Loin des yeux près du cœur. ft Desmera Redwyne
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Andrew & Desmera
Ma chère cousine,
Abigaëlle m'a tenu informé du fait que tu arrivais prochainement au sein des terres de notre maison. À cette nouvelle, je me suis donné pour objectif de vous envoyer une missive afin de te souhaiter la bienvenue, n'y étant actuellement pas comme tu le peux le voir. Même si je ne suis pas présent pour t'y accueillir, cela me fait toujours plaisir de savoir que nos cousins consentent à faire le voyage jusqu'à Boisdoré ou décident d'y passer quand cela est sur leur chemin ; es-tu en compagnie de vos frères ? Si tel est le cas, passe leur mes plus sincères salutations. Il y a bien longtemps que je ne les aies pas vus.
Passons les commodités d'usages, cela est bien peu intéressant à lire il faut bien l'avouer. J'ai entendu dire que tu t’étais rendue au mariage qui se déroulait à l'intérieur des terres de l'Ouest, entre l'héritier du lion de Castral Roc, Tyrion Lannister et une dame de la maison Frey, une certaine Walda ? Au vu des deux familles, les célébrations devaient être fastueuses, n'est-ce pas ? J'aimerais que vous me racontiez tous les détails, il devait être bien différent que celui donné en l'honneur de Loras Tyrell et Cersei Lannister. Il y avait peut-être une Lionne, mais les festivités avaient été dignes des Bieffois que nous étions alors que pour le mariage de l'Ouest, les lions primaient.
Je sais que ma soeur a évoqué avec toi ses nouvelles fiançailles, officialisées par notre père il y a peu. J'essaye de passer le plus possible de temps avec elle, je dois dire que j'ai encore bien du mal à l'imaginer quitter notre demeure pour aller chez ces nobles de l'Orage. Ils nous ont fait visiter les seigneuries des marches, c'était sûrement le seul point légèrement positif de cette situation ; la découverte de nouvelles contrées, se faire de nouvelles connaissances. Il fallait bien cela, car le reste me déplaisait. Le futur époux de ma sœur me déplaît, il est vieux. Bien-sûr, beaucoup de femmes connaissent cela mais j'espérais qu'il n'en serait pas ainsi de ma petite soeur, je m'étais bien trompé à ce sujet. À défaut, lady Caron est une femme douce et prévenante, je dois dire que j'ai eu bien du mal à laisser un sourire éclairer mon visage à son encontre. Mais j'essaye de m'ouvrir, elle sera d'une bonne compagnie pour ma soeur... le... moment venu. Quand elle ira vivre là-bas. Si je pouvais repousser ce moment, voire annuler ces fiançailles, c'était clair que je le ferais ! Mais je n'ai aucun pouvoir et je sais très bien tous les intérêts à une telle union. Je crains qu'il me faille me faire à cela...
Mais, et toi ? Comment vas-tu ? Cela fait tellement longtemps que nous nous sommes vus, tellement de choses se sont déroulées depuis ; vivement que nous puissions nous voir ! Pourquoi pas avec Abigaëlle, en famille. C'est à méditer !
Au plaisir de votre réponse et en espérant que ma missive vous trouve en pleine forme.
Puisse les sept veiller sur vous,
Andrew Rowan,
chevalier du Bief
chevalier du Bief
DRACARYS 2017
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Andrew & Desmera
An 299, Lune 3, semaine 4
Mon très cher cousin,Ta sollicitude à mon égard est toujours aussi flatteuse, et la dame qui obtiendra ton cœur sera la plus chanceuse lorsque le jour arrivera de te marier. Votre père a su faire preuve de beaucoup de prévention à mon égard, m'évitant de passer mes premières heures en seule compagnie de Thaddeus. Tu sais l'affection que j'ai pour ta famille mais il est vrai que ton jeune frère est aussi actif qu'un étalon lancé au pas de course, inépuisable. Tout du moins pendant une certaine partie de la journée. Il fait pourtant honneur à votre maison en m'accompagnant dans mes longues balades autour de votre domaine.
