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We need to talk (pv Orys)

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298, lune 11

Elle cherchait partout dans Froide-douve. Ses pas lui faisaient fouiller chaque pièce du château. Chaque recoin. Le soir tombait sur le bief et la blonde ne voulait pas passer encore une soirée seule. Elle voulait trouver son époux et ne pas l’attendre pour finir par s’endormir sans le voir et se réveiller en plein milieu de la nuit s’apercevant qu’il était là, assoupis à ses côtés. Mezzara avait besoin de lui parler, de mettre les choses aux clairs, repartir sur un bon pied avec l’homme qu’elle aimait. Mais pour cela elle devait le trouver et pour le moment, la belle n’arrivait point à mettre la main dessus. C’était comme s’il faisait tout pour lui échapper, pour l’éviter. Son cœur battait à tout rompre dans sa poitrine, son pas était vif et rapide. La panique et la peur s’emparaient lentement d’elle. La peur qu’il a tout simplement décidé de la quitter pour tout ce qu’elle lui avait fait subir. Bien entendu, elle n'était pas stupide et comprendrait ce choix même si cela lui briserait littéralement le cœur. C’était sa crainte la plus grande. Cependant elle tentait d’espérer qu’il était toujours ici à froid douve. L’espoir lui permettait de tenir. Autrefois c’était la peur mais aujourd’hui tout était différent. Tout avait changé.

Ses longs cheveux blonds étaient en pagailles, emmêlés et se balançaient dans son dos au rythme de ses pas effrénés. Elle courait presque. Mezz venait de parcourir chaque recoin du château et n’avait point trouvé son époux. Ses pas la menèrent dehors, où les torches commençaient à remplacer le soleil pour la lumière. Elle se dirigea vers un soldat. La voyant arriver, l’homme resta sur ses gardes, méfiant de l’étrangère qui était connue pour être une véritable peste par les gens de la maisonnée des Tyssier. Mais il fut fort étonné par le ton poli de la jeune dame quand elle lui parla. « Savez-vous où se trouve mon époux, l’épée lige de votre seigneur ? » L’homme la toisa, et Mezz lut dans ses yeux une envie de l’envoyer paître pour tout ce qu’elle avait fait subir aux gens de froide-douve. La Maegyr ne se laissa pas faire, elle plissa les yeux comme pour l’avertir de ne pas faire de faux pas s’il ne voulait pas en subir les conséquences. « Dans l’écurie » grogna-t-il. Elle reprit aussitôt un visage neutre et lui sortit un petit sourire de remerciement qui voulait plus dire « tu vois quand tu veux » qu’autre chose. Même loin de sa cité natale, la tigresse arrivait à instaurer la peur par son regard et son sale caractère.

Mezzara prit donc la direction de l’écurie, traversant la cour où les ombres dansaient. Entrant dans la bâtisse, l’odeur des chevaux et de paille vint emplir ses narines. Elle marcha lentement jusqu’à la stalle du cheval de son époux. Elle le trouva là, en train de panser l’animal. « Orys… » Son ton était doux et presque suppliant. Les doigts fins de la volantaine vinrent caresser le bout du nez de l’animal qui était venu la renifler en quête d’une friandise. « J’ai besoin qu’on parle, qu’on ne reste pas ainsi, cela n’arrangera pas les choses. » Les yeux bleus de Mezz se baissèrent au sol. « Je suis désolée, je m’en veux plus que tu ne peux l’imaginer. » Elle était sincère. Pour une fois, elle mettait ses mensonges de côté pour dire la vérité et ne pas être qu’une devanture détestable. Quand elle voulait, la jeune femme pouvait être gentille et adorable. Cela était rare mais possible et quand elle était prête à tout pour se faire pardonner, elle était d’autant plus docile et douce, laissant celle qu’elle savait si bien être de côté.
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A peine revenu de son épuisante course à travers le Bief et une partie de Dorne, Orys dut se confronter avec de nouveaux soucis. Son esprit s'était rapidement détaché du reste, concentré qu'il était sur sa tâche et sur la personne qu'il devait ramener de Dorne. Malheureusement pour lui, à peine était-il rentré que ses pensées, de nouveau, se tournaient constamment vers d'autres plus douloureuses : son épouse, ce qu'elle avait fait, ce qu'il avait bien pu manquer pour que cela arrive, et enfin son maître et seigneur, pour qui il n'avait plus aucune certitude. Ce n'était pas le pire, évidemment, parmi ces quatre soucis, mais tout de même ! Il était sans cesse tiraillé entre son devoir et une envie irrépressible de lui tordre le cou.

Et sa femme... Mezzara. Il ferma les yeux, planté là au milieu de la cour. Le crépuscule s'annonçait déjà, il allait devoir se secouer s'il voulait s'occuper de son cheval avant la nuit tombée. Il pensait tout de même à elle. Il l'aimait toujours, bien sur, d'un amour puissant, passionné, qu'il n'échangerait pour rien au monde. Il mourrait pour elle, il le savait. En fait... le savait-il vraiment ? Etait-il toujours prêt à ça depuis... Il devait se forcer à ne plus y penser.

 « Bonsoir, messire. J'ai retiré la selle comme vous me l'avez demandé, et il vous attend. » déclara poliment le garçon d'écurie qu'il croisa à son arrivée.

 « Merci. »

Une activité qui, si elle ne lui procurait aucun réel plaisir, pouvait aisément l'aider à se focaliser sur quelque chose et éviter ainsi de péter un plomb. Il avait de toute façon laissé son épée dans sa chambre, ne portant sur lui qu'un vêtement confortable, à savoir sa tenue de voyage. Elle n'était pas sale, pas trop luxueuse et convenait parfaitement à toute sorte d'occasions, que ce soit un repas, une audience ou encore une discussion avec quelqu'un au détour d'un couloir. Orys aimait pouvoir se sentir à l'aise dans sa tenue, et l'étiquette était quelque chose dont il se moquait un peu. Tant qu'il ne risquait rien.

 « Alors mon grand, ça va ? Sacrée course que celle qu'on a eu jusqu'à Dorne, hein ? » fit-il à sa monture lorsqu'il arriva devant.

Il lui caressa distraitement la tête, avant d'aller prendre un bac et une grosse éponge. Il entreprit aussitôt de le nettoyer, s'en occupant lui-même parce qu'il aimait bien cela et préférait le faire lui-même que de confier cette tâche à un autre. Pas qu'il n'ait pas confiance dans le garçon d'écurie, mais on était jamais mieux servi que par soi-même. Et aussi parce qu'il éprouvait un étrange sentiment en faisant cela. Etrange et douloureux, car il en arrivait presque à se dire que sa monture était plus fidèle que son épouse. Et c'est ce qui malheureusement arriva, il y pensa. Seul un grand bruit d'éclaboussure le fit revenir à la réalité. Il fronça les sourcils, se rendant compte qu'il avait, de rage et sans s'en rendre compte, lancer l'éponge dans le bac. Il n'était clairement pas en état de se détendre, là.

Il décida d'arrêter là pour aujourd'hui, d'autant que la nuit tombait. Et c'est alors qu'il entendit sa voix... Il ferma les yeux un instant, le dos tourné. Arrivait-il à un point où même le son de sa voix lui était désagréable ? Non, pas désagréable. Douloureux. Difficile à soutenir. Il rouvrit les yeux et se tourna vers elle. Par les Sept, elle était belle. La voyant baisser les yeux, il lui prit délicatement le menton, relevant sa tête et de ce fait ses yeux bleus.

