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[FB] Ombres sur la lande Feat Mary

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"Ombres sur la lande.”
Mary & Blurd


“Ombres de tous les rivages, ombres du vent. Tenues en otage aussi longtemps face à l'écume sauvage de vos tourments.”

Semaine 3, Lune 13, an 301
Toute personne avait une raison d'être, une passion, un chemin à suivre ou tout simplement un destin. Le capitaine de lady Marya lui avait choisi l'océan, il appartenait à cette étendue d'eau si mystérieuse, son bateau était son chez lui, ses voyages étaient ce qui le faisait exister. Blurd le savait déjà, il ne mourrait pas dans son lit, affaibli par l'âge, mais bien à bord de son bateau. Oui, il ne se voyait finir qu'ainsi, c'était toute sa vie, et pourtant, depuis quelques années, il avait appris à taire le marin en lui, pour être un père. Là, à présent, alors qu'il voyait ses côtes si dangereuses, mais surtout si commune, il réfléchissait non comme un capitaine, non comme un père, mais comme un époux. Un long mois était passé depuis leur séparation. Il avait ressenti ce besoin de s'éloigner, de devoir faire le point, mais surtout laisser l'occasion à sa femme de réfléchir au futur de leur couple. Partir, lui semblait d'ailleurs plus facile que de revenir, car affronter son regard et savoir, lui paraissait impossible. Plusieurs fois, il s'était imaginé leurs retrouvailles, pensant à ce qu'il pouvait lui dire, lui expliquer ce qu'il avait fini par comprendre en se trouvant loin d'elle, mais tout dépendait de la réaction de Mary. Le chevalier de l'océan se trouvait sur son épaule, silencieux, comme s'il savait que son maître en avait besoin. Il ne quitta pas son épaule, quand Blurd embarqua dans la barque pour rejoindre le bord, ni même lorsque le second fils de Davos, dû monter la longue pente pour faire face aux terres des Mervault. Non, il sauta seulement au moment où une petite tête brune vint à apparaître dans leur vision. Le petit garçon courait dans leur direction, en criant papa et le premier à le rejoindre fut le petit singe.

Blurd attrapa finalement son fils, le serrant fermement dans ses bras. Il avait l'impression de se revoir lors des retours de son père et cette vision vint à lui rappeler à tel point, il aimait son père malgré l'éloignement dû à la mort de Marya. Il n'y avait encore eu aucune explication entre eux, Blurd savait bien que le premier pas devrait venir de lui, mais il ne s'en sentait pas encore prêt, devant déjà se rattraper auprès de son épouse. Embrassant la tête de son fils, plus il grandissait, plus sa douceur venait lui rappeler la première femme qu'il avait aimée. Davy avait beaucoup pris de sa mère, même si certains traits de son visage lui venaient de son père. Avançant vers le donjon, il échangeait avec son garçon et fut heureux de retrouver sa belle-soeur qui portait dans ses bras, sa petite fille. En un mois, elle avait bien changé et il s'imaginait très bien qu'il en serait de même pour Martyn. Posant son fil ainé, celui-ci commença à jouer avec le chevalier de l'océan, quand enfin Blurd remarqua la présence de celle à qui il devait parler.

Un silence lourd s'installa dans la pièce. Tout le monde semblait s'être figé. Le capitaine avait beaucoup réfléchi durant ce mois de séparation, et pour dire, il n'avait regardé aucune autre femme et pourtant, il en avait forcément croisé. Non, il n'avait pensé qu'à son épouse et avait compris que malgré leur début de relation qui avait très mal commencé, il s'était véritablement attachée à elle. Elle était bien plus que la mère de son enfant, ainsi que la femme qu'on lui avait obligée à épouser. Oui, elle était celle à qui il pensait chaque soir avant de s'endormir. La Mertyns avait occupé son esprit à chaque instant, mais il ignorait si cela était réciproque. Finalement, sans un sourire, il s'approcha de son épouse et vint simplement à lui tendre la main : 

- J'aimerais que tu m'accompagnes.

Ce n'était pas une question, mais bien un souhait. La réponse de Mary se retrouvait déterminante pour la suite. Il était hors de question qu'ils échangent face à toute la maisonnée, il avait besoin de s'éloigner, mais surtout de lui parler devant un paysage qui le rassurait, lui.
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"Ombres sur la lande.”
Mary & Blurd


“Ombres de tous les rivages, ombres du vent. Tenues en otage aussi longtemps face à l'écume sauvage de vos tourments.”

Semaine 3, Lune 13, an 301
Un mois s’était écoulé depuis que le Marya avait lancé ses voiles dans le vent. Un mois durant lequel la déception dont elle avait eu à faire face avait eu son temps pour la contraindre derrière des pensées diverses et variées. Un mois sans Blurd. Sans son capitaine, qui, malgré les peines qu’il lui avait infligées lui manquait terriblement. Son regard espiègle, ses diverses réflexions qui avaient le don de l’énerver, ses tendresses, mais surtout sa présence lui manquaient énormément. Même si, son cœur pleurait à chaque fois qu’elle revenait en arrière et qu’elle revivait cette soirée à Lestival, il n’en restait pas moins que le marin avait su prendre son cœur pour toujours et qu’elle ne pouvait concevoir son existence sans lui. Peut-être avait-il profité de sa liberté pour aller voir une autre femme ? Retrouver sa vie d’antan dans laquelle il se livrait à ses excès de débauche. Si Mary s’en serait persuadée il y a quelques années de cela, voilà qu’aujourd’hui elle ne savait pas si elle pouvait lui faire confiance ou non. Ce qui rendait la peine d’autant plus pesante contre sa poitrine alors qu’elle lui avait livré son âme toute entière. Ils avaient réussi à passer ce cap, cette distance qui auraient pu tout mettre à mal au début de leur relation. Et voilà que tout avait été ébranlé ce soir là. Le cœur de la chouette s’était empli de cette lourdeur qu’elle n’avait pas anticipée et qui avait veillé à se rappeler à elle comme un fardeau à part entière. Sa culpabilité l’avait rongé de telle manière qu’elle s’en voulait bien plus qu’à lui d’avoir été aussi faible. Faible de croire que le bonheur existait et qu’ils pourraient s’en accommoder jusqu’à la fin. Faible d’oser penser que les maux n’étaient qu’un lointain souvenir et qu’elle pouvait délaisser sa méfiance au profit d’une véritable confiance. Certes, Blurd lui avait prouvé qu’il était sincère. Lui rapportant les faits tels qu’ils s’étaient déroulés, lui confiant par ce simple geste qu’il tenait à elle. Néanmoins la douleur avait persisté et cette dernière avait eu besoin de temps pour se panser doucement. L’absence de son époux s’avérait comme une réponse à tout ceci. Ce manque grandissant n’avait de cesse que de lui prouver qu’elle s’était attachée véritablement à lui et qu’elle avait besoin de lui. Elle le retrouvait dans les traits des garçons. Lorsque Davy s’amusait avec Martyn et qu’ils cherchaient tous les deux à s’embêter. Leurs sourires lui rappelaient Blurd à chaque fois et leurs cheveux en faisaient de même alors qu’ils les laissaient voler au vent. Surement que leur père avait également affiché cette même moue durant son enfance. Probablement d’ailleurs. Cette pensée lui arrachait un sourire en coin à chaque fois qu’elle osait en émettre les prémices. A chaque fois que les détails lui rappelaient combien il lui manquait. Une lune entière lui avait séparé et la jeune femme ne savait pas combien d’autres auraient raison d’eux. Aussi se montrait-elle fidèle à celle qu’elle était. De sa fierté prestigieuse, ses attentions se portaient auprès de sa famille à Grain-la-Pluie. Désireuse de s’occuper au mieux des enfants, comme elle l’avait promis à son Mervault, Mary tenait à ce qu’ils ne manquent de rien. Tout comme elle tenait à ce que sa belle-sœur puisse se reposer sur elle dans l’éventualité où elle se sente fatiguée d’une quelconque manière. L’épouse de Blurd avait endossé ce rôle de marâtre, sans même s’en rendre réellement compte, image, qui rappelait volontiers celle de sa grand-mère.

