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Friends like you | ft Orya

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Dorne et sa chaleur étouffante. Dorne et son côté exotique. Ils vivaient tous différemment depuis qu’il foulait le sol sablonneux de la région la plus méridionale de Westeros. Pour la princesse argentée, elle avait une excuse supplémentaire pour rester cacher dans ses appartements, pouvant camoufler sa timidité et sa peur de l’extérieur par la chaleur excessive qui régnait à Lancehelion. Si elle avait la chance de ne pas voir sa peau brûler au contact de la morsure cuisante du soleil, les températures qui écrasait la ville et Palais Vieux étaient difficilement supportable. Jamais la jeune princesse n’avait bu autant pour survivre. Ses lèvres étaient gercées par la déshydratation, si cette sensation ne l’avait jamais dérangé, elle en souffrait quand même. Dans quelques jours le calvaire dornien prendrait fin et la famille royale retournerait à Port Réal. Daenerys espérait qu’elle pourrait retourner à Peyredragon, prendre un peu de recul par rapport à la vie de la cour, retrouver le calme de sa forteresse natale et pouvoir la faire découvrir à ses nouvelles dames de compagnie.

Daenerys se reposait dans ses appartements, allongé sur son lit, ses cheveux d’argent formant une auréole autour de sa tête, ses yeux améthystes fixaient le plafond où de fines tentures étaient accrochés. Ses mains étaient croisées sur son ventre qui se soulevait au rythme de sa respiration. Le silence régnait autour d’elle, apaisant la jeune fille. Son esprit ne pensait à rien, elle se laissait aller au calme et la quiétude, laissant ses barrières de baisser. La peur s’était envoler, la méfiance avait suivis laissant la sœur du Roi dans un sentiment de confiance. Elle sentait bien. Loin de l’agitation de ses dernières lunes qui lui avaient changés radicalement de vie, passant du calme de Peyredragon à l’agitation de la cour et au rôle qu’elle devait endosser et qu’elle n’aimait pas. Le pouvoir ne l’intéressait pas, les complots, les intrigues non plus. Le poids imposé par la couronne qu’ils devaient porter sur leur tête était éprouvant. Cela la faisait grandir et elle n’avait déjà plus rien à voir avec l’enfant qui avait quitter avec sa mère la forteresse ancestrale des Targaryen. Petit à petit, elle s’endurcissait. Elle subissait les changements sans rien dire, laissant les autres choisir à sa place son futur et qui était visiblement déjà écrit. Elle ne contrôlait plus sa vie, c’était une dure constatation qu’elle avait fait peu avant le mariage de Viserys quand il lui avait demandé de prendre avec elle une ancienne esclave venu d’Essos. Elle voulait avoir un peu plus de contrôle sur sa vie, mais elle ignorait comment faire. Alors elle profitait de ce petit moment de calme pour retrouver un peu de sérénité.

Mais quelques coups frappés à la porte la firent sortir de sa méditation, elle se redressa sur ses coudes pour voir qui allait entrer dans ses appartements. C’était Orya. Daenerys accueilli la jeune conflanaise avec un léger sourire. Elle avait du mal à s’habituer à la présence de ses jeunes filles nobles qui l’accompagner désormais. Petit à petit elle accordait sa confiance à la jolie Cox qu’elle appréciait. Elles étaient bien différentes au niveau du caractère mais elle apportait un vent de fraîcheur avec son côté pétillant et pleine de vie. La princesse s’assit sur son lit afin d’être dans une position plus conventionnel.
« Bonjour Orya. Qu’est ce qui t’amène ? »

(c) REDBONE

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Sur le balcon, regardant l’horizon, je pensais à ces derniers temps, à quel point mon existence avait changé et m’avait fait découvrir de nouvelles contrées. Nul doute que je n’aurais jamais pu avoir cette opportunité sans servir la princesse et cela me rendait encore plus excitée à l’idée de la prochaine destination. J’avais l’impression de redevenir un enfant, étant donné que je découvrais de nouvelles choses et comme cet être, j’apprenais de ces découvertes. Même si la chaleur de Dorne était insupportable, j’étais émerveillée par cette nouvelle culture, ce mélange hétéroclite de personnes marchant dans les rues et ruelles et ces couleurs dignes du plus bel arc-en-ciel. J’avais été charmée et fascinée par ces dorniens à l’allure si particulière et je voulais en faire profiter la princesse. Elle devait vivre ce que j’avais ressenti lorsque j’avais aperçu les marchés éparpillés parmi les rues et vendant des objets insolites. Je voulais lui faire partager mon enthousiasme, qu’elle puisse entrevoir des animaux exotiques ou voir ces parures aux mille couleurs. Ces températures s’oubliaient facilement quand on observait un monde nouveau et qu’on en était fascinée.

