Oserais-tu cacher quelque chose à ta meilleure amie ?

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# Jeu 11 Avr - 19:25

Oserais-tu cacher quelque chose à ta meilleure amie ?

An 302 lune 2

Je profitais du faible soleil d’hiver qui brillait encore dans la cours en fermant à moitié les yeux. Que je rouvris bientôt lorsque je reconnus une silhouette. Tavish Cafferen. Je l’observais avec attention pendant quelques longues secondes avant de détourner le regard sur mon épée. Bon… D’accord. L’homme était plus qu’agréable à regarder et il était… très… gentil… contrairement aux autres hommes. Je me raclais machinalement un peu la gorge. Il n’avait pas l’air de vouloir jouer une quelconque tromperie avec moi. Il m’avait gentiment aidé quand nous nous étions entraînés ensemble et que ma chemise avait souffert… Il avait voulu gentiment préserver ma pudeur. C’était rare les hommes comme ça. Mais ce n’était pas comme-ci j’étais amoureuse ou qu’il me plaisait ! Pas du tout. Mon seul vrai amour allait aux armes. C’était comme ça.

Mon regard glissa aussi vite que des patins sur une jolie couche de glace vers l’homme. Un petit sourire idiot se dessina sur mes lèvres avant que je ne penche la tête sur mon épée pour finir de l’entretenir et de l’aiguiser. Près de moi, mon écureuil Rei, dormait roulé en boule dans ma cape. Je l’avais à nouveau attiré avec des noisettes et j’avais profité d’un petit moment pour le caresser et proposer d’un instant de repos avec elle. Je l’observais avec attention et la caressais encore doucement. Son poil roux était légèrement rêche, mais c’était agréable. Je souris un peu. Je reportais mon attention sur mon épée pour continuer à en prendre soin. C’était un cadeau de Méliodas qui valait plus qu’un sac de gemme à mes yeux. Et mon regard revient sur Tavish. Sacha ! Il fallait vraiment que j’arrête d’observer l’entraînement de cet homme.

Je soupirais un peu avant de me replonger aussi dans un texte que je lisais à côté pour Lady Cersei. Mes doigts pouvaient travailler tout seul pour entretenir l’épée. Mon esprit était entièrement concentré sur le texte. C’était un exercice très difficile pour moi. La blonde le savait et j’étais presque sûre qu’elle tirait un malin plaisir de me voir passer des heures entières à déchiffrer des textes. Je savais lire, bien sûr… Mais cela me prenait énormément de temps et me fatiguait beaucoup. Si bien que je devais demander très régulièrement de l’aide à Félicité de comprendre le texte à cause des mots. Je ne brillais pas de mon intelligence. Non je n’étais pas une lampe éclairant le monde. La seule chose dans laquelle j’étais légèrement douée, c’était la débrouille dans l’art de la survie.

Relevant la tête une nouvelle fois pour regarder Ser Tavish, mon regard tomba sur une jolie petite blonde que je connaissais bien. Je lui fis un petit signe de main pour l’inviter à venir à s’installer près de moi. J’avais envie de passer du temps avec elle. J’enroulais avec douceur Rei dans ma cape. Elle ne bougea pas. Elle dormait bien, je voyais son petit ventre se gonfler doucement. En attendant que Félicité arrive, je regardais à nouveau Tavish avant de déclarer à ma meilleure amie.

« Salut ! Ça va ? Tu n’as pas trop froid ? »

J’étais inquiète pour ma meilleure amie avec cet hiver. J’étais plus résistante qu’elle, à cause de ma vie dans la rue, si bien que je vérifiais toujours qu’elle soit bien couverte et au chaud. J’étais un peu surprise de la voir venir me voir à l’extérieur. Je m’étais entraînée une longue partie de la matinée et je me reposais un peu en prenant soin de mes affaires. Déjà que je n’en avais pas beaucoup, si en plus je n’en prenais pas soin. Les seules dont j’évitais de prendre trop soin, c’était bien les robes enfouies au fond de mes coffres pour m’assurer qu’on ne les retrouve pas facilement ou que je puisse les « oublier » discrètement.
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# Sam 13 Avr - 20:35

Oserais-tu cacher quelque chose à ta meilleure amie ?

Avec Sacha.

Avec l'hiver, je reconnais que j'ai bien souvent du mal à quitter la chaleur réconfortante de mon lit pour accomplir mes tâches. Si j'étais de bien plus haute naissance, je pense que j'aurais fait un ou deux caprices de temps à autre pour demander à être exempter de mes devoirs pour rester au lit. Néanmoins, de manière plus réaliste, je me dis que même si je pouvais avoir le loisir de le faire, je doute fortement qu'on m'aurait laissé faire à ma guise. Après tout, être alitée alors que l'hiver est là n'est guère le signe d'une bonne santé...

Ainsi, vêtue des plus chaudes fourrures que j'ai, je traverse les couloirs de Castral Roc à la recherche de Sacha. La veille au soir, on m'a souligné qu'il serait bien que je lui rappelle une ou deux choses. Rien de grave ou de urgent, ça concerne des vêtements mais il serait mal venu d'oublier.

La connaissant aisément, je sais où je peux la trouver. Néanmoins, contrairement à ce que j'aurais pu pensé, elle ne semble pas percevoir tout de suite ma présence. J'en profite pour essayer de voir où son regard est dirigé. Malheureusement, je ne suis pas totalement certaine alors qu'elle me salue. Cependant, j'en sais assez pour avoir reconnu cet homme.