 « Si nous devons parler, évitons ici. On ne sait jamais qui peut écouter, et puis ce n'est guère agréable. D'autant que je mangerais volontiers un peu. » dit-il d'une voix ferme mais sans hostilité.

Il quitta l'écurie, sans s'attarder, de son pas vif. Fut un temps où il aurait prit la main de son aimée, pour l'embrasser et esquisser un pas de danse avec elle, ne serait-ce que pour entendre son rire. Mais pas aujourd'hui. Pas après... Si elle voulait parler, soit. Mais la conversation serait difficile. Lui n'avait guère envie de parler. Mais si elle estimait que c'était nécessaire, alors il l'écouterait, et parlerait.

 « T'ai-je manqué, durant ma courte absence de ces derniers jours ? » demanda-t-il, d'une manière qui se voulait désinvolte.
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298, lune 11

Ce fut une surprise de sentir sa douceur quand il lui releva le menton pour scrutait ses yeux bleus. Mezzara ne s’attendait pas à cela, elle pouvait nettement lire la douleur dans son regard mais aucun mépris. La jeune femme se dit que c’était toujours cela de gagner. Elle aurait encore plus souffert si son époux la méprisait pour ce qu’elle avait fait. Cela rendrait le poids de la culpabilité encore plus grande, encore plus douloureuse qu’elle ne l’était déjà. Il n’avait pas d’amertume dans la voix, juste de la fermeté pour ne pas laisser à la blonde contester. Le chevalier savait comment l’aborder, comment la contrer. Mezz ne pouvait pas lutter face à lui et c’était cela qu’elle aimait chez lui. Il arrivait à adoucir son caractère de peste, lui faire oublier qu’elle était une princesse pourrie gâtée, qu’elle était la petite fille d’un triarque de Volantis. « D’accord » souffla-t-elle. Que dire de plus . Elle n’avait rien à dire. La belle ne souhaitait pas que cela s’ébruite et il y avait trop d’oreille indiscrète dans les parages entre garçons d'écurie, gardes ou servantes indiscrètes. Peu de personnes étaient au courant au sein même de froide-douve. Les deux concernés, Orrys et le mestre des lieux qui avaient fourni du thé aux lunes à la jeune femme pour éviter tout accident incongru que cela aurait pu engendrer.

Elle suivit son époux à travers la cour qui marchait d’un pas vif. La jeune femme alternait entre marche rapide et trottinement léger pour rester à sa hauteur. Sa question la désarçonna quelque peu. Elle ignorait si derrière il y avait un sens caché ou pas. Elle fit donc attention à ne pas répondre trop vite. Mezz voulait se faire pardonner alors ce n’était pas le moment de faire des faux pas. « Oui. » Discrètement la blonde glissa sa main dans celle d’Orys, elle ignorait s’il allait se dégager ou pas mais elle tentait quand même. Dans sa tête, elle se disait que cela ne pourrait pas le froisser ou l’agacer. « Tu m’as manqué plus que tout. J’ai eu peur de ne plus te revoir…» La jeune femme avait imaginé le pire. Mort ou tout simplement reparti à Bois-Moucheté. Mezzara avait eu peur qu’elle l’avait dégouté, plus que déçu et qu’il avait tout simplement décidé de la quitter. C’était un soulagement de le revoir à nouveau. D’entendre sa voix, de pouvoir glisser sa main dans la sienne. Des petites choses anodines mais qui avaient cruellement manqué à la volantaine ses derniers jours.

Ils entrèrent dans une petite salle à manger annexe à la salle des banquets et rapidement des serviteurs apportèrent un repas chaud pour le chevalier dornien. Mezzara s’assit en face de son époux et demanda un verre d’eau. Une servante le lui apporta rapidement et avant qu’elle ait pu repartir, la volantaine lui attrapa le bras. « Quand tu repars, tu fermes la porte et tu veilles à ce que personne ne vienne nous déranger. Pas même le seigneur Tyssier. Suis-je clair ? » La petite trembla sous le regard de glace soudain de l’étrangère. « Oui Madame. » Elle disparut rapidement trop heureuse d’être libéré de la présence de Mezz. La tigresse se radoucit aussitôt la porte refermée. Elle leva son regard clair vers Orys, laissant ses doigts jouer avec la coupe remplie d’eau qu’on lui avait apportée. Un signe d’anxiété qu’elle n’arrivait pas à cacher. Son cœur battait à tout rompre, mais elle ne pouvait plus reculer désormais. Il fallait se jeter à l’eau avant qu’il ne soit trop tard.

Mais le silence s’installa entre les deux. La Maegyr ne devait pas se dégonfler, elle devait retrouver son courage, sa force. Elle inspira profondément pour calmer sa nervosité et calmer les battements furieux de son cœur. « Je sais que ce que j’ai fait n’est pas pardonnable. Et je ne te demande pas de me pardonner… » Elle perdait ses mots. Les phrases qui se formaient dans sa tête étaient en Haut Valyrien et elle n’arrivait plus à les traduire dans la langue commune. « J’aimerais juste que cette situation s’arrête…s’éviter je veux dire. Cela n’arrange pas la situation et nous fait surement souffrir tous les deux. » cette fois, elle ne baissa pas ses yeux mais planta ses prunelles bleues dans celle de son époux. « Je veux juste me racheter à tes yeux. Dis-moi juste ce que je dois faire. » la blondinette était prête à tout pour cela. Elle était prête à accepter la moindre demande de sa part.
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Il ne réagit pas lorsqu'elle glisse sa main dans la sienne. Pas plus qu'à sa réponse, dont il avait néanmoins pris note. Il avait de la mémoire, il savait ce qu'elle avait dit, mot pour mot, et ne l'oublierait pas. Il n'avait simplement pas la moindre idée de ce qu'il aurait pu lui répondre, et il ne voulait pas chercher de toute façon. Ce n'était pas nécessaire. Il avait de toute façon d'autres pensées en tête, là. Comme le fait que pour la première fois depuis un long moment, il allait se retrouver seul avec sa femme. Ils allaient parler, rien qu'eux et le silence qui s'étalerait entre leurs réponses respectives. Cette conversation allait peut-être leur permettre d'arranger un peu les choses, il est vrai.

Comme à son habitude, Mezzara parut directe – trop directe – et autoritaire face à la servante. Orys ne manqua pas de le noter dans un coin de sa tête, conscient que la servante risquait par conséquent de lui en vouloir. Elle n'aurait pas été la première, à vrai dire. Il croisa, heureusement, son regard avant qu'elle ne quitte la pièce, et il l'incita ainsi à rester calme. Il était inutile de s'énerver pour si peu, surtout que la volantaine était souvent comme ça.

