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C'est juste un jour de doute

Sacha
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C'est juste un jour de doute  Tumblr_p5c4xwbH1w1vhtjdso1_500
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J’observais avec attention l’étalon de Ser Garlan. Une nouvelle fois j’étais en quelque sorte cachée dans l’écurie, assise le dos contre la porte du box, je regardais l’étalon par le bas. La dilatation de ses nasaux avait quelque chose de fascinant. Du moins cela m’empêchait de penser à ma propre situation, et je savais qu’ici personne ne viendrait me chercher immédiatement. Je tendis la main et l’étalon vient poser son museau dessus, je savourais sa texture veloutée en retenant un reniflement. J’aurais aimé voir le lac de mes larmes cachées calme et le silence de mes pensées uniquement troublé par son clapotis, mais aujourd’hui je ne pouvais pas retenir mes larmes, elles coulaient sur mes joues jusque dans mon cou. Je les essuyais d’un poings rageur mais elles étaient toute de suite remplacée par d’autre. L’armure que je portais d’habitude pour me protéger était réduite en un tas de rouille et j’avais moi même jeté le heaume que j’avais posé sur mon visage pour ne jamais faire apparaître mes émotions. J’en avais marre, marre de devoir paraître forte. La convocation d’hier face au seigneur avait été la goûte d’eau qui avait fait déborder le vase. Et si j’avais tenue tout hier, aujourd’hui je craquais. j’avais besoin d’être seule.

Je regardais toujours le cheval sans même le voir. Je pensais à Timtim et les autres. Toute la bande … Timtim le plus petit et Trom’d’pomme mon bras droit … J’en avais passé des heures avec eux, des journées, des semaines, des lunes. Ma petite bande … On était le même nombre que les couleurs de l’arc-en-ciel : neuf. On était peut-être pas les plus futé, on s’était même surnommé « Les Rats », les rats des rues du conflans, mais on avait été heureux tout les neuf ensembles. Certes on avait lutté pour survivre, on en avait passé du temps dans la campagne et les bois aux alentours pour trouver la moindre racine comestible, à servir tout le monde pour le moindre bout de pain. Mais … Ils étaient si fidèles et si pleins de bonnes volonté ! Si je leur avais ordonné ils auraient gravis une crête dans les montagnes, sans matériel, en pleins hiver et dans une tempête de neige. J’en aurais fais pareil pour eux. L’émotion me serra la gorge quand je repensais à mon régime lorsque je vivais dans la rue … Soupe d’écorce, de pain dur, d’entrailles de poissons et une fois une femme nous avait même offert une courge énorme ! On avait eut à mangé pendant une semaine. Cela ne me manquait pas, les goûts ce genre de choses. Mais c’était plus l’ambiance lors des repas, pas tous bien sûr, mais … Ils avaient été quelque part ma famille, à moi. Timtim dormait toujours dans mes bras le soir, ça le rassurait. Et ça me rassurais aussi, j’avais peur du noir.

Puis je repensais aussi à l’arrivée de Ser Garlan. Cela avait une drôle de journée. Une journée incroyable. Une sorte de mirage qui s’était révélé être quelque chose de réel, que je pouvais toucher. Un mirage mystique une espèce de cadeau des sept qui avaient brusquement décidé que je devais arrêter de vivre dans la rue. Le boulanger allait me tuer, je revoyais encore son rouleau à pâtisserie levé au-dessus de mon visage et son regard, je sentais encore la brûlure du pain sur mes bras et son odeur qui m’avait donné faim, mais aussi la faiblesse de mon propre corps à cause de la faim qui me dévorait les entrailles. Je ne sais pas ce qui avait poussé Ser Garlan à intervenir : un simple élan de générosité, ou simplement son devoir. Pour moi … le résultat était le même. Grâce à ce que j’avais décidé être de l’altruisme je vivais maintenant de manière beaucoup plus confortable qu’il y a quelques semaines. Ce qui n’était pas bien difficile entre nous !

Ser Garlan était bien la première personne à qui j’avais révélé mon sexe, après quelques hésitations, mais je l’avais fait ! Et à cause de ça … Tout simplement parce que je n’avais pas un bout de viande qui se balançait entre mes jambes, je n’avais le droit qu’au mépris des autres écuyers. On les disait venir de familles nobles … Et bien ! Si c’était ça la noblesse ! J’étais bien heureuse d’être née dans la rue et d’y avoir grandis ! Loin de ces faux semblants et ce genre de choses … De toute manière les hommes, enfin les gamins de mon âge et du leur, étaient partout les mêmes. Toujours à comparer la taille de leur queue pour savoir qui avait la plus grosse. Dommage pour eux, j’étais une fille et celle fictive, visiblement que je devais avoir, était plus grosse que la votre ! Et bah c’était ça de grandir dans la rue ! Devoir apprendre à se battre, pour tout et n’importe quoi. Même Halmon aurait put me manquer. Mon ennemi qui avait toujours tenté de me faire mordre la poussière. Il avait jamais réussis. Et pourtant, je lui trouvais un côté plus noble que ces sales gosses de riches. Je retiens de nouveau un reniflement et essuyai mes joues. AH non ! Non ! Je n’allais pas pleurer pour cet idiot d’Halmon avec qui je m’étais battue un nombre incalculable de fois. En gagnant à chaque fois. Je secouais la tête et pris une profonde respiration avant de me redresser et de frotter le chanfrein du cheval, il n’avait pas bronché, je crois qu’il m’aimait bien. C’était toujours ça de prit. J’enfouis mon visage dans sa crinière et respirais son odeur à pleins poumons

« Toi au moins tu t’en tamponne le sabot que je sois une fille ou un garçon, tout ce que tu veux de moi c’est que je te bichonne et que je partage ma pomme avec toi hein ? »

Le cheval tourna vers moi son regard pleins d’appétit et toucha mes poches du bout du museau, je souris tristement. Pas de pommes pour le gourmand aujourd’hui. J’avais fuis la cuisine juste après le petit déjeuné. Je n’avais pas faim. J’avais du mal à manger comme tout le monde me disait de le faire. Je ne savais pas pourquoi … Je me demandais à quel point la nouvel de ce qu’il s’était passé hier c’était déjà rependu dans tout le château … Déjà qu’on me regardait de haut ou avec mépris … Mais là, puisque j’étais une orpheline je devais toujours être la coupable, je retiens un soupire et m’adossais à la parois de la stalle sans plus rien faire, les yeux dans le vague. Une pensée me traversa l’esprit : comment allais-je faire lorsque mes formes deviendraient plus féminines ? Je chassais cette pensées, j’avais encore le temps.



   
   
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Voyager sur les routes fut, durant de nombreuses années, le point essentiel de la vie de Meliodas. N'y voyez pas là une complainte, bien au contraire, l'homme de l'Orage avait toujours beaucoup aimé être sur les routes, peut-être plus que n'importe quoi d'autre dans sa vie. Oh, comme tout le monde, il avait quelques amours et pêchés mignons, le dessin, la bière, les femmes ou encore la nourriture. Oh ça, il avait toujours été un très gros mangeur, mais tout ceci s'est amplifié, peu après la mort de son épouse, lorsqu'il se retrouva sur les sentiers, tandis que son ventre gargouillait sans cesse. En effet, lorsqu'il se retrouvait enfin dans un lieu civilisé, l'homme d'armes ne pouvait s'empêcher de manger pour deux-trois, voire même quatre jours en un seul repas, le laissant ainsi, régulièrement à deux doigts de tout ressortir, de la façon la moins élégante qui soit. Mais, cela en avait toujours été ainsi. Malgré ce manque régulier, son amour pour le voyage le fit vagabonder durant plus de dix ans, jusqu'à rencontrer cette jeune femme, Leonette Tyrell. Lui qui n'était rien ni personne, elle lui offrit sa confiance et ses remerciements, faisant de lui son garde personnel, l'accompagnant de partout, lui confiant ainsi ses arrières et sa survie. A cela, notre homme lui en fut infiniment reconnaissant. Lui qui était certain de ne jamais devenir qui que ce soit au cours de sa longue existence, le voilà qu'il vivait dans la plus belle demeure de Westeros, côtoyant une des familles les plus importantes au quotidien, simplement parce qu'il avait été là au bon endroit, au bon moment. Était-ce le destin ? La volonté des dieux ? Ou tout simplement le plus grand des hasards ? Lui, n'en savait rien. Cependant, il ne peut qu'accepter. Comment pouvait-il refuser pareille proposition ? Peut-être deviendrait-il une personnalité grâce à cela. Peut-être aussi qu'il pourrait aider à améliorer la notoriété des siens. Les hypothèses étaient nombreuses mais, une chose était sûre, lui était ravi de la tournure des événements.

