[ALTERNATIF] The mother of his children.

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The mother of his children
An 282, lune 13.

Evénements pris en compte dans cet alternatif :

- Fiançailles entre Jaime Lannister et Lysa Tully dans le courant de l’année 281 dans le Conflans. Lysa est cependant déjà éprise d’un autre, Petyr Baelish, présent à l’occasion de cet événement d’ailleurs.

- Lysa peine à mettre un terme à sa relation amoureuse avec Petyr. Elle fait l’erreur de lui offrir sa virginité et réalise qu’elle est enceinte mais en 282 et non en 283, alors que son mariage avec Jaime et prévu pour quelques lunes plus tard. Petyr a pour sa part été renvoyé chez lui après avoir provoqué Brandon Stark en duel pour l’amour de Catelyn. Les événements sont décalés d’un an, cela se produit donc en 282 et non en 283 comme dans la saga. Comme dans l’histoire initiale, Lysa n’aura pas l’occasion d’apprendre à Petyr sa grossesse.

- Hoster, Edmure et Brynden Tully sont donc toujours en vie.

- Contrairement à ce qui se passe dans mon rp solo. Hoster ne l’a pas fait avorter par ruse  mais Lysa porte le poids de la culpabilité de cet enfant qu’elle a du assassiner pour sauver l’honneur de sa famille et ne point compromettre son mariage imminent, ce qui la rend bien plus mature et réfléchie. Elle est plus dans la culpabilité que dans la haine suite à cet événement, même si son père lui a mis la pression, évidemment.

- La guerre entre Rhaegar et Robert n’a pas eu lieu. Catelyn est fiancée, et sera bientôt mariée à Brandon Stark.

- Lysa est parvenue à cacher La perte de sa virginité à Jaime lors de leurs noces.

-      Sa culpabilité immense fait de Lysa une jeune épouse très douce envers son époux, car elle cherche à expier ses fautes, ce qui tranche avec le caractère de l'autre femme dans la vie de ce dernier, qui n'est autre que sa belle-soeur...


Que les hostilités commencent !
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The mother of his children
An 282, lune 13.

Lune 13, an 282.

Trois lunes s’étaient écoulées depuis que Lysa Tully était devenue une Lannister. C’était lors d’un mariage des plus somptueux, qu’elle était devenue l’épouse de Jaime, l’héritier de l’Ouest, ici même à Castral-Roc. Si elle avait encore du mal à s’habituer à son nouveau nom et à entendre les serviteurs l’appeler Lady Lannister, Lysa ne pouvait oublier où elle se trouvait. Ici, tout n’était qu’opulence. Sa robe de mariée avait été sans doute l’une des plus chères qu’il ait été donné de porter à une femme et ses bijoux avaient tous été ornés d’énormes rubis, rouges vifs, évidemment, pour rappeler les armoiries qu’elle porterait dès lors.

Déménageant à Castral-Roc pour son mariage, la née-Tully avait emmené divers souvenirs de Vivesaigues. Mais surtout une pression monstre quant à sa nuit de noce, un énorme secret et une culpabilité aussi grande comme cet immense rocher rempli d’or qui faisait la fortune de la famille à laquelle elle allait désormais appartenir. Rapidement, cependant, Lysa avait compris qu’elle n’était pas la seule à cacher un secret ; Jaime en avait un également. La jeune femme aux cheveux roux l’avait compris à la distance que le bel héritier de l’Ouest avait mis entre eux ; Jaime en aimait une autre lui aussi. Qui ? Elle l’ignorait. Mais, les signes ne mentaient pas.

Pour commencer, Jaime ne passait pas beaucoup de temps avec elle. Froid, pour ne pas dire parfois glacial, il semblait même vouloir l’éviter. Et cela se poursuivait jusqu’à leur plus stricte intimité…Lorsqu’ils avaient consommés leur mariage, Jaime n’avait fait que son devoir, ni plus, ni moins. Tant mieux, car il n’avait donc pas été aux aguets concernant sa virginité, et n’avait pas remarqué qu’elle s’était volontairement entaillée la cuisse afin de saigner sur leurs draps immaculés. Mais en trois lunes de mariage, il ne l’avait pénétré que deux autres fois. Pour un homme de son âge et de sa vigueur, c’était bien peu. Lysa savait qu’elle n’était pas une femme laide. Elle était même très jolie, tout le monde le lui avait toujours dit. Alors, il y avait forcément une autre femme…

La née Tully n’avait pas été inquisitrice pour autant. Elle-même avait ses secrets et ils étaient sans doute bien pires que ceux de Jaime Lannister. Ce n’était peut-être là que justice qu’elle vive un mariage d’éternelles tromperies puisqu’elle-même n’avait pas su se montrer fidèle et était par conséquent devenue une horrible meurtrière… Elle se sentait désespérément seule, ici, au sein de cette famille froide et distante. Malgré cela, elle faisait des efforts pour atteindre son époux, non pas parce qu’elle désirait sa présence, mais parce que c’était son devoir et qu’elle devait désormais œuvrer à racheter ses fautes et à être une bonne épouse et une bonne mère, également, si les Sept daignaient lui accorder d’autres enfants…Mais pour l’heure, la simple évocation d’un bébé lui donnait envie de pleurer. Et pourtant.

Lysa avait observé Jaime ce matin-là. Il discutait avec Cersei dans les jardins. Jaime passait énormément de temps avec Cersei, mais Lysa ne s’en mêlait pas et le laissait partager ce précieux temps avec sa soeur. On disait que les jumeaux avaient un lien unique et elle ne pouvait que l’envier ; désormais loin de sa sœur, dont elle avait été très proche, elle n’avait personne à qui parler sincèrement. Jaime lui, confiait probablement ses états d’âmes et son amour pour cette autre femme à Cersei. Lysa ne savait pas vraiment dire pourquoi, mais elle sentait que la sœur jumelle de son époux ne l’aimait pas. Cersei était toujours polie mais son sourire était faux et ses regards la trahissaient.

La née-Tully avait attendu que Jaime prenne congé de sa sœur et il ne tarda pas à le faire d’ailleurs, car la fin de leur discussion eut des airs de disputes. Après avoir demandé à Jaime si tout allait bien, ce qui lui confirma, elle se lança...

« J’ai à te parler. », lui avait-elle dit. « Pouvons-nous aller dans nos appartements ? »

Elle voulait être seule avec lui pour lui dire, car bien qu’il ne puisse l’imaginer, elle avait terriblement honte d’être déjà enceinte à nouveau, après seulement trois étreintes partagée avec lui. Elle était probablement tombée enceinte la première fois, la nuit de leur mariage…Pourquoi les dieux lui accordaient cette bénédiction ?

*
Une semaine plus tard.

Jaime avait eu une réaction étrange lorsque Lysa lui avait annoncé sa grossesse. D’abord, il avait pâli, sous le choc…Il avait semblé à Lysa que Jaime avait là la réaction d’un homme qui craignait que son épouse apprenne son adultère. Or, c’était elle, son épouse. Cette femme, cette autre femme, résiderait-elle donc à Castral-Roc ? Telle était sans doute l’un des châtiments qu’elle devait accepter pour avoir trahi son fiancé et tué son enfant… Pourtant, les jours qui avaient suivis, Jaime était devenu différent. Moins distant, il prenait souvent de ses nouvelles, participait lorsqu’elle lançait une discussion...Il s’était également montré avenant et plus tactile, aussi.

L’héritier de l’ouest avait jugé bon d’attendre encore une semaine pour annoncer officiellement la grossesse de Lysa, afin d’être certain qu’ils ne se trompaient pas. Mais après avoir justement été frappée de nausée la matinée précédente, aucun doute ne semblait subsister désormais et Jaime avait informé Lysa qu’il comptait partager la nouvelle ce soir-là.
Alors que le succulent repas, dont  seuls les cuisiniers de Castral-Roc avaient le secret, était servi, Jaime se leva. Après avoir lancé un regard complice à Lysa, qui lui avait répondu par un sourire, il réclama l’attention de l’assemblée d’un coup de cuillère sur son verre de vin.

« Ma chère famille, je suis heureux que nous soyons réunis ce soir…», commença Jaime avec toute l’assurance et l’éloquence naturelle dont il disposait. Il parla un peu de l’importance de la famille avant d’en venir, sans trop tarder, au sujet qu’il comptait aborder.  « Il y a quelques lunes seulement, Lysa a rejoint notre grande famille. Et aujourd’hui, c’est une grande nouvelle qu’elle et moi avons à vous annoncer. » A ces mots, il offrit sa main à la jolie conflanaise aux cheveux roux pour qu’elle se lève à son tour. Se tournant vers elle, il lui demanda si elle souhaitait continuer. Lysa déclina avec le sourire, encourageant Jaime à le dire lui-même. En vérité, elle se demandait si prononcer le mot « enceinte » lui serait possible sans que sa voix ne flanche.

« Lysa attend un enfant. », annonça donc Jaime, avant qu’à l’unanimité ne retentissent les applaudissements, n’éclatent la joie et n’apparaissent les sourires. A l’unanimité…ou presque. Habituellement, Jaime cherchait toujours le regard de sa sœur lors des repas. Ils semblaient se dire tant de choses rien qu’avec les yeux. Et ce soir, il ne l’avait pas regardée un seul instant. Au contraire, c’était Lysa qu’il avait regardée. Mais, Cersei, elle, le fixait. Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’ elle ne semblait pas partager la joie de la famille…

*

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The mother of his children

Cersei Lannister & @Lysa Arryn - ll n' existe pas de plus grand prodige que la façon dont le visage d'une jeune femme s'inscrit dans l'esprit d'un homme et y demeure, sans que lui même sache pourquoi. C'est la chose qu'il attendait, et voilà tout.
Robert Louis Stevenson
⋆  ⋆ ⋆ ⋆

Les larmes n’avaient eu de cesse de couler sur ses joues de porcelaine. Cersei avait tout tenté. Elle avait supplié, crié, menacé, mais rien y avait fait, Jaime avait épousé Lysa Tully. Les noces furent somptueuses et comble du malheur, Cersei avait été contrainte de faire bonne figure en tant que demoiselle d’honneur. La belle lady aux cheveux d’or ne voulait pas de ce mariage, elle avait proposé à Jaime de s’enfuir avec elle, dans de lointaines contrées où ils pourraient vivre librement leur amour, mais l’honneur l’avait emporté sur l’amour. Jaime ne voulait pas trahir les Lannister. Il ne voulait pas décevoir leur père.
L’amour qui unissait les jumeaux Lannister était interdit, mais éternel. Cersei ne pouvait concevoir sa vie sans Jaime et son coeur ne cessait de battre en sa présence. Or, désormais, son coeur saignait. Durant la nuit de noce de son frère, elle avait quitté le château, s’était dirigé sur l’une des plages et avait hurlé sa peine dans le creux des vagues. Si elle avait été mélodrame, elle aurait pu se jeter dans elles et mourir d’amour. Cependant, Cersei n’était pas ainsi, Cersei n’était jamais vaincue et même si un mariage avait été fait devant les dieux, le sacrement n’était jamais éternel, puisqu’il prenait fin à la mort de l’un des mariés.
Jaime partageait toujours aussi régulièrement sa couche. Cersei s’en réjouissait intérieurement, puisque chaque instant que son frère passait avec elle, il n’était pas en compagnie de sa femme. Ils auraient très bien pu prendre leur relation comme avant, mais la jalousie de la belle Lionne était beaucoup trop forte et elle ne supportait pas que son jumeau puisse poser ses mains sur le corps d’une autre femme. Elle rongeait son frein. Elle restait dans l’ombre du couple. Elle attendait telle une lionne, le moment où elle pourrait planter ses crocs dans la gorge de sa proie.

