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The Beer and The Maiden Fair [Flashback Marthe Mormont & Torrhen Holt]

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Torrhen
Holt

Marthe
Mormont

The Beer and The Maiden Fair
   Elle essaie d'imaginer l'apparence d'une manticore en se basant sur la description du nordien. Oui, ces bêtes-là ne doivent pas être très jolies. Dans le Nord on parle des araignées de glace, des géants et des autres dangers qui, dont-on, se terrent toujours au-delà du Mur. Mais ce ne sont peut-être que des légendes. Torrhen vient de lui confirmer qu'il existe des choses sans doute aussi terribles dans d'autres endroits du monde. Et qu'elles ne sont pas issues de simples histoires. Elle l'envie à nouveau pour toutes les choses qu'il a dû voir au cours de ses voyages. Et aussi pour sa résilience. Elle, cela fait à peine quelques jours qu'elle est à Corneilla et pourtant elle rêve déjà de rentrer sur son île. Le sud est trop bizarre. Trop différent. Il a sûrement bu beaucoup de bière pour résister à l'ennui et au mal du pays. Ou alors c'est qu'il n'a personne, chez lui, qui lui manquait. Si c'est le cas alors elle le plaint sincèrement. En tout cas elle frissonne lorsque le noble lui demande si elle aurait envie de manger une araignée. « J'en ai d'jà mangé une... » avoue-t-elle. Elle pourrait simplement le laisser imaginer qu'elle est courageuse mais son honnêteté la pousse à fournir les détails qui empêcheront le jeune homme de l'admirer. « Mais j'pas fait 'xprès hein ! C'juste qu'suis sortie un matin d'chez moi et qu'y'avait une 'raignée qui avait fait s'toile sur l'coin du truc autours d'la porte. J'parlais et... T'sais quoi en fait ? C'trop long à 'xpliquer pis tu vas m'prendre pour une folle ! R'tiens juste qu'si une m'ticore c'est aussi d'gueulasse qu'unes 'raignée, t'as bien fait d'pas en g'ter une ! » Non, vraiment ! Ca laisse un goût immonde en bouche. Elle espère qu'il mettra à profit son précieux conseil et qu'il ne tentera pas de gober à son tour une tisseuse de toiles. « Pis d'toute f'çon, si les m'ticores elles ont une tête d'humain, ce s'rait un peu du c'nnibalisme ! » lui fait-elle remarquer. Ces choses-là ne se font pas. Ou alors il faut sûrement avoir très très faim. « T'sais qu'on a un c'nnibale, nous, sur l'île ? Il s'ppelle Dryn et c'est l'Ours de D'cey ! Mais c'pas vr'ment d'sa faute ! Il a été él'vée sur une île aussi mais la sienne, elle est b'zarre ! J'pense qu'c'est pour ça qu'il a f'gué ! » Elle le comprend tout à fait ! Elle aurait aussi déguerpi d'un endroit où l'on vous sert du ragoût d'humain à chaque repas. Dryn a bien fait !

   Quand ils évoquent la chasse et que Marthe raconte à son interlocuteur qu'elle a failli se faire manger par un ours, il souhaite savoir comment tout ceci s'est produit. L'Oursonne fait une petite moue et indique d'ors et déjà à son nouvel ami que cet épisode-là n'est pas non plus très glorieux. « Bon, d'jà, faut qu'tu s'ssisses le c'texte du truc ! J'étais toute petite ! J'sais pas, j'devais avoir cinq ou six ans ! Et à c'moment-là, j'pensais que mon père était un ours. Un vrai hein, pas un Ours comme moi ! » Elle semble presque lui faire un reproche en lui décochant cette dernière phrase mais il est essentiel que Torrhen comprenne bien la situation. Sans quoi, il risque bien de la prendre pour une abrutie ! « Alors quand j'vu un ours, moi, j'cru qu'c'était 'Drick ! Sauf qu'en fait non, c'était juste un ours d'la f'rêt avec d'poils et d'griffes ! Alors bon, il a pas v'lu m'faire un c'lin et il m'a c'rsée pour m'bouffer ! J'ai eu d'la chance parce qu'j'ai glissée dans une p'tite cr'vasse et qu'il a pas pu m'ttraper ! Pis après j'ai été s'vée par des ch'sseurs et j'pu rentrer ! J'ai eu d'la chance parce qu'sinon j'aurais été tuée ou alors 'jourd'hui j'r'ssembl'rais à Arya ! » Ses pensées s'envolent vers Winterfell et la jeune Stark condamnée à rester au lit pour se remettre de ses blessures. Il faudra qu'elle lui envoie une lettre ! Et, surtout, qu'elle trouve le temps d'en rédiger une.

   La gamine hoche la tête avec un soupçon de virulence lorsqu'il lui annonce par la suite qu'il accepte volontiers de venir sur son île et qu'il ne connaît pas très bien son propre pays. « J'le dirai à personne mais va f'lloir qu'tu c'rriges ça ! Dis-moi quand t'as l'temps d'venir et j'demand'rai à ma grand-mère si t'as l'droit ! Si ça s'trouve elle aime pas les Holt ! Mais j'pense pas qu'ce soit l'cas parce qu'je l'ai j'mais entendu dire d'mal d'ta famille ! » le rassure-t-elle. Tout ceci reste de la musique d'avenir mais Marthe n'oubliera pas ce qu'elle considère maintenant comme une promesse qu'il lui a faite. Il viendra sur l'île ! Il n'a plus le choix !

   Elle ne comprend pas vraiment son trouble lorsqu'elle le défend. Elle vient d'assurer au marchand que Torrhen n'aime pas les femmes mais ce dernier semble toujours insatisfait. Presque outré ! Elle hausse les épaules et tourne le regard vers le commerçant dans l'espoir qu'il trouve la question aussi étrange qu'elle. Mais lui, il a surtout l'air d'attendre le fin mot de l'histoire avec impatience. Elle observe un petit moment le sourire qui s'est installé sur ses lèvres et répond enfin au nordien. « Ben t'as l'âge d'avoir des bébés mais t'en a pas, j'crois ? Ca veut dire qu'tu fais rien avec les femmes ! Et un homme qu'fait rien avec les femmes, il les aime pas, c'tout ! Pis c'toi qui m'a dit qu't'aimais pas W'nafryd hein ! Sauf qu'les mâles normaux ils peuvent pas r'sister à une belle femme et W'na, elle est s'per j'lie ! Donc j'sais pas trop c'que t'aimes mais c'est en tout cas pas l'f'melles ! » C'est pourtant logique ! Mais elle espère qu'il ne le prendra mal car ce n'est pas un reproche qu'elle est en train de lui faire. Elle, elle est libre d'aimer qui elle le souhaite. C'est Jorelle qui le lui a dit. En fait, un peu toute la famille l'a confortée dans cette idée. La gamine trouve normal que Torrhen puisse aussi avoir ce droit. Même s'il est un continental ! « Mais t'sais t'as l'droit d'mer qui t'veux hein ! » le rassure-t-elle.

   Il a l'air plutôt tandis lorsque, par la suite, il lui retire sa chope des mains. Marthe lâche un « Eeeh ! » de protestation mais les explications qui suivent le vol modèrent sa réaction. Elle avait oublié que les sudistes aiment bien les Lézards et qu'ils acceptent sa domination. Il est vrai que ces gens-là n'ont pas de fierté... Au lieu de s'abandonner au bon sens, elle décide de contre-attaquer ! « Si l'r'yaume d'Nord il existe plus alors pourquoi on parle des Sept R'yaumes hein ? T'peux m'dire ? On d'rait les Sept Pr'vinces ou les Sept R'gions ! » Donc il se trompe, c'est tout ! Elle reconnait quand même la pertinence de son intervention. Honorer le Roi Robb au milieu d'une bande de sudistes, ce n'est pas une bonne idée. Ils pourraient bien se vexer et elle, elle a promis qu'elle ne tuerait personne ! Elle décoche un clin d'oeil à Torrhen et adopte un air de conspiratrice. « J'compris ! T'dis ça pour qu'ils pensent qu'on est d'bons s'jets du L'zard ! C'malin, To', c'malin ! » C'est malin mais ce n'est pas une raison pour la priver de sa chope. Elle la récupère donc bien vite et penche presque aussitôt son visage au-dessus de l'écume de la boisson pour en discerner plus aisément la couleur. « Oh d'ccord, c'est d'cette c'leur l'ambre ! J'connaissais l'mot mais j'ai j'mais été bien sûre d'la teinte qu'il s'bolisait ! » Elle vient de gagner un peu plus d'expérience. Ce voyage est plein de surprises !  « Y sont pas très or'ginaux qu'même, les br'sseurs d'bière ! C'comme si j'app'lais du s'rop d'myrtille du s'rop violet ! Y auraient pu trouver un nom pour chaque genre d'bières, ces f'néants ! » Elle se souvient de la présence du marchand et lui décoche un léger sourire contrit. « Sans v'loir vous 'ffenser hein ! » « Y'a pas d'mal ! » Il lève une main apaisante pour chasser ses inquiétudes. C'est vrai qu'avec l'argent que Torrhen lui rapportera, il a plusieurs bonnes raisons de se montrer avenant...

