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[FB] Le Chevalier et le Gladiateur ft. Jorah

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Le Chevalier et le Gladiateur

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Jorah Mormont & Cassandre

Les bras encore endoloris du combat de la veille, la guerrière jeta à bas les armes dans un fracas de ferraille assourdissant. Un crachas inélégant vint ensuite tomber lourdement sur le sol poussiéreux de la cour. Elle en avait sa claque. Elle avait participé à une représentation fastueuse où on l'avait donc mêlé aux plus grands combattants d'Essos. Elle avait sué, ragé, hurlé et saigné mais elle était encore là. Ce n'était pas un miracle évidemment. Elle n'avait jamais cru aux miracles et elle savait que chaque jour de plus qu'elle passait sur cette Terre, elle le devait avant tout à elle-même. Une fois encore, elle avait été meilleure que les autres. Elle refusait l'idée même que les autres aient pu être plus faibles qu'elle. La faiblesse était une chose qui lui était peu commune et qui lui était insupportable. Pourtant ce matin-là, elle ne pouvait dire qu'elle se sentait faible, plutôt lasse. Lasse et agacée. Agacée de devoir encore s'entraîner alors qu'elle avait passé toute la veille dans l'arène. Mais les gladiateurs avaient beau vivre sous les hourras, tout auréolés de gloire qu'ils étaient ils n'en restaient pas moins des esclaves. Des biens qui n'avaient nullement leur mot à dire sur le cours de leurs existences. Déjà devaient ils être reconnaissants qu'on puisse leur offrir la chance de mourir dans l'honneur. Leur naissance ne leur donnait pas pareille récompense et on ne cessait de le leur rappeler. Mais Cassandre estimait avoir largement fait sa part la veille et si elle ne méritait pas une journée de repos, ce mérite elle le prendrait d'elle-même. Quitte à recevoir un coup ou deux pour cet affront.

« Alors, elle jette les armes, la princesse ? On est pas assez bien pour toi ? Ou t'as l'trouille qu'on t'laisse t'vider d'ton sang sans personne pour t'admirer ? » La pique était amère et le regard qui répondit l'était plus encore. La haute silhouette de Cassandre se tourna complètement vers celle qui venait de l'éclabousser de son mépris. Elle lui rendit coup pour coup sans même ouvrir la bouche. Ses prunelles froides et grises suffisaient. Une petite nouvelle, dont elle ignorait jusqu'au nom. Elle n'avait même pas pris la peine de le retenir. Une salope venue des rues d'Asshaï qui croyait qu'avoir survécu aux pires crapules des rues lui donnaient l'ascendant sur tous les autres qui avaient connus bien pire. Les phalanges de Cassandre se serrèrent en même temps que sa mâchoire mais elle ne dit rien. D'abord parce qu'ouvrir la bouche éveillait l'odieuse échymose qu'elle arborait depuis la veille sur tout le côté gauche de son visage, vestige d'un coup qu'elle avait reçu et qui aurait bien pu lui casser la mâchoire. Au lieu de cela elle s'en tirait avec un vilain bleu et deux molaires en  moins. La sensation n'était pas des plus agréables mais c'était peu cher payé.

La garce lui lança un sourire équivoque. « La princesse n'trouve rien à répondre. On n'mérite même pas qu'elle ouvre la bouche, c'est ça ? » La petite eut beau recevoir un coup de coude de la comparse qui se trouvait tout près d'elle, elle ne se sentait pas prête à s'écraser pour autant. Les petits merdeux dans son genre existaient mais ils étaient rares. La plupart préférait s'écraser les premiers temps, histoire de ne pas trop faire de vague. Il était toujours essentiel de se trouver quelques alliés avant d'entrer dans l'arène la première fois. Mais celle-là était une dure à cuire que Cassandre se promettait de mater tôt ou tard. Mais ce jour-là semblait arriver plus promptement qu'elle ne l'aurait pensé.

La petite voleuse des rues étaient sur ses deux pieds, une dague longue à la main qu'elle s'amusait à lancer et rattraper d'une main à l'autre. « Ton règne s'achèvera bientôt, princesse. Tu l'sais, hein ? T'nourriras les vers avant d'pouvoir t'proclamer reine, ça j'te l'.... » Les derniers mots de la gosse s'écrasèrent au fond de son gosier alors que la gladiateur venait de la plaquer contre le mur sous les rires goguenards des autres combattants qui avaient senti venir l'orage depuis un moment. « J'vais t'apprendre une chose, ma jolie. » Jolie elle ne l'était même pas. Elle avait la mine trop pincée, la face trop longue et les yeux trop rapprochés pour être qualifiée de jolie. Mais joli ou laid un cadavre restait un cadavre. « Alors t'vas m'ouvrir tes grandes oreilles et écouter. Des merdeux dans ton genre, on en a connu par ici. Et tu vas pas m'croire mais à chaque fois ils voient même pas leur deuxième combat. Les p'tites garces comme toi, elles survivent jamais. Elles parlent trop pour ça. Et l'seul moyen d'les faire taire, c'est d'leur sortir les tripes par l'bide... T'veux voir, un peu ? »

Si l'autre avait perdu de sa superbe, elle tentait pourtant d'échapper à la poigne de la meereenienne qui ne la lâcha qu'au moment où de nouveaux venus entrèrent dans la cour. Parmi eux, leur maître qui n'apprécierait sûrement pas de voir abîmer sa dernière petite trouvaille. Derrière lui, plusieurs hommes qu'elle ne connaissait pas. Ils n'étaient pas vêtus comme les maîtres mais étaient trop bien traités pour être des esclaves. Des étrangers comprit-elle bien vite. Des étrangers venus admirer la fine fleur des guerriers de Meereen sans doute. Elle connaissait Razhor Oz Arazra par cœur, il allait faire le tour de ses combattants tel un coq paradant au milieu d'une basse-cour. Il aimait trop qu'on admire et qu'on lui jalouse ses possessions. Et là où certains étalaient leurs richesses ou leurs bijoux, lui pavanaient avec ses gladiateurs. Mais elle était bien trop lasse pour faire le gentil chien savant.