Comme si cela ne suffisait pas, peu de temps après être rentré au service de cette grande dame, celle-ci, se déplaça dans le Conflans, en compagnie de son époux, le seigneur Garlan. Il était question d'ordre de chevalerie ou, quelque chose dans ses eaux-là. Pour être tout à fait franc avec vous, lorsqu'il était question de chevalerie, le Trant avait une certaine tendance à se perdre. Non pas que la chose était compliquée, non, disons plutôt que cela ne l'intéressait absolument pas. Pire encore, il n'appréciait que rarement ceux qui se vantaient de posséder un tel titre. La plupart d'entre eux, d'ailleurs, ne respectaient que rarement, voire jamais, les vœux prononcés, ne les faisant passer à ses yeux, que pour les pires saloperies de ce monde, tout simplement. Alors, forcément, Meliodas ne les portait pas vraiment dans son cœur. Bien entendu, il y avait quelques exceptions, le seigneur Garlan par exemple, ou encore Loras qui représentaient relativement bien ce que l'on pouvait s'attendre à quelqu'un portant ce titre. Loin, très loin même, de son propre cousin, Meryn. Malgré le fait qu'ils s'entendaient bien et qu'il fut intégré à la garde royale, il n'était certainement pas ce que l'on pourrait qualifier d'une bonne personne mais … Passons.

Pouvoir retrouver la route si rapidement étonna l'étranger, au moins autant que cela lui fit plaisir. Certes, le jeune homme avait déjà visité de nombreuses fois le Conflans, mais cela ne pouvait lui faire que le plus grand bien et, les relations des Tyrell le firent aller dans des endroits qu'il n'avait jamais visité, certain, à chaque fois, de ne pas être suffisamment digne des maîtres des lieux. Corneilla était l'un de ses endroits, demeure des Nerbosc, il n'avait jamais osé s'aventurer dans les environs, préférant à chaque fois se laisser tenter par des maisons plus humbles. Ainsi, il profita de leur séjour dans cette très vieille bâtisse pour en découvrir tous les recoins et pour rencontrer les habitants des lieux. Notre ami en profita même pour dessiner au mieux l'architecture de celle-ci pour l'envoyer à Orya qui, comme à son habitude se devait de reconnaître le château dans lequel il se trouvait, un jeu entre eux deux qui durait depuis une bonne dizaine d'années.

Une fois l'intérieur entièrement visité, le garde du corps en profitant pour découvrir les terres des Nerbosc sur le dos de sa fidèle monture, se perdant des heures et des heures à profiter des vastes étendues que pouvaient offrir la région, tout comme ses rivières et ses petits villages. Ce fut d'ailleurs, lorsqu'il revenait d'une de ses escapades qu'il la rencontra, elle. Ou lui. À vrai dire, sur le coup, notre homme était quelques peu perplexe. Il avait entendu des histoires, comme quoi l'écuyer du seigneur Garlan étant une fille, que ça avait attisé certaines moqueries. Il ne savait pas vraiment s'il devait la traiter comme un garçon ou une fille. Pas pour lui mais, pour elle. Enfin, lui ou elle. Une situation dans laquelle il se perdait. Meliodas n'en avait, pour ainsi dire, absolument rien à faire de son genre. Il n'avait jamais été particulièrement friand de la place que pouvaient donner ces hommes hautains à la femme, alors, qu'une gamine puisse devenir écuyer, ça ne le dérangeait pas plus que ça. Mieux encore, il n'aurait pas été contre mettre quelques petits crochets du droit à ceux qui pouvaient s'en moquer.

Tenant sa monture par les rennes, notre homme s'était approché sans trop faire de bruit dans les écuries, surprenant par mégarde, une confidence de l'écuyer à la monture du chevalier, qui semblait ne penser qu'à manger. Une triste révélation, démontrant sans vraiment se cacher l'état dans lequel elle – je resterai sur ça pour plus de facilité – pouvait se trouver. Arrivant doucement, tentant de camoufler au moins ses pas ses ses gestes, afin de ne pas l'effrayer, le Trant finit par prendre la parole après un long soupir de lassitude. « Tu réfléchis trop gamine. » Sans vraiment la regarder, Meliodas finit par mener son cheval dans le box qu'on lui avait offert, récupérant sa corde qu'il enroula autour de son buste avant de farfouiller dans sa besace pour y récupérer une pomme, avant de la lancer vers la déprimée. Puis, tout en ôtant la selle de sa monture, l'intrus repris la parole. « Qu'est-ce que ça peut bien foutre que tu sois une fille hein ? Ceux qui en rigolent ne tiendrais pourtant pas deux minutes face à une guerrière de Dorne, ou une Mormont. » Il prit un petit moment, riant légèrement dans sa barbe, s'imaginant sûrement la scène. « Ouais, la vie est injuste et toute ses conneries et bla et bla. Faut pas t'laisser abattre pour ce genre de conneries, t'en auras pas le loisir. Notre monde est mal foutu, mais c'pas pour cet'raison que tu dois t'laisser marcher sur les pieds. Ouais, on va s'foutre de ta gueule, ça, t'y échapperas pas. Mais là. T'as deux solutions ma p'tite. » Finissant enfin de ranger ses affaires, l'étranger tapota son cheval avant de se rapprocher enfin de la jeune fille pour s'accroupir devant elle et la regarder droit dans les yeux. « Péter la tronche à tous ces petits cons qui se foutront de toi. J'pense pas qu'ils iront pleurer devant leur père ou leur maître de s'être fait tataner la tronche par une fille. » L'idée le fit de nouveau rire, d'une façon bien plus ouverte et sans gêne. « Mais ça, c'est la méthode débile. Ça fera du bien sur le coup. Après … Je dis pas qu'il faut pas le faire, ça fait toujours du bien de relâcher les nerfs. Mais, il y a quelque chose de plus intelligent à faire. Plus long, plus difficile … Montre leur que t'es meilleure. Que t'as une paire de c... Ou non. Travaille deux, cinq, dix fois plus dur qu'eux. T'as qu'à devenir meilleure qu'eux, sur tous les points et surtout ... » Soupirant longuement, l'homme d'armes finit par lui filer une jolie tape dans l'épaule, ce qui la bouscula sauvagement, chose qui le fit d'ailleurs rire. « Faut pas qu'tu tires ce genre de tronche. Faut pas leur laisser croire que ça t'atteint. Faut pas fuir non plus et montrer les dents, avoir du répondant. Sinon, ce sont ces cons qui gagnent. T'laisse pas avoir gamine … Tiens, c'est quoi ton nom déjà ? On a déjà du m'le dire mais … A vria dire, j'retiens pas grand chose. Puis, ça s'trouve, on m'a pas filé ton vrai nom. Dans tous les cas, bois un coup, mange bien et garde la tête haute. Sinon, ils finiront par te bouffer.»
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Je sursautais en entendant une voix dans mon dos. Méliodas Trant, le garde du corps de Lady Leonette. Merde, moi qui croyais avoir put me confesser sans que personne ne me dérange, voilà qu’il arrivait … Je réfléchis trop ? Non, je réfléchis pas assez ouais … Si j’avais réfléchis un peu plus j’aurais refusé de devenir écuyer… En fait, c’était stupide, mais j’étais perdue. Il passa, il n’allait pas rester. Ah bah … J’attrapais au vol la pomme qu’il me lança et repoussais doucement le museau du cheval, je tirais mon poignard et coupai la pomme en deux pour en donner la moitié à l’étalon qui la croqua délicatement et faisant couler le jus sucré sur mes doigts, je mangeais la seconde partie en fixant le chevalier. Je frottais le chanfrein du cheval avec douceur. Visiblement Méliodas n’en avait pas finit.