   La gamine essaie de savourer la bière et va même jusqu'à la garder un moment en bouche pour extirper toutes les saveurs. Mais pour elle, bien vite, l'évidence s'impose. Cette bière ressemble à celle qu'elle a goûté avant. « J'vois pas trop la d'fférence avec l'autre en fait ! J'pense qu'j'suis p't-être pas assez une poch'tronne pour bien m'rendre compte d'ce genre d'choses ! » Il existe fort heureusement une manière fort simple d'y remédier et d'entrer dans le cercle pas si fermé que ça des alcooliques. Voici donc l'Oursonne qui ferme les yeux, se pince le nez et se force à engloutir le contenu de sa chope. Elle lâche un rot sonore qui l'amuse et lui arrache un rire un peu absent. « T'as vu ? J'l'ai bue l'cul sec ! » se vante-t-elle avant de reposer comme un vrai bonhomme le contenant d'un mouvement brusque sur la table de l'échoppe. « B'rreau, fais ton 'ffice ! » Le bourreau ne se fait pas prier et exauce le souhait de l'enfant. Elle s'en saisit et est en train de la lever vers sa bouche quand deux hommes passent à côté d'eux. Un chevalier et son écuyer. Elle le sait parce que le plus jeune des deux a appelé son aîné Ser. Et ça, c'est un signe ! Marthe pose un regard pétillant dans celui du Holt. « C'est un Ser, To' ! Un Ser ! » Elle a enfin trouvé l'un de ces chevaliers sudistes. Edrick lui a dit qu'elle avait le droit de les défier en duel, eux ! L'enfant saisit la main libre du nordien et tente de l'entraîner à sa suite. « Viens ! On va lui t'per d'ssus ! »
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The Beer and The Maiden Fair

   
An 302 Lune 4 semaine 2 - Corneilla

   


   
Marthe Mormont & Torrhen Holt

   
La jeune fille lui avoua avoir déjà mangé une araignée et le Holt ne put dissimuler un sourire. Elle ne lui expliqua finalement pas complètement comment cela c'était produit mais il se doutait que l'anecdote valait le détour. Elle lui parla ensuite d'un cannibale qui vivait sur l'île aux Ours dont il n'était pas originaire. Avec un peu de réflexion, Torrhen comprit que le Dryn en question devait sans doute être originaire de la seul contrée du Nord qui possédait la réputation d'abriter un peuple anthropophage.

- Il est originaire de Skagos, je suppose ?

Elle lui narra ensuite son épisode avec l'ours. Elle cita le nom de la jeune Arya Stark et il se souvint d'avoir parler de cette enfant avec Lady Sansa Stark, sœur aînée de cette dernière qui s'inquiétait de son état. Apparemment, son infirmité devait être plus grave qu'il ne l'avait soupçonné. En effet, les propos de la petite Mormont laissai présager qu'elle n'était vraiment pas en bon état.

- Mais heureusement, tu te tiens encore fièrement sur tes deux jambes mais si tu continues de boire, cela ne sera plus le cas pour très longtemps ha ha ha.

A sa façon, l'oursonne semblait contente de savoir qu'il lui rendrait visite sur l'île aux Ours. Il ne savait pas ce qui l'enchantait autant. Si c'était l'opportunité de faire des bêtises, ou de passer du temps avec une grande personne. Peut-être qu'elle n'était pas suffisamment entourée d'amis dans le domaine de sa famille ? La question lui paru indiscrète, alors, il ne préféra pas la poser car avec Marthe Mormont, on n'avait jamais vraiment le temps de réfléchir. Son raisonnement logique était tellement enfantin que Torrhen haussa les épaules. En effet, il n'avait pas engendré de descendance mais cela ne signifiait pas qu'il n'appréciait pas la compagnie des femmes, que du contraire. De plus, il n'allait pas avouer à une enfant son attirance pour Lady Wynafryd. D'autant plus que la Mormont possédait une langue bien pendue et commettrait sûrement un impair une fois en possession de ce secret.

Elle ne semblait pas comprendre la dangerosité de ses propos et tourna ceux du Holt en ruse. L'enfant avait encore beaucoup à apprendre. Torrhen n'était pas un fin stratège politique mais il n'était pas totalement débile et savait que certaines choses ne devaient pas être prononcées en publique. Il préféra ne pas relancer le sujet la laissa s'enfermer dans son jugement des noms des bières.

- Ton palais s'habituera. J'ai remarqué qu'avec le temps nos goûts évoluent. Il y a des aliments que je détestais enfant, dont je raffole à présent. Ce sera peut-être le cas pour toi avec la bière.

Un homme, sans doute un Chevalier accompagné de son écuyer, passa à proximité des deux jeunes gens et la Mormont s'agita, tentant d'entraîner Torrhen qui ne bougea pas, dans le but d'aller les frapper. Avait-elle l'alcool mauvais ? Cette petite était une véritable furie quand elle s'y mettait.

- Non jeune fille, on ne va taper personne. On a même pas finit nos achats ! Ne te laisse pas emporter par l'alcool ! Tu risques de te mettre en danger inutilement puis tes sens seront amoindris. Tu seras donc un adversaire bien plus faible pour ton adversaire.
   

   
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Torrhen
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The Beer and The Maiden Fair
   Elle opine vigoureusement du chef lorsque Torrhen lui demande si Dryn est originaire de Skagos. Elle l'admire d'autant plus. Pas pour ses connaissances géographiques désormais avérée mais plutôt parce qu'il a réussi à survivre aux enseignements du Mestre au service de sa famille. Mais peut-être que celui-ci n'est pas aussi terrible qu'Ormund. Marthe ne connait pas bien les érudits que cette Citadelle s'amuse à envoyer dans les familles nobles pour leur pourrir la vie. Elle imagine régulièrement une bande de vieillards recouverts de pustules qui ourdissent de machiavéliques plans pour contrôler, un jour, le royaume. Ils se sont probablement dit qu'en faisant mourir d'ennui tous les membres des Maisons qui composent les Sept Couronnes, ils pourront prendre le pouvoir. Ce n'est pas bête ! Mais Marthe a percé à jour leur sombre secret. Elle survivra à Ormund. Tout comme Torrhen à survécu au sien ! Le Nord tiendra ! Comme les Ours ! Elle est un peu moins sûre sur les chances de survie des sudistes mais ces derniers semblent aimer apprendre des choses inutiles. Puisqu'ils ne font pas la cuisine, qu'ils ne récoltent pas du bois et qu'ils ne chassent pas eux-mêmes leurs repas, ils ont sûrement pas mal de temps libre pour étudier. Il faut bien qu'ils s'occupent... « Ouais, c'ça ! Y vient d'Skagos ! J'suis j'mais trop sûre d'nom d'sa p'tite île ! J'sais juste qu'ils s'mangent entre eux l'bas, donc ! Ah et aussi, qu'y'a des l'cornes ! T'y es d'jà allé ? » Elle en vient à se demander si le Holt passe quand même un peu de temps dans le Nord. Il a l'air d'être toujours en vadrouille, ce mâle. « T'es j'mais à la S'tinelle, en fait ? C'est si nul qu'ça, l'bas ? T'sais, c'est important, la f'mille ! S't'as peur d'la r'voir t'as qu'à r'monter avec nous dans l'Nord quand la C'rneille nous aura volé Pr'cesse Sansa ! Pis s'tu veux j'pourrais aussi dire à ta mère d'être g'tille avec toi ! J'suis assez forte pour faire la m'rale parce que D'cey, c'est un art dans l'quel elle sex.. Exco... Elle est s'per doué pour ça, voilà ! » Il faut qu'elle arrête d'essayer de prononcer les mots les plus compliqués du vocabulaire. C'est à se demander si les gens qui les ont inventé aimaient leurs prochains. Ou alors c'était des Mestres ! Et ça, ça expliquerait beaucoup de choses !

   Quand la conversation dévie Arya et son état, Torrhen lui répond en lui assurant qu'elle, au moins, à la chance de tenir sur ses jambes. L'Oursonne n'est pas certaine que ce soit la vérité. Son équilibre devient de plus en plus précaire mais elle est assez grande pour faire le rapprochement avec la bière. Elle sait bien qu'elle retrouvera son équilibre une fois que l'alcool aura disparu. Elle a déjà vu des gens s'écrouler parce qu'ils avaient trop bus. Et le lendemain ils marchaient de nouveau correctement. Par contre ils avaient une tête vraiment bizarre. Les gens n'ont pas l'air très sympathiques quand ils ont ingurgité trop de breuvages qui font rire la veille. Mais elle aura aussi l'occasion d'expérimenter ça dans quelques heures. Elle se réjouit. Et elle se promet aussi de faire autant de sourires que d'ordinaire. « Ca t'dit qu'on s'breuve jusqu'à c'qu'on tombe ? » demande-t-elle au nordien, armée d'un air mutin. « J'me dis que les 'xp'riences faut les faire à fond ! Comme ça après on r'grette rien ! J'trouve qu'c'est une belle philolos'phie d'vie, ça !  » Elle essaie de sonder son corps pour en deviner les limites mais elle doit très vite reconnaître qu'elle n'a pas la moindre idée de la façon dont les choses vont se passer. C'est la première fois qu'elle ressent la douceur de l'ivresse. « Comment on sait qu'on va arr'ter d'rire et s'mettre à d'rmir ? Y'a un p'tit signe qui t'dit qu'faut faire 'ttention et tr'ver un lit ou une table pour r'fler ? » Il doit bien y avoir un signal. Il faudra qu'elle soit attentive. Parce qu'elle n'a rien contre l'idée de s'endormir mais elle préfère autant que ce ne soit pas ici, dans la boue glacée qui recouvre le sol. Elle serait obligée de prendre un bain et son dernier date d'à peine trois jours. S'il ne faut pas abuser des bonnes choses, c'est encore plus vrai en ce qui concerne les mauvaises !

   Elle l'écoute ensuite lui expliquer que les goûts sont amenés à évoluer. Elle trouve ça bizarre ! Comment on peut se mettre à aimer quelque chose qu'on n'aimait pas avant. L'Oursonne sait bien que les gens grandissent mais elle trouverait bizarre de changer son opinion sur les choses. « Moi j'pense pas qu'j'aimerais vr'ment l'poisson un jour ! Mais p't-être qu'c'est p'ssible d'faire croire à son p'lais qu'il aime un truc si on lui fait manger qu'des trucs qu'il aime pas d'base ! » Elle a bien vu que le corps humain était assez malin ! Il y a pas mal d'exemples qui lui viennent en tête mais elle décide d'en choisir un parfaitement basique pour que Torrhen comprenne bien ce qu'elle essaie de lui expliquer.  « C'comme quand tu t'coupes ! Ton corps il f'brique une croûte d'ssus la plaie pour qu'le sang y reste dans l'veines ! T'vois c'que j'veux dire ? C'est un p'tit truc pour s'prot'ger sinon ben on p'rrait m'rir j'pense ! Parce qu'le sang, ça 'xiste pas seul'ment pour donner m'lleur goût à la viande qu'on cuissonne, t'sais ? C'est aussi s'per utile pour rester v'vant ! » Elle en est parfaitement sûre et son ton sans concession ne laisse d'ailleurs aucun doute sur le sujet. « J'pense qu'le p'lais y fait p'têtre un peu p'reil pour s'prot'ger lui aussi ! Y s'c'vainc qu'il aime un truc à force d'en g'ber  mais en fait non, y c'tinue d'le détester mais sans l'savoir ! » Elle tapote son index contre sa tempe. « C'est un coup d'nos têtes, ça ! » Elle trouve ça passionnant, le pouvoir que l'esprit peut avoir sur le corps. C'est vraiment bien construit, un humain ! Même si c'est un peu dommage qu'il n'ait pas de poils pour se protéger du froid. C'est bête ! Parce qu'à cause de ça, les Hommes doivent tuer les animaux pour leur voler leurs fourrures...