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Cassandre & Jorah Mormont
An 298, lune 5



La route jusqu’à Meereen avait été longue et quelques jours de repos étaient nécessaire à l’Ours avant de poursuivre sa route. Il lui faudrait également trouver un capitaine acceptant de le prendre à son bord, moyennant quelques pièces et la force de ses bras pour aider durant la traversée. La célèbre cité esclavagiste n’était qu’une halte dans son périple. Il n’en avait parcouru que la moitié et bien qu’elle fut la plus éprouvante, ralliant les cités libres à la baie des serfs au seul moyen de son cheval et la force de ses jambes, il lui faudrait encore braver les mers et les potentiels attaquent pirates avant d’escompter toucher au but : Ashaïï et ses mystères. La source de tous ses espoirs. L’unique solution à son problème.

Il était encore tôt lorsque Jorah avait émergé de son lourd sommeil, profitant pour la première fois depuis des lunes d’une palliasse assez confortable pour y dormir tout à son aise. La nuit avait été réparatrice, salvatrice même. Il se sentait assez en forme pour débuter ses recherches sitôt qu’il se serait restauré. La veille, il avait été happé par sa curiosité et la foule en route pour les Arènes. Cette ferveur ne connaissait nul équivalent dans les cités libres et Jorah avait voulu le constater de ses yeux. Le spectacle, bien que barbare, avait réussi l’exploit de l’impressionner. Il y avait longtemps qu’il n’avait assisté à pareils combats. Ou bien était-ce la foule en liesse, et la mise en scène des affrontements qui avaient joué leur rôle à merveille ? Il l’ignorait mais il s’était laissé happé par l’instant, bien malgré lui.

Au sein même de l’auberge où il avait passé la nuit, il s’était installé à un table un peu excentrée, pour ripailler avant la journée de recherche et négociation qui l’attendait. Une choppe à la main, appuyé sur le dossier de sa chaise, il observait le spectacle qui se jouait sous ses yeux d’un maigre intérêt.

« La fine fleur de Meereen ! » scandait l’homme, à grand geste, « Les meilleurs combattants que vous pourriez rencontrer mes amis, croyez-moi ! » se vantait-il encore.

Un maigre sourire étira les lèvres de l’ours, amusé par la prétention de l’esclavagiste, que la choppe portée à sa bouche cacha rapidement. L’auberge était bien pleine en cette chaude matinée et toutes les personnes présentes étaient suspendu à ses lèvres, écoutant son discours avec intérêt ou d’un air franchement moqueur. Jorah appartenait à la deuxième catégorie, clairement insensible à la plaidoirie du Maître.

« Vous dites tous ça, Razhor Oz Arazra ! » s’exclama un homme, un peu plus loin, clairement dubitatif, « Pourquoi devrait-on parier sur tes combattants ? Qu’est-ce qui me garantie que je ne perdrais pas ma mise ? »

« Parce que je possède le joyau de Meereen, mon ami. » susurra le dit- Razhor Oz Arazra, l’œil brillant d’une assurance certaine, « La grande Cassandre m’appartient et elle n’a jamais failli. Mise sur ses prouesses, et tu deviendras riche ! Plus riche encore que je ne le suis ! »

Le regard de l’homme parcourut la salle, évaluant son effet alors que Jorah reposa sa choppe, son intérêt soudain piqué. Le geste n’échappa pas à l’homme qui s’approcha de lui, d’un air théâtrale. Jorah demeura de marbre, mais le regard qu’il lui jeta alors fut plein de méfiance. Il n’avait su cacher sa réaction et l’idée que cet homme puisse le prendre à partie de ses éloquents discours ne lui plaisait que peu.

« Tu connais les prouesses de Cassandre, toi, l’étranger. Je le vois dans ton regard ! » lui dit-il avec un sourire prétentieux, « Tu as vu ses talents de tes yeux. Tu sais ce dont je parle. Dis à nos amis ici présent ce que tu as vu. N’est-elle pas la plus incroyable combattante de Meereen ? N’est-elle pas la plus forte, la plus résistante, la plus féroce ? Ne parierais-tu pas sur elle ? »

Tous les regards avaient convergé vers eux ce qui obligea le mercenaire à répondre là où il aurait mieux aimé poursuivre son repas en paix. L’arrogance de cet homme ne lui plaisait pas. Ni même la façon dont il parlait de ses hommes qui, bien que lui appartenant, restaient des âmes humaines à part entière. Bien entendu, les mœurs du Mormont avaient subi quelques coupes durant ses années à guerroyer sur Essos. Il connaissait la marche du monde, il connaissait l’injustice et il en acceptait le prix, aussi difficile soit-il. Il ne pleurait point sur le sort des esclaves. Lui-même n’avait pas hésité à vendre deux hommes pour s’enrichir, et bien qu’il regrettait les conséquences de cet acte, il n’était pas rongé par la culpabilité à l’idée du devenir de ces braconniers. Il avait bien trop à faire avec ses propres problèmes. Chacun sa besogne ! Mais le personnage qui lui faisait face réveillait la part de conscience et de morale qui subsistait en son cœur.

