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Family and honor, duty and sacrifice | PV Tavish

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Family and honor, duty and sacrifice.
An 302, Lune 7, semaine 3


C’était une bonne question. Pourquoi donc pourrait-il faire de l’ombre à son hypothétique frère légitime alors qu’il n’était qu’un simple bâtard ? Il ne le pouvait, si l’on parlait de titres et de d’honneurs. Mais, ce qui avait provoqué la méfiance d’Alyssa sur la menace que représenterait Tavish pour son propre enfant n’était pas là. Arstan avait aimé la mère de Tavish et de Shyra de tout son cœur. Il était donc tout à fait prévisible qu’il aime réellement les enfants de celle-ci. En revanche, son mariage avec la jeune Tudbury n’avait été que politique et très forcé. Le seigneur de Bourgfaon se serait bien passé de se marier et n’y avait consenti qu’en raison des responsabilités politiques qui pesaient sur lui. Aimerait-il leur fille comme il aimait Shyra, sosie de l’amour de sa vie ? Aimerait-il leur fils comme il aimait Tavish, ce chevalier aux armes brisées dont il était pourtant si fier ? Voilà ce qu’Alyssa avait dû craindre tout d’abord, avant de tomber dans une sorte de paranoia.

« Elle craignait sans doute que mon père ne soit pas aussi proche des enfants qu’elle lui donnerait qu'il l'est de ma sœur et moi. », répondit le jeune homme. Ceci dit, sa belle-mère était trop proche de Shyra pour en vouloir à la jeune fille ou commencer à la soupçonner de mauvaises intentions. Mais, Tavish…Elle ne l’avait pas eu très souvent sous les yeux lorsqu’il était encore enfant.

Oui, bien des personnes innocentes avaient perdu la vie dans leur région des suites de la terrible peste qui l’avait frappée. Mais, Lady Alyssa n’était pas si innocente que Shoren pouvait le penser. Ou disons que malheureusement, elle avait cessé de l’être sur la fin de sa vie. Quelle tristesse de mourir après avoir commis un acte que l’on regrette tant et de ne pas bénéficier de plus de temps pour pouvoir se racheter…Au moins, Tavish avait su pardonner à la défunte avant qu’elle ne rende son dernier soupir mais le chevalier, s’il comprenait la réaction de sa sœur et de son père, savait que sa belle-mère aurait tant désiré obtenir également le pardon de l’ensemble de la famille pour pouvoir reposer en paix.

« C’est vrai »,
reconnut-il quand, une fois le sujet sur Lady Alyssa clos, Shoren lui fit remarquer qu’il avait l’air très fier de son fief. Il était indéniablement très attaché à son lieu de naissance, au château comme à la ville, à ses paysages comme à ses habitants. Herbeval avait également une grande place dans son cœur mais rien ne pourrait jamais remplacer Bourgfaon. « Ce n’est pas très original de dire cela du lieu qui nous a vu naître mais c’est l’endroit que je préfère au monde », expliqua-t-il. Et il espérait pouvoir le faire apprécier à Shoren également, même s’il n’avait pas la prétention d’imaginer que cette maison d’adoption pourrait remplacer un jour dans son cœur celle de son enfance.

« Bien sûr. », répondit ensuite Tavish lorsque Shoren lui demanda s’il pouvait lui présenter son jardinier. Il ignorait ce qu’elle avait derrière la tête mais si le jeune Umfred avait pour l’heure une autre tâche ; celle de réduire un peu la taille de la fosse, l’héritier de Bourgfaon savait qu’il serait sans nul doute honoré de pouvoir rendre un service à sa future lady.  
La conversation des futurs époux fut ensuite interrompue lorsque la mère de Shoren vint ravir sa fille aux bras de Tavish. Le jeune homme pouvait deviner la raison de cette interruption ; bien des nobles étaient réticents à l’idée de laisser des fiancés seuls avant le mariage.

« My lady. », la saluta-t-il. « Je comprends. J’ai moi-même beaucoup de choses à faire », dit-il afin de se montrer compréhensif devant ce qu’il se doutait n’être qu’une excuse d’une mère inquiète alors que sa fille se trouvait en présence d’un étranger. Car s’il était destiné à épouser la jeune Mertyns, Tavish n’était pas encore bien plus qu’un inconnu pour elle.
« Mes ladies », dit-il pour prendre congé des deux dames de la maison Mertyns, maison qui serait bientôt liée par un mariage avec la sienne.