   En tout cas elle est fort déçue lorsque son nouvel ami refuse de la suivre pour attaquer le chevalier. Il pense que c'est à cause de l'alcool qu'elle réagit ainsi. « J'te jure qu'c'est pas l'faute d'la bière, To' ! Même sans boire j'aime bien l'dée d'me battre avec un s'diste ! J'voulais l'faire avant même d'quitter mon île et à c'moment-là, j'tais toute normale ! Promis ! » Elle est tout de même touchée par l'attention que lui porte son aîné. Il pense qu'elle sera blessée et que son adversaire aura l'avantage sur elle. C'est mignon ! « T'sais que les gu'rriers d'l'Ile aux Ours, y valent plein d'contin'taux du Nord ? Et un c'tinental du Nord, j'me dis qu'il doit bien v'loir aussi une d'zaine d'sudistes ! Alors si on fait l'calcul, j'pense qu'j'suis au moins cent fois plus forte qu'un ch'valier ! Maintenant si on ajoute la bière p'têtre qu'on peut dire que j'veux plus qu'c'quante fois un s'diste ! Mais ça reste qu'même bien à mon av'tage ! » Non, vraiment, il ne faut pas qu'il se fasse de soucis. Elle a calculé ses chances de survie. Même en titubant, elle pourra facilement prendre le dessus sur son adversaire. Et puis il est plus grand et plus gros. Donc plus lent. Elle va le massacrer. Mais elle comprend quand même la peur du Holt. Quand c'est comme ça, il existe une technique pour prendre confiance en soi. « T'sais, To'... Quand j'tais p'tite j'vais peur d'monter aux arbres parce qu'j'ai l'vertige ! Mais Jo' elle m'a  appris à l'faire quand même et maint'nant, j'ai plus peur ! Par cont' au d'but j'tais pas loin d'nonder ma c'lotte d'pisse ! » Elle cherche du regard un projectile adapté et se baisse pour ramasser une pierre. Ni une, ni deux, elle la lance de toutes ses forces en direction du chevalier et de son écuyer. La pierre rebondit contre l'armure du premier. C'est bien insuffisant pour le blesser mais largement assez pour attirer son attention. Marthe désigne aussitôt son ami du doigt. « C'lui ! Il a dit qu'tu v'lais même pas une moitié d'dornien ! » L'insulte fuse avec innocence et semble véridique. Après tout personne n'irait s'imaginer qu'une jeune dame se mette à lapider un chevalier. L'ire de l'homme se manifeste sous la forme d'une grimace de dégout. Il s'avance très vite vers Torrhen avec la ferme intention, semble-t-il, d'en découdre. « Maint'nant f'pas avoir peur, To' ! Tu l'bats et après, t'verras, t'auras plus peur d'la bagarre ! » C'est comme avec les arbres. Le Holt la remerciera un jour pour son aide précieuse. Elle espère qu'il est conscient du sacrifice qu'elle est en train de faire pour lui. Car il lui faudra trouver un autre chevalier pour elle, maintenant. Marthe se recule pour ne pas gêner le nordien et le sudiste et prélève une grosse gorgée de bière avec la ferme intention de faire croire à son palais qu'il aime ça ! Elle titube et se rattrape sur le coin de la table avant de lâcher un petit rire. C'était moins une !
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An 302 Lune 4 semaine 2 - Corneilla

   


   
Marthe Mormont & Torrhen Holt

   
Torrhen hocha de la tête en signe de négation. Il n'avait jamais mis les pieds à Skagos et l'aventure ne le tentait pas. Il avait aussi vaguement entendu parler des licornes mais n'en avait jamais vue de ses propres yeux.

- Jamais encore. Les licornes ont l'air plus sympathiques que les cannibales. M'a pas l'air d'un peuple très accueillant, ces insulaires.

Le jeune homme continua d'écouter les paroles de l'oursonne. Elle lui posa une question sur ses habitudes de nomade.

- Disons que j'ai passé une dizaine d'années à travers Westeros et à Essos. J'ai un peu servi comme une sorte d'écuyer auprès de Ser Pat, sans jamais chercher à vouloir devenir chevalier. Avant de rejoindre le convois, j'ai passé quelque lunes à la Sentinelle. J'y ai rencontré mes neveux et nièces. J'y ai revu mes parents, mes frères. J'aime bien cette ambiance, elle me manquait un peu. En vérité, c'est mon père qui m'a envoyé vous rejoindre, pour que je m’intègre et sympathise avec la jeune noblesse nordienne.

Ensuite, la Mormont commença à lui parler de plusieurs choses à propos de la biture. Le sujet semblait fortement l'intéresser. En même temps, cela semblait être une de ses, si pas sa première expérience avec la bière.

- Euh non ! Je ne compte pas me pochetronner pour le moment. Nous représentons le Nord ici. Ce n'est pas l'envie qui manque, mais le devoir nous appelle. Je comprend parfaitement ta philosophie mais nous ne sommes pas chez nous ici. Le moment où l'alcool t'assommeras, tu ne le verras pas venir. C'est un ennemi vicieux, qui frappe toujours par derrière et en plein sur le crâne.  Tu ne vas pas le voir venir !

C'était une triste réalité mais le Holt ne pouvait pas lui cacher la vérité. L'oursonne enchaîna sur ses propres conclusions sur le fonctionnement du corps humain et elle perdit un peu Torrhen avec sa façon de parler et de partir dans tous les sens. Le jeune homme préféra s'acquitter pendant ce temps de ses quelques emplettes auprès du marchand. Autant profiter de son petit laïus personnel pour clôturer la vente et repartir la bourse allégée de quelques pièces et la ceintures alourdie de quelques gourdes.

Il éclata de rire en l'entendant faire des mathématiques pour évaluer la force d'un guerrier de son île par rapport à un chevalier du sud. La gamine a la langue bien pendue semblait trop caricaturer les choses à son goût.


- Ce n'est pas aussi simple en réalité. Ce n'est pas la région qui fait le combattant, mais son talent naturel et son entraînement. Il y a des tas d'hommes ici plus fort que des hommes de l'île aux ours et inversement. Tu penses trop simplement.

La chipie ne sembla pas tenir compte de ses paroles et en profita pour provoquer le chevalier au nom du Holt. Manquait plus que cela. Elle semait le grabuge partout où elle passait cette gamine. Elle allait lui attirer des ennuis. Tout compte fait, il aurait peut-être mieux fait de se perdre dans les dédales de Corneilla.

- Et le pire c'est que j'ai beaucoup de respect pour les dorniens. Si, si je vous assure. Vous avez déjà été à Dorne ? Faut pas croire toutes les paroles qui sortent de la bouche d'une petite chipie qui a consommée trop de bière. Mais si vous y tenez, je veux bien faire quelques passes d'armes avec vous ... à vos risques et périls.

Le jeune homme écarta quelque peu son vêtement pour poser la main sur le pommeau de son épée, une pointe de provocation dans la voix accompagnant ses propos. Des fois, il suffisait juste de se montrer débordant d'assurance pour refroidir quelqu'un qui serait près à vous chercher des noises. D'autant plus qu'il était à peu prêt sûr qu'il devrait surveiller la gamine qui s'en prendrait à l'écuyer. Il murmura néanmoins entre ses dents quelques mots.

-  Tu me revaudras ça morveuse !
   

   
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   Oh oui ! Elle est bien d'accord avec lui lorsqu'il avance que les licornes sont plus sympathiques que les cannibales. Elle n'a jamais vu de ses yeux l'une de ces étranges créatures mais il semble évident que les cannibales ne doivent pas être des gens très agréables. Elle aussi, elle aime la viande. Mais si les animaux venaient à disparaître de l'Ile aux Ours elle n'irait pas pour autant manger des villageois pour satisfaire son appétit. Mais peut-être que tout ceci n'est qu'une légende après tout. Ce ne serait pas la première fois qu'on lui ferait croire des choses qui ne sont pas vraies. Et puis elle n'a jamais vu Dryn manger un être humain, alors... « Moi, c'que j'comprends pas, c'pourquoi y mangent pas les l'cornes ! » Ce serait bien dommage pour ces animaux, c'est sûr. Mais la nature n'est pas toujours très gentille. Après elle ne sait pas non plus si c'est comestible, une licorne. Si ça se trouve c'est une viande avec un goût atroce. Oui, il doit bien y avoir une raison qui explique le comportement des congénères de l'ours de Dacey. Elle se promet de le questionner à ce sujet dès son retour puis passe très vite à autre chose, glissant sur l'agréable légèreté née de l'alcool. Elle prête le reste de son attention au nordien qui lui parle maintenant de son parcours: Il était écuyer ! Elle comprend mieux, maintenant, pourquoi il a autant voyagé. Elle imagine mal une vie passée sur les routes. Pour qu'une plante puisse s'épanouir, elle doit rester attachée à ses racines. Alors l'enfant hésite entre son désir d'en apprendre plus sur le monde et celui de plaindre le Holt. Elle arque l'un de ses sourcils lorsqu'il avoue qu'il était un peu content de revoir les siens après toutes ces années. « Seul'ment un peu ? » relève-t-elle, intriguée. Elle choisit donc de le plaindre. S'il était né dans une famille aussi chouette que celle qui règne sur l'Ile aux Ours, il n'aurait pas manqué de superlatifs pour qualifier le bonheur des retrouvailles. Et si l'Oursonne avait retrouvé sa meute après une dizaine de longues années, sa mère et son père ne l'auraient sûrement pas renvoyée à Corneilla. Les nobles de la Sentinelle ont l'air d'avoir une histoire familiale bien compliquée... En tout cas Torrhen semble être un fils obéissant puisqu'il a accompli la mission confiée par son géniteur. « Si ç'peut t'faire plaisir, j't'assure qu'on a s'pathisé ! Après j'suis pas bien sûre n'plus qu'j'compte comme une vraie noble d'Nord  parce qu'si mon père ç'avait été un Mormont, j's'rais une b'tarde ! » Mais comme ce n'est pas lui l'Ours dans le couple mais sa maman... « D'coup j'suis une L'dy ! » Elle soupir et confirme ainsi qu'elle aurait préféré être une bâtarde. Les gens la tutoieraient automatiquement et l'appelleraient par son prénom sans se sentir obligés d'y ajouter un préfixe.  « J'vais t'dire, To' ! J'trouve ça bête toutes ces règles d'la n'blesse ! » ronchonne-t-elle. Elle décide d'illustrer son postulat avec un exemple très simple. « T'vois, j'ai un ami qu'a un chien et y s'pelle Brigand ! C'est l'chien qui s'pelle comme ça hein pas mon ami ! » précise-t-elle, désireuse de dissiper le doute qui pourrait peut-être assaillir son interlocuteur.  « Ben quand j'veux jouer avec lui j'fais : « Eh Br'gand, viens voir Marth'nette » ou que'qu'chose comme ça t'vois c'que j'veux dire ? Je fais pas « Eh Chien Br'gand, viens voir Marth'nette ! » parc'qu'il est pas bête Brigand et pis qu'y sait bien qu'c'est un chien ! » Ca tombe quand même sous le sens !  « Ben nous c'pareil ! T'sais c'que j'pense To' ? Qu'les gens ils ont peur qu'on oublie c'qu'on est et qu'ils s'sentent 'bligés de nous l'rappeler en nous d'nnant du L'dy ou du Lord ! » C'est presque vexant quand on y pense. C'est vrai, il lui arrive d'oublier des choses. Elle n'est pas parfaite. Mais elle sait bien qu'elle est à peu près noble. Il n'y a pas besoin de le lui dire constamment !  « Non ? » Il doit aussi avoir un avis sur la question.

