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(FB) of fawns and owls ♘ Tavish & Shoren

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Of faws and owls
An 302, Lune 3, semaine 4

Le chevalier orageois acquiesa à l’affirmation de sa fiancée. C’était sur un ton plus calme et moins instigateur qu’elle s’exprimait cette fois, bien que le rouge n’est toujours pas quitté ses joues et que Tavish devinait que la gêne l’habitait encore. Il était reconnaissant toutefois de la voir faire l’effort de lui répondre plus posément car il se sentait très mal à l’aise, lui aussi, de l’avoir possiblement humilié sans que cela n’ait été son intention.

« Je comprends votre point de vue. C’était maladroit de ma part, vous avez raison », concéda-t-il, d’un ton sincère. Après tout, Shoren n’avait encore que seize ans. Comment avait-il pu omettre la gêne qu’un tel sujet pourrait susciter chez une jeune fille de son âge ?
Ce fut d’une voix hésitante que la nièce du seigneur des lieux interrogea son possible futur époux sur les autres traditions éventuelles perpétrées lors de mariages r’hllorien. Il comprenait qu’elle veuille se préparer à toutes les éventualités et surtout, être mise au courant de tout ce qui pourrait blesser ou du moins heurter ses valeurs. S’il avait d’autres choses à lui annoncer à ce sujet, mieux valait les lui annoncer maintenant, en même temps que le reste. Ne pas le faire reviendrait à mentir par omission et même pour la préserver, il ne comptait pas agir ainsi.

« Non, aucune autre tradition matrimoniale ne me vient à l’esprit. Je crois que ce saut par-dessus les flammes est bien la seule tradition qui puisse paraître si étrange et différer autant des mariages auxquels nous ont habitués les Sept à Westeros », déclara-t-il.

Le jeune homme choisit ensuite d’orienter la conversation sur un sujet plus léger, désireux de voir la conversation repartir sur une note plus positive tout en espérant que cela ne soit pas désormais impossible. Il écouta Shoren lui parler de sa sœur et de ce que cette dernière représentait pour elle. Le regard de sa fiancée était rivé sur une lampe, fixant la danse hypnotisante de la flamme, mais il décelait son émotion. La sœur ainée de Shoren semblait occuper une place plus importante encore dans la vie de celle-ci que ce qu’elle décrivait par les mots. C’est alors que la jeune femme posa une timide question, dans laquelle se reflétaient toutes les craintes que pouvait susciter un mariage pour une fille de la noblesse. Pour la première fois depuis le début de leur conversation, Shoren semblait plus inquiète qu’elle ne prétendait l’être par cette perspective d’alliance. Plus effrayée, même.

Mais n’était ce pas tout à fait naturel ? En plus de s’unir et de dépendre probablement pour toujours d’un parfait inconnu, l’épouse quittait son foyer, ses repères, sa famille. Comme Tavish l’avait dit à Lord Tyrion lorsque celui-ci lui avait parlé du désir de son épouse de se déplacer dans le Conflans afin de retrouver ses amis et sa famille, c’est un bien grand sacrifice que les femmes font en rejoignant la maison d’un autre seigneur. Sur la route les menant à Bosquebrume, sa propre sœur Shyra lui avait d’ailleurs évoqué son désarroi à l’idée de quitter un jour sa famille. C’était une chose qu’elle peinait encore à concevoir. Et lui aussi d’ailleurs, peinait à imaginer un Bourgfaon sans Shyra. Peut-être cette situation resterait-elle toujours hypothétique, peut-être sa petite soeur trouverait-elle l’homme qui ferait battre son cœur non loin de leur ville d’origine. Mais pour ce qui était de Shoren, son destin de jeune femme de la noblesse était de quitter un jour son foyer pour rejoindre une maison portant d’autres armes que les siennes. Cette question le suprit quelque pourtant car c’était peut-être la première fois, dans sa formulation, que la jeune chouette évoquait la possibilité qu’ils se retrouvent réellement mariés. Jusqu’alors, elle avait soigneusement évité toute tournure de phrase ambigüe, se refusant peut-être à imaginer que ses fiançailles ne se rompent pas, comme cela arrivait souvent.

« Bien sûr. Aussi souvent que cela sera possible », dit-il en ancrant ses iris d’un vert aussi étincelantes que ces gemmes que l'on nommait émeraudes dans celle de sa promise. « Vous avez ma parole », ajouta-t-il pour donner plus de points à des mots qu’il pensait véritablement et sceller, dans le même temps, une promesse. Il ne pouvait lui promettre que cela pourrait se faire aussi souvent qu’elle le souhaiterait car d’autres éléments entraient en jeux ; le temps de trajet, le froid de l’hiver, les responsabilités qui les retiendraient parfois à Bourgfaon. Mais jamais il n’empêcherait son épouse de garder le contact avec cette sœur aînée si chère à son cœur, il venait de lui assurer. La dame qui serait son épouse, il entendait bien la traiter de la meilleure des manières, veiller à son bonheur et se montrer le meilleur époux qu’il pouvait être. Shoren lui avait parlé de son désir de voir le Grand Septuaire ou de sa curiosité pour le Bief et bien, si cela était son désir, il pourrait très bien l’y emmener. Oui, si cela était faisable, il le ferait.  Après tout, pourquoi son épouse, la mère de ses futures enfants, ne mériterait-elle pas le même dévouement que celui que l’on attend qu’une femme témoigne à l’égard de son époux ?. « Et votre sœur sera la bienvenue à Bourgfaon, elle aussi. Je serais heureux de faire la connaissance d'une personne si chère à votre coeur » Par les liens sacrés du mariage, la famille de sa dame deviendrait la sienne également, d’une certaine façon. Tavish se tut un moment, but une gorgée de vin tandis qu'il posait son regard sur sa propre soeur, sa resplendissante petite Shyra. Il se tourna alors vers Shoren pour ajouter ; « Vous savez, je suis moi-même très proche de ma petite soeur. Je peine à imaginer qu'elle quittera peut-être un jour Bourgfaon pour fonder sa propre famille.  Pourtant, nous avons déjà été séparé l'un de l'autre de longues lunes durant, lors de mon écuyage. Mais aujourd'hui, j'ai bien du mal à l'imaginer à nouveau loin de moi... Je peux bien comprendre ce que vous pouvez ressentir à l'idée de vous trouver loin de votre soeur, comme je pourrais tout à fait comprendre vos envies de lui rendre visite. »

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of fawns and owls
(FB)  Bosquebrume, 302, Lune 3, semaine 4

