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The time you enjoy wasting is not wasted time.. ~ Alessander

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   Alessander & Camelya
   The time you enjoy wasting is not wasted time..

I
l suffit parfois d’un seul événement déclencheur pour faire bousculer une journée ordinaire vers les abysses de l’insupportable. Une seule nouvelle pour voir l’obscurité s’abattre dans son quotidien qui se retrouve entièrement bouleverser. C’était pourtant une bonne journée jusqu’alors.. Camelya avait réussit à dessiner et à terminer toutes les nouvelles pièces de tissus commandées et elle s’était même offerte le luxe de s’en créer une nouvelle. Une belle robe blanche qui ne nécessiterait plus que quelques ajustements pour s’accorder au mieux aux formes de la demoiselle. Mais à cet instant, elle n’avait pas la tête à un essayage et encore moins à faire des modifications pour sa robe issue de ses rêves les plus fous. Et oui. Après le tourment qui avait balayé sa vie suite à la disparition de son père, c’était sa grand-mère qui occupait ses pensées. La pauvre vieille dame était fiévreuse comme pas possible et la brunette, grande anxieuse de nature, ne savait pas gérer cette pression supplémentaire. Elle en venait même à penser que le mauvais sort frappait sa famille pour une raison inconnue.

Les secondes, les minutes puis ce qui semblaient être des heures passaient inlassablement et Camelya restait au chevet de sa parente. Elle se décida alors à sortir de chez elle armée d’un sceau pour aller puiser de l’eau bien plus fraiche et ainsi éponger le visage de la malade. Au fond d’elle, la belle n’avait qu’une peur, celle de perdre une fois de plus un membre de sa famille déjà bien décimée ces dernières années. Priant les Dieux en silence, elle revint enfin avec ce sceau. Son action fit un bien fou à la mère qui retrouvait doucement des couleurs. Cette dernière s’endormit alors, laissant ainsi une petite marge à sa petite-fille qui fila vers la pièce qui lui servait de chambre pour se changer, enfilant ainsi des vêtements bien plus confortables que ceux qu’elle avait jusqu’alors ce après quoi  elle se passa un linge imbibé d’eau fraiche sur son visage histoire de ne pas alerter les environs avec son visage peiné. Sa respiration se régulait d’elle-même en voyant sa grand-mère dormir paisiblement comme guérie de ses maux. Camelya prit soin de remettre la couverture convenablement avant de prendre le chemin des rues de la ville. S’égarer parmi elles tout en laissant son esprit vagabonder lui ferait le plus grand bien.

Elle marchait sans vraiment réfléchir où elle allait. La brunette ressentait le curieux besoin de s’éloigner de là. Quelque chose attira alors son regard. Un magnifique cheval était à l’attache au coin de la ruelle, personne ne semblait y prêter attention plus que cela. Calmement, elle s’avança. Elle qui avait toujours rêvé de chevaucher durant des heures eut un petit sourire alors que sa main s’approchait doucement des naseaux du grand équidé. Tout en jetant un regard vers son harnachement, la demoiselle se demandait bien à qui il pouvait appartenir d’autant plus qu’il était le seul à l’attache et qu’aucun écuyer ne semblait le veiller.

« Bonjour toi » dit-elle à l’adresse du saboté.

Et oui, en grande rêveuse qu’elle était, Camelya n’hésitait pas à parler aux animaux qu’elle croisait. Tout en ayant prononcé ces quelques mots, sa main se posa sur le chanfrein de l’animal qui laissait docilement ses oreilles en avant sous ses caresses. Bien entendu, elle faisait bien attention à garder une certaine distance avec si jamais quelqu’un arrivait, prête à s'éloigner rapidement bien qu'elle était persuadée de ne rien faire de mal..  


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Alessander s'était offert une promenade à cheval à travers les rues pleines de vie de Beaumarché. Il peinait à croire ce qu'il voyait. La ville avait tant changée en cinq ans. Il avait eu l'impression d'être parti aussi longtemps que le battement d'une paupière et pourtant, le monde avait changé du tout au tout. Beaumarché vibrait de la vie d'une capitale et un sourire ne pouvait s'empêcher de fleurir sur les lèvres du bel héritier. Apercevant du coin de l'œil Larra qui lui lança un regard de braise, il ne s'approcha pourtant pas de la belle à la peau brune et continua son chemin à travers les dédales des rues, réconfortant sa monture d'une caresse sur l'encolure. Si le cheval était parfait pour courir sur de longues distances sans fatigués, il se démontrait peureux au milieu des hommes et des femmes, au milieu de la vie en sommet. L'alezan était habitué à la paix, au chant des oiseaux et à l'immensité de la nature. Pas à la présence dérangeante d'enfants entre ses jambes.

