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Hold me closer

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( Hold me closer, lune 5 semaine 1 )
Hoster demeurait le regard vide, l’œil fixé sur le plafond de sa chambre. Celle qu'il occupait lorsqu'il était enfant. Ses frères l'avaient réclamé et il ne se sentait pas capable de dormir ailleurs. Bethany partageait son lit et sa présence empêchait le jeune homme de fondre en larmes. Il devait être fort pour ses cadets, être une ancre pour les empêcher de dériver. Mais qui sera son ancre ? Il se sentait prêt à défaillir au moindre moment. Ses gestes étaient machinaux, ses paroles creuses. Son corps était présent mais pas son esprit. Quelque chose s'était brisée en lui depuis son mariage.

Pourtant il s'était tellement réjoui de ce jour. Tous ses êtres chers étaient présents et le regardaient avec bienveillance tandis qu'il prononçait ses vœux envers Sansa. Il était le plus heureux des hommes, sa douce à ses côtés, écoutant avec lui les félicitations de leurs invités. Il voulait danser, faire tournoyer sa robe blanche, la faire rire de bonheur et que tous les convives s'amusent et partagent sa joie. Il revoyait le regard empli de fierté que son père lui adressait mais inévitablement ce dernier se muait en une expression de terreur et il ne voyait plus que sa bouche ouverte dans un dernier cri muet, les yeux exorbités, le teint livide. Le jeune homme essayait vainement de chasser cette image atroce de sa mémoire et de ne conserver que le sourire paternel. Sans succès. Pourquoi ? Comment ? Il repassait dans sa tête chaque instant, les décortiquant sous tous les angles pour comprendre, espérant se rappeler d'un élément qui pourrait être un indice. Le début d'une piste. Rien. Harry Rivers était-il le véritable coupable ? Les frères Nerbosc ne possédaient aucune preuve. Si Harry était le meurtrier, ils seraient contraints de le laisser partir et s'il était innocent alors ils avaient perdu l'assassin en ne se concentrant que sur un seul suspect.

La corneille avait promis un procès équitable au bâtard. Avant tout pour qu'il relâche sa prise sur lady Barbara mais il était sincère. Il examinerait les preuves avec méthode et impartialité. Quand bien même la mort de son père le rendait fou de rage et de douleur. Il trouverait le coupable et vengerait sa mort. Lord Bracken ne me ferait pas céder, lui ni personne d'autre et il retournera chaque pierre de Westeros si nécessaire.

Cette affaire le tourmentait et accaparait son esprit à tel point qu'il en délaissait Sansa. Le couple ne s'était pas échangé leurs présents comme ils se l'étaient promis à Lestival. Pas de nuit de noces, pas même un baiser. Son épouse portait son propre deuil, il ne voulait pas l'accabler avec le sien. Pourtant les choses ne pouvaient rester ainsi. Devant les dieux il l'avait demandé comme épouse et s'était engagé à prendre soin d'elle. Sa tristesse ne pouvait gouverner son existence. Ils avaient fait le serment de ne point avoir de secret l'un pour l'autre et de tout partager. Leur peine y compris. "Sois le mari que Sansa mérite." s'ordonna-t-il.

Passant une main sur son visage il sentit la rugosité d'une barbe naissante. Il se prépara afin d'être plus présentable. Les signes de fatiguent ne pouvaient être effacés de son visage mais, rasé et coiffé, il avait déjà meilleure mine. Le noir n'était pas des plus flatteurs quand on ne fermait l'oeil de la nuit. Son apparence n'avait aucune importance à ses yeux mais en tant que noble il ne pouvait négliger le paraître. Il devait tenir son rang en toutes circonstances. De plus leurs ennemis n'attendaient qu'un signe de faiblesse pour se jeter sur lui et le tailler en pièces.

Sansa se tenait dans le jardin, la lumière hivernale dansant dans sa chevelure auburn. En la voyant il fut pris de remords. Il n'aurait jamais dû la tenir à l'écart. Il risquait de la perdre, peut-être même l'avait-il déjà perdu.

« Sansa. » dit-il d’une voix plus rauque, plus brisée qu’il ne l’aurait voulu. « J’espère que je ne vous dérange pas. Il hésitait mais se reprit pour continuer d’une manière plus assurée. « Pardonnez moi Sansa. J’ai laissé le chagrin me consumer et je vous ai délaissé. Vous ne méritiez pas cela. Mon comportement fut terrible et croyez en mes regrets les plus profonds. »

Il avait honte, tellement honte de son comportement. Elle était si précieuse à ses yeux. Comment avait-il pu la tenir à distance ? Il mit un genoux à terre.