« That's the ideal meeting...once upon a time, only once, unexpectedly, then never again. »
Tant de temps a-t-elle passé a espérer que cette union là ne soit avorté comme tant d'autres impliquant son aînée l'ont été, que jamais elle a pensé à ce qui se passerait dans le cas contraire - chose à laquelle les paroles si directes du faon ne l'ont que trop directement rappelée. De celui dont les armes brisées n'ont que trop récemment été ressoudées,  elle serait l'épouse. Et en vue de ses récentes paroles, il n'y a que trop peu de doutes de ce qu'il attendra d'elle. Et si cette simple pensée suffit pour lui faire monter le rouge aux joues, ce n'est étrangement pas ces devoirs qui seront siennes en tant qu'épouse qui l’inquiètent le plus. Ou du moins, ne sont-ils pas les seuls à l'inquiéter. Non, ce qui trouble bien plus son esprit, c'est bien ce sujet que l'héritier des faon a évoqué sans doute dans le seul espoir que de chasser le malaise installé entre eux: sa famille. Et plus exactement, Mary. Si la séparation entre les soeurs a eu lieu il y a plusieurs années déjà, lorsque ce fut au tour de l'aînée de quitter le confort du nid familial pour rejoindre la maison de son nouvel époux, la perte de leur tant admirée grand-mère survenue peu de temps après les a pourtant plus que jamais rapprochées. Et si aujourd'hui, elles vivent chacune sur des terres séparées, elles ne restaient séparées uniquement par un trajet relativement court. Mais si ce mariage venait à se concrétiser, alors c'est à l'autre bout des terres orageuses que Shoren s'installeraient... et comment dans cette constellation pourraient-elles préserver cette complicité qui les liait? Et si la chevêchette aimerait enfuir ces craintes au plus profond de son cœur, là où personne ne peut les apercevoir, le timbre de sa propre voix ne la trahit. « Dans ce cas, Ser Tavish, je ne puis qu'espérer que vous êtes un homme de parole. » finit-elle par répondre, tout en s'efforçant d'étirer ses lèvres pincés en un fin sourire, dans le vain espoir que cela adoucira ses sans doutes dures paroles. « Et je vous remercie. » Et si elle s'efforce de se montrer polie, elle n'a pu s'empêcher de tiquer face aux paroles du faon. "Aussi souvent que cela sera possible a-t-il déclaré, limitant ainsi d'entrée cette promesse, tout comme la rassurance que celle-ci peut porter - car ce qu'il entend par là est passé sous censure. Ou peut-être est-ce la tromperie du rapace qui désormais la laisse sentir mensonge et cachoteries derrière chaque parole? Et les paroles suivantes du faon vont bien dans ce sens, laissant transparaître une certaine compréhension et même sincérité. Et pourtant... 'Que Mary n'entende jamais ces paroles' pense la chevêchette, tout en empressant de porter une fois de plus le gobelet à ses lèvres, comme pour empêcher à sa langue trop pendue que de prendre le devant sur sa raison. Car si peu flatteuse, et tant dégradante, est de comparer l'aînée des chouettes à une simple bâtarde ! Et pourtant, est-ce sans doute là une comparaison à laquelle elle allait devoir s'habituer si le souhait de son oncle se voyait exhaussé. En devenant l'épouse du faon, elle devra se préparer à accepter de si peu flatteuses relations... Ravalant sa salive, comme toute réponse à la remarque de son si récent fiancé, elle finit par tenter de diriger une fois de plus leur conversation vers des territoires moins glissants - bien que pour l'instant, elle a plus que jamais l'impression de marcher sur des patins. « Cela semble pourtant être là le destin de toutes les femmes, que de quitter leur famille et tout de qu'elles ont connu jusque là pour s'embarquer vers l'inconnue - et ne pouvant qu'espérer que leur parent ou tuteur ait fait un choix avisé sur l'union à venir. » Bâtarde ou non, Shyra risque bien de ne pas échapper à ce destin si commun des femmes: un jour, son père ou son frère donnera sa main en mariage, sans doute à un chevalier ou important serviteur de leur maison - un si commun échange pour leur garantir la loyauté de ce dernier. « Mais peut-être... pourrez-vous me parler d'avantage de votre famille? Puisque si les Dieux le veulent, un jour elle sera également la mienne. » Si la récente tromperie du rapace lui a montré une chose, c'est bien que tout espoir de rébellion face à cette union est peine perdue  - et pourtant, à accepter son sort, elle ne peut entièrement se résilier. Ce jour lointain du mariage, elle  espère bien ne jamais le voir arriver - tout en sachant que sur ce sujet au moins, son opinion est bien loin de compter. Et si ce jour tant redouté doit bien arriver, alors elle espère que cela lui sera plus aisé à faire en n'ayant point à s'embarquer vers l'inconnu total. « Vous parliez de votre écuyage comme si celui-ci vous a mené plus loin de votre maison encore que vos plus récentes pérégrinations. Auprès de quelle noble famille avez vous donc servi? »

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(c) DΛNDELION

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Of faws and owls
An 302, Lune 3, semaine 4

Le destin de toutes les femmes nobles, c’était ce dont était en train de parler Shoren. Le titre en moins, Shyra possédait une liberté en plus ; celle de choisir son époux et de faire un mariage d’amour et non de politique. Il était tout à fait probable que Shyra finisse par épouser un homme dont la position était enviable et qu’elle le rejoigne ensuite sur d’autres terres. Après tout, Tavish avait bien remarqué les regards qu’avait attirés sa sœur lors du tournoi de Lestival. Ils étaient nombreux, écuyers ou chevaliers, à avoir conversé avec elle. De plus, Shyra avait été élevée comme une lady plutôt que comme une roturière. Elle restait proche du peuple, auquel appartenait la famille de leur mère, mais son éducation et ses intérêts étaient plus proches de ceux de la noblesse. Mais, si Shyra s’éprenait d’une personne plus proche de leur entourage, issue du peuple, cela ne sonnerait pas le clairon des hostilités. La jeune Storm était libre d’épouser un roturier Bourgfanois  comme un chevalier Ouestrien. Le choix lui revenait. Le choix, elle l’avait.

Pour l’heure, Tavish préféra cependant passer cette réalité sous censure. Il se voyait mal répondre à Lady Shoren qu’au sujet de sa sœur, ni lui ni son père n’avait l’intention de la forcer à épouser une personne de leur choix. Il se voyait mal lui annoncer que cette liberté de se marier par amour, dont elle ne disposait pas et qui devait probablement cruellement lui manquer en cet instant où se scellait son destin, Shyra en disposait, alors qu’elle en était privée, comme la matérialisait ce banquet.

L’orageois se servit un peu d’eau et but une partie du contenu de sa coupe, se dispensant ainsi de répondre à cette remarque sans que cela ne paraisse suspect. Par chance d’ailleurs, Lady Shoren poursuivit en posant une question.

« Et bien, il y a mon père et ma sœur, avec qui je ne doute pas que vous aurez l’occasion de discuter plus tard. J’ai toujours eu de bonnes relations avec mon père et comme je vous le dis, il en va de même avec ma sœur. Nous sommes ses seuls enfants. Notre mère est décédée lorsque j’étais enfant des suites d’un troisième accouchement assez compliqué, auquel l’enfant n’a pas non plus survécu. Nous avons toujours notre grand-père, Criston, qui est maître de chenil au château. J’ignore si vous aimez les chiens, mais à coup sûr mon grand-père pourrait vous trouver le compagnon idéal selon votre caractère, il a l’œil pour cela. Il y a aussi la sœur de ma mère, ma tante Lyessa, dont Shyra et moi sommes assez proche. », expliqua-t-il. Tavish savait pertinemment que le tableau qu’il dressait là pouvait repousser certains nobles conservateurs. Cependant, il n’essaierait pas de préserver les apparences au détriment de la vérité. Shoren ne l’ignorait pas, son sang était à moitié roturier. Il n’allait pas cacher à sa future épouse qu’il gardait de très bon contact avec la branche roturière de sa famille et ne feinterait pas d’en avoir honte. Voilà une tromperie dans laquelle il ne marcherait pas, en bon détracteur du mensonge.