Ce que ça pouvait bien foutre que j’étais une fille … Bah visiblement c’était moi qui devais être prête à me faire foutre vu ce que disaient les autres écuyers… Je me forçais à les ignorer pour ne pas aggraver mon cas, mais c’était difficile. Dorne … Dorne … Ah oui ! La terre des sables au sud ! Et les Mormont … Mes connaissances en familles importantes étaient très limité et je ne voyais pas du tout de quelle famille il pouvait bien parler. Mais si c’était des femmes guerrières : je prenais. Mais au vu de mon ignorance je préférais ne pas réagir à sa remarque le laissant poursuivre.

Ce qui était drôle pour moi, c’était que ce chevalier avait presque la même manière que moi de parler. Comme quoi on pouvait être chevalier et parler aussi bien qu’un gosse de la rue. J’avais l’impression d’entendre Jojorys parler et un sourire étira mes lèvres : est-ce que Jojorys avait été un bâtard de cet homme ? Ouais non, il ne lui ressemblait pas. Et tant mieux, parce que Jojoris était un vrai abruti. Deux solutions. Non … Mais Jojoris, sort de ce corps ! Il allait me faire le coup du « Soit tu pète des gueules, soit c’est toi qui a la gueule pété. » Je l’observais s’avancer vers moi pour se mettre à mon niveau : je soutiens sans broncher son regard. Je ne baissais que trop rarement les yeux, même envers les autres chevaliers, je supportais leur regard. Et je savais que certains n’aimaient pas ça.

Bien, le premier conseil c’était ça visiblement. Et contrairement à ce qu’il pensait : ils se plaindraient pour montrer que je n’avais pas ma place ici. Ou une connerie du genre, ils se mettraient à quatre contre un. Cela n’aurait rien d’étonnant. Mais je ne dis toujours rien, j’écoutais. C’était un truc que j’avais vite appris à faire : sinon déjà je me perdais dans les couloirs, et en plus je pouvais louper des informations intéressantes. Visiblement Méliodas avait plus de cerveau que Jojoris, entre nous c’était pas difficile.

Devenir meilleure qu’eux ? C’était pas vraiment difficile : aucun d’eux n’avait réellement vécu un combat pour survivre. Je pensais à la rue … À  Ktor, avec qui je m’étais plusieurs fois battu au couteau pour une miche brûlée, le nombre de fois où il avait manqué de me planter et l’inverse était vrai. Les combats, ouais je savais ce que c’était, je n’abandonnais jamais. Un sourire tordue étira mes lèvres :

« Et comment j’fais si j’m’entraîne déjà cent fois plus qu’eux ? Et ce d’puis que j’suis debout sur cette terre ? J’ai pas l’occasion de leur montrer c’que j’vaux …»

Personne ne voulait jamais s’entraîner avec moi, comme-ci j’étais une pestiférée. C’était peut-être le cas pour eux d’ailleurs vu que j’étais une horrible fille orpheline, des rues, voleuse et je ne sais quelle connerie. Il pensait vraiment comme Jojoris, s’en était presque effrayant. Je souris, en fait je n’avais pas tellement changé d’environnement : les règles du jeux étaient les mêmes partout seul le décors était différent. Être simplement ce que j’étais. Peut-être en plus poli, mais c’était la même chanson hein ? Ne pas montrer ses émotions et toujours être meilleur que les autres pour ne pas se faire bouffer ? D’accord. Ce n’était pas bien difficile. Mon nom ? Je souris et me relevai souplement.

« En fait, les règles du jeux ont jamais changé, hein ? C’pareil que dans l’rue, seul le décors change ? Si c’est comme avant c’facile. Et je m’appelle Sacha. J’ai pas d’autre nom. Si t’es d’accord, y a personne dans l’cours à c’te heure. Si j’dois m’entraîner cent fois plus, autant commencer tout d’suite. »

Je vérifiais que mon épée était bien à mon ceinturons : où pouvait-elle être d’autre ? Je donnais une dernière caresse au cheval avant de regarder Méliodas. Je me demandais s’il était au courant que je refusais de lâcher en combat. Je ne savais pas m’avouer vaincu : à moins de m’envoyer au pays des songes ou de me dire clairement « Range ton épée » pour que j’accepte de m’arrêter. Quitte à être blessé j’entends. C’était comme ça dans la rue : le combat s’arrête quand l’un des deux peut plus combattre. De manière temporaire ou définitive. Je regardais toujours le chevalier attentive. Allait-il accepter ?



   
   
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La jeune fille avait un regard intéressant du point de vue de Meliodas. Elle n'était pas comme de ses gamins qui détournaient les yeux avec facilité. Elle ne semblait pas avoir peur, ni de l'homme face à lui, ni des conséquences de ce regard soutenu. Ah ça, elle en avait une belle paire. De ce qu'elle n'est pas sensé avoir, pas d'yeux. Enfin, si, elle avait aussi de bien jolis yeux, mais là n'était pas la question. De ce qu'il avait entendu sur son cas, son interlocutrice avait vécu des sales moments et avait grandi dans les rues. Où ça ? Il n'en savait rien et, quand il en avait entendu parler, notre homme n'en avait pas eu grand chose à faire, pour être tout à fait honnête avec vous. Mais oui, du point de vue du guerrier, avoir un tel regard pouvait signifier bien des choses, encore plus à un si jeune âge. Sans doute qu'elle ne reculerait devait rien et, sans doute aussi que cela finirait un jour par causer sa mort, mais cela prouvait un certain courage et une force de caractère qui plaisait beaucoup à l'étranger. Alors, elle l'écouta, parler longuement de ce qu'elle pouvait faire ou non, lui prodiguant quelques conseils, pas toujours très subtils mais, que lui aurait appliqué s'il avait été dans la même situation. Il est vrai aussi qu'il était compliqué pour le garde du corps d'imaginer l'étendue de sa détresse, n'étant ni roturier, ni même une femme, cependant, il pouvait se permettre de tenter d'imaginer, afin de l'aider. Certes, le Trant ne connaissait pas la jeune fille mais, cependant il lui était difficile de passer à côté d'un enfant semblant si triste et de ne rien faire.

Ses conseils étaient très simples et, parfois même puéril et dangereux, mais ils étaient sincères. Forcément, vouloir se battre contre des fils de nobles n'était pas la meilleure des solutions mais, leur prouver qu'elle n'avait pas peur d'eux pourrait peut-être lui faciliter la vie sur le long terme. Oh, bien entendu qu'elle risquait de prendre des trempes mais, c'est comme ça qu'on s’endurcit et qu'on grandit. Ça, l'écuyère l'avait sûrement déjà compris depuis longtemps, très longtemps même. Après un long monologue de la part de l'adulte, l'enfant finit par prendre la parole, semblant remettre en cause au moins une partie de ce qui venait d'être dit, le tout avec un sourire tordu. Elle semblait tout simplement avoir peur de ne jamais pouvoir leur montrer, à ces petits cons, ce qu'elle valait. Un léger rictus passa sur le visage du blond, suivi de très près par un soupir. « Tu sais, 'jamais dit qu'ce serait facile. Faut continuer, jamais s'arrêter. Ce genre de choses, ça prend du temps t'sais. Alors, faut pas s'décourager, c'est tout. Un jour arrivera où tu pourras faire tes preuves. T'as la hargne pour le faire. Tout c'que t'as vécu, ces petits cons ils pourront jamais le comprendre. Tout comme ils pourront jamais comprendre à quel point ça t'a rendu solide. J'sais pas c'que t'as traversé, j'peux juste … Imaginer tu sais. 'Fin, j'ai vaguement entendu parler qu't'as grandi dans les rues et tout. T'as survécu c'est … Un exploit. Ouais, ils s'en moqueront, mais c'est ça qui va t'pousser. » Lui tapotant légèrement l'épaule avec un grand sourire, Meliodas marqua un temps d'arrêt avant de reprendre pour parler un peu de lui. « C'est pas vraiment comparable mais … Là où j'ai grandi, je ne suis personne. Ouais, j'ai peut-être un nom de famille. Trant. Y'a déjà pas mal de gens qui savent pas où ça se trouve, on est pas vraiment une famille importante. Enfin … Bon, d'accord, mon cousin, Meryn est dans la garde royale, je suppose que ça aide à ce qu'on ait une certaine renommée mais à part ça … Voilà, j'suis le quatrième fils d'un quatrième fils, autant dire personne. Mon destin c'était … De ne devenir personne. Un simple garde à la con chez nous. J'me suis dit qu'j'voulais pas rien foutre d'ma vie, alors voilà, j'me suis entraîné plus que n'importe qui. J'avais pas le moindre foutu talent pour l'combat, mais à travailler dix fois plus que tout le monde, ça finit par payer. J'ai fini par faire des … Choses pendant la guerre. Pas forcément des bonnes choses, mais j'me suis démarqué. J'pense que si j'avais pas travaillé comme un damné toute ma jeunesse, j'aurais fini par mourir, comme n'importe quel autre petit con hautain, dans la crasse, la peur et l'anonymat. Et aujourd'hui, regarde, j'ai fini comme garde du corps d'une dame d'une des plus grandes familles de Westeros. Si un petit con comme moi arrive à faire quelque chose de ses doigts, y'a pas de raison que toi, t'y arrive pas. Faut pas laisser tomber, jamais. »