Il se mit à manger doucement, en silence, sans un mot. Le repas était chaud, assez bon, et cela lui suffisait. Il ne regardait pas son épouse, concentré, calme, presque froid. Etait-ce purement volontaire, ou son instinct lui dictait-il de mettre Mezzara mal à l'aise pour la forcer à parler ? Il ne savait pas, et ne voulait pas se poser la question. Peut-être une peur intérieure d'être méchant avec elle, d'être ce qu'il n'avait jamais et ne voulait jamais être avec sa femme. Dans tous les cas, telle était la situation : il ne disait mot, mangeant son ragoût comme s'il était seul dans la pièce. Mais évidemment, elle, elle parla. De sa voix douce. Celle qu'elle n'employait d'ordinaire qu'avec lui, car il était le seul pour qui elle voulait le faire.

Ses mots étaient justes, il put le voir dans ses yeux lorsqu'il releva alors la tête. Elle pensait chacun d'entre eux, avec une sincérité qu'il lui avait rarement connu. Les seules fois où elle avait été aussi honnête, c'était avec lui, encore une fois. Le silence s'installa à nouveau alors qu'elle venait de terminer sa tirade. A lui de parler, désormais. Il prit une bouchée supplémentaire, s'essuya la bouche, puis planta lui aussi ses yeux dans les siens.

 « Je t'ai écouté, j'ai entendu ce que tu viens de dire. J'ai regardé dans tes yeux, dans ton cœur à travers le bleu de tes iris, et j'y ai vu la vérité. La sincérité, l'honnêteté. Je te pardonne. » déclara-t-il d'une voix douce et calme, à peine plus élevé qu'un murmure, mais qui fut nettement intelligible.

C'était là l'une de ses spécialités. Il n'avait jamais besoin d'élever la voix pour se faire entendre. Mais il n'avait pas pour autant terminé. Il avala une nouvelle bouchée, terminant son repas. Puis il se leva, fit quelques pas et s'appuya contre le rebord de la fenêtre. Le vitrail ne lui permettait pas de distinguer grand chose au-dehors, dans la nuit noire de Westeros et du Bief. Mais il reprit néanmoins la parole, sans regarder Mezzara. Bien qu'il s'adresse à elle, évidemment. Chacun de ses mots avait valeur à ses yeux.

 « Tu me demandes ce que tu peux faire pour te faire pardonner, pour arranger les choses. T'ayant déjà accordé mon pardon, je ne saurais répondre à cette question désormais. Mais ne crois pas que je n'ai pas réfléchi, durant notre égarement de ces derniers jours. Ma conclusion est que seul le temps pourra réparer totalement ce qu'il y a entre nous, et à condition qu'il n'y ait plus d'écart. Je souhaiterais simplement que tu ne sois plus jamais seule en présence de lui, désormais. Pour me rassurer. »

Il se retourna, et vint s'asseoir avec douceur auprès de son épouse. Il la prit dans ses bras, l'approchant de lui, plongeant ses yeux sombres dans ceux aux couleurs de l'océan de son aimée. Une jeune femme blonde, volantaine, qui croyait en un dieu multiface alors qu'il croyait en les Sept. Qui n'avait pour seul point avec lui que l'amour qu'ils se portaient. Mais c'était cet amour qui lui faisait dire ce qu'il disait maintenant. Car il ne se remettrait jamais de la perdre un jour. Il le savait, elle le savait aussi. Et c'était très bien comme ça.

 « Seul le temps pouvant réparer ce qui a été défait, nous devrions passer, petit à petit, plus de temps ensemble. Resserrer doucement le nœud qui nous unit. Qu'en dis-tu ? »
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298, lune 11

La surprise put se lire dans le regard de Mezzara. La douce phrase de son époux résonnait encore dans ses oreilles. Il lui pardonnait, alors que ne cherchait pas forcément son pardon. Ce qu’elle avait fait était impardonnable et pourtant Orys trouvait la force de passer l’éponge sur les faits déshonorant de la jeune femme. La blonde resta pantoise quelques instants ne sachant que dire, que faire face à des paroles aussi calme et douce. L’homme qu’elle aimait ne cesserait jamais de la surprendre, de la déstabilisé et de l’aimait. Elle ne doutait plus désormais, elle ne doutait plus de son amour malgré les deux mauvais coups qu’elle lui avait fait dans le dos. Tuer leur enfant et le tromper avec Owen. Elle regrettait plus le deuxième que le premier cependant, mais lequel était le plus grave ? Elle l’ignorait. Ce dornien était l’homme le plus surprenant qu’elle avait rencontré mais aussi le plus bon, le plus bienveillant. Même envers elle et envers son caractère détestable. Il ne cédait pas à tous ses caprices et elle s’en accommodait. Il était le seul à avoir une telle emprise sur elle, mais une emprise néfaste comme Malaquo, une emprise qui faisait ressortir les bons côtés de la volantaine.

Ses yeux encore remplis du surprise suivirent Orys se lever et aller devant la fenêtre. Elle l’observa alors qu’il lui tournait le dos. Droit et juste il était. Elle écouta sa demande qui était justifié. Le fait de ne plus se retrouver seule avec Owen, la rassurait également. La tentation serait moins grande, elle serait étouffer et elle ne risquerait plus de trahir son époux. « Je te promets qu’il n’y aura plus d’écart. Je ne serais plus jamais seule quand il sera là. » Elle espérait juste que l’araignée ne lui fasse pas de coup en traite. Malin et rusé, il avait plus d’un tour pour attraper la tigresse dans sa toile s’il le voulait. Mezz se méfiait d’Owen, surtout depuis que son père était mort et qu’il avait pris le titre de seigneur de Froide-Douve. C’était un homme intelligent, un homme d’esprit, peut-être trop pour la volantaine qui ne comprenait pas la subtilité des jeux politiques de Westeros. Tout était si différents ici. Même entre Dorne et le Bief, elle avait l’impression qu’il y avait une civilisation d’écart. Elle avait du mal à s’y faire malgré les dix années qu’elle avait passé sur ce continent.

Il vint s’assoir à ses côtés pour la prendre dans ses bras et plonger son regard dans le sien. Ce qu’il lui dit ne pouvait lui faire plus plaisir. Mezzara n’attendait que cela, repasser du temps avec son époux pour réparer les tords du passé, repartir sur un bon pied et reforger le lien qui les unissait. Un léger sourire s’installa sur ses lèvres, un sourire heureux et franc. La blonde hocha doucement la tête pour acquiescer et lui répondit d’un air taquin qu’il lui allait si bien. « J’en dis que c’est une excellente idée. » Doucement elle alla poser ses lèvres sur celle d’Orys pour y déposer un baiser chaste et doux avant d’aller poser sa tête blonde sur son épaule. Elle ferma les yeux, respirant profondément pour profiter pleinement de cette sensation de bien-être qu’elle ressentait. « Je ne mérite tellement pas ton amour. Je t’en fais voir de toutes les couleurs et pourtant tu restes près de moi… » Elle admirait son calme et sa patience, son dévouement envers elle. « Je t’aime Orys…Je suis désolée de te faire subir tout ça. » Mezz était réellement désolée, elle savait qu’elle était allée trop loin dans la patience de son époux.

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Laissant sa femme l'embrasser, il se contenta de placer une main sur sa joue, tendrement. Il accueillit volontiers sa tête sur son épaule, lui-même profitant de cette étreinte pour essayer de mettre en ordre ses propres pensées. Il avait le sentiment d'avoir franchi une étape, d'avoir réussi quelque chose. D'être parvenu à quelque chose dont il avait beaucoup douté, comme quelqu'un persuadé qu'il allait rater une épreuve alors qu'en réalité, il en avait toutes les capacités. Néanmoins, il plissa le front à ses mots. Il se dégagea assez pour pouvoir à nouveau la regarder dans les yeux, là où se trouvait le chemin de son cœur. C'était la seule manière pour lui de s'assurer qu'elle enregistrait bien ce qu'il lui dirait.