J’avais hâte de pouvoir envoyer un corbeau à Meliodas, dessiner une vue extraordinaire et lui montrer que j’étais allée au même endroit que lui. Cette perspective me réchauffait le cœur, difficile de ne pas penser à l’orageois surtout quand je vivais une expérience similaire à la sienne. Certes, je n’étais pas en vadrouille et mon séjour était des plus confortables. Je logeais non loin de la princesse et nous avions hérités de somptueux appartement au sein du palais vieux. Ce palais avait une vue imprenable, sur la ville comme sur la côte du fait qu’il surplombait Lancehélion. Mes yeux à l’heure actuelle avaient posé leur dévolu sur cette eau infinie, ondulant et s’écrasant contre le littoral. D’une certaine manière, je pensais à Salins, à mes proches et à notre fameuse devise : « D’un horizon à l’autre. ». J’imaginais sans mal mes petits cousins se chamailler, courant sur le sable fin et construisant leur propre château. Je pouvais ressentir cet air frais mais agréable soulevé une partie de ma chevelure et cette saveur salée sur ma langue à cause de cet air marin. Comme à mon habitude, je serais grimpée sur le plus haut des perchoirs et j’aurais savouré cette vue comme si c’était la première fois que je l’apercevais. Comment ne pas être apaisée lorsqu’on se perdait dans la contemplation d’un élément infini ?

Pourtant, je dus stopper mes rêveries pour mettre au point mon stratagème. Je n’étais pas dupe concernant les motivations de la princesse de rester enfermer et je ne fus absolument pas étonnée d’entendre qu’elle avait passé la majorité de la journée enfermée dans sa chambre. Certes, celle-ci était des plus confortables et son exposition faisait qu’elle était moins exposée au soleil de l’après-midi. Néanmoins, j’avais conscience que notre départ était déjà prévu et qu’il devrait se faire dans les jours qui suivent. C’était nos derniers moments au sein de la principauté et nous ne pouvions rester recluse à attendre le retour. Du moins, ce n’était absolument pas mon objectif et je comptais bien être accompagnée de Daenerys dans cette folle aventure parmi les rues de Lancehélion. Certes, nous ne serions pas seules, des gardes seraient là pour protéger le joyau de la couronne, mais cela restait une sortie et prendre un peu d’air ne ferait pas de mal à la princesse.

Sans hésitation, je toquais doucement à la porte, au cas où elle se serait assoupie. J’attendis quelques secondes, tendant l’oreille pour entendre du bruit dans la pièce et je constatais le calme apparent. J’ouvrais doucement la porte, pénétrant d’un pas calme dans les appartements de la princesse. Je fis une révérence, tout en susurrant. « Princesse… » Je relevais les yeux pour croiser son regard améthyste et observer se trouver dans son lit, redresser sur ses coudes du fait de ma présence. J’eus le droit à un sourire avant qu’elle s’installe dans une position plus conventionnelle avant de me demander ce qui m’amenait. Je m’approchais pour toute réponse, souriant à mon tour, mais d’une manière à un plus espiègle, avant d’annoncer sans détour. « Vous et moi, nous allons sortir, le temps semble parfait pour se balader à Lancehélion. » Mon regard se cabra au siens et sans lui laisser le temps d’exposer une excuse ou pire, essayer de fuir mon regard, je mentionnais plus calmement. « Ne vous embêtez pas à chercher des excuses, je suis décidée à vous faire sortir et il me semble qu’un peu d’air de l’extérieur vous fera le plus grand bien. J’ai déjà tout arrangé pour qu’on soit accompagné et que votre sécurité soit assurée comme il faut. Vous avez juste à me suivre et je vous promets que vous ne regretterez aucunement vos appartements ! » Devais-je ajouter quelque chose ? Je ne savais pas, je n’avais pas envie de la tourmenter ou pire, qu’elle se sente totalement obligée. J’espérais que cette petite sortie puisse lui faire plaisir et qu’on puisse passer un bon moment ensemble. J’étais déterminée à en savoir plus sur ce petit bout de femme et je ne pouvais nier ne pas m’attacher à elle. Son attitude la rendait attachante et j’avais cette envie de la protéger. Pour autant, j’avais conscience qu’il valait doucement, mais sûrement la faire sortir de sa zone de confort, car un jour ou l’autre, elle n’aurait peut-être plus son mot à dire, donc autant qu’elle se prépare à cette éventualité. Puis, n’est-ce pas le rôle d’une dame de compagnie de divertir sa princesse ? Je comptais bien respecter ce point à la lettre près.
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Daenerys tenta d’arrêter la tornade parole qui s’abattait sur elle. Durant un cours instant son regard améthyste se tourna vers la fenêtre où la luminosité éclatante de l’après-midi dornien vint lui brûler la rétine. Comment pouvait-on avoir la volonté de quitter la fraîcheur des murs de la demeure des Martell pour la fournaise qui régnait à l’extérieur ? Elle ne comprenait pas la jeune demoiselle qui devait tout autant qu’elle souffrir de cette chaleur écrasante. Mais Orya ne lui laissa pas placer le moindre mot pour tenter de la résonner, continuant à aligner ses arguments pour faire sortir la princesse argentée de son antre. Il était vrai que la petite dragonne n’avait pas beaucoup mis le nez dehors depuis leur arrivée à Lancehelion, préférant profiter du calme de ses appartements à la chaleur dornienne qui régnait à l’extérieur. Cela lui permettait également de se reposer suite à tous les changements qui s’étaient opposés dans sa vie.
« Mais il fait beaucoup trop chaud pour sortir… »

