Between Gods and Mortals [ft. Jayne Bracken]

# Jeu 29 Aoû - 13:13

Between Gods and Mortals

Le mariage venait d’être célébré il y a deux jours de cela. Nous entamions déjà le dernier jour de cette huitième Lune et je me trouvais là, debout face à la pierre tombale de père, les mains jointes devant moi, le regard vide, absent, bien que plongé dans la contemplation de ce nom gravé sur la pierre. Karyl Vance. Il aurait été fier de voir cette union de ses yeux, l’union de sa deuxième fille avec un héritier d’une grande et riche famille du Bief. Desmera et moi étions heureuses. Lorsque le Septon annonça officiellement le mariage sacré devant la Lumière des Sept, ma sœur de coeur me prit la main, me la serra et, les yeux remplis de larmes de joie elle me murmura :

Nous sommes enfin de vraies sœurs maintenant !

Je ressentais toute sa joie et son émotion dans ces quelques mots rapidement soufflés à l’oreille et, tandis que je me tournais vers elle pour poser ma main libre sur la sienne, j’eus l’impression que le sourire que je lui rendais n’était pas le même que ceux que j’avais l’habitude de distribuer continuellement par le passé. Là était toute la différence ; je n’étais plus la même. J’avais ôté la vie de cet homme aimé de tous et devant la tombe duquel je me tenais. C’était moi qui l’avait privé de voir le mariage de Rhialta, moi et personne d’autre. Cependant, mes yeux étaient restés secs depuis l’annonce de son décès et son enterrement. Je devais être forte ; j’étais désormais à la tête de la Maison Vance de Bel Accueil, j’avais des responsabilités envers nos gens, nos troupes, notre famille. Diana avait besoin de sa mère, j’avais Kaerion qui me demandait beaucoup d’attention, et j’attendais un second enfant. Je devais aussi préparer le départ de Rhialta avec le cortège des Redwyne pour le Bief et l’île de La Treille, j’avais encore quelques points à régler avec Lord Paxter et je devais encore donner mes dernières recommandations à ma sœur Rhialta, toute paniquée et rongée par l’angoisse à l’idée de quitter le seul foyer qu’elle a toujours connu pour prendre ses marques à La Treille, en tant que sa future Dame. Elle avait en tout cas réussi à survivre à la nuit de noces ; c’était déjà un bon début. Je voulais aussi passer encore un peu de temps en compagnie de Desmera, avant qu’elle ne s’en retourne à Accalmie, mais, parmi les quelques invités autre que notre famille et celle des Redwyne, se trouvaient des invités particuliers au sujet desquels Desmond et moi nous étions plus d’une fois querellés.

Les Bracken de la Hayepierre. J’avais convié ma cousine, Liane, l’épouse de Lord Jonos, à nous rejoindre pour cette occasion, afin de la revoir après de nombreuses années sans la voir, à échanger de temps à autre un corbeau sans chercher à se revoir vraiment. Son union avec le Bracken n’avait pas été accepté de tous, auprès des Vance, mais j’étais trop petite à l’époque pour comprendre qu’en l’épousant, ma cousine allait devoir se détourner de sa famille natale, celle-ci étant très proche de la Maison Nerbosc, leurs ennemis de toujours. Moi y compris, entretenaient des relations amicales avec Brynden mais surtout avec Lucas. Pour l’instant, personne n’était au courant de la présence des Bracken ici, chez nous, en pareille occasion, alors qu’ils revenaient d’assister au procès du bâtard Harry Rivers à Corneilla. Et pourtant, ma cousine avait répondu favorablement à l’invitation, arrivant à Bel Accueil avec son époux et sa belle-fille, Jayne, quelques jours avant la date du mariage. Son frère, Dafyn, était partagé entre la joie et l’incertitude quant à savoir si la présence de sa sœur et des Bracken chez moi était vraiment une bonne idée. Mais les enfants de Dafyn étaient heureux de faire sa connaissance, tout comme Emphyria. Seule Rhialta, trop angoissée par le mariage et Desmond, n’approuvant pas le moins du monde leur présence sous mon toit, s’étaient tenus à l’écart des Bracken. Même Desmera faisait en sorte de ne jamais trop longtemps être dans la même pièce qu’eux ou, si elle leur parlait, elle trouvait souvent un prétexte pour abréger la conversation. Si je désirais m’entretenir seule à seule aussi avec Jonos Bracken, encouragée que je le fus par son épouse que ce soit dans ses lettres ou, plus récemment, de vive voix, j’étais curieuse d’en apprendre plus sur sa belle-fille, la rousse Jayne Bracken.

N’ayant pour le moment échangé avec elle que quelques mots pour lui souhaiter la bienvenue ou quelques politesses de rigueur durant les festivités après la cérémonie du mariage, je m’apercevais que je ne connaissais vraiment pas grand-chose à son sujet, hormis ce que sa belle-mère aura bien voulu me confier. C’est donc en revenant sur mes pas vers le château, après avoir terminé mes prières pour l’âme de mon père, je décidais de faire un détour par notre septuaire. Je me dirigeais droit vers la petite statue à l’effigie du Père et y alluma une bougie afin de protéger cette fois non pas l’âme de mon défunt père, mais la mienne, pour ce que j’avais fait et m’apprêtais encore à faire. Et lorsque je sortis du septuaire, j’aperçus, à quelques pas de moi, la jeune Jayne qui venait probablement s’y recueillir elle aussi.

Lady Jayne ! l’interpelais-je. Je vous souhaite le bonjour. Comment allez-vous ? J’espère que vous passez un agréable séjour à Bel Accueil?