« Oh vraiment ? »
, s’étonna-t-il lorsqu’elle l’interrogea au sujet de son écuyage. Il rit légèrement ; il ne s’était pas rendu compte que lorsqu’il parlait de son adolescence à Herbeval, il donnait l’impression que ce fief était une fort lointaine bourgade. « Au contraire, j’ai passé mes années d’écuyer dans un fief très proche du mien ; à Herbeval, chez les De la Nouë. J’étais l’écuyer de Ser Garrett, l’oncle de l’actuel seigneur des lieux. Mais si je me trouvais proche de chez moi, je n’avais guère le droit de m’y rendre souvent. A quoi bon être écuyer auprès d’un chevalier étranger si l’on n’est pas réellement coupé de ses habitudes ? », dit-il. « J’y ai appris à connaître ma place et à l’accepter, avant que celle-ci ne change avec mon patronyme. Le Bief ne porte guère le regard tendre des dorniens sur les enfants illégitimes, comme vous devez vous en douter. Les De la Nouë ont toujours été très corrects avec moi, évidemment, mais je savais où était ma place et où elle ne l’était pas. Cela ne m’a cependant pas empêché de côtoyer les enfants de la famille et de tisser des liens durables avec eux. Je m’entrainais souvent avec l’héritier des lieux, qui est aujourd’hui seigneur et qui est comme un frère pour moi. », déclara-t-il. Shoren semblait très attachée à sa foi, au vu de la férocité avec laquelle elle avait annoncé qu’elle ne se détournerait pas de sa religion. En cela, elle devrait probablement bien s’entendre avec Elbois, qui comme elle, peinait à comprendre toutes ses conversions à ce nouveau dieu auquel Tavish rendait désormais grâce. Elbois était en effet très pieux et la prière occupait une place importante dans sa vie. Malgré cette différence de foi et le jugement de valeur assez négatif du seigneur bieffois sur ce que beaucoup considéraient comme une secte, leur amitié n’en était pas affectée. Et Herbeval, d’ailleurs, restait une seconde maison pour le chevalier de l’orage, qui appréciait grandement s’y rendre pour saluer son plus vieil ami ainsi que la famille de celui-ci.

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(FB)  Bosquebrume, 302, Lune 3, semaine 4

« That's the ideal meeting...once upon a time, only once, unexpectedly, then never again. »
Dans le monde dans lequel ils évoluent, chacun a une place bien précise, et surtout un rôle plus précis encore: celui que de contribuer au prestige du nom qui leur a été  accordé à la naissance. Et pour les hommes, le choix existe quand à la manière d'emplir ce rôle: selon leurs inclinaisons, certains deviennent de chevaliers de renoms, alors que d'autres encore préfèrent cerveau aux muscles, et s'illustrent de par leur intelligence ou leur ingéniosité. Et rares d'entre eux parviennent même à faire briller leur nom en dehors des limites du fief qui les a vu naître, s'élevant parfois même jusqu'à la cour du Roi. Pour les femmes en revanche, les options qu'elles ont à leur disposition sont bien plus limitées. Une option unique, même. Celui d'épouser un homme, scellant ainsi une union qui, d'une certaine manière, bénéficierait les intérêts de la famille qui l'a vu naître. Une tache à laquelle chaque femme née dans la noblesse est préparée depuis son plus jeune âge - et si le cas des chouettes peut-être a été quelque peu particulier, elles n'y ont pour autant pas échappée à l'idée qu'un jour, elles quitteront le nid familial pour créer le leur, avec un époux qu'on leur aurait choisi. Mais dans leur cas, a toujours persisté l'illusion qu'elles ont elles aussi un mot à dire face à leur destin. Ou du moins, cela a-t-il été le cas de Shoren - une tromperie de l'esprit sans doute née de voir sa propre sœur voler libre de longues années durant alors des prétendants déçus ne repartaient du château. Et la chevêchette a elle aussi toujours espéré avoir une telle chance - et pourtant, face à son fiancé, le courage lui manque pour s'opposer à cette union. Tout comme toute idée de comment réellement s'y prendre pour l'éviter. Certes, elle pourrait proclamer haut et fort son désaccord, ici. Maintenant. Mais que cela lui porterait-il? Si les Cafferen désiraient réellement cette union, ils feraient fie d'éventuelles protestations. Ou ils partiront, et elle aurait de part ses agissement porté atteinte à son nom de famille. Non, cela n'est définitivement pas une option pour elle - et est-ce là sans parler de l'enseignement de la grande chouette qui l'en empêche. Elle peut parfois parler sans réfléchir auparavant, lorsque surprise ou colère prennent sur la raison prennent le dessus, mais jamais n'insulterait-elle volontairement une famille ayant partagé sel et pain avec la sienne. Alors, si sa froideur peut-être reflète ses sentiments véritables sur cette union, elle tente de se montrer conciliante dans ses paroles. Tente de ravaler la colère qu'elle éprouve face à son oncle de l'avoir ainsi trompée, elle et ses parents, pour les forcer à accepter cette union, et à la place tenter de relancer d'avantage la discussion et d'apprendre plus sur cet homme avec lequel elle est censée bientôt partager sa vie. Une politesse curieuse, rien de plus, et dont la réponse pourtant met à mal tout ce que sa grand-mère a bien pu lui apprendre. Le petit fils d'un maître de chenil. Rien que ça. Levant rapidement sa coupe pour tenter de voiler ses lèvres pincées en désarroi, ses yeux de chouette ne peuvent pour autant pas s'empêcher de lancer un noir regard au rapace assis en tête de table. A quel point veut-il donc l'humilier? Certes, les armes brisées du faon ont été reforgées par le Roi en personne - mais même la plume royale ne saurait rayer cette descendance roturière. Et comme si cela n'est pas assez, si elle en croit le récit du faon, cette présence de cette partie de la famille, elle sera obligée à la supporter au quotidien. Les Dieux n'allaient-ils donc la préserver d'aucune humiliation?