Alessander descendit pourtant de sa monture, lui offrant une tapa amicale avant de l'attacher et d'entrer chez le forgeron qui l'accueillit avec de grands cris de joie. Il en avait passé des heures dans ce vieux bâtiment qui sentait la sueur et la chaleur. Les lèvres du brun souriaient, d'un sourire véritable. Il se sentait bien parmi les petites gens finalement. Même s'il sentait le regard dépréciateur de la vipère sur sa nuque à travers les prunelles de tous les petits oiseaux qu'elle avait semé dans Beaumarché. Présentant son épée qui avait besoin d'être remise à neuf, il éclata de rire aux compliments du forgeron sur l'homme qu'il était devenu, tout en muscle et en prestances. Le cygne noir fut même surprit lorsque son vieille ami lui glissa qu'il ressemblait plus à son père maintenant qu'il avait grandi et qu'il était devenu adulte. Compliment qui ne toucha pourtant pas le brun. S'il y avait bien un être auquel Alessander refusait de ressembler, c'était bien Criston. Mais il ne dit rien et lui confia l'épée des Desdaings sans douter un seul instant de sa confiance.

Tournant entre ses doigts la bague marquée des armoiries de sa famille, Alessander réajusta sur ses épaules sa chemise de soie bleue brodée en de fil d'argent. L'envolé des cygnes sur le tissu valait à elle toute seule une petite fortune mais de cela, le brun n'avait que faire. Désarmé, il s'en retourna à sa monture et s'arrêta alors qu'il voyait une jeune femme embrasser l'animal. Un rire s'échappa de ses lèvres pendant qu'il s'approchait :

" Vous avez de la chance qu'il ne vous ai pas mordu. Il n'apprécie pas la compagnie et encore moins dans la situation de stress où il se trouve. "

Le cheval releva la tête en entendant la voix de son maitre, lui jeta un regard avant de retourner aux caresses de la demoiselle, l'air béat de l'animal heureux. Alessander le trouvait tout bonnement ridicule mais ne pouvait s'empêcher d'être stupéfait. N'importe qui aurait connu la puissance de la mâchoire de l'animal.

" Mais je manque à toutes les lois de la bienséance en vous parlant de ce cheval avant de me présenter. Alessander Desdaings. Qui est la charmante créature à qui j'ai affaire ? "

Le cygne noir, identique à lui-même en compagnie d'une femme. Qui a dit qu'on ne changeait jamais ? Car c'était la totale vérité dans le cas du chevalier.
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   Alessander & Camelya
   The time you enjoy wasting is not wasted time..

S
a grand-mère était entre de bonnes mains, la brunette n’avait donc plus aucune raison à s’en faire. Du moins, c’est ce qu’elle se répétait inlassablement à chacune de ses foulées dans les rues de Beaumarché. Les Dieux se montreraient forcément cléments sur leur famille, elle en était persuadée. Et même, Ayden ne devait certainement plus tarder à rentrer de l’une de ses nombreuses escapades qui le poussaient chaque jour toujours un peu plus loin du foyer. Chose qui n’était pas forcément du goût de son ainée qui ne pouvait que s’inquiéter pour lui. Après tout, personne ne sait jamais vraiment ce qui peut bien se passer. Le savoir près de ses parentes la rassurait. Avoir une présence masculine dans le foyer pouvait être rassurante même si son frère était encore bien jeune, il avait tout de même déjà une force de caractère bien prononcé et la belle de Beaumarché savait que s’il y avait un problème chez eux, il viendrait rapidement la chercher. En temps normal, Camelya ne se faisait pas autant de soucis pour son cadet, mais par la force des choses, cette journée-là était pleine de mauvaises pensées. Et seule cette petite évasion totalement improvisée pourrait, éventuellement, lui rendre le sourire.

C’était chose faite lorsqu’elle vit cette fameuse monture. Un bel alezan à la morphologie harmonieuse qui n’était de loin pas taillé pour aller labourer les champs. Il avait fière allure et était paré d’un harnachement d’une bien fine qualité. Le cuir qui le composait était d’une bien grande valeur et la jeune couturière ne pouvait qu’imaginer toute la noblesse qu’il pouvait ainsi porter sur son dos. Et son imagination lui joua quelques tours en tentant de placer un visage sur le propriétaire d’un pareil destrier. La brunette semblait une nouvelle fois être partie vers ses pensées les plus secrètes. Un jour, très certainement, pourrait-elle elle aussi avoir son propre cheval avec qui découvrir les alentours à vive allure. Demeurant dans son silence à proximité de la monture, des pas qui s’approchaient ainsi qu’un petit rire la firent sortir de cette bulle qui la couvrait bien trop souvent. Des mots se firent entendre et son attention passa alors de l’alezan à cet homme qui venait à elle..

« Vous avez de la chance qu'il ne vous ai pas mordu. Il n'apprécie pas la compagnie et encore moins dans la situation de stress où il se trouve. »

Relevant le regard vers cette personne qu’elle n’avait encore jamais aperçue jusqu’à ce moment, son attention de couturière s’attardait un très bref instant sur la qualité de l’ouvrage qui l’habillait. Là, elle n’avait plus aucun doute sur l’importance de celui qui venait de lui adresser ces quelques mots. Elle fut même presque soulagée de le voir désarmé comme si son audace à s’être approchée de l’alezan pouvait lui faire tomber la tête. Par réflexe, elle avait même retiré sa main du chanfrein du destrier, allant même jusqu’à faire un petit pas en arrière comme une petite fille consciente d’avoir fait une bêtise. Mais là encore, ce n’était qu’une apparence. Son caractère était subtilement trempé, assez pour ne pas reculer devant un inconnu quel qu’il soit. Même si pour le coup, elle semblait bien intimidée. La petite brune n’avait pas eu le temps de répondre que le cheval se plaisait à nouveau sous les caresses et que son maître à la Noblesse éclatante ajoutait..