-
Les semaines s’étaient écoulées et Jaime avait fini par changer brusquement. Malgré ses demandes, il commença à moins venir dans sa couche et ses regards se faisaient plus tendre envers son épouse. Cersei sentait que sa rivale était parvenue à dompter Jaime pour l’attirer auprès d’elle. Cependant, la Lionne ne s’attendait pas à ce que sa vie s’ébranle aussi brusquement lors d’un repas de famille.
Pourtant tout avait commencé le plus banalement du monde par des échanges, de la tensions et des mets succulents. Jaime se leva de table, attirant l’attention de tous en faisant tinter le cristal. Il était heureux. Il rappela l’arrivée de Lysa dans leur famille. Puis vint l’annonce de la grossesse. Le coeur de Cersei rata un battement. Elle dévisagea son frère avec une profonde tristesse, avant de se reprendre et de dévoiler aux yeux de tous un visage souriant. Toutefois, sous la table, ses poings étaient serrés. Cersei avait du mal à croire que les entrailles de cette truite sans saveur puisse contenir l’enfant de Jaime. Perfidement, elle s’était faite engrossée pour attirer Jaime dans son lit, mais la Lionne aux cheveux d’or ne se laisserait pas faire.
Après le choc des débuts et les premiers sourires, Cersei se leva de table, imittant faussement la joie et usant d’hypocrisie. Elle serra son frère dans ses bras, tout en présentant ses félicitations, puis, elle en fit de même avec Lysa.

Ma très chère soeur. Je vous présente toutes mes félicitations. Que le petit lion dans votre ventre soit aussi fort et valeureux que notre cher Jaime.” Elle déposa un baiser sur la joue de Lysa, tout en espérant que sa rage intérieur contient du venin. Quand elle embrassa Lysa, le regard de Cersei croisa celui de Jaime. La fureur passa dans son regard, elle voulait lui montrer qu’elle était furieuse.
Après ces embrassades, Cersei retourna à sa place, tout en continuant d'imiter la joie et elle leva sa coupe de vin.
Pour la nouvelle génération de Lannister.





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The mother of his children
An 282, lune 13.

Cela n’avait duré qu’un bref instant, mais ce fut suffisant pour que Lysa le remarque ;  avant d’afficher ce sourire heureux, Cersei Lannister avait regardé Jaime d’un air déconfit. La plus belle femme des Sept Couronnes, c’était ainsi qu’on la décrivait à juste titre, ne semblait pas heureuse de cette naissance à venir. Pourtant bientôt, elle s’approcha de son frère, qu’elle félicita tout en l’étreignant, puis fit de même avec Lysa. La née-Tully ne s’en était même pas aperçue mais alors que Cersei s’approchait d’eux, sa main était venue se poser sur son ventre, comme en signe de protection de l’enfant qu’elle portait. Elle dut la retirer pour accueillir l’étreinte de sa belle-sœur qui la surprit un peu à vrai dire tant ces mots semblaient trop chaleureux. Cersei ne l’appréciait pas, Lysa en était persuadée. Et pourtant, elle l’appelait ma très chère sœur et l’embrassait comme si elle la considérait réellement comme une Lannister.

« Merci, Lady Cersei », répondit poliment Lysa.

Une fois retournée à sa place, Cersei leva même son verre en direction des époux, en l’honneur de la nouvelle génération de Lannister. Lysa répondit à ce toast, levant également le sien. Quand elle reprit place, dans cette salle de banquet fastueuse, elle s’abandonna doucement à ses pensées, tout en mangeant timidement son repas. Elle ne se sentait pas chez elle, à Castral-Roc, entourée de Lannister. Elle pensait beaucoup à Petyr et à cette vie qu’elle ne pouvait que rêver, une vie qu’elle aurait pu avoir si elle n’était pas la fille d’un seigneur suzerain, si elle n’avait pas été promise à Jaime Lannister. Mais aujourd’hui, à quoi bon penser à l’homme qu’elle aimait, à l’enfant qu’elle avait perdu ? Elle était l’épouse de Jaime Lannister et c’était à cet enfant qu’elle portait désormais qu’elle devrait penser. Il fallait qu’elle se résigne. C’était dur, mais il le fallait. Car elle allait devenir mère, et elle comptait bien s’en montrer digne.

*
Une semaine s’était écoulée depuis ce fameux banquet où Jaime avait annoncé à la toute la famille la grossesse de Lysa. La future maman se réjouissait beaucoup de la naissance de cet enfant qu’elle aimait déjà tant, priant pour sa bonne santé. Quant au père ; Jaime restait essentiellement un inconnu pour Lysa ; l’héritier de Castral-Roc conservait une grande part de mystère et le temps qu’il passait avec son épouse demeurait restreint. Cependant, les choses semblaient doucement sur la bonne voie dans ce mariage. La naissance à venir de ce petit lion encourageait en tout cas Jaime à se montrer plus prévenant envers son épouse. L’instinct paternel le poussait sans doute à des gestes plus protecteurs envers Lysa. Au fil des jours, la née-Tully en apprenait un peu plus sur Jaime Lannister. Elle découvrait qu’il n’était pas que l’homme fier, orgueilleux et provocateur qui avait mis la timide jeune fille de Vivesaigues mal à l’aise à leur mariage. Il pouvait également se montrer attentionné et doux. Si Lysa avait vu le rêve de sa vie, celui d’épouser l’homme que son cœur aurait choisi, s’écraser en mille morceaux sur les murs de réalité, elle tentait de faire preuve de résilience. Ce n’était pas toujours évident et elle sentait parfois ressurgir en elle cette tristesse et cette angoisse qu’elle avait ressentie devant son impuissance passée, sans parler de cette culpabilité qu’elle était condamnée à traîner. Néanmoins, si les dieux avaient si tôt béni leur mariage d’une grossesse, peut-être  y avait-il un avenir heureux pour elle, ici, à Castral-Roc. En tout cas, elle était impatiente de devenir mère et de donner de l’amour à ce petit être. Et cela se voyait ; cette grossesse encore récente lui allait à merveille.

Si un avenir heureux l’attendait peut être ici, avec son enfant,  les gens au sein du Roc, lui étaient encore bien difficile à cerner. Entre l’orgueil et la froideur qui semblaient couler dans les gênes de la plupart d’entre eux, il n’était point aisé de se sentir acceptée. Et que dire de Cersei Lannister ? Elle, au contraire, se montrait d’une grande politesse, prenait des nouvelles de l’état de Lysa et l’appelait « ma sœur ». Pourtant, la née-Tully ne parvenait pas à baisser complètement la garde. Elle n’oubliait pas le regard de la lionne lors du banquet et cette sensation qu’elle avait ressentie à plusieurs reprises devant Cersei, sensation qui lui disait que la sœur de son époux surjouait et ne l’aimait pas, en réalité.

Cette après-midi-là, Cersei avait invité Lysa à la rejoindre dans ses appartements, pour discuter « entre sœurs » comme elle disait. Lysa espérait se tromper sur sa belle-sœur, après tout, il lui serait agréable d’avoir une amie, ici, à Castral-Roc. Mais est ce que Cersei pourrait être une amie ?  Elle en doutait. Après tout, Lysa et elle semblaient très différentes. Cersei était si sûre d’elle, si fière, voir intimidante. La née-Tully ne se sentait pas à l’aise en présence de ce genre de personnes. Et puis, quelque chose en elle continuait de lui souffler que Cersei ne l’aimait pas. Elle n’avait pas oublié son expression lors du banquet et avait souvent l’impression que sa belle-sœur sur-jouait sa politesse à son égard.

En frappant à la porte des appartements de la lionne, Lysa tâcha cependant de ne pas trop écouter cette voix intérieure, désireuse d’offrir à la Lannister le bénéfice du doute, et de ne pas se laisser assaillir par le doute.

- Lady Cersei, la salua-t-elle poliment et avec un léger sourire, ses mains jointes sur son  ventre. Vous êtes ravissante, comme toujours. En effet, la fille de Lord Tywin méritait la réputation de très belle femme dont elle avait tout à fait conscience.