-Je vais bien Sacha. Avec les fourrures, la température est supportable. Ce n'est pas comme si nous étions dans le nord.

Je me retiens de frissonner à cette pensée. Je n'avais jamais mis les pieds dans cette contrée mais c'est très bien ainsi, surtout si on se fie à ce qu'on dit sur les hivers de cette contrée de Westeros.

-Qu'es-tu en train de faire ? Dois-je t'aider ?

Puis, de manière anodine, je ne peux m'empêcher d'ajouter :

-A moins que tu préfères que le seigneur Cafferen ?

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# Sam 13 Avr - 21:24

Oserais-tu cacher quelque chose à ta meilleure amie ?

Je souris à Félicité, tout enveloppée de fourrure. La pauvre ! J’étais moins vêtue qu’elle, mais je ne souffrais pas autant du froid. J’étais habituée à vivre à la rude, mes mains toutes abîmées hurlaient que j’avais l’habitude de vivre ainsi. Mais on s’y habituait. J’avais bien passé douze ans ainsi ! Je souris à sa remarque et me poussai un peu pour qu’elle puisse s’installer près de moi. M’aider ? J’observai l’épée que j’avais entre les mains, puis celles de Félicité avec un petit sourire amusé.

« J’étais en train de prendre soin de mon épée, comme tout les, comme après toute bonne séance d’entraînement. Nan, t’abîmes pas les mains pour ça va. Installe-toi. On est à l’abri du vent et j’aimerais éviter qu’t’attrapes froids. »

J’y tenais à ma meilleure amie ! C’était hors de question que je la perde pour un bête rhume. Je tournais brièvement la tête vers Rei qui dormait toujours. Je souris et rajustais encore les plis de ma cape autour d’elle pour la maintenir au chaud. Entre elle et Félicité… C’était… moyen. J’avais sûrement plus froid qu’elles, mais ça me renforçait quand même un peu. Je relevais le nez vers elle quand elle me parla du seigneur Cafferen. Je me contrôlais juste assez pour ne pas tourner le regard vers le jeune homme avant de déclarer avec hésitation :

« Ser Tavish ? Pourquoi je le préférerais à toi ? Fin… j’ai pas trop besoin d’aide juste pour aiguiser ma lame. »

J’essayais vraiment de paraître tranquille en parlant du jeune chevalier. J’avais l’impression qu’elle voulait me faire parler de quelque chose… Même si là je ne voyais pas trop pourquoi elle me parlait du jeune homme, il n’y avait aucune tromperie entre lui et moi, juste des amis, c’était tout. Je glissais une mèche derrière mon oreille et désignais l’écureuil.

« Elle me donne envie cette saleté à dormir comme ça ! Mais bon, j’ai pas l’cœur à la réveiller ou quoi. Elle est trop belle comme ça. »

Je me détendais un peu plus avec Félicité et mon langage tombait légèrement en miette. Je regardais la petite écureuil dormir, roulée en boule dans la cape. J’y tenais à cette bestiole malgré tout. Ça faisait longtemps que je l’avais, deux ans, et puis… bon. Je n’avais pas envie de la perdre, on commençait à bien s’entendre. Je tournais vivement le regard vers Ser Tavish avant de revenir vers Félicité comme-ci rien ne s’était passé. Je rangeais mon épée avant de saisir mon autre arme pour l’entretenir à son tour. Je plissais les yeux en observant mon amie.

« Tu prends l’air ? Ou t’as besoin d’une garde du corps pour aller en ville p’tite princesse ? »

J’aimais bien la surnommer ainsi, pour la taquiner, puis c’était aussi une marque d’amitié envers elle. J’y tenais à mon amie blonde quand même. Mais c’était vrai que je préférais être avec elle si elle voulait aller en ville, histoire de la préserver de quelques dangers, il me faudrait que quelques instants pour me préparer si elle voulait sortir.
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# Sam 20 Avr - 9:06

Oserais-tu cacher quelque chose à ta meilleure amie ?

Avec Sacha.

Avec une forme de reconnaissance, je m'assoie à l'endroit que Sacha me désigne. Je ne cherche pas à insister car ce qu'elle dit est assez vrai : je serais bien incapable de l'aider dans sa tâche, n'ayant jamais appris le maniement des armes. Il est vrai que j'ai par le passé soulever une arme afin d'en connaître son poids mais cela ne va pas plus loin. Je suis aisément consciente de faire partie de ces dames (car j'en suis une en dépit des mauvaises langues qui aiment rappeler ma bâtardise) considérées comme des dangers publics quand elles en ont une entre les mains.

Avec un certain plaisir, je vois que j'ai visé juste en donnant le nom de Ser Cafferen. L'embarras de Sacha est plus que manifeste lorsque son nom est prononcé.

-Oh mais je n'en doute pas que tu es parfaitement capable de cette tâche. Lady Cersei n'aurait pas accepté une personne dans son entourage incapable de le faire.

Mes mots sont prononcés comme une certitude. Lady Cersei, ma maîtresse, aime tout sauf l'incompétence. Or, Sacha n'est clairement pas incompétente dans le domaine des armes. C'est même tout le contraire.

Je ne fais pas de commentaires concernant la remarque envers l'animal que fait mon amie. J'ai beaucoup trop peur de me trahir et d'avouer que j'aurais aimé rester sous mes couvertures au lieu d'accomplir mes devoirs. Et je ne tiens pas à ce qu'on m'accuse d'ingrate bâtarde incapable de remercier la gratitude de cette famille qui a empêché que je connaissais l'obscurité propre aux bâtards qu'on cache.