Finissant par se relever dans un nouveau soupir, il s'apprêtait à partir, après avoir donné quelques encouragements à cette petite tête. Innocemment, notre homme s'était imaginé en rester là, juste remettre d'applomb la gamine et repartir tranquillement, sûrement pour aller bouffer pour trois, voire quatre, dans les cuisines, ou tout simplement aller boire quelques pintes dans une taverne quelconque. Que c'était mal connaître cette jeune fille qui renchérit bien rapidement en lui demandant de l'entraîner, s'il n'avait rien à faire. La proposition l'amusa beaucoup, mais le reste un peu moins. « En gros, ouais. On joue pas avec les mêmes règles, tout est décidé à la naissance, un simple jet de dés qui décide une bonne partie d'notre vie. Tout s'joue au mental et au tripes. T'as … Déjà entendu parler de Duncan le grand ? Un roturier, né dans les rues crasseuses de Port-Real. Il a fini par devenir chevalier et même Lord Commandant de la Garde Royale. Il y a je-ne-sais-combien d'histoires et de chants qui font son éloge, sans doutes un des plus grand homme de notre histoire. Il a même eu un Targaryen comme écuyer. C'que j'veux dire par là c'est que, rien n'est impossible, Sacha. Suffit d'jamais baisser les bras et ... » Soupirant de nouveau en dégainant son épée qu'il fit tournoyer avant de la passer d'une main à l'autre, en continuant de s'amuser avec, son regard se porta à nouveau sur la jeune fille. « T'sais, j'suis pas un chevalier. J'suis très loin d'en être un, moi, l'honneur et toutes ces trucs, c'est qu'un gros tas de conneries pour moi. L'genre de truc qui fait qu'tu finis dans un trou la gueule ouverte. J'pense pas qu'le seigneur Garlan soit très friand des trucs que j'pourrais t'apprendre. Ma façon d'faire plaît pas des masses, les gens trouvent pas ça respectable. J't'ai parlé d'la guerre, pendant la Rébellion de Robert. Les ennemis d'la couronne m'avaient trouvés un p'tit surnom après la première bataille, le Pendeur de Lestival. J'fais pas parti des gentils, ni des gars qui s'battent comme il faut, d'une manière ordonnée et propre. Mais, si ça te dérange pas et que tu veux que je t'apprenne des trucs, moi ça m'va. D'ailleurs, moi, c'est Meliodas. »
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Je ne disais rien, je ne faisais que soutenir le regard du garde du corps. Il était impressionnant, massif, comme un chêne … J’aimais pas l’écorce de chêne : trop  dur à mâcher et ça n’avait pas de goût. Mais là n’était pas la question ! un jour j’arrêterais de penser avec mon estomac. Un jour, mais sans doute pas tout de suite. Excusez moi ? Est-ce que quelqu’un pourrait me définir la “ facilité “ ? Parce que honnêtement je savais que ça existait, mais j’ignorais totalement ce que cela pouvait être : vivre n’avait jamais eut rien de facile pour moi. Toujours se battre, souffrir, accepter de s’en prendre une pour un quignon de pain, essayer d’échapper aux gardes. La rue, une très bonne école de la vie et de la débrouille. J’avais survécu, d’autres n’avaient pas eut cette chance, Jojoris et d’autres dont les noms n’étaient que des rubans de brume. Un gosse des rues c’est une envie de vivre au-delà de toute limite. S’étaient ceux qui se battaient pour pouvoir encore respirer un jour de plus. Le maître mot de la vie d’un gamin des rue c’était : Vivre. Vivre pour voir encore un peu le ciel, sentir le jus d’une pomme sur sa langue, boire une gorgée d’eau fraîche. C’était peut-être une vie dure, mais quelque part aussi une vie des plus magnifique.

Je souris en l’écoutant avec attention. Non, ce n’était effectivement pas comparable, mais je comprenais parfaitement ce qu’il voulait me montrer : si t’abandonne pas dans la vie tu peux réussir. Il faut juste de la gnaque. Et j’en avais. Pas que moi bien sûre : ça aussi c’était un trait des gamins de la rues : une gnaque à toute épreuves. Mais c’était lié à cette solide envie de vivre qui pousse à voler et parfois tuer pour avoir quelque chose. Les règles de la vie étaient toujours partout les mêmes, seuls la manière de les jouer était différentes. C’était pas dur à comprendre. Même moi je pouvais comprendre sans mal. Ne pas baisser les bras ! J’avais envie de rire, presque, mais ce n’était pas le moment. Je l’observai avec attention sortir son épée et jongler avec. Pas un chevalier ? L’honneur ce genre de chose … J’avais envie de soupirer et de lui tapoter la tête. Je secouais la tête avant de répondre : 

« J’vais vous dire, vous connaissez la seule règle d’la rue ? Pas d’plus de trois sur un homme au sol ! S’vez l’honneur ça dépend de c’qu’on en fait, j’sais même pas si j’en ai. Et suffit que je les utilise pas quand Ser Garlan soit là. Puis … Ça changera pas d’ce que je fais d’habitude. Puis les surnoms, ça veut rien dire pour moi … Ça d’vient vite des prénoms dans la rue ! »

J’eus un petit sourire de canaille avant de sortir dans la cours d’un pas rapide. Je levais un instant la tête vers le soleil et observai les alentours, personne. Je sortis mon épée, j’étais gauchère, et me mis en position, attentive. Qu’il ne se fit pas à mon apparence mince et toute sèche : déjà je savais bien résister à la douleur, et je pouvais compter sur ma souplesse et ma rapidité. Quant à l’endurance : si on en a pas on meurt dans la rue. Il pouvait tenter de me mettre au sol, rien ne disait que je ne lui enverrais pas du sable dans les yeux. J’évitais avec Ser Garlan, j’évitais tout un tas de chose avec lui : je n’avais pas envie qu’il ait honte de moi.



