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[FB] Hard Feelings ~ Robar/Maddy

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« Un coeur, ça peut bien se briser,
mais ça continue à battre quand même. »



Robar & Maddy



L'insulaire demeura immobile, dans une contemplation muette, à observer la beauté du paysage qui se peignait sous ses yeux, tous ses sens étaient comme happé par lui. Ses narines humaient aisément les différentes odeurs qui embellissaient ses narines d’un l'arôme léger, délicat et dont l'iode âcre lui rappelait des doux souvenirs. Elle se laissait emporter par l’écho des vagues, puissantes et indomptables, se fracasser contre les falaises et dont le seul son troublait la quiétude des lieux. Son sang déferlait dans ses veines avec la même vigueur. La domestique pouvait alors fermer les yeux et se laisser hypnotiser par ce rythme réconfortant. Sa respiration, si légère et sans aucune gêne, se mêlait aux soupirs du vent. Elle n’avait pas l’impression d’avoir un poids sur ses épaules, non, elle était calme, se coupant de toute pensée, de toute autre sensation que la paix intérieure. La servante son nom sentait ses boucles danser au rythme des tumultes du vent et cela la fit sourire. Il n’y avait aucune raison à cela, mais Maddy se forçait à montrer un semblant de joie. Elle le devait, tant pour Ysilla que pour elle-même. Cette dernière gardait la tête haute et tentait de faire bonne figure. Elle souriait, chantonnait autant qu'elle le pouvait, essayant par la même occasion de se tromper elle-même. Elle était bonne comédienne, mais peut-être que parfois, lorsqu'elle pensait que personne ne l'observait, peut-être qu'à ce moment-là, les autres voyaient son véritable regard. Celui qu'elle voyait dans le reflet de l'eau ou d'un simple miroir, cette tristesse qui ne la quittait pas, tel un virus qui lui collait à la peau.  

La cour du château était baignée de la lumière d’un soleil couchant, dont les rayons se reflétaient sur sa chevelure flamboyante et réchauffait sa peau de porcelaine. Et tandis qu’elle respirait une dernière fois cette odeur sucrée qui émanait de ses paniers, Maddy rouvrit les yeux, aveuglés par la clarté. D'un pas lent et mesuré, elle se détourna du puit de lumière et emporta les paniers qui se trouvaient à ses pieds. Ses muscles se contractaient, la menaçant de rompre à tout moment, mais elle tenait bon, contrairement à la lance de sa corbeille qui céda la première. Les pommes glissèrent sur le sol, roulant sur le sol, soulevant les particules de poussières à leur poussière. Le visage de Maddy se décomposa devant ce désastre, blasé.

L’insulaire tournait sur elle-même, cherchant du regard les pommes qui lui avait échappé et tandis qu’elle en ramassa une, elle vit une ombre se dessiner dans la lumière aveuglante du soleil. La jeune femme n’arrivait pas à voir qui était cette personne, mais elle devinait sa démarche et son sang se fit dès lors, encore plus violent. À fleur de peau, elle maudissait ce maudit panier aussi cruellement qu'elle maudissait l'homme qui semblait se diriger vers elle.