« Mais je manque à toutes les lois de la bienséance en vous parlant de ce cheval avant de me présenter. Alessander Desdaings. Qui est la charmante créature à qui j'ai affaire ? »

Un Desdaings. La jeune femme aurait pu le parier. Un léger sourire prit place sur son visage à la fin de ces paroles, certainement plus détendue. Ainsi, elle se trouvait face à l’héritier de la famille et tous les bruits de rue au sujet de cette personne lui revenaient en tête. De ce qu’elle avait entendu, il semblait revenir d’une longue absence et pourtant, à la vue des regards qui lui étaient lancés de part et d’autre, beaucoup de personnes semblaient se souvenir de lui. Cela lui rappelait certaines choses dont l’arrivée de sa famille à Beaumarché il y a un petit moment déjà et par la même occasion, fatalement, la disparition de son père. Son regard s’assombrissait d’ailleurs en y pensant.. Mais très vite, son attention se reporta à nouveau vers le jeune homme et une fois de plus, sa bonne éducation la tira de sa rêverie pour s’incliner devant lui.

« Votre retour à Beaumarché semble animer les rues de la ville. » dit-elle avec son habituel petit sourire, se souvenant de quelques conversations surprises par endroit. « Je m’appelle Camelya. » répondit-elle simplement comme prise de court par l’appellation qu’il avait utilisée pour la nommer.

La brunette se gardait pour le moment de dire qu’elle était la fille de l’une des couturières. Après tout, cela ne l’intéressait certainement pas. Et pour tout dire, se retrouver face à l’un des Desdaings avait quelque chose de déstabilisant. Jamais elle n’avait imaginé ce genre de rencontre et encore moins grâce à l’aide d’un destrier. Se décalant sur le côté, elle jeta un nouveau regard vers l’alezan.

« Votre cheval est magnifique. » Ajouta-t-elle, les lèvres sensiblement plus étirées. « Pardonnez mon audace, j’aurais dû rester prudente. »

Haussant légèrement ses épaules, la brunette faisait à nouveau face à l’héritier des Desdaings. Oui, elle aurait dû se méfier. Après tout, elle ne connaissait pas cet animal qui aurait très bien pu lui faire regretter cette initiative.. Mais parfois, la volonté de satisfaire un rêve d’enfant est plus importante que la logique. Sans doute était-ce la raison qui avait poussé la demoiselle jusqu’ici et à agir de la sorte..

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Alessander jugea le recul de la jeune femme, appréciateur. Elle savait donc parfaitement où était sa place et cela plaisait à l’héritier de la maison suzeraine du Conflans. Il leva un sourcil interrogateur aux mouvements de tête de sa monture qui venait chercher à nouveau les mains fines de la demoiselle. Un peu plus et le cygne noir aurait rit de le voir s'agiter de la sorte. Décidément, son cheval était plein de surprise et malgré les années qu'ils avaient passé tous les deux, il l'étonnait encore. Son compagnon de route qu'il ne connaissait pas si bien que posa sa tête contre le corps de la demoiselle, ses grands yeux bruns brillant.

Il lui accorda un sourire lorsqu'elle se présenta et regarda sa monture frapper le sol de son antérieur droit, comme pour manifester son mécontentement à la disparition soudaine des caresses. Alessander s'approcha de l'étalon et posa sa main réconfortante contre le chanfrein de l’animal qui calma instantanément son début de colère froide, digne de son caractère violent de cheval entier.

L’héritier laissa un petit rire franchir la barrière de ses lèvres avant de lui répondre : " Vu les regards qu'on me lance, j'en ai bien l'impression. On me fait chèrement payer les cinq ans que j'ai passé loin d'ici. " Mais Alessander souriait toujours, calme, impassible dans le moindre de ses gestes. Il ressemblait à cette vipère de Cerenna dans ses attitudes, la glace en moins.


" Merci pour lui. Il n'ai pourtant plus de toute première jeunesse. Mon père me l'a offert lorsqu'il est rentré de guerre voilà bien longtemps. " Le cygne noir lui offrit un nouveau sourire avant de lui glisser, d'une voix douce : " Mais ne vous excusez pas de l'avoir caressé, il attire les regards dans cette ville. Et puis, s'il ne vous a pas mordu, je n'ai aucune raison de vous punir. Il s'en serait chargé tout seul, après les années qui nous avons passés seuls, il sent parfaitement les gens armés de mauvaises intensions. Ce qui ne semble pas être votre cas. "

Alessander devait être bon avec le peuple, hommes comme femmes. Bientôt, se serait lui qui répondrait à leurs questions et doléances, siégeant à la place de son père sur ce trône qui lui serait légué. Et cette liberté à laquelle il tenait tant serait pour de bon enterrée.
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Alessander & Camelya
The time you enjoy wasting is not wasted time..