Le froid accompagnait l’humidité et l’obscurité au moment où l’on annonçait le retour des voiles de l’Oignon. Surveillant les enfants, le regard de la chouette s’enquit de vérifier vers les côtés dans l’attente de cette vision. Son cœur se gonfla d’une joie certaine alors qu’elle reconnaissait ces dernières et son empressement édicta ses gestes alors qu’elle sommait les enfants de rentrer à l’intérieur. Davy, fidèle à lui-même, se mit à courir en direction de la sortie pour rejoindre son père alors qu’elle-même ordonnait à sa servante de la suivre pour changer de robe. Dans quel but ? A vrai dire, la jeune femme n’en connaissait pas ses aspirations si ce n’était qu’elle voulait se montrer sous ses plus beaux apparats pour lui. Parce qu’il méritait de la voir ainsi mais surtout parce qu’elle tenait à lui paraître comme la plus belle. Se l’avouer était difficile, aussi cachait-elle ses intentions sous diverses raisons afin de préserver sa fierté. Quelques instants plus tard, l’épouse rejoignit le reste de la maisonnée dans la grand-salle afin d’accueillir comme il se devait le prodigue. Son regard trahissait son impatience à mesure que les minutes lui parurent durer des heures. Et pourtant, elle tenait bon. Martyn à ses côtés, Mary savait que le père et le fils auraient à se retrouver à leur manière et elle était prête à le leur accorder ce temps. Tous se hâtèrent au moment où les portes révélèrent la présence du jeune homme. Silencieuse, l’épouse resta à sa place, laissant ainsi l’opportunité à tous de pouvoir profiter de ces retrouvailles. Que devait-elle faire ? Immobile, la jeune femme livrait un combat intérieur entre son désir et ses appréhensions.

Ce ne fut que lorsque l’euphorie de l’instant passa que tous les deux parvinrent à croiser leurs regards. A peine ce contact établi que la chaleur de son cœur lui rappelait combien il lui avait manqué. Néanmoins, une gêne persistait encore : celle de ne pas savoir ce qu’il attendait d’elle. Et à cette pensée son cœur s’alourdit à nouveau dans le même temps que cette lourdeur s’installait dans la pièce. Il n’y avait plus aucun sourire, pas l’ombre d’un rire, alors que tous attendaient simplement des réactions de l’un et l’autre époux. Finalement, Blurd franchit la distance qui les séparait et l’invita à prendre son bras. Sans même en prendre réellement conscience, Mary s’en saisit et se laissa mener là où il le désirait. « Le temps en est différent, nos vies aussi pourtant j’ai l’impression d’être ramenée à des années en arrière. » ne put t-elle s’empêcher de commenter dans un premier temps alors qu’elle n’osait pas serrer sa main. Elle craignait le rejet, ce qu’il aurait pu lui reprocher pendant ce temps qu’il avait eu pour la remettre en question. « Comment s’est passé ton séjour en mer ? » s’osa t-elle pour essayer de détendre un peu cette atmosphère pesante entre eux. « Les garçons vont certainement t’accaparer durant des heures. Ils tiennent à ce que tu leurs rapportes les détails de tes périples. » se hasarda t-elle à avancer. «… et moi aussi… » sa confidence lui permit de détourner son regard du chemin qu’ils empruntaient pour le diriger vers son profil. Elle ne savait pas comment il prendrait ceci, pourtant, elle lui confiait une vérité. Celle qui lui prouvait qu’elle voulait partager ses aventures et ce monde dans lequel il se plongeait, parce qu’elle avait accepté qui il était et qu’elle l’aimait ainsi.
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"Ombres sur la lande.”
Mary & Blurd


“Ombres de tous les rivages, ombres du vent. Tenues en otage aussi longtemps face à l'écume sauvage de vos tourments.”

Semaine 3, Lune 13, an 301
Elle était là ! Dès lors que Blurd avait remarqué sa présence, tout était devenu silencieux, chacun attendant la réaction du couple. Avant d'aller la rejoindre, il observa son autre fils, comme il avait pu l'imaginer, en un mois, il avait grandi, mais il restait encore un bébé, son bébé au regard sombre comme le sien. Finalement, il s'approchait de Mary, mettant sa main en avant, lui proposant de la suivre. Son coeur semblait s'être arrêté dans sa poitrine, l'ignorance des faits à venir, le paralysait. Un sentiment qu'il n'aimait guère, mais qui devait supporter le temps d'attendre la réaction de l'ancienne Mertyns. Quand, elle vint à prendre sa main, une chaleur vint apparaître dans sa poitrine. Un geste simple qui pourtant lui donnait l'espoir que tout s'arrange. Sans attendre, il attrapa une cape polaire, pour recouvrir ses épaules et qu'elle n'attrape pas froid, pour l'emmener vers l'extérieur.

« Le temps en est différent, nos vies aussi pourtant j’ai l’impression d’être ramenée à des années en arrière. »

Regardant toujours face à lui, il avait du mal à analyser ses paroles. S'il fallait les emmener des années en arrière, le coupe n'était réellement pas en harmonie, pour dire vrai, le si peu qu'ils échangeaient, s'étaient pour savoir lequel arriverait à avoir le dernier mot. Au début de leur mariage, Mary n'était pour lui qu'une épouse, mais pas sa femme. Pour tous les plaisirs de l'amour, il restait auprès de ses maîtresses. Pour le coup, Blurd préféra garder le silence, ne sachant pas réellement où elle voulait en venir.