 « Si tu ne méritais pas mon amour, serais-je ici ? Non, je serais parti. Je serais allé loin, peut-être même serais-je retourné à Dorne, afin de ne plus te revoir. Si tu ne méritais pas mon amour, je ne t'aurais jamais pardonné. Si tu ne méritais pas mon amour, comment moi-même pourrais-je t'aimer ? Or, je t'aime aussi, Mezzara. Tu fus, es et seras toujours la femme qui aura conquis mon cœur. Il en sera toujours ainsi, même lorsque la mort nous séparera, ou lorsque les océans engloutiront la terre. La fin du monde dusse-t-elle arriver maintenant que jamais je ne t'aimerais moins, car tu serais avec moi. »

Il approcha ses lèvres des siennes, déposa un baiser, et lui caressa de nouveau la joue. Lui qui n'avait guère l'habitude de rester ainsi à parler, lui qui était d'ordinaire un homme d'action, il se surprenait lui-même de parler autant et ainsi. L'amour qu'il portait à cette femme le faisait parler, sans aucun doute possible. Cela lui déplaisait-il ? Par les Sept, non. Au contraire. Il avait l'impression que c'était la première fois depuis si longtemps qu'il pouvait enfin vivre son amour pleinement.

 « Il se fait tard, nous devrions aller nous coucher. La chaleur d'un bon lit nous fera le plus grand bien. »

Il se leva, la prenant par le bras, et il l'emmena avec lui. Bien qu'il soit quelque peu fatigué, et qu'il aimerait se retrouver dans son lit, il fit quelques détours le long des couloirs, afin d'abord de les emmener à l'extérieur. La nuit était fraîche, certes, mais ils purent y admirer, en silence et eux-seuls, les étoiles et la lune. S'il l'avait pu, Orys serait allé là-haut dans le ciel, et il aurait cueilli une étoile pour la donner à sa femme. Malheureusement, seuls les dieux en avaient la possibilité, et il ne lui appartenait donc pas de tenter ce rêve fou. Le froid se faisant davantage sentir au fil du temps, ils rentrèrent, se dirigeant vers leur propre chambre.

Arrivés là, Orys sut ce qui aurait pu se passer. Du moins, ce qu'un couple normal aurait fait. Son désir était là, et il ne doutait que c'était aussi le cas pour Mezzara, mais il se savait également incapable d'aller jusqu'au bout. Il était encore trop tôt, pour lui du moins, pour qu'il puisse faire ça. Aussi, et même si une légère déception se faisait sentir chez lui, Orys se contenta de retirer ses vêtements et de se glisser dans ses draps. Rejoins par son épouse, il la garda contre lui, dans ses bras.

Il ne parvint cependant pas à trouver le sommeil. Pas immédiatement du moins. Mezzara dormait depuis déjà longtemps lorsqu'il parvint à se plonger lui aussi dans le bonheur des rêves. Ses pensées ne cessaient de tourner autour de leur mariage, et de leur vie, passée et future. Voulait-il rester ici pour toujours, chercher un établissement ailleurs, ou repartir sur les routes ? Il n'était sûr que d'une chose : il avait peur d'en parler à Mezzara. Qui sait comment elle pourrait réagir ?
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298, lune 11

Orys lui prouva encore une fois son amour, et si cela aurait fait pleurer plus d’une femme, la tigresse se contenta de sourire. Elle pleurer difficilement et seulement de douleur. Rarement l’émotion d’un moment tendre arrivait à lui arracher une petite larme. Son éducation lui avait façonné l’esprit pour que cela n’arrive pas. Elle apprécia la petite caresse sur sa joue, cela lui avait manqué. Ces moments si particulier avec son époux, il n’y en avait eu que très peu ses derniers temps. A cause de sa trahison pour commencer et l’absence du chevalier ces derniers jours. La jeune femme se sentait soudainement beaucoup mieux, pouvant essayer de chasser la culpabilité qui lui rongeait l’esprit depuis son incartade avec le seigneur des lieux. Mezz accueillit sa proposition avec plaisir. La journée avait été longue pour eux d’eux et les émotions trop fortes pour la volantaine. Ils marchèrent dans les couloirs prenant quelques détours pour observer les étoiles qui brillaient dans le ciel noir du Bief. C’était si beau et si lointain, si inaccessible. Ils finirent par regagner leur appartement.

Oyrs retira ses vêtements et Mezz alla enlever sa robe pour mettre une tenue de nuit légère, blanche quasiment transparente avant de ses glisser dans les draps et se lover contre Orys. Elle ne pensa pas s’endormir aussi rapidement, mais ses yeux se fermèrent rapidement bercés par la respiration lente et calme du dornien. C’était apaisant pour la jeune femme qui avait le cœur un peu plus léger. Cependant ses songes n’étaient jamais tranquille, toujours hanté par la peur de Malaquo, par son erreur commise. Cependant elle n’ouvrit les yeux qu’au petit matin, toujours dans les bras du chevalier. Elle leva ses yeux bleus vers son visage endormis. Il semblait si paisible endormit, que Mezz resta de longue minute à le regarder dormir, essayant de deviner à quoi il pouvait bien rêver. Puis son esprit vagabonda sur la journée qui allait venir. Qu’allaient-ils faire ? Allaient-ils devoir partir en vadrouille pour s’occuper des affaires de l’araignée ? Ou allait-il pouvoir rester près d’elle pour essayer de réparer ce qui avait été brisé. Pourquoi ne pas discuter de leur futur à tous les deux, de leur situation ici à Froide-Douve. Plein de sujet qui méritait qu’on s’y attarde.

Cependant l’estomac de Mezzara lui rappela qu’il fallait qu’elle arrête de rêvasser pour penser à du concret. Alors avec un sourire taquin, elle alla réveiller Orys en l’embrassant de façon fugace sur les lèvres et sur le bout du nez afin de le tirer du sommeil. « Debout petite marmotte ! Le soleil brille, il est l’heure de se réveiller. » Dit-elle en chantonnant. Et avant que le chevalier n’ai eu le temps de répliquer, elle se leva pour éviter une possible « vengeance » de son époux pour ce réveil taquin. Cela faisait longtemps que la belle ne s’était pas réveiller d’humeur aussi légère et avec le sourire aux lèvres. La blonde alla devant sa coiffeuse pour démêler ses cheveux blonds emmêler par la nuit. Dans le miroir elle épiait les mouvements d’Orys, se méfiant d’un possible revirement de situation. Mezz était joueuse ce matin-là, elle était redevenue la Mezzara des grands chemins, celle qu’elle avait été lors de leur rencontre : taquine, joueuse, souriante. Peut-être que s’en se rendre compte, elle savait que le meilleur moyen pour réparer le lien qui les unissait, pour retrouver son couple d’antan, il fallait reprendre comme au début. Un jeu de découverte et de sourire. Un jeu auquel elle savait très bien joué et qui avait déjà fait craqué l’homme une fois alors pourquoi pas deux ?