Lysa Lannister était dite fort jolie également, mais son charme était plus discret que celui, très affirmé, de Cersei. Alors vêtue d’une somptueuse robe rouge, la née-Tully gardait ses mains jointes sur son ventre presque tout le temps depuis qu’elle était enceinte. C’était une habitude qui s’était imposée d’elle-même, puisant son origine dans le traumatisme secret que la née-Tully avait vécu. Elle ne pouvait pas encore sentir bouger le petit lion ou la petite lionne qui grandissait en elle, néanmoins elle ressentait déjà ce besoin féroce de protéger ce bébé, et de se montrer attentive au moindre signe qui indiquerait un problème. Lysa  n’était peut-être pas une lionne de naissance, mais elle serait une lionne de mère, c’était certain...
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Cersei Lannister & @Lysa Arryn - ll n' existe pas de plus grand prodige que la façon dont le visage d'une jeune femme s'inscrit dans l'esprit d'un homme et y demeure, sans que lui même sache pourquoi. C'est la chose qu'il attendait, et voilà tout.
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Quelques heures après le repas :

" Cersei ! Reviens ici. Tu crois que j’ai eu le choix ? Je n’aurai jamais imaginé qu’elle allait tomber enceinte aussi rapidement." Déclara Jaime tout en regardant intensément sa soeur jumelle qui était folle de rage.
"Tu ne pensais pas ? Pourtant, tu as bien dû coucher avec elle régulièrement pour pouvoir l’engrosser." Répondit Cersei dont les yeux lançaient des éclairs.
"Cersei, ce n’est pas le but du mariage ? De faire des enfants ?"
"Tu n’aurais jamais dû l’épouser. On aurait mieux fait de tout quitter et vivre ensemble. Moi j’aurai porté tes enfants." Renchérit la belle blonde sur un ton qui cette fois-ci était désespérée.
"Cersei." Jaime s’approcha de sa soeur et la prit dans dans ses bras. "Notre amour demeure toujours. Elle n’est rien, tu es tout. Rien ne changera entre nous." Il l’embrassa passionnément.
Toutefois, cette conversation ne changea rien pour Cersei. Elle ne voulait pas qu’une femme continue à s'immiscer dans son histoire avec Jaime. Elle acquiesça aux paroles de Jaime, mais au fond, elle pensait à tout autre chose.

Une semaine plus tard :

Quand Cersei Lannister se regardait dans un miroir, elle y voyait une femme magnifique aux cheveux d’or et aux yeux d’un vert profond. Cersei Lannister était un joyaux, une lady que tous les partis voudraient s’arracher de part la puissance de sa famille et aussi pour sa beauté. Toutefois, elle était seule. On lui avait promis une couronne avant de la lui reprendre et depuis ce jour, aucun parti n’était assez beau pour elle et son père. Jeune célibataire, elle admirait chaque jour son visage de peur d’y trouver une imperfection et elle regardait son corps, qu’elle veillait à maintenir ferme et parfait. Cersei aimait sa beauté froide, elle aimait voir les regards couler sur son corps, encore plus quand ces yeux étaient ceux de Jaime. Cependant, les regards de son jumeau se posaient plus souvent sur le ventre de son épouse. Ainsi, depuis une semaine, Cersei Lannister s’était vu à regretter de ne pas avoir un ventre joliment arrondi et de sentir la vie bouger en elle.
Les jours s’écoulaient lentement, tout comme le venin de la haine qui s’infiltrait dans le corps que la Lionne. Cersei Lannister était jalouse de Lysa Lannister, sa très chère soeur. Elle la jalousait pour posséder religieusement son frère et maintenant, elle la maudissait pour la vie qu’elle portait. Lysa ne pouvait porter la descendance de Jaime, c’était elle qui aurait dû le faire. C’était elle qui aurait dû accueillir les mains de Jaime sur son ventre et se faire aimer par lui, pour lui avoir offert un enfant. La peine rapidement transformait en haine devenait dangereuse et Cersei réfléchissait à mille et un moyen pour se débarrasser de cette encombrante soeur et de son enfant. Par crainte de dévoiler sa haine dans un accès de folie non raisonné, Cersei évitait le plus possible sa belle-soeur, prétextant une migraine ou quittant Castral Roc pour rendre visite à ses chères amies.

La fuite ne pouvait être éternellement une solution. Cersei Lannister n’avait jamais renoncé à un combat, ainsi, elle avait pris sa plus belle écriture et son plus beau parchemin pour inviter sa chère soeur à venir la rejoindre dans ses appartements pour une petite entrevue entre soeurs. Le message était rempli d’hypocrisie, mais Cersei y avait mis la forme pour que Jaime, s’il venait à tomber dessus, ne se doute de rien. Son jumeau la connaissait par coeur et c’était principalement de lui qu’elle se méfiait. Vêtue d’une robe rouge et or, aux couleurs de sa maison et portant son collier d’or à l’emblème des lions, Cersei avait mis les formes pour accueillir Lysa. Une table était garnie de petits gâteaux et un thé attendait qu’à être servi.
Lady Lysa fut annoncée et entra dans les appartements de Cersei. Cette dernière, en voyant sa belle-soeur, pensa immédiatement que le rouge n’allait pas au teint de la rousse. Elle voulait porter elle-aussi porter les couleurs des Lannister, mais elle ferait mieux de s’en tenir au bleu des Tully.

Lady Lysa. Vous êtes également en beauté. Le rouge Lannister et surtout la grossesse vous vont à ravir.” Elle fit un charmant sourire et prit le bras de sa belle-soeur pour la conduire jusqu’à sa terrasse privée où elle avait fait dresser la table. “ Nous serons très bien ici à profiter des bienfaits de l’air marin.” En effet, au sommet d’une falaise, Castral Roc offrait la mer à perte de vue sur chacune de ses terrasses. Cersei s’installa sur un confortable fauteuil et attendit que Lysa en fit de même pour reprendre la conversation.
Avez-vous annoncé la nouvelle à vos proches ?” Demanda la jolie blonde tout en servant à toutes les deux une tasse de thé. Même si la Lionne avait pensé verser une potion abortive dans la tasse de Lysa, elle ne l’avait pas fait. Ceci aurait été beaucoup trop facile. Il y avait mille et une façon de faire avorter une femme et le mieux pour se venger de sa chère soeur, cela serait dans la souffrance.






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An 282, lune 13.

Sa robe rouge, un des nombreux cadeaux reçus à l’occasion de son mariage, était  certes somptueuse mais sans doute aurait-elle été mieux portée par Cersei Lannister. En effet, Lysa était dotée d’un charme plus discret que Lady Cersei. Un rouge aussi flamboyant et un tissu si éloigné de la sobriété étaient différents de ce que la née-Tully avait été habituée à porter à Vivesaigues. Quand elle avait enfilé cette robe, parfaite pour une dame du rang qui était le sien, elle s’était sentie comme une princesse. Mais, en marchant dans le château, sa longue traîne raclant le sol derrière elle, la rousse avait eu l’impression que cela était peut-être un peu trop. Plus timide que sa belle-sœur, Lysa n’avait jamais été le genre de jeune fille qui tentait d’attirer l’attention de tous les hommes sur son chemin. Bien sûr, elle aimait qu’on la trouve belle ou qu’on la complimente parfois. Cependant, elle ne se délectait pas des regards sur elle. Même en matière de séduction, elle avait été de nature fidèle. Dès qu’elle était tombée amoureuse de Petyr, le regard des autres hommes sur sa personne ne l’avait plus du tout intéressée. Au fond, Lysa n’avait rêvé que d’une chose ; épouser celui qu’elle aimait. Mais, un tel rêve n’était point accessible à la fille d’un seigneur suzerain…Elle ne pouvait désormais que se raccrocher à un autre rêve, celui de la maternité, et tant pis si le père n’était point l’homme de ses songes.

Sa grossesse lui allait en effet parfaitement. Tout ce qui concernait son enfant à venir emplissait Lysa d’une grande joie. S’il était encore un peu tôt pour penser au prénom du futur lion, la née-Tully avait malgré tout commencé à trouver de l’inspiration dans un ouvrage concernant la généalogie de la famille Lannister, rêvassant à son enfant à venir.  
La fille cadette d’Hoster Tully répondit par un sourire aux compliments que lui fit sa belle-sœur. « Merci », dit-elle simplement. Elle avait cependant beaucoup de mal à cerner Cersei qui tantôt semblait l’estimer peu digne de son intérêt, tantôt l’enlaçait comme une sœur et la prenait par le bras comme si elles étaient devenues les meilleures amies du monde.

Tenant le pan de son encombrante robe de sa main libre, la jolie rousse suivit sa belle-sœur jusqu’à la terrasse où elle avait fait dresser la table. La vue sur la mer était sublime. La jeune fille, plus habituée à la présence de rivières qu’à la vue sur mer, ne s’était pas encore lassée de ce paysage impressionnant, de l’immensité de cette étendue d’eau qui venait s’échouer contre le Roc.

Elle s’installa soigneusement, le regard tourné vers la mer, ses mains se croisant devant son ventre. Cersei prit place face à elle.

“ Avez-vous annoncé la nouvelle à vos proches ?”, lui demanda-t-elle, tout en servant le thé.

Ses proches.
Le thé.
Depuis ce qui s’était passé, Lysa peinait à communiquer avec ses proches. Elle n’avait guère envie de parler à son père. Une distance s’était aussi créée avec Catelyn, que cette dernière ne pouvait réellement comprendre, après que Petyr ait révélé son amour pour elle. Observant le thé passer de la théière à la tasse, Lysa se remémora de douloureux souvenir. Elle entendait son père lui crier de boire et elle, refuser en pleurant. Elle l’entendait lui crier que son mariage avec Jaime avait lieu dans trois lunes, qu’elle n’avait pas le choix. Elle se souvenait de l’amer regret qui s’était emparé d’elle au moment même où elle avait cédé. Et qui n’avait jamais cessé de la hanter depuis…

Lysa se força à revenir au moment présent, espérant que son expression pensive d’un instant n’avait pas également laissé transparaitre des signes de tristesse. Elle cessa d’observer la tasse fumante qu’il convenait de laisser refroidir encore un peu et reporta son regard sur sa belle-soeur.

« Oui », mentit-elle en quelques sortes. A vrai dire, elle avait reçu une lettre de Catelyn, à laquelle elle avait répondu en lui annonçant sa grossesse. Mais pour ce qui était de son père et des autres membres de sa famille, Lysa n’avait point pris la plume. Et elle ne l’aurait sans doute pas prise si sa soeur ne lui avait pas écrit. Ils l'apprendraient donc par Catelyn. « Ils se réjouissent pour moi. Il faut dire que j’ai bien de la chance d’être déjà enceinte après quelques lunes seulement », ajouta-t-elle avec le sourire. Sa fertilité n’était donc plus à prouver. Cet enfant serait peut-être le premier d’une très grande fratrie. Si le Dieu acceptait de lui faire le cadeau d’une grande famille, en tout cas, Lysa s’en montrerait digne et les remercierait autant qu’elle se repentirait de son pêché passé.