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# Lun 16 Sep - 14:56

between gods and mortals

Découvrir les paysages du Conflans avait réveiller une certaine curiosité chez Jayne qu’elle ne se connaissait pas. Ses yeux n’avaient cessé de regarder par la fenêtre de leur carrosse qui les avait tout d’abord menés à Corneilla avant de prendre la direction de Bel-Accueil. L’hiver avait figé les paysages dans un décor gelé de blanc ressemblant à une soie poreuse et délicate. Si certains maudissaient l’hiver pour la cruauté qu’il apportait, les Sept avait également déposé une certaine beauté et délicatesse à cette saison dure où l’Etranger venait ravir les vies de ceux qui n’avait pas l’opportunité de se protéger du froid. Si la morsure des basses températures venait rougir la peau opaline de la jeune femme aux cheveux roux, et frigorifié ces doigts, elle ne pouvait s’empêcher d’être ébahis devant les divers paysages.

Si la deuxième fille de Lord Jonos avait cru pendant un temps qu’elle aimait voyager et découvrir de nouveau lieu, elle déchanta bien vite. Leur visite à Corneilla n’avait pas été des plus généreuse et personne n’avait pris de plaisir à se trouver entre les murs de leurs ennemis ; mais entre des murs amis, elle aurait pu trouver cela plus agréable, plus divertissant. Mais la demoiselle s’était retrouvée quelque peu décontenancé. Elle ne s’était pas sentie des plus à l’aise durant les festivités, si l’ambiance était joyeuse, la jeune femme à la chevelure chatoyante n’avait pas lâché prise et n’avait pas pleinement réussi à s’amuser comme cela avait pu être le cas avec ses petites sœurs. Jayne avait un peu l’impression d’être étrangère à ce monde, d’être en dehors de tout cela et de ne pas réussir à y rentrer malgré ses tentatives. Si une partie de la famille Bracken avait les Vance de Bel Accueil comme cousin, ce n’était pas le cas de la jeune femme. Pourtant, elle ne pouvait pas dire qu’elle se sentait lésé, mise de côté ou quoi que ce soit. Elle ne se sentait tout simplement pas à sa place dans cette société noble qui revêtait soierie et perle pour parader parmi leur semblable. La Bracken n’avait jamais aspirer à ce genre de chose, préférant le calme d’un septuaire et la pénitence.

La demoiselle passait par conséquence beaucoup de temps dans le septuaire de la famille Vance afin de se recueillir. Parfois la petite dernière de la famille l’accompagnait pour venir prier et imiter sa grande sœur tout comme lui poser mille et une question sur les Sept auxquelles Jayne prenait le temps de répondre afin de guider Alysanne sur le chemin de sa foi envers les Sept. Probablement que leur père l’enverrait à Villevieille ou à Port Réal pour qu’elle devienne septa. Avec cinq filles, il n’aurait pas les moyens d’offrir cinq dots à des nobliaux en quête d’épouse bien élevé. Barbara était mariée depuis quelques années désormais, bientôt viendrait le tour de Jayne et de Catelyn. La rousse ne redoutait pas ce moment, mais elle continuait d’espérer pouvoir un jour échanger sa place avec sa benjamine.

Jayne se dirigeait une fois de plus vers le septuaire des lieux afin d’y aller prier et montrer sa dévotion envers ces dieux qu’elle adorait depuis plusieurs années. La maîtresse des lieux sortait d’ailleurs du lieu de culte. La Bracken s’inclina respectueusement devant Liane Vance. « Lady Liane » la salua-t-elle en retour. « Très bien je vous en remercie. » Un léger sourire poli étira les lèvres de la rousse. « Oui, nous ne pouvions espérer meilleur accueil dans un lieu invitant à un bel accueil. » Cela aurait été un comble que l’accueil soit mauvais dans le fief des Vance avec un tel nom. Mais Lady Liane n’avait rien à craindre sur ce point. Elle était une bonne hôtesse. « Mais je dois vous avouer que ce ne guère compliqué, je n’ai personnellement aucun point de comparaison sur ce point vu qu’il s’agit de mon premier voyage hors des terres familiales. » Ce rôle était réservé d’ordinaire à Barbara mais cette dernière avait besoin de se reposer après les évènements de Corneilla et elle était donc rentrée à Haye Pierre avec son époux.

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# Mar 15 Oct - 14:05

Between Gods and Mortals
La présence des Bracken chez nous avait quelque chose d’étrange auquel je ne m’étais pas attendue. Tous n’étaient pas présents mais il n’en restait pas moins qu’à Bel Accueil, les sentiments quant à leur présence étaient partagés. Personne ne se réjouissait de les voir. Les regards qui se posaient sur eux étaient soit perplexe et surpris de les voir inviter pour pareille occasion, soit réprobateurs, n’approuvant guère la présence de ces ennemis des Nerbosc. Mon époux était celui qui faisait le plus transparaître cette expression. Il tâchait de ne jamais se trouver dans la même pièce que Jonos Bracken ou que toute autre personne portant ce nom ou l’emblème du cheval rouge cabré sur son habit. Et si par malheur cela devait être le cas, il faisait en sorte d’être à l’opposé ou le plus loin possible d’eux tant il désapprouvait leur présence. J’en étais venue à lui en vouloir atrocement de se montrer si désagréable envers nos invités et je m’étais mise à craindre que cette ambiance déteigne sur le mariage de ma sœur et les festivités que nous avions organisé. Pire encore, les Redwyne étaient là, dont le Maître des Navires, Lord Paxter. Une violente discussion eut lieu entre lui et moi, durant la nuit suivant la cérémonie du mariage. Nous nous étions mis à vociférer lui et moi et, malgré les murs de pierre, nul doute que les chambres avoisinant la mienne, où avait eu lieu cette altercation, durent profiter du spectacle. Heureusement les Redwyne étaient logés à l’opposé de ma chambre et mes plus proches voisins étaient ma sœur Emphyria, Desmond - qui dormait dans mon ancienne chambre - et le couple que formait mon cousin Dafyn et son épouse, Maegelle Frey. En revanche, ce froid dans notre couple et l’attitude de Desmond n’avaient trompé personne et même ma cousine Liane, épouse Bracken, le ressentit et m’en avisa :

Tout va bien entre vous ? me demanda-t-elle un peu plus tôt ce matin.