HRP : désolé c'est pas top We need to talk (pv Orys) 3663664295
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Curieusement, il ne se souvint d'aucune de ses rêveries. Alors qu'il sentait son épouse le réveiller à coup de baisers, il s'effrça de se rappeler ce dont il avait bien pu songer cette nuit-même. Mais rien n'y fit, il en était incapable. Peut-être avait-il été victime d'un sommeil sans le moindre songe, ce qui ne lui plaisait pas. Ce n'était pas nécessairement un bon présage, ni d'ailleurs une bonne chose pour sa propre santé. Il n'aurait pas l'esprit pleinement reposé. Tant pis, se dit-il finalement en clignant rapidement des yeux pour se réveiller. Au moins, il serait avec Mezzara.

Se redressant, il la vit assise devant sa coiffeuse, lui souriant via le miroir posé devant elle. Il lui adressa un sourire tout aussi chaleureux, mais ne se leva pas pour autant. Il n'était pas dans ses habitudes de s'attarder ainsi au lit, pas alors qu'il aurait certainement bien des choses à faire encore en cette journée où le soleil tentait bon gré mal gré de percer les nuages et d'illuminer leur journée.Le soleil de Dorne lui manquait quand même, parfois. Là-bas, il ne faisait jamais froid, sauf peut-être dans les nuits du désert, mais il n'en était pas véritablement un adepte non plus. Bien qu'un peu de fraîcheur ne le dérange pas, il aurait aimé se réveiller avec le vent doux et la chaleur ambiante du sud, avec une vue sur la mer scintillante. Il aurait pu serrer sa femme dans ses bras, se promener avec elle dans des jardins ou au bord de la mer, en ne pensant à rien d'autre qu'elle, qu'à eux...

Il ne le pouvait pas bien sur, et il retourna donc brutalement à la réalité. Il se leva, vêtu uniquement de son pantalon de laine légère, laissant voir son torse musculeux. Il passa une main sur son visage, sentant les prémices d'une barbe naissante. Il s'approcha de sa femme, l'observant démêler ses cheveux.

 « Que comptes-tu faire aujourd'hui ? Si tu veux que l'on passe du temps ensemble, il te suffit de le dire. Je ferais selon votre bon plaisir, ma Dame. » dit-il avec un sourire et en déposant un baiser au creux de son cou.

Il alla se placer devant un autre miroir, plus petit, et prit la lame qui était posée juste à côté. Il se lava le visage avec de l'eau, puis entreprit de se raser. Jamais il ne se blessait en se rasant. Jamais il ne risquait de laisser apparaître une coupure, si minime soit-elle. Mais comme il s'agissait d'une corvée nécessaire chaque matin, il se dépêcha, faisant son office vite fait bien fait, puis il se nettoya à nouveau le visage et le sommet du corps avec de l'eau. Elle était glaciale, mais il s'efforça de ne pas y prêter attention. Frissonnant, il alla reprendre ses habits.

Il se tourna alors à nouveau vers Mezzara, s'asseyant au bord du lit pour l'observer.

 « Je commence à me demander si tu n'es pas une déesse. Autrement, comment les Sept auraient-ils pu me donner une épouse aussi magnifique ? Nulle nymphe ne t'arriverait à la cheville. »
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298, lune 11

Mezzara frissonna quand il vint déposer un baiser sur son cou lui demandant ce qu’elle voulait faire de sa journée. Elle fit mine de réfléchir à cette question auquel elle avait déjà la réponse bien avant qu’il la pose. « Passez du temps avec mon époux semble l’activité la plus adéquate pour cette belle journée. »  Elle n’avait pas envie de faire autre chose aujourd’hui que d’être avec lui. Elle avait besoin de lui pour ne plus penser à ce qu’elle avait fait, pour respirer de nouveau librement sans avoir peur. Reconstruire une relation stable et saine avec lui, recommencer depuis le début, se refaire confiance. Ils avaient besoin de cela tous les deux, lui comme elle. Et ce n’était pas en passant une journée séparée qu’ils pourraient repartir sur de bonnes bases. Il allait leur falloir du temps à tous les deux et donc autant commencer le plus rapidement. Ne pas perdre de temps pour que cette histoire ne dure pas trop dans le temps. Pour avancer, construire un nouveau futur. Pour que Mezz arrive à se dire que finalement Froide-Douve pouvait être aussi sa maison. Même si dans la tête de la volantaine, elle n’arrivait à se dire qu’ici pouvait être chez elle.

Il alla se raser et elle finit de défaire les derniers nœuds de ses cheveux avant de se passer elle aussi un coup d’eau fraiche sur le visage, avant de retourner devant sa coiffeuse pour accrocher autour de son coup un collier d’argent, unique souvenir de sa vie à Volantis. Elle n’avait pas pu s’en séparer car il avait appartenu à sa défunte mère qu’elle n’avait pas connue. Pendant ce temps Orys était retourné s’assoir sur le lit et l’observait. La beauté valyrienne de Mezz faisait toujours des ravages dans le cœur du chevalier dornien. Elle se leva en souriant pour lui faire face, elle s’approcha de lui et s’assit sur ses genoux, posant ses bras sur ses épaules. «  Si je suis une déesse envoyé par tes dieux, je crois que le dieu aux mille visages m’a envoyé un dieu pour être à mes côtés. » Elle déposa un baiser chaste sur sa joue avant de se dérober pour aller s’habiller. Elle se glissa derrière un paravent et ôta sa tenue de nuit pour enfiler une robe dornienne de couleur verte émeraude. Légère, faisant ressortir ses formes, légèrement transparente et le tout faisant ressortir ses yeux bleus et ses taches de rousseur.

Elle ressortit de sa cachette et retourna près d’Oys, s’asseyant à côté de lui. « Tu aimerais vivre ici n’est-ce pas ? Arrêter de bouger sans cesse ? » Elle avait sorti cela comme ça. Elle voulait savoir. Si c’était vraiment ce qu’il désirait, elle commencerait à se faire à l’idée de vivre ici. Owen Tyssier voulait les garder ici tous les deux, il voulait faire de Froide-Douve leur nouvelle demeure. Même si pour Mezzara cela prendrait du temps, ce serait plus facile de savoir que son époux le voulait vraiment. Admettre cela serait plus facile avec son aide à lui. S’habituer aux nouvelles coutumes, réapprendre à vivre dans un et même lieu sans être celle qu’elle avait été durant seize années. Tout effacer et pour tout ré écrire. Un nouveau départ, peut-être c’était cela, la clé pour leur couple. « Si c’est ce que tu souhaites, je me ferais à l’idée qu’on peut commencer une nouvelle vie. Un nouveau départ pour laisser le passé. Sera peut-être plus simple pour moi d’accepter de rester ici avec toi. » Elle était prête à faire cette effort pour lui. Elle était prête à faire des efforts pour s’intégrer parmi les gens du Tyssier et d’y vivre s’en faire tourner tout le monde en bourrique. Bon un peu quand même car on ne pouvait changeait complètement la tigresse de Volantis.