Avant d'aborder les sujets évoqués dans le reste de ta missive, je me permet de répondre à ton dernier paraphe. Je vais bien, être sur vos terres, sans véritable surveillance me fait un bien fou. Bien évidemment je m'inquiète pour l'état de la Treille, Horas n'est pas encore prêt à prendre la relève, je remercie les Sept et surtout l'Etranger de ne pas appeler mon père à ses côtés. La relation conflictuelle opposant mes frères m'alarme aussi, malgré la disparition de Hobber puis son retour miraculeux, ils n'ont toujours pas réussi à régler les soucis qui les avaient opposés par le passé, ce qui pourrait être préjudiciable pour l'avenir de ma maison. Malheureusement tu es bien placé pour savoir que je ne pourrais pas éternellement restée sur mon île pour la diriger de consœur avec eux. Ils doivent apprendre à s'entendre de nouveau, à retrouver cette complicité qui les liaient par le passé. Parfois on pourrait croire qu'ils ne sont pas jumeaux tant leur caractère sont dissemblables. C'est aussi sans doute la raison qui a poussé père à accepter de me laisser venir attendre votre retour chez vous. Il peut ainsi obliger ses fils à prendre les rênes en main, à diriger comme il se doit notre maison, notre domaine, notre réputation.
Tu l'auras sans doute compris à travers ces derniers mots, mes frères ne sont pas avec moi, rien de plus normal dans la mesure où ils sont rentrés directement à la Treille, peu de temps avant votre propre départ pour Serena, tandis que, comme tu l'as souligné, père et moi-même nous rendions en Terre de l'Ouest. Toutefois je transmettrais tes salutations dans la missive que je dois envoyer à Hobber, il est vrai que vous n'avez guère eu le temps de vous retrouver tous les trois à Hautjardin. Les circonstances ne s'y prêtaient pas. Dire que nous n'avons nous-même à peine eu le temps de nous parler. Si ce n'est pour cette terrible annonce. Je connais ton amour pour ta sœur, ce même sentiment que j'éprouve à son égard. Je dois t'avouer que tu m'as fait peur ce jour là. Cette fureur dans tes yeux, cette tension qui émanait de toi, la façon dont tu m'as pris dans tes bras, jamais encore je ne t'avais vu de la sorte, et j'espère ne jamais la revoir. Certes j'ai compris les raisons qui t'ont poussé à être ainsi mais je ne m'attendais pas à une telle réaction, je dois avouer redouter désormais le jour où père me mariera. Hobber serait capable de réagir de la même manière, c'est assez étrange et perturbant à vivre. Je voulais te le dire puisque nous n'avons pas eu le temps de discuter tous les deux, seuls. A vrai dire, je ne me rappelle pas que nous n'ayons jamais discuté seuls tous les deux.
Venons en à un point essentiel de ta lettre : le mariage. Il faut croire que c'est le thème le plus commun en ce moment. On pourrait croire que cet élan de festivités soit aussi celui d'évènements mystiques. Que les Sept ont choisi de nous mettre tous sur cette voie pour mieux accepter les épreuves du passé ou du futur. Tu devras peut-être bientôt en faire de même Andrew. Après tout le Bief se doit de regagner le faste d'antan, perturbé par le décès tragique d'oncle Mace. Heureusement que Willos a su lui redonner de la magnificence, grâce aux noces de Loras et Cersei. Tu as raison sur un point. La somptuosité des apparats des noces auxquels nous avons tous deux assistés chez les Tyrell n'est rien comparé au luxe et l'opulence de celles de l'héritier de lord Tywin Lannister. Il y a tant à dire que tu dois me pardonner si jamais j'oubliais un détail. Commençons par les époux. Je n'avais jamais rencontré lord Tyrion, les dires ne lui rendent pas justice. Certes il est aussi ivrogne qu'il n'y parait, sans doute pour complexer les autres hommes, incapables de suivre une telle cadence, néanmoins sa conversation est on ne peut plus éclairée et intéressante. Je n'ai guère pu discuter longuement avec sa personne mais le peu que nous avons échangé m'a convaincu que son intelligence était au dessus de la moyenne. Et tu sais combien ma moyenne est élevée lorsqu'il s'agit de juger les hommes. Walda Frey, enfin Lannister désormais, est une femme des plus ordinaires, plutôt discrète. je soupçonne toutefois qu'elle ne soit pas aussi douce qu'elle ne l'a montré lors de ses noces. La présence de toute la fratrie Frey devait l'empêcher d'exprimer sa nature profonde. Toujours est-il qu'elle semblait assez satisfaite d'une telle union. Qui ne le serait pas à sa place ? Pitié ne répond pas : "Mais toi Desme !" On le sait que je ne me satisferais jamais d'une union purement politique, ni d'une union purement romanesque... En fait je doute de ne jamais me satisfaire d'une quelconque union. Heureusement ce n'est pas encore à l'ordre du jour, et cette Walda est plutôt chanceuse quand on voit toute sa fratrie, elle aurait pu tombé sur une union bien moins avantageuse que celle-ci.