M
ême si Camelya n’était qu’une couturière parmi tant d’autres dans ce Royaume, il ne lui était pas si rare d’avoir affaire à des Nobles venant satisfaire leurs envies les plus folles avec cette volonté de se couvrir des meilleures étoffes histoire de laisser deviner qu’elle était leur place. Sa famille excellait dans cet art depuis des générations et la brunette n’échappait pas à la règle. Ses aiguilles pouvaient se vanter de se croiser de la plus efficace des manières, alliant virtuosité et rapidité. Elle connaissait donc très bien sa place et savait face à qui elle se devait de prendre du recul et au contraire, face à qui sa parole parfois cinglante pouvait s’abattre. Et là, pour le coup, face à l’héritier des lieux, la brunette gardait son petit sourire empli d’innocence et de bonté d’autant plus qu’elle n’avait rien à critiquer sur cet homme. D’autres personnes dans la ville lui reprochaient son absence, certes. Mais pour la belle, cela n’avait rien changé à son quotidien. Bien qu’elle apprît à se méfier du sourire et des rires de ceux portant des lettres de noblesse, Camelya baissait sa garde levée face aux inconnus. Après tout, ce jeune homme n’était pas n’importe qui et si elle se méfiait même du jeune Desdaings, autant dire qu’elle n’irait jamais bien loin.

Le contact avec le destrier de l’héritier la fit davantage sourire. Il se montrait insistant, essayant d’obtenir de nouvelles caresses ce qui n’échappa pas à la petite brune qui le regardait du coin de l’œil. Elle l’imaginait parcourir le Royaume sous la selle de son cavalier pour représenter le Conflans. Cet homme devait avoir une vie bien loin de la tranquillité qu’était la sienne pour pouvoir apporter la sérénité à toutes ces personnes qui s’aventuraient dans les rues de Beaumarché. En y pensant et sans y faire attention, Camelya baissa sensiblement sa tête. D’ailleurs, peut-être connaissait-il son père et qu’il pourrait lui assurer qu’il était toujours en vie ? Sentant les naseaux de l’équidé tout près d’elle, son souffle sur sa peau la tira de ses pensées et le bout de ses doigts allaient jusqu’à effleurer l’épaule de l’alezan alors que l’héritier la gratifiait de l’un de ses sourires avant de s’approcher de la tête de son cheval pour calmer son impatience. Camelya se décala un pas de plus pour les laisser converser en silence avec juste cette main posée sur le chanfrein de l’alezan. La brunette ne les lâchait pas du regard. Elle haussa simplement les épaules en écoutant le jeune Desdaings.

« Ces personnes-là ne se rendent certainement pas compte ce que c’est que d’être loin des siens durant de si nombreuses années. »

Camelya stoppa sa réplique ainsi alors que si elle s’était écoutée, elle aurait très certainement ajouté le fait que ces personnes lui doivent certainement l’idée même d’être encore en vie. Même si elle ne savait pas tout, la brune n’était pas naïve et elle savait très bien que des choses loin d’être réjouissantes pouvaient arriver à n’importe quel moment. Elle jeta un rapide coup d’œil vers l’héritier pour tenter de déceler une quelconque réponse sur son visage. Qu’elle pouvait être observatrice. Elle lui prêtait une oreille attentive, prenant à part chacun de ses mots. Ainsi, l’alezan avait déjà vécu de nombreuses choses..

« Vous devez en prendre grand soin, cela se voit. Son apparence ne reflète en rien le nombre de foulées qu’il a déjà parcourues. »

Détaillant une fois de plus ce couple d’aventuriers, la couturière pencha subtilement sa tête sur son épaule en écoutant l’héritier lui adresser à nouveau la parole, mais d’un ton sensiblement différent.

« Mais ne vous excusez pas de l'avoir caressé, il attire les regards dans cette ville.. » Effectivement, cela était bien vrai. Rien que la robe de ce cheval attirait l’œil. La brunette allait lui répondre lorsqu’il ajouta directement.. « Et puis, s'il ne vous a pas mordu, je n'ai aucune raison de vous punir. Il s'en serait chargé tout seul, après les années qui nous avons passés seuls, il sent parfaitement les gens armés de mauvaises intensions. Ce qui ne semble pas être votre cas.. »

Etait-ce une façon détournée pour dire à la jeune femme qu’elle semblait être une personne de confiance ? Bien entendu, elle n’était pas corrompue et n’avait de seuls juges dans sa vie que sa propre conscience. Rien que pour ça, Camelya était ravie de ne pas être une Dame plus hautement placée et ainsi ne pas avoir à regarder constamment où elle mettait les pieds.