Parfaitement bien, lui répondis-je, réponse sèche et directe qui voulait plutôt dire « ce ne sont pas vos affaires, chère cousine ».

Fort heureusement, la gentillesse de Desmera venait atténuer ma mauvaise humeur, m’aidant ainsi à jouer mon rôle d’hôtesse comme je l’avais toujours fait, à renforts de bonnes attentions, de sourires et d’élégance. Et pourtant, organiser ce mariage, être mère d’une enfant et d’un tout jeune dragon et gérer Bel Accueil en tant que Seigneur m’avait, malgré moi, fait négliger certains de nos invités, dont la seconde fille de Lord Bracken, Lady Jayne. Je n’avais jusqu’alors très peu échanger avec cette jeune fille rousse qui me semblait assez introvertie et pieuse, à en juger par le nombre de fois où je la vis revenir du Septuaire duquel, justement, j’en sortais et elle s’y rendait. J’accueillis ses remerciements et compliments d’un léger hochement de tête accompagné d’un sourire poli :

Me voilà heureuse de vous l’entendre dire, répondis-je avant de l’entendre me confier qu’elle voyageait réellement hors des terres de son père pour la première fois.

Et bien Lady Jayne, on ne peut pas dire que la première partie de votre voyage ait dû être très…agréable étant donné les circonstances et connaissant moi-même l’animosité légendaire entre la maison de votre père et celle de nos Suzerains. Je ne puis que me réjouir davantage de vous entendre dire que votre séjour chez moi vous sied.

Joignant mes mains devant moi, je lui proposais de reporter ses prières pour quelques instants en l’invitant à partager quelques instants en ma compagnie :

M’accorderiez-vous quelques instants Lady Jayne ? Depuis votre arrivée, nous n’avons guère eu l’opportunité d’échanger, vous et moi. Quelle hôtesse ferais-je si je ne me rendais pas disponible pour tous mes invités ?
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# Sam 16 Nov - 10:08

between gods and mortals

Son hôte fit allusion à la première partie du voyage des Bracken qui avait dû séjourner à Corneilla pour le procès d’Harry. Jayne ne put avoir qu’un sourire gêné, contrits à cette remarque. Sa haine des Nerbosc était à l’image de celle de son père, mais sa bonne éduction lui faisait tenir sa langue en publique. Sa famille avait souffert de sa prise de position dans la rébellion, elle refusait d’être à l’origine d’une nouvelle souffrance qui éloignerait son paternel de son objectif. « Je dois vous avouer que l’inquiétude que j’éprouvais pour ma sœur m’a obnubilée et m’assurer de voir ce mécréant de bâtard condamner pour ses crimes étaient mes seules préoccupations. Je n’ai pas particulièrement porté attention à l’accueil que l’on nous a réservé. Nous n’avons pas dormi dehors malgré l’animosité connue entre nos deux familles. » Les Nerbosc avaient tenus à être des hôtes exemplaires. Les Bracken ne s’étaient pourtant pas attardée, repartant aussitôt le convoi d’Harry partit pour le mur. La peine était douce amer, il aurait peut-être mérité un autre sort. Mais ce n’était pas elle qui avait rendu la sentence. « Je dois avouer que je préférais me concentrer sur ma sœur et sur les paysages entourant Corneilla plutôt que sur la froide diplomatie avec les Nerbosc. » Découvrir le monde était plus attrayant que l’ambiance morose qui avait animé les discussions entre eux et leur hôte.

La jeune fille à la chevelure de feu rougit quelque peu à la proposition de la Vance. Elle ne se sentait pas assez importante pour avoir l’intérêt de la seigneure des lieux. Elle n’était que la seconde fille de lord Bracken, elle n’était pas Barbara, elle n’avait aucun lien de sang avec les Vance contrairement à ses jeunes sœurs. Elle était probablement la Bracken ayant le moins d’importance entre ces murs. « Se serait avec plaisir Lady Liane mais ne vous dérangeait pas pour moi. Je sais que vous êtes fort occupés et vous avez des invités plus important que ma simple personne. » Jayne n’avait pas l’habitude des voyages diplomatiques et être le centre de l’intérêt n’était pas spécialement dans ses habitudes. Elle qui aurait voulu consacrée sa vie au Sept devait apprendre à composer avec la diplomatie car un jour son père la fiancera. Elle ignorait ses plans pour l’heure mais elle était prêtre à parier qu’il y réfléchissait déjà. Jonos connaissait suffisamment sa cadette pour savoir qu’elle ferait une bonne épouse serviable, pieuse et obéissante. Si parfois elle pouvait se montrer capricieuse et têtue, elle n’en restait pas moins une jeune femme agréable à vivre.