« Comment s’est passé ton séjour en mer ? »

Son cerveau allait à vive allure. L’atmosphère restait pesant autour d'eux, même si leurs mains étaient liées, ils ne semblaient guère plus à l'aise. C'était à peine, si Blurdla regardait, venait toujours à perdre son regard dans l'horizon. Lui, pourtant bien bavard, réussi qu'à répondre : 

- Calme...

C'était le seul mot qui lui semblait coller à la question. Blurd n'avait pas été lui-même durant tout le séjour, toujours perdu dans ses pensées. Il avait fait ses petites affaires, mais pas comme à l'habitude. Aucun défi d'aucune sorte, juste le strict minimum. Quand ses hommes partaient à la taverne, lui restait admirer l'océan de son bateau. Un capitaine bien maussade soufflait ses marins.

« Les garçons vont certainement t’accaparer durant des heures. Ils tiennent à ce que tu leurs rapportes les détails de tes périples… et moi aussi… »

Ses derniers mots le prirent par surprise. Il continua à regarder face à lui, mais enfin son sourire charmeur vint à prendre place sur son visage. Elle aussi voulait entendre le récit de son voyage, cela voulait dire qu'elle acceptait sa présence près de lui. Blurd se retrouva plus détendu et ajouta : 

- Le véritable aventurier du Lady Marya est le chevalier de l'océan !

Là, il détourna la tête pour observer son épouse, son regard espiègle avait repris sa place. Là, il se décida lui-même d'être certaine, tout en continuant leur marche vers le bout de la falaise.

- Mon voyage n'était pas comme à l'habitude, j'étais là-bas et pourtant, je ne pouvais m'empêcher d'avoir l'esprit ailleurs. 

Blurd n'avait jamais semblé aussi sérieux de sa vie, en tout cas, en présence de Mary. Finalement, il la fit s'arrêter. Les vents étaient plus forts à cet endroit et emmenaient le froid avec lui, il se colla donc davantage à Mary pour l'empêcher d'avoir froid. Au plus bas, les vagues venaient percuter la côte. Une vie imprenable sur la mer. 

- J'aimais venir ici avec ma mère pour regarder la mer. Je l'ai toujours vu dans cette position pour attendre le retour de son époux, puis de ses fils. Elle m'a jamais dit ce qu'elle ressentait face à cette vue... Qu'est-ce que tu vois toi ?
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Mary & Blurd


“Ombres de tous les rivages, ombres du vent. Tenues en otage aussi longtemps face à l'écume sauvage de vos tourments.”

Semaine 3, Lune 13, an 301
Le moment fatidique avait enfin sonné, non pas son glas, mais bien le tocsin duquel se réjouissait son cœur. Son capitaine était de retour et avec son absence, le manque avait pu conférer un pardon quelque peu timide de premier abord. Le temps avait fait son effet et pourtant persistait cette gêne occultant les joies des retrouvailles. La jeune femme ne savait que faire en cet instant. Ses réjouissances allaient de paires avec les euphories de leurs fils et pourtant, elle craignait de ne pas être à la hauteur des attentes dont le capitaine était en quête. Ses sentiments n’avaient fait que s’accroître et ce malgré la peine qu’il avait pu lui infliger avant son départ. Son cœur lui appartenait d’une certaine manière et ce même si elle s’était promis de ne jamais le confier un jour. Blurd l’avait changé. Il avait réussi là où d’autres avaient pour longtemps échoué, il lui avait montré ce que pouvait signifier l’amour et tout ce que cela engendrait. Les peines accompagnaient la joie de cette fourberie que pouvait l’être la jalousie. Il avait su l’éveiller en elle durant cette soirée à Lestival, elle l’avait détesté pour cela, mais à présent qu’il se trouvait au milieu de cette salle, elle désirait simplement le rejoindre pour l’accueillir de la même manière qu’une femme enlace l’homme qu’elle aime. Néanmoins, le silence gênait en cette orientation. Immobilisant chacune des parcelles de son corps, pour ne laisser paraître que ce regard qui la caractérisait tant. Ses yeux perçants sondaient simplement l’allure de son époux, lui trouvant des amaigrissements sujets au voyage, des cernes prouvant de la dureté de la vie qu’il avait eu à mener pendant cette dernière lune. Les boucles de ses cheveux devaient probablement sentir l’odeur de ce sel qu’elle lui avait détesté au début de leur union mais dont elle avait appris à reconnaître tant elle lui rappelait son capitaine. Blurd n’était plus ce marin qu’elle avait dénigré mais bien le capitaine du navire dont elle rêvait secrètement qu’il l’emporte. Et pourtant, elle restait figée. Son regard osa changer au moment où ses yeux espiègles trouvèrent les siens. Elle ne put en retenir ses sentiments alors qu’elle avançait doucement sa main délicate pour l’apposer sur la sienne. Prête à le suivre, à l’écouter, à pouvoir dépasser cette peine qu’elle essayait de laisser derrière elle. Mary désirait simplement profiter de la présence de son époux pour peut-être connaître l’opportunité de se justifier à son tour. Ou bien de lui révéler un peu de ses sentiments qui lui prouvaient qu’elle lui serait fidèle pour toujours. Ils avaient juré devant les Sept et aujourd’hui la jeune femme comprenait les véritables définitions des vœux prononcés. Blurd était sien et elle était sienne en retour, elle lui jurait soutien et prévenance en retour de ce seul regard qu’il était à même de lui porter en ce moment même. Elle le surprenait, elle pouvait le voir dans l’expression qu’il arborait et pourtant, il resta calme.