Je prends un air renfrogné alors qu'elle me surnomme petite princesse.

-Ne m'appelles pas ainsi, Sacha. Je ne suis pas une princesse et je n'en serais jamais une.

Mon ton est triste lorsque je dis ces mots. Après tout, on est une princesse lorsqu'on est enfant légitime. Si cela vient à savoir que Sacha m'appelle ainsi, on pourrait croire que je lui ai ordonné de le faire et les commérages seraient alors affreux.

-En fait, une personne te cherche par rapport à des vêtements. Est-ce que cela te dit quelque chose ? Je suis navrée Sacha, je n'en sais pas davantage.

Cette précision a été faite pour qu'elle comprenne que je n'en sais que peu en réalité. Je reconnais que cela fait de moi une piètre messagère.

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# Sam 20 Avr - 11:49

Oserais-tu cacher quelque chose à ta meilleure amie ?

Je haussais les épaules sans rien dire. En même temps s’occuper des armes c’était bien la seule chose que je savais faire sans trop de difficulté. Je n’étais pas douée en autre chose ! Je n’étais pas Félicité avec une beauté sans pareil, capable de danser sans aucune difficulté, coudre, broder… Ce n’était pas rien. Moi, à part frapper et cogner sur les autres… J’étais mauvaise dans tout le reste. Ah bah ! On pouvait pas toujours être doué en tout. Enfin si, j’avais un talent certains pour contrarier Lady Cersei en un temps record. C’était pas tout le monde qui pouvait le faire. Et ça, sans même chercher la moindre tromperie ! Ce n’était pas rien. Ce qui n’était pas rien, c’était aussi d’en survivre. Je me demandais toujours comment j’avais fais pour survivre avec elle. Je fronçais légèrement les sourcils en entendant le ton triste de la blonde. Je n’aimais pas qu’elle se sous-estime de la sorte.

« Hey, t’es ma princesse que je défends. D’accord, être la princesse d’une ancienne gamine des rues… c’est pas le plus classe… mais c’est plus affectif qu’autre chose tu sais ? »

Déclarais-je doucement. Je ne lui pris pas la main, les miennes étaient d’une saleté repoussante et c’était hors de question que je la salisse. J’adorais la serrer contre moi quand j’en avais besoin. Lors de la mort de Ser Loras je m’étais réfugiée pendant une longue heure en pleurant comme je n’avais jamais pleuré dans ses bras, incapable de la lâcher. J’avais peur de sombre bien sûr. Mais je la prenais rarement dans mes bras. Je ne me sentais pas toujours digne de le faire. Puis le contact physique de base.

Une personne me cherchait par rapport à des vêtements ? Je battis des paupières, perdue. Ser Tavish ? Je lui avais rendu son par-dessus avec un petit mot de remerciement… Avais-je fais une bêtise ? L’habit avait été abîmée ? Je répondis, trop vite, sans aucune censure :

« Ser Tavish ? Mais, je lui ai rendu son vêtement… »

Et je me mis une claque mentale en comprenant le sens de ma phrase. Mais… C’était pas vrai ?! C’était quoi cette phrase à double-sens. Je rougis jusqu’à la pointe des oreilles. Nan mais Sacha ! T’es pas croyable ! J’étais même pas capable de me préserver de ma gêne. J’avalais maladroitement ma salive avant de répondre, légèrement en panique :

« Enfin… enfin… Ce que je veux dire… c’était que Ser Tavish m’avait prêté son par-dessus parce que pendant l’entraînement ma chemise c’était déchiré au niveau du ventre jusque dans le dos ! Et que je lui ai rendu ! Va pas t’imaginer autre chose ! »

Qu’on sonne le clairon de ma gêne ! Je perdais totalement pied en m’agitant. J’avais peur que Félicité interprète mal ce que je dise. Je ne voulais pas passer pour… ce que je n’étais pas ! Il ne s’était rien passé entre moi et Ser Tavish, il m’avait aidé c’était tout ! Je n’allais pas l’embarrasser ou me mettre dans l’embarras alors qu’on avait rien fait de mal ! Dans mon agitation, je réveillais Rei. Sans attendre, je plongeais mes doigts dans une bourse et lui tendis une noisette qu’elle prit et se mit à grignoter. Je repris ma tâche pour finir de nettoyer mes armes. J’étais… vraiment… affreusement… nulle.© 2981 12289 0

# Dim 21 Avr - 17:16

Oserais-tu cacher quelque chose à ta meilleure amie ?

Avec Sacha.

Touchée par les mots de mon amie, je la prends dans mes bras pour lui témoigner mes sentiments. Qu'importe si cela peut salir mes vêtements, son amitié est bien importante pour moi que des tissus qui peuvent être aisément lavés.

-Merci Sacha.

Ce sont deux petits mots que je lui souffle à l'oreille. Je ne pense pas avoir besoin de dire davantage pour montrer à quel point je lui suis reconnaissante de son soutien en cet instant.

Finalement, après un certain temps, je me décide à lui dire la raison qui m'a poussé à la chercher. J'étais bien loin d'imaginer à quelque point le trouble de Sacha serait grand pour ce vêtement dont il est question.

-Sacha...

Je ne parviens à l'arrêter dans son tourbillon d'excuses bafouillées. Je répète alors son prénom de manière plus forte en espérant qu'elle m'écoute cette fois-ci.