De longues secondes durant, la chevêchette reste muette, et lorsqu'enfin son hululement rompt de nouveau le silence, elle est de nouveau maîtresse de ses sentiments. Ou, presque. « Votre offre est des plus généreuses - et je suis sûre qu'il ferait un excellent choix - commence-t-elle, s'efforçant à mettre sous censure toute émotion à ce sujet. - mais je crains devoir la refuser, car voyez-vous, j'ai déjà un compagnon - et je doute que ce dernier serait ravi que de devoir céder sa place. Une petite chouette effraie, qu'un ami m'a offert il y a quelques années déjà. Et je crains que, comme la majorité des rapaces, elle n'apprécie guère les chiens. » Qu'un cadeau offert par un prétendant rejeté aujourd'hui l'empêche d'accepter celui de l'homme qu'on lui destine d'épouser, n'est-ce pas là une ironie certaine? Et pourtant, si désormais un sourire des plus légers orne de nouveau le visage de la chevêchette, ce n'est nullement du à cette ironie de la vie, mais bien à cette tendresse qu'elle ressent pour ce petit animal. Et dire qu'au départ, la simple vue de cet animal enchaîné à sa perche l'a tant fait enrager... mais depuis longtemps, ses chaînes lui ont été ôtées - mais la Dame blanche, elle, est toujours là, perchée dans la chambre de la chevêchette. « Votre père n'a-t-il donc jamais souhaité se marier? » finit-elle par enchaîner, tentant satisfaire politesse et curiosité. Après tout, de Ser Tavish, elle n'en connait finalement que les récits de ses récentes pérégrinations - et ce qu'elle vient d'apprendre sur sa famille est bien un sujet qu'elle préfère éviter, de peur de ne laisser ses véritables pensées à ce sujet se refléter dans ses paroles. Alors, elle tente de dévier le sujet vers un sujet qu'elle espère bien moins glissant - et celui qui risque de devenir son beau-père en semble bien le candidat idéal. Lui, et l'écuyage que le faon vient de par lui-même évoquer. « Avez-vous passé votre écuyage au Bief ? Une question lancé sur le ton de la surprise. Qu'il est coutume d'envoyer ses fils en écuyage dans d'autres fiefs, voilà bien des plus répandus - et pourtant, il est bien plus rare que d'entendre parler d'écuyage dans des Terres soumises à une autre famille suzeraine. Ou pas? Peut-être sa formation en matière de relation entre les différentes duchés n'a-t-elle point été aussi poussée qu'elle n'aurait du être, car elle aurait cru que le Bief restait relativement fermé à de tels échanges. « J'espère que vous pouvez me pardonner ma curiosité Ser Tavish, je n'ai simplement jamais encore entendu que quelqu'un soit envoyé sur des Terres soumises à une famille suzeraine différente de la sienne pour l'écuyage. Mais nous sommes plutôt à l'écart, ici à Bosquebrume, alors peut-être de telles pratiques m'ont-elles échappées. » Innocente, elle l'est peut-être bien trop, elle qui a passé sa vie dans ces forêts brumeuses qui l'ont vu naître, sans jamais quitter son nid maternel pour bien longtemps - un fait que les récits des divers voyages du faon ne font finalement que souligner. Ah, qu'il doit la trouver sotte à poser de telles questions! Pinçant ses lèvres, la chevêchette déglutit à cette pensée. Elle qui tant aime se montrer en digne héritière de Mary Mertyns a aujourd'hui plus que jamais l'impression de n'être qu'une petite fille sans grande importance ou intelligence. Après tout, le rapace ne lui a-t-il pas forgé une union à laquelle la grande chouette, dans sa fierté, jamais n'aurait consentie ? Une union pour elle - pas pour ses cousines pourtant plus âgées. Voilà bien de quoi exprimer la plus faible valeur qu'elle possède aux yeux du rapace, qui doit avoir hâte de se débarrasser de cette nièce qui de part son caractère et sa religion n'est qu'épine dans son pied. La gorge nouée par ce sentiment de rejet, la chevêchette finit par une fois de plus tenter de masquer son malaise en portant à ses lèvres son verre de vin. Heureusement pour elle, les serviteurs ont eu la bonne idée de couper le sien avec de l'eau - mais cela ne change que bien peu au fait que, plus la soirée n'avance, plus la chevêchette lutte à contrôler ses émotions. Et c'est finalement d'une faible voix qu'elle finit par ajouter: « Comment avez-vous fait? Pour vous sentir chez vous, alors que vous vous trouviez si loin de ce qui vous était familier. » Car en vue de la tendresse avec laquelle le faon parle de cette famille qui a été la sienne durant les longues années de son écuyage, la tendresse qu'il éprouve envers cette dernière et peut-être même envers leur domaine n'est que trop palpable. Alors peut-être est-ce là une leçon à apprendre? Peut-être peut-il la rassurer sur ce point du moins? Certes, il a parlé en détail de Bourgfaon, mais hélas la beauté d'un lieu est bien loin d'être suffisante pour en faire sa maison.

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An 302, Lune 3, semaine 4


Le silence de Lady Shoren témoignait de sa déception, voir de son mépris. Tavish ressentit une légère déception. Il avait grandi entre deux mondes ; celui de la noblesse et celui de la roture, et pourtant, contrairement à certains bâtards qui se plaisent à renier totalement le second pour mettre en avant leur lien avec le premier, Tavish ne s’était jamais évertué à masquer ses origines. Il n’avait jamais tenté de masquer qu’en plus d’être né hors mariage, il était né de mère roturière. Il ne s’était jamais mis à mépriser la classe sociale de sa mère par désir d’appartenance véritable à celle de son père. Cela avait fait de lui un jeune homme humble, de cette rare sorte de nobles qui accordent un sourire au serveur qui lui verse son vin, qui incline légèrement la tête en remerciement à l’égard de la servante qui s’occupe de prendre son manteau, qui accorde un regard faisant office de merci silencieux au palefrenier qui emporte sa monture. Rares étaient les nobles qui faisaient réellement preuve d’humilité face aux roturiers et une part de lui était déçu à l’idée que Lady Shoren puisse avoir un peu de cet arrogance envers le peuple. Rien ne le confirmait, mais dans ce silence froid qui avait suivi les déclarations de Tavish au sujet de sa famille, celui-ci semblait déceler un signe qui le présageait.
Mais quand bien était-ce le cas ; Shoren n’avait grandi que dans un seul monde et il ne pouvait lui en vouloir d’éprouver des réticences à l’égard de l’inconnu. De plus, elle n’avait que seize ans…

« Oh. Voilà qui ne devrait pas me surprendre d’une Mertyns. », répondit-il lorsqu'elle évoqua son animal de compagnie. Il ne s’était pas imaginé que sa fiancée possédait un animal de la race de celui qui figure sur ses armes. Mais, cela faisait sens.  « Lui avait vous donné un nom ? », demanda-t-il, curieux. Il s’imagina alors le changement que cela serait aussi pour cet animal de quitter les hauteurs de embrumée de Bosquebrume pour les terres fertiles de Bourgfaon.

Curieuse, Shoren le fut à son tour lorsqu’elle interrogea Tavish sur son père. Cela arracha à l’ancien Storm un léger sourire, empreint d’une sorte de nostalgie. Il revit en pensée le regard dont son père gratifiait sa mère, les sourires qu’ils échangeaient, la beauté de cette dernière, dont avait d’ailleurs hérité sa petite sœur. « Pas du vivant de ma mère. Il l'aimait sincèrement et voulait lui rester fidèle. Après sa mort, il s’est résolu à épouser une noble dame. Il a été marié à Lady Alyssa de la maison Tudbury pendant de longues années. Malheureusement, Lady Alyssa nous a quittés des suites de la peste. Elle venait de donner à mon père son premier enfant légitime, mon demi-frère Lorent, qui est décédé également de la même cause. C’est suite à leur tragique décès que le roi m’a légitimé. », déclara-t-il. Il se sentait toujours un peu gêné lorsqu’il expliquait qu’il devait sa position au malheur de son propre demi-frère, qui n’avait pas eu le temps de découvrir le monde. Et pourtant, cette position, il ne la désirait pas. Il l’avait désirée, enfant, certes. Mais lorsqu’Alyssa menait enfin sa grossesse à terme, il s’était senti très heureux pour elle. Enfin, elle allait pouvoir être mère. Enfin peut-être, cela la rapprocherait de leur père et consoliderait leur mariage. Quant à lui, il pourrait veiller à épauler ce frère ou cette sœur qui porterait le nom de Cafferen, du mieux qu’il le pouvait. Mais le destin en avait décidé autrement. Il n’était pourtant pas un usurpateur. Ce titre, il n’avait pas voulu le voler. Il n’avait pas désiré le revêtir à la place d’un autre. C’était ainsi, tout simplement. R’hllor l’avait décidé.