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# Ven 29 Nov - 10:54

AN 302, LUNE 8, SEMAINE 4 - BEL ACCUEIL @Jayne Bracken & Liane Vance

BETWEEN GODS AND MORTALS

Quelle jeune fille mesurée et polie avais-je là devant moi ! Le parfait opposé de son père. Non pas que celui-ci se soit montré agressif ou discourtois sous mon toit, bien au contraire, mais les rumeurs le qualifient à outrance d’être un homme emporté et dur que je pensais, à tort, retrouver cette fougue chez les belles-filles de ma cousine. Bien que n’ayant vu que de loin l’aînée de Jayne à Corneilla, cette dernière me donna l’impression d’être une seconde Rhialta, pour ce qui concerne la douceur du moins, Rhialta étant moins pieuse que ce que j’ai pu voir de Jayne Bracken. Les mains jointes devant moi, un sourire poli sur le visage, je l’écoutais me raconter son état d’esprit lors de son séjour à Corneilla. Je hochais doucement la tête à ses mots, comprenant parfaitement que pour une jeune fille de son âge et visiblement proche de sa sœur aînée, il était plus important pour elle que cette dernière se sente bien après l’épreuve qu’elle avait enduré que d’observer la façon dont Nerbosc et Bracken prenaient sur eux afin d’éviter un nouvel incident diplomatique, compte tenu de l’extrême amitié qui les unit depuis des années…

Bien sûr, c’est tout à fait compréhensible. Comment va-t-elle?, commentais-je en demandant après Lady Barbara. Les Nerbosc savent recevoir, même pour une occasion comme celle qui fut la vôtre. Loués soient les Sept, cette triste affaire est désormais derrière nous. Il est temps désormais d’aller de l’avant…pour nous tous.

Je préférais passer sous silence mes commentaires, bien plus acerbes ceux-là, au sujet du bâtard. Le sang de leur espèce est vicié je l’avais toujours dit et répété. Peut-être cette nouvelle action d’un de leurs représentants me fera gagné en crédits à l’avenir, lorsque je fustigerai leur sale engeance. Mais devant Lady Jayne, je m’abstenais de lui tenir pareil discours. Premièrement car je ne voulais pas choquer un jeune esprit dévot comme le sien et deuxièmement car je ne savais pas à quelle point elle, comme le reste de la famille Bracken, se trouvait proche du Rivers, même si je me doutais bien que, pour une sœur proche de son aînée, elle ne portait désormais plus le bâtard dans son cœur, si tant est qu’elle l’eut portée un jour. Puis la jeune fille aux cheveux d’un roux plus prononcé encore que celui de Desmera se mit à rougir quant à ma proposition de passer du temps en ma compagnie. En retour, je secouais la tête et agitais une main devant moi, comme pour y chasser un petit volatile invisible volant trop près de mes yeux :

Sottises voyons ! rétorquais-je d’une voix aiguë, Bel Accueil peut changer de nom le jour où nos invités n’auront plus droit à nos attentions, ma chère ! Et de ce que je constate, ce jour n’est pas encore venu. Allons, venez, fis-je en plaçant ma main droite sur ses épaules et levant la gauche vers le jardin. Marchons un peu avant que nos pieds ne finissent gelés !

Et c’est ainsi que je l’entraînais vers notre jardin couvert de givre et de neige, les bords du chemin qui le traversait formant de petites collines de neiges boueuses que nos jardiniers avaient entassé là pour permettre le passage.

Les Nerbosc d’abord, les Vance ensuite. Ce doit être étrange pour vous non ? De séjourner d’abord chez nos Suzerains dont personne n’ignore l’animosité entre leur maison et celle de votre père, puis chez ceux qui se trouvent être également très proches d’eux. Serait-ce là le début d’une nouvelle aire selon vous Lady Jayne ? la questionnais-je afin de voir ce qu’elle-même pensait de cette situation.

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# Lun 9 Déc - 11:05

between gods and mortals

L’hôte de la jeune femme s’enquit poliment de l’état de Barbara. Une attention qui toucha Jayne. Son aînée avait préféré rentré à Haye Pierre après tous ces évènements, déclinant l’invitation des Vance pour ce mariage. Elle qui était l’émissaire aurait eu naturellement sa place au sein des festivités, bien plus que la rousse mais personne n’avait protester à sa décision qui était plus raisonnable.
« Elle reste très choquée par les évènements. C’est une trahison à laquelle elle ne s’attendait pas. Elle se repose à la Haye Pierre et préfère faire une pause dans sa mission d’émissaire. Mais elle se remettra, elle est forte. »

Sa sœur s’en remettrait, Jayne la mettait au centre de ses prières depuis l’évènement, la confiant aux Sept. Avec leur aide, elle allait se remettre sur pieds rapidement, elle en était persuadée. L’abattement n’ayant pas fait partie de leur éducation, les filles Bracken avaient appris à relever la tête dans l’adversité et de toute manière, leur père n’accepterait pas ce genre de comportement. Jonos Bracken était un homme dur, peu démonstratif dans l’amour qu’il portait à ses filles. Mais aucun ne s’en plaignait, n’ayant jamais connu autre chose. Catelyn, Bess et Alysanne avaient l’amour de leur mère, Jayne l’amour des Sept et Barbara avait réussi à naviguer dans ses eaux, trouvant le soutien de sa sœur et ensuite de sa belle-mère. Liane Bracken avait réussi à toucher l’aîné des filles de Lord Jonos, la rousse en revanche était toujours resté hermétique à ses tentatives sans pour autant se montrer désagréable. Les deux femmes s’entendaient bien à l’heure d’aujourd’hui, chacune ayant compris la place de l’autre et avait instauré se respect mutuelle et une sorte d’affection loin d’un lien mère/fille.
« Oui, ressassez le passé n’est guère une bonne chose. »

Même si les Sept s’étaient montré trop miséricordieux à son gout, mais c’était leur décision et Jayne était forcée de l’accepter et de la respecter. Harry avait eu de la chance et elle espérait qu’il en avait conscience. Mais la rousse n’allait pas ressasser ce jugement toute sa vie, le bâtard était hors de sa vie désormais et cela lui convenait parfaitement. Avec un peu chance, le froid du mur le tuerait…

Lady Liane semblait déterminé à passer du temps en compagnie de la jeune femme à la chevelure chatoyante. Son hôte semblait désireux de passer un peu de temps avec chacun de ses invités, quel que soit son importance ou son âge. Jayne était touchée et gênée à la fois et elle répondit à l’exclamation de la brune, d’un sourire timide. Elle suivit donc Liane dans le jardin de Bel Accueil qui était recouvert d’un manteau blanc, cotonneux qui venait craquer doucement sous leur pas. La neige venait fondre sur le bas de la robe de la Bracken, venant humidifié le tissu qui se coller de temps à autre contre sa jambe, lui laissant un contact froid sur sa peau qui la faisait frissonner. Heureusement, qu’une épaisse fourrure avait pris place sur ses épaules pour protéger ses épaules et son cou, la gardant au chaud.