   L'harmonie de leur discussion est tout de même un peu esquintée quand son aîné refuse de se pochetronner avec elle. Elle prête attention à ses arguments mais les trouve quand même un peu étranges. Ils n'ont pas la même vision d'un voyage dans le sud et puisqu'elle apprécie la sincérité et qu'elle est convaincue que son point de vue est davantage fondé, l'Oursonne expose son désaccord au Holt. « C'pas just'ment parce qu'on est pas dans l'Nord qu'on peut faire plein d'b'tises ? Là-bas on doit s'tenir sages parce qu'y'a Robb et qu'faut lui 'béir mais ici on est chez les s'distes ! C'veut dire qu'on peut pr'fiter ! » Ici c'est peut-être elle l'étrangère mais elle est aussi une invitée. De Sansa ! Donc de la mariée ! Et les invités, faut en prendre soin. Personne ne viendra leur reprocher de se comporter comme des nordiens... Elle s'inquiète bien plus du fameux instant où elle s'écroulera par terre comme une branche qui tombe d'un arbre. Torrhen a été très clair : on ne sent pas venir l'instant où l'alcool remporte la victoire et vous plonge dans le sommeil. Elle se disait bien qu'il devait y avoir des inconvénients mais celui-ci est particulièrement vicieux. Et en plus, toujours selon le Holt, il attaque par derrière. La gamine se retourne  par réflexe et ce, même si elle sait très bien que l'alcool n'est pas une personne.« Quand j'tomb'rai, j'compte sur toi pour m'ram'ner au ch'teau ! Discrèt'ment ! Parce qu's'tu croises mes tantes en m'portant comme un sac sur ton n'paule, elles vont croire qu'tu tentes d'm'enl'ver et elles vont t'charc'ter... » Il faudrait peut-être qu'elle écrive un petit mot à leur intention pour qu'il puisse le présenter à ses aînées en cas de soucis...

   Le temps passant, le duo se retrouve bien vite face à l'épineuse question de la valeur des guerriers du Nord. Torrhen semble douter des calculs de l'Oursonne. À l'entendre c'est une simple question de talent et d'entraînement. Marthe fait une moue et le considère sévèrement lorsqu'il ajoute que plein de combattants, ici, sont meilleurs que ceux que l'on trouve sur l'Ile aux Ours. La gamine ne peut évidemment pas laisser passer une telle hérésie. « Non hein ! Pas d'tout ! J'suis un peu d'ccord pour l'entraîn'ment mais y'a aussi l'façon d'vivre qui compte ! Les gens ici ils ont une t'pérature s'pathique et y passent leur temps à faire d'trucs qu'servent à rien tandis qu'nous, dans l'Nord, on doit l'tter tout l'temps contre l'froid et qu'on préfère s'battre qu'de faire d'la brod'rie ! » Elle ne sait pas si elle a besoin d'expliciter davantage son exemple. C'est quand même évident : un peuple qui doit se battre contre la nature sera toujours plus fort qu'un peuple qui s'amuse à glisser des fils dans une aiguille. « Pas d'toute f'çon, les s'distes y auraient pas peur qu'on s'r'belle si on était aussi faibles qu'eux ! Parce qu'y sont aussi plus qu'nous ! » Donc forcément, le nombre est compensé par la qualité. Elle n'a rien vu, pour l'heure, qui puisse lui prouver qu'elle se trompe. Alors elle décide de ne pas changer son opinion sur le sujet. Ce fait n'est pas étranger à son intervention contre le chevalier qui passe très vite à portée de pierre. Le manège de la gamine porte ses fruits et le sudiste semble prêt à en découdre avec Torrhen. La réaction de son amie lui arrache un rire. En tout cas jusqu'à ce qu'il la traite de chipie. L'Oursonne fronce les sourcils ! « Eeeeh ! J'suis pas une ch'pie ! » Pas à sa connaissance en tout cas ! Mais elle pardonne au nordien parce qu'il semble quand même décidé à se battre. L'enfant sourit. Elle reconnaît bien là un nordien, un vrai. Elle allait finir par s'inquiéter à ce rythme-là ! « Pis tu d'vrais plutôt me r'mercier ! J'te fais faire d'l'exercice, d'bord ! » insiste-t-elle. Le duel s'engage alors très vite et elle recule d'un pas pour ne pas se prendre un coup d'épée involontaire, oui, mais qui n'en resterait pas moins désagréable. « Tes dents To', tes dents ! Ut'lise tes dents ! Bouffe-lui la j'gulaire ! » Le Holt semble très bien s'en sortir mais son adversaire n'est pas en reste non plus. L'affrontement sera plus serré qu'elle le pensait. Mais c'est ce qui fait tout son intérêt après tout. « LA J'GULAIRE J'TE DIS !! » Il doit être trop concentré pour réussir à comprendre ce qu'elle dit. Elle ne voit pas d'autres explications. Parce que sinon il se serait déjà jeté sur son adversaire. En tout cas les cris de la gamine ont attiré l'attention de l'écuyer du chevalier inconnu. Ce dernier semble outré du comportement de l'Oursonne et la menace d'un regard assassin. « T'veux qu'on s'batte aussi ? » lui demande-t-elle avec un large sourire et d'un ton dénué de menace. Elle lui propose simplement de s'amuser. L'autre refuse mais continue de l'observer sévèrement. « L'honneur me commande de ne point m'en prendre à une femme ! » « S'tu veux on p'rra dire qu'c'est moi qu'ai comm'cé ! » lui propose-t-elle, avenante, avant de prendre appui sur une table. D'essayer, en tout cas. Car la table semble s'être déplacée toute seule et sa main rencontre le vide et elle, le sol. Foutu sud !!!
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An 302 Lune 4 semaine 2 - Corneilla

   


   
Marthe Mormont & Torrhen Holt

   
En réalité, sa phrase à propos des licornes n'étaient pas si bête. Il hocha de la tête à sa question sur le fait que sa famille lui avait un peu manqué puis il l'écouta d'une oreille déblatérer sur les obligations de politesses due à la noblesse et perdit un peu le fil au fur et à mesure que le chevalier se rapprochait de lui. Il voulait en découdre à n'en pas douter et la petite venait de le faire plonger la tête la première dans la fosse à purin.

- Oui .. oui ...

Ce fut tout ce qu'il trouva à répondre à l'envie de la jeune femme de faire plein de bêtises chez les sudistes tout comme lorsqu'elle lui demanda de le ramener au château lorsqu'elle s'effondrerait, assommée par la bière. Que dire de ses paroles sur la différences entre les guerriers des diverses régions formant Westeros. Il n'avait pas écouté la moitié, trop concentré sur l'homme qui lui avait dit d'apprendre à tenir sa langue en sortant son épée. Apparemment, le Holt ne l'avait pas impressionné et il dégaina tout juste pour parer son premier assaut. Il avait parlé de botte, pas de coups pour tuer mais le chevalier n'y allait pas de main morte, que du contraire. Il avait dû être blessé dans son honneur ou dans son orgueil. Quelque chose du genre en tout cas et le natif de la Sentinelle ne se fit pas prier pour lui rendre la pareil d'une bote vers la droite bien sentie qui sembla surprendre son adversaire quelques secondes mais il retrouva bien vite sa concentration. Haut, bas, droite, gauche, chaque côté fut tenté par les deux parties. Taille et estoc également. Il était vigoureux, peut-être plus que le nordien mais moins rapide, à n'en pas douter et sans doute moins endurant.

- Je m'entraîne tous les jours l'oursonne ! Je n'ai pas besoin de faire de l'exercice. Je ne souffre pas encore d'embonpoint comme mon adversaire ici présent !

Ses propos semblèrent enflammer autant la gamine que le chevalier. L'une encourageant le Holt, l'autre décuplant ses forces. Torrhen para du mieux qu'il le pût et commença à sentir son adversaire commencer à s’essouffler. Ce n'était pas prudent de combattre sans protection. Il s'apprêtait à porter l'ultime assaut lorsqu'il vit le chevalier ranger son arme, prétextant que la petite furie venait de se vautrer sur le sol.  Le nordien jeta un œil en arrière et aperçu l'enfant couchée sur le sol. Il rangea son arme et marcha rapidement dans la direction de l'oursonne pour la remettre sur pieds et s'assurer de son état.