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Aimerait-il vraiment de ne plus bouger ? Spontanément, il aurait pu répondre que oui, il refuserait de bouger davantage même s'il en avait l'occasion. Mais il ne pouvait pas répondre aussi légèrement, aussi facilement. Il devait réfléchir avant d'ouvrir la bouche. Par conséquent, il regarda son épouse, qui lui posait cette question pour la première fois. Il ne se souvenait pas avoir jamais ouvert ce sujet en sa présence. Ni même avec quiconque d'autre, en vérité. Aussi loin qu'il s'en souvienne, il n'avait été question de s'installer où que ce soit. Mais une chose restait certaine : il ne pourrait prendre une telle décision qu'avec Mezzara, sa femme.

Il la regarda, toujours sans rien dire. D'un côté, celui qui voulait dire oui, il savait qu'il avait longtemps désiré avoir cette conversation avec elle, cette décision à prendre. Si elle n'était pas définitive, que ce soit un refus ou non, il savait qu'elle marquerait quand même un important tournant dans leur vie. S'il disait que oui, il le souhaitait, il savait qu'elle ferait les efforts nécessaires pour que ça se passe bien. Il ferait aussi, lui, des efforts pour qu'ils soient heureux ensemble ici, ou quelque soit l'endroit où ils auraient décidé de rester vivre.

Mais s'il refusait, il pourrait continuer à voyager, comme ils avaient tant aimé le faire au cours des dernières années. Le voyage leur avait procuré un grand plaisir, notamment parce qu'ils faisaient des proies moins simples pour le terrible grand-père de Mezzara, mais également parce qu'ils découvraient sans cesse de nouvelles choses. Et cette accumulation de savoir était toujours une bonne chose de son point de vue.

 « Je... Je ne sais pas trop. » dit-il simplement.

Il se leva, s'écartant un peu d'elle. Il savait qu'il devait donner une réponse rapidement, mais il lui fallait encore réfléchir un peu. Allait-il dire oui, pour lui faire plaisir ? Non, s'il devait répondre par l'affirmative, il devait le faire parce qu'il le désirait véritablement. C'était déterminant, il le savait bel et bien. Aussi resta-t-il quelques instants supplémentaires en état de réflexion. Mais soudain, alors qu'il jetait un coup d’œil vers son épouse, il comprit qu'il ne devrait pas hésiter. Qu'elle attendait peut-être qu'il accepte depuis longtemps. Qu'elle désirait, au fond d'elle-même, parvenir à se poser aussi. Après tout, ils ne pouvaient fuir toute leur vie.

 « Quelle décision nous devons prendre ! Elle déterminera notre vie entière, et nous devrions éviter de la prendre à la légère. Néanmoins, et si, et seulement si tu le souhaites aussi, j'aimerais effectivement que l'on arrête de fuir. Nous ne pouvons pas faire ça pour toujours, et si jamais nous devions rester ici, autant que ce soit ensemble. Même si je ne te cache pas que j'aurais préféré les plages de Dorne pour ça ! » ajouta-t-il avec un sourire.

Il se rassit sur le lit à côté d'elle, attendant patiemment sa réaction. Tout dépendait d'elle maintenant. Et il ne pouvait qu'espérer qu'elle souhaitait réellement la même chose que lui.
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298, lune 11

Il ne savait pas trop. Ce n’était pas le genre de réponse que la jeune femme attendait ou avait souhaité. Elle ne s’attendait pas du tout à ce genre de réponde. Il venait de la prendre au dépourvu et sur son visage il était aisé d’y lire la surprise et le désappointement. « Comment ça tu ne sais pas trop ? » Mezzara voulait des détails, elle voulait savoir pourquoi il ne savait pas s’il voulait qu’ils restent où qu’ils repartent sur la route. Et le soucis c’était que la volantaine avait besoin de savoir pour tenter de se faire à l’idée qu’elle allait devoir se refaire une vie dans un endroit ou alors qu’ils allaient finir par repartir et que tout cela n’était que passager et qu’elle ne devrait faire que quelques efforts pour que la vie soit plus agréable pour tout le monde à Froide-Douve. Mezz avait besoin d’un objectif pour savoir comment se comporter er quels étaient sa dose d’effort à fournir. Cela pouvait paraître stupide, superficiel mais la jeune femme avait besoin. Elle avait toujours vécu ainsi et elle vivrait surement encore comme cela pendant de nombreuses années, il était difficile de changer radicalement quand on avait une éducation aussi marqué que la sienne.

Il se leva pour s’éloigner et les yeux bleus de la jeune femme le suivirent. Elle ne comprenait pas vraiment, mais elle attendait sa réponse. Finalement il finit par le lui donner. Elle eut un petit sourire timide face à la réponse de son époux. Au final, il voulait se poser ici, arrêter de fuir. Mais il aurait préféré le faire à Dorne. Elle pouvait aisément le comprendre. Mezz préférait aussi le climat de Dorne que celui du Bief. La chaleur chaude lui manquait même si ici, le climat étant très doux. Mais il manquait le soleil brûlant la peau, asséchant les lèvres et réchauffer la terre pour le faire devenir brûlante. « Je ne sais pas ce que je veux vraiment. Mais si tu veux qu’on arrête de fuir, cela me va aussi. Je dois réussir à oublier mes peurs et mes craintes d’être celle que je ne veux pas si je reste au même endroit. » Elle baissa la tête face aux souvenirs que cela lui impliquait, sa vie d’odieuse gamine qu’elle avait été. Et une gamine qui ne demandait qu’à ressortir. Mezzara glissa ses doigts dans les mains d’Orys et remonta son regard bleuté vers lui. « Je ferais tous les efforts du monde pour m’intégrer ici, je te le promets. Même si j’aurai préféré Dorne aussi. » Finit-elle dans un petit sourire.

Le plus dure restait à faire maintenant qu’elle savait que son époux souhaitait se poser, arrêter de fuir. Peut-être une nouvelle page devait s’écrire entre les deux, oublié le passer, et avancer vers un nouveau futur avec un horizon peut-être plus clair et moins incertain. Au fond d’elle, la blonde ne demandait que cela. « Marchons un peu, j’ai envie de voir le soleil. » Elle se leva, sa main toujours dans la sienne le tirant doucement pour qu’il se lève qu’ils aillent marcher un peu tout en discutant. Elle fuyait cette ambiance un peu stressante qu’elle avait créée. La belle était plongée dans ses pensées, sur qu’elle devrait faire et ne pas faire. Il y avait une chose qu’elle allait devoir faire et qu’elle n’avait pas fait car elle ne l’avait jamais regretté jusqu’à aujourd’hui. Elle s’apercevait que ce qu’elle avait fait n’était pas la meilleure solution et qu’il y avait eu des solutions moins douloureuse pour eux deux mais qu’elle avait été incapable de le faire. « Orys….je voudrais m’excuser pour… »Elle inspira profondément et fit en sorte de ne pas à avoir à affronter le regard du dornien « pour notre enfant. Je suis désolée, je me rends compte que ce n’était pas la bonne chose à faire…et…qu’il y avait d’autres solutions pour l’éloigner mes craintes…J’ai choisi la voie de la facilité sans me demander ce que toi tu pensais et je souhaite m’excuser pour ça… »


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La décision prise, Orys put se sentir lui-même un peu soulagé. C'était un peu comme si on lui retirait un poids de la poitrine, car il se sentit bien plus léger et de meilleure humeur, maintenant que c'était dit. Que c'était décidé, même. Une décision commune de cesser les fuites, les voyages injustifiés et les escapades pour éviter de faire souffrir des amis. Car cela c'était déjà produit tant de fois qu'il avait arrêté de compter, depuis le temps. Mais désormais, le soulagement pouvait s'exprimer, et un sourire flotta sur ses lèvres, tandis qu'il suivait docilement son épouse pour marcher un peu. Une idée pas mauvaise d'ailleurs, car il avait besoin d'air frais pour se réveiller pleinement.