@Cersei Lannister
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Cersei Lannister & @Lysa Arryn - ll n' existe pas de plus grand prodige que la façon dont le visage d'une jeune femme s'inscrit dans l'esprit d'un homme et y demeure, sans que lui même sache pourquoi. C'est la chose qu'il attendait, et voilà tout.
Robert Louis Stevenson
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Du thé, un lieu charmant, un confort digne d’une reine. Cersei Lannister savait recevoir ceux qu’elle conviait et encore plus quand c’était une personne qu’elle n’aimait pas. Lady Lysa était reçu avec beaucoup de soin et Cersei complimenta même sa tenue d’un rouge Lannister et sa bonne mine qu’elle attribua à la grossesse. Après s’être installée, les deux jeunes femmes conversaient et Cersei demanda à sa belle-soeur si sa famille connaissait l’heure nouvelle. Aussitôt, la Lionne perçut le trouble de son vis-à-vis. Quelle étrange réaction alors que l’on mentionnait ses proches ! Lady Lysa semblait cacher des choses et cela impliquait ses proches. Cersei ne releva pas. Elle regarda sa tasse de thé et en but une gorgée et elle prit un petit gâteau qu’elle goûta d’un bout des dents.

En effet, vous avez beaucoup de chance. J’imagine déjà un beau petit blond ou petite blonde. Chez les Lannister nous faisons toujours des enfants blonds.” Elle sourit, bien contente de mettre en avant les gênes des Lannister au dépend de ceux des Tully. De toute façon, l’enfant serait bien plus beau s’il ressemblait à son père. Cersei avait pu voir le physique ingrat de sir Edmure Tully, le frère de la lady et il n’avait en rien l’allure d’un chevalier digne de ce nom.

Le poison coulait dans ses veines. La haine la consumait, mais Cersei la dissimulait derrière un doux masque de chaleur et de gentillesse. Lady Lysa serait-elle dupe ? La Lionne n’en était pas certaine, la rousse Tully paraissait intelligente et elle savait où conduire sa barque. Son but était d’épouser un Lannister, d’appartenir à la plus puissante famille de Westeros et pour cela, elle avait dissimulé un perfide mensonge qui pouvait toucher la famille Lannister.

J’ose espérer que l’enfant est bien un Lannister.” Les yeux de Cersei lançait des éclairs tandis qu’elle observait sa belle-soeur cherchant à percevoir la moindre de ses émotions. Elle aurait été curieuse de pouvoir lire dans ses pensées, de pouvoir y lire le moindre de ses secrets et de pouvoir jeter sa perfidie en pâture aux lions. Si la vertue de lady Lysa venait à être tâché et que la paternité de l’enfant pouvait être mise en doute, Cersei était certaine que son père conduirait la rousse dans la première barque pour la jeter sans aucune forme. Cela serait tellement plus facile. Elle retrouverait son Jaime comme avant et elle espérait bien qu’aucune autre belle-soeur viendrait fouler le sol de Castral Roc.
Je me pose la question, parce qu’il semblerait que vous n’étiez pas vierge, comme votre père le prétendait au moment de votre nuit de noce.” Un sourire perfide fleurit sur les lèvres de Cersei. Elle avait promis à Jaime de ne rien dire, mais elle ne pouvait s’empêcher de trahir sa confiance, tant elle allait dans son intérêt. Pourtant, il y avait eu du sang le lendemain matin, lady Lysa a bien joué les vierges, mais Jaime avait un doute. Il n’était pas certain que son épouse ait été vraiment vierge et il en avait fait part, dès le lendemain à sa soeur. Depuis, Cersei rongeait son frein pour ne pas dévoiler ce secret, mais là, il était temps de confronter Lysa. De la mettre face à sa faute. Tant pis pour Jaime, elle saurait se faire pardonner plus tard.


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An 282, lune 13.

Depuis son arrivée à Castral-Roc, Lysa n’avait cessé de se sentir mal à l’aise en présence de Cersei. Cette impression que sa belle-sœur ne l’appréciait guère et jouait les hypocrites ne l’avait jamais quittée, pas même aujourd’hui, lorsqu’elle avait accepté son invitation à se rendre dans ses appartements. La menace, elle la sentit tout de suite.

“ En effet, vous avez beaucoup de chance. J’imagine déjà un beau petit blond ou petite blonde. Chez les Lannister nous faisons toujours des enfants blonds.”,
avait dit Cersei alors que Lysa se saissisait à son tour de sa tasse de thé. C’était une phrase qui pouvait paraître innocente, mais Lysa devina qu’elle ne l’était pas.

« Blond, il sera dans ce cas ! »
, répondit Lysa, en apparence confiante et souriante. La née-Tully pouvait encore espérer s’être trompée et avoir été frappée de paranoïa en voyant une insinuation masquée derrière cette phrase d’apparence inoffensive. « Je parierais sur un garçon, je ne sais pas pourquoi...», ajouta-t-elle avec un léger sourire avant de boire une gorgée de thé, tâchant de continuer la conversation comme si de rien n'était, au cas où elle se fourvoyait. C’était cependant la vérité. Lysa s’imaginait davantage être d’abord la mère d’un garçon plutôt que d’une fille. La première fois qu’elle s’était imaginée devenir mère, lorsqu’elle avait découvert sa grossesse à Vivesaigues, elle s’était d’emblée vue prendre un soin d’un petit garçon. Un petit garçon aux cheveux noirs, qui revenait encore la hanter, parfois…

“ J’ose espérer que l’enfant est bien un Lannister.”, dit Cersei. Cela confirma les craintes de Lysa. Sa belle-sœur était bel et bien en train de l’accuser. Par chance, Lysa avait aperçu les premiers signes insinués par Cersei, amenant doucement son vénéneux propos. Elle avait donc eu quelques secondes pour s'y préparer. Par chance, oui, car Lysa n’était pas une professionnelle du mensonge et de la dissimulation. Cependant, les accusations de Cersei mettaient en cause l’avenir de son enfant. Et il était hors de question, tout à fait hors de question, qu’elle laisse qui que ce soit menacer, de quelque manière que ce soit, l’enfant qu’elle portait. Elle n’échouerait pas une deuxième fois à protéger l’enfant qu’elle portait.

« Pardon ? Et pourquoi ne le serait-il pas ? »,
demanda-t-elle, plus assurée et tranchante qu’à son habitude. Après tout, Cersei était tout simplement en train d’attaquer sa vertu. Il n’était plus question de ses regards ou de son hypocrisie sur-jouée. Là, elle dépassait les bornes. Lysa ne portait certes pas cette somptueuse robe rouge bien trop chère avec autant d’aisance qu’une Lannister. Mais, il existait une lionne en elle. Cette lionne, c’était la mère qu’elle s’apprêtait à devenir, la mère qu’elle était déjà, aimant de tout son cœur l’enfant qu’elle portait, bien qu’elle ne soit pas amoureuse de son époux.

L’enfant était bel et bien de Jaime, Lysa ne l’avait pas trompé. Certes, elle cachait un secret mais il n’y avait aucun moyen pour que Cersei en ait connaissance. Elle l’accusait, mais elle n’avait aucune preuve. La née-Tully se somma de ne pas se laisser déstabiliser ; sa belle-sœur n’avait rien contre elle.
«  Je me pose la question, parce qu’il semblerait que vous n’étiez pas vierge, comme votre père le prétendait au moment de votre nuit de noce. »

« C’est ridicule ! », répondit Lysa. Oh bien sûr, elle était choquée. Mais, elle ne prit même pas la peine de se justifier en rappelant que ses draps avaient été contrôlés et qu’elle avait bel et bien saigné. D’un bond, elle se leva et s’apprêta à quitter les lieux. Elle ignorait comment Cersei pouvait faire de telles suppositions, tout à fait avérées en plus, mais l’hypothèse la plus probable était qu’elle inventait cela de toute pièce. Jaime ne la touchait pratiquement pas ; il la prenait mécaniquement, uniquement par devoir. Il n’avait jamais détaillé son corps nu. Il était donc  tout bonnement impossible qu’il ait remarqué la faible entaille à l’intérieur de sa cuisse. Impossible.  

A cause de la longue traîne qui encombrait sa robe, Lysa dut se retourner et revenir sur ses pas car un fil sur le pan de sa robe semblait être resté attaché au pied de la chaise. Elle libéra sa bien trop luxueuse robe de cette emprise et en profita finalement pour regarder Cersei.
« Croyez-vous que je n’ai rien vu ?  Vous croyez que je ne remarque pas la relation malsaine qui existe entre vous et Jaime ? Que je ne vous ai pas vu lui faire vos petites crises de colères ? Vous croyez que je ne remarque pas que vous le faites sans cesse demander, et qu’à chaque fois, il vient sur le champ vous rejoindre ? », déclara-t-elle, en colère, ne mâchant pas ses mots. Lysa avait remarqué la proximité étrange entre les jumeaux Lannister. Elle avait également remarqué le contrôle que tentait d’exercer Cersei sur son frère et sur la vie de celui-ci. C’était à cela qu’elle faisait référence. Car pour l’heure, l’hypothèse de Lysa était que Cersei devait être jalouse qu’une autre femme arrive dans la vie de son frère. Elle trouvait cette jalousie malsaine et perturbante, mais elle n’était pas encore arrivée au point d’imaginer ce que pouvait vraiment signifier cette jalousie. Cependant, il se pourrait que ses paroles soient interprétées bien différemment par Cersei. Et que contre toutes attentes, elles puissent lui faire peur...
« Vous feriez mieux de vous y habituer maintenant car je ne suis plus seulement l’épouse de votre frère mais également la mère de son enfant à venir. Que cela vous plaise ou non ! », dit-elle.  
« Je suis certaine que Jaime sera ravi d’apprendre que sa sœur a insulté son enfant de bâtard...», ajouta-t-elle en tournant cette fois définitivement les talons pour quitter le balcon et sa sublime vue maritime afin de traverser les appartements de Cersei vers la sortie. Elle avait besoin d’air, elle avait l’impression d’étouffer ici et dans cette maudite robe !

Et surtout, il lui fallait parler à Jaime. Tout de suite.

*

HRP : @Cersei Lannister  
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Cersei Lannister & @Lysa Arryn - ll n' existe pas de plus grand prodige que la façon dont le visage d'une jeune femme s'inscrit dans l'esprit d'un homme et y demeure, sans que lui même sache pourquoi. C'est la chose qu'il attendait, et voilà tout.
Robert Louis Stevenson
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Un bel enfant aux boucles blondes, qui gamberait dans les couloirs de Castral Roc. Cette vision réchaufferait le coeur de Cersei si seulement cet enfant avait été le sien et celui de Jaime. Mais non, l’enfant serait à moitié un Tully et même s’il aurait du sang des lions, il n’en serait pas un totalement.