Affreusement calme d’ailleurs. Cela n’allait pas avec ce caractère espiègle qu’elle lui connaissait. Mary avait l’impression de l’avoir pris une fois de plus en flagrant délit. Les ramenant tous les deux à cette soirée à Lestival, à ce moment où il n’avait même pas cherché à se justifier et qu’il lui avait confessé ses aveux. Pourtant, alors qu’ils marchaient, l’envergure n’était pas la même. C’était autre chose qui le freinait, une autre sensation qu’elle comprenait très bien pour la ressentir également de son côté. Quelque chose les avait changé ou plutôt avait changé la perception de l’autre et ils ne savaient comment se l’avouer. Blurd était pourtant bien plus courageux qu’elle. Il lui avait prouvé en allant aux devants de ses remarques parfois méchantes, ou encore lorsqu’il lui avait avoué la peine qu’il ressentait au moment où sa mère s’était éteinte. Mais il restait muet. Seul le vent semblait donner un rythme au détour de cette promenade improvisée, mais il devait grave à chacune de leurs enjambées.  Alors elle tenta la première. Désireuse de briser cette glace qui les figeait chacun de leur côté. En vain. Seules les bourrasques venteuses furent une réponse à ce qu’elle pensait être une première approche. Un glacial qui l’amena à songer aux pires conclusions alors que ses doigts essayaient de serrer l’avant bras de son époux. Comme pour en retenir son départ soudain, comme pour lui rappeler qu’ils avaient réussi là où d’autres avaient échoué, comme pour lui rappeler qu’elle était sa terre promise lorsqu’il se réfugiait en mer. La houle avait peut être eu raison de leur couple pourtant il résidait cette accalmie qu’ils cherchaient tous deux à traverser. « Calme ». Que signifiait-il en lui portant une telle réponse ? Si ce n’était celle qu’elle voulait comprendre aux travers de ses silences. Il s’en était probablement porté mieux, comme il le lui avait plusieurs fois répété par le passé. Parce qu’elle n’était pas là, parce qu’elle ne pouvait pas l’atteindre. Elle le lui avait confessé, elle avait l’impression de revenir à ces années en arrière. Lorsqu’elle ne lui convenait pas. Et ce sentiment l’emportait doucement sur le reste tel un typhon l’entraînant dans l’abysse. Alors elle se raccrocha au seul sujet qui aurait pu le ramener d’une certaine manière à elle : leurs enfants. Elle connaissait assez Blurd pour lui reconnaître les vrais talents d’un père. Son caractère aimant envers les êtres qu’il désirait voir grandir. Elle se hasarda toutefois à lui confier un aveu duquel elle appréhenda la réaction. Elle aussi attendait de connaître ses péripéties, ses aventures durant lesquelles il lui arrivait d’élaborer des plans veillant à amener un peu de détails sur sa vie marine. Après tout, Blurd était un aventurier à part entière et il résidait une sorte de fierté dans ses travaux. Mary s’intéressait de plus en plus à sa vie comme toute épouse devrait le faire, plutôt comme toute femme aimante appréciée le faire. Elle avait appris à l’aimer sous cette allure également. Et quelque part, elle s’impatientait de voir la réaction que cela engendrerait chez lui. Elle ne tarda pas à la voir dans le sourire en coin qui commençait déjà à se dessiner sur ses lèvres. Ce simple geste veilla à la faire sourire à son tour tout en éveillant quelques soubresauts dans son cœur. Mais désireuse de retrouver sa contenance, la jeune femme s’enquit de regarder à nouveau vers l’horizon.

L’océan s’étendait à perte de vue alors que son époux lui rapportait les péripéties de son singe. D’un dédain instinctif, Mary leva les yeux au ciel. Même si son sourire persistait sur le coin de ses lèvres. Blurd connaissait sa difficile tolérance de cette bête pleine de puces, pourtant il s’en amusait toujours, lui rappelant d’une certaine façon qu’il était heureux de la revoir. Du moins, il s’agissait là de la conclusion surement hâtive qu’elle en retira. Pourtant, elle s’amusa de cette remarque et n’y apporta aucune réponse, préférant attendre la suite de ses déclarations. Leurs pas les menèrent jusqu’au bout de la falaise. Là où les vents se croisaient en tous sens avec une telle violence qu’ils en déchaînaient les vagues sous eux. Il y avait cette impression d’être si petit devant cette adversité que cela lui en saisissait les os alors que le froid mordait ses joues. Son regard scruta pendant quelques secondes cette étendue déchaînée avant de finalement rejoindre les yeux de son capitaine. Il lui semblait apaiser les éléments rien que par ce contact ou plutôt par cette révélation qui eut tôt fait d’aiguiser sa curiosité. « Si tu craignais pour les tiens, sache que mes promesses sont toujours tenues. » lui avoua t-elle tout en fronçant doucement ses sourcils, signe de sa curiosité grandissante. Mais rapidement et sans qu’elle ne puisse réellement en comprendre la tournure, elle se sentit encerclée par ses bras. De cette étreinte tendre qu’ils n’avaient connue que bien trop rarement à son goût. Blurd avait besoin de sa présence. Elle pouvait à présent le ressentir et se sentait idiote d’avoir pu en douter jusqu’ici. Idiote parce qu’elle ne se sentait pas à sa hauteur. Un soupir révélateur de ce poids qu’elle libérait quitta ses poumons alors qu’elle remontait ses mains pour les poser doucement sur les siennes. Ses doigts effleurant doucement au cas où il ne la relâche d’un coup. De nouvelles confessions engendrèrent de nouveaux soubresauts contre sa poitrine, l’obligeant à détourner son regard de cette vaste étendue pour capter ne serait qu’une seconde l’air de son époux. Mais rapidement, elle reprit sa position, se laissant bercer par le son de sa voix alors que les vagues déferlées devant eux. Alors que les nuages et l’horizon ne faisaient qu’un, alors qu’ils se trouvaient petits devant cette immensité qui aurait pu les noyer. « De la peur, j’y vois de l’incontrôlable, une raison qui m’enlèverait tout et devant laquelle je ne peux pas lutter. Parce que c’est ce qui t’appelle et que rien ni personne ne peut t’en détourner. J’y vois de la beauté quand tout est calme et brillant, si on tend la main, on a l’impression de tenir le monde au bout de ses doigts. Mais il nous échappe quand la houle l’emporte et c’est lui qui nous noie. » Elle s’arrêta dans ses descriptions et finit par se dégager de son étreinte pour le regarder et plonger son regard dans le sien de cette intensité qu’ils n’avaient pu encore connaître. « Tu y vois ta liberté n’est-ce pas ? » demanda t-elle sans même porter un jugement dans cette question. Parce qu’elle savait qu’il se sentait vivant lorsqu’il voguait sur l’océan, qu’il était libre parce qu’il était seul et que rien ni personne ne pourrait lui ôter.
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Semaine 3, Lune 13, an 301
Il avait besoin de se retrouver face à ce paysage qui avait toujours accompagné sa vie. Il avait besoin de sentir l'air marin pour gagner la force d'ouvrir son coeur. Il avait besoin d'entendre le bruit des vagues au plus bas, pour calmer les ardeurs des battements de son coeur. Mary était dans ses bras, voulant l'empêcher d'avoir froid, mais surtout la sentir près de lui, canalisait aussi son esprit. L'espoir s'était niché dans son coeur et il espérait vraiment que Mary lui pardonne, mais surtout écoute ses paroles et ne les remette pas en doute. Finalement, il vint à lui demander ce qu'elle ressentait face à cette vue. Combien de fois avait-il vu sa mère attendre le retour de son père, mais qu'est-ce qu'elle pouvait bien se dire ? Il espérait que Mary puisse lui fournir la réponse. 