Shoren s’interrogea ensuite sur cet écuyage qu’il semblait avoir passé si loin de chez lui. Ca n’était pourtant pas le cas ; Herbeval et Bourgfaon, bien qu’appartenant à deux régions différentes, étaient des fiefs très proches l’un de l’autre. Mais cela surprit Shoren d’apprendre que son fiancé avait été écuyer dans une autre région que la sienne.
« Cela doit être plutôt rare en effet, mais Bourgfaon est située à la frontière avec le Bief et se trouve très proche d’Herbeval. Ce sont deux maisons qui ont toujours veillé à entretenir de bons rapports, notamment en matière de commerce. Et puis, mon seigneur père et le précédent seigneur d’Herbeval ont combattus ensemble à Cendregué, ce qui les a rapprochés », dit-il. Etonnement, il décida de passer pour l’heure sous censure l’héroïque sauvetage de Lord de la Noue par son père. Il ne voulait pas donner l’impression de se vanter. Peut-être aussi ne préférait-il pas penser à cette dette de vie qui était responsable de son écuyage à Herbeval. Il le savait, bien sûr ; le seigneur des lieux ne l’aurait jamais pris comme écuyer sans cette reconnaissance qu’il devait à son père. Et d’une certaine manière, étant donné les liens qui s’étaient forgés entre cette famille et lui, peut-être préférait-il ne pas repenser au caractère originellement impossible de ces rencontres. Il était étrange, également, d’évoquer Cendregué pour la première fois en présence de Shoren Mertyns. Car si les anciennes rancoeurs étaient enterrées depuis bien longtemps, c’était un nouveau un terrain sur lequel leurs histoires différaient ; les Cafferen avaient combattus sous la bannière de Rhaegar Targaryen tandis que les Mertyns avaient préférés favoriser leur allégeance à leur suzerain plutôt que leur allégeance à leur roi et s’étaient battus pour Robert Baratheon. Il était étrange de penser que Lord Michael Mertyns aurait pu mourir de la main d’Arstan Cafferen, et inversement, alors qu’aujourd’hui, ils partageaient le pain et le vin en discutant de l’organisation d’une alliance qui joindraient leurs maisons.

« Au début, c’était difficile. Pour être honnête avec vous, je sentais que ma présence n’était pas tout à fait désirée. En fait, il se fait que mon père a sauvé la vie du seigneur d’Herbeval à Cendregué. Et par conséquent…Je savais, je sentais que sans cette sorte de « dette » que devait ressentir le seigneur des lieux, je n’aurais sans doute jamais été accepté pour devenir l’écuyer de Ser Garret. Parce que j’étais un Storm et que dans le Bief, il ne vaut mieux pas porter ce genre de nom... De ce fait, je me sentais souvent comme un étranger, qui n’avait pas sa place en ces lieux », commença-t-il. Il avait senti que Shoren avait besoin d’être rassurée et s’était donc décidé à lui dévoiler que la raison de sa présence à Herbeval n’était pas à l’origine des plus souhaitées. S’il s’était finalement senti chez lui dans un endroit où il n’était pas attendu, cela devrait rassurer Shoren qui au contraire, bénéficierait d’un accueil des plus chaleureux en franchissant les portes de Bourgfaon. « Et pourtant, si je me languissais de revoir Bourgfaon qui resterait toujours ma maison, Herbeval m’est devenue familière. Et ça, je pense que c’est surtout grâce aux liens que j’ai tissé, aux gens qui y vivaient. J’ai gagné un ami en la personne d’Elbois, l’héritier des lieux aujourd’hui seigneur, j’ai gagné un mentor en la personne de Ser Garrett qui m’a prodigué dès mon arrivée le meilleur des enseignements. » Si l’amitié était venue avec Elbois, c’était sans conteste Ser Garrett qui avait été son premier repère, le premier visage familier et de confiance dans cet endroit qu’il ne connaissait pas. « Herbeval est un très bel endroit et j’y ai beaucoup de souvenirs, mais ce sont indéniablement les personnes qui sont rattachés à ce lieu qui m’ont permis de la considérer comme une seconde maison et qui l’ont rendue si spéciale à mes yeux. », dit-il. Lorsqu’il s’y rendait, Tavish était heureux de retrouver les paysages qui l’avaient marqué et qui l’avaient vu s’épanouir en tant qu’adolescent. Mais il était surtout impatient à l’idée de revoir les garçons avec qui ils avaient grandis, la jeune femme avec qui il s’était lié d’amitié, l’adorable héritier de son plus proche ami. C’était sans doute ce qui le plaisait le plus dans ce fief ; les gens qui l’habitaient.

« A mon arrivée dans le Bief, je ne pouvais être certain que ma présence était désirée. Ce ne sera pas votre cas. Vous pouvez être certaine qu’un bon accueil vous sera réservé à Bourgfaon et que nos gens auront à cœur de vous aider à trouver de nouveaux repères et à vous sentir chez vous. A commencer par moi-même. », ajouta-t-il en lui offrant un sourire rassurant. Il ferait de son mieux pour que sa future lady trouve sa place à Bourgfaon et se prenne d'affection pour ce fief comme il s'était pris d'affection pour son lieu d'écuyage dans le Bief.

[7.1]
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of fawns and owls
(FB)  Bosquebrume, 302, Lune 3, semaine 4