La question de Liane laissa Jayne un instant perplexe. Discuter diplomatie n’avait jamais été réellement son fort, ce n’était d’ailleurs pas son rôle et elle n’avait pas son opinion à donner. Elle se retrouvait donc dans une position délicate et elle dut aller puiser dans son éducation et les mœurs de bonne conduite pour donner une réponse à son hôte tout en respectant sa propre opinion à elle.
« Je n’en sais rien lady Liane. La politique et la diplomatie ne m’ont été que trop peu enseigné, tout cela était réservé à Barbara en tant qu’héritière et émissaire. Mais je pense que c’est une bonne chose que les Bracken s’ouvrent à d’autres horizons. Nous avons suffisamment ressassé les erreurs de la guerre, probablement que nous tournons la page pour un nouveau futur qui reste encore à écrire ? »

Elle savait pertinemment que ce n’était pas le cas, mais elle devait rester loyale à sa famille et taire le secret qui était le leur.
« J’ignore les plans de mon père, je ferais ce qu’il me demande de faire et je prierais pour que les Sept nous guide de façon sage et éclairé. »

AVENGEDINCHAINS

# Sam 28 Déc - 17:55

AN 302, LUNE 8, SEMAINE 4 - BEL ACCUEIL @Jayne Bracken & Liane Vance

BETWEEN GODS AND MORTALS

J'écoutais les paroles de Jayne Bracken au sujet de sa soeur aînée en hochant doucement la tête, les mains jointes devant moi, délicatement posées sur mon ventre arrondi. A l’entendre, elle me sembla vraiment proche de sa soeur et l’inverse était certainement facilement vérifiable également. L’était-elle aussi de ses trois plus jeunes soeurs? Ou plutôt demi-soeurs? Bien qu’assez effacée en public, en-dehors de chez elle, je m’imaginais une Jayne Bracken plus confiante entre les murs de la Hayepierre, entourée des siens. Peut-être me trompais-je, mais suite à la conversation que j’avais eu la veille au soir avec le Seigneur son père, je pourrais bientôt m’en rendre compte par moi-même.

C’est bien naturel…Pauvre enfant, répondis-je au sujet de Barbara Bracken. N’importe qui aurait été choqué d’avoir vécu pareille atrocité. Mais Lady Barbara semble être une femme bien courageuse, à vous entendre. Vous la connaissez mieux que quiconque ici, aussi je suis persuadée que vos paroles prouveront très bientôt leur véracité ma chère.

Jayne Bracken, bien que pieuse et dévote comme je ne l’ai encore jamais vu chez quiconque d’autre à un si jeune âge, avait au moins l’esprit tourné vers l’avenir, plutôt que le passé. Bien sûr que pareil événement restera graver dans sa mémoire, celui-ci et d’autres peut-être dont j’ignore leur existence. Mais elle semblait désireuse d’aller de l’avant et j’approuvais cette façon de penser. Je hochais donc la tête à son commentaire et lui offrit un sourire approbateur, bien que celui que je reçus ensuite en retour de mon invitation à marcher un peu dans les jardins du château de Bel Accueil soit bien plus timide que ce à quoi je m’attendais. Comment devais-je prendre cette réponse? Gêne de se trouver en la compagnie du Seigneur des lieux? Ou politesse feinte, m’accompagnant uniquement parce que j’étais justement la Dame de Bel Accueil et leur hôtesse et qu’on ne peut que difficilement refuser quoi que ce soit à pareille personne? Son attitude me rappela celle de Rhialta. Elle aussi avait ces sourires timides qui semblaient aux autres forcés et contrits, les faisant s’imaginer que leur compagnie était pour elle plus contraignante qu’agréable. Mais ma jeune soeur, désormais Redwyne, n’avait pas l’esprit suffisamment mauvais et mal tourné pour laisser croire pareille chose. Elle était juste timide et peu à l’aise avec la bienséance et ce qu’il convient de faire en société. Je retrouvais un peu d’elle dans le comportement de Jayne et donc, je fis mon possible pour laisser loin de moi mes doutes quant à sa façon d’agir et de penser. Après tout, je ne la connaissais pas tandis qu’elle avait sûrement dû entendre parler de moi avant d’arriver ici. Ce fossé de connaissances entre nos deux personnalités bien différentes allait finir par se résorber doucement, si j’en jugeais par la nouvelle et encore jeune proximité entre Lord Jonos et moi-même.

Tandis que nous déambulions dans les allées recouvertes de neige de nos jardins, elle me fit part de sa vision des choses quant à la nouvelle aire potentielle que j’avais insinué quelques instants plus tôt pour les Bracken. Sa réponse était empreinte de politesse afin de ne pas me froisser. Ou elle en savait plus que ce qu’elle voulait bien me dire, ou elle était effectivement bien tenue à l’écart des agissements de son père et dès lors, on ne lui demandait qu’une chose en retour; une loyauté indéfectible envers son Seigneur et père. Tout en marchant, je méditais un instant ses paroles:

Même si vous avez été tenue plus à l’écart de pareil enseignement que votre aînée, vous ne me donnez pas l’impression d’être une petite sotte sans esprit ma chère. Je vous ai observé et ma cousine votre belle-mère m’a vanté votre intelligence sous vos dehors très humble que je constate en ce moment-même. N’y voyez pas là une critique de ma part, au contraire, rajoutais-je. J’ai suffisamment d’expérience en société pour vous assurer que ce sont souvent les plus humbles, ceux qui en disent le moins, qu’on n’entend guère, qui sont pourtant les plus fins d’esprit.