« Il y a bien longtemps que je ne paries plus sur quoique se soit, Razhor Oz Arazra. » prononça-t-il non sans un certain dédain, « Ce n’est pas à moi que tu réussiras à soutirer tes gains. Et si tous ces bonnes gens sont intelligents, ils s’abstiendront d’en faire de même. Mais je leur conseille malgré tout d’aller observer la grande Cassandre. Je gage qu’elle saura combler leur curiosité et leur soif de spectacle. Une redoutable femme que tu possèdes là. Nul doute qu’elle doit avoir une grande force de caractère pour s’être élevé à un tel niveau. »

« JE l’ai élevé à ce niveau ! » corrigea le Maître, orgueilleux.

« Si cela comble ton cœur de le croire, je ne te contesterais pas. » sourit-il, provocateur, ce qui fait se détourner l’homme mécontent.

« Si vous ne me croyez pas, je vous invite à vous rendre auprès de mes combattants pour les rencontrer. Vous pourrez alors constater de vos yeux ce que je vous promets. Et alors nous pourrons rediscuter des paris par la suite. » reprit-il en écartant les bras, se voulant un hôte généreux, avant de se tourner de nouveau vers Jorah qu’il gratifia d’un : « Vous aussi, Etranger ! » pompeux, visiblement peu habitué à ce qu’on tienne tête à ses arguments, et bien décidé à le faire plier à son jugement.

Jorah aurait pu facilement rejeter cette proposition et revenir à ses propres préoccupations. Pourtant, la curiosité qui l’avait poussé la veille à se rendre aux Arènes lui revenait en convoquant les souvenirs de la féroce Meereenienne. Voilà une femme qu’il ne rencontrerait pas une fois rentré sur Westeros, assurément. Presque à contrecœur, il se décida à suivre le groupe. Et c’est ainsi qu’il pénétra dans la cour d’entraînement un peu plus tard. Il avait arrêté d’écouter le verbillage pompeux du Maître depuis longtemps, concentré sur la tâche de repérer celle qu’il était venu rencontrer. Il n’eut pas besoin de la chercher longtemps, attiré par la colère froide qui palpitait dans ses gestes brusques envers l’une de ses camarades d’infortune. Razhor Oz Arazra, qui n’avait pas oublié l’intérêt du mercenaire, l’y conduisit.

« Comme promis : la grande Cassandre, Etranger. » l’introduisit-il, impoli mais mielleux.

« Jorah Mormont. » se présenta-t-il à la jeune femme ignorant délibérément l'homme, « Votre Maître ne cesse de vanter vos mérites dans l’espoir de nous inciter à miser sur vous. Me pardonnerez-vous de m’y refuser ? Je dois cependant vous dire que je vous ai vu dans l’Arène hier. Et je n’aurais pas aimé me confronter à vous sous peine d’y perdre la vie. Très impressionnant. »


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Le Chevalier et le Gladiateur

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Jorah Mormont & Cassandre

Razhor Oz Arazra s’avançait vers elle, drapé dans toute sa puante arrogance. Le menton haut, l’œil méprisant. Évidemment. C’était pour elle qu’il était venu, elle aurait du s’en douter. Elle qui lui permettait chaque jour de lever le menton un peu plus haut. Évidemment. Toute la basse cour caquetante qui l’accompagnait était venue voir le démon à l’œuvre. Un homme cependant s’était détaché du groupe, plus intrigué que les autres sans doute, suivant l’esclavagiste de quelques pas. D’un geste brusque, elle renvoya l’insouciante garce reposer les fesses dans la poussière non sans oublier de lui adresser un regard noir dans lequel on pouvait lire toutes les menaces proférées quelques instants plus tôt. Qu’elle l’y reprenne et il lui en cuirait plus que cette petite écervelée pourrait jamais imaginer. Mais à l’heure actuelle, elle ne la voulait plus dans ses pattes. Si Cassandre n’aimait guère jouer le numéro du gentil toutou docile et admiré de tous, elle craignait que l’autre y soit plus encline et l’idée de lui laisser champ libre ne l’emballait guère. Son regard dur et froid se tourna ensuite vers les deux hommes.

« Comme promis : la grande Cassandre, Etranger. » Dans le fond, la gladiatrice se demandait si elle ne le préférait pas sans artifice. L’obséquieux Razhor Oz Arazra lui plaisait bien moi que l’homme cruel et sans scrupule qu’elle avait l’habitude de côtoyer. Bien que devenue son joyau le plus précieux, il n’était pas rare qu’il la traîne désormais partout où il pouvait récolter quelques sous ou quelque gloire. Il lui devenait donc bien trop commun de le voir ainsi tout miel. Elle le fusilla du regard. Comment pouvait-on avoir si peu de respect pour soi-même ? L’étranger s’avança alors sans un mot ni un regard pour le maître. Un sourire où amusement et arrogance se mêlaient s’étira sur ses lèvres. C’était elle qui aurait du miser. Ce rusé radin était donc bien parti pour cela ce matin. Faire le tour des auberges de voyageurs dans l’espoir de dépouiller quelques étrangers. Mais sa mélodie ne sembla pas charmer celui-ci. Malin. Ou pas. Car il était évident qu’à miser sur elle, il ne risquait pas gros.

