La princesse des îles de fer était de toute évidence très habituée à ce genre de geste, cela se voyait bien. Elle avait rendu la chose très facile en déposant son fils de manière parfaitement adéquate dans les bras de la jeune Harloi. Restant à proximité de cette dernière, Alana l’observa avec un sourire. Ayant terminé de manger, Qhored était sage, prêt à rejoindre bientôt les bras de Morphée mais pour l’heure, il regardait de ses grands yeux cette inconnue qui le portait.

« Un jour, lorsqu’il sera un grand guerrier, vous pourrez lui dire que vous l’avez tenu dans vos bras lorsqu’il n’était pas plus grand que cela », ria légèrement Alana en mimant la taille de son fils.
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The Astonishment of Snöfrid


- Here We Stand ! -



Snöfrid n’avait pas l’expérience que pouvait avoir une mère. Elle allait et venait au Château-Harloi sans se soucier de ses frères et sœurs plus jeunes, tâches qui étaient réservée à sa mère et qui les lui laissait volontiers. Alors quand Alana lui proposa de porter Qhored dans ses bras, Snöfrid fut désemparée. Elle ne savait pas quoi faire, n’était pas sûre que cela soit une bonne idée et ne tarda pas à la faire comprendre à la princesse. Mais cette-dernière semblait bien décidée à lui donner Qhored pour quelques minutes. Aussi, Snöfrid se rapprocha et tendit maladroitement les bras tandis que la princesse lui donnait quelques explications et tentait de la rassurer.

- Oh non, rassurez-vous, Qhored n’est pas fait en papier ! Lorsque vous portez un enfant de cet âge… vous devez surtout veiller à tenir sa tête en la soutenant bien avec votre bras.

Snöfrid se vit ainsi confier le jeune garçon et elle fit attention à bien positionner ses bras. Et alors qu’il la regardait avec des yeux grands ouverts, Snöfrid sentit le rouge monter sur ses joues. Elle n’était pas trop rassurée mais elle avait Alana près d’elle. Il ne pouvait rien arriver. Il suffisait juste qu’elle garde bien la position. Leurs regards se croisèrent et la jeune Harloi eut comme une révélation. L’enfant était si calme, attentif au moindre mouvement. Il était si mignon et Snöfrid se prêtait au jeu, juste quelques instants, pour profiter de ce cadeau mais aussi pour faire plaisir à Alana. Cela était également l’occasion de lui montrer que même avec l’esprit d’une guerrière, Snö pouvait tout à fait avoir l’étoffe d’une mère. Bon, ce n’était pas encore gagné. Elle demeurait encore hésitante et peu sûre d’elle mais elle espérait qu’un jour, elle atteigne cette confiance. Mais en attendant, le petit semblait avoir sommeil. Il venait de manger. Aussi, Snöfrid rendit le jeune garçon à la servante.
- Votre fils est adorable, Alana. Merci… pour ce petit moment.

- Un jour, lorsqu’il sera un grand guerrier, vous pourrez lui dire que vous l’avez tenu dans vos bras lorsqu’il n’était pas plus grand que cela

Snöfrid afficha un sourire sincère, chose tellement rare quand elle venait à Pyk qu’il fallait le souligner. Ce ne furent que quelques minutes mais elles furent précieuses. Snöfrid voulait des enfants, c’était indéniable. Mais porter le petit Qhored l’avait tellement émerveillé qu’elle se prit une claque en plein visage. Elle allait sur vingt-sept. Certes, c’était encore jeune mais au vu de l’espérance de vie, il ne fallait pas qu’elle tarde si elle voulait fonder une famille. C’était quelque chose qui l’avait déjà travaillé auparavant et nul doute qu’après cette visite, elle y repenserait de plus en plus. Elle alla alors s’asseoir à sa place, des pensées joyeuses plein la tête, attendant que la princesse revienne à elle une fois que le jeune Qhored soit parti avec la servante. Des enfants Harloi. Son frère aîné en avait déjà un, un fils. Son deuxième frère était marié et n’allait probablement pas tarder à engendrer une descendance. La prochaine était donc Snöfrid mais, pas de fiancé, pas de mariage, pas de projet de famille spécifique. De plus, son père avait lâché l’affaire, pour l’instant, mais nul doute que dès qu’il deviendrait le nouveau seigneur de Château-Harloi, il forcerait sa fille à se marier. Elle avait encore le temps de voir venir. Sigfryd avait une santé de fer pour un fer-né de quatre-vingts ans. Reportant son attention sur la princesse, revenue à table, Snöfrid garda un petit sourire, moins prononcé que celui d’il y a quelques minutes mais cela changeait tout de même de l’expression fermé qu’elle avait arboré lors de son arrivée. Elles se retrouvaient ainsi entre femmes, comme cela avait été prévu pour Snö, mais avec Alannys. Elle ne perdait pourtant pas au change. La jeune femme découvrait avec plaisir qu’Alana semblait plus appréciable qu’elle ne l’aurait imaginé.