Une bien maigre tentative de défense pour rester au frais entre les murs de ses appartements. Mais le regard de sa dame de compagnie ne laissait pas beaucoup de place à la protestation ou au refus. Elle allait devoir abandonner les quatre murs qui la protéger pour mettre le bout de son nez à l’extérieur. L’idée de se rendre dans la ville ne l’enchantait absolument pas, elle allait devoir donc négocier sur leur destination. Un petit compromis. Elle sortait de ses appartements mais pas pour se rendre dans la ville. Mais comment réussir à tenir tête à ce petit bout de femme venant du Conflans ? Elle avait tellement plus de caractère que Daenerys que la jeune princesse avait bien du mal à lui tenir tête quand sa dame de compagnie avait quelque chose en tête.
« D’accord…Mais on reste dans des endroits ombragées… »

La princesse argentée sauta au pieds de son lit et se dirigea vers sa coiffeuse pour attraper une baguette de bois pour remonter son épaisse chevelure claire en un chignon flou afin de libérer sa nuque et laisser les pauvres filets d’airs rafraîchir sa peau.  Certaines de ses mèches étaient déjà humides dû aux gouttes de sueurs qui perlaient par endroit. Chaque mouvement lui demandait une énergie considérable et lui donnait encore plus chaud que le précédent. Daenerys espérait qu’elles allaient trouver des coins où l’air serait respirable et plus agréable, qu’elles se cacheraient des rayons brûlants du soleil. Même si sa peau ne réagissait pas à la morsure ce n’était pas le cas de nombreuses personnes invités dans la capitale dornienne.

Daenerys se retourna un peu résigner vers Orya, la regardant timidement.
« Où est-ce que tu veux te rendre ? »

Elle était prête à suivre la jolie Cox, elle prenait sur elle et espérait qu’elles ne croiseraient personne. La jeune princesse n’avait pas envie de sortir, elle n’avait pas envie de croiser des courtisans où elle devrait faire semblant de paraître à l’aise alors qu’elle n’arrivait pas à faire cet exercice.

(c) REDBONE

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Alors que j’exprimai mon point de vue, je constatais que le regard de la princesse se tournait vers la fenêtre et qu’elle cligna des yeux dues à la luminosité de l’après-midi. Avait-elle constaté la chaleur de l’extérieur ? Certainement, de toute façon, il faisait toujours chaud dans cette contrée, alors il valait mieux s’acclimater, au lieu de rester recluse à l’abri du monde extérieur. Je n’étais pas une partisane de rester enfermer et de me cacher en quelque sorte. Je n’avais pas spécialement peur du regard des autres, préférant largement me faire mon propre avis et ne pas donner d’importance à leurs paroles. Si on devait toujours se soucier de l’avis de certains observateurs, nous ne pourrions nullement profiter de la vie. Je partais du principe que seuls les Sept pouvait le faire et qu’à l’heure actuelle, je n’avais pas spécialement un avis contraire sur le fait de sortir dehors et se mélanger à la populace. L’intérêt de parcourir les rues d’une ville était qu’on n’était plus obligé à avoir un comportement exemplaire et qu’on se fondait facilement dans la masse.