« Libre à vous, étranger. Mais comme a du vous le dire mon maître, il n’y a pas de mise plus sage que celle-ci. » lança-t-elle de sa voix chaude et grave. Intérieurement elle leva les yeux au ciel en apercevant le sourire satisfait de son maître. Je connais la musique, mon grand. Depuis le temps que tu me chantes la chanson. « N’est-elle pas superbe ? N’est-elle pas aussi impressionnante que dans vos souvenirs ? » Si elle n’en montrait rien, son sang bouillonnait. La prenait-il pour une putain ? Cela devenait insupportable. Et lui le prenait-il pour un idiot ? Ses souvenirs remontait à la veille, difficile de faire plus frais. Parfois elle se demandait comment un homme pareil avait pu s’élever aussi haut. Car lorsqu’on le voyait ainsi il était difficile d’imaginer Razhor Oz Arazra en homme d’affaires intelligent et redoutable, ce qu’il était pourtant. Le plus redoutable d’entre tous à n’en pas douter. Mais cela ne sautait pas aux yeux ce matin. « Ils craignent tous de croiser ma route. Et la vie, ils la perdent tous. » termina-t-elle avec un sourire satisfait.

Elle prit le parti d’ignorer celui goguenard de la jeune combattante restée près d’eux et qui se délectait du spectacle. Ris, petite salope. Vas-y, ris. Ce petit sourire, elle se jurait de le lui retirer dès qu’elle en aurait l’occasion. Ou de le lui graver à jamais sur les lèvres… Ses lèvres à elle restait scellées. Elle avait fait sa part. D’ordinaire déjà peu loquace, elle l’était encore plus face aux curieux et aux parieurs vers lesquels la conduisait son maître. Elle n’avait rien à dire à ces gens-là. Et la plupart ne souhaitait guère l’entendre. A leurs yeux aussi elle n’était qu’un objet servant à assouvir leur désir le plus primitif et le plus animal. Elle était peut-être bien une putain, finalement.

« Souhaiterais-tu la voir de nouveau à l’œuvre, Étranger ? Plus près que jamais. Evidemment que tu le souhaites, c’est ce qu’ils souhaitent tous en venant ici. » D’un geste, il fit signe aux autres d’approcher, plus satisfait et fier que jamais. Et Cassandre, elle, bouillait de rage. N’avait-elle pas déjà fait sa part ? Un nuage noir et menaçant voila l’espace d’un instant ses prunelles grises. Un rictus faussement obligeant se dessina sur son visage. « Vos désirs, messieurs. » inclinant légèrement la tête. Elle n'avait d'autre choix que d'obéir. Ainsi allait le monde. Toute Faiseuse de morts qu'elle était.

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Cassandre & Jorah Mormont
An 298, lune 5



Le sourire satisfait de Razhor Oz Arazra ne le quittait plus. Cet homme était si bouffie d’arrogance que le chevalier déchu ignorait comment la célèbre Cassandre supportait de lui appartenir. A vrai dire, il ignorait même comment elle tolérait d’appartenir à qui-que se soit, lui qui avait fui la justice de son Roi pour sa liberté. Pourtant, elle restait là, face à lui, fière et digne, comme-ci aucune chaîne ne pouvait la contraindre. Rien ne laissait présager qu’elle put avoir à redire de son Maître. Il supposa qu’elle ne pouvait de toute façon se permettre d’y redire quoique se soit. Quant à lui, sa présence lui était déjà presque intolérable. Alors qu’elle abondait dans son sens, Jorah observait pourtant les expressions de la grande Cassandre, tentant d’y déceler autre chose qu’une neutralité toute maîtrisée. Elle vantait à son tour ses propres mérites, sans afficher autre chose qu’un sourire satisfait. D’un petit geste de la tête, il dit :

« Je ne le remets pas en cause. Mais les paris ne m’ont jamais vraiment réussi. » avoua-t-il avec un sourire en coin, « Et mon or est destiné à d’autres desseins. »

Il se demanda un instant si l’apparente neutralité qu’elle affichait s’inscrivait dans son éducation d’esclave ou si elle était plutôt le signe révélateur d’une volonté de cacher son ressenti vis-à-vis de sa condition et des paroles de son Maître. Pourtant la curiosité du chevalier fut un bref instant détournée par les paroles du Maître, vantant une nouvelle fois les mérites de sa combattante. Son regard passa sur lui mais son verbillage pompeux l’incita à l’en détourner rapidement, tombant alors sur l’autre combattant qui demeurait en retrait, un sourire goguenard sur les lèvres. Il ne l’avait vu combattre et ne la reconnaissait nullement, aussi s’en désintéressa-t-il rapidement reportant son attention sur la célèbre gladiatrice qui reprenait la parole. Si sûr d’elle … Elle renforçait un peu plus l’impression qu’elle lui avait faite la veille, comme ne cessait de lui souffler Razhor Oz Arazra, mais il garda cette réflexion pour lui.