   
   
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Cette gamine était intéressante. Elle semblait ne pas avoir froid aux yeux et semblait avoir un passif relativement compliqué et douloureux. De fait, celle-ci pouvait sans aucun doutes avoir une force de caractère, une motivation et une détermination bien au-delà de la grande majorité des jeunes que l'on pourrait être amenés à croiser. Était-ce pour cela que ser Garlan l'avait pris sous son aile ? Voilà une question sur laquelle Meliodas se pencha sérieusement un instant. Avoir une telle élève peut donner envie, certes, mais, pourtant, avoir vécu à la dure dans la rue ne semblait pas vraiment compatible avec le fait d'être essuyer. Noblesse, honneur, droiture, ou je ne sais quoi encore, voilà bien des concepts inventés par des nobliaux pompeux qui n'avaient certainement pas grand chose à foutre de leur journée. La vraie vie était bien éloignée de ces choses. Se battre avec honneur sur un champ de bataille, menait souvent à la mort. Avoir pitié d'un assaillant laissait souvent présager un coup dans le dos. Se battre avec des mouvements académiques seulement, ou encore appliquer des tactiques et stratégies issues des livres, oui, il faut reconnaître que c'est joli à regarder. Utile pour impressionner la galerie, se faire mousser auprès des jeunes et des donzelles mais, qu'arrive-t-il lorsque l'on vient à combattre quelqu'un qui n'a aucune connaissance de ce genre de choses ? Quelqu'un qui ne se repose que sur son instinct et son expérience ? La réponse est simple ; on en meurt, tout simplement. De fait, l'étranger en vint à se poser des questions sur le choix du Tyrell. Mais, l'idée de pouvoir lui apprendre quelques petites choses plaisaient beaucoup à notre ami qui, semblait tout autant heureux de croiser quelqu'un qui avait un raisonnement semblable au sien. Certes, tout deux n'avaient pas tout à fait la même expérience de vie mais, force était de constater que leur chemins respectifs les avaient amenés aux même méthodes. « Bien. J't'aime bien toi. J'devrais pouvoir te montrer quelques p'tites choses sympa qui m'ont sauvé la vie quelques fois. Mieux, qui m'ont permis de tuer des sales cons bien meilleur que moi. Déjà, sache que … Dans un sens hein, être une femme, ça va t'faire gagner des points. J'parle pas des ... » Faisant une moue hésitante, en levant les yeux au plafond, il réfléchit un moment à comment formuler la chose, ne sachant guère quels mots employer sur le moment. « … Des formes féminines. Même si … Beaucoup d'petits cons se feraient avoir par un décolleté un peu trop plongeant ou un bout de jambe qui dépasse. Et ça bah … Plus t'es jolie, plus c'est efficace. » Riant un petit moment, il se mit à imaginer l'effet que pourraient avoir des femmes comme Margaery Tyrell, Liane Vance, ou encore les princesses Targayen sur la gent masculine en plein milieu d'un combat, en se servant de ce que la nature leur avait offert. Chose qui le laissa rêveur un bref instant. « Enfin bref. C'que j'voulais dire, c'est que beaucoup d'gens vont te regarder de haut, s'penser clairement supérieur. Ça t'permettra d'régler des trucs assez rapidement. Pas être sur ses gardes, c'mourir. Oublie jamais ça. »

Bientôt, tout deux se retrouvèrent dans la cours qui, comme l'avait prédit la jeune fille, était déserte. Bien vite, Sacha se mit en position, dégainant son épée de la main gauche, attendant son maître de fortune pour commencer. Celui-ci lui fit non de la main, avant d'aller chercher deux épées d'entraînement en bois, il en balança une à son élève de la journée, avant d'ôter sa lourde veste en fourrure qu'il envoya négligemment sur le sol, rejoint par sa corde et sa besace. Faisant tournoyer son arme factice, il l'envoya en l'air, pour la rattraper de son autre main, continuant à la faire tournoyer, testant ainsi l'équilibre et le poids, pour finalement se recoiffer et prendre la parole. « On va commencer avec ça. J'sais pas trop c'que tu vaux, j'veux qu'tu viennes avec l'intention d'me buter. Une vraie épée … J'suis pas super enthousiaste à l'idée d'me faire percer pendant un entraînement. Là, au pire, j'ai des bleus, ça a l'air bien. Dans tous les cas, t'es gauchère, c't'un bon point ça. Allez, attaque, met tout c'que t'as. » Reprenant son épée dans la main droite et abordant une garde que l'on pourrait qualifier de nonchalante, le guerrier attendit l'attaque qui arriva bien vite, un coup d'estoc un peu trop entraînant. Faisant un pas de côté, Meliodas se retrouva hors de portée du coup. Sa lame, passa – pointe vers le bas – dans sa main gauche, lui permettant d'appuyer avec une certaine force à l'arrière du genoux de son adversaire pour la forcer à le poser au sol, avant que cette lame de bois ne vienne se glisser sous sa gorge. « Faut qu'tu prennes plus ton temps. T'es encore jeune, pas bien grande, t'auras moins d'allonge que beaucoup d'gens. Tenter l'assaut direct c'la mort assurée. Faut contourner le ... » Faisant à nouveau cette moue pensive, l'orageois se gratta le menton nerveusement, essayant de se souvenir les mots de son maître d'armes, vingt ans auparavant, au moins. Un soupir acheva ses pensées, las. « J'sais plus l'nom qu'me disait mon maître d'armes. Un périmètre de … J'sais plus quoi. Pars du principe que chaque combattant a une allonge effective. Essaie d't'imagine un … J'sais pas. Un arc de cercle autour du mec que t'affronte. Le maximum, mais aussi l'minimum. Au plus t'es grand, au plus t'auras du mal à te démerder sur le combat vraiment rapproché. Pas mal d'gens pensent qu'être petit c'est un inconvénient au combat. Disons … Oui et non. Si tu passes la garde du mec d'en face, tu le plantes. Faut la passer, c'tout. Puis, dernière choses, tu mets trop d'force dans tes coups. C'est bien beau d'vouloir tuer au premier coup, mais … L'but c'est d'toucher. Blesser, affaiblir. Y aller avec légèreté, finesse et agilité. C'est .. Pas super à entendre mais … Sauf exceptions, les femmes seront plus faibles physiquement qu'les hommes, ne compte jamais sur ta force pour gagner. Pense à toucher ta cible avant tout, les dégâts viendront avec le temps. Précision avant tout. »

Retirant son arme de la gorge, le combattant invita la jeune fille à reprendre, qui se démontra particulièrement rapide, chose qui surprit le trentenaire, parant et esquivant sans réellement attaquer, pour observer les mouvements de l'écuyer, puis, soudainement, il para un coup en un coup descendant pour déstabiliser la jeune fille, avant de venir lui faire un croche-pattes et l'envoyer au sol. Celle-ci se releva avec souplesse, tentant même d'envoyer du sable au passage vers le visage de son entraîneur du jour qui plongea son visage dans le creux de son épaule, tandis qu'il relevait son bras pour se protéger. Voulant profiter de cet instant de faiblesse, Sacha attaqua. Pour répondre à cet assaut, sa lame passa rapidement dans sa main gauche et, la pointe de celle-ci s'arrêta non lui de son torse. « Pas mal. Vraiment pas mal. T'es rapide, souple, agile. Ça fait pas mal d'bons points et les techniques de … Enfin, balancer du sable à la tronche pour créer une ouverture c'est un classique, mais ça marche bien. Surtout avec tous ces … De … J'vais rester poli hein. Mais tous ces tarés qui combattent avec l'honneur et tout … Bah t'as moyen d't'en faire quelques uns avec ces combines. Par contre … T'as tendance à espacer un peu trop tes jambes quand tu frappes. Ça t'fait perdre ton équilibre et … Tu devrais les désaxer un peu plus … Comment t'dire ? Genre … Mets toi un peu plus de profil. 'Sera plus facile j'pense. Allez, on r'prend. »
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Il m’aimait bien hein ? Ah ! C’était drôle ça. Ou pas en fait, ce n’était pas drôle. Je n’aimais pas qu’on dise qu’on m’aimait bien ou des bêtises de ce genre. Parce que je ne savais jamais comment réagir ! Pas que je n’aimais pas qu’on m’aime, qui n’aimait pas qu’on l’aime, mais c’était toujours étrange. Des formes féminines ? Je baissais les yeux sur mon torse, s’il parlait du cul et des nichons, c’était pas avec moi qu’il en aurait. Puis jolie … Avant que je ne sois aussi jolie que Lady Leonette … Il y avait beaucoup de chemin à faire, mais je préférais me taire. On savait tous ce que les hommes diraient « Tu verra en grandissant » Jojoris m’avait dit que ma mère était pas une beauté, et comme j’avais jamais connus ma mère je ne pouvais pas dire. Donc je ne serais jamais aussi belle et aussi gracieuse que Lady Marianne, elle était si belle … On aurait dit une fleur pâle … Je secouais la tête, je n’allais pas commencer à penser comme ça.