« De la peur, j’y vois de l’incontrôlable, une raison qui m’enlèverait tout et devant laquelle je ne peux pas lutter. Parce que c’est ce qui t’appelle et que rien ni personne ne peut t’en détourner. J’y vois de la beauté quand tout est calme et brillant, si on tend la main, on a l’impression de tenir le monde au bout de ses doigts. Mais il nous échappe quand la houle l’emporte et c’est lui qui nous noie. »

Il comprit bien l'idée d'impuissance, d'après ses paroles, la mer était sa plus grande rivale. Cette rivale qui pourrait tout lui enlever. Elle parlait de lui, elle craignait que l'océan le prenne pour ne jamais lui rendre. Une peur qui pouvait concevoir, mais qu'il n'avait pas imaginé. Il était certainement plus simple d'être celui qui partait et non celle qui attendait le retour de l'époux. De par ses paroles, il espérait bien avoir tout saisi, car cela voulait dire qu'elle tenait à lui, malgré leur dernière entrevue. Finalement, alors qu'elle se décala de sa personne, elle lui demanda :

« Tu y vois ta liberté n’est-ce pas ? »

Son regard se pointa dans le sien, cherchant à trouver les nuances de cette question, il se perdait totalement dans ses iris verts. Tel l'océan qui pouvait attirer les hommes. Là, sans quitter ses yeux, il répondit : 

- J'y vois mon existence, ma force, ce n'est pas simplement ma liberté, je vois ce que je suis. J'appartiens à l'océan, comme un fermier ne voit qu'à travers ses terres. Cette vision est ma raison de vivre, mais à présent, je me retrouve partagé...

Là, il tourna la tête pour regarder l'étendue d'eau qui s'offrait à leur vision. Il soufflait un grand coup, puisant sa force de continuer à parler, puis finalement, il vint de nouveau à regarder son épouse. 

- Le tournoi de Lestival et mon dernier voyage m'ont fait comprendre qu'à présent, cette vision ne comble pas tout mon bonheur....j'ai toujours eu ma famille, j'ai toujours aimé les retrouver, mais ce n'est pas pareil. Je savais savourer mes instants en mer, puis mes instants à Grain-de pluie, mais...

Durant des années, ils avaient eu l'impression d'avoir deux vies, une en mer et l'autre sur la terre, à présent, les deux se chevauchaient. Incapable de laisser l'autre en arrière. Son visage prit des teintes plus sérieuses, tandis que son regard s'étincelait, comme si mille lucioles s'étaient nichées à l'intérieur. 

- Durant notre séparation, tu as comblé toutes mes pensées Mary, quand je voyais l'océan, c'était ton visage qui s'imposait à moi. Je ne suis plus libre sur l'océan, je suis rattachée à toi parce que cela m'a fait comprendre à tel point je t'aime. 


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“Ombres de tous les rivages, ombres du vent. Tenues en otage aussi longtemps face à l'écume sauvage de vos tourments.”

Semaine 3, Lune 13, an 301
L’océan avait de ce mystérieux qui savait bien attirer les Hommes. De cette curiosité qui savait éveiller les questionnements les plus enfouis au fond de soi pour tenter d’en connaître des réponses. Beaucoup en rapportaient de beaux récits, d’autres taisaient au contraire les hontes subis au cours de leurs périples, enfin, il y avait ceux qui en craignaient les moindres parcelles mais qui, comme les autres, se laissaient subjuguer par cette beauté à jamais apprivoisée. L’océan était un allié dans le même temps qu’il disposait de ce caractère rival. Un havre de paix tout en demeurant cette menace que nul ne pourrait contrôler. Oser envisager une bataille contre cette étendue était une idiotie alors mieux valait-il lui accorder de la sympathie pour mieux l’admirer et essayer à son tour de le comprendre. La chouette comprenait les attirances de son époux face à cette étendue. Plus leur couple allait de l’avant et plus elle concevait les récits entendus dès lors qu’il les rapportait à leurs enfants. Elle avait appris à connaître Blurd par ce biais, en plus de ces épreuves qui avaient pu les rapprocher. Alors le contraindre de ne plus retourner à cet infini était une erreur selon elle. Jamais elle ne pourrait rivaliser et l’idée même de s’y essayer par des tentatives ne lui venait pas à l’esprit tant cela faisait parti de lui. Il s’agissait là d’un trait de son caractère qu’elle appréciait, ou plutôt qu’elle avait appris à admirer au cours du temps. Parce que tout comme l’océan son Capitaine s’avérait être tantôt avenant tantôt inaccessible, il brillait devant le soleil tout en gardant intact cette tempête intérieure qu’il ne laissait éclater qu’au cours d’épisodes difficiles. Ce jeune homme aux boucles foncés lui avait appris à aimer d’une émotion vive, d’une vérité sincère, tout en la décevant de par des actes que tous les deux n’auraient pu contrôler. Il y avait de cette liberté en son cœur qui veillait à lui rappeler encore aujourd’hui qu’elle ne pourrait jamais le garder comme une autre épouse parviendrait à le faire. Et d’une certaine manière, elle se plaisait dans cette situation. Dans ces élans de retrouvailles qui veillaient à les confiner tous les deux dans cette intimité qu’ils gardaient secrète. Ils avaient besoin de temps aussi, pour savoir exactement la manière dont ils pouvaient manquer à l’autre. Et Blurd avait terriblement manqué à Mary durant son absence. Les tracas avaient su s’estomper doucement, la déception s’était transformée en un léger pardon qu’elle était prête à lui accorder si seulement il lui en laissait l’occasion. Elle savait qu’elle l’aurait, tout comme elle osait croire qu’il trouverait en elle l’épouse qu’il avait toujours laissée. Alors le suivre le long de cette falaise, se laisser étreindre pour quelques instants dans la force de ses bras lui conférait la force nécessaire pour continuer à y croire un peu plus. Néanmoins, la doute ne tarda pas à induire quelques tracas dans son cœur alors que les réponses, d’abord maigres, de son époux osèrent la mener vers des scénarii qu’elle avait pensait éviter. Le silence de son époux n’était pas naturel. Pas alors qu’elle l’avait toujours connu comme un homme au charisme distinct qui n’avait de cesse que de chercher la parole pour mieux séduire l’autre. Pas alors qu’elle le connaissait comme bavard là où d’autres n’osait dire mot. Pas alors qu’il était le seul à lui tenir tête. La dernière fois qu’elle l’avait vu dans cet état ou plutôt qu’il restait morne et maigre de ses réponses, remontait à son retour de Grain-La-Pluie après le décès de sa pauvre mère. Aussi, s’enquit-elle de chercher à son tour des réponses dans son regard, dans ses gestes, dans son allure toute entière dans l’espoir de n’y voir rien de cet ordre. Et puis, finalement, la question lui vint naturellement et le sujet de l’océan revint à prendre de ses droits.