-Sacha ! Calmes-toi je t'en prie ! Je ne disais pas cela pour te mettre mal à l'aise, je ne faisais que transmettre le message.

Sans que je ne le sache pourquoi, les premiers ordres que m'avaient adressé Lady Cersei à l'encontre de Sacha me reviennent en mémoire. Surveiller cette personne qui est désormais mon amie et ne pas hésiter à rapporter à la noble dame tout renseignement susceptible d'être intéressant. Le trouble de mon amie en fait sûrement parti. Pourtant, je ne peux m'empêcher d'être tiraillée par mon amitié et ma loyauté envers cette femme pour qui je dois tout. Finalement, après quelques secondes de doutes, je parviens à me décider. Pour le moment, je vais taire le trouble de Sacha et tâcher de la conseiller au mieux à ce sujet. Cependant, si jamais cela devait la mettre dans une situation fâcheuse... Et bien, Lady Cersei sera mise au courant avant que cela n'arrive.

-Sacha... Tu apprécies beaucoup Ser Cafferen, n'est-ce pas ?

Ma voix est douce alors que je dis la vérité. Même un aveugle pourrait voir qu'il s'agit de la vérité. Cependant, il est difficile pour moi de continuer. Depuis que je suis femme, Lady Cersei m'a dûment chapitré sur l'importance de se conduire comme une Lady de ce nom pour ne pas gâcher mon avenir. Cependant, je n'ai guère l'expérience pour pouvoir dire ces mots de manière aussi naturelle que la lady l'a fait pour moi...

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# Dim 21 Avr - 17:57

Oserais-tu cacher quelque chose à ta meilleure amie ?

Je restais un peu surprise de l’étreinte de mon amie, mais je lui rendis délicatement en essayant de ne pas la salir. Elle m’a surpris à m’éteindre de la sorte. Même si j’acceptais plus facilement les contacts physiques maintenant, cela me surprenait toujours un peu. Je m’étais très légèrement raidie avant de lui rendre son étreinte avec douceur. Mon amie était parfois sensible pour peu de chose. Je lui souris simplement face à son remerciement. Je retournais à l’entretien de mon arme avant qu’elle ne me pose une question qui me fit rougir jusqu’à la pointe des oreilles, et complètement paniquer. Je ne voulais pas que ser Tavish soit victime d’une tromperie involontaire de ma part ! C’était la panique ! Je ne voulais qu’on puisse penser que Ser Tavish n’était pas quelqu’un d’honorable. Et je m’embrouillais dans des excuses et des explications qui m’auraient valu une claque de la part de lady Cersei.

La blonde près de moi réussit à capter à nouveau mon attention en répétant plusieurs fois mon nom. Oui… ne pas paniquer… ne pas être embarrassée… C’était pas pour moi que j’étais embarrassée ! C’était bien pour Ser Tavish que je voulais le préserver d’ennuis ! C’était pas pareil ! Je passais une main dans mes cheveux pour me décoiffer plus que je ne l’étais de base. J’avalais ma salive en haussant les épaules sans rien dire.

« C’est rien t’inquiètes pas. »

Bon… Fallait dire que… ce genre de remarque et ma manière de dire n’avait pas été adéquate. Je me raclais un peu la gorge en finissant de mettre en vrac mes cheveux avant de rougir à sa question. Je luttais contre moi-même pour ne pas lever les yeux vers le jeune chevalier qui s’entraînait toujours. Je préférais gratouiller légèrement mon écureuil pour préparer ce que j’allais déclarer histoire de ne rien dire qui pourrait porter préjudice au jeune chevalier. Je reportais mon attention sur mon poignard en restant silencieuse pendant un moment. Je ne réfléchissais pas souvent à ce que je ressentais. Autant rester un maximum… neutre.

« Je l’aime bien… C’est un bon combattant et il m’a gentiment aidé après le duel en me prêtant son par-dessus. C’est tout. Y a rien de plus pour moi. Je m’en fiche un peu. »

Il pourrait y avoir écrit en lettre de feu sur mon front : MENTEUSE, que cela ne m’étonnerait pas. Mais de là à avouer que je passais un peu trop de temps à le regarder, je le regardais pour mémoriser sa technique d’abord !, et que je n’osais plus vraiment aller lui parler parce que j’avais peur de bégayer tout ça… Mais… dès qu’on discutait j’avais l’impression d’être sur un petit nuage. Enfin, c’était rien d’important. Ce n’était pas comme-ci il y avait quelque chose ou que j’avais des sentiments pour lui ! Je rangeais mon poignard et mes affaires pour entretenir la lame avant de regarder mon amie avec un sourire.

« Pourquoi tu me demandes ça ? Tu veux que je lui parle de toi ? Tu sais, moi et les hommes… Pff… Ça ne m’intéresse pas. Puis je ne suis pas jolie, aucun garçon voudra de moi. Et ça tombe bien, je n’en veux pas non plus. »

Peut-être que je tentais de me convaincre moi-même aussi en passant. Ais… je me fermais volontairement les yeux.© 2981 12289 0

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# Lun 22 Avr - 13:54

Oserais-tu cacher quelque chose à ta meilleure amie ?

Avec Sacha.

Aux derniers mots qu'elle prononce, j'ai soudainement une très grande envie de secouer très fort Sacha pour lui faire retirer les bêtises qu'elle vient de dire.

-Bien sûr que tu es jolie Sacha ! Et si tu t'avises de dire le contraire, je vais te mettre une raclée telle qu'on t'entendra dans tout Castral Roc.