« Il est vrai que votre monture a l’air bien indépendante. Certainement comme vous l’êtes. Les chevaux ont ce sens qui semble nous manquer, vous avez parfaitement raison. Sachez qu’il est de bon conseil. Je ne pense pas être une menace pour vous. » Accorda-t-elle avec un sourire à peine voilé. Et oui, elle était comme ça Camelya. Rêveuse mais tout aussi sensible et sincère.


WILDBIRD

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Un rayon de soleil vient enflammer les poils alezans de l'étalon qui tendait la tête sous les caresses du chevalier, les oreilles pointées vers le brun, à l'écoute de ses paroles. Alessander sourit aux paroles de la jeune femme. Elle n'imaginait pas combien elle avait tort. Pour l'héritier, être loin de sa famille, de sa mère plus particulièrement était une délivrance. Il se sentait vivre quand les serres de la vipère ne s'attachaient pas à lui, ne s'enfonçaient pas dans son cœur avec la même force que le ferait les rapaces d'une proie. Le cygne noir haïssait ce statut de victime qu'on le forçait à tenir. Si les cygnes étaient des créatures paisibles, lorsque les plumes se marbraient de noirs, ils ne l'étaient plus autant. Alessander n'était pas un de ses magnifiques animaux. Il se voulait prédateur.

" Les chevaux sont une parfaite représentation de leurs cavaliers. En tournoi, on peut en apprendre bien plus sur le chevalier qui nous fera face en étudiant le comportement de sa monture quand se fixant sur l'adversaire pendant des heures. " Il caressa une nouvelle fois sa monture, les images revenant à sa mémoire. Lui montait toujours un étalon lors des tournois. Qu'importe le handicape qu'une telle monture apportait. La gloire de la victoire n'en était que plus grande dans ce genre de situation. Vaincre sans péril n'avait aucune saveur dans la gorge des champions. " Si les humains sont menteurs, les chevaux ne peuvent se le permettre. Ils sont toujours entiers dans leurs moindres actions. Bien différents des hommes... " ajouta-t-il en se tournant vers le château, caressant de ses prunelles la fenêtre de sa mère.

Mais il reporta rapidement son intention sur la belle jeune femme. Elle était vraiment très jolie, ce n'était quelque chose qu'on pouvait ignorer. Il lui sourit avant d'écouter les paroles qu'elle prononçait. Intérieurement, le chevalier nota cette manière de bien lui prouver qu'elle n'était pas une menace. Il était stupide. Camelya pouvait être une créature de sa mère. Alessander devait se méfier de la moindre personne ici. Cerenna avait eu le temps d'instaurer à merveille son pouvoir et de distiller son venin dans chaque lieu. Beaumarché lui appartenait.

" C'est étrange, je ne me souviens pas avoir croisé de jeune fille portant votre nom quand je n'étais moi aussi qu'un enfant à Beaumarché. Vous n'êtes pas là depuis longtemps ? "

Fut une époque où Alessander connaissait chaque habitant de Beaumarché. Une époque où la capitale du Conflans n'était pas aussi grande et aussi belle. Un simple château suivit d'une petite ville de croisement. Rien de la grandeur et de la vie qui bruissait maintenant dans les rues de la ville des cygnes. Le monde avait tant changé en son absence.
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D
écidément, cette journée ne ressemblait vraiment pas aux autres. Entre cette peur à lui en retourner toute la tête de perdre cette personne qui lui était si chère et maintenant, le simple fait de tomber sur un Desdaings, les pensées de la petite brune étaient quelque peu bousculées et se retrouvaient chancelantes. Elle craignait véritablement d’alerter l’héritier si par le plus grand des malheurs son habituel sourire venait à disparaitre. Enfin, c’est ce qu’elle se disait. Peut-être qu’il ne s’inquiéterait pas plus que ça si cela devait se passer d’autant plus qu’il ne pourrait concrètement pas l’aider. Non, mieux valait-il faire profil bas et balayer la maladie d’un rapide coup de main pour n’être concentrée que sur ce couple se révélant être une agréable surprise. Le regard allant des oreilles de l’alezan à la main du jeune homme qui se montrait rassurante pour l’équidé, Camelya ressentait forcément le lien qu’il y avait entre eux deux. Forcément, devant une pareille sorte de complicité, la demoiselle ne pouvait pas empêcher ses lèvres de s’étirer davantage.

Bien entendu, elle était à des milliers de lieux d’imaginer la réalité qui siégeait dans cette famille Desdaings même si certains bruits semblaient courir dans les rues de Beaumarché, surtout au sujet de cette fameuse femme qu’était la mère d’Alessander. Sans doute bien naïve et innocente sur ce coup, la jeune couturière en arrivait à penser que toute famille, comme le modèle qu’elle avait de la sienne, possédait forcément une base solide et inaliénable. Dans son cas, c’était bel et bien Carolyn, sa couturière de mère qui prenait son rôle de matriarche très à cœur, et ce, pour le bien de tous. Pour la brunette, sa génitrice était un exemple qu’elle garderait en tête le jour où elle allait être à sa place. Bien heureusement, elle n’en était pas encore là et Camelya comptait bien profiter encore de ses belles jeunes années à rêver et à vivre dans ce petit monde de paix qu’elle s’était forgée.