L’étendue l’effrayait dans le même temps qu’elle l’attirait à son tour. A la manière d’une mère telle qu’elle la concevait, le mystère n’en serait probablement pour jamais élucider pourtant, elle lui témoigna d’une profonde honnêteté dans les détails de ses réponses. Elle lui prouvait, par ses dires, combien elle tenait à lui, combien elle se sacrifiait à chaque fois que ses voiles disparaissaient dans l’horizon. Ses prières allaient toujours vers lui pour qu’il revienne à elle, à eux, pour que son voyage ne soit pas dangereux, pour que son équipage survive et tienne rigueur de son commandement, pour que les vivres ne lui manquent pas, pour qu’elle puisse revoir ses boucles noires. Malgré la peine et la douleur qu’il avait pu lui faire connaître, elle avait espéré son retour, ce retour pour partager cet instant, même étrange avec lui. Ses yeux affrontèrent les siens afin d’y déceler une quelconque émotion qui lui permettrait d’admettre que tous les deux se comprenaient. Surement l’eut-elle vérifié au moment où les iris d’onyx de son époux cherchèrent le même message dans ses yeux verts. Mais bientôt le silence leur rappela à tous les deux de l’ampleur de ces révélations, ce n’étaient pas leurs voix qu’ils écoutaient, mais bien leurs cœurs qui tentaient de se transmettre des messages pour qu’ils se répondent. La jeune femme comprit à quel point Blurd prenait sur lui, peser probablement les mots pour lui répondre au mieux sans l’offenser. La question qu’elle venait tout juste de lui poser ne reflétait aucun jugement, mais bien une reconnaissance quant à l’homme qu’il était et qu’elle avait accepté comme tel depuis longtemps maintenant. Ses mots commencèrent à résonner une fois encore dans le cœur de la chouette, lui prodiguant des soubresauts desquels elle en laissait échapper la mesure sous le battement délicat de ses cils. Un sourire en vint même à accompagner ce geste, délicat à son tour, tendre tant il laissait sous entendre qu’elle le reconnaissait à chacune de ses paroles. Et bientôt sa main osa même serrer les doigts rugueux du marin sans qu’aucun mot ne quitte ses lèvres. Il n’y en avait pas besoin, pas alors qu’elle concevait cette vie et qu’elle l’acceptait. De légères caresses vinrent à embellir les gestes sur le dessus de sa main au moment où les confidences de son époux lui apprirent qu’il se trouvait partagé entre deux états. Son regard verdoyant ne quittait plus l’arrête du visage du Capitaine, qui cherchait probablement le meilleur moyen de trouver de nouveaux mots en cherchant réconfort auprès de l’horizon.

Son sourire s’estompa petit à petit alors que le rappel du tournoi et de sa déception lui revinrent en plein visage pour une fois de plus. Les cicatrices aussi bien pour lui que pour elle demeuraient pour l’heure encore visibles alors que finalement le reste de ses révélations amenaient un tout autre émoi dans le cœur de la jeune femme. Ainsi, leur séparation avait été pour lui, un moyen de songer à tout cela. Tout comme elle, Blurd avait voulu se remettre en question de manière à pouvoir avancer et ainsi savoir exactement où en était leur relation. Une fois de plus, l’épouse préféra garder le silence afin de lui permettre de trouver ses mots, de lui accorder de ce temps nécessaire pour qu’il puisse se révéler à lui-même avant elle les émotions qui l’habitait. Son cœur répondait déjà au sien d’une certaine manière, mais la mesure de sa retenue demeurait intacte alors qu’elle attendait patiemment la conclusion de son débat. Elle était prête à entendre qu’elle lui avait manqué, qu’elle éveillait en lui certaines émotions à même de lui rappeler qu’ils formaient une famille. Mais la surprise la gagne complètement au moment où il lui révélait avec autant de simplicité qu’il l’aimait. Jamais Mary n’aurait pu croire entendre tels aveux de la part de son époux et c’est ce qui veilla à la faire pivoter de manière à se retrouver complètement face à lui, cachant ainsi sa vision de l’océan pour le ramener à elle, comme il venait tout juste de le faire à lui. Ses yeux se perdaient sans retenue dans les siens, alors que ses mains remontèrent délicatement pour encadrer tendrement son visage. « Je sais que tu es partagé à chaque fois. Je connais tes deux visages et jamais je ne chercherai à te changer pour moi. » commença t-elle doucement alors que son corps se rapprochait doucement du sien de manière à ce qu’il puisse comprendre qu’elle ne le repoussait plus. « Tu m’as fais du mal à Lestival et je t’ai détesté pour cela. Je crains d’ailleurs que cela recommence et aille plus en avant pour d’autres fois mais… dès lors que tu es parti, tu m’as manqué. Une part de moi n’était plus, parce que tu n’étais plus là. Et ton absence m’a rappelé combien je tenais à toi, moi aussi… » Elle savait qu’elle ne lui avouait pas qu’elle l’aimait à son tour, même si le fait en était évident aussi. Néanmoins, il lui fallait simplement lui confesser de son pardon dans ce premier temps. « Je t’ai pardonné avant même que je ne puisse m’en rendre compte parce que tu es le seul pour qui j’accepte tous tes travers. Ils font partis de toi et pour rien au monde je ne veux te perdre. » Doucement ses lèvres vinrent sceller ses révélations qui exprimaient combien elle tenait à lui, combien elle était prête à se sacrifier pour qu’il demeure son marin aux boucles noires et qu’il lui revienne après chaque expédition.
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"Ombres sur la lande.”
Mary & Blurd


“Ombres de tous les rivages, ombres du vent. Tenues en otage aussi longtemps face à l'écume sauvage de vos tourments.”