Je prends un air si féroce que même les plus mauvaises langues ne peuvent remettre en cause ma parenté avec les Lions de Castral Roc. Bien sûr, le rapport de force entre Sacha et moi est clairement en ma défaveur. Cependant, comme toute personne ayant le sang des Lannister, je saurais aisément mettre ma menace à exécution.

-Je ne critique pas ton affection pour Ser Cafferen, d'autant qu'il semble être un combattant chevronné. En revanche, je suis inquiète pour toi...

Mes derniers mots sont soufflés doucement alors qu'on peut lire clairement dans mon regard la sincérité de mes mots.

-Les hommes ne sont pas ce qu'ils semblent paraître. Ce n'est pas parce que toi tu n'es pas intéressée par eux que eux ne sont pas intéressés par toi. Un moindre faux pas pourrait grandement nuire à nos projets d'avenir.

Quelque part, mes mots sont un écho à ceux que m'a prononcé Lady Cersei avant que nous quittions le Bief. Oui, il est utile de nous servir de nos charmes mais, me concernant tout particulièrement, je me trouve dans une situation extrêmement difficile qui pourrait me ruiner totalement. Et quelque part, j'ai également le sentiment que ce triste sort pourrait aussi s'appliquer à Sacha.

-Promets-moi de ne pas croire facilement les paroles de ces personnes. Promets-le moi, s'il te plaît Sacha.

Mon ton n'est pas suppliant mais pressant. Pressant car je connais assez l'impulsivité de Sacha qui pourrait la mener à des ennuis. J'espère ainsi que par cette promesse, elle évitera un peu les ennuis.

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# Lun 22 Avr - 14:18

Oserais-tu cacher quelque chose à ta meilleure amie ?

Je haussais un sourcil face à la menace de la blonde me mordant fort les joues pour ne pas rire ou sourire. Me coller une raclée… Disons… Que j’aurais l’impression qu’un chaton tentait de mordre les jarrets d’un énorme lion. Je savais que Félicité pouvait se fâcher ou me crier dessus… Mais me coller une raclée… Disons qu’entre elle et Meliodas… Meliodas pouvait me coller une raclée, mais en entraînement. Félicité… C’était plus compliqué pour moi de la voir tenter de me frapper. Mais qu’elle me colle une raclée qu’on entendra dans tout le château. Ne pas rire… Ne pas rire. Je me mordais plus fort les joues pour me retenir de rire en essayant d’imaginer la scène. Cela finirait surtout par ressembler à moi lui prenant la main qu’elle levait pour lui faire faire quelques pas de danse. Je voulais préserver Félicité de toutes violences. Je ne pus cependant m’en empêcher en voyons son air de chaton en furie :

« Je ne le dirais pas. Mais je le penserais quand même princesse. »

Moi têtue ?! Voyons, n’importe quoi. J’étendis mes jambes et mon regard accrocha ser Tavish. Je me demandais brièvement si ses cheveux étaient aussi doux qu’ils le paraissaient… Qu’est-ce que je pensais moi encore ?! Mais j’allais vraiment pas bien ! Je fronçais les sourcils quand elle m’affirma être inquiète pour moi… Mais… J’allais bien… Elle n’avait pas de raison d’être inquiète… Je soutiens son regard sans bouger d’un pouce.

Je l’écoutais parler sans censure des tromperies des hommes. J’avais du mal à comprendre pourquoi elle s’inquiétait, aucun homme ne voudrait jamais de moi. J’étais ce que j’étais avec un passé gravé à même la peau. Je sentis mes cicatrices de coup de fouets émettre brièvement un éclat de douleur, que je savais purement mental. Je glissais la main sous ma chemise pour les toucher du bout des doigts. Je pris doucement la main de Félicité dans la mienne avant de déclarer :

« Hey, p’tit princesse, t’oublies d’où je viens ? Je viens d’la rue, tu l’sais que j’me suis fait passer pour un garçon pendant des années. J’sais un peu comment qu’ils pensent. T’as pas t’inquiéter pour moi. Je crois que je connais assez… comment ça marche la vie pour pas croire des paroles d’idiots. Puis regarde-moi, sérieusement. Même Lady Cersei le dit, j’intéresserais jamais personne. Tous ceux que je pourrais intéresser c’est des tenanciers de bordel ou des palefreniers. Aucun garçon perdra dix minutes de son temps pour moi. Puis bon… C’est plus à moi d’te protéger des garçons. Mais… je te le promets si ça peut te rassurer ! »

Je lui fis un clin d’œil. Brièvement, le souvenir de notre voyage dans l’Ouest me revient. Nous nous étions arrêté pour une nuit dans une auberge, où il y avait des troubadours, et un garçon d’écuries m’avait invité, version paysan, à danser avec lui et d’autres de ses amis et amies. Autant dire que j’en avais prit pour mon grade après. Je lâchais la main de Félicité avec un petit sourire. J’ignorais même si je devais être triste ou pas de cette réalité. Je finis par lui montrer mes armes.

« C’est la seule chose pour laquelle les garçons viennent me voir : pour se battre. Alors tu vois ! On est loin d’une parade de séduction comme j’ai pu voir autour de toi. »

Je lui fis un petit clin d’œil. Je jouais plus souvent que je ne le devrais, le garde-du-corps de mon amie. Je n’aimais pas voir les garçons tourner autour d’elle comme des mouches autour d’un pot de miel. Félicité était une gemme fragile que je protégeais du mieux que je le pouvais.
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# Sam 27 Avr - 14:34

Oserais-tu cacher quelque chose à ta meilleure amie ?