La proposition qui suivi l’obligea à regarder le Maître bien en face. De nouveau, le sentiment de rejet le reprit. Etait-il obligé d’agir ainsi, et disposer d’elle de façon si abjecte ? Quel intérêt de la faire combattre ici, en dehors même des arènes, si ce n’est pour faire monter la mise, accroître la valeur aux yeux des parieurs ? Ces derniers s’étaient approchés à sa demande et la gladiatrice ne put qu’attendre son désir. Il la dévisagea un instant, semblant capter une désapprobation colérique au fond de ses prunelles. L’inventait-il seulement ? Il n’était pas ici pour la voir combattre. Il en avait déjà bien vu assez. Il voulait rencontrer la femme derrière le bras armé. Il était curieux. Ne détournant le regard du sien, il s’adressa à son Maître.

« La démonstration de ses talents hier m’a largement suffit, Razhor Oz Arazra. Je ne désire nullement l’y contraindre à nouveau. »

Son regard se fit interrogateur. Était-ce ce qu’elle désirait entendre de lui ? Il l’ignorait. Elle lui semblait complexe à déchiffrer. La fierté affichée de la gladiatrice semblait en totale opposition de son statut d’esclave. Jorah s’interrogeait à ce sujet, se demandant comment ces deux femmes, la fière combattante et l’esclave soumise, parvenaient à cohabiter. A ses mots, la désapprobation se fit entendre de la bouche des badauds venus en même temps que lui. Visiblement, leur curiosité n’avait pas le même but que la sienne. Si lui désirait rencontrer la femme, les autres n’étaient là que pour la combattante. Le sang et les larmes, voilà tout. Il reconnu bien là la ferveur presque animal qui avait animé les tribunes la veille.

« Allons Étranger. » s’exclama l’esclavagiste avec bonhomie en ouvrant les bras, « Ne fais donc pas semblant. Et ne refuses pas cela à tous nos amis ! Ne se sont-ils pas déplacés uniquement sous tes conseils ? »
« Mes conseils ? » protesta Jorah avec une légère agressivité dans la voix, le regardant cette fois-ci bien en face, « Je me rappelle leur avoir seulement déconseillé de prendre part à tes paris. Je ne suis nullement propriétaire de tes combattants. Toi seul nous a amené ici. Et toi seul peut décider de ce qu’ils exécuteront sous tes ordres. »

Seul un sourire amusé vint fleurir sur les lèvres du Meereenien. Ses armes n’avaient en rien à voir avec celles du chevalier et il gagnait clairement sur le terrain de la manipulation. Jorah s’en rendit compte un peu tard. L'homme lui faisait payer les provocations qu'il lui avait adressé dans l'auberge. Un nouveau regard à la gladiatrice le décida. N’était-il pas venu pour elle de toute façon ?

« Mais soit ... » ajouta-t-il, « Si mes paroles ont pu influencer le cours de cette rencontre et te décider à la faire combattre, alors je serais celui qu’elle affrontera. »

Il la regarda à nouveau. Quoi de mieux que d’affronter un homme pour en connaître le cœur ? Probablement rien, excepté peut-être que la règle ne s’appliquait pas aux femmes. Il s'était toujours montré moins doué avec les mots de toute façon.


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Le Chevalier et le Gladiateur

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Jorah Mormont & Cassandre

Les hommes palabraient telles de vraies bonnes femmes un jour de marché. La gladiatrice attendait patiemment gardant pour elle son exaspération. Les esclaves se devaient de tenir leur langue s'ils tenaient davantage à la vie et malgré les armes qu'elle maniait et la force qui était sienne, elle restait rien de plus que cela, une esclave. Son maître débattait essentiellement avec l'étranger qui s'était présenté. Ce dernier semblait prendre sa défense mais Cassandre maîtrisait trop peu l'idiome de Westeros pour en avoir le coeur net. Mais tous deux parlaient suffisamment clairement pour qu'elle puisse au moins saisir l'objet de leur dispute. Cet imbécile de Razhor Oz Arazra insitait pour l'exhiber, c'était une évidence. Abject fils de charogne... Il avait beau l'avoir élevée, il avait beau l'avoir hissée au rang qui était désormais le sien, l'avoir sortie de la rue, jamais elle n'avait eu le moindre respect à son égard. Parce qu'il ne gagnait son respect que dans la crainte. Et qu'elle avait cessé de le craindre depuis longtemps.

Elle lorgna une nouvelle fois en direction de la catin d'Asshaï qui ne s'était relevé que dans l'espoir que son maître la remarque. Qu'on la fasse combattre, qu'elle se fasse mousser si tel était son plaisir, songea Cassandre avec humeur. Si cela pouvait lui permettre, à elle, de disparaître et qu'on lui foute enfin la paix ! Evidemment tout serait différent si c'était précisément la garce qu'on voulait la voir combattre. L'aubaine serait trop belle. Et si Cassandre venait à lui arracher cette langue trop bien pendue,nul ne trouverait à redire pas même Razhor Oz Arazra qui l'aurait finalement bien cherché. Aussi bien cherché que cette petite dinde qu'il ose nommer "son diamant brut". En attendant, son précieux joyau avait beau se dandiner pour se faire bien voir, c'était elle et nulle autre qu'on souhaitait voir combattre. La Faiseuse de morts et pas l'une de ces ineptes petites garces qui rêvaient tant de la remplacer. Et derrière son évident agacement, Cassandre ne pouvait s'empêcher d'en flatter son orgueil.