- Vous avez deux beaux enfants, Alana. En désirez-vous d'autres ?


#336699 : Snöfrid Harloi
#ABC8E2 : Alana Greyjoy

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« Ceux qui partent en mer et ceux qui restent à terre.»
An 302, lune 7, semaine 4


Récupérant soigneusement son bébé, devenu un peu paresseux après avoir mangé, Alana sourit légèrement à Snöfrid. Elle avait remarqué, dans le regard de la demoiselle d’Harloi, cette attirance évidente pour le rôle de mère. Et comment, pourrait-il en être autrement ? Rien, dans ce vaste monde, ne pouvait remplacer les tremblements  de bonheur que l’on ressentait après la naissance d’un enfant, lorsqu’on en devenait la mère. Alana avait ressenti cette sensation incroyable par deux fois, après avoir vécu l’enfer des accouchements difficiles, et elle savait qu’il en serait toujours ainsi, avec les autres enfants que le Dieu-Noyé lui accorderait.  Malgré la douleur, malgré l’épuisement, il n’y avait pas de plus grande joie, à ses yeux, que celle qu’elle avait ressentie lorsqu’Halena et puis Qhored avaient été déposés pour la première fois dans ses bras.

Des femmes comme Asha, qui ne désirait guère donner la vie, Alana n’en connaissait pas beaucoup. Elle n’allait pas s’en plaindre, car étant donné le titre d’héritière qu’avait offert le roi à sa fille, son absence de progéniture faisait de Theon son successeur. Ce n’était pas la situation idéale à laquelle Alana aspirait, elle qui souhaitait que son mari soit, comme la tradition le voulait étant donné qu’il était un homme, reconnu comme étant l’héritier de son père.

Asha savait peut-être mener des troupes, assassiner des hommes, prendre le taureau par les cornes lorsqu’il s’agissait d’agir et de solutionner un problème mais pour la née-Volmark, l’humilité faisait grandement défaut à sa belle-sœur, qui n’était guère disposée à s’effacer au profit de son frère, pourtant nullement responsable de l’exil qui avait le sien. Victime collatérale d’une guerre qui avait blessé de nombreux fer-nés, Theon payait aujourd’hui des conséquences qu’il n’avait pas, selon son épouse, mérité d’avoir à endurer.

La née-Volmark se souvenait sans peine de cette première rébellion. Revenu gravement blessé du siège de Pyk par ces gens qui les traitaient de vagabonds, de sauvages et pourtant refusaient paradoxalement de leur laisser leur liberté, Urras Volmark, lui qui avait toujours été si fort, si imposant, si grand, s’était éteint après avoir formulé quelques dernières paroles à son jeune héritier Maron, et à sa fille aînée, elle, Alana.
Avant d’endosser le rôle de mère, la née-Volmark avait en effet endossé celui de fille et de sœur. Les mots dont son père s’était fait le messager, elle ne les avait jamais oubliés, faisant de l’éducation de ses frères, son plus grand devoir et sa première priorité.

Après avoir confié son adoré prince de sel à sa servante, Alana tapota doucement sa robe avant de la lisser, en digne lady, et de s’asseoir à nouveau face à Snöfrid, qui lui demanda si elle désirait avoir d’autres enfants. Bien sûr, la réponse était positive. Alana élèverait toute une collection de petits Greyjoy si le Dieu-Noyé le lui permettait ! Elle avait déjà fait son devoir, donnant à son mari un garçon, mais il était de coutume de préférer avoir plusieurs fils, pour assurer en toutes circonstances le nom de la lignée. La princesse des îles de fer désirait cependant autant devenir la mère d’une nouvelle petite fille que d’un nouveau petit garçon. Cependant, Qhored semblait promis à un très grand destin, au vu des signes que le Dieu-Noyé lui avait envoyé. Elle espérait donc plutôt une fille pour sa troisième grossesse, afin d’éviter que Qhored ait un frère trop proche de lui en âge, qui pourrait le jalouser.