J’ai toujours entendu dire que les mères avaient un sixième sens pour ce genre de chose et qu’elles savaient si elles allaient avoir un fils ou une fille. Si vous pensez avoir un fils, c’est certainement que cela sera vrai. Père en sera enchanté.” En effet, Tywin Lannister allait pouvoir s'enorgueillir de sa lignée si Jaime avait un fils aussi vaillant que lui. Cet enfant ne serait pas synonyme de la fin de la maison Lannister, mais cela n’enchanterait pas Cersei. La belle blonde aurait préféré voir Lysa mettre au monde une fille, ainsi elle n’aurait pas été la satisfaction de la famille. Après, elle pouvait envisager une autre option, si Lysa mettait au monde un fils, elle pourrait demander à Jaime de ne plus jamais toucher son épouse. Son devoir serait fait et Cersei pourrait égoïstement garder son frère pour elle.
Cersei n’avait pas hésité à dire à Lysa que l’enfant pourrait probablement ne pas être un Lannister. Elle lui lâcha qu’elle savait qu’elle n’était pas vierge au moment de la nuit de noce. Lysa sembla offusquée par les suppositions de sa belle-soeur, mais Cersei savait qu’elle avait raison. Elle se leva faisant mine de partir. Pour elle la situation était ridicule. Toutefois, la situation amusait beaucoup Cersei. Sa belle-soeur ne cherchait pas à se justifier, comme si elle se savait coupable d’une faute impardonnable. Avec un sourire aux lèvres, Cersei usa de nouveau de l’hypocrisie.

Vous devriez faire attention, ce n’est pas bon pour le bébé de se mettre en colère.” Cersei se leva également et elle resta à bonne distance de Lysa. Cependant, celle-ci dû revenir puisque sa traîne était prise au pied de chaise. La situation était d’un ridicule, d’autant plus que le visage de la rousse Lysa venait de prendre une teinte rouge en raison de sa colère. La Tully lui lança qu’elle aussi avait vu la relation étrange que Cersei entretenait avec son frère. Elle déclara avoir pu observer les crises de colères de Cersei et aussi le fait que Jaime accourait dès que sa soeur le demandait.
Il est étonnant qu’on ne vous ait pas appris la maîtrise de soi à Vivesaigue.” Répondit Cersei tout en gardant le plus grand des calmes et sans retirer son sourire de son visage. Lysa n’avait rien vu qu’une banale relation entre un frère et une soeur. Elle n’avait jamais assisté à leurs ébats et ne pourrait jamais dire ce que les jumeaux faisaient quand ils étaient ensemble. La rousse brassait de l’air et elle faisait seulement preuve d’une grande jalousie.
Est-ce de ma faute si vous n’étiez pas proches de votre frère ou de votre soeur. Jaime et moi sommes jumeaux, nous partageons un lien particulier et nous nous confions tout. Il n’y a que vous pour voir quelque chose de malsain entre un frère et une soeur. "
Bien sûr qu’elle allait devoir s’habituer à voir Lysa porter un enfant, peut-être était-ce de Jaime ou d’un autre homme, en tout cas si aucun malheur venait entâcher cette grossesse, Lysa serait grosse. Elle menaçait de tout dire à Jaime. Cette réaction fit rire Cersei, qui ne se gêna pas pour se moquer ouvertement de Lysa.
Et il vous croira, parce qu’il sait comment je suis.” Elle ricanna et voyait Lysa quitter la terrasse. Cersei posa alors un pied sur sa traîne l’empêchant de continuer. “ Et moi je pourrais lui faire part de notre conversation. Tout comme il vous croira, Jaime saura que ce n’est pas un mensonge et qu’il peut douter de sa paternité.” Elle garda son pied sur la traîne de Lysa et elle reprit. “ Vous devriez vraiment éviter de vous énerver, cela donnera de mauvaises humeurs à votre bébé ou pire. La grossesse est récente, un malheur pourrait si vite arriver.



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An 282, lune 13.


La première fois qu’elle avait été enceinte, Lysa avait également imaginé donner naissance à un garçon. Selon Cersei, les mères étaient dotées d’un sixième sens pour cela. Mais dans le cas de Lysa et cette première grossesse, peut-être cela était également dû à toute cette amour-admiration qu’elle nourrissait pour Petyr. Un petit garçon aussi beau et plein d’esprit que son père…Qu’aurait-elle pu rêver de mieux ?

Lorsque Cersei osa insulter l’enfant que Lysa portait de bâtard, celle-ci ne mit pas longtemps à réagir, clamant que cette accusation était ridicule. L’enfant que la née-Tully portait était bel et bien de Jaime, cependant la Lannister ne se trompait guère sur la virginité déjà perdue de l’épouse de Jaime...

“ Il est étonnant qu’on ne vous ait pas appris la maîtrise de soi à Vivesaigue.”

« Et comment pourrais-je rester calme en entendant une telle insulte ? »,
s’était contentée de répondre Lysa, qui ne désirait plus passer une seule seconde en compagnie de sa belle-sœur. Mais, alors qu’elle s’apprêtait à partir, la conflanaise de naissance fut retenue par son encombrante robe rouge qui s’était malheureusement coincée. Elle ne résista pas, dès lors, à ajouter quelques mots à l’intention de sa belle-sœur, pointant sa jalousie malsaine vis-à-vis de son frère, qu’elle n’avait pas manqué de remarquer.

«  Est-ce de ma faute si vous n’étiez pas proches de votre frère ou de votre soeur. Jaime et moi sommes jumeaux, nous partageons un lien particulier et nous nous confions tout. Il n’y a que vous pour voir quelque chose de malsain entre un frère et une soeur. »

Lysa avait été très proche de Catelyn, sa sœur. Avant son mariage, leur relation s’était un peu effritée. Contrairement à Jaime et Cersei, Lysa ne lui avait pas tout confié. Il y avait des choses, des choses importantes, que Catelyn ignorait désormais sur sa sœur, et ignorerait probablement toujours.

« Je n’ai jamais eu aucun problème avec le fait que vous soyez proche de votre frère, Lady Cersei ! En revanche, que vous osiez prétendre que l’enfant que je porte n’est pas de lui, visiblement par pure et simple possessivité, cela, je ne peux l’accepter. »
, répondit Lysa. Elle ne connaissait pas encore assez son époux mais elle imagina qu’il ne pourrait que prendre sa défense en apprenant ce que sa sœur avait osé insinuer. Après tout, elle portait son enfant ! Et oui, il est vrai, elle n’avait pas été vierge au moment de son mariage...Mais, cela, Jaime n’avait aucun moyen de le savoir. Il ne s’était aperçu de rien, elle y avait veillé. Lysa menaça alors Cersei de raconter à son époux ce qu’elle venait de lui dire.
Jaime lui-même ne la défendait pas, qui le ferait en ce monde ?

“ Et il vous croira, parce qu’il sait comment je suis.”

Lysa ne voulait plus rien entendre mais elle ne put quitter la pièce, retenue à nouveau par une pression sur sa robe. Elle se retourna pour découvrir que cette fois, c’était Cersei qui l’empêchait de partir, piétinant irrespectueusement son long vêtement.

“ Et moi je pourrais lui faire part de notre conversation. Tout comme il vous croira, Jaime saura que ce n’est pas un mensonge et qu’il peut douter de sa paternité.” Lysa tira sur sa robe, sans pour autant exagérer, juste pour signaler à Cersei qu’elle souhaitait partir. Elle ne voulait pas tirer trop brusquement et risquer de tomber alors qu’elle était enceinte. Mais, Cersei n’eut que faire ce que la rousse souhaitait et garda son pied sur la traîne de la robe. En croisant le regard de Cersei, Lysa y lut une effrayante détermination. La conflanaise ne comprenait pas ce qui lui arrivait ; comment Cersei pouvait-elle aussi sûre de la perte pré-marital de sa virginité ? Elle ne le pouvait pas, ce n’était pas possible. Dès lors, pourquoi était-elle si déterminée à faire planer un tel doute ?...

Petyr aurait sans doute eu la réponse à cela, pensa Lysa avec regret. Il avait toujours été doué pour lire dans le regard des gens et percer à jour leurs motivations. Lysa, elle, ne l’était pas. Elle n’était pas non plus très courageuse ou confiante et en cet instant, cette rivalité qui semblait officiellement déclarée entre elle et sa belle-sœur l’effraya. Jaime la croirait elle, n’est ce pas ? Il avait été agréable avec elle depuis qu’elle était enceinte. Il tenait à cet enfant, n’est ce pas ? Car si Jaime, son époux, ne la protégeait pas, qui le ferait en ce royaume de l’Ouest où elle était si seule ?