- Et la môme ça va ? L'alcool t'as déjà donné un premier coup ou c'est ce morveux qui t'as en a retourné une après que t'aies sûrement tenter de le provoquer ? Faut déjà que je te ramène au château ?

Torrhen était prêt à mettre sa main à couper que Marthe aurait chercher à défier l'écuyer. Sur de son fait, il avait posé cette affirmation sans sourciller. Elle sentait la bière à plein nez. Il n'avait pas besoin de se pencher plus pour en capter l'arôme. L'écuyer la toisait du regard, comme s'il contemplait une bouse de vache. Le Holt lui lança un regard fâché avant de se concentrer à nouveau sur la Mormont pour voir si elle allait lui répondre une phrase de son cru ou simplement s'évanouir comme une pucelle.
   

   
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Torrhen
Holt

Marthe
Mormont

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   Elle ricane lorsque le Holt lui annonce qu'il fait de l'exercice tous les jours et qu'il en profite pour tacler un peu son adversaire. Il est vrai qu'il est plutôt bien pour un homme. S'il a un petit ventre dodu caché quelque part sous ses vêtements, il ne se laisse pas deviner aisément. Marthe attarde un instant son regard sur le bas du torse de son aîné puis finit par abandonner l'idée de trouver une quelconque preuve venant corroborer la présence d'un embonpoint. Elle préfère s'attarder sur les mouvements effectués par les deux mâles ou les courbes élégantes esquissées par la valse des épées. Il est vrai que l'opposant de Torrhen est plus doué qu'elle l'escomptait avec une arme. Il s'agit peut-être de l'un des rares sudistes qui savent tenir une lame correctement. L'Oursonne sait que des perles rares existent. Oui oui, même chez les étrangers au Nord. Elle se rappelle d'ailleurs de l'un des chevaliers dont Mestre Ormund lui a autrefois parlé. La petite Mormont fouille un instant les tréfonds de sa mémoire avec l'espoir de se rappeler de son nom. « Eh, Torrhen ? Comment qu'il s'ppelle d'jà le ch'valier d'sud qu'tout l'monde c'nnait ? C'lui qui est sensé être s'per fort avec une lame ? » L'écuyer à ses côtés semble détenir la réponse si elle se fie à l'air arrogant qu'il a tôt fait d'arborer. Grand bien lui fasse ! Elle, elle a un Torrhen et un Ormund à sa disposition pour se rappeler des choses qui peuvent être utiles. Et puis elle a quand même une vague idée de l'appellation du mâle auquel elle pense. Elle a son nom sur le bout de la langue. « Ser Bafgan'stan ? Ser R'tanplan ? » Rhaa, ça l'énerve ! Marthe déteste quand sa conscience se moque d'elle et lui refuse l'accès à des choses dont elle devrait pourtant se souvenir sans trop de problèmes. Mais l'alcool commence largement à faire son oeuvre et son inattention constante lors des leçons de son Mestre se révèle être un obstacle imposant. « Bon c'pas grave ! D'toute f'çon il était vieux j'crois donc il est sûr'ment mort maint'nant ! » Elle abandonne et hausse les épaules pour signifier aux curieux qu'elle pourra très bien vivre sans cette information. L'enfant a déjà bien assez de mal avec les noms des Maisons nordiennes et de ceux qui sont à leurs têtes sans, en plus, y ajouter les multiples sudistes qui ont réussi à laisser une petite trace dans l'Histoire.

   Et puis quand elle finit par se vautrer dans la boue elle finit vite par oublier ses interrogations sur le sujet. Surprise par l'absence de cette table sensée lui servir d'appui et l'esprit embrumé par la bière, l'Oursonne retire son visage de la terre humide avant de faire une grimace. Elle avait déjà mangé de la boue. Vous expliquer pourquoi serait une bien trop longue histoire mais sachez toutefois que ce ne serait pas sa première expérience gustative du genre. Elle obtient confirmation de ce qu'elle savait déjà : la boue, ce n'est pas bon ! La gamine crache les résidus qui ont réussi à s'infiltrer dans sa bouche puis se sent happée par une poigne puissante. Elle se retrouve bien vite debout, les vêtements complètement sales et le visage caché derrière un masque boueux. Torrhen est venu à son secours ! Elle l'observe avec gratitude et se retient même de préciser qu'elle n'avait pas besoin d'aide. Quant à lui, il souhaite savoir comment elle a fait pour se retrouver par terre. Il ose même s'interroger sur le rôle présumé de l'écuyer dans toute cette histoire. « Bah non, y veut pas m'taper ! » déplore-t-elle, l'air abattu. Et elle, elle ne veut pas affronter un garçon qui n'est pas d'accord de se défendre. Ce serait comme frapper un pantin. Ca ne lui donnerait aucune satisfaction et puis elle aurait même l'impression d'être une sorte de tortionnaire. Or Marthe ne torture pas les gens. Parce que c'est mal ! « Pis j'pense pas n'plus qu'ce soit l'bière parce qu'sinon j's'rais en train de dormir ! Et comme t'peux l'voir, j'suis bien r'veillée ! » Oh ça oui ! Ce plongeant bien involontaire dans la boue aura eu le mérite de lui remettre certaines idées en place. Et tandis qu'elle s'emploie à chasser les résidus de terre humide qui maculent ses fourrures et son visage, elle désigne vaguement la coupable d'un geste du menton. « C'la table l'fautive ! Elle a b'gé p'dant qu'j'te r'gardais s'pathiser avec ton s'diste ! » Elle foudroie le meuble du regard puis remarque finalement que les duellistes ont marqué une pause dans leur affrontement. À cause d'elle ? « C'bon hein j'vais survivre v'savez ? C'pas la pr'mière fois qu'j'tombe par terre n'plus ! Même que d'fois j'saigne et tout ! Mais c'chouette parce qu'ça donne des c'catrices et que les c'catrices, ç'prouve qu'j'suis pas une L'dy ! » argumente-t-elle avec fierté. Elle s'emploie ensuite à rehausser les vêtements qui tombent le long de ses jambes pour montrer à la foule ébahie les cicatrices qui maculent ses genoux. « Celle-là c'tait ma pr'mière ! J'suis t'bée d'un arbre quand J'relle m'appr'nait à esc'lader d'trucs ! R'garde, elle est toute lisse maint'nant !  » Elle pivote à peu près correctement sur elle-même pour que tout le monde, ou du moins les personnes qui s'attardent sur le spectacle offert par l'Oursonne, puisse bien voir sa médaille de chair. « T'veux t'cher ? » propose-t-elle au Holt avec l'espoir qu'il voudra bien se donner la peine de s'attarder sur les faits d'armes inscrits dans sa chair.  Est-il conscient de l'honneur qu'elle lui fait ? L'Oursonne ne laisse pas tout le monde la tâter après tout...

   Après lui avoir laissé le loisir d'accepter sa généreuse proposition et avoir remarqué que son gosier était diablement sec, l'Oursonne décide de chasser le sale goût persistant dans sa bouche avec une autre sorte de bière commandée par le nordien. Il se passe alors une chose fort étrange et plutôt rigolote. Un brusque réflexe de son corps la pousse à régurgiter le breuvage et elle se tourne sans réellement réfléchir sur sa droite. Un flot malodorant jaillit de sa bouche et vient éclabousser l'écuyer tandis que la foule pousse un son uniforme de dégoût. Le regard de Marthe croise celui du garçon et un flot de rires se substitue à celui du vomi. C'en est visiblement trop pour lui. Il dégaine une petite lame et s'avance vers elle avec la ferme intention d'obtenir réparation. « Ah b'quand même ! » se réjouit-elle avant de ae raviser. Elle n'a plus très envie d'affronter quelqu'un recouvert de gerbe. Elle est déjà recouverte de boue alors il est tout simplement hors de question d'y ajouter son propre reflux gastrique. Tant pour l'honneur ! « Même pas en rêves tu t'pproches, toi ! » le prévient-elle. La mise en garde tombe dans l'oreille d'un sourd puisque l'autre continue d'avancer au fur et à mesure qu'elle recule.  « T'arrêtes ! » ordonne-t-elle. Mais non, rien n'y fait. La gamine opte très vite pour une retraite stratégique et se met à courir à travers la foule, percutant ci et là des badauds tout étonnés ou parfois franchement agacés. « AU S'COURS TO' !!! » L'homme a déjà affronté un chevalier, il peut bien se mesurer à cet écuyer malodorant ! Qu'il l'attrape ou qu'il le tue ! Mais, par les anciens dieux, qu'il empêche cet adolescent de lui faire un câlin ! Si la solidarité nordienne existe, c'est maintenant qu'il faut le prouver...
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An 302 Lune 4 semaine 2 - Corneilla

   


   
Marthe Mormont & Torrhen Holt

   
Quelque part, Torrhen était content de ne pas être chevalier et de ne pas se coltiner un écuyer comme Marthe sinon, elle lui refilerait souvent la honte. Il commençait à comprendre pourquoi Ser Pat lui collait si souvent des tapes sur l'arrière du crâne. La jeune fille ne connaissait même pas le nom d'un des plus illustres combattant. Triste réalité.

- C'est Ser Barristan. De la maison Selmy. Du moins c'est le seul qui possède un prénom qui ressemble à ce que tu as essayé de formuler ainsi qu'une solide réputation.

Elle avait l'air triste que le gamin ne veuille pas l'affronter. Et elle prétexta qu'elle n'était pas tombée à cause de la bière. Mensonge ! Il était convaincu que c'était bien la boisson qui avait trahit son corps. Ensuite, elle commença à se donner en spectacle, accusant la table puis lui montrant ses cicatrices en l'incitant à  la toucher. Décidément, cette enfant était vraiment une chipie, et cela ne s'arrangeait pas avec l'alcool.

- Si tu continues à te montrer comme ça, c'est pas te frapper qu'il va avoir envie l'écuyer. Allez reprend toi un peu Marthe, on va finir par penser que tu es le nouveau fou de Corneilla.