Le soleil était certes levé, mais il était pâle, et sa chaleur n'était pas suffisante pour masquer la légère brise matinale qui parcourait les murs et l'enceinte de Froide-Douve. Orys doutait de parvenir un jour à s'habituer à cette météo capricieuse, loin des chaleurs de Dorne, mais il n'avait pas le choix désormais. Ils avaient décidé d'arrêter de fuir, après tout. Il allait lui falloir faire avec le froid et l'hiver, quand il viendrait.

Ils croisèrent peu de gens, la plupart dormant encore ou mangeant un peu à cette heure de la journée. Il régnait une ambiance assez sinistre, pour un étranger, dans le château. Bien sur, Orys n'y prêtait plus attention depuis longtemps. Il avait appris à reconnaître quand quelque chose n'allait pas et quand tout était normal. Même si pour lui, normal signifiait en ce moment avoir une conversation plus qu'importante avec son épouse, à l'abri des oreilles indiscrètes.

Il s'arrêta net, quand elle se mit à parler. Allait-elle encore s'excuser pour ce qu'il s'était passé avec Owen ? Non, c'était pire. Elle se mit à parler de leur enfant, celui qu'elle avait du... tuer. Parce qu'elle n'avait pas trouvé d'autre solution. Parce qu'elle savait que jamais elle ne pourrait l'élever sur les routes. C'était bien pire que ce qu'il avait imaginé. Que dire ? Que répondre ? Lui-même avait rangé ce triste moment dans un recoin de sa mémoire, et il n'y pensait plus depuis longtemps. Il ne voulait pas s'en rappeler. Pourquoi revenir maintenant dessus ? Ne sachant quoi dire, il se contenta de fuir son regard, voyant qu'elle s'efforçait de faire de même.

 « Mezzara... » commença-t-il, mais sa voix resta bloqué.

Je te pardonne ? Ce n'était rien ? Il aurait été stupide de dire ça, cela n'aurait en rien arrangé les choses. Il fallait à tout prix qu'il trouve quelque chose d'autre à dire, qui aurait l'effet souhaité : la rassurer, le rassurer lui, et qui permette d'oublier ce triste incident. Décidément, leur vie se résumait à une succession de coups durs. Mais ils avaient déjà fait un pas en avant, un pas vers un meilleur avenir pour tous les deux. Il ne pouvait donc se permettre de tout gâcher maintenant. Il devait trouver quelque chose à dire.

 « Ce qu'il s'est passé, à l'époque... C'est du passé. Je ne dis pas que je l'ai oublié, je ne pourrais jamais, et toi non plus je pense. Mais comme nous essayons de le comprendre depuis hier soir, nous devons aller de l'avant. Ne pas laisser les sinistres événements nous empêcher de vivre. N'avons-nous pas décidé d'avoir un avenir meilleur, et plus stable, ici, il y a quelques minutes ? Je crois que ce sujet, bien qu'il ne faille pas l'oublier, il faut ne plus y penser. Cela nous empoisonnerait le reste de notre vie. »

Il marqua une pause, s'efforçant de tourner son regard vers le sien. Encore une fois, il lui semblait plus difficile de la regarder que de parler. Même s'il savait pertinemment que c'était nécessaire.

 « Un jour, nous aurons peut-être un autre enfant, ou plusieurs. Et ce jour-là, il ne faudra pas flancher. Il faudra garder en mémoire que l'on a décidé d'arrêter de fuir. Et qu'il faudra donc faire preuve d'attention, de prudence. Nous avons le temps, pour nous y préparer. Et tu sais que je serais toujours là pour t'y aider. Je l'ai toujours été. »

Il se contenta de serrer doucement sa main, puis reprit leur marche à travers Froide-Douve, profitant que le soleil se levait davantage, apportant avec lui un peu plus de chaleur.
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298, lune 11

La jeune femme écouta les paroles de son mari. Il était vrai qu’il fallait tirer un trait sur le passé sans pour autant oublier. De toute façon, elle ne pouvait pas oublier cela. C’était un évènement trop marquant, trop douloureux et trop ignoble pour que cela finisse dans les abîmes de l’oubli. Même si elle n’y pensait pas tous les jours, elle le gardait dans un coin de son esprit. Mais serait-elle capable d’avoir à nouveau un enfant sans flancher ? Ne pas céder à la peur et à la facilité. Car Mezzara avait la capacité à ne pas voir l’horreur de ses gestes. Sa cruauté pouvait être sans limite, elle le savait et la faire disparaitre complètement n’était pas si simple. Certes Orys l’aidait à changer, l’aider à tirer un trait sur son passé, à vivre comme une personne normal. Elle pouvait changer, mais cela prendrait beaucoup de temps et il resterait surement des restes de son passé et quelques traits de caractère qu’elle ne pourrait pas changer. Mais améliorer son comportement et la rendre plus agréable était possible. Il fallait de la patience et du temps.

Il lui serra doucement sa main et reprit sa marche. Mezz suivit, silencieuse. Réfléchissant la blonde se demandait ce que le futur leur réservait. Le soleil levant venait chauffer l’air et illuminait le domaine du Tyssier. La jeune femme allait devoir s’habituer à tout cela, à vivre ici, à voir ses paysages de façon quotidienne. Le bief était très différent de ce qu’elle avait connu mais elle allait s’y habituer, s’habituer au climat plus doux. Il fallait donc patienter et laisser le temps faire les choses. La Maegyr ne devait pas brusquer les choses sinon elle ne s’y ferait pas. « On pourrait aller se balader en dehors de Froide-Douve ? Je ne suis pas sortie en dehors de ses murs depuis qu’on est arrivée… » Cela lui permettrait de prendre une bouffée d’air frais, et repartir sur de bonne base après avoir remis les choses à plat et repartir à zéro. Faire une balade à cheval, Orys était un homme d’arme, il pouvait les protéger tous les deux au cas où leur route croise celles de brigands ou autre.

Mezzara entraina donc Orys vers les écuries pour prendre deux chevaux pour partir en dehors des murailles de Froide-Douve. Elle voulait l’espace de quelques heures s’évader, s’échapper et ne plus penser aux problèmes qui régnaient à l’intérieur de ses murs. En les voyant arriver, deux palefreniers disparurent pour leur apporter deux montures. Une fois les deux chevaux apportaient, on l’aida à se mettre en selle. Elle talonna doucement le cheval bai sur lequel elle était, ils partirent au pas vers l’extérieur. Un vent frais soufflait secouant doucement les crins des équidés et la chevelure blonde de la tigresse de Volantis. Elle inspirait profondément l’air pur de la campagne, et ferma trente secondes les yeux, laissant le mouvement balancier du cheval guider ses mouvements. Doucement, elle se sentait revivre et oubliait ses soucis et ces tracas. Un petit moment de bonheur qu’elle espérait partager avec Orys. Un moment à deux pour remettre des bases à zéro. « Cela m’avait manqué… » souffla-t-elle.