Sans doute devrait-elle de toute façon évitait Cersei au maximum de ses possibilités…Cependant, cela risquerait de lui donner l’air coupable, n’est-ce pas ? Alors que faire ?
“ Vous devriez vraiment éviter de vous énerver, cela donnera de mauvaises humeurs à votre bébé ou pire. La grossesse est récente, un malheur pourrait si vite arriver.”
Lysa Tully, devenue Lannister, n’était pas courageuse, non. Elle ne l’avait jamais été, pas plus qu’elle n’avait été dotée de l’assurance et du charisme de sa sœur Catelyn. Elle était jolie et douce, c’était là ses principales qualités. Mais s’il y avait bien une chose qui pouvait la transformer en véritable lionne, après ce qu’elle avait vécu à Vivesaigues, c’était qu’on menace d’attenter à la vie de son enfant. Et c’était bien ce qu’elle était certaine (qu’on la traite de paranoiaque si on le voulait) d’avoir lu dans la dernière parole de Cersei associée à ce regard si hautain.
Lysa aurait pu répondre bien des choses à la Lannister. Elle aurait pu lui dire que les malheurs n’arrivaient pas qu’aux bébés et aux femmes enceintes. Elle aurait pu lui dire que sa mère devait avoir été très en colère durant sa grossesse pour avoir eu une fille comme elle, dans ce cas. Il y avait milles et une chose, plus osées et tranchantes les unes que les autres, à répliquer à Cersei Lannister en cet instant. Mais le courage qui s’emparait tout naturellement de Lysa quand il s’agissait de défendre cet enfant qu’elle portait en elle ne la privait pas pour autant de sa prudence et de sa timidité. Et face à Cersei Lannister, sur le balcon de cette luxueuse chambre à Castral-Roc, c’était sans doute une très bonne chose…

« Vous marchez sur ma robe, Lady Cersei...», se contenta de répondre Lysa, pressée de quitter cette maudite pièce, pressée de retrouver la protection de ces deux manteaux d’ors qui lui étaient désormais presque attitrés et dont elle reconnaissait sans peine le visage derrière le casque, pressée d’éloigner son enfant du danger que semblait représenter sa belle-sœur…

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Cersei Lannister & @"Lysa Arryn" - ll n' existe pas de plus grand prodige que la façon dont le visage d'une jeune femme s'inscrit dans l'esprit d'un homme et y demeure, sans que lui même sache pourquoi. C'est la chose qu'il attendait, et voilà tout.
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L’insulte était gratuite et ce n’était que le début pour Cersei. La rancoeur qu’elle avait gardé en elle depuis qu’elle avait appris les fiançailles de Jaime était en train de faillir, atteignant Lysa en plein coeur. Jaime avait dit à sa soeur qu’il ne pensait pas Lysa vierge le jour de leurs noces, Cersei en avait donc conclu que la rousse s’était jouée de sa famille et elle était prête à tout pour empêcher le nom des Lannister d’être sali par cette femme.
Vous avez encore beaucoup à apprendre ma chère Lysa, vous n’êtes qu’un poisson dans la tanière des lions. Vous êtes peut-être parvenue à vous faire engrosser, mais vous ne serez jamais une Lannister.” Elle s’arrêta et eut un rictus. “ Pour ce qui est de l’enfant, tout dépendra de s’il est réellement un Lannister. Les Septs vous regardent, peut-être est-il temps de confesser vos péchés.” Cersei poussait jusqu’au bout sa perfidie. Maintenant, elle montrait son vrai visage à Lysa et c’était celui-ci qu’elle arborait tous les jours avec elle. Plus de sourires, plus de faux semblants quand elles seraient seules. Cersei jouerait seulement la comédie devant son père et son frère, mais pas devant cette femme qui pourrait couvrir de honte le nom des Lannister. Elle n’avait aucune retenue, aucune noblesse. Elle frétillait tel un poisson en dehors de l’eau, mais elle brassait seulement de l’air. Lysa n’était rien et jamais elle ne ferait partie de cette famille à ses yeux.

Par possessivité. C’est ce que vous pensez. Grand bien fasse à mon frère s’il peut assurer sa descendance et ainsi la continuité de notre lignée, mais je refuse que le nom Lannister soit porté par un bâtard.” Les yeux couleurs émeraudes de la Lionne brillaient de leur éclat sombre. Lysa perdait ses moyens, Cersei le voyait et elle continua à en jouer en assenant d’autres paroles, qui étaient semblables à des coups de poignard frappé en plein coeur de la rousse.
De toute façon nous verrons à la naissance de l’enfant. S’il est brun et non blond, on saura tout de suite qu’il n’est pas de Jaime.” Elle sourit, ne comprenant pas la portée que le mot brun pouvait avoir sur Lysa. Mesquine, Cersei posa son pied sur la traîne de Lysa pour mieux l’empêcher de quitter la pièce. La Lionna n’hésita pas à rappeler à la Tully qu’un accident pouvait être si vite arrivé. Serait-elle capable de tuer la mère et l’enfant ? Certainement, par amour, elle serait capable de tout, du pire comme du meilleur.
Lysa lui fit remarquer qu’elle marchait sur sa robe. Cersei posa les yeux sur le tissus qu’elle piétinait. Elle n’eut même pas l’air désolé et elle retira son pied comme si elle venait de marcher sur un excrément.
J’en suis fort désolée.” Ajouta la lady sur un ton de plus en plus mesquin. Lysa était faible, elle n’osait même pas l’affronter.

-
Un mois plus tard. Cersei Lannister n’avait pas recroisé Lysa seule. Elle ne la voyait pour ainsi dire jamais. Jaime était toujours présent à ses côtés et cela lui suffisait. Lysa enceinte, il n’avait plus besoin de partager la couche de la rousse.
Pourtant, malgré tous les efforts de Lysa pour ne pas croiser sa tendre belle-soeur, elles se retrouvèrent dans les jardins de Castral Roc. Cersei se promenait en compagnie de ses dames de compagnie et elle vit Lysa et ses propres dames en train de parler joyeusement, toutes assises sur les rebords d’une fontaine. Arborant son sourire le plus charmant, Cersei s’approcha de la Tully et la salua.
Ma chère soeur. “ Le ton de sa voix montrait clairement que Cersei venait de trop en rajouter. “ L’air frais rend votre teint éclatant ou bien est-ce la grossesse ? En tout cas vous avez bonne mine signe que votre enfant doit également bien se porter.” Votre enfant, non celui de Jaime, elle insista bien sur cela, faisant écho à la dernière conversation que les deux soeurs avaient pu avoir.




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An 282, lune 13.

Retournée dans sa chambre, Lysa avait passé de longues minutes, tantôt assisse dans un fauteuil, tantôt faisant les cent pas, à ce qui venait de se produire. Son idée première, bien sûr, avait été de tout raconter à Jaime ; les mots de Cersei, leurs violences, ses insultes à l’encontre de leur enfant, ainsi que ce qui ressemblait à des menaces déguisées. Jaime était son époux, il devait la protéger et protéger son honneur. Mais, Jaime avait à faire, ce jour-là, et lorsqu’il était enfin retourné auprès de Lysa, les doutes avaient assaillis la jeune femme...

Cersei avait raison sur un point au moins : Lysa était loin de ressembler à une Lannister. Les Lannister étaient si différents d’elle…Ils dégageaient tous cette aura de confiance exacerbée, d’arrogance même et d’autorité alors qu’elle…Elle doutait plus souvent qu’elle ne sentait emplie d'assurance. Elle était timide, moins qu’autrefois et cependant bien plus qu'une Lannister. Enfin, elle était douce et aimable, même avec les serviteurs. En dehors des robes rouges qu’elle portait désormais et du patronyme associé à ce jour à son prénom, Lysa n’avait rien des intimidants lions de Castral-Roc. Et c’était bien pour cela qu’elle était, elle aussi, intimidée face à eux...

Elle aurait pu attaquer Cersei ou du moins se défendre davantage. Après tout, la fille de Lord Tywin clamait des accusations dangereuses sans aucune preuve. Et d’ailleurs, Lysa était certaine de pouvoir les lui retourner sans se tromper. C’était bien simple ; la née-Tully ne pouvait pas tout simplement pas croire que sa belle-sœur, qui, on ne s’y trompait pas, se délecter du regard que les hommes posaient sur elle, n’avait encore jamais fauté. C’était tout bonnement impossible...

« Jaime. », avait-elle dit, se levant d’un seul coup lorsqu’il était entré, trahissant son attente.
« Lysa ? », lui avait-il répondu, ayant bien sûr compris, au ton de sa voix, qu’elle avait quelque chose à lui dire.

Elle avait été soulagée de le voir rentrer, car elle savait à quel point lui raconter toute la scène la débarrasserait d’un poids, ne voulant imaginer qu’une seule issue possible à une telle conversation ; Jaime trouverait cela inadmissible, lui promettrait qu’il ne lui arriverait rien, ni à elle, ni à leur enfant, et irait parler à sa sœur.

Or, ses pensées, qu’elle avait retournées dans tous les sens, l’avaient menée vers d’autres issues imaginaires, bien moins agréables et pourtant très probables ; Jaime était le frère jumeau de Cersei, ils étaient tous deux extrêmement proches... Peu importe où la lionne avait été chercher de telles informations, Jaime pourrait-il les nier purement et simplement ? Non, il lui accorderait sans doute le bénéfice du doute. Et si les Lannister demandaient une enquête ? D’autant plus qu’il subsistait une preuve, elle le savait…Cette entaille qu’elle s’était faite à l’intérieure de la cuisse avait laissé une trace sur sa peau de porcelaine et à ce jour, cette légère cicatrice subsistait. Jaime ne l’avait jamais remarquée, après tout, il ne la regardait pas autant mais…

Elle expira en souriant. « Je vous attendais. », déclara-t-elle alors, renonçant avec regret à aborder le cas de Cersei. Avant de pouvoir le faire, il lui fallait être certain que Jaime la croirait elle, qu’il lui faisait confiance, qu’il savait que cet enfant était le sien…Et étant donné le lien qu’il partageait avec Cersei, quand pourrait-elle être certaine qu’il en serait ainsi ? Autant laisser cette cicatrice disparaître d’abord, pour plus de sécurité…« Je sais que nous avons encore bien du temps devant nous pour y réfléchir mais je me demandais si vous aviez déjà des idées de prénom pour notre enfant… », dit-elle, gardant un air enjoué.

« Et bien… », commença-t-il, en venant s’asseoir à ses côtés. Lysa l’écouta tout en le regardant, se disant qu’elle avait de la chance, tout de même, d’être l’épouse de Jaime Lannister, qui bien que souvent distant, était toujours correct et bienveillant. Elle voulait que ce mariage fonctionne, ce qui semblait possible depuis qu’elle portait un enfant et que le comportement de Jaime montré un peu moins lointain. Cette autre femme que Jaime aurait préféré épouser, selon ses soupçons, elle voulait la lui faire oublier. Après tout, de cet homme, elle portait un enfant. Alors non, elle ne laisserait personne gâcher son mariage alors qu’il commençait seulement. Pas même cette lionne intimidante…

*

Ses dames de compagnies, au moins, étaient là. Lysa avait commencé à tisser des liens avec les deux jeunes femmes et se sentaient plus à l’aise avec elles qu’avec le reste de la maisonnée. Passer du temps avec les demoiselles qu’on avait mises à son service lui permettait également de ne point penser aux paroles menaçantes de Cersei…pour un temps. Lorsque l’enfant naîtrait cependant, il était certain que Jaime serait prévenu des craintes de Lysa, qui ne voudrait surtout pas que son époux confie leur bébé à sa sœur…

L’arrivée de Cersei, fausse à souhait, avait interrompu la conversation joyeuse des trois dames. Que lui voulait-elle donc ?  
« Lady Cersei. », la salua Lysa, sans cette chaleur outrancière feinte par Cersei. Elle tâcha de se donner du courage, s’étant déjà sentie bien gênée d’avoir perdu ses moyens la dernière fois. Après tout, son enfant était bien un Lannister, les mots de Cersei n’étaient que des inventions. Quant à son mariage, il se portait mieux depuis sa grossesse, malgré les absences toujours récurrentes de Jaime... « Merci. », répondit-elle poliment à ce compliment des plus faux. « Mon petit lion se porte à merveille, en effet. », ajouta-t-elle, précisant bien qu’il s’agissait d’un lion, un Lannister. Elle ne relança pas la conversation, attendant de savoir ce que Cersei pouvait bien lui vouloir. Après tout, de son côté, Lysa n’avait aucune envie de lui parler...