Et voilà qu'elle se décide à continuer d'ingurgiter de la bière. Sans même penser que cela ne ferait qu'empirer son état. La gamine se mit à vomir sur le pauvre écuyer qui s'était jusqu'à présent fort bien conduit face à une jeune dame qui ne renvoyait pas l'image de son statut, voir même le contraire.  Il n'en fallut pas plus pour déchaîner sa colère. Il sortit une petite lame et s'avança sur Marthe dont le courage semblait s'être extrait de son corps aussi promptement que son vomis. La gamine recula. Torrhen répugnait à toucher le marmot parce qu'il n'était vraiment plus très frais. Alors, il agit promptement face aux appel à l'aide, laissant son pied traîner pour faire choir le marmot pendant que le Chevalier accourait pour ramasser son écuyer. Il l'entendit marmonner dans sa barbe.

- Conduite inqualifiable ... sauvages ... s'en prendre à une enfant ...

Le Chevalier jeta un regard dégoûté à Marthe, un autre courroucé à Torrhen, puis il emmena son écuyer en lui tirant l'oreille et en attrapant sa lame. Ils s'éloignèrent, laissant les deux nordiens seuls, la foule se dissipant déjà par manque de divertissement.

- On va retourner chez le marchand pour te fourrer la tête dans une barrique d'eau froide, tu en as bien besoin. Plus de bière pour le moment ! Pas temps que tu m'auras pas prouver que t'es capable d'articuler convenablement et de marcher droit.

Une cuite c'était bien, mais il n'avait pas envie qu'on la retrouve prostré dans un coin du château, endormie dans son vomis. Même si cela ne la gênerait peut-être pas tant que cela. Elle ne semblait pas, exception faite du vomis, à l'inverse des autres Lady, choquée par les choses qui les répugnaient habituellement. D'ailleurs, il s'amusa quelque peu de ce fait pour la remettre un peu d'aplombs et titiller son orgueil.

- T'as plus voulu l'affronter, une fois qu'il a sortit sa lame, le petiot. C'était quoi ? Le vomis, l'arme qui t'as foutu la frousse ? Si c'est ce que tu as lui a balancé dessus, tu verras bien pire si tu te bats pour sauver ta peau. Le sang, les os. Si ça te fait reculer, faut plutôt penser à te tourner vers la broderie, avec des aiguilles peu pointue ha ha ha.

Un sourire moqueur se dessina sur ses lèvres, suivit d'une petite tape dans le dos pour l'encourager. D'un geste de la tête, il désigna l'étal du marchand pour lui indiquer la direction. Il était temps qu'elle prenne une douche froide pour que l'oursonne puisse se remettre les idées bien en place dans sa petite caboche.
   

   
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Torrhen
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Marthe
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   Elle opine vigoureusement du chef lorsque Torrhen prononce le prénom et le nom du vieil homme auquel elle pensait. Marthe veut bien accorder le bénéfice du doute à ce Ser puisque le nordien a aussi entendu parler de lui. Elle doute pourtant qu'il soit aussi doué que le disent les récits. Sa lame est peut-être affûtée mais il reste tout de même un sudiste ! L'Oursonne est peu encline à accorder un quelconque crédit aux gens élevés ailleurs que dans le Nord. « J'aim'rais bien l'rencontrer, c'Ser B'rristan ! J'm'entends bien avec les p'tits vieux en g'néral ! Y sont g'tils pis ils ont t'jours des h'stoires à r'conter ! » explque-t-elle à son aîné.  « L'problème c'est qu'des fois y veulent aussi t'apprendre d'trucs, tu vois  ? » Ses pensées s'envolent vers l'Ile aux Ours et le Mestre qui se terre quelque part dans l'ombre d'un couloir, prêt à déverser ses connaissances inutiles sur la première pauvre âme passant à sa portée. Elle ne l'avouera jamais mais... il lui manque ! « Pis quand y veulent t'faire un b'sou, une fois sur deux, ils t'bavent d'ssus en même temps ! Mais j'pense qu'ça, c'parce qu'y sont bientôt f'tus et qu'y c'trolent plus trop leurs bouches... Y'a d'bouts d'leurs corps qui s'mettent à faire n'importe quoi, t'comprends ? » lui demande-t-elle avec sa candeur habituelle. Torrhen lui a appris tellement de choses jusqu'à présent qu'elle se sent presque obligée de lui partager son savoir en retour. Les gens progressent ainsi si elle a bien compris. Ils s'échangent des informations. C'est ce qui les rends plus intelligents. Et Marthe, elle, elle échange beaucoup d'informations !

   Lorsque la gamine exhibe, un peu plus tard, sa panoplie de cicatrices, le nordien semble quelque peu choqué. Comme la plupart des gens présents. Il lui confirme très vite que quelque chose cloche. Il lui dit qu'elle se... montre ?! L'Oursonne observe son aîné avec des yeux ronds tandis qu'elle cherche ce qu'il peut bien vouloir dire par là. La seule chose qu'elle a montrée, c'est un petit bout de sa jambe ! Elle continue d'observer son compagnon avec l'espoir qu'il veuille bien donner un sens à ses propos. « J'ai juste m'tré mon g'nou hein ! T'sais To'... Tout le monde à un g'nou ! Même deux, m't'nant qu'j'y pense ! » précise-t-elle sur le ton moralisateur qu'affectionne tant Dacey. S'il y a un problème, l'enfant n'arrive pas à lui donner un réel sens. Elle savait que les sudistes étaient des précieux. Elle ne supposait pas, pourtant, qu'un simple bout de chair puisse provoquer un tel effet. « J'm'en fiche moi qu'on m'voit nue ! Y'a d'jà pleins d'gens qu'm'ont vue sans m'fourrures ! » Elle n'arrive même plus à les compter. La nudité ne lui pose pas le moindre problème. Et si maintenant elle ne se déshabille plus, c'est parce que l'eau des rivières est trop froide pour s'y baigner, non car elle se soucie des regards indiscrets. Elle hausse les épaules et marque ainsi sa désinvolture sur le sujet. « Mais j's'vais pas qu'les fous, à Corneilla, y s'd's'habillaient ! Nous on en a pas d'fou ! Et j'suis bien c'tente ! J'trouve pas qu'c'est g'til d'prendre un b'nêt pour s'moquer d'lui ! » Non, elle n'aime vraiment pas cette idée ! Et ce qui est sûr, c'est qu'elle ne laissera pas les Corneilles faire d'elle un simple divertissement. Parce que le Nord se souvient ! Alors elle préfère autant qu'il ne se souvienne pas d'elle de cette manière...

   Lorsque Torrhen, à la fin de son duel, intervient pour éviter à l'Oursonne un contact avec l'écuyer recouvert de vomi, le calme revient très vite. Les gens s'éloignent à la recherche d'une autre distraction et laissent le duo à peu près seul au milieu de l'une des allées boueuses. Marthe suit du regard le jeune homme nauséabond pour s'assurer qu'il a bien abandonné l'affaire puis prête attention aux remarques de son nouvel ami. Elle n'a rien contre le fait de plonger la tête dans une barrique d'eau fraîche, bien au contraire. L'enfant a l'impression qu'un esprit maléfique a décidé d'élire domicile dans sa tête. Il tape régulièrement contre sa boîte crânienne comme s'il cherchait à la punir pour son expérience alcoolisée. Ce qui ne l'empêche pas de protester lorsque Torrhen lui annonce qu'elle est punie de bière jusqu'à ce qu'elle arrive à marcher droit et articuler correctement. « C'pas juste ! » ronchonne-t-elle, davantage guidée par la fierté que par un réel désir de continuer à boire. « J'vois pas p'rquoi j'p'rrais pas marcher d'travers si j'ai envie ! Que j'sache, y'a j'mais personne qu'a dit qu'on d'vait forc'ment av'cer tout droit ! Pis si on peut s'd'placer sur l'côté c'sûrement pas un h'sard !  » argumente-t-elle. Elle n'a cependant aucune explication à avancer sur la raison qui a pu pousser les dieux à façonner les humains de manière à ce qu'ils puissent se déplacer de traviole. Mais il y en a forcément une ! « Pis j'te f'rais r'marquer qu'là, j'suis d'jà en train d'art'culer ! » Osera-t-il soutenir le contraire ? Marthe est bien consciente qu'elle a sa façon bien à elle de prononcer les mots mais jusque-là, tout le monde a réussi à la comprendre. « D'toute f'çon, la m'tié des lettres des n'servent à rien ! Elles sont juste là pour nous emb'ter ! Alors moi j'ai d'cidé d'opt'miser tout ça ! » ajoute-t-elle. Les mots ne sont qu'une composante des phrases. Le ton employé et l'usage d'un sourire ou d'un froncement de sourcils permettent de donner un sens autrement plus précis aux paroles des gens. Et le ton que l'enfant vient d'employer, justement, prouve qu'elle ne changera pas d'avis sur la question tant que personne n'aura réussi à lui prouver qu'il est nécessaire de prononcer les mots correctement !