Avec Sacha.

Je ne préfère ne rien dire lorsque Sacha déclare qu'elle continuera à penser ne pas être jolie. Ce n'est pas de la lâcheté que de fuir cette bataille. En revanche, je compte bien tout faire dans le futur pour qu'elle ne se considère plus ainsi. Si Lady Cersei souhaite lui trouver un brillant mariage, ce n'est pas en ayant ce genre de mentalité que Sacha pourra servir au mieux Lady Cersei. C'est pourquoi je compte bien m'employer, maintenant que nous sommes à Castral Roc pour un moment, à agir en ce sens. Je sais bien que je me montre bien hardie de prendre une telle initiative mais je pense que Lady Cersei appréciera assez mon initiative. Tout du moins, je l'espère sincèrement.

Cette certitude que j'ai grandi lorsqu'elle affirme sans détour n'intéresser que des palefreniers ou des tenanciers de bordel. Même si je peux comprendre ce qu'elle me souhaite me dire, à savoir qu'elle a plus d'expériences que moi en cette matière, j'ai la sensation que Sacha n'a pas compris l'importance que pouvait avoir la proximité qu'elle a avec une aussi grande dame que Lady Cersei.

-Pour se battre ? Vraiment ? Mais quels goujats ! Qu'espèrent-ils en agissant ainsi ? Se sentir supérieur en essayant de te battre ? Ils sont pathétiques à courir après des telles chimères. Tu es après tout l'une des meilleurs lames du Roc et je ne doute pas que, dans quelques lunes, tu seras la meilleure lame.

On peut sentir assez facilement dans ma voix la croyance que j'ai envers les compétences de mon amie. Tôt ou tard, elle sera effectivement la plus grande lame du Roc et je serais fière de pouvoir l'applaudir à un tournoi où elle aura triomphé de tous ses adversaires pour porter haut et fière les couleurs de Lady Cersei, notre bienfaitrice.

-Je pense d'ailleurs que tu devrais participer au prochain tournoi. Je suis sûre que tu pourrais vaincre un certain nombre de ces garçons qui ne te trouvent que bonne à te bagarrer.

Si je suis certaine des chances de victoire de Sacha, je reconnais que la possibilité d'une participation de Sacha est plus qu'incertaine. En effet, entre le fait qu'elle soit une femme mais aussi qu'elle ne soit pas de noble naissance ou encore qu'elle ait besoin de l'autorisation formelle de Lady Cersei, une participation de sa part semble fort improbable. Pourtant, je ne peux m'empêcher de lui souhaiter un tel succès car cela serait la preuve éclatante de la bonté et de la sagesse de Lady Cersei à s'entourer de talents. Cependant, je suis tout à fait conscience de ne pas faire partie de ces talents recherchés par la noble dame. Après tout, je ne sais guère manier l'épée comme Sacha.

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# Sam 27 Avr - 15:29

Oserais-tu cacher quelque chose à ta meilleure amie ?

Je ris un peu devant l’air offusqué de la petite blonde prés de moi. Et oui ! Se battre, manier les armes… Tout ça ! Les garçons et les jeunes hommes tentaient de le faire avec moi. Tenter oui. J’avais bien trop l’habitude de ne jamais me laisser faire et de toujours me battre jusqu’à l’épuisement ou jusqu’à ma « mort ». Je souris face à ce que disait mon amie en secouant doucement la tête. J’avais beau battre presque chacun de mes adversaires, quelques-uns étaient encore meilleurs que moi, mais pas de beaucoup. Je continuais de m’entraîner comme une damnée chaque jour, plus que tout le monde pour m’assurer de chaque jour m’améliorer. C’était hors de question que je sois à la traîne. Je finis par déclarer :

« Hey, oublie pas Méliodas, il est encore bien meilleur que moi et j’ai du temps pour le dépasser. Puis, pas mal de chevaliers sont encore meilleurs que moi. »

Parmi ceux de mon âge oui, j’étais dans les meilleurs, il m’en restait quelques-uns à battre. Mais dans les plus vieux, j’en battais certains, mais d’autres étaient encore bien meilleurs que moi. Mais oui, d’ici quelques années j’arriverais peut-être à être l’une des meilleures. Peut-être. Mais pour l’instant il me fallait me préparer à cela et travailler d’arrache-pied pour réussir. Je mettrais du temps… mais peut-être qu’un jour je pourrais être chevalier… Je savais que c’était presque impossible, mais… je rêvais de pouvoir me faire appeler « Ser ». Je haussais un sourcil quand elle parla d’un tournoi. Je sentis un petit frisson d’excitation et d’envie me parcourir l’échine.

« J’aimerais y participer, en fait… je rêverais d’y participer… Mais ça faut que lady Cersei soit d’accord et qu’on m’accepte. Me manque une lame de chair pour avoir l’droit de participer. Ah… et un nom de famille. Et les couleurs d’une gente dame à porter. »

Je lui fis un petit clin d’œil. Je ne pouvais pas me permettre de porter les couleurs de Lady Cersei, j’étais trop basse dans l’échelle pour porter ses couleurs, j’étais sûre même qu’elle refuserait… Comme elle refuserait sûrement que je participe. Pour je ne sais quelle stupide raison… J’avalais ma salive et desserrais le poing que j’avais fermé de toutes mes forces à la pensée du tournoi. Pas parce que j’étais impatiente, non, c’était de la colère de savoir par avance que je ne pourrais pas y participer et que je devrais rester sur le côté à regarder… Je respirais profondément pour me calmer. Il fallait vraiment que je préserve Félicité de mes colères. Je secouais la main pour faire revenir le sang dedans. Je fis un petit sourire triste.