« Oh oui bien sûr ! », répondit-elle sans hésitation. « J’en aurais autant que le Dieu-Noyé acceptera de m’en donner. », expliqua-t-elle avec le sourire. Si Snöfrid n’était pas encore au courant de la piété d’Alana, qui n’était tout de même pas un secret alors qu’on disait qu’elle avait même fait baptiser sa panthère des neiges par l’Oncle Aeron, la née-Harloi en avait désormais un témoignage.

« Mais, je peux déjà m’estimer heureuse ; le Dieu m’a accordé d’être la mère de deux enfants en bonne santé, pourtant tous deux nés en Hiver. », accorda-t-elle. « Et comme j’ai déjà une fille et un garçon, peu importe ce qui suivra, Theon et moi serons ravis. », dit-elle, voulant dire par là que le genre de son prochain enfant lui importait peu. En effet, elle n’allait tout de même pas partager à Snöfrid, qu’elle connaissait encore très peu, sa légère préférence pour qu’une petite sœur suive la naissance de Qhored, qu’elle voyait promis à tant de grandeur.

Mais de toute façon, alors que l’herbe verte quoique peu fertile de Pyk était en ce moment régulièrement recouverte de flocons blancs, le temps n’était pas propice pour penser à un autre enfant. Alana avait donné naissance à deux enfants de l’Hiver, et aucun des accouchements n’avait été facile. Désormais, elle préférait se montrer prudente et attendre le retour de l’été.

A côté d’elles, sagement couchée, Nagga se leva. La panthère avait terminé son repas depuis un moment maintenant et aspirait sans doute à prendre un nouveau bol d’air frais près de la carcasse de ce mouton qu’elle avait réduit en pièce. Le félin se leva alors, impatient de rejoindre l’extérieur…

« Nagga ! », appela immédiatement Alana, alors que le gros chat s’éloignait vers la porte. « Nagga, ici ! », ajouta-t-elle en claquant des doigts vers le sol par deux fois. Étonnamment, car la princesse elle-même avait craint que l’appel de la viande soit bien plus puissant que sa propre autorité, la panthère obtempéra et retrouva sa place auprès de sa maîtresse…de quoi faire la fierté de sa "mère", devant son invitée.

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The Panther – Part 1


- Here We Stand ! -



- Oh oui bien sûr !

La réponse de la princesse Alana ne s’était pas fait attendre. Loin de là. Et la réponse avait été dite avec un tel enthousiasme que Snöfrid laisse s’afficher un sourire sur son visage. Buvant une gorgée, elle resta attentive aux dires de la jeune fer-née.

- J’en aurais autant que le Dieu-Noyé acceptera de m’en donner.

- Et j’vous le souhaite.

Et tandis que la conversation se poursuivait sur les enfants d’Alana, Snöfrid s’imagina de nouveau mère. Elle rêvait d’avoir des enfants, c’était une chose qu’elle tenait de sa grand-mère, Eyva. Être mère était aussi important pour elle que de prendre le large et naviguer vers des eaux inconnues. Comment lier les deux ? Telle était la grande question existentielle de Snöfrid Harloi depuis son premier mariage. C’était une aventurière, une guerrière, une navigatrice mais qui avait la douceur d’une mère, qui adorait les enfants et voulait en avoir toute une troupe pour elle. Mais Snöfrid voulait choisir son mari, voulait un mariage qu’elle aurait voulu et pas qu’on lui aurait imposé. Les Îles de Fer étaient connues pour leur considération peu enviable envers les femmes mais la jeune Harloi n’avait pas dit son dernier mot. Elle ne se laisserait sûrement pas faire. Elle réussirait à s’imposer dans cette société. Et cela viendrait en son temps. Déjà, quand son bateau sera construit, elle pourra commencer à se faire un nom en tant que capitaine. Le mariage pouvait attendre. De plus, ses sentiments envers Grayce ne cessaient de grandir et d’éloigner toute envie de se marier. C’était un problème qu’elle avait mis dans un côté de sa tête pour plus tard. Et si jamais elle ne contractait pas de mariage, qu’à cela ne tienne, elle pourrait compter sur la collection d’amants qu’elle avait. Mais engendrer des bâtards n’étaient pas quelque chose qui l’enchantait. Le problème n’était pas le statut de bâtard mais son père. Jamais il n’accepterait une telle chose, encore moins de sa fille aînée. Mais Snö chassa cette idée et se concentra sur Alana dont le regard traduisait un bonheur immense, une mère comblée par ses deux enfants.