Bien sûr, tout n’était pas rose et nos chemins pouvaient tout à fait rencontrer des personnes malveillantes, mais le risque était minime et dans tous les cas, lors de notre balade, nous serions escortées. Je n’avais aucune envie d’être responsable d’un quelconque traumatisme, sur ce point-là, j’étais une jeune femme responsable et j’avais conscience qu’un tel acte, pourrait très bien discréditer la couronne. Puis, même si j’avais commencé les cours de combat avec Brynden, je doutais pouvoir faire face à des bandits ou à des hommes peu recommandables. J’étais loin d’être une experte à l’heure actuelle, arrivant à peine à donner un coup-de-poing ou à placer correctement mes jambes. C’était loin d’être aussi innée que la danse, mais je n’étais pas le genre de personne à abandonner rapidement et je comptais bien poursuivre l’enseignement. Après tout, ceci n’était pas gratuit et en contrepartie, je lui inculquais des pas de danse. Croyez-le ou non, ce n’était pas un expert dans le domaine et je me demandais si un jour, il y aurait une évolution. Je sais, je ne devais pas être pessimiste et au contraire, je devais encourager mon élève, si on pouvait l’appeler de cette manière. Seulement, j’avais l’impression qu’il fallait tout reprendre depuis le début et c’était loin d’être aussi simple. Je n’étais pas spécialement pédagogue, étant donné que je manquais de patience et j’espérais au fond, n’être pas si catastrophique en tant que professeur.

Comme je m’y attendais, la princesse sortit une excuse irrecevable, celle de la chaleur. Si elle voulait réellement rester à l’abri, il faudrait qu’elle trouve mieux, car je n’étais pas prête à baisser les bras pour une histoire de température. Mon regard restait fixé au sien et à aucun moment, je ne détournais le regard. J’étais déterminée à réussir et c’était pour une bonne cause en soi étant donné que c’est important de s’aérer l’esprit. Pour autant, je ne m’attendais pas qu’elle accepte si facilement. Avais-je eu les bons arguments pour la faire changer d’avis ? Je doutais, peut-être que ma persévérance en était la cause et qu’elle avait préféré lâcher prise que débattre inutilement. Je ne pus m’empêcher d’agrandir mon sourire en apprenant qu’elle était partant même si l’une de ses conditions était qu’on reste dans des endroits ombragés. Je fis mine de réfléchir, je ne connaissais pas assez bien la ville pour en connaître tous les détails comme la présence de tissus au-dessus de nos têtes ou d'endroits ombragés. Pour ne pas lui laisser croire que sa condition changeait mes plans, je répondis d’une voix joyeuse. « Je vais faire au mieux pour respecter votre condition ! » Il s’agissait simplement d’un défi à relever puis je comprenais qu’elle n’avait pas particulièrement envie d’attraper une insolation. Je n’étais moi-même pas immunisée face aux effets du soleil et depuis mon arrivée, j’avais même pris quelques couleurs. Certes, j’avais pris un mauvais coup le premier jour, mais le mestre m’avait donné un remède pour apaiser l’effet de brûlure sur ma peau et m’avait conseillé d’appliquer une sorte de crème pour me protéger des rayons de l’astre.