Mais la noce se résume pas aux époux, il y avait aussi la fête, les invités et surtout la façon dont la famille Lannister avait fait en sorte que nous nous amusions. Imagine toi une véritable chasse aux trésors dans les rues de Castral Roc et de Port Lannis, avec à la clé de magnifiques récompenses. Une véritable aventure. Moi qui n'avais jamais quitté nos chères terres vertes, je me suis retrouvée capitaine d'une équipe. Pas la peine de sourire, je sais déjà que tu vas me dire que je devais parfaitement me sentir à ma place. En vérité pas vraiment. Cela ne résidait pas dans le poste, on sait tout deux ce dont je suis capable, mais bel et bien dans les partenaires choisis par lord Tywin lui-même. L'humour du suzerain devait s'être perdue en haute d'une crête puisqu'aujourd'hui encore je ne parviens pas à comprendre quel logique lui a fait penser que père et moi serions à l'aise avec des dorniens. Oui tu as bien lu. Des dorniens. Ryon Allyrion et son batard, Daemon Sand. Autant te dire que mes compétences ont été mises à rudes épreuves avec de tels personnages, même si je fus étonnée de la qualité de leur conversation. Rien de barbare, presque civilisée. Un exploit je te l'accorde. Nous n'avons rien gagné mais le jeu fut plaisant, d'autant plus que j'ai eu l'occasion de visiter Port Lannis. Une vraie merveille. Castral Roc est plus massive, on voit parfaitement la fortification suzeraine, prête à tout pour ne pas être prise. Le passé a cependant montré que l'on était jamais trop prudent.
Ce qui m'amène à enfin aborder le sujet principal de cet échange. Le mariage. La prudence. Comme tu l'as si bien évoqué, Abigaelle m'a tenu informé de ces fiançailles. Il faut dire que ton annonce ne laissait place à aucun doute. L'officialisation a perturbé vos gens, je crois qu'eux aussi sont malheureux de la voir quitter vos terres, tout le monde aime ta sœur, je suis certaine qu'il en sera de même à Serena. Dis moi comment sont les lieux. Raconte moi tout ce que vous avez vu, je veux tout savoir. Si elle sera suffisamment en sécurité, si lord Bryce saura lui apporter ce qui lui manquera quand nous ne serons pas avec elle. Tu évoques le déplaisir pour désigner son futur époux, sans pour autant m'en dire d'avantage. Souhaites-tu vraiment que je te harcèle pour que tu me livres tes pensées ? Oserais-tu me faire languir de la sorte ? D'autant que ce sentiment ne peut, sans autre explication de ta part, n'être que guider par ton affection envers Abi, par ce sentiment de perte que tu ressens à son égard en songeant que bientôt sa protection ne sera plus du ressort de ton père, ni du tien. Dis moi si j'ai tort. Dis moi si je dois porter moi aussi des sentiments aussi négatif à l'égard de l'homme qui détiendra désormais le bonheur de notre bien aimée. J'aurais certes la version de cette dernière mais je veux aussi la tienne, me faire ma propre idée avant de la rencontrer. Quand à l'âge dudit époux, tu ne pouvais sérieusement pas t'attendre à ce que la jeunesse prime. Il est vrai que cela aurait été plus commode à la nature douce de ma cousine, néanmoins il est rare que les alliances soient aussi accommodante. Soit satisfait qu'il ne soit pas d'un âge canonique, qu'il puisse la protéger et lui offrir une existence digne d'elle. C'est ce que je me répète constamment pour ne m'empêcher de maudire les Caron d'avoir jeté leur dévolu sur elle. Nous savons tout deux qu'il sera désormais impossible de contrecarrer cette union, votre présence en terre de l'Orage ne fait que sceller l'inévitable, je suis ravie que tu puisses trouver en lady Bethany une possible alliée pour l'avenir de ta sœur. Cela sera une consolation lorsque tu devras la laisser définitivement partir.