Elle remarqua le nouveau regard que lui lança l'étranger mais resta de marbre. C'était visiblement lui qui détenait cette décision entre ses mains. Car c'était précisément lui que l'esclavagiste souhaitait impressionner, les autres étant déjà ralliés à sa cause depuis leur arrivée en ces lieux. Et derrière les sourires affables dont il régalait l'assemblée, elle savait mieux que personne que les paroles de l'homme crispaient Razhor Oz Arazra. Comme elle s'y attendait, l'étranger finit par baisser les armes mais la manière cependant la stupéfia. Il se désignait en effet comme son adversaire. Cassandre parvint à masquer sa stupeur comme sa curiosité. Jamais elle n'avait eu à affronter ces combattants tous de mailles vêtus qu'on croisait d'ordinaire bien plus à l'Ouest d'ici. Mais cet homme ci était avant tout un homme libre. Et cela changeait considérablement la donne.

Elle chercha à croiser le regard de son maître qui semblait aussi stupéfait qu'elle-même, à la différence qu'il le cachait nettement moins bien. « La combattre ? Mais nos gladiateurs ne sont pas autorisés à affronter des hommes libres. Il en va de leur vie de leur vie naturellement. Nous serions bien mal avisés si nous laissions de telles machines à tuer libres de rosser tous ceux qui croiseraient leur route. » spécifia-t-il avec un rire. Une lueur illumina ensuite le regard du maître d'esclave et l'espace d'un instant sa gladiatrice le reconnut sans fard. « Mais toi en revanche, tu es libre de faire ce que bon te semble. Qui suis-je, moi, pour t'empêcher de te mesurer à la Faiseuse de morts, noble chevalier ? Si tel est ton souhait, elle est à toi. » ajouta-t-il en la présentant d'un large geste du bras. « Je veillerai à ce qu'elle ne t'abîme pas trop. » compléta-t-il en valyrien. Un sourire effleura un temps les lèvres de la gladiatrice qui tourna aussitôt le dos aux visiteurs, s'écarta de quelques pas et vint finalement s'emparer d'une lame au dessus d'un amas de dizaines d'autres. « Fausse épée. » précisa-t-elle à l'étranger. « Dommage si Cassandre blesse homme de l'Ouest. » Elle fit tournoyer l'épée à la lame émoussée avant de s'incliner face à cet adversaire qui l'intriguait comme rarement on avait pu le faire.

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Cassandre & Jorah Mormont
An 298, lune 5



Sa condition sembla stupéfaire l’assemblée. Au son des murmures frénétiques provenant des badauds, Jorah observait toujours le joyau de Meereen. Si elle paru surprise, elle le cacha bien. Moins bien que son Maître, assurément. Le Chevalier devait reconnaître son admiration pour une telle maîtrise de soi. Lui-même était de nature assez réservé et peu démonstratif mais rien ne semblait jamais atteindre le cœur de combattante. Quel mystère que cette femme ! Razhor Oz Arazra, lui, se gaussait de la situation. Si Jorah ne lui avait pas donné exactement ce qu’il désirait, probablement lui avait-il accordé plus encore. Mais peu lui importait, il n’avait plus grand-chose à perdre depuis longtemps, si ce n’est la vie. Et visiblement, ce n’est pas aujourd’hui qu’elle lui échapperait. Sans doute la gladiatrice était-elle parfaitement capable de la lui arracher. Peut-être pas. Ils le sauraient tous bien assez tôt.

« Je n’en doute pas. » répondit-il à l’arrogant, avec une certaine ironie dans la voix.

Qu’il meurt était probablement la dernière des préoccupations du Maître et il aurait été bien naïf de le croire. Bien entendu, il ne pouvait se permettre de laisser sa gladiatrice assassiner les hommes libres sous peine de représailles, tel qu’il venait de l’expliquer. Mais comme il l’avait si bien rappelé également, il combattrait de son plein grès et personne ne viendrait s’en plaindre si il venait à périr. Il était un homme de l’Ouest. Un exilé qui n’avait plus aucune attache et plus personne pour le pleurer. Qui se soucierait alors que la grande Cassandre ne le tue ? Personne.

Pourtant, cette dernière n’y comptait pas. Fort heureusement pour lui, alors qu’il touchait enfin un objectif concret depuis de nombreuses années. Elle s’empara d’une épée d’entraînement et l’en informa. Hochant la tête, il retira son propre ceinturon à laquelle était attachée sa propre épée, qu’il laissa choir non loin. Il s’empara lui aussi d’une de ces épées tandis qu’elle faisait tournoyer la sienne. Se positionnant face à elle, ils se saluèrent. Le nordien se contenta d’un léger mouvement de tête vers le bas. Ce combat-ci n’aurait d’autre but que d’évaluer la puissance, l’endurance et la technique de l’autre. Autour d’eux, les chuchotements d’excitation s’élevèrent tandis qu’ils commencèrent à se tourner autour, ses yeux ne quittant pas le visage de la combattante.

Instinctivement, il évaluait sa situation. Il testa le poids et la maniabilité de son arme à son tour, la faisant pivoter et la passant d’une main à l’autre. Elle était plus légère que sa propre épée, elle serait ainsi plus facile à manier, mais il ne pourrait compter sur sa lourdeur pour accroître la puissance de ses coups. Il devrait alors mettre plus d’énergie pour porter ses attaques, mais il se fatiguerait moins à la soulever. De plus, Cassandre aurait l’avantage de la rapidité de par son jeune âge, sa constitution et la légèreté de sa tenue. Il aurait en revanche l’avantage de sa force, son expérience et la protection de son armure même si elle pourrait le ralentir quelque peu. Sur de lui malgré le talent certain dont elle était dotée, il ignorait totalement l’issue que pourrait avoir ce combat.