Semaine 3, Lune 13, an 301
Il venait de lui ouvrir son coeur, de lui dire qu'il l'aimait. Certes, ce mot n'était pas étranger à sa personne, mais c'était la première fois qu'il le disait à son épouse. Tellement d'épreuves traversées pour arriver à ce moment. Blurd savait qu'à l'image de leurs caractères respectifs, jamais leurs relations ne seraient calmes et pacifiques, mais c'était la raison pour laquelle, elle avait réussi à se tisser une place dans son coeur. Là, elle se retrouva face à lui, il n'attendait que de voir sa réaction, sa première parole...il ne cherchait pas une réponse du même sentiment, non il n'en demandait pas autant, mais simplement un sourire lui suffisait. Les mains de Mary vinrent à se poser sur son visage quand elle répondit :

« Je sais que tu es partagé à chaque fois. Je connais tes deux visages et jamais je ne chercherai à te changer pour moi. »

De ses mots, il était conquis, de la proximité du corps de son épouse au sien, il était chaviré. Elle ne demandait pas à le changer, et pourtant, il le faisait, c'était indéniable. Par amour, bien des choses changeaient pour un homme.

« Tu m’as fais du mal à Lestival et je t’ai détesté pour cela. Je crains d’ailleurs que cela recommence et aille plus en avant pour d’autres fois mais… dès lors que tu es parti, tu m’as manqué. Une part de moi n’était plus, parce que tu n’étais plus là. Et ton absence m’a rappelé combien je tenais à toi, moi aussi… »

S'il pouvait faire disparaître ses craintes, s'il en avait le pouvoir, il le ferait, mais il ne savait pas comment entreprendre cette mission. Blurd était prêt à faire tous les efforts pour qu'elle comprenne qu'il lui appartenait totalement. Puis, savoir que le manque ressenti fut aussi perçu par Mary lui donna du baume au coeur. 

« Je t’ai pardonné avant même que je ne puisse m’en rendre compte parce que tu es le seul pour qui j’accepte tous tes travers. Ils font partis de toi et pour rien au monde je ne veux te perdre. »

Son baiser fut le plus beau des cadeaux. Elle l'aimait, même si elle ne l'avait pas dit ouvertement et le plus important, elle lui pardonnait. Ils vivaient en cet instant, un moment de paix, comme jamais, cela n'avait existé dans leurs histoires. Serrant son épouse dans ses bras, il vint à déposer un baiser sur le bout de son nez avant de dire : 

- Nous nous sommes mariés devant des dieux qui ne représentent rien pour moi, je suis ton époux, mais les promesses faites devant le septon ont beaucoup moins de valeurs que celle que je vais te faire face à la mer.

S'éloignant d'elle, il attrapa ses mains. Aucun septon face à eux, mais bien l'océan. Une chose bien plus importante dans le coeur de Blurd, là toute en plongeant son regard dans celui de Mary, il annonça : 

- En ces lieux, que l'océan m'en soit témoin , je déclare solennellement que je te serais fidèle, une seule chair, un seul cœur, une seule âme, à présent et pour jamais, et maudit soit qui se mettrait entre eux. 

Il avait un peu remodelé les paroles prononcées devant les sept, mais cela convenait plus à sa promesse. Là, il lâcha une des mains de Mary, pour venir chercher dans sa poche un beau coquillage. Il était certain qu'il offrait souvent ce genre de cadeau, mais celui-ci était spécial. Le posant dans la main de son épouse.

- Un coquillage, que j'ai ramassé à Essos. Il m'a fait penser au premier que j'avais offert à ma mère quand j'étais petit. Je me souviens que quand elle l'avait pris, elle m'avait dit qu'à présent grâce à ce coquillage, elle serait que je reviendrais toujours à elle. 

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Mary & Blurd


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Semaine 3, Lune 13, an 301
L’océan se déchainait devant eux de la même manière que le cœur de la jeune femme se laissait bercer par les flots émotionnels partagés de son époux. Jamais elle n’aurait cru entendre de telles révélations de la part de Blurd à son égard. Jamais elle n’aurait pu croire qu’une telle simplicité puisse se partager avec une telle évidence entre eux. Son cœur se plaisait à répondre à l’émoi qu’il lui insufflait par le biais de cette révélation. Il l’aimait tout simplement, tout comme elle l’aimait en retour. De ce constat qu’ils avaient appris à construire tous les deux, pas à pas, épreuve après épreuve, jusqu’à les mener jusqu’à cet instant précis devant ce témoin qui faisait partie intégrante de leurs existences. Les vagues de l’océan l’emportaient volontiers vers cette émotion si chaleureuse qui lui permettait de croire à nouveau en lui et en ce qu’ils concevaient ensemble. Lui avouer la pareille était malgré tout difficile en cette heure, pourtant, le pardon lui avait été accordé depuis longtemps. Et de ce pardon naissait ce sentiment derrière lequel elle osait enfin se libérer : celui de l’aimer à son tour. Mary avait tellement été sur la réserve tant elle craignait de s’adonner à cette faiblesse depuis longtemps, qu’elle aurait pu en oublier les sensations. Mais pas aujourd’hui, pas alors qu’elle se trouvait devant son Capitaine dont les boucles noires virevoltaient au rythme inconstant du vent, pas alors qu’il la regardait de cette manière et qu’il lui laissait percevoir l’idée qu’elle existait devant lui. Elle n’était plus l’ombre d’une femme qu’il avait épouse il y avait de cela quelques années, mais belle et bien sa femme qu’il chérissait et dont il n’avait plus peur de lui avouer ses sentiments. Son absence avait fait grandir le manque duquel elle s’était consolée en sachant qu’il lui reviendrait. Mais aujourd’hui, en ce moment précis, Blurd avait réussi à déverrouillé son cœur alors qu’il lui confiait ses sentiments les plus secrets. Ainsi lui prouvait-il qu’ils étaient bien plus que des époux et des amants, ils faisaient partis l’un de l’autre et par le biais de ce regard, Mary était prête à le croire. Elle le connaissait assez pour reconnaître son regard lorsqu’il se voulait séducteur et voilà qu’il lui délivrait celui de la sincérité. Il lui avait ouvert son cœur de la plus belle des manières et avait réussi à la toucher par cette simple vérité. Ses yeux ne parvinrent pas à quitter les siens alors qu’elle laissait les vagues de son propre océan se tarir doucement dans sa poitrine. Vainement, puisque les sentiments qui l’habitaient veillaient à lui souffler des messages pareils à ceux qu’elle venait d’entendre. Mary aimait Blurd à son tour, mais la douleur était encore un peu trop lancinante pour qu’elle parvienne à le lui avouer aussi naturellement à son tour. Alors, elle parvint à lui délivrer ce message honnête, ce pardon derrière lequel elle laissait parler son cœur et lui faisait comprendre qu’elle avait elle aussi besoin de lui. Le Capitaine, son Capitaine faisait parti d’elle, dans la mesure où elle ne désirait plus le perdre. Aussi se servit-elle de ce baiser passionné pour lui témoigner de cette vérité. De ce sentiment qu’elle lui offrait en échange de toute cette vie qui s’offrait devant eux.