« Les chevaux sont une parfaite représentation de leurs cavaliers. En tournoi, on peut en apprendre bien plus sur le chevalier qui nous fera face en étudiant le comportement de sa monture quand se fixant sur l'adversaire pendant des heures. »

Acquiesçant d’un petit signe de tête, Camelya ne pouvait qu’être d’accord avec ce qu’il venait de dire. L’héritier, sans même le savoir, confortait ainsi l’idée que la brunette avait depuis toujours. Durant n’importe quel tournoi, un chevalier pouvait très bien se vanter d’avoir le cheval le plus rapide et le plus porteur. Si son âme était assombrie pour n’importe quelle raison, la sensibilité de l’animal pouvait le mettre au tas sans aucune forme de discussion possible et sans aucune diplomatie. C’était cette franchise qui plaisait tellement à la demoiselle qui en justifiait son attachement pour ces bêtes. L’oreille qu’elle prêtait aux paroles du jeune homme redoublait alors d’attention alors qu’elle posait ses petites mains derrière elle pour s’appuyer contre la barrière de bois qui délimitait l’attache réservée aux chevaux.

« De véritables reflets de l’âme » lâcha-t-elle à voix basse, plus pour elle-même alors que son regard s’attardait sur le bel alezan. Avide de récits, la demoiselle se décida alors à lui dire, ponctuant même sa réplique par un léger signe de tête respectueux.. « Je suppose que vous tirez des avantages certains en observant la monture de vos adversaires. La vôtre doit être aussi flamboyante durant les tournois que sa robe. Ce serait un honneur que de vous apercevoir un jour à l’œuvre. »

Même si les tournois n’étaient de loin pas son loisir de prédilection, la belle avait déjà eu à plusieurs reprises la chance d’assister à certains d’entre eux. Certes, loin des places réservées aux Nobles des alentours, mais son statut de fille de couturière prisée par la Noblesse lui accordait certains avantages. Camelya ne fit pas attention au regard de l’héritier vers le château ne se doutant nullement de son rapport avec ses parents. Toujours tranquillement appuyée contre la rambarde de bois, la brunette l’observait toujours. Son sourire lui semblait sincère, elle en était bien rassurée.

Soudainement, ses joues prirent une teinte gênée face à la question que le jeune homme venait de lui poser. Non, cela ne faisait pas longtemps que Camelya fréquentait cette ville, c’était donc tout à fait normal qu’il ne l’ait encore jamais vu se balader dans ces rues. Même si c’était une interrogation tout à fait innocente, la brunette ne pouvait que se remémorer la raison principale ayant poussé sa famille à venir en ces lieux en baissant très brièvement son regard.. La disparition de son père dont personne ne savait rien était encore bien fraîche. Troquant très rapidement cette gêne contre sa barrière souriante habituelle, la demoiselle haussait légèrement les épaules en lui répondant..

« Ma famille et moi-même sommes arrivés depuis une petite année à Beaumarché pour tout vous dire. C’est une très belle ville qui nous offre une vie sereine, nous nous y plaisons. » S’habillant d’un léger sourire en coin, elle ajouta. « Rien ne semble vous échappez. »

Après tout, elle n’avait pas menti. D’ailleurs, la brunette n’excellait de loin pas dans cet art, sa franchise la trahissant sans arrêt. Qu’il était bon d’être une simple femme du Peuple, loin de toute corruption..

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Alessander n'arrivait à savoir si elle était honnête ou si elle mentait pour les beaux yeux de sa mère, pour des pièces qui venaient faire teinter les clochettes de la mort. La cupidité de ceux qui tombaient entre les griffes de sa génitrice les entrainait dans un gouffre dont ils n'avaient même pas conscience. Le cygne noir espérait que la jolie brune qui se dressait aujourd'hui face à lui n'avait rien de cette horreur que l'appel de l'argent faisait naitre dans les cœurs. Il ne pouvait s’empêcher de sourire à la soif candide de merveilles qu'il lisait dans les prunelles qui lui faisaient face. Si elle avait su combien pouvaient être dangereux les tournois. Si elle avait vu les échardes d'une lance se planter dans une gorge et faire gicler le sang sur le sable autrefois immaculé. Mais l'odeur et la fureur de ses faux combats entre chevaliers valaient bien quelques morts. Le malheur de certain pour le bonheur du plus grand nombre. C'était ainsi que devrait réfléchir un suzerain.

" Il est une petite fierté. Surtout que monsieur aime à se donner en spectacle et impressionner ses concurrents. Son tempérament est celui d'un étalon et sa propre mère, bien que femelle, se comportait déjà de la sorte. Vous avez peut-être eut la chance de l’apercevoir. Ou bien son petit frère, le cheval de mon demi-frère ? "

Demi-frère. Alessander n'avait jamais eu le droit de dire frère pour le bâtard qu'était Isendre. Mais il n'en avait surtout jamais éprouvé le besoin. Le vilain petit canard n'était pas de son sang et si les plumes de ce cygne-là étaient bien plus blanches que les siennes, lui seul était l'héritier de cette puissante maison. Un rang qui pesait si lourd sur ses épaules de combattant. Il aurait mille fois laissé ce titre pour retourner découvrir les merveilles de Dorne. S'il n'y avait eu cette guerre, il serait aujourd'hui dans la plus impétueuse de sept couronnes. Loin de cette vie mondaine qui ne lui plaisait qu'à moitié.

