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La vérité a un goût amer

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Corneilla, fief des suzerains du Conflans, terre des Nerbosc, Ser Humfry Swyft n’avait pas pensé s’y rendre si tôt, si vite. Le couple de Montargent n’était pas venu dans le Conflans pour le mariage de Lady Sansa et de ser Hoster Nerbosc. Azylis n’y tenait pas et Humfrey n’avait rien trouver à ajouter. Il fallait dire qu’il était plus qu’heureux de pouvoir rester avec ses enfants sans leur imposer un voyage en dehors des terres de l’Ouest par un hiver aussi persistant. Mais quand il avait été question pour son épouse de se rendre à Corneilla pour la délivrance de sa cousine, Humfrey s’était imposé à elle. Cela était rare, mais l’homme savait se montrer quelque peu autoritare et volontaire. Le Coq de Montargent n’avait pas laissé le choix à son épouse. Il serait à Corneilla avec elle ou ils n’iraient pas, c’était aussi simple que cela. Et étrangement, Azylis Serrett avait cédé face au père de ses trois enfants. Et voilà comment Humfrey s’était retrouvé à faire les cent pas dans un salon, en pleine réflexion. Le chevalier croisait et décroisait ses doigts nerveusement dans son dos à chaque nouveau pas. « Allez chercher Lady Azylis Serret, j’ai à lui parlé. » lâcha finalement le Swyft après des minutes interminables à ce demandé s’il devait ou non provoquer la discussion maintenant.

Le serviteur inclina la tête et alla rapidement chercher l’épouse de Ser Humfrey Swyft. Le chevalier ne savait encore comment il aborderait le sujet. Il était si délicat, surtout pour une mère, surtout lorsqu’il s’agissait d’Azylis Serrett. Mais l’homme était décidé. Il avait surpris une conversation entre deux servantes et lorsqu’il entendit au sujet de sa petite dernière que les enfants auraient dû être deux, soudain beaucoup de choses devinrent plus clair pour lui. Mais une rage immense grandissait aussi dans son cœur. Il pouvait supporter beaucoup de chose, mais qu’elle lui mente, même par omission, il n’arrivait pas à passer outre. Comment avait-elle pu lui cacher une telle chose. Cela avait dû être une épreuve terrible pour elle et savoir qu’il n’avait rien su, qu’il n’avait rien pu faire pas même la soutenir lui donnait la nausée. Humfrey ferait tout pour elle, pour ses enfants et sa maison, il était prêt à tout. Il avait été jusqu’à provoquer en duel son demi-frère, par jalousie mais aussi, au fond de lui, pour lui prouver à quel point il tenait à elle, à quel point elle était sienne et que désormais, nul homme n’avait le droit de se comporter avec elle comme Tybolt le faisait. Il avait simplement fait sienne la devise des Serrett. Je n’ai nul rival, pour un Coq cela sonnait plutôt bien à bien y réfléchir.

Humfrey faisait toujours les cents pas dans la pièce lorsque des bruits de bottes et de tissus se firent entendre. Il tourna alors la tête vers la porte d’entrée pour contempler le visage de son épouse et celui, bien moins agréable du serviteur qui se retira aussitôt sa mission accomplit. « Je crois qu’il est temps que nous parlions de Luciana, vous ne croyez pas. » fit le Swyft en s’avançant vers la Dame de Montargent, les yeux remplis de détermination et de tristesse. Humfrey avait compris ce qui s’était joué à son insu et il devait en parler avec elle.
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Corneilla, après des jours sombres, Azilys ne s'était pas rendu au mariage qui avait fini par un empoisonnement, mais donc se retrouvait à croiser le nouveau suzerain, Brynden Nerbosc. Dire qu'elle avait vraiment échangé avec lui était un grand mot, elle avait éprouvé ses respects et remercier de l'accueillir en sa demeure, comme les convenances l'exigeaient, mais c'était Marianne qui l'avait mené ici et non l'envie de se rendre dans cet endroit. La seule personne, outre que sa cousine, qui avait suscité sa curiosité était Daenerys Targaryen, la première dragonne qu'elle avait croisée dans sa vie, même après un furtif échange avec la princesse Rhaenys par corbeau. Au final, tant qu'elle n'était pas en contact permanent avec Humfrey cela lui allait. Encore aujourd'hui, le Paon d'argent n'avait pas compris ce qui l'avait poussé à vouloir se joindre au voyage, tout avait été prévu pour qu'il reste auprès des enfants, mais le Coq au dernier moment, lui avait posé un ultimatum. Azilys n'avait pas été d'humeur de se battre et avait eu la charité d'accepter. S'il pensant passer davantage de temps en sa compagnie, il se leurrait, elle avait l'art d'ignorer des personnes, même se tenant auprès d'elle. Puis, sûrement ferait-il meilleure image en se rendant à deux chez les suzerains du Conflans.