Que d'encre couché sur ce parchemin... J'espère que la lecture n'a pas contraint le sommeil a envahir ton être. Ne me laisse pas dans l'attente de ta réponse, j'ai hâte d'en apprendre plus sur votre voyage.
Desmera Redwyne
DRACARYS 2017
(3)
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Andrew & Desmera
Ma chère cousine,
Tes paroles me flattent, je dois bien l'admettre. Il est tout à fait normal pour moi d'être d'une telle façon avec vous, vous êtes ma cousine et rien ne changera cet état de fait. Je suis ravi de savoir que mon père a fait un effort envers toi, tu peux te considérer unique de par cela, car ce n'est pas souvent que de pareilles choses arrivent ! Cela dit, je suis entièrement d'accord avec toi. Mon frère est rarement calme et je crains sincèrement que cela soit un trait de famille, l'âge ne lui a cependant pas encore fait prendre conscience du fait qu'il devait être plus tempéré, là où je l'ai appris bien vite et où j'ai réussi à contrebalancer mon surplus d'énergie par de nombreux entraînements.
Je me dois de le dire avec toute la sincérité dont peut faire preuve un cousin, tes frères n'ont jamais été les plus intéressés, ni les plus doués, par les travaux de l'esprit. Bien-sûr, chacun possède ses talents mais en cela, ils en ont bien peu. Tu as toujours été plus douée à ce sujet, on peut te reconnaître cela ! Et bien d'autres choses, car tu es une femme pleine de qualité. Je ne peux que rebondir sur ce que tu disais à mon sujet ; toi-même serait une épouse admirable pour n'importe quel homme, car en plus d'être une femme intelligente et vive d'esprit, tu es d'une grande beauté et tu es raffinée, tout en arborant un piquant propre à ta personne. Les soucis fraternelles finiront bien par se tasser et par se régler. Cela ne sera pas famille, comme toujours quand cela touche à la famille mais il faudra bien que ça arrive. Et tu le dis si bien toi-même, tu ne seras pas éternellement à leur côté et il faut absolument qu'ils apprennent à se débrouiller, sans toi. Et si c'est la raison pour laquelle ton père a accepté, alors il fait bien ! En les poussant à prendre les rênes ensembles, il y aurait un début d'entente.
Effectivement, les circonstances ne se prêtaient pas à une telle chose. Mais je ne doute pas que le jour venu, nous pourrons nous retrouver tous ensembles comme nous le faisions jadis, quand nous étions enfants et je dois l'admettre, quand nous étions encore insouciants. Peut-être pour le mariage prochain de ma soeur, qui sait. Même si je ne suis pas prêt d'y être, tu le sais bien. Et je me dois de m'excuser pour la crainte que j'ai pu te transmettre, mes colères ont le dont d'être explosive, même si elles sont pourtant si calmes. Abigaëlle m'a toujours dit que c'était justement ce calme sec qui rendait cela spécial, car j'arrivais à transmettre toutes mes émotions sans pourtant hausser le ton, mais en parlant avec une intonation terrifiante. Alors encore une fois, je m'excuse, mon but n'était pas de te faire peur, encore moins à toi ! Effectivement, nous n'avons jamais eu l'occasion de discuter seuls car nous avons toujours eu quelqu'un avec nous, que cela soit tes frères ou ma soeur !