- Mais, je peux déjà m’estimer heureuse ; le Dieu m’a accordé d’être la mère de deux enfants en bonne santé, pourtant tous deux nés en Hiver. Et comme j’ai déjà une fille et un garçon, peu importe ce qui suivra, Theon et moi serons ravis.

Et Snö n’en doutait pas. Cela se voyait. Elle n’avait vu que Qhored et aperçut brièvement Halena une autre fois mais ces deux jeunes prince et princesse étaient adorables. Ils semblaient combler leurs deux parents et inversement. C’est ce genre de situation familiale qui plairait à Snöfrid. Mais elle rangea également cette pensée idéale dans un coin de sa tête. Certes, elle avait déjà 26 ans mais elle avait encore plein de temps devant elle. Cela ne pressait pas. Ces désirs d’aventure pourraient se réaliser avant son désir d’être mère. C’est alors que ses yeux se posèrent sur la panthère de la princesse. En arrivant à Pyk, cette créature magnifique l’avait déjà intrigué. Elle l’observa se lever et partir tandis qu’Alana l’appelait à revenir auprès d’elle.

- Nagga ! Nagga ici !

Son prénom était magnifique, aussi magnifique que son pelage et sa prestance. L’animal pouvait impressionner. Snö n’était pas attirée particulièrement par les animaux mais la présence de la panthère à Pyk l’intriguait. Aussi, elle se permit se poser quelques questions à Alana tandis que l’animal revenait, obéissante, auprès de sa maîtresse.

- Elle est magnifique. Vous l’avez depuis longtemps ? Vous l’avez trouvé où ? Vous n’avez pas peur avec le jeune Qhored ?

Snöfrid s’interrompit, reprenant alors son souffle. Elle avait dégainé ses questions avec une vitesse. Elle but une gorgée de bière bien rafraichissante et reprit.

- Pardonnez-moi… Je vous harcèle de questions. Mais, cet animal est si magnifique, je n’en avais jamais vu avant cela et je ne me souviens pas vous avoir déjà vu en sa compagnie.


#336699 : Snöfrid Harloi
#ABC8E2 : Alana Greyjoy

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« Ceux qui partent en mer et ceux qui restent à terre.»
An 302, lune 7, semaine 4

Le comportement idéal de Nagga, qui se montrait là très obéissante, avait quelque peu surpris Alana, qui certes, avait passé du temps à éduquer l’animal, et le faisait toujours, mais ne s’attendait tout de même pas à une attitude si sage de la part de la panthère. Elle ne pouvait qu’être fière de son animal qu’elle récompensa d’ailleurs en lui gratouillant affectueusement le cou, qu’elle savait être l’un de ses endroits favoris.

« Elle est magnifique. Vous l’avez depuis longtemps ? Vous l’avez trouvé où ? Vous n’avez pas peur avec le jeune Qhored ? », lui demanda Snöfrid. « Pardonnez-moi… Je vous harcèle de questions. Mais, cet animal est si magnifique, je n’en avais jamais vu avant cela et je ne me souviens pas vous avoir déjà vu en sa compagnie. »

Cette collection de questions était légitime. Après tout, un tel animal ne pouvait être originaire des îles de fer où l’on ne trouvait initialement que petits chevaux et moutons.

« Merci », répondit tout d’abord Alana au compliment de la Harloi au sujet de la panthère. « Ne vous en faites pas, j’y suis habituée. Nagga a de quoi étonner. », ajouta-t-elle. Le félin avait posé sa tête sur les genoux de sa maîtresse, réclamant sans plus de caresses que la princesse s’empressa de lui fournir, continuant de lui caresser la tête.