Désireux d’évaluer ses réflexes et sa technique de défense, il passa à l’attaque le premier. Allongeant la jambe droite, il porta le premier coup sur son flanc gauche. Elle parvint à le déjouer, comme il s’y attendait. S’enchaînèrent attaques, parades et ripostes. Elle faillit l’atteindre dans le bas du dos, mais il parvint à éviter le coup de justesse par un habile jeu de jambe rotatif. Comme il s’y attendait, elle était rapide, puissante et brutale. Il repartit à la charge et leurs lames s’entrechoquèrent à plusieurs reprises. Elle chargea. Parant d’un geste sec sa lame émoussée par le plat de la sienne, le choc se répercuta dans tout son bras. Ils échangèrent un regard. Avec force, il la repoussa.

Il se remit à lui tourner autour, l’épée levée, glissant chacun de ses pas avec prudence et reprenant légèrement son souffle qui s’était accéléré sous l’effort. Il commençait à se faire une idée de son adversaire et comme attendu, ce combat ne serait pas simple. Elle n’était pas surnommée la Faiseuse de morts pour rien. Combien d’hommes avait-elle passé au fil de son épée ? Combien avaient cru pouvoir la vaincre avant de voir venir leur dernière souffle ? Il lui faudrait se montrer prudent.

Soudain, elle repartie à l’attaque.


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Cassandre a écrit:
Le Chevalier et le Gladiateur




Jorah Mormont & Cassandre

Etrange situation que celle-ci. Des combats Cassandre en avait connu un grand nombre. Elle ne les comptait plus, cela était bien au-delà de ses propres capacités à user des nombres, elle le savait. Elle en avait fait tomber de grands gaillards dans ces arènes. Prisonniers de guerre, esclaves vendus sur les marché, ennemis terrassés dont on voulait se débarasser. Les pauvres âmes que l'on croisait sur le sable avaient toutes leur propre histoire mais toutes étaient liées par une même réalité, leur servitude et la nécessité farouche de se battre pour survivre. Le combat qu'elle s'apprêtait à mener était bien différent de tous les autres. Cet homme se mesurait à elle parce qu'il l'avait choisi. Parce qu'il en avait eu envie. Le choix. L'envie. Des alternatives que seuls ceux qui naissaient libres connaissaient. Cassandre, comme tous ses compagnons d'infortune, ne faisait jamais rien ni par choix ni par envie. Dans le cas contraire, aurait-elle choisi de se mesurer à un être façonné pour tuer ? Elle n'en était pas certaine mais tout ceci lui paraissait tellement invraisemblable qu'à la vérité, elle ignorait tout bonnement ce qu'elle pouvait faire si on lui laissait le choix.

Toujours inclinée, elle redressa simplement la tête pour poser ses yeux d'acier sur le chevalier de l'ouest. Celui-ci soupesait son arme et tentait d'en analyser la maniabilité avant de la saluer à son tour. La gladiatrice ne perdit pas un instant se redressa aussitôt de toute sa hauteur, prête à recevoir le premier coup. Il en avait toujours été ainsi, malgré son caractère volcanique, il était rare de la voir se jeter tête baissée dans la mêlée, plus rare encore de la voir porter le premier coup. Elle se nourrissait des faux pas de ses adversaires et s'abreuvait de leur arrogance à son égard. Elle, le petit bout de femme, elle la silhouette gracieuse qui donnait l'impression de pouvoir être brisée d'un simple coup d'épée. Pendant de nombreuses années, elle avait joui de cet avantage indéniable que lui offraient les apparences. Couplées au mépris et à la bêtise de ses adversaires, cela lui avait permis de l'emporter à maintes reprises sans avoir à forcer. Mais à présent sa réputation la précédait et sa silhouette façonnée par des dizaines de combats n'avait plus rien de fragile ou de gracile. Et elle se doutait que l'homme qui lui faisait face n'avait rien des bourrins stupides qu'elle affrontait la majeure partie du temps.

Comme elle l'avait espéré, le chevalier lança les hostilités en attaquant son flanc gauche resté découvert. Cassandre parvint à parer le coup et repoussa son assaillant de quelques pas. Les coups s'enchaînèrent alors mais chacun ne trouvait rien d'autre que la lame adverse. Les épées s'entrechoquaient avec fracas et les ripostes se faisaient de plus en plus vives et incisives. Ils se tournaient autour tels des félins prêts à en découdre, jaugeant l'autre avec la farouche volonté de prendre le dessus. La gladiatrice restait prudente, après quelques passes, elle croyait cerner un peu mieux son adversaire et cela n'était pas pour la rassurer. L'homme avait de l'expérience, c'était indéniable et malgré la tenue imposante qu'il portait sur le dos ses réflexes restaient aiguisés. Le souffle du chevalier se faisait plus sonore, plus rauque. Elle vit là l'occasion rêvé de prendre le dessus et avec un sourire énigmatique aux lèvres, elle repartit à l'attaque. Avec l'élégance et la vivacité qui la caractérisaient d'ordinaire, elle s'élança mais son adversaire fut aussi rapide qu'elle et l'épée de la gladiatrice ne rencontra que le vide. Elle se retourna aussitôt, craignant une contre-attaque qui ne se fit guère attendre, d'un geste vif elle se décala de la trajectoire de la lame d'entraînement faisant glisser la sienne contre l'acier dans un crissement sonore. Le chevalier lui fit de nouveau face et la gladiatrice arqua un sourcil intrigué. Malgré son âge et sa tenue, l'homme paraissait bien plus agile et adroit qu'elle ne se l'était imaginé au départ. Elle devrait redoubler d'effort et d'ingéniosité pour espérer l'emporter mais cela n'était pas pour lui déplaire.