Je te remercie de me rappeler le fait que bientôt, ce serait à mon tour de prendre une épouse, chère cousine. Tu te doutes bien que je ne suis pas impatient de cela, même si j'en comprends parfaitement la teneur de la chose ; je suis de surcroît l'héritier de mon père, celui qui doit perpétuer la maison Rowan. Mais je ne sais pas si mon père a déjà en tête quelques partis, je suppose que je ne saurais cela que quand mes fiançailles auront été célébrées. Lord Tyrion ne pouvait pas être seulement l'ivrogne dont on entendait tant parlé, après tout, son père n'est autre que lord Tywin Lannister, le lion de Castral Roc. Avec un tel géniteur, il ne pouvait qu'être doté d'un intellect acéré. Quant à la nouvelle dame Lannister, je suis presque étonné de lire cela. On ne peut pas dire que la maison Frey brille pour ses belles dames, ni ses femmes intelligentes, sans vouloir me montrer méchant. Mais en ayant Walder Frey en tant que père, cela ne pourrait que se comprendre ; cela dit, lord Tywin n'aurait pas pris la première femme venue pour son fils, il lui fallait quelqu'un à sa hauteur. Je suis sûr qu'il s'est arrangé de sorte à y gagner lors de cette union, car chez eux, tout est dans le but d'obtenir d'avantage d'or. J'apprécie quand tu réponds toi-même aux questions, surtout avec tant de vérité ; on le sait tout deux que les unions maritales ne sont pas pour toi, que tu ne veux pas te cantonner à ce seul rôle et je crains comprendre, sans être une femme, la raison. Tout autant que je crains la femme avec laquelle je serai marié un jour, alors même qu'aucune fiançailles n'est actuellement en cours. Nous avons tout deux bien des prérequis, sûrement trop. Il nous faudra compenser avec ce qu'on nous donnera, mais on s'en sortira. Cela dit, tu as raison ; Walda Lannister est bien chanceuse d'avoir contractée une pareille union ! Il faut dire qu'elle avait bien peu de chance, à la naissance et qu'elle s'est vue propulsée au sommet. Enfin, pas tout en haut non plus, il ne faudrait pas croire aux miracles.
Il semblerait que lord Tywin est mis les bouchées doubles afin de faire du mariage de son fils un événement. Je regrette de n'avoir pu m'y rendre, il faut avouer que cela devait être plaisant de participer à une telle chasse. Sais-tu qu'elles étaient les récompenses ? Au vu du personnage ayant organisé cela, ce devait être quelque chose d’horriblement cher, quelque chose d'indécent même ! Mettre des Bieffois aux côtés des Dorniens est un véritablement affront, tout le monde sait à quel point nos deux peuples ne s'apprécient pas. Je ne doute pas du fait que tu étais une excellente cheffe, car c'est un rôle qui t'irait à merveilles, au devant de la scène. Mais j'espère que ces Dorniens n'ont pas remis en cause ce que tu disais, ce que tu suggérais ou ordonnais ? Ce serait bien typique de leur peuple de barbares. Mais je suis jaloux, que tu aies pu visiter Port-Lannis et Castral Roc ! Si j'avais pu, je serais venu. Rien que pour cela !
Bien-sûr que tout le monde aime ma soeur, elle est douce et agréable, avenante, envers tout le monde ! Elle sait se faire aimer, c'est un talent chez elle. Je ne saurais te faire un glorieux portrait de ce que j'ai vu, car j'en ai bien conscience, mon avis est obscurci par mon désamour pour le futur époux de ma soeur. Savoir si elle serait en sécurité... Peut-être ? Lady Caron, la soeur de Lord Bryce, est une femme d'une douceur sans égale. Vraiment, elle est une personne attachante et agréable, qui semblerait prête à aider ma soeur si elle avait besoin d'aide. Je pense qu'elle sera l'épaule sur laquelle pourra se reposer ma soeur, le moment venu. Mais cela, je t'en ai déjà fait part lors de ma précédente missive. Lord Caron, quand a lieu... Il fait des efforts, il essaye de se rapprocher mais je n'y arrive pas, je sais bien que l'âge ne primait pas mais ma douce soeur méritait mieux ; cela dit, elle épouse un lord. Elle aura plus de pouvoir que si elle avait épousé un énième fils. J'essaye d'y voir le positif et, ce que je vais avouer me fait horriblement mal au coeur mais... Elle sera bientôt, à Serena. Je n'aime pas son époux, sa tête, son âge, ce qu'il représente. Mais Serena est une douce demeure, certes différente de Boisdoré, mais qui possède son charme. L'Orage est bien moins verdoyante, mais les forêts sont nombreuses et cela rend le tout unique. Oui, perdre Abi reviendra à perdre une part de moi. Imagine si tu pars aussi dans une autre contrée, comment vais-je bien pouvoir faire ? Dis-moi ! Je n'ai pas les meilleures relations avec mon père, ni mon frère et ceux auxquels je tiens le plus me quittent tous. C'est un malheur, pour moi et je dois faire avec, alors être méchant envers son fiancé... en quelques sortes... un moyen de m'assurer, de je ne sais quoi... C'est stupide, je ne le sais que trop bien.