Je tournais mon visage vers elle pour la regarder tandis que je l’informais de la nouvelle: Voilà en tout cas une chose que vous pouvez être en droit de savoir désormais; celle de ma visite prochaine chez vous, à la Hayepierre, dis-je avec un sourire. Voici peut-être l’une de ces nouvelles pages de votre futur dont vous parliez précédemment Lady Jayne; celle d’une nouvelle amitié entre nos deux familles et, je l’espère bien, entre vous et moi.

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# Dim 29 Déc - 16:34

between gods and mortals

Jayne doutait de connaître parfaitement sa sœur ainée. Les deux Bracken étaient très différente et si elles s’aimaient d’un amour sincère et se montrait présente l’une pour l’autre, il n’y avait nulle complicité évidente entre les filles aînées de Lord Jonos. Chacune avait sa voix, elles n’avaient pas souvent les mêmes positions, les mêmes idéaux mais cela ne venait pas gâcher leur relation. Cela ne la renforçait pas non plus. Alors Jayne eut un léger sourire aux mots de Liane, un sourire de gratitude rien de plus.

Le cœur de Jayne faillit rater un battement alors que leur conversation se continuait dans les jardins enneigés des Vance de Bel Accueil. Avait-elle dit trop de chose ou pas assez qui allait titiller la curiosité de son hôte ? Voilà une sensation que la rousse n’appréciait guère et qui lui confirmait qu’elle n’aimait pas la politique ou la vie diplomatique. Évitant le rôle d’émissaire, elle n’enviait absolument pas son aîné. Devoir faire attention aux moindres mots qui franchissaient ses lèvres, les peser, les réfléchir afin que seul le sens voulu ne transparaître. C’était bien trop de gymnastique de l’esprit pour la cadette des Bracken, qui venait d’avoir un sacré coup de chaud, même si Liane lui faisait un compliment. Mais cela l’avait prise aux dépourvus et elle m’y quelques instants à retrouver ses esprits et sa voix.
« Je ne me dévalorisais pas, j’aime me cultiver et je ne désire pas être une honte pour ma famille en étant une simple d’esprit. Ce que je voulais dire c’est que la diplomatie, la politique ne m’attire pas, et sont des domaines bien obscur pour moi. Je doute que l’intelligence d’une personne puisse se mesurer à ses seules compétences en diplomatie. »

Avait-elle réussi à se sauver d’un mauvais pas ? A revenir au premier sens du sujet sans qu’aucun sous-entendu ne s’y glisse ? C’était les intentions de Jayne, mais son interlocutrice était une femme dirigeant son domaine, ayant été héritière, participant aux intrigues politiques…Les siens savaient pertinemment comment se comporter avec elle, mais les autres non. La Bracken ne jouait pas avec les mots, elle n’aimait pas cela et c’était un exercice ardu pour elle. Les prières étaient bien plus simples à ses yeux.

Elle fut surprise d’entendre que Liane Vance était invité à la Haye-Pierre. Jonos Bracken ne recevait pas souvent d’autres seigneurs dans leur demeure. Le Prince Viserys était l’un des premiers a venir chez eux depuis de nombreuses années. Alors savoir qu’il invitait les Vance…signifiait peut-être qu’une alliance était en marche ?
« Oh et bien je serais ravie de vous revoir à la Haye-Pierre Lady Liane. Nous ne recevons pas souvent alors mon père doit tenir à cette nouvelle amitié avec vous pour vous inviter. Et vous pourriez rencontrer plus amplement ma sœur. »

Mais une question se posa dans l’esprit de Jayne. Liane semblait porter la vie en elle, était-ce raisonnable de voyager durant l’hiver alors qu’elle était enceinte ? Mais si la Dame de Bel-Accueil avait accepté l’invitation, cela signifiait qu’elle se sentait capable de faire le trajet.
« J’espère que votre venue chez nous, ne vous causera nul problème avec les Nerbosc. »

Jayne, à l’instar de son père, n’aimait pas les Nerbosc. Mais lady Liane avec son enfant à venir ne méritait pas de voir ses relations avec ses amis pâtir de l’invitation de Jonos Bracken. Les tensions dans son état n’était pas une bonne chose. La remarque de la rousse n’était donc pas politique mais par rapport aux bien être de l’enfant qui grandissait dans le ventre de son hôte.

AVENGEDINCHAINS

# Ven 24 Jan - 12:19

Between Gods and Mortals

@Jayne Bracken & Liane Vance

« You cannot believe in God until you believe in yourself. »

Un maigre rayon de soleil vint éclairer notre chemin entre les bosquets et l’herbe recouverts de givre. Cette soudaine luminosité, bien que ne réchauffant guère le sol ou la peau, restait cependant un bienfait pour l’âme et le moral. Je m’en délectais malgré tout, marchant lentement aux côtés de ma jeune invitée, qui resta soudain bien silencieuse. Perplexe, je tournais la tête dans sa direction et la vit en proie à la réflexion, soucieuse visiblement de trouver les mots justes. Après quelques instants de silence que seules nos bottes, crissant sur le sol gelé, venaient troubler, elle finit par me répondre, justifiant ses propos précédents et m’expliquant son désintérêt pour la politique. De mon côté, je hochais la tête et plissais les yeux sur cette chevelure de feu qui était la sienne.

Vous marquez un point, Lady Jayne, finis-je par lui répondre en inclinant légèrement la tête vers elle. Il est vrai que votre rang vous autorise sans doute plus de libertés que votre aînée. Ainsi pouvez-vous vous accorder du temps aux sujets qui vous intéressent, et non à ceux qui nécessitent votre intérêt. Me permettriez-vous de pousser la curiosité jusqu’à vous demander quels sont vos centres d’intérêts Lady Jayne ? En-dehors d’une évidente et pieuse dévotion, fis-je remarquée avec un sourire entendu.