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« Si tu le souhaites. Ca me fera du bien aussi, je pense. »

Il se laissa donc entraîner par son épouse, laquelle le mena droit vers les écuries. Combien de fois avait-il déjà fait ce chemin ? Il l’ignorait, mais sûrement déjà de très (trop ?) nombreuses fois. Ces derniers temps, surtout pour éviter que son épouse ne le croise, alors qu’il était encore dans cet état étrange qui l’avait caractérisé après avoir appris ce qu’il s’était passé avec le sieur Tyssier. Mais comme ils en avaient parlé depuis la veille, tout cela était désormais terminé. Y compris ses fuites avant l’aube pour qu’elle ne se réveille pas en même temps que lui. Bien qu’il lui est arrivé, rarement mais tout de même, de ne pas dormir en sa présence.

Il laissa faire les serviteurs, à l’écurie, tandis qu’il allait directement prévenir les hommes de garde qu’ils sortaient. Ainsi, ils auraient la voie libre à leur approche de l’entrée. Lui n’ayant pas besoin d’aide pour monter à cheval – il avait gardé l’habitude – il laissa les palefreniers secourir son épouse. Cela commençait à faire longtemps qu’ils n’avaient pas parcouru les routes, et ça se voyait pour elle. Mais cette fois, ils seraient ensemble, et il pourrait l’aider de toute façon si quelque chose ne se passait pas comme il le fallait.

Il la suivit de près, veillant à ce qu’elle ne commette pas d’erreur en sortant de l’enceinte. Il lui fut inutile de s’alarmer, elle ne fit rien qui puisse la mettre en danger, pour son propre soulagement, et il se tourna rapidement vers la nature environnante, qui à chaque fois lui faisait le même effet qu’à son arrivée, il y a de cela si longtemps – du moins c’est ce qu’il lui paraissait. L’air y était di différent de Dorne ou de tous les territoires qu’il avait traversé que cela lui faisait toujours bizarre de sentir ici la forêt, la terre, etc. Et d’autant plus lorsque c’était, comme aujourd’hui, avec pour compagnie son épouse. Il y avait si longtemps qu’ils n’avaient pas fait ainsi un bout de voyage ensemble, même celui-ci était une simple ballade car ils connaissaient la fin : le retour au fief Tyssier. Il aurait bien voulu que le petit voyage dure longtemps, malheureusement il se doutait que cela ne durerait sûrement pas plus d’une ou deux heures. Ainsi en allait les choses. Ils ne pouvaient s’absenter autant qu’ils le désiraient, sinon on poserait des questions embarrassantes. Et il préférait les éviter.

« En effet, il y avait longtemps que nous n’étions pas seuls, côte à côte, sur un chemin. Même si ça n’est pas la même chose, cela fait du bien. Ca nous rappelle ce qui nous liait et nous lie toujours, le fait que nous soyons ensemble. C’est tout ce qui doit importer. Car sinon, comment aurions-nous pu traverser toutes ces étendues et toutes ces épreuves ? »

Question rhétorique. Il n’attendait guère de réponse. Il approcha sa monture de celle de sa femme, se mettant juste à côté. Il lui prit la main, et la guida doucement ainsi, lui adressant un vrai sourire pour une fois. Ils étaient rares et réservés à sa seule épouse. Et aujourd’hui, il pouvait bien se laisser aller. Tout s’arrangeait, après tout.
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298, lune 11

L’air était frais, faisant frissonner la peau de la jeune femme. L’air du Bief au matin, frais et revigorant, peut-être un tantinet froid pour des dorniens ou volantains. Mais au moins c’était un air respirable, que l’on pouvait faire entrer en grande quantité dans les poumons sans avoir peur de tout recracher derrière à cause d’une odeur nauséabonde ou alors à cause de la chaleur et de l’étouffement. Cela faisait du bien malgré le fait que Mezzara avait toujours préféré la chaleur de Volantis ou de Dorne. Elle avait facilement froid, ici dans cette contrée verte et luxuriante. Mais elle devait reconnaître que le paysage là dépaysé à chaque fois. Ce vert à perte de vue, ces arbres, ces forêts, ces praires et ces champs ne cessaient de l’impressionnait. Elle n’avait pas l’habitude de voir cela en pleine nature. A Dorne, le sable et le roc régnait en maître sur une grosse partie de la région et à Volantis elle n’en avait vu que dans les jardins. Trois mondes différents et trois mondes que les yeux de la tigresse pouvaient contempler sans se lasser.

Elle écouta Orys, silencieuse avec un léger sourire sur les lèvres. Il était vrai que partir sur les chemins avaient été leur univers pendant si longtemps, ils s’étaient même rencontrer ainsi. Alors que Mezz allait plus vers les terres, voyant avec un reître pour sa sécurité. Fuyant Malaquo encore et toujours. Et elle était arrivée chez les Santagar, les avait fait tourné en bourrique en particulier Orys. Elle s’était entêté à partir dans les Montagnes Rouges seuls malgré le danger et le risque qu’elle se perde. A chaque fois, il l’avait rattrapé et ramener. Et à la fin ce n’était plus qu’un jeu. Puis ils s’étaient mariés et avaient fini par voyager dans les Sept Couronnes avant d’arriver dans le Bief et de croiser la route d’Owen Tyssier. Il avait alors fallu mettre un terme à leur voyage. Et cela était dur pour la jolie blonde. Alors se retrouver sur les chemins juste pour une heure ou deux, la faisait revivre. « Ils sont l’essence même de notre histoire, sans eux…qui sait ce que serions en train de faire. Cela me manque mais c’est surement car j’ai été trop longtemps sur les routes. Penses-tu qu’un jour nous pourrions retourner à Dorne ? » Pour revoir ses terres arides, brûlées par le soleil chaud. Cela leur permettrait un petit voyage à deux, loin de toutes les tensions qu’avaient pu créer Froide-Douve.

Orys lui prit la main en lui souriant. Mezz la serra doucement. Ce contact était rassurant et revigorant pour la volantaine. Parfois des petits gestes comme celui-là pouvaient avoir une grande influence sur un couple, sur les relations. Et voir son époux sourire réchauffa son cœur et elle ne put qu’élargir son propre sourire à elle. Ce petit moment à deux, lui faisait énormément du bien, plus qu’elle n’aurait pu l’imaginer au moment où elle avait proposé cette balade. Ils arrivèrent auprès d’une rivière. L’eau claire faisait des petits clapotis répondant aux chants des oiseaux cachés dans les feuilles des arbres. Mezzara tira doucement sur les rênes de son cheval pour l’arrêter et contempler le cours d’eau. L’eau scintillait avec le reflet du soleil et venait rajouter du charme à l’environnement qui les entourait. La jeune femme finit par mettre pied à terre laissant son cheval brouter l’herbe grasse et s’approcha de l’eau. Elle ôta ses chaussures et releva le bas de robe. L’eau n’était pas profonde et elle ne venait que lui lécher le milieu des mollets. L’eau était fraiche, légèrement froide mais cela ne dérangeait pas la jeune femme. Mezz se tourna vers Orys avec un sourire malicieux. « Viens ! Ça fait un bien fou ! »

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