Se tenant auprès de sa cousine, les deux femmes échangeaient, l'accouchement viendrait à venir prochainement et Azilys espérait que celui-ci ne tarderait pas, mais surtout que tout se passerait bien. La Serrett était prête à se tenir près d'elle, comme elle l'avait été pour Alyx, mais elle ne pouvait pas dire qu'elle était sereine d'y être présente. Il fallait être totalement fou pour aimer assister à ce genre d'événement qu'était un accouchement. Rien que l'odeur n'était pas aisée. Puis, elle le devait bien à Marianne qui avait été présente lors de son propre accouchement de ses jumeaux. À ce moment précis, le Paon d'argent lui dictait son aventure de quelques jours auparavant, dans le bois sacré de Corneilla, quand un serviteur vint à couper leur conversation. Son mari souhaitait la voir, mais surtout, elle comprenait que c'était à elle d'aller à lui. Pour qui il se prenait pour la faire appeler de la sorte, elle n'aimait pas trop ce genre de comportement, mais ne le fit pas voir à sa cousine. D'un sourire bien maîtrisé, elle s'excusa auprès de Marianne et suivit les pas du serviteur qui le guida vers leur chambre.

Une fois que le serviteur quitta la pièce, le regard d'Azilys se fit plus dur, elle allait émettre un avis bien sévère avant que le coq vienne à ouvrir la bouche en premier :

« Je crois qu’il est temps que nous parlions de Luciana, vous ne croyez pas. »

Luciana ? Azilys ne comprenait pas ce qu'il y avait bien à dire sur leur dernière enfant. La fillette grandissait et fêterait bientôt c'est un an. Une enfant en pleine forme, encore, il aurait dit Alyzéa, il était certains qu'il y aurait des choses à dire, mais non, il avait prononcé le prénom de la petite. À moins qu'il se soit trompé, non il n'était tout de même pas ce genre d'homme à se tromper de nom entres leurs enfants.

- Vous m'avez dérangé de mes occupations par parler de notre fille, vous avez intérêt que ce qui vous avez à me dire soit vraiment important.


De là, elle signifiait bien qu'elle n'avait pas apprécié d'être appelé ainsi et surtout qu'il l'avait dérangé dans le cours de sa journée. Plus, il s'avançait plus elle remarquait son regard empli de détermination et de tristesse. Levant, les yeux au ciel, elle s'agaça :

- Par les sept, mais qu'est-ce que vous rend triste ? Si vous voulez me dire que notre fille vous manque, je vous rappelle que c'est vous qui avez insisté pour venir !

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Ser Humfrey Swyft avait fait les cent pas en attendant l’arrivée de sa femme. Le Coq de Montargent avait pris la lourde décision d’affronter son épouse et de la confronter à la vérité. Il l’avait fait appeler comme rarement il se serait permis de le faire. Il avait fait valser la bienséance, Aiylys était son seigneur tout autant que son épouse. En s’unissant à elle, il avait accepté que cela soit ainsi. Il s’en mordait parfois les doigts tant leur relation n’était pas des plus calme. Mais les sentiments qu’il nourrissait à son égard était bien plus fort que tout le reste. Lors que son épouse arriva enfin, il vit bien qu’elle n’avait pas apprécié être dérangée de la sorte. Elle devait se trouver aux côtés de Lady Marianne Nerbosc, c’était certain. Le visage de la Serrrett se fit plus dur lorsque le serviteur les quitta mais le Coq de Montargent la devança en parlant en premier. Ils devaient parler de Luciana et du reste, ils le devaient. « Parce que parler de nos enfants n’est-il jamais important, Ma Dame ! » répliqua sur un ton courroucé Ser Humfrey qui considérait qu’importe le fond de la discussion, leurs enfants étaient toujours un sujet important. Mais visiblement Azilys ne le pensait pas ainsi ou bien elle ne lui aurait pas répondu de la sorte. Le Swyft marqua un silence lorsque son épouse reprit la parole non sans lever les yeux au ciel témoignant de son agacement alors que lui-même avançait vers elle, l’air triste et pourtant déterminé à poursuivre ce qu’il venait de commencer.

« Bien sûr qu’elle me manque. Je suis son père jusqu’à preuve du contraire. Mais peut-être qu’elle ne vous manque pas à vous, ma Dame. Puisque vous vous jetez corps et âme dans la future délivrance de votre cousine. Je suppose que cela vous convient ainsi tout comme le fait de me cacher des choses ! » lâcha sur un ton sec le Coq qui amorçait l’annonce de l’amère vérité qu’il venait de découvrir bien malgré lui. « Suis-je donc si peu de chose pour vous Azilys Serrett seigneur de Montargent ? Suis-je donc un homme parmi tant d’autre ? Ces serments que nous avons prononcé devant les Sept vous importent donc si peu pour que vous ne me parliez pas de ce qui vous arrive et des pertes que vous vivez ? » poursuivit Ser Humfrey Swyft d’un ton désolé. Pourtant sa voix ne tremblait pas. Elle était posée et calme. Elle avait posé et choisit chacun de ses mots. Et il attendait maintenant que son épouse réponde à tout cela. Aurait-elle assez d’audace pour faire semblant de ne point comprendre ? Humfrey ne le savait pas. Azilys était capable de beaucoup de chose, il en avait rapidement pris conscience. Mais lui mentir aussi ouvertement alors qu’il s’apprêtait à mettre le doigt sur son plus gros mensonge par omission depuis leur union, il ne savait si la jeune femme en avait les épaules. Les prunelles du Ser de Champmoisson se plantèrent dans celles de son pouse, l’invitant à répondre au plus vite. Car si le Coq savait se montrer patient, il l’avait fait à de multiple reprise, se sentir trahi de la sorte mettait à rude épreuve ses nerfs.
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