« Vous souvenez-vous à Lestival, nous avions promis d’échanger nos cadeaux de mariage ? Je vais vous offrir le mien à présent. C’est un modeste poème que j’ai composé pour vous.

She comes in colors everywhere
She combs her hair
She is like a rainbow
Coming, colors in the air
Have you seen her dressed in blue ?
See the sky in front of you
And her face is like a sail
Speck of white so fair and pale
Have you seen a lady fairer ?

She comes in colors everywhere
She combs her hair
She is like a rainbow
Coming, colors in the air

Have you seen her all in gold ?
Like a queen in days of old
She shoots colors all around
Like a sunset going down
Have you seen a lady fairer ? »


La poésie ne lui était pas familière mais Sansa l’appréciait alors pour celle qui était sa fiancée à l’époque il s’y était essayé. Elle était si belle et pleine de talents, il voulait l’impressionner, il voulait la séduire et qu’elle l’épouse non pas pour respecter la décision de sa mère mais parce qu’elle l’aimerait.



( Pando )


[HJ : oui @Sansa Nerbosc Hoster a plagié les Rolling Stones Hold me closer 4227431299 )
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Chapitre 1

 
L'obscurité a pris possession des lieux. Où sont les rires et la lumière ? Envolés, disparus à tout jamais. Le bonheur, la joie et la douceur de vivre ne sont plus présents. Comment pouvons nous vivre quand le seigneur des lieux a été assassiné ?  Je ne suis plus la même depuis cette tragédie le soir de mes noces. Rien ne pourra réparer ce geste. Je souhaite que ce Rivers trépasse d'une mort douloureuse. Ou qu'il soit rayé de la carte de Westeros. Je pense à mon époux, c'est Hoster qui a décidé d'un procès équitable pour cette main fourbe mais je ne sais pas si je serais présente ou si j'aurais droit à dire quelque chose. Je demanderais à mon époux si je dois venir lors de ce moment.

Cependant, je n'ai pas reparlé à la Corneille depuis nos noces. Je le vois pour les repas pris en famille mais nous ne parlons pas. J'ai essayé d'être forte et présente au moment des funérailles de son père. Où sont nos sourires ? Nos moments de complicités ? Sont-ils morts également ? Je ne sais plus quoi penser et je ne sais pas quand je pourrais réellement lui parler. Mon cœur est en peine car je suis triste pour lui et que je désire que son bonheur. Comment le rendre heureux alors qu'il a perdu son père ? Je trouverais une solution car nous ne pouvons pas vivre ainsi éternellement. Je ne veux pas qu'il soit malheureux comme les pierres quand nous quitterons Corneilla pour vivre chez nous à Vivesaigues. En vérité, je veux lui redonner le sourire et gommer cette tristesse qui détruit son cœur. Quand on est trop triste, on ne voit pas ce qui passe aux alentours, on est trop focalisé sur notre douleur et on oublie qu'il a un monde à notre portée.

Je suis amoureuse de mon époux et le voir ainsi me fait souffrir. Que faire pour qu'il soit heureux ? Pour que son âme puisse se guérir … Oh si seulement son père n'avait pas été tué de cette atroce façon. Mon doux amour, que faire pour te sauver ? Je suis le phare qui aide les gens. N'ai-je pas essayé que ma sœur change après son accident ? Elle semble aller mieux d'après les rapports de mon frère Jon. En revanche, j'ignore quand elle pourra venir ici. Elle me manque, sa franchise, son caractère et son visage. Oui, elle me manque. Je ne pensais pas je ressentais ce sentiment pour ma petite sœur. Et c'est bien vrai ce qu'on a dit, c'est quand on ne voit plus la personne qu'on mesure l'intensité de ce qu'on a au fond de notre cœur. Et pour Hoster ? Ce n'est pas le même chose … C'est plus fort, c'est plus intense. Je ne pourrais pas vivre sans sa présence à mes côtés, il est l’oxygène de mon existence.