« That's the ideal meeting...once upon a time, only once, unexpectedly, then never again. »
On dit que face aux clairon des batailles, c'est la détermination qui, en premier, se meurt, cessant alors de préserver même les cœurs des plus vaillants du doute rôdant. Et pourtant, de tels récits habituellement passent sous censure cette vérité, pourtant que trop réelle, que toute les batailles ne se résolvent point à coups d'armes. Pour certaines, peut-être même les plus importantes c'est une plume griffonnant sur le parchemin qui en déclare vainqueur et perdant. Et le temps nécessaire à ce que s'estompe même la plus grande des détermination est bien plus court que ce banquet: car si la chevêchette s'est rendue à ce dîner avec la ferme intention d'échapper à une telle union, chaque minute écoulée a pourtant emporté avec elle une part de sa détermination - avant que la tromperie dévoilée de son oncle ne mette un coup de grâce. Les Sept ne la préserveront guerre d'une telle union, voilà un fait qu'elle soit se préparer à accepter. Ce que la chevêchette veut, ce qu'elle pense de la perspective d'une telle union, personne ne s'y intéresse. Tentant de ravaler son désespoir en même temps que sa salive, la cadette des chouettes fixe cette si frêle flamme émanant d'une lampe posée devant elle sur la table. De telles unions arrangées, tant d'autres femmes les ont subi avant elle - et pourtant, avec pour image tant de femmes fortes portant les armes des chouettes, on l'a laissé se bercer dans l'illusion qu'elle aurait du moins un faible mot à dire dans une telle histoire. Une cruelle illusion, qui aujourd'hui ne fait qu'agrandir la déception de la chevêchette - et pourtant, peut-être la vérité est-elle plus cruelle encore. Peut-être n'a-t-elle tout simplement pas la force de ces femmes qu'elle admire tant. Que de ces idéaux qu'elle s'est toujours forcé d'imiter, elle ne leur arrive pas à la cheville. Elle n'a rien de la volonté d'acier de sa sœur - la sienne, au mieux, est en céramique: jolie et resplendissante au premier regard, et qui pourtant ne se brise que trop facilement, comme cette soirée l'a prouvé. Un constat qui lourdement pèse sur le moral de la chevêchette et mettant à terme cette conversation plus détendue entre les deux fiancés, pour la refaire tomber sur caractère forcé qu'a tant caractérisé les tous premiers échanges de la soirée. Et pourtant, l'évocation seule de la chouette qui sans doute à l'heure actuelle l'attendait déjà dans ses quartiers, parvient du moins à dessiner un faible sourire sur les lèvres de la chevêchette. « Elle s'appelle Syrrax. » Un nom qu'elle a autrefois lu pour la première fois dans la Danse des Dragons bien des années auparavant. Un nom qui, aux yeux de l'oisillon qu'elle était à l'époque, mêlait mystère et danger. Tout comme ces histoires que l'on comptait sur cette princesse si blonde qui avait été la cavalière de cette fière dragonne. Depuis bien des années déjà, les dragons ne sont plus que des légendes - et pourtant, quel nom autre que le leur pourrait être plus approprié pour une de ces créatures ailés qui ont pris leur place dans les ciels nocturnes? « C'est une petite chouette effraie, bien moins imposante que celle ornant les armes de ma famille. »

Comme si ce court échange au sujet de Syrrax lui a redonné courage, la chevêchette tente une fois de plus de relancer leur conversation: si le regard acéré de la grande chouette ne semble lui rappeler que trop clairement qu'elle ne puisse point éviter cette union, alors elle peut du moins tenter d'en apprendre d'avantage sur cette famille que bientôt elle rejoindra - espérant, peut-être vainement, que cela saurait du moins apaiser angoisse et peur qui grandissent dans son cœur face à une telle perspective. « Il a du réellement l'aimer. » Une histoire qui sans doute aurait pu éveiller la fibre romantique des plus sceptiques - s'il n'y avait point eu ce léger ajout de 's'est résolu à épouser' qui tentait d'amertume tout ce qui a précédé. Le mariage, une obligation pour tous. Et comme si la seule pensée de devoir épouser un inconnu n'est point assez, la tournure qu'emploie le faon ne laisse pas moins supposer que cette pauvre Lady Alyssa a certainement du vivre à l'ombre de cet amour passé... et en voir la preuve se promener chaque jour sous son nez. Est-ce là un destin qui l'attend elle aussi à Bourgfaon? Épouse de titre, alors que les yeux de l'époux sont tournés vers une autre?

Et si leur conversation entre temps tourne vers bien d'autres sujets, cette question jamais réellement ne quitte l'esprit de la chevêchette. Et alors que le faon évoque avec tendresse ses souvenirs du Bief et de cette famille qui l'a vu grandir, la chevêchette n'écoute que d'une oreille. D'un geste presque inconscient, ses doigts se resserrent autour de cette gemme qu'elle porte toujours autour de son coup, adressant une silencieuse prière à la Juvencelle afin que cette dernière lui épargne ce rôle d'épouse bafouée. « Je vous remercie de vos douces paroles. » finit-elle presque mécaniquement. Comment peut-elle avouer après tout qu'en ce moment même, elle a bien du mal à se sentir à la maison ailleurs que dans ces bois brumeux qui l'ont vu naître? Mais ce n'est finalement pas tant ça qui, en ce moment précis, la taraude le plus, mais bien cette question qui s'est immiscée dans son esprit il y a quelques minutes déjà, et qui depuis ne semble plus vouloir la quitter. « J'espère que vous pourrez une fois de plus me pardonner d'être aussi directe, mais... je crains qu'il n'y ait point Le destin de Lady Alyssa sera-t-il également le mien? D'être l'épouse que l'on se résout à épouser par devoir, et qui pourtant sera toujours dans l'ombre projetée par d'autres? » Pour la première fois depuis bien des minutes déjà, la chevêchette plonge son regard de rapace dans celui auquel les Sept ont jugé bon de joindre son chemin. Elle ne demande pas beaucoup. Elle ne demande pas de promesse d'amour ou d'affection. Ni des promesses intenables de fidélités de la par du faon. Non, tout ce qu'elle souhaite, c'est assez de respect pour ne point avoir à supporter chaque jour la vue d'éventuelles preuves d'infidélité. Alors oui, peut-être n'est-ce point là un sujet à aborder, peut-être se montre-t-elle trop directe en l'interrogeant de la sorte, mais le sujet est bien trop important pour elle pour être soumis à la censure.

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[3.4]
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Of faws and owls
An 302, Lune 3, semaine 4

La formulation qu’avait choisi Tavish pour parler du second mariage de son père n’était peut-être pas la meilleure mais comment aurait-il pu en parler autrement ? Son père s’était marié par devoir et non par envie. Un devoir qui lui avait beaucoup coûté car son deuil s’était étendu bien au-delà des petits sept jours officiel et il le portait toujours, dans son cœur. Oui, il l’avait aimée. Trop pour pouvoir en aimer réellement une autre à sa suite. Il n’en fallut pas plus à Lady Shoren pour deviner que Lady Alyssa fut une épouse bien triste.

A nouveau, sa salive se mélange au délicieux vin servit en cet occasion particulière lorsque Shoren lui pose une question. L’orageois ne s’était pas préparé à devoir répondre à une interrogation aussi directement posée. Bien sûr, il n’avait cessé de se le répéter à lui-même en plus de se confier sur le sujet à des amis ; ce mariage politique, il voulait sincèrement le transformer en une union heureuse. Déclarer ses intentions à d’autres était une chose, en faire part à la principale intéressée en était une autre. Il sentait les liens du mariage se resserrer autour de lui. Bientôt, il ne s’agirait plus que de mots mais d’actes. Il avait franchi les portes de Bosquebrume célibataire, il en sortirait fiancé La volonté d’être à la hauteur de l’époux honorable qu’il désirait être était là et elle était sincère, mais R’hllor sème parfois des embuches sur le chemin des hommes pour les forcer à choisir la lumière malgré la difficulté.