   Mais le Holt ne semble pas vouloir venir l'affronter sur ce terrain. Non, il préfère se moquer d'elle. L'Oursonne s'arrête et plaque ses poings sur ses hanches avant de considérer durement son aîné. Est-ce qu'il vient bien de lui dire ce qu'elle pense qu'il lui a dit ? Elle espère qu'il plaisante ! « L'jour où t'v'rras une Mormont faire d'la brod'rie, c'est qu'à l'base, c'tait une Hight'wer ! » rugit-elle. « J'suis pas une pr'cieuse, moi ! J'ai d'jà vu d'sang j'te f'rais r'marquer ! Même qu'une fois, j'vu l'jambe d'vieux Ben après qu'un r'cher soit t'bé d'ssus ! On v'yait l'os qu'sortait d'la chair ! Pis j'vide aussi plein d'nimaux, aussi ! » Marthe illustre ses propos par des gestes désordonnés mais ses sourcils restent obstinément froncés tandis qu'elle met un point d'honneur à prouver sa valeur. « J'suis une gu'rrière et c'lui qui m'f'ra faire d'la c'ture n'pas encore né, Torrhen Holt ! » Ses bras finissent par se croiser sur sa poitrine tandis qu'elle se renfrogne. Il lui faut quelques secondes pour se radoucir. « Après même les m'lleurs gu'rriers ont d'failles ! Ben moi m'point faible, c'le vomi, c'tout ! » grimace-t-elle. Ce n'est pas le pire des défauts d'après elle. Désireuse de changer de sujet et, surtout, de garder une certaine réciprocité dans leur échange, Marthe reprend très vite la parole. « Et toi, To', c'quoi t'point faible  ? J't'ai dit l'mien alors s't'es un vrai ami, tu dois m'donner l'tien en r'tour ! » Et puisqu'elle trouve presque plus amusant de deviner elle-même la réponse, elle émet quelques hypothèses. « J'pense pas qu'ce soit l'femmes s'non tu m'parl'rais pas ! Et c'pas l'alcool vu qu't'en bois b'coup ! Quand j'ai p'rlé des c'nnibales, t'as pas gr'macé ! Donc c'pas eux n'plus ! » Elle guette sa réaction avec l'espoir qu'il puisse trahir une émotion susceptible de la mettre sur la bonne voie. « P't-être qu't'as peur d'h'riter ? Parce qu'tu p'rrais plus voy'ger autant qu'vant et qu't'as l'air d'b'coup aimer ça ! J'vu juste ? » L'enfant a l'impression de ne pas être si éloignée de la réponse mais leurs pas les ont maintenant menés jusqu'à leur fournisseur de bière. Le marchand les regarde approcher avec un sourire ravi tandis que Marthe, elle, se focalise sur le tonneau d'eau qui trône à côté de l'éphémère échoppe. « Si j'veux boire j'dois m'tremper dans l'eau il a dit, To' ! » explique-t-elle brièvement au vendeur avant de retirer la lourde fourrure qui repose sur ses épaules. Elle s'immobilise peu après tandis qu'elle lutte avec sa tunique. Il s'agit de ne pas oublier que les sudistes sont gênés dès qu'ils voient un bout de peau. « Juste pour qu'vous s'chiez, j'vais m'd'shabiller ! » annonce-t-elle, très diplomate, aux personnes alentours. « Alors s'vous avez peur des g'noux, vaut mieux qu'vous r'gardiez ailleurs !  » La gamine décoche un sourire au Holt comme si elle cherchait à obtenir son approbation. Il sera sûrement content de voir qu'elle tient compte de ses remarques ! Puis l'Oursonne continue de se dévêtir sans prêter une grande attention au froid relatif du Conflans ou aux regards pudiques qui se tournent de temps à autre dans sa direction. « J'dois r'ster c'bien d'temps dans l'eau ? » demande-t-elle à son aîné alors qu'elle se déleste de ses derniers vêtements. Elle espère qu'après ça, elle aura à nouveau le droit de goûter aux bières du marchand !
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The Beer and The Maiden Fair

   
An 302 Lune 4 semaine 2 - Corneilla

   


   
Marthe Mormont & Torrhen Holt

   
La gamine ne pouvait pas s'en empêcher. A chaque fois, il fallait qu'elle porte un jugement sur telle ou telle chose. C'était plus fort qu'elle mais elle parvenait toujours à arracher un fou-rire. Elle s'offusqua ensuite pour sa démonstration de genou mais le Holt partageait totalement son avis à propos des fous.

- Tous ne sont pas des benêts mais je n'aime pas non plus ce genre d'idée. Je préfère les gens qui me font rire par leur  répartie ou leurs actes plutôt que  malgré eux. A la Sentinelle non plus, nous n'avons pas de fou et nous ne nous en portons pas plus mal.

Il ne pût cacher un nouveau fou-rire quand elle s'emballa de nouveau et finit par parler des lettres de l'alphabet. C'était vraiment amusant et divertissant. Finalement, il n'y avait pas besoin de fou quand on disposait de Marthe Mormont.

- Rien ne t'oblige à marcher droit, mais parfois, il faut en donner l'illusion. Cela évitera aux gens de t'ennuyer et de te chercher querelles. De toute façon, si tu veux mon avis, même ceux qui te donnent l'impression d'être propres sur eux ont toujours des petits secrets à cacher, des choses parfois bien pires que tu ne pourrais l'imaginer. Mais t'as toujours un avis sur tout, p'tite Marthe ! C'est Mestre qu'aurait peut-être dû faire au lieu de combattante ha ha ha !

Elle semblait vraiment avoir mal prit sa réplique sur ses failles. Si bien qu'elle chercha à se justifier. Généralement, quand on essayait ainsi de donner des explications, c'était que l'on manquait  de confiance en soi.  L'oursonne chercha ensuite à connaître celles du Holt. Le Natif de la Sentinelle ne  s'en voyait pas, du moins pas d'insurmontables. Son esprit pensa à Lady Wynafryd et peut-être que quelque part, elle prenait peu à peu cette forme mais ce n'était pas quelque chose que l'on avouait facilement, surtout à une enfant. Du coup, il trouva que la raison qu'elle pensait avoir trouver, se suffisait à elle même. Quelque part, il avait trop la bougeotte pour se poser. Le goût de l'aventure était trop prépondérant dans son esprit. Puis, il y avait peu de chance qu'il hérite, en étant le quatrième fils.

- Il doit y avoir de cela. Même si la Sentinelle me manquait quand j'étais sur les routes, je n'aime pas rester tout le temps au même endroit. Puis j'ai été formé pour me battre, pas pour gérer une maison. C'est  un rôle qui échoit plus à mes frères aînés qu'à moi. Je suppose qu'un jour, mon père désirera que je prenne une femme ce qui risque de ne plus me permettre d'aller et venir à ma guise.

Ils se rendirent finalement jusqu'à l'étal du marchand de bière. A la surprise générale, l'oursonne se dévêtit pour aller se plonger dans une barrique d'eau. Il fallait toujours qu'elle fasse dans l'exagération. Il lui avait dit de tremper sa tête, pas de s'immerger. Heureusement, qu'il n'était pas du genre à être vite gêné.

- Je t'avais dis de plonger ta tête, pas de te plonger complètement. Avec cette température, tu risques d'attraper quelque chose. Aller, sors de là, sinon tu vas passer le mariage dans un lit avec de la fièvre ! Tout le monde est gêné. Tu n'as peut-être pas froid aux yeux, mais par moment, tu as un sacré grain au cerveau ha ha ha ! Tu te sens mieux ?
   

   
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   « Ben v's'êtes d'gens bien à la S'tinelle, To' ! T'peux m'croire ! » affirme-t-elle lorsque son interlocuteur lui explique que les Holt n'ont pas non plus de fou. Elle n'en attendait pas moins de la part d'un nordien et, de manière plus particulière, de la part de Torrhen. « Après j'crois pas n'plus qu'ce soit trop not' truc à nous, ça, l'fous, dans l'Nord ! C'plus un truc d's'distes j'me dis ! C'est sûr'ment une trad'tion ou que'qu'chose comme ça t'crois pas ? » Marthe se demande quand même d'où cette fameuse tradition peut bien venir et l'intérêt qu'elle peut avoir pour les nobles du sud. Juste une seconde. Après quoi elle se rappelle que les gens qui vivent au-delà de Fort-Griseaux sont des originaux et que les originaux, ils font des choses que les gens normaux ne comprennent pas. « D'fois j'me dis qu'les dieux, y aimaient aussi l'bière s'non y auraient fait un monde n'rmal ! » conclue-t-elle tandis que leurs pas les mène toujours vers leur source d'approvisionnement en alcool. Puis, après s'être emportée très justement contre son nouvel ami, l'Oursonne revient à de meilleures sentiments aussitôt qu'il se met à rire. Elle a déjà remarqué qu'un rire, justement, pouvait dénouer les situations les plus compliquées et annihiler la plus puissante des colères. Alors même si elle fait de son mieux pour conserver son air sérieux, outré, elle ne peut que succomber à cet appel à la bonne humeur. Et ce, même si Torrhen vient de lui annoncer qu'elle aurait dû faire Mestre. Et, tout en continuant à faire de son mieux pour marcher le plus droit possible, elle décide de lui exposer en détail pourquoi elle n'aurait pas fait un bon Mestre. « J's'rais l'pire Mestresse d'monde, To', t'peux m'croire ! D'jà, j'aime pas tort'rer l'gens ! » Elle sait bien qu'il existe des gens qui aiment faire du mal aux autres mais ce n'est pas du tout son cas. Elle tressaille encore à chaque fois que l'une de ses flèches perce le flanc d'un lapin ou d'un chevreuil alors elle n'est définitivement pas prête à emprisonner des gens dans une pièce pour leur réciter des pans entiers de l'Histoire. Non, ce n'est vraiment pas fait pour elle... « Pis j'aime pas n'plus 'crire d'puis qu'j'sais qu'ça sert à rien quand t'as un vrai Mestre dans l'coin ! Non parce qu'faudra qu'même m'expl'quer à quoi ça sert d'r'diger des m'ssives quand t'as un homme pour l'faire à t'place hein ?! Pis si t'dois qu'même 'crire d'trucs s'crets à une amie, par 'xemple, ben t'peux l'faire toute seule et y'a pas b'soin qu'ce soit 'crit c'rrect'ment !  Une amie ça p'rdonne tout ! Même l'fautes d'l'orth'graphe ! » Non mais c'est vrai à la fin ! Personne n'a réussi à lui expliquer à quoi l'orthographe pouvait bien servir. C'est juste que ça fait bien ! Sauf qu'elle ne veut pas faire bien, Marthe ! Elle veut faire les choses normalement. Tout simplement. Comme les roturiers. Parce que eux, on aura beau dire ce qu'on veut, ils savent profiter de la vie ! « Pis d'toute f'çon j'dois pr'téger l'Ile aux Ours contre lfer-nés et toutes c'choses-là ! Et l'fer-nés, y ont pas peur d'livres ! » Elle marque un temps d'arrêt et se plonge dans l'une des nombreuses réflexions qu'elle affectionne tant. « 'Fin... j'crois ? » La question mérite d'être posée parce que, pour ce qu'elle en sait, les fer-nés ne sont pas particulièrement malins. Les livres pourraient bien leur faire peur... C'est la première fois qu'elle se trouve un point commun avec ces insulaires du sud. « Si s'trouve, l'fer-nés c'est d'Mormont qu'ont mal t'rnés !? T'penses qu'c'est p'ssible ? C'pour ça qu'y sont v'nus enl'ver L'ra ! Pour faire d'la c'sanguin'té ! » Tout s'explique !