« J’ai adopté Nagga il y a cinq lunes maintenant à un fer-né d’ici, de Pyk, qui se nomme de Tohred. Peut-être le connaissez-vous, il a coutume de ramener beaucoup de choses d’Essos ? Je l’avais un jour croisé avec un animal semblable, qu’il comptait troquer je-ne-sais-où, et j’avais éprouvé une sorte de fascination. », expliqua-t-elle. « Alors, lorsqu’il est arrivé avec elle, de retour d’Essos, il a tout de suite pensé que je pouvais être intéressée et je l’étais. », expliqua-t-elle. « Des panthères comme elle, on en trouve surtout dans le Nord, à Skagos. Lorsque je l’ai adoptée, elle était encore aussi petite et fragile qu’un chat et elle dépendait énormément de moi. D’une certaine manière, je suis comme sa mère de substitution, son plus grand repère ici. Alors, non, je n’ai pas peur pour Qhored. Pour l’instant, il est encore trop petit c’est vrai. Mais, j’ai déjà habitué Nagga à la présence d’Halena, progressivement, et je sais qu’elle ne lui fera aucun mal. Il arrive d’ailleurs que ma fille joue avec ma panthère et cela se passe bien. Il n’y a pas de raison qu’il en aille de manière différente avec Qhored. Et puis, j’élève justement Nagga à la protection et à la défense de ma famille…Elle sait que nous sommes les siens et que nous ne lui voulons aucun mal, au contraire », expliqua Alana, jetant un regard à sa panthère en souriant. L'affection qui liait la princesse et l'animal était perceptible. C'était un lien particulier qu'elles entretenaient et la confiance semblait régner entre elles.

« Sans doute ne m’avez-vous pas encore vue avec Nagga parce qu’elle était trop jeune, avant. Mais, depuis que je suis remise de mon accouchement, j’ai commencé à faire des promenades avec elle et à lui apprendre à chasser, comme vous avez pu le constater. Les gens de Pyk vont commencer à la voir plus souvent en ma compagnie. Ils auront ainsi l’occasion de la connaître et de voir qu’elle ne représente pas un danger pour eux…Comme Lady Leeven, avec son dragon. »  Comme Nagga lorsqu'elle l'avait vue pour la première fois, Alana ressentait une certaine fascination pour Leeven, cette étrangère devenue fer-née de coeur, qui avait tant voyagé et tant appris au sujet de la médecine. A ce moment là, Alana ne pouvait se douter que cette amie qui lui était devenue encore plus chère depuis la naissance de Qhored quitterait bientôt les îles de fer, à dos de dragon.
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The Panther – Part 2


- The White Scythe -



- Merci. Ne vous en faites pas, j’y suis habituée. Nagga a de quoi étonner.

Les yeux rivés sur la panthère, Snö acquiesçait les dires de la princesse. Nagga étonnait la Harloi, c’était certain. Si l’existence d’animaux tels que la panthère voire même les dragons était un fait avéré pour Snöfrid, elle n’avait pourtant jamais eu l’occasion d’en voir de ses propres yeux. Elle n’en demeurait pas moins ignorante quant à la faune ouestrienne ou bien provenant d’Essos. Mais la panthère d’Alana piqué sa curiosité et voulait en savoir plus sur elle. Elle avait tellement de questions encore et la princesse lui offrit les réponses avec plaisir. Elle porta alors son attention vers celle-ci, attentive à son récit. Snöfrid but également plusieurs gorgées de bières, avide de savoir quant à cette merveilleuse créature.

- J’ai adopté Nagga il y a cinq lunes maintenant à un fer-né d’ici, de Pyk, qui se nomme de Tohred. Peut-être le connaissez-vous, il a coutume de ramener beaucoup de choses d’Essos ?

Snö mit quelques secondes avant de se rappeler qu’elle avait effectivement entendu parler de Tohred. Elle ne l’avait jamais vu mais son frère aîné, Dagon. Il faisait souvent affaire avec lui. De mémoire, sa réputation n’était pas mauvaise et les affaires allaient bon train. Comme disait Alana, le fer-né rapportait énormément de marchandises en tout genre d’Essos.

- J’en ai entendu parlé oui.

- Je l’avais un jour croisé avec un animal semblable, qu’il comptait troquer je-ne-sais-où, et j’avais éprouvé une sorte de fascination.

Snöfrid pouvait totalement comprendre la fascination de la princesse avait pu avoir. Ce genre d’animal ne vivait pas sur les terres fer-nées. Il était donc plus que rares de voir une panthère se balader sur Grand Wyk ou bien Harloi. Snöfrid était fasciné elle aussi. Son regard allait d’Alana à Nagga qui était près d’elle. Elle semblait l’avoir bien dressé et même si la fer-née émettait des doutes quant à la présence d’une panthère auprès d’enfant, Alana semblait être sûre d’elle et assez contentieuse pour bien dresser Nagga. Profitant toujours de la bière qu’elle s’était vue servir, Snöfrid demeura attentive sur la suite des explications captivantes de la jeune femme, désireuse d’en apprendre plus sur Nagga, mais également sur la relation entre la princesse et elle.