@Cersei Lannister
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Cersei Lannister & @Lysa Arryn - ll n' existe pas de plus grand prodige que la façon dont le visage d'une jeune femme s'inscrit dans l'esprit d'un homme et y demeure, sans que lui même sache pourquoi. C'est la chose qu'il attendait, et voilà tout.
Robert Louis Stevenson
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Au plus grand étonnement de la Lionne, la Truite n’avait pas parlé à Jaime de leur altercation. Cersei avait été étonné, elle aurait imaginé Lysa allant directement pleuré dans les bras de son époux tout en jugeant le comportement de sa soeur d’inqualifiable. La blonde s’était même imaginé recevoir des réprimandes de la part de son frère et aussi de son père, mais il n’en avait été rien. La petite truite s’était tû espérant sûrement que le comportement de sa belle-soeur se calme. Les belles-soeurs ne s’étaient plus recroisées depuis un mois. Cersei soupçonnait nettement Lysa d’éviter de se retrouver seule avec elle. Grand bien lui faisait, au moins, elle n’avait plus à souffrir des conversations futiles avec cette idiote qui pensait porter l’héritier de la maison Lannister. Lysa Tully n’était rien et tant que Cersei serait en vie, elle ne laisserait jamais cette petite dinde gouverner le Roc. Cette demeure était la sienne. Elle était celle de ses ancêtres et la rousse n’avait nullement l’envergure pour y régner. Elle n’était qu’une pleurnicheuse qui pensait accaparer les pensées de Jaime avec le bâtard qu’elle avait dans son ventre. Cependant, elle ne surpassait pas Cersei, puisque c’était bien avec elle que Jaime passait ses nuits discrètement et c’était elle qu’il retrouvait dans les alcôves pour échanger de discrets baisers.
Les deux soeurs ne s’étaient pas recroisées seules depuis un mois, mais le destin força les retrouvailles en cette charmante après-midi. Cersei se promenait avec ses dames de compagnie dans les jardins et elle y vit Lysa, assise sur le rebord d’une fontaine avec ses dames. Avec un grand sourire hypocrite sur les lèvres, Cersei alla saluer sa belle-soeur et la complimenta hypocritement sur son teint frais, révélateur de sa bonne santé. Ses dames poufférent de rire dans le dos de leur lady, puisque toutes savaient que Cersei n’appréciait pas sa belle-soeur et elle ne se cachait pas en privé de se moquer ouvertement de la Truite.

Oui votre petit Lion.” Commença à répondre Cersei face aux salutations de Lysa. Elle avait un sourire rempli de doute sur les lèvres. Seules la rousse et la blondes savaient de quoi il en retournait. “ Qui peut aussi être une petite Lionne.” Ajouta Cersei avant de continuer. “ Une petite lionne aux boucles blondes et aux yeux vert, semblable à une Lannister espérons nous.
Cersei s’approcha un peu plus des jeunes femmes qui se trouvaient autour de la fontaine. Quel endroit paisible et agréable et cette douce odeur marine. Le Roc était un lieu rempli de charmes.
Vos parents seront-ils présents pour l’accouchement ? Ils doivent être impatients de pouvoir compter une nouvelle truite dans leur giron n’est-ce pas ?” Toujours avec ses dames de compagnie derrière elle, elle continua de tourner autour du pot, parlant de tout et de rien. “ Si ce n’est pas fait, nous devrions inviter votre famille pour cet évènement. Après tout n’est-il pas le fruit d’une alliance pure et joyeuse.” Elle insista bien sur le mot pure tout en remémorant à Lysa le fait que durant leur précédente conversation elle lui avait avoué qu’elle savait qu’elle n’était plus vierge durant la nuit de noce. “ Votre frère Edmure est d’un naturel jovial, nous avions passé un bon moment à discuter lors de notre dernière rencontre, je me ferais une joie de le revoir. De même que votre père, un homme droit sous toute apparence. Edmure m’avait également parlé de l’un de vos amis, l’ancien pupille de votre père, oh je ne sais plus comment il s’appelle, Patrek, Peter, enfin peu importe, vous le savez mieux que moi. Nous pourrions aussi l’inviter, surtout que votre soeur est dans le Nord, je doute qu’elle puisse venir, cela ne ferait donc pas scandale que vous revoyez un ami, vous en avez si peu ici.” Elle fit un sourire tout bonnement charmant alors que derrière ces paroles elle rappelait toutes les crasses de la famille Tully. L’homme en question n’avait-il pas demandé en duel le fiancé de Catelyn Tully ? Bien entendu il avait perdu et la lady avait épousé son homme du Nord, mais cette croustillante anecdote serait sûrement drôle à rappeler aux Tully.





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The mother of his children
An 282, lune 13.

- “ Oui votre petit Lion. Qui peut aussi être une petite Lionne. Une petite lionne aux boucles blondes et aux yeux vert, semblable à une Lannister espérons nous.”

Lysa pariait sur un garçon, mais peu importe le sexe de son enfant, elle l’aimerait de toute façon. Elle l’aimait déjà, de tout son cœur, plus que tout au monde. Après tout, ayant déjà perdu un enfant, elle ne pouvait qu'être infiniment reconnaissante envers les dieux de lui accorder une nouvelle chance d'être mère.
Son premier enfant, on l’avait contrainte à s’en débarrasser, ruinant ainsi ses vains rêves de jeune fille amoureuse d’un homme de trop basse naissance pour elle. Petyr deviendrait un homme important, pourtant, de cela elle était certaine. Il avait toujours été si intelligent, d’une manière si peu commune. Mais, elle ne devait plus penser à lui...Plus maintenant qu’elle portait l’enfant de Jaime.

« Lion ou lionne, je l’aimerais de tout mon cœur. », répondit Lysa. Les derniers mots de Cersei avaient provoqué un froncement de sourcils chez l’une des dames de compagnie de la née-Tully. Lysa se demanda à cet instant si elle n’avait pas mal fait de renoncer à parler à Jaime de leur dernière conversation, habitée alors par la crainte que son époux ne demande à l’examiner dans sa nudité, à la recherche d’indices appuyant la version de Cersei. Qu’avait sa belle-sœur en tête ? Comptait-elle faire planer le doute partout où elle passait, par de telles insinuations vénéneuses, au sujet de la légitimité de l’enfant qu’elle portait ? « A une Lannister ou une Tully. », rectifia-t-elle avec le courage d’une lionne et non la timidité de son enfance révolue, tâchant de ne pas se montrer impressionnée par la Lannister. Se tournant vers ses deux dames de compagnies, elle ajouta gentiment « Pourquoi devrait-elle forcément de prendre tout de son père, après tout ? Oh, elle sera très jolie si elle hérite des cheveux dorés de Jaime, je n’en doute pas un instant. Mais, ma sœur et moi avons toujours été complimentées sur nos cheveux. C’est une couleur qui plait aussi, je pense...» Elle pensait avoir réussi à détourner l’attention de l’allusion mesquine de Cersei, même si pour cela, elle avait presque eu à se vanter, chose qu’il n’était pas dans ses habitudes de faire, contrairement sans doute à la Lannister, dont l'arrogance ne semblait guère rencontrer de limite.

« Oh oui, vous avez de magnifiques cheveux, my lady. Votre fille aurait de la chance d’en hériter. », répondit l’une de ses deux dames de compagnie, d’un air enjoué.
« Merci, c’est très gentil. Qu’elle soit blonde ou rousse, en tout cas, je suis certaine qu’elle sera aussi belle que son père. », répondit Lysa, préférant vanter la beauté de Jaime plutôt que la sienne. Et que sa tante, aurait-elle pu ajouter, mais elle s’en garda. Cersei avait déjà bien trop conscience de sa beauté comme cela.
« Vos parents seront-ils présents pour l’accouchement ? Ils doivent être impatients de pouvoir compter une nouvelle truite dans leur giron n’est-ce pas ?  Si ce n’est pas fait, nous devrions inviter votre famille pour cet évènement. Après tout n’est-il pas le fruit d’une alliance pure et joyeuse. »
« Et bien, ma mère est décédée lorsque j’avais six ans…», répondit Lysa. Sa belle-sœur le faisait-elle exprès pour la blesser ou n’avait-elle-même point prêté suffisamment attention aux conflanais présents à son mariage que pour remarquer que la mère de la fiancée était absente ? La première option paraissait la plus plausible quoique la deuxième ne semblait pas non plus improbable aux yeux de Lysa, qui avait désormais pu voir le vrai visage, finalement bien laid, de « la plus belle femme des Sept Couronnes ». « Quant à mon père, c’est malheureusement un homme très occupé. Je doute qu'il puisse entreprendre à nouveau un si long voyage, le Conflans a besoin de lui. » C’était la vérité. Hoster Tully avait toujours aimé ses enfants (avec cependant, aux yeux de Lysa, une préférence marquée pour la première née)  mais il avait manqué de temps à leur accorder. Et puis, elle n’avait pas particulièrement envie de revoir son père. Pas après ce qu’il s’était passé. Pas après le terrible secret qu’ils partageaient…

La née-Tully tâcha de passer outre cet emploi du mot « pure » qu’elle soupçonnait emplie de soupçons et de mesquineries. Mais, lorsque Cersei employa les mots « droits sous toute apparence » en parlant de son père, il ne pouvait plus subsister de doute sur ce qu'elle était en train de faire.