« Mais même s’il y a tournois, j’sais que… j’y participerais sûrement. Ça ferait un scandale… Lady Cersei voudra sûrement pas. Et je peux pas user de tromperie pour à nouveau m’faire passer pour un garçon. Puis t’imagines le scandale, si je participe… et si en plus je gagne. Y auras des mauvaises langues pour croire que Lady Cersei a payé pour que je gagne… »

Et ça… À nouveau mes poings se serraient de colère, rien qu’à cette pensée, penser que je pouvais avoir besoin d’aide pour gagner. Il fallait vraiment que j’arrive à me calme. Je secouais la tête pour tenter de chasser la colère.

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~ When the lights go out, and the night is falling. I’ll be standing tall, with the whole world watching. When the fight goes down, and every eye is on me. I’ll be standing strong. Watch me fight like a warrior. endlesslove. MUSIC.

Valarr:

# Dim 28 Avr - 12:17

Oserais-tu cacher quelque chose à ta meilleure amie ?

Avec Sacha.

Je fais une moue légèrement sceptique en entendant Sacha vanter les qualités de Ser Trant.

-Ser Trant ? Je reconnais que je ne l'ai jamais vu à l'oeuvre. Cependant, je ne doute pas que tu sauras le battre en temps voulu. Quant aux autres chevaliers, ils sont sans importance parce que tu les battras.

Mon ton dédaigneux n'est pas sans rappeler celui que peut avoir en certaines occasions Lady Cersei ou plus généralement les dames de la noble famille Lannister. Cette intonation de voix a été prise sans réellement le vouloir.

J'essaye de garder le sourire alors que Sacha rappelle clairement tous les obstacles qu'elle devra affronter avant de se rendre dans l'arène. Même si cela est la vérité, je ne peux m'empêcher d'être triste que Sacha ne puisse participer à l'avenir.

-Lorsque le jour viendra, je serais ravie de te voir porter mes couleurs. Enfin, si cela ne te pose bien sûr aucun souci de porter les couleurs d'une bâtarde.

J'essaye de masquer ma peur lorsque je prononce ces derniers mots. Je suis bien assez consciente que, hormis mon futur mari et ce n'est pas sûr, personne ne voudra porter mes couleurs. Parce que, même si je suis une Lannister par le sang, mon nom reste Hill. Et pas grand monde en Westeros souhaite se couvrir de honte en portant les couleurs de la marque de la bâtardise.

-Sacha. Jamais Lady Cersei ne s'abaisserait à acheter tes concurrents pour que tu gagnes. Je pense que tout le monde dans Castral Roc le sait. Ceux qui oseront le dire ne sont que des envieux de la chance de Lady Cersei d'avoir une femme si douée dans l'art de l'épée.

Avec une forme de hardiesse, je me décide à faire cette promesse :

-Sacha, sur les Sept, je te promets de t'aider à ce qu'un jour tu puisses fièrement combattre dans un tournoi.

Je ne préfère pas donner de date quand elle pourra le faire car je ne sais pas combien de temps cela pourra me prendre. En revanche, je compte bien tout faire pour que ce soit le cas. J'en suis résolue.

code by bat'phanie

Date d'inscription : 27/09/2017

# Dim 28 Avr - 12:42

Oserais-tu cacher quelque chose à ta meilleure amie ?

« Crois-moi, tu préfères avoir Meliodas avec toi que contre toi. Puis l’appelle pas chevalier, il ne l’est pas et il déteste ça. »

Déclarais-je avec un petit sourire. Je connaissais assez mon presque père pour savoir qu’il n’aimait pas du tout se faire appeler « Ser » ou « chevalier ». Comme il le disait si bien, il n’était qu’un humble épéiste. On avait pas la même notion d’humble, mais pourquoi pas. Je souris un peu plus quand elle m’affirma que je les battrais, tous ces chevaliers. Un jour oui, qui sait ? Si ce n’était que les sept qui préparaient les avenirs. Peut-être oui qu’un jour on pourra dire que je suis la plus fine lame de l’ouest. J’aimerais, mais encore une fois… est-ce que cela se réaliserait ? Aucune idée. Je posais ma main sur celle de ma meilleure amie et la serrais doucement.

« Ça serait un véritable honneur de porter tes couleurs Félicité. C’est plutôt à toi de te demander si tu veux qu’une gamine des rues les porte. »

J’assumais d’être une ancienne gamine des rues sans passé, ou presque, sans famille de sang. Porter les couleurs de Félicité… Pour moi cela serait l’un des plus grand honneur que je pouvais avoir. Je savais où était ma place, alors porter les couleurs de ma meilleure amie… C’était un peu comme être chevalier : un rêve. Elle ne savait vraiment pas quel honneur c’était pour moi de porter ses couleurs. Mais parler de ce que je savais aussi impossible, ma participation dans un tournoi, me rendait amère. Je détournais le visage pour que Félicité ne vît pas la colère qui se dessinait sur mon visage. Je préférais même lâcher sa main.