Jeyne me parle et ceci me permet de revenir à la réalité. Je lui demande ce qu'elle a dit car je dois avouer que je n'étais pas concentrée. Elle me propose si je souhaite que nous allions dans les jardins. Elle sait que j'accorde une importance à me promener quotidiennement. Au moins, nous ne gardons pas des idées noires dans cette demeure. J'ai toujours besoin d'aller dehors. Je peux me rendre au barral pour prier ou au contraire déambuler dans le jardin. Je souris à Jeyne et je lui dis qu'on peut y aller.

La jeune nordienne a été témoin de mes larmes et de mes échanges avec Lady Liane. Depuis, Jeyne essaye de m'aider au mieux pour que je puisse retrouver la quiétude dans mon âme. En effet, Jeyne tente de me faire rire à des plaisanteries. Pourtant, ce qui me manque, c'est les joies de l'enfance. Si seulement Marthe pouvait rester ici. Or, la petite oursonne est retournée chez elle quelques jours après l'enterrement de mon beau-père. J'ai passé un agréable moment avec cette douce ourse. Elle m'a fait rire comme jamais. Je ne saurais comment remercier la fraîcheur de cette enfant pétillante.

Nous quittons mes appartements avec Jeyne, Lady et des gardes aux livrées des Nerbocs. Nous avançons dans les couloirs où je croise des personnes. Je les salue. Puis, je me questionne si je verrais enfin le visage de mon époux et si je pourrais l'avoir quelques instants pour moi seule. Je ne veux plus le partager, je ne désire que quelques heures en sa compagnie. Peut-être que je pourrais envoyer une missive où je lui demande s'il est possible qu'il puisse venir souper en ma compagnie. Seulement lui. Lui et moi … Oui, éloignées de tout ça … Mais, s'il accepte, j'éviterais de parler de ce triste jour … Je dois rallumer la flamme de l'âtre de son âme. Ceci ne sera pas aisé. Je ne connais pas l'étendu de son accablement. Est-ce aussi imposant qu'un iceberg ? Je ne sais pas … Je le saurais sans doute quand il voudra m'en parler.


Je suis dans les jardins, le soleil éclaire ma chevelure de feu puis mon cœur tambourine un peu plus dans ma poitrine quand je croise le regard d'Hoster. Il prononce mon prénom, je ne bouge pas, muette de revoir son apparition solaire. Il s'inquiète de me déranger. Oh non jamais … Ne pense jamais cela mon aimé. Comment pourrais-tu ? Ta seule présence fait rayonner mon cœur. Je lui offre un sourire sincère. Puis, il parle. Je l'écoute avec douceur puis je m'avance vers lui après avoir fait signe à Jeyne et aux gardes de nous laisser un moment d'intimité. Je ne risque rien avec Hoster. Je dépose mon armure à ses pieds car je lui fais confiance.

_ Ce n'est rien Hoster. Je comprends que quand on est triste, nous voulons personne mais sachez que je serais toujours à vos côtés. Je prononce ces mots d'une voix tendre et douce. Je suis votre épouse et je désire que votre bonheur. Et quand vous êtes malheureux, je ne sais quoi faire. Je ne voulais pas m'imposer durant ces quelques jours … Je m'en veux de ne point avoir été courageuse. Si je l'avais fait plus tôt, ça aurait été différent. Est-ce que vous me pardonnez mon aimé ?

Par la suite, il se met à genoux. Puis, il me rappelle notre promesse à Lestival. Oh, je me souviens. Comment oublier celle-ci ? Nous étions heureux là-bas. Plus qu'aujourd'hui. Je hoche la tête, je continue de me rapprocher de lui puis je pose ma main sur son épaule et je le regarde avec douceur.  Et puis, il prononce ces vers. Mon cœur tambourine encore plus dans ma poitrine. Mon cœur est en tumulte. Comment ne pas être amoureuse de lui ? Il est mon prince. Celui que j'ai toujours désiré depuis ma tendre enfance. Des perles coulent le long de mes joues.

_ C'est si beau Hoster. Vous me comblez de joie. Puis, je lui donne ma main pour qu'il se relève. Est-ce que vous permettez de rentrer avec moi ? J'aimerais vous donner vos présents. Un sourire s'étire sur mes lèvres. Est-ce que vous êtes libre ce soir ? Cela me ferait très plaisir que nous dînons rien que nous deux. Je l'observe tendrement. Rien que nous.  

sansahold me closer
(c) ANAPHORE