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Cassandre & Jorah Mormont
An 298, lune 5



Ce sourire énigmatique qu’elle avait esquissé ne pouvait le tromper. Elle était confiante. Son instinct lui dicta son geste avant qu’elle ne l’esquisse et il n’eut aucun mal à l’anticiper. Faisant un écart conséquent, la jeune gladiatrice ne rencontra que le vide. Il profita de cette ouverture pour attaquer en retour, tentant d’atteindre le flanc droit de la jeune femme mais sa vivacité eut raison de sa tentative et elle fit un bond sur le côté, réceptionnant son coup d’épée avec sa propre lame. Le bruit du fer raisonna dans la cour et un murmure s’éleva de la foule rassemblée tout autour. Ils s’écartèrent à nouveau, se repositionnant face à face.

Pour l’instant, aucun n’était parvenu à toucher l’autre mais ils commençaient à se cerner. A en croire le regard qu’elle lui lança, elle était surprise par son expérience. Il esquissa un rictus, amusé de sa surprise. Pourtant, derrière son apparence confiante, il n’était pas naïf. Elle était bien plus rapide que lui. Et si pour l’instant, il parvenait encore à anticiper et éviter ses attaques, il doutait de pouvoir tenir le rythme ainsi indéfiniment. La chaleur et son armure finiraient par le ralentir. Elle se fatiguerait moins vite que lui, également. Il lui faudrait donc en venir à bout avant que cela n’arrive. Fort de cette certitude, il repartie à l’attaque.

Ils échangèrent quelques passes avant que d’une habile rotation sur lui-même, il prenne l’élan nécessaire pour abattre son épée avec force mais elle esquiva le geste avec habileté, plus rapide encore qu’il ne l’avait évalué. Ne rencontrant que le vide, il fut déséquilibré et elle en profita pour charger à nouveau, parvenant à le toucher dans le dos. Fort heureusement, son armure reçu le coup à sa place et s’il sentit les répercussion du coup sur le métal, il n’en ressentit pas les effets.

Se retournant vivement, il réaffirma la prise sur son arme et échangea un regard avec celle qui devait à nouveau se sentir plus confiante, indifférent aux exclamations et encouragements de leurs spectateurs. Elle venait de prendre l'avantage.


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Le Chevalier et le Gladiateur




Jorah Mormont & Cassandre

Des murmures admiratifs et des chuchotements animés s’élevaient autour des deux combattants. Cassandre les entendait à peine. La vie d’arène était ainsi faite et était depuis longtemps son quotidien. Mais ce combat pourtant avait quelque chose de singulier. En dépit de son âge et de son lourd équipement, l’homme se battait avec une vigueur et une intelligence qu’elle croisait trop peu souvent. Leurs épées s’entrechoquaient ou frappaient le vide sans réussir à faire mouche mais l’homme ne lui laissait aucun répit, répondant coup pour coup. Ce qui n’était pas pour déplaire à la gladiatrice, elle qui pourtant avait accepté cette invitation de mauvaise grâce. Mais il n’y avait que dans l’ardeur des combats que Cassandre se sentait vivre.

Une fois encore, le chevalier chargea sans rien rencontrer d’autre que le vide, la gladiatrice s’étant habilement soustraite à la morsure de la lame avec l’agilité qui était la sienne. Le geste de trop sans doute car elle sentit une légère pointe douloureuse là où elle s’était blessée la veille. Tous ses sens et toutes ses facultés n’étaient pas aussi aiguisés que d’ordinaire, elle en était bien consciente. Mais il était nécessaire que son adversaire n’en devine rien. Sans attendre, elle profita donc du léger flottement qui avait suivi l’attaque pour charger à son tour. Son arme vint frapper lourdement contre le métal de l’armure dans un bruit sourd. Aussitôt, elle recula afin de laisser à son adversaire le temps de se retourner. Elle n’oubliait pas que ce n’était qu’une exhibition mais elle ne put retenir un sourire satisfait. Ce premier coup avait été plus difficile à donner qu’elle ne l’aurait pensé.

Sans attendre plus longtemps, elle chargea de nouveau. Trop prévisible sans doute, l’ouestrien n’eut aucun mal à la parer avant de lui asséner un coup douloureux au niveau du mollet. La gladiatrice se sentit déséquilibrée mais tint bon. Le sourire qui s’affichait précédemment venait de se changer en un rictus qu’elle effaça le plus rapidement possible. Trop tard sans doute pour que son adversaire l’ignore. Le combat de la veille était encore frais mais la défaite n’était pas envisageable. Ce n’était pas dans ses habitudes. Refusant de se laisser ainsi démontée, elle chassa la douleur et se replaça en position de défense, prête à recevoir le prochain coup de cet homme qui l’intriguait davantage à chaque instant.

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