- Des panthères comme elle, on en trouve surtout dans le Nord, à Skagos.

Snöfrid avait déjà entendu parler de Skagos. Une île de l’autre côté du continent, au nord. Au vu de ce qu’il se raconte sur cette île, cela semblait peu probable à Snö que quelqu’un ait pu ramener une panthère de là-bas. Cela étant, elle en convenait qu’entre les légendes et la réalité, il y avait un fossé. D’autant qu’elle n’avait jamais mis les pieds sur cette île et ne s’était jamais rendu de ce côté-ci des mers qu’elle parcourut avec son père jusqu’ici.

- Lorsque je l’ai adoptée, elle était encore aussi petite et fragile qu’un chat et elle dépendait énormément de moi. D’une certaine manière, je suis comme sa mère de substitution, son plus grand repère ici. Alors, non, je n’ai pas peur pour Qhored. Pour l’instant, il est encore trop petit c’est vrai. Mais, j’ai déjà habitué Nagga à la présence d’Halena, progressivement, et je sais qu’elle ne lui fera aucun mal. Il arrive d’ailleurs que ma fille joue avec ma panthère et cela se passe bien. Il n’y a pas de raison qu’il en aille de manière différente avec Qhored.

- Il est vrai.

- Et puis, j’élève justement Nagga à la protection et à la défense de ma famille…Elle sait que nous sommes les siens et que nous ne lui voulons aucun mal, au contraire.

Snöfrid répondit par un sourire. Portant de nouveau un regard à la panthère, elle remarqua alors clairement le lien qui unissait les deux. Alana et Nagga étaient faites pour être maîtresse et animal. Cela était plus que perceptible. Cela était fascinant. Finalement, cette rencontre imprévue allait être bien plus bénéfique que ce que Snö pensait. Si au départ, son avis sur Alana était plutôt neutre, voire mitigé par rapport à ce qu’on lui avait raconté, nul doute faisait qu’elle repartirait de Pyk avec une toute autre opinion de la princesse fer-née. Alana poursuivit alors, précisant à Snöfrid qu’elle ne l’avait jamais vu en compagnie de Nagga car elle était bien jeune et trop petite pour apparaître en public. Elle lui a appris bien des choses pendant les cinq lunes qui s’étaient écoulées depuis. Snöfrid avait bon espoir de revoir Nagga auprès d’Alana les prochaines fois qu’elle viendrait à Pyk. Si l’animal semblait calme et obéissant aujourd’hui, c’est que la princesse avait du bien faire son travail de « mère de substitution ». Aux mots de la princesse, elle pensa bien évidemment au dragon des Botley. Cette créature légendaire semblait ainsi refaire surface après sa disparition il y a bien des siècles. Fascinée par tout cela, Snöfrid remercia Alana.

- Merci pour vos réponses. Nagga et vous avez un lien spécial. Je trouve cela fascinant.

Finissant son verre, Snöfrid afficha un large sourire. Sur le moment, croisant le regard d’Alana, la jeune Harloi sentit ce sentiment de jalousie apparaître au fond d’elle. Ce n’était pas son habitude pourtant. Mais voir la vie que la jeune femme menait, l’amour pour ses enfants, le lien qu’elle entretenait avec son animal. Une partie de Snöfrid désirait tout cela, désirait vivre cette vie idéale. Son père l’avait trop bridé ou bien elle s’était laissée trop faire. Ce brin de jalousie n’était que passager. Snöfrid ne désirait pas être princesse ni même avoir des enfants pour le moment. Elle voulait demeurer indépendante, vivre sa vie comme elle l’entendait. Être princesse, mère de deux enfants étaient contraignants, il fallait en convenir, surtout pour une fer-née en quête de découverte et conquête. Elle chassa alors ce sentiment futile. Posant son regard de nouveau sur la panthère, la jeune femme poursuivit.

- Je vous remercie de votre accueil, princesse Alana. Je pense que je vais y aller. Je ne faisais que passer voir si notre reine se portait bien.


#336699 : Snöfrid Harloi
#ABC8E2 : Alana Greyjoy

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