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Le sommeil avait déserté ma couche du chevalier rouge avant le levé de l'astre diurne, l'air lui avait semblé lourd, chargé de ce sentiment d'incertitude liée à cet avenir servi sur le plateau doré de la Couronne. Il avait quitté la tiédeur des draps pour la selle de cuir, la quiétude des murs pour la rosée des terres entourant leur domaine. La veille, la journée durant, les chuchotements avaient suivi chacun de ses passages, arguant ce qu'il savait déjà depuis des jours. Les raisons qui le poussaient vers cette finalité lui avaient été exposé depuis longtemps, lui-même ne pouvait nier l'importance de l'alliance qui avait été négociée, ni la nécessité pour leur maison de rester dans les bonnes grâces du roi en personne, pourtant il avait repoussé l'instant fatidique d'affronter une certaine rousse incendiaire. Il la connaissait suffisamment pour savoir qu'une telle annonce aurait des répercussions fâcheuses sur la relation qui les liait. Attendre n'avait fait que rendre plus difficile les possibilités de lui annoncer la nouvelle, il en avait conscience mais il avait fait un choix. Il était loin d'être un lâche, il refusait juste de gâcher les bons moments par des phrases inutiles, quand bien même cela allait bouleverser tout ce qu'il connaissait. Bientôt une nouvelle femme viendrait prendre ses quartiers et il s'était contenté de garder bouche close sur le sujet, alors que ses lèvres profitaient de chaque occasion pour gouter à la délicatesse de la peau d'une autre. Néanmoins la veille il y avait eu ce regard de connivence de la part d'Ysilla, le tendre sourire d'Alys, l'attitude d'Andar, et les chuchotements dans les couloirs, les murs de Roche-aux-runes résonnaient de la nouvelle. La colère avait empli le regard de la jeune rousse lorsque Robar avait croisé son chemin, il ne pouvait en être autrement, il la comprenait sans parvenir à se sentir entièrement coupable. Elle s'était détournée, il n'avait pas cherché à l'en empêcher, mieux valait lui laisser digérer l'information.
Pourtant ses yeux aussi bleu que le ciel de ce jour avait continué de hanter le Royce, il l'avait cherché sans pour autant le réclamer, perturbant sa nuit, l'empêchant de mettre une distance nécessaire entre elle et lui. Ce besoin de réfléchir, de devenir celui qu'on attendait de lui n'avait jamais été un problème, il avait embrassé son destin dès lors qu'il s'était présenté à lui, mais cette fois-ci les choses étaient plus difficiles, pour la première fois il avait envie de tout envoyé promener, de faire ce qu'il lui plaisait, abandonné derrière lui les affres de cette existence. Sauf qu'il ne le faisait ni le ferait… Chacun faisait des sacrifices pour le bien de leur famille. Les Royce se souvenaient, il ne pourrait partir et oublier cette vie passée. Toutes ces pensées s'entrechoquaient alors que sa monture s'éloignait du château, le laissant entrevoir les rayons orangé du matin chasser les brumes entourant le château, laissant le soleil chauffer chaque once de terre, tandis que lui ne sentait que le vent glacial lui traverser le corps, lui raviver l'esprit à mesure que sa chevauchée ne cessait de le conduire en des lieux chargés de souvenirs, d'elle. Il stoppa sa course folle, le visage tourné vers ces terres, ce château qui était son foyer, la pensée qu'il était plus aisé d'affronter d'autres chevaliers lors de tournoi que faire face à l'objet de toutes ses pensées, le fit sourire. C'était aussi elle son foyer. En partie. Mais de cela il ne pouvait être certain, parce que les choix avait été pris et il savait que tôt ou tard la tempête s'abattrait sur sa tête.
Robar avait cajolé l'encolure de sa monture, offrant son visage au soleil avant de faire demi-tour, de rentrer au château prêt à subir des foudres aussi spectaculaires qu'appropriées. Sa recherche ne fut pas longue, Maddy savourait elle aussi les rayons du soleil, près du puits, il était resté là, à contempler cette vision idyllique, maudissant qui de droit de lui ôter sa part de bonheur, conscient qu'il lui faudrait la rechercher dans cette union qui l'attendait. Le tableau changea et la magie de l'instant disparu avec lui, le ramenant à la réalité. Une pomme roula en sa direction, il la ramassa, s'approchant de sa propriétaire. Laquelle lui offrait un visage fermé et très énervé, c'était son droit. "Tu es plus mignonne lorsque tu souris."
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« Un coeur, ça peut bien se briser,
mais ça continue à battre quand même. »



Robar & Maddy



Les masques étaient finalement tombés. Plus aucun mensonge, plus aucune supercherie ne pouvait à présent lui venir en aide. Le rêve qu’elle nourrissait en silence était à présent perdu à jamais, elle ne pouvait plus faire semblant, ni retarder l’inévitable… Le chevalier allait épouser la princesse, comme il était écrit dans les contes. Après tout, c’était dans l’ordre des choses, le chevalier vêtu de son armure ne dit jamais non à la princesse drapée d’or. Il lui restait plus qu’à accepter son destin… Loin des bras aimant de l’Insulaire. Pourtant, Maddy connaissait parfaitement le prix à payer, dès le début, c’était une liaison étincelante, mais qui était voué à s’éteindre. Finalement, La domestique sans nom allait reprendre la place qui était sienne, elle vivrait dans l’ombre d’un mariage heureux et dès lors, tout le monde oublierait qu’un jour, le chevalier appartenait à une simple servante. C’était peut-être là ça plus grande peur. Elle était terrifiée à l’idée d’être oublié.

C’était sans aucun doute pour cette raison qu’elle flânait dehors, qu’elle fuyait tout contact avec les Royces. Maddy ne voulait pas faire face à Robar, parce qu’elle n’était pas encore prête à lui faire ses adieux. C’était pour le moment, au-dessus de ses forces. Mais les dieux aimaient mettre à l’épreuve leurs disciples. Le chevalier, frayant un chemin dans la lumière réchauffant d’un soleil couchant, se rapprochait dangereusement d’elle. Il souriait, comme toujours… Mais Maddy ne voulait surtout pas lever la tête parce qu'alors, elle ne pourrait plus détacher son regard de son visage, elle serait hypnotisée par son sourire charmeur.

La domestique aurait pu continuer ainsi, éviter son regard en ramassant ses pommes, mais Robar attirait son attention avec une phrase qui l’agaça. Plus mignonne quand tu souris. Venait-il réellement prononcer cette phrase ? N’avait-il pas autre chose à dire ?

- Je te remercie pour ce compliment… Enfin j’imagine.

Maddy tendit la main, elle voulait récupérer sa pomme pour repartir au plus vite. Elle savait pertinemment qu’une fois cette colère passagère, elle n’arriverait plus à s’éloigner de lui.

- Aurais-tu… Auriez-vous l’amabilité de me rendre cette pomme ?

Elle avait hésité, mais à présent, il n’était plus question de le tutoyer. Elle devait remédier à cette habitude et tandis que son bras pointait dans sa direction dans l’attente de cette pomme, Maddy repensait aux phrases énigmatiques de son arrière-grand-mère. À présent, elle pouvait les comprendre : These violent delights have violent end, and in their triumph die, like fire and powder. Which, as they kiss, consume.


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