Un sourire en vint même à lui échapper au moment où les attentions de son époux lui offrirent un baiser sur le bout de son nez. Rares étaient les occasions durant lesquelles ils s’offraient une intimité pareille. Raison pour laquelle, elle désirait en profiter à son tour de manière à délaisser toutes ces peines qu’ils avaient traversé pour ainsi s’adonner simplement à lui. Seul l’océan était témoin de cette tendresse et elle lui accordait une importance toute aussi grande qu’aux Sept. Le regard de Blurd lui renseignait tout cet amour qu’il venait de lui confier et d’une certaine manière elle lui partageait à son tour par le biais de son propre regard. Le silence leur permettait de se rapprocher un peu plus, leur conférant de cette intimité dont ils avaient besoin avant d’affronter à nouveau le reste de leur famille. Mais les confidences du jeune homme reprirent de plus belles. Eveillant un peu plus la curiosité de la jeune femme quant au sujet des vœux qu’ils avaient eu à se prononcer quelques années plus tôt. Les yeux perçants de la chouette gardèrent cette surprise intacte au moment où le jeune homme se recula pour se saisir de ses mains. A peine commença t-il à évoquer ses propres vœux devant l’océan que le sourire de Mary reprit de ses droits. Ses doigts serrèrent les siens et son regard s’en fit plus apaisé et tendre suivant les rythmes effrénés de son cœur. Elle ne savait si Blurd désirait lui aussi entendre ses mêmes vœux, mais ne réfléchit pas bien longtemps avant de répondre solennellement à son tour. « Tu es mien et je suis tienne en ce jour et pour toujours, que l’océan m’en soit témoin. » déclara t-elle avec sérieux et compassion sans se détacher du regard onyx de l’homme qu’elle aimait. Elle s’apprêtait d’ailleurs à rapprocher la distance pour scelle une fois de plus cet aveu par le biais d’un baiser empli de tendresse, mais fut arrêtée par le mouvement entrepris par Blurd.

Curieuse de sa recherche, la jeune femme pencha ses yeux en direction de la poche du jeune homme et attendit patiemment qu’il lui présente le coquillage. Un cadeau qu’il lui offrait presqu’à chacun de ses retours et qu’elle gardait toujours précieusement dans un coffre de leurs appartements. Celui-ci se différenciait des autres, tant sa préciosité due à l’instant, lui en conférait un caractère spécial qu’elle chérirait bien plus que tous les autres cadeaux. Sa description en vint à la toucher d’autant plus alors que Blurd lui confiait la ressemblance avec celui de feue Marya Mervault. La jeune femme comprit derechef l’envergure de ce symbole et se remit à sourire avec une tendresse bien présente. « Alors je saurai également que tu me reviendras. » se mit –elle à lui avouer tout en lui prouvant qu’elle lui faisait confiance et qu’elle croyait chacune de ses bonnes intentions. Après tout, elle lui avait avoué l’avoir pardonné malgré elle, et là, elle lui prouvait ce fait véritable par le biais de cette sincérité. Serrant le coquillage dans sa main, la jeune femme serra l’autre main de son époux et la porte jusqu’à ses lèvres de manière à lui partager un baiser sur le dessus de sa paume. « Toujours. » renchérit-elle pour ainsi appuyer non pas le fait qu’il lui revienne de la mer, mais bien des diverses tentations devant lesquelles il risquait d’être confronté. « Et je n’hésiterai pas à faire monter ce coquillage en pendentif pour te le rappeler. » rajouta t-elle tout en souriant en coin et ainsi alléger l’envergure de ces maux qu’elle avait pu ressentir pour lui prouver qu’elle tenait à lui et qu’elle avait besoin de lui à ses côtés.
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Semaine 3, Lune 13, an 301
Des promesses faites à son épouse face à l'océan, une preuve d'amour de la part de Blurd. Sa joie se dessina sur son visage au moment où Mary vint à faire de même. Son épouse était une grande partisanes des sept, mais pour lui, elle faisait aussi une promesse de fidélité face à l'Océan. Pour dire vrai, Mary ne lui avait jamais été infidèle, mais elle avait supporté les frasques de son époux. Un baiser empli de tendresse, mais aussi de promesses vint à sceller cette scène. Tout son être semblait respirer que pour cet amour immédiat qui venait de se gouffrer bien profondément dans son coeur. Il l'aimait, bien plus qu'il avait aimé avant. Un amour peut-être pas si instantané qu'avec la mère de Davy, mais cela restait tout de même de l'amour. Un amour conquis avec le temps. Brisant le lien de leurs lèvres, il lui offrit un coquillage. Celui-ci était semblable à celui offert à sa mère et là, il lui souffla les paroles de celle-ci quand elle avait reçu ce cadeau.

« Alors je saurai également que tu me reviendras. »

Et, pour lui, il était certains que le ferait. N'était-il pas toujours revenu vers sa mère, même jusqu'à sa mort. Blurd savourait cet instant de proximité, il n'arrivait pas à se résoudre de quitter le regard de son épouse. Elle avait emprisonné son âme sans même qu'elle le réalise. Là, attrapant sa main, elle déposa un baiser sur celle-ci, tout en disant : 

« Toujours. »

Blurd s'était promis de lui être fidèle et donc il lui destinait àprésent, ses regards enjôleurs, même s'il était improbable que son côté taquin disparaisse. Ses lèvres, son coeur, tout appartenait à Mary, comme cela aurait dû l'être depuis leur mariage.

« Et je n’hésiterai pas à faire monter ce coquillage en pendentif pour te le rappeler. »

Un éclat de rire s'échappa de sa gorge. Personne n'avait eu l'idée de monter un de ces coquillages en pendentif. En tout cas, pas qu'il le sache. Là, il l'attrapa par la taille, pour la faire tourner en l'air et pour ensuite la laisser glisser contre son corps. Yeux dans les yeux, il lui souffla : 

- Et tu deviendras Dame coquillage de Grain de pluie.


Son côté espiègle ressortait, à ce moment précis. Saisissant sa bouche, il y avait bien plus de désir que de tendresse dans cet échange. Elle lui avait manqué dans bien d'autres domaines et il était bien décidé de lui faire comprendre. Il n'arrête pas son baiser avant de la sentir en manque d'oxygène et surtout frémir. Lâchant la pression sur ses lèvres, il vint à dire : 

- Nous nous retrouverons, cette nuit...mais pour le moment retournons auprès des nôtres.


Retourner à la réalité serait certes difficile, mais Blurd savait que la nuit serait à l'image de se baiser. Une meilleure nuit de noce que la véritable. Lui prenant la main, ils retournèrent près de leur petit donjon pour passer un moment auprès de leur famille. 


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