Je plissai le nez quand il me fit non de la main en regardant mon épée. Rah ! Épée d’entraînement. Je rangeais ma lame et détachai mon ceinturon pour le poser dans un coin où je pouvais toujours l’avoir plus ou moins sous les yeux pour qu’on ne me la vole pas. J’attrapais au vol l’épée en bois et la fis tourner entre mes doigts, j’avais l’habitude des gourdins dans la rue, c’était vaguement pareil, sur lui il y avait une garde au moins. Je regardais Méliodas jongler avec son épée, toujours silencieuse et se recoiffer, il avait quand même beaucoup moins la classe que Ser Garlan. Mais peu pouvait atteindre la classe de Ser Garlan. L’intention de le tuer, hein ? C’était donc pour ça les épées en bois. Comme-ci je pouvais le tuer … Soyons sérieuses un instant.

Enfin, je m’élançai pour le frapper simplement, j’avais pris trop d’élan. J’aurais presque pus sentir le genoux de Victor s’encastrer dans mon estomac si j’avais fait ça dans la rue. L’autre m’obligea à poser le genoux au sol. Merde ! Fait pas ça ! Ne me met pas à genoux ! Jamais ! Je serrais la mâchoire pour retenir une pluie d’insultes et de menace. Prendre mon temps … Mais si je prenais mon temps, c’est l’autre qui aurait l’avantage. Je ne dis rien et hochais juste la tþe comprenant ce qu’il voulait dire. La kinésphére, le cercle autour de la personne de mouvement qu’on pouvait faire sans bouger. Je retiens un ricanement en me mordant la lèvre. Plus faible physiquement que les hommes ? Putain il ne m’avait jamais vu me battre dans la rue ? Mais c’était vrai, je gagnais surtout parce que je ne me laissais pas toucher, et que je frappais là où ça faisait le plus mal possible.

Il retira enfin sa « lame » et m’invita à reprendre, je serrais la mâchoire pour retenir un cris de rage et repris. Vite ! Plus vite ! Allez Sacha ! Il ne faisait qu’esquiver ! Bordel je vais te faire bouffer ton épée moi ! Croche-patte … Main au sol une seconde, poignée de sable. Il connaissait l’astuce. Au vu de al pointe de son épée sur mon torse. J’allais lui arracher les yeux … Calme toi Sacha, calme toi. Je pris une profonde inspiration et desserrais légèrement ma main. Sacha, calme toi, laisse ton corps agir, mais laisse ton cerveau actif ! Je hochais brièvement la tête en comprenant ce qu’il voulait dire.

Je me remis en position et respirais profondément. Si je me laissais mener par mes sentiments violents jamais je ne pourrais lui montrer ce que je pouvais faire. Je me concentrais sur les battements de mon cœur qui me remplirent bientôt les oreilles. Je connaissais cette musique, c’était celle du combat « Vis. Vis. Vis. » L’ordre que me hurlait mon sang et mon cœur. Dans la rue, un combat devient vite mortel, et j’avais presque perdu le contrôle plusieurs fois, ce voile rouge sur ma vision … C’était parce que je restais calme que je battais les autres dans la rue. Je rouvris les yeux. S’il te met à terre, relève toi Sacha. C’est aussi simple que ça. Il ne fait pas ça pour te contraindre, il fait ça pour t’aider, pour que tu sois meilleur.

Je repris une profonde respiration et rouvris les yeux, c’est partis. Je m’approchai rapidement et visai les zones douloureuses : articulations, côtes, gorge. Gagner, c’était aussi simple que ça, gagner, et peut-être pas le plus rapidement possible, mais je devais gagner. Tant pis s’il me mettait à genoux qu’il pointait son épée sur mon torse ou ma gorge, je continuerais jusqu’à ce que son épée vole dans la poussière ! Je me déplaçai souplement autour de lui pour le frapper, qu’importe les coups que moi même je subissais, je l’aurais. Un coup dans le genoux, j’armais mon poing et lui attrapai le poignet qui tenait son épée pour lui torde avant d’utiliser le pommeau de mon épée pour lui frapper le creux du poignet et qu’il la lâche. Je n’étais pas sûre que cela marche en permanence, mais sur ce coup là ça devait marcher. Je saisis l’épée dès qu’elle fut au sol et me mis à bonne distance de lui, j’avais mal partout, mais j’étais ravie de ce que j’avais fais, j’avais réussis, et ce malgré mes nombreuses erreurs j’avais son épée. J’essuyais mon front d’un geste de la main en reprenant mon souffle. Il n’y était pas allé à fond, mais c’était un bon adversaire, moins bon que Ser Garlan, mais meilleur que la moyenne, et c’était déjà ça.

« Alors ? »

J’eus un petit rire entrecoupé d’inspirations profondes pour récupérer un rythme cardiaque normal. Je l’avais eu !



   
   
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Une chose était certaine, la méthode d'enseignement de Meliodas ne semblait pas plaire à la jeune Sacha. Lui, était persuadé que pour bien comprendre là où nos compétences et nos méthodes pouvaient pécher, il fallait graver ces erreurs dans la chair et l'esprit, afin que cela puisse bien rentrer et que, inconsciemment, on évite de refaire de telles bêtises. C'est de cette manière que son maître d'armes l'avait formé, c'est aussi de cette façon-là que le jeune homme s'était lui-même formé à travers les années. Sur un champs de bataille, la moindre erreur pouvait être fatale et, surtout, elle se payait sur l'instant. Notre homme gardait de très nombreuses cicatrices à travers son corps, toutes des leçons dont il devait se rappeler, mais aussi des petites choses qui l'avaient rendues meilleur. Il n'avait pas la prétention d'être une des meilleures lames de Westeros, ou encore d'un quelconque royaume. Non, pour cela, il fallait être un génie, tout simplement, comme par exemple le seigneur Baristan Selmy. Malgré son âge vénérable, qui serait suffisamment courageux pour se mesurer à lui ? Qui serait suffisamment inconscient pour espérer pouvoir remporter le moindre échange face à cet homme ? Meliodas avait eu la chance de voir combattre son compatriote, à l'époque de la rébellion de Robert. Il y avait quelque chose d'hypnotisant dans sa manière de faire. En vérité, notre ami avait même trouvé la chose étrange, que se battre paraisse si facile en le voyant faire. Sans doutes que, à travers l'histoire, très peu de guerriers aient pu atteindre une telle maîtrise, de son point de vue, et, il n'osait même pas imaginer à quel point il devait être effrayant dans ses plus jeunes années. Non, le jeune homme n'avait pas l'idée d'un jour pouvoir égaler ce genre de personne, il espérait simplement devenir suffisamment doué pour être reconnu par ses pairs.

Alors, cette méthode, quelques peu barbare certes, qui l'avait menée jusque là, il tenta de l'appliquer sur la jeune fille et, force était de constater que se retrouver démunie et, en position de faiblesse ne lui plaisait pas, mais alors pas du tout. Sans grande difficulté, l'on pouvait lire la colère dans ses yeux et, peut-être même une espèce de pointe de haine pour les actions menées par son professeur de fortune. Malgré tout, l'enfant des rues sembla garder son sérieux et son envie d'apprendre, si bien qu'elle se contenta d'acquiescer, après avoir écouté ses paroles avec attention. Un bon point pour elle. Et puis, contre toute attente, après une succession de mouvements rondement menés et, un court moment d’inattention du professeur, suite au passage d'une jolie servante au loin, son épée tomba au sol et, rapidement, la jeune fille la récupéra, se retrouvant avec deux épées. Fière, enjouée et essoufflée, elle demanda son avis à son interlocuteur qui sourit grandement en applaudissant légèrement. « Vraiment pas mal. J'pensais pas qu'tu pourrais faire c'genre d'choses, vraiment. T'mas supris. Pour l'coup, ça va m'permettre d'te rajouter deux p'tites leçons. La première ... » Pendant qu'il parlait, Meliodas s'était rapproché petit à petit de la jeune fille et, sur ses derniers mots, il fit deux pas chassés particulièrement vif, avant que sa main gauche ne vint saisir le poignet gauche de Sacha, tandis que sa main droite vint saisir rapidement le cou de celle-ci pour la faire basculer vers lui en lui faisant perdre l'équilibre. Dans le même temps, le garde du corps bloqua le bras armé pour se retrouver dans son dos, la bloquant dans une clé de bras probablement douloureuse et, non loin de la rupture. Enfin immobilisée, l'homme lâcha le bras pour venir saisir la nuque et mimer une mise à mort par la rupture de celle-ci.