   L'Oursonne remise bien vite ses interrogations sur le sujet. Parce que s'imaginer la sexualité de sa tante, déjà, c'est assez dégoûtant. Et puis aussi parce que l'alcool la guide déjà vers d'autres contrées de la pensée ou, plus particulièrement, la ramène à un élément qu'elle n'avait tout d'abord pas relevé dans le discours de son ami. « P'rquoi les gens v'draient emb'têr une p'rsonne qu'marche pas droit ? » Elle ne voit décidément pas l'intérêt d'une telle chose. Il n'y a pas la moindre fierté à tirer d'un duel remporté contre une personne écrasée par l'ivresse. Et puis les pochtrons dépensent souvent tout leur argent à la taverne alors quand ils rentrent chez en titubant, c'est souvent avec le ventre rempli et les poches vides. « En t'cas j'suis bien d'ccord avec toi pour l'gens propres ! faut s'en m'fier ! D'jà, d'base, l'p'rsonne qu'aiment prendre trop d'bains, j'trouve ça pas n'rmal ! J'pense qu'y 'blient qu'les serv'teurs, y doivent ch'ffer l'eau pis ensuite la p'rter jusqu'au bac ! Et j'sais pas si t'as d'jà p'rté d'seaux d'eau, To', mais c'pas s'per l'ger ! » La gamine l'affirme avec une gravité exemplaire. Depuis qu'elle est arrivée à Corneilla elle a déjà pu se rendre compte que certains nobles pouvaient faire preuve de méchanceté à l'égard de leurs suivants. Elle ne comprend pas ce genre de comportement. Sur l'Ile aux Ours, toutes les personnes sont traitées comme des égales. Les Mormont sont nobles mais ils ne se sentent pas obligés de le rappeler constamment. C'est peut-être ça, dans le fond, la vraie noblesse. « L'mieux c'est encore les r'vières ! L'eau s'change toute seule et l'froid, ça r'veille ! Chaque fois qu'j'dois m'plonger dans un vrai faux bain, j'm'endors au bout d'un m'ment ! Même qu'une fois... » poursuit-elle, enthousiaste, jusqu'à ce que la retenue dont elle sait parfois faire preuve se manifeste. « Ouais m'non en fait ! On est pas encore 'ssez proches pour qu'j'te r'conte c'genre d'trucs ! » Elle lui décoche un petit sourire gêné en espérant qu'il ne sera pas fâché si elle tarde encore un peu avant de lui révéler les anecdotes gênantes de son passé. Il y a certaines choses qu'il vaut mieux garder pour soi !

   Quand il est question des peurs de Torrhen, Marthe est surprise par l'honnêteté dont le jeune homme fait preuve. Et même si elle est plutôt satisfaite d'avoir visé juste, elle n'oublie pas non plus que son nouvel ami a fait un pas dans sa direction en lui avouant ce qu'elle estime être un pan secret de son être. Elle partage son trouble concernant le mariage et les chaînes qu'il représente. Mais qu'il se rassure : elle a des solutions à lui proposer ! « T'as qu'à t'marier avec une femme qu'aime bien v'yager ! Comme ça t'l'as prends p'rtout 'vec toi ! » Ses épaules s'élèvent pour venir appuyer l'évidence de sa remarque. Car si l'Oursonne comprend que les autres nobles doivent se marier, elle ne saisit toujours pas le concept des alliances qui se forgent en même temps que les épousailles. « S'non t'viens sur l'Ile, aussi ! Là-bas, t'as pas b'soin d'faire c'que t'veux pas ! Enfin si t'dois qu'même emp'ler des bûches et des choses comme ça mais l'm'riage, ç'non ! » Bon, il faudra quand même régler certains détails et, surtout, s'assurer que Maege soit d'accord d'accueillir pour l'éternité un Holt. Mais elle sait qu'elle trouvera les arguments. Et puis Torrhen est gentil en plus d'être à peu près normal. La balance penchera en sa faveur, c'est sûr. « Pis si vr'ment y t'bête, ton père, t'qu'à lui dire qu'on s'est f'ancés ici, à Corn'lla ! Mais pour d'faux hein ! 'Fin à lui f'dra lui dire qu'c'vrai qu'même s'non, eh, y l'croira pas ! » Elle veut bien faire ce sacrifice pour un ami. Surtout si, au final, ce n'est qu'une mascarade. Ils se marieront pour de faux et Torrhen, lui, pourra continuer à vadrouiller à son aise. « Par cont' moi j'v'yage pas ! Et on f'ra pas d'bébés n'plus, même pour faire s'blant ! Et pas d'b'sou non plus ! Et en parle pas à Tom non plus s'non y va m'faire une crise mais il 'rait r'son parce que t'es qu'même assez vieux pour moi ! Quand j's'rai une vraie adulte ben toi, tu s'ras sûr'ment tout fr'ppé ! Mais j'veux bien faire c'sacr'fice si ç'peut t'permettre d'cont'nuer à v'yager !  » Puis aussi parce que ça embêterait bien Wynafryd et ça, c'est toujours bon à prendre !

   Et enfin, lorsqu'elle se trempe entièrement dans le tonneau d'eau et soulève des rires ou des commentaires affligés, son ami lui demande très vite de sortir. Marthe hoche la tête de gauche à droite, catégorique. « Oh c'va l'pas si froide l'eau, ici ! » La remarque aurait pu sembler crédible sur l'Oursonne n'était pas en train de claquer des dents malgré ses efforts désespérés pour cacher ce que son corps persiste à lui dire : en hiver et même dans le sud, l'eau n'est pas du tout chaude ! Elle replie ses bras contre sa poitrine et se frotte les épaules avec l'espoir de préserver sa chaleur corporelle mais comprend bien vite que ses efforts seront voués à l'échec. « Encore un p'tit m'ment ! Comme ça j's'rai propre pour l'mar'age d'la Sansa ! » C'est encore dans quelques jours mais elle prend un peu d'avance comme ça ! « Pis si vr'ment j'suis m'lade ben j'f'rai tr'sporter mon lit jusqu'à la c'rém'nie ! C'vrai, quoi ?! Y'a bien un gnome L'nnister qui y p'rticipe alors j'vois pas p'rquoi une Mormont m'lade p'rrait pas ! » Elle espère d'ailleurs qu'elle le reverra, ce gnome. Il est physiquement amusant ! Et c'est un bon point pour lui ! « C'vient d'où, l'nains, en fait ? On l'sait, ça ? J'crois pas qu'mon Mestre a d'jà p'rlé d'leur race ! » Peut-être qu'ils viennent d'Essos ? C'est la première fois qu'elle voit un gnome, aussi, il faut dire. S'ils étaient si courants, il y en aurait partout. « Y z'ont tous un gros front ou c'juste l'Tyrion ? » Ça, c'est une question qui mérite tout de même d'être posée !
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An 302 Lune 4 semaine 2 - Corneilla

   


   
Marthe Mormont & Torrhen Holt

   
Le jeune homme haussa les épaules. S'interroger sur la folie des gens selon leurs origines ne lui avait jamais vraiment frôlé l'esprit. Ce n'était pas le genre de grandes questions philosophiques qu'il se posait habituellement. Il laissa échapper un rire sur sa réflexion sur les dieux. La petite avait le cerveau plus rapide qu'un carreau d'arbalète qui venait d'être tiré.

- Pas faux ! Je pense pas qu'ils nous auraient laissés trouver la recette si c'était défendu ha ha ha ! Mais la bière c'est fini pour toi aujourd'hui ! Faut pas avoir les yeux plus grand que le gosier !

Son visage afficha une incrédulité en ne comprenant pas ce qu'elle voulait dire par des mestres qui torturent les gens. Ils étaient plutôt réputés pour leur côté non guerrier et intellectuel. Elle devait sans aucun doute émettre encore une élucubration dont seule Marthe Mormont possédait le secret. Il se permit néanmoins de lui répondre au sujet des missives.

- Mais si ton amie n'arrive pas à comprendre ce que tu écris à cause des fautes, ça ne sert à rien non plus de lui envoyer une missive, petite caboche.

Voilà que le sujet dérivait sur les Fer-Nés. L'oursonne semblait toujours animée par des idées aussi fantaisistes les unes que les autres. Elle était sûrement très intelligente. Du moins pensait-il que c'était un signe ! Il fallait néanmoins faire un tri parmi toutes ces fantaisies.

- Je ne pense pas. Ils sont trop différents de vous. Leurs dieux et leurs coutumes. M'étonnerais qu'un Mormont ait inventé tout ça. Quoi que quand je vois ton imagination, je me dis que rien n'est impossible ha ha ha !

Trouver une femme qui aimait voyager. Pourquoi pas ? Mais Torrhen n'était pas du genre à parcourir le royaume à la recherche d'une belle. A vrai dire, tant que l'on ne lui imposait rien, il s'en fichait comme de sa première paire de chaussette. Par contre, l'idée saugrenue de la gamine le fit rire.

- Sans façon ! Même si je suis flatter par ta demande en fiançailles ! Mais je passerais sûrement te faire un petit coucou sur l'île aux Ours à l'occasion. Cela fait très longtemps que je n'y ai plus mis les pieds.

Drôle de petite qui ne cessait de le surprendre. Son idée sur papier était réalisable en soit mais il ne comptait pas la mettre en application. Ce serait une perte de temps pour rien puis aucune menace ne  pointait sur sa tête en ce moment alors il était inutile de commencer à échafauder des plans tirer par les cheveux. Elle ne semblait pas vouloir sortir de son tonneau.  La conversation dériva sur les nains.

- Ce sont juste des gens qui ont une sorte de maladie, pas une race. Ce sont des gens normaux comme toi et moi, sauf qu'ils sont juste plus petits mais ils ont tous une forme de visage similaire. J'en ai vu plusieurs en Essos. Mais si on pouvait éviter que tu sois malade et que tu refiles ton mal aux autres, ce serait tout bénéfice non ? Faudrait pas que le mariage se termine en crise d'éternuements général.

C'était juste une simple mesure de précautions mais la gamine en avait déjà beaucoup fait aujourd'hui. Elle n'était certes plus à une bêtises près mais il ne fallait pas trop pousser non plus. A force de brûler la chandelle par les deux bouts, on boutait le feu à ses propres vêtements.

-  Allez sors de là ! Le spectacle est fini ! Tu vas finir par alerter les gardes avec tes singeries ha ha ha !
   

   
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