J'espère que ma missive te trouvera en bonne santé et que tu ne verras pas en moi un enfant capricieux après l'avoir lu.
Que les sept puissent veiller sur toi,
Andrew Rowan,
chevalier du Bief
chevalier du Bief
DRACARYS 2017
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Andrew & Desmera
An 299, lune 3, semaine 4
Très cher Andrew,Ainsi donc je suis l'heureuse détentrice d'un honneur sans pareil... Qui aurait pu croire que moi, Desmera Redwyne, puisse être capable d'obtenir les faveurs de ton père ? Dois-je en remercier les Sept ou plutôt tante Bethany, à ton avis ? Soit sur que j'ai apprécié l'attention dans les deux cas. Quant à Thaddeus, je dois avouer que ton discours dénote un peu de l'attitude qu'il semble avoir ici ces derniers jours. Certes il demeure le garçon au tempérament fougueux pourtant je dois t'avouer qu'il semble prendre un peu ton exemple, modérant cette fougue propre au votre. Sans doute est-il différent lorsque ses ainés sont absents, sans ce besoin constant de se distinguer de vous... Je suis la dernière de ma fratrie alors je dois t'avouer que mon attitude était différente en présence ou non de mes frères, il en va peut-être de même pour lui. Toutefois cette affirmation ne fait pas office de véracité.
Ta sincérité est une chose trop précieuse pour que je la dénigre ni n'en tienne compte, car elle n'a d'égale que ton honnêteté. Si mon opinion rejoint la tienne envers Horas, je te trouve dur avec Hobber, il mérite la défense que je vais écrire à bien des égards. Je ne nie pas être plus douée à l'affaire politique que lui, mais cet état de fait n'est uniquement dû à mon enthousiasme ainsi qu'à ma volonté de me distinguer aux yeux de notre père. Or en désignant Horas pour héritier, père a relégué le jumeau à un rang inférieur, a délaissé l'éducation politique de ce dernier. Certes tu n'évoques rien de politique, uniquement l'absence de travaux d'esprit de ces derniers. Sans doute l'absence d'intérêt pour ces travaux de la part de Hobber prend racine dans cet élan d'indifférence paternel, même s'il est vrai qu'il aurait du faire preuve d'un peu plus de discipline. Je suis prompte à pardonner plus aisément à ce frère retrouvé, plus encore depuis qu'il a affirmé vouloir prendre part à la vie de notre fief, qu'à cet héritier tout désigné qui ne fait aucun effort puisque tout lui ait du. Tu sais à quel point j'abhorre cette décision, ce besoin irrépressible de mettre en avant un héritier plutôt qu'un autre, un homme plutôt qu'une femme, mais s'il m'était donné la possibilité de choisir je serais prête à abandonner toute préemption sur un quelconque héritage si cela pouvait mettre le second à la place du premier. Aussi je suis on ne peut plus heureuse de voir un rapprochement certain entre eux, mes compétences devront trouver un autre endroit où s'exercer.
Il semblerait que nous soyons tout deux enclins à songer à nos noces futures et respectives. Loin de moi l'idée de te voir marié rapidement, je ne faisais que t'offrir un compliment qui serait largement apprécié par la gente féminine tout en accentuant le fait que toi aussi tu devrais bientôt prendre épouse. Après tout si tu ne veux pas ressembler à Lord Bryce Caron, devenir un vieil homme, selon tes propres dire, et te retrouver à épouser une femme bien trop jeune pour ta personne, tu vas devoir y songer sérieusement. Sinon tu risques fort malheureusement de te voir désigner une fiancée que tu n'auras pas choisi. Tu provoquerais alors ma colère. Une fois n'est pas coutume je te rappelle que ta condition d'homme te permet des honneurs que nous autres, pauvres femmes, n'avons pas le loisir de posséder. Tout comme toi l'impatience de mes propres noces ne fait pas parti de mon existence. Bien que tes compliments sur mes qualités soit louables à bien des égards, je doute qu'un homme recherche ce genre de personnalité pour épouse. Je préfère songer à l'union des autres plutôt que d'imaginer quelle alliance père est en train de nouer dans l'ombre. Tu le dis toi même, et je te cite : on le sait tout deux que les unions maritales ne sont pas pour toi. Effectivement j'ai trop longtemps espéré une autre issue à mon destin pour ne pas voir celui qui se profile à l'horizon. Lady Olenna a trop longtemps accepté les refus catégorique de père, je crains que bientôt tu ne reçoives une lettre toute désignée dans laquelle je t'annoncerais le nom de l'autre victime de ces alliances. Aussi par pitié Andrew, fais le choix de prendre part aux négociations autour de ton propre mariage. Tu peux influencer ton père, tu peux choisir quelle alliance nouée ou non. Prend ce qui te reviens de droit, au lieu de subir comme nous autres. En cela tu as raison Walda Lannister a bénéficié d'une chance bien plus grande que la moyenne, toute n'ont pas cette chance.