Enfin, la princesse sauta de son lit et se dirigea vers sa coiffeuse pour attacher sa chevelure en une sorte de chignon et libérer ainsi sa nuque. Je l’attendais patiemment, n’ayant nullement envie de la brusquer davantage et lui laissant le temps de se préparer pour aller affronter l’extérieur. Elle se retourna vers moi, avec une attitude loin d’être enthousiasme et s’interrogea sur notre destination me lançant un regard timide. « Je souhaiterais vous montrer les marchés de Lancehélion pour que vous puissiez admirer de vous-même la diversité des produits. Vous verrez, c’est un endroit charmant et vous n’aurez pas besoin d’endosser votre rôle de princesse. Nous serons simplement en balade comme n’importe quelle grande dame peut en faire. » Je me mis à rire pour détendre l’atmosphère avant de poursuivre, plus calmement. « Puis, si la soif nous prend par surprise, nous pourrions nous poser dans une taverne et boire du jus de citron ou du thé, c’est très désaltérant ! » Je lui adressai mon plus beau sourire, avant de mentionner comme pour le spécifier que je n’avais pas oublié sa demande précédente. « Il me semble, si ma mémoire est bonne que le marché soit couvert par endroits et nous aurons tout le temps de faire des pauses, au besoin. » Je me tournais vers la princesse, trépignant d’impatience et lui demandant si la destination choisie lui plaisait. « Est-ce que cette organisation vous satisfait ? Peut-être que vous avez des suggestions d’endroit à visiter ? » Je n’avais pas vraiment envie d’imposer mes choix et je voulais que cette balade puisse autant la satisfaire que moi. Le but était de passer un bon moment et je voulais qu’on le construise ensemble. Pour ne pas perdre l’objectif de vue, j’ouvris la porte et je fis signe à une servante pour qu’elle aille chercher les gardes de la princesse. Nos hommes seront là d’une minute à l’autre et ça nous laissait le temps de planifier les derniers petits détails de notre aventure.
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Les marchés. Lancehelion était réputé pour ces caravanes qui affluaient mais dans ses souvenirs sa nièce avait soufflé que la ville prenait vie lorsque le soleil tombait et donc que le marché ouvrait le soir dans l’esprit de la jeune princesse et non en plein milieu de l’après-midi où la chaleur était étouffante et le soleil brûlant.  Elle était quelque peu perdue et fronça légèrement ses sourcils. Quand il s’agissait de Dorne, Rhaenys se trompait rarement, elle en parlait avec ferveur, fière de ses origines. Daenerys lui faisait donc confiance sur le sujet. Elle n’avait pas vraiment les connaissances pour mettre en doute la parole de sa tante. Mais elle ne voulait pas mettre en doute la parole d’Orya ou alors sa dame de compagnie n’avait pas fait attention à ce détail qui était différent du reste de Westeros ? Ce n’était pas impossible, ils apprenaient tous les jours de nouvelles choses sur cette région, notamment sur la survie dans cette fournaise.
« Mais les marchés n’ouvrent pas le soir ? » demanda-t-elle de façon innocente.

Sur le fait de n’être qu’une dame en balade ce n’était malheureusement pas possible pour la jeune princesse même si elle aurait adoré que cela soit vraie. Sa chevelure argentée attiré les regards et elle ignorait pourquoi mais même à Port Réal, les yeux restaient rivés sur elle. Sa beauté disait-on, mais la princesse argentée en doutait, il devait y avoir autre chose, une chose qui la dépassait encore une fois et qu’elle ne pouvait contrôler comme l’entièreté de sa vie en ce moment. Les choses s’enchaînaient et la benjamine de la famille subissait en silence, sans protester mais le poids qu’elle portait sur ses épaules ne cessaient de grandir, chose dont elle était étrangère. Elle n’avait connu qu’une vie dans l’ombre et paisible, loin des regards et des commérages. Mais c’était devenu un souvenir.
« J’ai peur de ne pas pouvoir passer inaperçu avec… mes cheveux et mes yeux. »

Orya commença alors à partir dans son enthousiasme qui perdit encore plus la princesse qui n’était pas coutumière d’autant d’énergie en si peu de temps. Le débit de parole de sa dame de compagnie allait bien trop vite pour elle et rapidement Daenerys ne comprit plus rien. Quand cette dernière eu fini et lui demanda si cela lui allait, la jeune fille ouvrit légèrement la bouche ne sachant que répondre.
« Je…je suppose oui… »

Retourner à ce qu’elle savait faire, été une solution à bien des problèmes même si elle savait que cela allait lui couter derrière. C’était sa manière à elle de se rassurer et de faire taire son cœur effréné dans sa poitrine qui semblait vouloir sortir de sa cage thoracique. Elle se répétait intérieurement que tout irait bien, que personne ne la regarderait avec insistance, qu’elle passerait inaperçu, que les rues seraient désertes.

Quand deux gardes royaux arrivèrent à la porte, les deux jeunes filles purent se mettre en marche. L’une avec en train et l’autre à reculons mais elle n’ayant pas le choix elle suivait le rythme de la première, tentant de cacher son appréhension grandissante. Ses mains trituraient le tissu de sa robe sans qu’elle ne s’en rende compte.
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