" Lorsque la guerre sera terminée, je suis certain que nous en organiserons un pour les beautés des sept couronnes. Vous serez mon invitée d'honneur si vous le voulez ma demoiselle. "

Un nouveau sourire doux vient fleurir sur ses lèvres alors qu'il plongeait ses prunelles opalescentes dans celles de la belle. Les roturières étaient si faciles à faire rêver. Pour elles qui n'avaient rien connu, le monde semblait une merveille qu'elles redécouvraient chaque jours. Et leurs regards emplis d'étoiles savaient charmer Alessander. Pourtant l'héritier reprit rapidement ses esprits, se souvenant qu'il ne savait rien de cette jeune femme et devait rester sur ses gardes. Après tout, n'avait-il aperçu l'ombre de Larra en avançant à travers les merveilles de Beaumarché ?

Le cygne noir sourit, surprit devant le fard qui était monté aux joues de la jeune femme. Sa question l'avait surement surprit et il s'en voulait de la mettre devant un tel embarra. Mais il ne pouvait faire confiance à personne ici-bas. Personne d'autre que Silvana. Une Silvana qu'il avait abandonnée à son sort, incapable de savoir où elle était. Mais qui hantait pourtant le moindre de ses rêves. Il avait besoin de la voir, de la serrer dans ses bras et de la rassurer. De lui assurer que tout irait bien. Chose qu'il était incapable de faire dans l'instant.

" J'ai été formé par les meilleurs professeurs. La corruption et le mensonge sont deux fléaux qui ne doivent s'introduire dans cette belle ville dont vous vantez à merveilles les magnificences. L'héritier sourit une nouvelle fois avant d'ajouter : Je l'ai laissée enfant et la voilà devenue une dame aux parures somptueuses. "
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   Alessander & Camelya
   The time you enjoy wasting is not wasted time..

C
e n’était seulement qu’en voyant certains autres habitants de Beaumarché passer et repasser devant elle que la petite couturière prit doucement conscience du temps qui était passé pour cette petite escapade. Libérée de cette peine qui l’avait rongé de bien nombreuses heures, Camelya commençait enfin à s’ouvrir à nouveau sur tout ce qui l’entourait. Bien évidemment, ces quelques caresses qu’elle avait eues à l’égard du bel alezan ainsi que le fait d’échanger ces quelques paroles avec l’ainé des Desdaings aidaient grandement les choses à retrouver leur calme et leur place. Comme quoi, elle n’était vraiment pas faite pour rester enfermée dans une même pièce sans avoir le moindre contact avec le monde extérieur et toutes ses rencontres et surprises. Il y avait certes, dans cette ville, des personnes qu’elle espérait croiser plus que d’autres et comble du hasard, ces dernières étaient celles qui tombaient le plus souvent sur sa route. Le fils du tisserand en tête. Malheureusement pour Camelya, elle devait souvent s’y rendre pour chercher les matières premières nécessaires à ses créations. Ce n’étaient certainement pas à sa grand-mère ou à sa mère de s’y rendre, mais avec de la chance, la brunette missionnait son jeune frère lorsqu’il se trouvait dans les parages pour y aller à sa place. Et quand elle ne devait pas y aller, c’était à croire qu’il poursuivait la brune dès lors qu’elle mettait un pied dehors, un comportement qui avait le don de l’énerver au plus au point. S’il ne comprenait pas que ses avances resteraient vaines à jamais et bien, la jeune femme ne pouvait rien faire de plus pour son cas désespéré. Et s’il ne tenait pas à se retrouver un beau jour avec une aiguille entre les deux yeux, il se devait d’y réfléchir un peu. Ce n’était pas comme si les pensées de la demoiselle étaient déjà toutes occupées.. Mais en fait, si. Totalement même.

Et les voilà d’ailleurs qui se mirent à divaguer, comme toujours..