L'exemple terminé, il la relâcha complètement. « N'jamais sous-estimer quelqu'un d'désarmé. Y'a des gens, en ce monde, qui sont au moins aussi dangereux avec leurs mains qu'avec une épée. Comprend aussi une chose, c'que dans ces moments là, avec un trop plein d'confiance … C'est dans ces moments qu'on s'fait tuer. Un combat n'es jamais fini tant qu't'on adversaire n'est pas mort ou hors d'état. Si t'as un seul truc à retenir aujourd'hui c'est ça. » Puis se baissant pour ramasser l'arme de bois qui traînait sur le sol de sa main gauche, il fit quelques mouvements précis et agile, qui auraient pu laisser penser que l'homme était gaucher. « La seconde chose c'est que, c'pas forcément une bonne idée d'prendre une épée d'ta mauvaise main si tu sais pas t'en servir. Encore moins si t'as deux armes en mains. S'il y a une attaque, ton esprit va se brouiller, t'vas paniquer et .. T'vas mourir. C'est compliqué mais, apprendre à s'servir de ses deux mains, c'est faisable. J'dirais même mieux, c'est intelligent d'le faire. Après tout, s'passe quoi le jour ou ta main directrice se fait couper ? Ou qu'on t'brise le bras ? J'me dis qu'c'est bien d'réfléchir à toutes les éventualités. Enfin … Dans ces cas-là, gamine, le mieux c'est d'ranger ton épée et garder celle de ton adversaire en main, tu t'débrouilleras mieux et … T'as moins d'chance qu'il t'en pique une des deux. » Riant sans la moindre gêne, Meliodas s'avança vers la jeune fille, s'accroupit pour finalement lui tapoter l'épaule. « Dans tous les cas, faut pas qu'tu perdes espoir. T'as d'bonnes qualités, j'suis sûr qu'tu deviendras une grande épéiste plus tard. En travaillant dur, c'est faisable. Mais … Va falloir corriger un truc important. T'as l'air d't'essouffler vite, pas d'souffle, pas d'force, pas d'survie. Y'a un truc très simple pour arranger ça, faut juste que tu l'fasses bien tous les jours. Faut qu'tu coures, pas vite hein, juste pour l'effort, jusqu'à ce que ton corps lâche et ça, tous les jours. C'est vraiment important. Puis … Va falloir muscler un peu tout ça. Pareil, tous les jours des exercices pour te renforcer. Si tu sais pas comment faire, j'te montrerai et … Si t'es sérieuse dans tout ça, j'peux t'promettre que tous ces petits cons là, tu leur botteras le cul bien vite. »
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Je retiens un glapissement de rage quand il me tordit le bras dans le dos en me rappelant qu’on avait gagné que lorsque l’adversaire était à terre inconscient ou mort. Je détestais qu’on me touche, et je tortillai pour échapper à sa poigne. Ne me touche pas ! J’avais réellement horreur de ça, c’était comme-ci … Je ne savais pas comment définir, mais pour moi être touché, même en combat était synonyme de découverte de secret et de mort subite. Je n’y pouvais rien c’était comme ça. Danser avec une servante encore … je pouvais supporter, mais pas qu’on me touche sans que j’en donne l’autorisation. Je dû prendre sur moi pour ne pas lui sauter à la gorge ma dague plaqué contre sa gorge en lui disant de ne plus jamais me toucher comme il l’avait fait. C’était plus fort que moi. Même sa claque sur l’épaule j’avais eu du mal à le supporter. Mais j’avais compris que c’était amical, mais là … être plaqué contre un homme même que j’appréciais très peu pour moi. Le seul qui aurait pus faire ça sans que je m’énerve était bien Ser Garlan. Je retiens une bordée d’insultes à son encontre quand il me lâcha et hochais brièvement la tête pour confirmer que j’avais mémorisé ce qu’il avait dit. Toujours « achever » son adversaire au sol et ne pas sous estimer les personnes se battant à mains nues.

Je l’observai avec attention jongler avec sa mauvaise main avec l’épée. Ambidextre hein ? D’accord. Il faudrait aussi que je travaille ce point. Mais déjà il faudrait que je maîtrise l’épée de la main dominante non ? Non. Autant travailler les deux en même temps. Même dans la rue j’avais jamais penser à ça, je faisais déjà en sorte de pas perdre mes mains, et on verrait le reste en suite. Mais il avait raison l’autre : je devais maîtriser l’épée des deux côtés. Sinon j’aurais toujours une faiblesse, et je ne devais pas être faible. C’était hors de question. Puis j’aurais visiblement toujours une épée à porté de main. Mais si on m’avait brisé le bras dominant, c’était une bien mauvaise chose, ça voulait dire que j’étais déjà entrain de perdre le combat, non ? Un truc important ? Je fronçais les sourcils. Ah … ouais mon souffle. Je hochais encore la tête complètement d’accord avec ce qu’il disait avant de faire une grimace. J’avais l’impression d’avoir bien assez couru depuis douze ans pour le reste de ma vie. Je pouvais même lui passer le fait qu’il me touche encore. Pourtant je courais très vite … Ah … et bien visiblement j’avais pas finis de courir puisqu’il fallait que je renforce encore mon corps. Muscler ? Mais j’étais musclée ! Ça se voyait juste pas parce que j’étais encore maigre.

« C’est pa’ce qu’j’suis maigre qu’on voit pas mes muscles. Mais s’il l’faut j’veux bien courir et avoir des exercices pour avoir plus de muscles. S’faut c’qu’il faut pour botter l’cul des autres. »

J’eus un petit sourire de canaille avant de saisir l’épée de bois de mon autre main et de me reculer un instant en fixant ma main et l’épée. C’était étrange comme sensation de l’avoir dans la main droite, c’était pas naturel. Dans l’autre c’était juste comme une extension de mon bras, là c’était juste un bout de bois qui pesait lourd. Je tendis le bras pour voir. Non, c’était définitivement étrange. Et ça ne devait plus l’être. Voilà qui serait très compliqué pour moi. Je fis quelques mouvements en serrant les doigts autour du manche. Nan … j’aimais pas ça. Pas ça du tout, mais puisque c’était ce que je devais faire pour être meilleure … J’allais le faire. Je plissai brusquement le nez avant de regarder Méliodas, j’avais besoin d’une réponse et vite.

« J’ai v’ment l’air d’une fille ? »

J’avais un peu du mal à le croire, mais visiblement c’était de plus en plus visible ! Je baissai les yeux sur ma poitrine, pas de trace de changement de ce côté là. Je portais à peine les cheveux plus long qu’avant, mais de là à dire que j’étais comme une fille maintenant … il y avait un monde ! … Enfin … je crois ?



   
   