« Nous ne pouvons pas dire que nous ne nous marions pas par devoir, nous savons tout deux que cette alliance fait l’affaire de nos familles respectives... Mais à mes yeux, ce devoir ne s’arrête pas à la prononciation de vœux. J’ai le devoir d’être un bon et digne époux pour vous et plus qu’un devoir, c’est un souhait sincère que je ressens. Je désire vraiment que notre union soit heureuse, Lady Shoren, et j’entends faire de mon mieux pour qu’elle le soit et pour que vous vous sentiez chez vous auprès de moi et à Bourgfaon. », répondit-il. Il comprenait l’inquiétude de sa future épouse. Il remarqua d’ailleurs que son anxiété transparaissait dans un petit geste qu’elle avait déjà répété plusieurs fois. Cette gemme qu’elle portait autour du coup, dans laquelle la lumière des lampes tantôt se refléter, semblait revêtir d’une importance particulière pour elle. Comme si elle y trouvait un soutien invisible, soutien dont elle avait besoin.

Quelle femme ne craint pas de se trouver mariée à un homme qui la tromperait sans cesse et l’humilierait ainsi ? Tavish n’avait aucune intention de le faire. Il était décidé à renoncer dès lors à toutes les autres femmes pour se consacrer pleinement au bonheur et au respect de la sienne. Il pensait pouvoir y arriver car la volonté de se montrer à la hauteur des promesses qu’il s’était fait était réelle et qu’elle lui ferait ressentir de la culpabilité s’il ne s’y pliait pas. Ce n’était cependant pas la tentation d’une tromperie charnelle qui allait pourtant bientôt se mettre sur son chemin. Il l’ignorait encore, mais le destin prévoyait qu’il se retrouve bientôt face à la seule femme dont l’ombre constituait une réelle menace pour son implication dans son mariage. Une femme qu’il n’avait jamais touchée, mais qu’il avait pourtant aimé. Une femme qu’il avait un jour voulu choisir pour femme alors que ce rôle serait bientôt celui de Shoren. « Peut-être pourrions nous nous échanger quelques lettres, avant que nous soyions amenés à nous revoir ? Cela nous permettrait d’apprendre à nous connaître un peu plus. », proposa-t-il à sa fiancée, lui offrant un sourire rassurant. Bien sûr, il ne l’obligeait à rien. Mais peut-être auraient-ils moins l’impression d’être encore des étrangers l’un pour l’autre, lorsque le moment serait venu de sauter par-dessus les flammes de R’hllor, si entre temps ils avaient pu se conter certaines de leurs journées.

[8.1]


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(FB)  Bosquebrume, 302, Lune 3, semaine 4

« That's the ideal meeting...once upon a time, only once, unexpectedly, then never again. »
La bienséance sans doute aurait voulu qu'elle aborde des sujets plus légers, plus innocents. Moins personnels surtout. Ainsi, sans doute aurait-elle du se renseigner sur ce fameux seigneur bieffois que le faon décrivait comme son ami. Est-il marié? A-t-il des enfants? Des frères et sœurs? Tant de question innocentes aurait-elle pu poser à ce sujet, et est-ce là sans même compter toutes les questions destinées à enquérir des informations sur ce fameux fiancé assis à ses côtés. Mais devant son avenir qui aujourd'hui se dessine devant elle, aussi inévitable qu'effrayant, comment peut-on attendre d'elle qu'elle se contente de telles banalités qui, en temps normal déjà, l'ennuient? A la place, l'angoisse lui fait déclarer ses véritables couleurs. Telle une obsession, une seule question n'a cessé d'occuper son esprit depuis quelques minutes déjà, jusqu'à finir par franchir ses lèvres, sans la moindre censure. Que les Dieux l'en préservent, mais si elle doit se préparer à faire siennes les armes vertes des faons, alors cela sera à ses conditions. Sans la moindre tromperie, du moins de son côté à elle: jamais elle n'acceptera l'ingrate place de l'épouse bafouée, forcée dans les ombres de voir son époux tourner autour d'une autre tel une mite autour de la lueur d'une lampe. Ah, douces rêveries d'un esprit onirique que de croire qu'elle aurait un choix dans une telle situation! Blonde, elle l'est peut-être d'esprit, si elle espère ainsi obtenir une réponse sincère de la part de son fiancé, mais sans doute pas tant que peut le laisser envisager sa question. Et pourtant, à se voir prisonnière de ce destin auquel elle a pourtant espéré échapper pour plusieurs années encore, son jeune âge plus que jamais transparait. De la jeune femme digne héritière des chouettes ayant accueilli le faon la tête haute, elle s'est au cours de la soirée lentement vu dégradé au rang de petite fille ignorante. Finalement, depuis l'annonce  des fiançailles, elle a espéré une parole réconfortante, des mots qui pourraient du moins lui faire espérer que sa réticence vis-à-vis du mariage en général, et de celui-ci en particulier, était infondé. Et pourtant, malgré sans doute un effort du faon de se montrer agréable à son égard, et sa promesse de lui aider à faire de Bourgfaon sa nouvelle maison, aucun dans ses mots n'a pu pour l'instant apaiser ce questionnement qui ronge son esprit. Jusqu'à présent du moins, car une fois confronté directement à l'inquiétude à peine dissimulée de sa si récente fiancée. Un mariage heureux, voilà ce qu'il dit vouloir. Point de clairons, de promesses pompeuses de sentiments à venir - mais étrangement, l'image telle qu'il la décrit sans doute est plus rassurante que toutes promesses d'amour. Parce qu'elle peut y croire. Parce que c'est là une vision moins futile d'une potentielle vie qu'il lui offre. Une vision qu'elle peut accepter. Respecter même. Et si l'idée du mariage est toujours loin de lui être agréable, doucement les membres de la chevêchette, si crispés encore seulement quelques instants plus tôt, commencent à se détendre, et les coins de ses lèvres même se mouvent, suggérant le plus légers des sourires. « Et je ne demanderais point plus. » répond-elle, portant une fois de plus son gobelet à ses lèvres, avant d'enchaîner. « Je vous remercie de votre franchise, Ser Tavish, et de ne point avoir fait des promesses dont nous ignorons tous deux si elles peuvent être tenues. » Combien d'hommes auraient à sa place tenté de  voiler leur véritables pensées derrières de futiles promesses d'un amour futur? Le faon, lui, a choisi un sentier bien plus dangereux: celui de l’honnêteté. « Et si je n'apprécie point les promesses, car si peu souvent sont-elles tenues, puis-je tout de même vous demander de m'en faire une? Celle de continuer à me faire preuve de la même honnêteté dont vous avez fait preuve ce soir. Et je vous fais la même promesse en retour. » Si elle pourra faire confiance en cet homme auquel les Sept ont jugé bon de lier son destin, nul ne peut le lui dire.  Elle ne peut que l'espérer, pour son bien à elle. Car face à un destin tel que celui de cette belle-mère que le faon a évoqué peu de temps auparavant, elle se briserait en mille morceaux, telle l'assiette en céramique qui vient d'échapper aux mains maladroites d'une servante, tentant de débarrasser les restes de ces plats que, depuis un petit moment déjà, personne à table n'a plus touchée. Et alors que les bougies perdent prestance, le dîner doucement touche à sa fin - et avec elle doucement commencent à apparaître ces autres promesses, celles que l'on ne fait que trop souvent avec la meilleure des intentions à la fin de ces banquets: celle de s'écrire. « Si c'est ce que vous souhaitez. » finit-elle par répondre à la demande du faon. Une telle demande, ce désir à leur offrir du moins une petite opportunité d'apprendre à se connaitre d'avantage avant de s'unir sous le regard des Dieux, devrait sans doute la réjouir - et pourtant, c'est une fois de plus le doute qui envahi son coeur. Que pourrait-elle bien lui écrire à cet homme que le rapace a choisi pour être son époux, à cet homme avec lequel son seul point commun semble être une certaine appréciation de l'honnêteté ? Car que y a-t-il bien de plus à dire à ce sujet?