Je restais immobile quand la blonde m’affirma que cela ne serait que les jaloux qui diraient que lady Cersei achetait mes adversaires parce qu’ils ne pensaient pas qu’une fille pouvait être meilleure que les hommes au maniement des armes. Dans un geste très doux, je posais mon front contre celui de ma meilleure amie en souriant de sa promesse. Les Sept, elle savait très bien que j’allais les prier au moins deux fois par jour. C’était ce qui m’avait préservé de prendre une mauvaise voie pendant mes années dans la rue.

« Dans ce cas, je te jure devant les sept de tout faire pour le remporter en portant avec fierté tes couleurs. Après tout, de ce que j’ai entendu, le prince Oberyn a couronné sa compagne, qui est aussi une bâtarde, reine de l’amour et de la beauté et ça avec un tournoi de chevalier à Lestival. Comme quoi… tu vois, les bâtards et les bâtardes sont les plus beaux ! »

Je déposais un léger baiser sur sa joue avec un clin d’œil avant de prendre Rei sur mes genoux puisqu’elle commençait à se réveiller. Je souris à nouveau à mon amie.

« Tu devrais rentrer. Il fait froid et je vais reprendre l’entraînement. »

Maintenant que Ser Tavish avait quitté le lieu, j’aurais moins de mal à me concentrer.

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Valarr:

# Mar 30 Avr - 19:04

Oserais-tu cacher quelque chose à ta meilleure amie ?

Avec Sacha.

Je prends un air légèrement outrée lorsque Sacha me dit que je ne dois pas appeler Ser Trant par son titre de chevalier.

-Ce n'est pas parce qu'il déteste cela que je dois me passer de la politesse la plus élémentaire. Ce ne serait pas convenable.

Pas convenable qu'une bâtarde oublie sa place en manquant de respect à un chevalier. Cela est plus que certain. Je suppose que Ser Trant ne doit sûrement pas être du genre à s'offusquer si je devais effectivement ne plus l'appeler par son titre de Ser. En revanche, je suis plus que certaine que d'autres personnes ne se montreront pas aussi conciliantes si jamais elles venaient à connaître les libertés qu'on m'offre en ce domaine.

-Foutaises ! Bien sûr que je veux que tu portes mes couleurs !

Et mes mots scellent une promesse que je compte bien tenir dans le futur. Cela sera long mais je ne désespère pas de pouvoir un jour la tenir. Même si je n'en porte pas le nom, je suis une Lannister. Et une Lannister paye toujours ses dettes.

Je rougis en me détournant de Sacha alors qu'elle loue ma beauté. Même si je suis flattée par ses mots, je sais qu'ils ne sont dit qu'au nom de notre amitié.

-Arrête Sacha.

Oui, arrête Sacha, je ne veux pas être davantage dans l'embarras que je ne le suis déjà.

Finalement, mon amie me signale à juste titre qu'il faut qu'elle reprenne l'entraînement. Bien que je sois un peu déçue que je doive également retourner à mes obligations, je hoche la tête en soupirant.

-Oui, il faudrait que je retourne aussi à mes obligations. Fais attention à toi Sacha. Ce n'est qu'un entraînement, je ne veux pas te retrouver auprès du mestre ce soir.

Je lui jette un regard la défiant de me dire qu'elle ne s'est jamais retrouvé auprès d'un mestre après un entraînement car nous savons toutes les deux que c'est faux. Bien sûr, c'est rare que cela arrive mais cela reste une possibilité crédible et je tiens à la mettre en garde. Tout du moins, si cela peut servir à quelque chose...

code by bat'phanie

Date d'inscription : 27/09/2017

# Mar 30 Avr - 19:44

Oserais-tu cacher quelque chose à ta meilleure amie ?

« C’est pas une question de convenable Félicité… C’est qu’il l’est pas et il aime pas être appelé Ser, J’sais c’que j’dis quand même. »

Parfois, ma meilleure amie était trop polie pour son propre bien. J’étais polie aussi, avec tous, ou presque, parce que je savais que le niveau de ma position social était l’équivalent d’une déjection d’animal flottant dans le caniveau… Et encore que… Peut-être encore moins haut. Enfin, je savais plus ou moins parler aux chevaliers, aux seigneurs et aux dames en faisant plus qu’attention, même si j’évitais le plus possible d’être avec des très hauts, j’étais bien dans mon coin. C’était pour ça aussi que j’étais aussi heureuse de retourner dans la rue avec les gens de mon rang. Niveau langage, je ne réfléchissais pas. Je souris à sa remarque sur ses couleurs et lui fis un clin d’œil.

« Alors je les porterais aussi haut que possible. »

Je ris de la gêne de mon amie quand je vantais sa beauté. Je lui fis un petit sourire de canaille amusée par sa réaction. Elle n’aimait pas me voir me déprécier ? c’était réciproque au moins. Enfin, ce n’était pas tout ! Mais il fallait se bouger sinon j’allais engrosser sur place à rester immobile sans rien faire. Je relâchais Rei qui fondit rapidement sur les toits. Je souris en la regardant faire. Je ris à la remarque de Félicité et pris, mal, un air purement innocent.

« T’inquiètes pas pour moi. Tu sais bien que j’y vais jamais. Jamais volontairement. »

Je lui souris et me redressais avant de lui embrasser le front avec un clin d’œil. Elle savait très bien que c’était elle, surtout elle d’ailleurs, et Meliodas, qui me traînaient de force chez le mester alors que je faisais tout pour ne PAS y aller. J’aimais pas y aller ou les mester en général. Si bien que c’était la guerre pour m’y traîner. Je fis bouger mes épaules sous ma chemise avant de me diriger vers le terrain d’entraînement. C’était parti.
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