« Petyr. », corrigea Lysa lorsque Cersei évoqua un certain « Patrek, Peter ? »,  Petyr Baelish. Combien de fois avait-elle prononcé son prénom ? Combien de fois l’avait-elle pensé, son âme tout entière s’en imprégnant progressivement comme le papier s'imprègne de l'encre...

Je ne veux pas être la prochaine Lady Lannister, elle se souvenait d’avoir murmuré, avec tristesse, tout en serrant dans les bras « son » Petyr. Je préférerais être la prochaine Lady Baelish. Il n’y avait point de grand prestige et de mines d’or derrière ce nom. Mais il y avait plus d’amour qu’il ne saurait en contenir…
Elle était pourtant Lady Lannister désormais. Lady Lysa Lannister.
Cela sonnait toujours si étrangement à ses oreilles.

« Nous pourrions aussi l’inviter, surtout que votre soeur est dans le Nord, je doute qu’elle puisse venir, cela ne ferait donc pas scandale que vous revoyez un ami, vous en avez si peu ici. »

Revoir Petyr ? Lysa se remémora en pensée le visage de son ami de toujours, qu’elle connaissait trait pour trait…Mais, elle la chassa très vite. C’était impossible. Et ce, pour tant de raisons. Elle ne le reverrait probablement plus jamais, d’ailleurs. Ou peut-être pas avant de nombreuses années. Peut-être un jour, le roi organiserait-il un tournoi. A ce moment-là, elle aurait un ou deux enfants. Il serait peut-être marié, peut-être pas encore. En tout cas, de l’eau aurait coulé sous les ponts. Et lorsqu’elle le saluerait, elle ne risquerait pas, comme maintenant, d’avoir l'air à la fois trop triste et trop heureuse de le retrouver...
Trop triste parce qu’elle lui cachait un secret. Trop heureuse parce que c’était Petyr.

« L’inviter ? Non, je ne pense pas que cela… », avait répondu Lysa immédiatement, n’ayant aucun doute quant à l’impossibilité de la réalisation d’une telle idée. Elle réalisa alors que Cersei devait très bien savoir que cela n’était pas possible. Après tout, personne n’ignorait l’histoire de ce fameux duel entre Brandon Stark et Petyr Baelish, au terme duquel, défait, le valois s’était vu renvoyé chez lui, privé de l’honneur de vivre parmi les Tully, après avoir provoqué la colère de Lord Hoster. «…soit possible » C’était juste une manière supplémentaire de la part de la lionne pour se montrer mesquine et salir sa réputation. Tabler sur le « scandale » de l’impétuosité de Petyr, le pupille de son père…De l’extérieur, cet événement semblait peu à même d'affecter Lysa. Pourtant, en réalité…

« Et puis, il est vrai que je ne connais pas Lady Cerenna et Lady Leonella depuis fort longtemps, mais elles me sont déjà très chères. », déclara Lysa, préférant changer de sujet que d’évoquer « l’affaire Brandon/Petyr ». Regardant ses deux dames de compagnies en disant ces mots,  elle leur adressa un sourire sincère. Si elle n’appréciait guère sa belle-sœur, elle pouvait au moins compter sur la plaisante compagnie des deux oustiennes qui étaient entrées à son service. Et c'était réciproque. Lysa avait tout pour se faire apprécier. C'était une douce jeune femme, bienveillante et gentille, dépourvue de mauvaises intentions. Enjouée et amusante aussi, une fois passé l'obstacle de sa timidité. « Je serais déjà très heureuse de fêter la naissance de mon enfant en leur compagnie. », ajouta-t-elle avec le sourire. Elle eut presque l'impression de trahir la mémoire de son premier-né en appelant le lion qu'elle portait son premier enfant, mais elle n'en laissa rien paraître.
Cersei partirait-elle peut-être enfin, en voyant que Lysa conversait plus avec Cerenna et Leonella qu’avec elle, malgré son arrivée. C'était ce qu'elle espérait ; qu’elle parte, par les Septs, qu’elle parte !

Qu'elle parte, maintenant qu'elle avait ravivé dans son esprit le souvenir de la personne la plus importante de sa vie en dehors de l'enfant qu'elle portait. Petyr. Malgré son désir de pouvoir le serrer à nouveau dans ses bras, de pouvoir lui dire comme il l'avait manqué ; c'était impossible, il ne pouvait pas venir ici...Même l'envoi d'une simple lettre serait trop dangereuse, surtout au vu de la mesquinerie de Cersei. « Et ne t’avises plus jamais de lui écrire ! », lui avait d'ailleurs ordonné son père. Si elle écrivait à Petyr et qu'il lui répondait en retour, si entre leurs lignes transparaissait l'affection qu'ils s'étaient portés, alors son mariage pourrait en être affecté, l'alliance avec les Lannister pourrait en être affectée, l'honneur des Tully pourrait en être affecté. Elle en avait assez fait comme cela., selon son père.

Elle n'oublierait probablement jamais Petyr, mais c'était à Jaime qu'elle devait accorder son amour désormais. Elle y arriverait. Elle l'appréciait déjà. Certes, ce serait plus facile, sans doute, s'il était moins distant...Mais Jaime n'était pas comme sa soeur...Il était bon avec elle, malgré  une certaine retenue. Il la traitait bien, s'inquiétait de sa santé et de celle de l'enfant qu'elle portait. Un jour, ils s'aimeraient vraiment, que cela plaise à Cersei ou non. Après tout, leur enfant, mi-Lannister, mi-Tully, ne pourrait que les rapprocher....
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The mother of his children

Cersei Lannister & @Lysa Arryn - ll n' existe pas de plus grand prodige que la façon dont le visage d'une jeune femme s'inscrit dans l'esprit d'un homme et y demeure, sans que lui même sache pourquoi. C'est la chose qu'il attendait, et voilà tout.
Robert Louis Stevenson
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Cela arrangerait beaucoup les affaires de Cersei si l’enfant que portait Lysa était une fille. Cersei l’avait bien compris, une fille ne servait à rien dans ce monde, si ce n’était de porter des enfants et d’aider à forger de bonnes alliances. Une femme n’avait pas sa voix et elle n’aurait aucune importance aux yeux de Tywin Lannister. Cersei voulait que Lysa échoue dans sa tâche, qu’une fausse couche intervient durant la grossesse, que le bébé vienne mort-né ou qu’il soit une fille. Toutes ces situations seraient des échecs pour Lysa et Cersei voulait se servir de cela pour éjecter définitivement la rousse de Castral Roc.
Lysa voulait sûrement montrer qu’elle serait une bonne mère en montrant à Cersei qu’elle aimerait son enfant, qu’il soit fille ou garçon. Un sourire mesquin apparut sur les lèvres de la Lionne qui ne put s’empêcher d’enfoncer le couteau dans la plaie qu’elle avait déjà ouverte.

Certes, vous l’aimerez ma chère Lysa, mais comme tout enfant, il connaîtra plus sa nourrice que sa propre mère. En devenant la dame de Castral Roc, vous allez avoir des obligations, mais ne vous inquiétez guère, en tant que tante de cet enfant, je ferais en sorte de le voir aussi souvent que je le pourrais.” Ou même elle ferait en sorte de s’approprier cet enfant tandis que sa belle-soeur devrait faire face à ses obligations. Cersei n’était pas mariée, elle pourrait très bien demander à son père la charge de gouvernante auprès des enfants de la famille. Cet enfant avait peut-être le sang des Tully, mais s’il s’avérait être celui de Jaime, elle en prendrait soin.
Il ou elle ressemblera à un Lannister, puisque tous les Lannister sont blonds. Il serait malvenu qu’un Lannister soit roux vous ne trouvez pas. Sans vouloir vous offenser ma chère Lysa.” Les dames de Cersei étaient désormais hilares, se moquant ouvertement de Lysa. “ Même Tyrion est blond, mes cousins sont blonds. Si ce n’était guère le cas, on pourrait douter de beaucoup de choses.” Un sourire malicieux était cette fois-ci sur les lèvres de la Lionne qui redoublait ses attaques. “ Père serait déçu s’il comptait parmi ses héritiers un enfant roux. Sans vouloir paraître insultante.” Nouveau sourire. Bien entendu qu’elle était insultante et Cersei ne pouvait guère s’en empêcher surtout avec ce public qui était réceptif à ses attaques.

Cersei orienta alors la conversation sur les proches de Lysa. Elle lui demanda si ses parents seront présents au moment de l’accouchement. Lysa répondit que sa mère était morte, puisque son père était un homme fort occupé. La Lionne fit une mine faussement désolée, alors qu’elle ne l’était pas du tout. Savoir Lysa seule et isolée, cela lui plaisait.
Oh, mais je suis certaine qu’à la demande de mon père, il pourra être présent. Après tout, on ne refuse rien à Tywin Lannister et cela sera une bonne occasion pour renforcer l’alliance entre nos deux familles.” Pas que Cersei tenait en cette alliance, le Conflan était pour elle une terre lointaine et elle en avait cure de la famille des truites.
Cersei avait évoqué un autre nom, sans savoir que celui-ci était très important aux yeux de Lysa. Petyr Baelish était un homme qui avait fait scandale en voulant contrarier les fiançailles entre Brandon Stark et Catelyn la soeur de Lysa. Si Cersei voulait le conduire jusque dans l’Ouest, c’était bien pour faire raviver ce scandale et pourquoi pas connaître des petits secrets sur les Tully. Lysa sembla juger que cette invitation est impossible. Cersei sentit qu’il y avait quelque chose à creuser. Lysa paraissait troublée en entendant ce nom. Elle se reprit en disant qu’elle serait déjà ravie d’avoir ses dames de compagnie à ses côtés.
Mais un tel évènement ne peut se célébrer sans votre famille. Vous êtes avant tout une Tully après tout. Non non, vous ne pouvez guère vous contenter de vos dames de compagnie. Dame ma mère a été accompagné par ses proches lors de ses couches et ces personnes ont été d’un grand secours pour elle. En tout cas pour notre naissance à Jaime et moi.” Elle excluait la naissance de Tyrion qui s’était soldée par la mort de Joanna Lannister. “ On leur écrira et ils viendront. A moins que vous ne souhaitez pas revoir vos proches.” Demanda Cersei sur un ton inquisiteur. “ Vous savez la famille c’est sacrée chez nous les Lannister. Est-ce différent chez les Tully ?” Renchérit la Lionne qui ne voulait absolument pas abandonner ce sujet de conversation.





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