Plus dévote que Rhialta, je n’imaginais pas la chose possible jusqu’à ma rencontre avec la deuxième fille de Lord Jonos Bracken ! Le chemin que nous suivions dans les jardins arrivaient à son terme, avant de tourner presque à angle droit en son bout, où se trouvait trois bancs de bois disposés en arc de cercle et au centre duquel se trouvait une pierre grossièrement taillée en une sorte d’ovale qui nous servait de table basse, dans les beaux jours. Par temps plus clément et tempéré, je lui aurais probablement proposé de nous asseoir un moment mais le fond de l’air restait si froid que mieux valait rester en mouvement si nous ne voulions pas attraper froid. Aussi suivis-je l’angle droit formé par le chemin et qui nous ramènerait doucement vers notre point de départ. A cet instant, notre conversation s’orienta vers ma prochaine visite, au domaine des Bracken que je n’avais jamais vu. La surprise devait être présente, dans l’esprit de Jayne, mais sa réponse était remplie de politesse et de bons sentiments qui me firent sourire aimablement en retour.

Votre père est un homme de caractère, tout comme moi, je dois dire, répondis-je en riant légèrement. Mais nous avons eu une longue discussion hier soir, après le dîner. Et il semblerait qu’effectivement, une nouvelle amitié soit en train de voir le jour entre nos deux Maisons. Vous conviendrez qu’un soir ne suffit pas pour en discuter des termes. Votre père a donc eu l’idée de poursuivre cette discussion chez lui. Vous avez eu l’opportunité de voir Bel Accueil ; à mon tour de découvrir la Haye-Pierre ! Ainsi pourrons-nous nous revoir et je rencontrerais Lady Barbara avec grand plaisir, tout comme vos plus jeunes sœurs, qui sont quelque part aussi un peu de ma famille !

Cette perspective promettait d’être intéressante à bien des niveaux, pas uniquement familial. Mais la remarque de Jayne promettait d’être certainement celle de mon époux ou de mon cousin Dafyn, afin de justifier plus encore qu’un voyage dans mon état chez les ennemis de toujours des Nerbosc n’était pas une bonne idée pour une Maison aussi loyale à nos Suzerains qu’est la Maison Vance de Bel Accueil. « Etait serait peut-être bientôt plus exact… » me fis-je mentalement la remarque.

Je pensais que la politique n’avait pas votre intérêt ? commentais-je ironiquement en tournant un regard inquisiteur vers mon interlocutrice avant de sourire et de secouer la tête. Ne vous souciez pas des Nerbosc ma chère. Après tout, ne puis-je pas aller rendre visite à ma cousine votre belle-mère ? Non Lady Jayne..Je suis plus soucieuse pour la santé de mon enfant à naître mais mon Mestre suit ma grossesse de prêt et pour l’heure, rien à ce sujet et à ses yeux ne le pousse à me déconseiller ce voyage, affirmais-je avec un sourire confiant.

(c) DΛND ELION

Date d'inscription : 24/06/2019

# Jeu 30 Jan - 15:13

between gods and mortals

Liane fit remarquer que sa position de deuxième née lui permettait des libertés que Barbara n’avait probablement pas. La rousse n’était pas spécialement convaincue par cela, car même si elle n’avait pas d’obligation comparé à sa sœur aînée. La seule chose qu’elle désirait lui était refusé par son père. Alors Jayne chercha un point qui la passionnait en dehors des Sept afin de répondre à son interlocutrice. Malheureusement tout la ramener à ses croyances et à sa foi. Ses lectures étaient relatives aux Sept. La broderie, la musique, le chant et la danse ne la passionnaient pas particulièrement, même si elle avait tout appris et se devait de se débrouiller. Mais elle ne vibrait pas.
« Je crains de vous décevoir Lady Liane. Si mon père m’y autorisait j’irais rejoindre les ordres des Septa pour en devenir une. C’est mon souhait le plus cher et je n’ai guère d’autres sujets me passionnant. Malheureusement il semble que ce soit Alysanne quoi soit destiné à ce chemin. »

Jayne l’enviait bien évidemment, mais elle savait que c’était un sentiment dont elle devait se repentir. Elle ne devait pas jalouser sa benjamine. Elle n’y était pour rien dans cette histoire, ce n’était pas sa décision, son choix. Si elle était sensible à la parole des Sept, elle n’était pas aussi dévote que son aînée.

Dire que Jonos Bracken était un homme de caractère était un euphémisme. L’homme n’était pas un tendre et même sa fille craignait ses excès de colère. Mais visiblement son hôte était également doté d’un sacré caractère. Jayne imaginait leur conversation animé, houleuse et malgré tout teinté d’un certain accord vu qu’ils allaient être amené à se revoir dans quelques semaines vues que le seigneur de la Haye-Pierre avait convié chez lui, la cousine de son épouse.
« Les filles seront ravis de vous revoir je n’en doute pas Lady Liane. Elles semblent se plaire dans ce voyage et de visiter le Conflans, rencontrer de nouvelles personnes. Alors savoir que nous allons recevoir des invités de marque vont les ravir. » répondit Jayne d’un léger sourire.

Jayne rougit violemment et son sourire disparut aussitôt sur ses lèvres, ses yeux se rivèrent sur la neige d’un blanc immaculé.
« Je ne suis pas intéressée mais… je ne suis pas aveugle aux amitiés de chacun. Et généralement les amis des ennemis de ma famille sont souvent nos ennemis. Un changement de situation peut nous apporter autant qu’à vous des soucis. Et je ne désire que le bonheur de mes miens. Les prières ne suffissent pas toujours à protéger sa famille. »

Cependant Lady Liane la rassura, les Nerbosc semblait être le cadet de ses soucis. Elle se souciait plus du petit être qui grandissait dans son ventre.
« Je prierais pour vous et votre enfant, afin que vous fassiez bon voyage et que tout se déroule pour le mieux » répondit la jeune femme.