« Il est une petite fierté. Surtout que monsieur aime à se donner en spectacle et impressionner ses concurrents. Son tempérament est celui d'un étalon et sa propre mère, bien que femelle, se comportait déjà de la sorte. Vous avez peut-être eut la chance de l’apercevoir. Ou bien son petit frère, le cheval de mon demi-frère ? »

Sans même s’en rendre compte, Camelya prêta une oreille quelque peu distraite à ce jeune homme si souriant qui se maintenait toujours non loin d’elle. La brunette prit la mesure de son inattention face au flot de paroles qu’il déversait, la ramenant, mot après mot et tout en douceur à la réalité. Un seul regard vers cette monture et n’importe qui pouvait aisément se rendre compte de l’importance qu’avait ce destrier. Une fierté ? Sans nul doute. Ce simple mot arracha un nouveau sourire à la demoiselle qui jugeait que ce terme lui collait à la robe à merveille. Gardant toujours son fébrile appui contre cette même rambarde, elle les regardait attentivement. Ils avaient l’air d’être de bons complices et d’avoir vécu de bien nombreuses choses ensemble. Entendre cet homme au regard perçant lui parler des ascendants de sa monture étira un peu plus ses lèvres alors que ses mains se posaient de part et d’autre de sa personne sur le bord boisé. Et Camelya eut bien raison de prendre cet appui supplémentaire.. Alors qu’elle crut comprendre de qui pouvait bien parler le jeune héritier, sa main droite perdit subtilement son appui et glissa de peu sur le bois dans un geste qu’elle maitrisa fort heureusement de la plus calme et discrète manière qu’il soit. Un mouvement que la conteuse laisserait aisément passé sous le coup de sa légendaire maladresse. Bon, après tout, elle n’était certaine de rien même si ses souvenirs de jeunesse à Castel-Bois en compagnie de son amie Marianne lui permettaient de faire un lien entre l’apparence aperçue du père et suzerain du Conflans et son « Illusion ». Les bruits entendus dans les rues de Beaumarché accordaient de manière unanime une ressemblance flagrante entre le père et son second fils. Ainsi, se pouvait-il que.. ? Hochant la tête de gauche à droite comme pour s’interdire cette interprétation, elle répondit sans vraiment prendre le temps de réfléchir à ses paroles.

« Une lignée ayant du caractère. Cela se voit rien que dans son regard. » accorda-t-elle avec un léger sourire du coin de ses lèvres. Elle ne tarda pas à ajouter avec sa petite mine bienveillante et l’air de rien. « Je ne pense pas les avoir déjà croisés. Mon travail ne me permet pas d’arpenter les rues de la ville autant que je le voudrai. »

Ce qui était, pour ainsi dire, parfaitement vrai. Ses journées étaient longues et la jeune couturière ne comptait plus les coups d’aiguilles données en quelques heures. Loin d’être une personne cupide et aveuglée par la fortune, elle devait bien avouer que sa famille n’était de loin pas la plus mal lotie. Mais forcément, elles travaillaient dur pour jouir de cette situation particulière. S’appuyant davantage sur ses mains, cette fois-ci, le jeune Desdaings pouvait se vanter d’avoir toute l’attention de la petite brune.

« Lorsque la guerre sera terminée, je suis certain que nous en organiserons un pour les beautés des sept couronnes. Vous serez mon invitée d'honneur si vous le voulez ma demoiselle. »

La guerre … Comment un seul et simple mot pouvait-il donc rendre la jeune conteuse aussi mal à l’aise ? Sa candeur l’avait toujours maintenu éloignée de cet art qui lui était des plus étranger. Elle ne pouvait décemment pas comprendre comment et surtout pourquoi des hommes se battaient entre eux pour une « simple » histoire de pouvoir. La belle, ne rêvant que de paix, était pourtant loin d’être sourde. Elle entendait bien au loin ces bruits sourds qui ne laissaient présager rien de bon pour les temps à venir. L’absence de son père, Karl, ne devait pas être innocente face à cette ignorance des batailles.. Ramenant ses mains devant elle, celle de droite vint se poser sur son poignet gauche pour triturer l’un de ses bracelets, une manie qui ne la quittait jamais lorsqu’elle n’était pas des plus sereine.

« Sans vouloir vous offenser, je ne peux accepter une pareille invitation. Ma place n’est de loin pas à être couronnée d’honneurs. » Finit-elle-même par répondre, la tête à nouveau sensiblement basse.

Ce après quoi elle continuait de jouer avec ses bracelets de brèves secondes. Suffisamment pour ne s’arrêter qu’en réentendant sa voix. Finalement, elle ne savait pas vraiment comment se comporter face à l’héritier et cela la déstabilisait quelque peu. Il n’avait de loin pas l’air fou ou mauvais mais quand même, ce n’était pas n’importe qui. Un fait qui se trouvait même confirmé lorsqu’il évoquait corruption et fléaux. A l’entendre, Camelya estimait que Beaumarché était vraiment la ville qu’il lui fallait ainsi qu’à sa famille. D’ailleurs, même son père s’y serait plu lui aussi, sans aucun doute..

« Vous me confortez dans notre décision de nous être installé ici. Ce sont de sages paroles qui font plaisir à entendre. Rassurez-vous, nous n’avons rien ramené de tel avec nous.. Il fait bon vivre à Beaumarché. En espérant que cela perdure.. » Conclut-elle, confiante.

Relevant son regard, un petit éclat de rire lui fut arraché par la monture couleur feu qui semblait s’évertuer à réclamer des caresses en avançant le bout de ses naseaux vers eux, sans doute dans l’attente d’une récompense de la part de son maître pour sa bonne conduite. Une chance pour la jeune femme qui semblait ne pas être insupportable à ses yeux.

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