Assez parler de choses déplaisantes, revenons à ce faste de l'Ouest. Lord Tywin ne pouvait faire autrement après avoir perdu son fils ainé, il se devait de prouver à tout Westeros que son cadet était un héritier tout aussi important que l'aurait été Jaimie Lannister. Je dois avouer que cela a plu a beaucoup de monde, y compris mon humble personne. L'originalité m'a permis de ne pas rester cantonné à une table de banquet à écouter des dames en pamoison devant moult jeunes hommes, ni à m'assoupir après un banquet bien trop copieux. Ta présence aurait été une aubaine pour ma personne mais j'ai bien du faire sans et trouver par moi même de quoi occuper mon esprit. Cette chasse au trésor était donc parfaite pour cela. Voyons avec un hôte comme Tywin Lannister tu oses croire que les récompenses n'était pas des babioles de pacotilles !!! Tu as parfaitement raison. Ostentatoire serait le mot le plus juste. Les vainqueurs sont repartis les poches plus emplies qu'à leur arrivée, des pièces d'or bien évidemment mais aussi de trophées dorés à l'effigie de l'emblème de notre hôte. Autant te dire que cela vaut une petite fortune. Si nous n'avons pas gagné ce n'est pas parce que les dorniens ont été à leur image, étonnamment ils se sont montrés courtois. J'avais opté pour la diplomatie plutôt que de leur donner des ordres. Crois-le ou non, notre groupe hétéroclite était plutôt serein et calme, et l'hérésie dont a fait preuve le lion est passée au second plan assez rapidement. De là à dire que nous sommes désormais dans une entente cordiale, il ne faut pas pousser non plus. Disons qu'il s'agissait d'une sorte de trêve passagère.
La jalousie est un très vilain défaut mon cher, mais rien que pour ça j'en remercie Lord Tywin d'avoir organisé ce jeu.
Tes mots rassurent un peu l'inquiète que je suis depuis votre départ. Ce désamour ressenti ne doit cependant pas obscurcir ton attitude envers Abigaelle, je sais que cela va de soi mais imagine ce qu'elle doit ressentir à s'imaginer vivre là bas, loin de nous tous. Si en plus elle te sent retissant à cette idée, je doute qu'elle se sente chez elle avant un long moment. Il est cependant plus aisé pour moi de te dire quoi faire, alors que je sais parfaitement que je serais incapable d'appliquer mes propres préceptes. Néanmoins je peux voir dans ces phrases l'intérêt évident que le lord porte a sa future épouse. Si cela n'avait été qu'une union politique, il se serait contenté de la regarder, d'approuver ou non cette alliance et de la renvoyer au plus vite à Boisdorés pour célébrer le mariage. Or ce n'est pas le cas, il prend le temps de la connaître, de lui montrer les terres qui seront bientôt les siennes, de faire en sorte qu'elle trouve ses marques. Oh Andrew je voudrais tant être auprès de vous et te réconforter, te faire voir tous les avantages qui seront les siens. Outre le fait d'épouser un lord. La présence de ces forêts auront déjà un intérêt pour elle, celui de lui rappeler les bois de son enfance. Tu peux ne pas aimer son futur époux, le tout est de savoir si Abi sera capable de l'aimer.
Ne crains pas de me perdre, mes fiançailles ne sont pas encore à l'ordre du jour. Enfin pas que je sache en tout cas. Aussi réponds moi vite.
Desmera Redwyne
DRACARYS 2017
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