Mais avant qu'elle ne puisse en dire d'avantage à ce sujet, le rapace se lève. Le banquet est terminé - et rapidement, la voix de sa mère se fait entendre à ses côtés. « Messire Tavish, je crains devoir vous priver de la compagnie de ma fille pour la soirée. » Des  paroles emplies de politesse, et pourtant, le sourire qui orne ses lèvres n'atteint point ses yeux. De la perspective de cette union, elle semble aussi peu heureuse que ne l'est le père de la chevêchette - et dès que la politesse le lui permet, elle tente d'éloigner sa fille de ce fidèle à la religion qui, au sein de leur maisonnée, est cause de tant de disputes. « Mais si je ne me trompe, il y a encore tant de choses dont vous et votre père devez vouloir vous entretenir avec mon beau-frère. Et les femmes n'y seraient certainement que distraction. » Avec tendresse, son regard se pose sur sa cadette, tel un rappel que, cette histoire, elle n'a point besoin de l'affronter seule - et pourtant, que trop consciente elle est, la chevêchette, que de sa mère, elle ne peut attendre plus de soutiens que celui de ce soir. Silencieux et constant, rien de plus ne viendra de cette femme au tempérament bien plus doux que ceux de ses orageuses filles. « Mais j'espère tout de même que nous aurons d'autres occasions pour nos entretenir durant votre séjour à Bosquebrume, Ser Tavish. Après tout, nos familles seront bientôt unies par le plus sacré des liens. » A cette simple mention de leur mariage futur, la chevêchette ne peut s'empêcher de déglutir, ravalant sa salive en même temps que tout commentaire éventuel. Non, décidément, elle n'arrive pas à se faire à l'idée de bientôt quitter Bosquebrume. D'échanger le nom de Mertyns pour celui de Cafferen. Cela semble si irréel. Si impossible. Et pourtant, le sourire dessiné sur le visage du rapace approchant prouve le contraire. De toute évidence, Michael Mertyns semble des plus heureux face aux déroulements de cette soirée, et surtout bien décidé de s'entretenir lui aussi avec celui qu'il a choisi pour devenir son neveu par alliance. « Ser Tavish. » Une légère révérence. Une salutation des plus formelles, mais que peut-elle dire de plus? 'Ce fut un plaisir de votre connaissance'? Point de tromperies, voilà ce qu'elle a promis, et elle ne compte pas revenir si rapidement sur sa parole. Et alors que son oncle s'approche de son invité d'honneur, elle prend la fuite, incapable de supporter d'avantage l'air satisfait dessiné sur le visage de ce dernier.

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An 302, Lune 3, semaine 4

La jeune chouette et le faon étaient différents en de nombreux points. Leur histoire, et même l’histoire de leur famille, n’était point similaire, leur religion n’était pas semblable et leur âge n’était pas le même. Cependant, ils partageaient visiblement un point en commun essentiel ; un attachement réel à l’honnêteté. Un désir de se montrer honnête avec les autres et de ne pas recevoir de tromperies en retour. C’est tout de même là une qualité que Tavish était heureux de découvrir chez sa fiancée et c’était également à ses yeux, l’un des piliers nécessaires pour permettre à une union de se dérouler positivement. Le jeune homme apprécia la maturité de la jeune femme, qui le remercia de ne pas avoir formulé des promesses trop utopiques pour être réalistes. En effet, le futur couple ne connaissait guère que depuis quelques heures.  D’autres demoiselles aurait été bien déçue de ne pas l’entendre promettre un amour éternel. Mais pas Shoren. C’était une jeune femme indéniablement intelligente.

Comme sa fiancée, Tavish n’était pas friand de promesses puisqu’on ne peut savoir à l’avance quoi l’avenir est fait et si cet avenir permettra à cet engagement d’être honoré. Bien sûr, certains n’ont nulle vergogne à user leur salive pour promettre à tout va, sans même prendre le temps de réfléchir à ce qu’ils disent. Mais ce qu’elle lui demandait, il pouvait bien le lui promettre, n’est ce pas ? Ne désirait-il pas lui-même se montrer le plus honnête possible ?

« Vous avez ma parole », déclara-t-il.

Tavish fit ensuite à Shoren la proposition de s’écrire d’ici la date de leur mariage. La jeune femme ne se montra pas particulièrement enjouée à cette idée mais il s’en contenta malgré tout en lui offrant un léger sourire. Il lui faudrait trouver les bons mots lorsqu’il lui écrirait. D’ordinaire, Tavish n’avait pourtant pas de carence en matière d’éloquence mais aujourd’hui, il avait eu plus de peine à mener cette conversation qu’il en avait d’ordinaire lorsqu’il discutait avec une jeune femme. Mais  bien sûr, la situation n’était pas la même. C’était sa future épouse qui se tenait devant lui.

Le banquet touchait alors à sa fin et la mère de Lady Shoren vint annoncer au chevalier orageois qu’elle devait dès lors le priver de la compagnie de sa fille.

« Lady Mertyns », la salua-t-il avec respect. « Bien sûr, je comprends », dit-il. Il remarqua qu’en dépit de sa politesse et de son sourire, la mère de sa future épouse ne paraissait guère enchantée par ces festivités et donc sans doute, par ce qu’elle annonçait.
« Je l’espère aussi, mais je ne doute pas que nous en aurons. », dit-il en souriant poliment lorsque Lady Mertyns énonça le vœux de pouvoir s’entretenir à nouveau avec lui à l’avenir. Ce n’était que pure politesse de la part de la dame, il s’en doutait. A la légère révérence exécutée par son épouse, Tavish répondit par une inclinaison respectueuse de la tête.
« Lady Shoren. Je vous souhaite une bonne nuit. », lui dit-il aimablement. Derrière sa fiancée et la mère de celle-ci, arrivait son père, Lord Arstan au côté de Lord Michael. Tout deux s’approchaient de lui. Sans doute avait-il convenu d’une date idéale, qu’ils souhaitaient lui présenter. Tavish connaissait les vœux de son père de ne pas faire traîner les choses. En était-il de même pour le seigneur des chouettes ? Après avoir pris congé de Lady Shoren et de sa mère, Ser Tavish rejoint les deux seigneurs orageois pour poursuivre la soirée dans une discussion plus officielle concernant ce qu’il restait à décider et à préparer. Ainsi, il apprit qu’il reverrait Shoren très bientôt car Lord Mertyns s’était montrée plus impatient encore à l’idée de voir ce mariage avoir lieu. D’ici quelques lunes, seulement, Tavish et Shoren seraient unis devant les flammes de R’hllor.

[9.1]
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