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Une fois de plus, la jeune fille semblait au bord de la rupture. Non pas mentalement, non pas physiquement, mais à deux doigts de rentrer dans une colère noire. Sans doutes avait-elle en tête une flopée d'insulte à lui balancer à la figure. Sans doutes aussi, avait-elle d’innombrables idées, de sévices et de coups qu'elle pourrait offrir à son professeur de fortune. Le souffle court, ce regard haineux, cette façon de se débattre, tout pouvait laisser présager une crise de colère impressionnante mais, Sacha réussi à garder un semblant de calme, écoutant patiemment ce que son interlocuteur avait à dire. Peut-être était-ce là un semblant de retour à la raison, ou peut-être que, tout simplement, l'idée d'écouter un vétéran lui sembla être une bonne idée pour progresser, ou mieux, pour survivre. Après tout, il avait vécu depuis près de vingt ans par l'épée, traversant des champs de batailles tous plus infernaux les uns que les autres, ou certains de ses confrères furent tétanisés par l'horreur de l'endroit. De nombreuses fois le guerrier s'était retrouvé dans des situations qui semblaient désespérées et, pourtant, à chaque fois il survécu. Sans nul doute que la gamine ne savait pas tout cela, mais, une chose était certaine, cet homme-là pouvait apporter quelque chose à sa formation. Suite à ses consignes pour améliorer sa condition physique, son élève de fortune sembla presque vouloir contredire son interlocuteur, semblant penser que, malgré sa maigreur, elle était bel et bien musclé, pour finalement acquiescer, se sentant prête à suivre ses instructions, pour finalement tenter de prendre l'épée dans sa mauvaise main et l'agiter doucement, essayant de voir ce que cela pouvait donner, mais, la chose ne semblait guère naturelle. La scène amusa doucement le garde du corps. « Il va t'falloir du temps pour qu'on corps s'habitue, mais encore plus pour qu'ton esprit l'soit. T'sais, m'a fallu des années pour qu'ce soit la même des deux côtés et … Même maintenant, ça m'est encore compliqué d'me battre avec deux armes à la fois. J'préfère m'battre avec une seule épée d'ma mauvaise main ça m'reste toujours plus naturel. Même à mon âge, faut qu'je continue à m'améliorer. Faut juste … Comment t'dire ça ? Pas baisser les bras. Puis ... » Soupirant un long moment, Meliodas reprit sa lame dans sa main droite et se mit en garde, de trois-quart face à la jeune fille. « J'vais te montrer, prend ton épée dans ta bonne main. » Attendant sagement que la jeune fille écoute ses consignes, l'homme vint frapper avec une certaine force le haut de son épée de bois pour la déstabiliser un instant. Suffisamment pour qu'il se rapproche d'un pas et mime un coup à la gorge, d'une dague cachée dans sa manche. Reculant d'un pas notre homme soupira de nouveau. « J'remet pas en doute l'fait qu'tu sois musclée ou autre. J'dis juste que, t'en faut plus. D'être agile, c'est bien beau, mais il arrivera forcément un moment ou, ça suffira pas, ou tu d'vras parer un coup. Si ton corps n'est pas suffisamment solide, tu mourras. Écoute moi bien. Ça peut paraître débile à dire, ça j'dis pas hein, mais … Si t'as un seul truc à retenir, c'est qu'avant d'penser à gagner, faut penser à n'pas perdre. Si tu finis par battre ton ennemi, mais que tu meurs de tes blessures, t'auras pas gagné. Puis … J'sais bien qu'jsuis pas ser Garlan, son prestige et tout l'reste. Mais … J'ai participé à énormément d'batailles tu sais, j'ai vu la mort de très près un nombre incalculable de fois. J'veux juste t'aider à survivre. Voilà tout. »

Souriant chaleureusement, il faillit, une fois de plus, lui tapoter l'épaule, mais préféra tout de même s'abstenir, au vu de sa propension à la haine, lorsqu'on la touchait. Alors, il se contenta d'un pas supplémentaire en arrière, avant que la question suivante ne vienne l’hébéter, purement et simplement. Pourquoi cette question ? Pourquoi si soudainement ? Qu'est-ce que cela pouvait bien changer après tout. Plissant les yeux en se grattant l'arrête du nez, il ne savait guère quoi répondre dans un premier temps, avant de finalement opter pour la franchise. A quoi bon lui mentir après tout ? Soupirant à nouveau, il se rapprocha pour s'accroupir face à elle et la regarder dans les yeux, l'observant un court moment. « À première vue … Non. T'es toute maigrichonne, t'es pas forcément coiffée comme une dame, alors ouais, on peut s'y méprendre. Mais … En regardant d'plus près, ouais t'as des traits féminins. Mais, pourquoi cette question ? Tu réfléchis trop sur ça. Ouais, t'es une fille et alors ? Ça change vraiment quelque chose ? Écoute, on va faire un truc d'accord ? » Restant dans sa position, il lui tendit la main, souriant légèrement. « Si on vient à te critiquer parce que t'es une femme, ou qu'on t'insulte ou j'sais pas quelle connerie … Tu viens m'voir. Fin, si c'est un adulte et … Pas d'une trooop grosse famille non plus. J'peux pas m'permettre de trop jouer au con. Mais, j'leur donnerai une petite leçon. Quant aux gamins, tu te débrouilleras toute seule. Faut que tu montres les dents, faut pas qu'tu te laisses faire. T'es sous la tutelle de se Garlan, lady Leonette semble bien t'apprécier et moi … Moi disons que je serais ton épée pour m'occuper des gros cons. T'en penses quoi ? » Souriant à nouveau, sans forcément attendre qu'une réponse lui soit donnée, Meliodas renchérit. « Dans tous les cas, faut qu'tu manges plus et, ça tombe bien, j'ai vraiment faim. On fait un tour aux cuisines ? »
Sacha
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J’avais une sainte horreur qu’on me touche. Ce n’était pas que je n’aimais pas les autres, sinon je n’aurais pas pris un groupe de gamins des rues sous mon aile. C’était simplement un mécanisme de défense. Alors qu’un homme me torde le bras en me collant à lui, je ne pouvais pas rester tranquille sans vouloir sa mort. Même si je l’aimais bien, c’était plus fort que moi. Et c’était pas de pire en pire, mais j’étais beaucoup plus nerveuse depuis l’affaire Gillem. A part avec une femme ou deux … C’était à croire que je devais me faire soigner.

Je haussai les épaules, mon corps s’habituait à tout et n’importe quoi, c’était bien pour ça que j’étais encore en vie et pas à l’état de cadavre remplis d’asticot. Manipuler une épée de la mauvaise mains ne serait pas grand chose. J’y arriverais bien, je m’entrainerais juste deux fois plus que d’habitude, quitte à pousser mon corps à bout. J’y arriverais. Je fis passer mon épée à gauche et me mis en garde. Le coups de Méliodas me remonta dans l’épaule et je serrai les dents pour ne rien laisser paraître. Ce n’était pas forcément des plus agréable. Je continuais de me taire et d’écouter avec attention ce que disait le guerrier. T’inquiète pas .. La mort je la connaissais bien, c’était pour moi aussi une vieille copine… Les gamins des rues, ça va, ça vient … on n’y peut pas grand chose. Je l’avais bien combattu pour Timtim et les Sept m’avaient mené ici comme récompense. Je devais encore travailler pour être à la hauteur de ce que je voulais pour rendre un tout petit peu Ser Garlan fier de moi. J’eus un petit sourire. M’aider à survivre … C’était drôle … A part Ser Garlan personne ne m’avait réellement volontairement aidé à survivre parmi les hommes. Peut-être que certains auraient voulu s’ils avaient sut. Je notai aussi qu’il retient sa main. Merci. C’était mieux pour tout le monde.

Je vis un air surpris se peindre sur son visage suite à ma question. Je restai immobile à le regarder droit dans les yeux. Quoi ? Ma question était légitime non ? Quand on savait les enmerdes que j’avais à cause de ça. Je le regardai revenir vers moi et s'accroupir pour être à ma hauteur. Je soutiens toujours et encore son regard. Je ne détournai presque jamais les yeux. J’eus une grimace légère. Je ressemblai, malgré tout mes efforts, encore et toujours à une fille. Je n’allais pas me massacrer le visage en taillant ma chair avec mon couteau mais quand même … ça m’ennuyait. Je souris à la suite de ses paroles. Concernant les écuyers, il avait pas à s’en faire, mes poings étaient sûrement un peu trop vifs. Quand aux critiques des grands .. Je n’étais même pas sûre d’en avoir eut en face. Non, comme tous les nobles devaient s’être fait dans le dos. Je baissai, enfin, les yeux sur la main tendue. Bon … Son marché était plus que convenable. Je lui serrai sa main.

“ Marché conclu. Je m’occupe des p’tits con, et toi des gros cons. “

J’éclatai de rire en secouant la tête avant d’aller chercher mes affaires. Mais ils avaient quoi tous ces nobles à vouloir me faire manger ! Je mangeais juste tout ce que je pouvais, mais j’avais l’impression d’être une oie qu’on devait absolument gaver pour faire grossir. Je ramenai ses affaire à Méliodas en souriant

“ A croire que j’suis devenue une oie qu’il faut gaver ! Z’avez quoi tous à vouloir m’faire manger toute les dix minutes ! J’vais finir énorme ! “

Je secouai la tête en souriant avant de le suivre aux cuisines



   
   
« ALL LIGHT IS NOT THE SUN »
~ When the lights go out, and the night is falling. I’ll be standing tall, with the whole world watching. When the fight goes down, and every eye is on me. I’ll be standing strong. Watch me fight like a warrior. endlesslove. MUSIC.



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