AVENGEDINCHAINS

# Jeu 13 Fév - 13:36

Between Gods and Mortals

@Jayne Bracken & Liane Vance

« You cannot believe in God until you believe in yourself. »

Je ne parlais guère avec les hommes et les femmes dévoués aux Sept. Nous avions bien sûr un Septon à Bel Accueil, mais si je devais par le passé me confier à quelqu’un, c’était d’abord vers mon père que je me tournais, vers mon frère de coeur Patrek et vers mon époux, puis vers Desmera après avoir fait sa connaissance et parfois, selon le sujet de mes tracas, vers mes sœurs. Mais plusieurs années nous séparaient et j’avais depuis longtemps compris qu’il y avait certaines choses qu’elles pouvaient comprendre et d’autres qui les dépassaient encore. En dernier recours, je me tournais vers les Dieux, ce qui ne devait sûrement pas être le cas de la jeune femme rousse qui marchait à mes côtés. J’en restais fort surprise, de voir et de sentir tant de dévotion dans sa voix. A un si jeune âge, elle semblait vraiment savoir ce qu’elle voulait mais que le Seigneur son père avait promis à une autre de ses sœurs.

Et bien dans ce cas, répondis-je en me penchant un peu vers elle d’un air complice, les Dieux doivent sûrement avoir quelque autre dessein pour vous ma chère !

Le dernier tournant du chemin de notre jardin était en vue. Le pâle soleil d’hiver s’était caché derrière la sombre bâtisse du château de Bel Accueil. Nous marchions à proximité des fenêtres de mes appartements et de ceux de mes sœurs, à l’étage, mais aussi de celles de la grande salle que nous utilisions lorsque nous avions des invités pour les repas et autres fêtes, comme celle pour laquelle les Bracken étaient invités. Je souris aimablement à sa remarque :

Il me tarde alors de me mettre en chemin pour toutes vous revoir, déclarais-je d’un ton léger. Mon cousin, Ser Dafyn, le frère de votre belle-mère, m’accompagnera et…

Je laissais ma phrase en suspens, levant la tête vers les fenêtres de mes appartements où je savais que Kaerion se trouvait. Je n’allais pas le laisser seul ici, bien que j’avais noté son affection pour ma petite cousine Marianne, ou encore pour ma sœur, Emphyria. J’avais besoin de le savoir à mes côtés, tout comme ce devait être le cas pour lui aussi.

…Et j’emmènerais quelqu’un d’autre avec moi aussi, finis-je, laissant planer le doute quant à son identité à Lady Jayne. Pour rebondir sur vos interrogations quant à ma proximité avec nos Suzerains, il est vrai que votre présence ici ainsi que mon voyage à venir chez vous, attirera forcément leur regard dans ma direction un jour ou l’autre, repris-je. Vous savez, je viens de perdre mon père. Je l’aimais énormément…Je me rends compte que les liens familiaux me sont extrêmement important depuis qu’il n’est plus des nôtres. Je désire donc me rapprocher des miens et, chez vous, j’ai de la famille, n’est-ce pas ? C’est la version qu’ils auront s’ils me questionnent à ce propos, terminais-je en faisant référence aux Nerbosc.

Nous étions entre-temps revenues à notre point de départ : Bien Lady Jayne, comme je vous l’avais promis, je vous rends à vos activités personnelles, fis-je avec un sourire amical. Ce fut un réel plaisir que de discuter avec vous et je me réjouis d’avance de réitérer cela très vite !

Je fis un pas en arrière et la saluais en lui faisant une petite révérence : Lady Jayne.

Puis, une main posée sur mon ventre arrondie, je m’en retournais à la chaleur bienfaisante du château.

(c) DΛND ELION

HRP:

Date d'inscription : 24/06/2019

# Ven 20 Mar - 16:45

between gods and mortals

Jayne ignorait si les dieux avaient des plans pour elle et pourquoi refusaient-ils la voir les services avec dévouement ? Peu de jeune fille noble était désireux d’entrer d’elle-même dans les ordres par pur dévotion. La plupart était forcée par leur parent pour éviter de payer une énième dot. La rousse désirait cela, et cela éviterait à sa petite sœur de s’y rendre sans envie particulière mais si la petite Alysanne était très pieuse, suivant les pas de sa grande sœur.
« J’ignore si ce sont les dieux ou alors mon père qui ont des plans pour moi. »

Lady Liane n’allait pas venir seule. L’oncle de ses sœurs seraient également présent et une autre personne dont l’identité semblait encore à définir vu les mots de la Vance qui ne révéla pas de détail sur cette tierce personne. Mais la Bracken ne se montra nullement curieuse, sachant très bien que la curiosité était un vilain défaut dont il fallait qu’elle se passe. Alors, elle tourna sagement sept fois sa langue sa bouche pour ne pas parler trop vite.

Son hôte expliqua également la version qu’elle donnerait à leur suzerain si jamais il se posait des questions sur le nouveau rapprochement entre les Bracken et les Vance de Bel-Accueil. L’excuse tenait la route aux yeux de Jayne qui était peut être très naïve. Elle ignorait si les Nerbosc mordrait à l’hameçon ou non.
« Une version tout à fait légitime Lady Liane » répondit la jeune fille.

Finalement, Liane prit congé, laissant la jeune Bracken à ses occupations.
« Tout le plaisir était pour moi Lady Liane » répondit-elle accompagné d’une légère révérence à son encontre.

Elle laissa son hôte repartir, et Jayne reprit la direction du Septuaire pour une nouvelle prière.

TERMINE

AVENGEDINCHAINS

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