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Les larmes coulent en secret

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Je regardais mon frère Andrew gui s'énervait contre mon père. Si vous aviez l'habitude des cris passez votre chemin., Andrew ne cris pas il parle d'une voix basse et glaciale. Quand mon père et mon frère s'affrontaient j'avais l'impression de voir deux icebergs se rentrer dedans. Je finis par me lever et couper Andrew dans sa tirade. Calmement je lui demandais de se calmer, et que de  toute manière, si j'avais donné moi mon accord il n'avait plus mot au chapitre de mon époux. Il se figea et j'en profitais pour sortir. Je n'avais pas envie de retenir d'avantage mes sentiments devant les autres. Montrer une indifférence glaciale à Andrew me coûtait, lui qui me connaissais si bien … Je poussais la porte de ma chambre et mes servantes me regardèrent. Je leur demandais de sortir et de ne laisser entrer sous aucun prétexte, ma famille. J'avais envie d'être seule.

Je me laissais tomber sur le lit et enfouit mon visage dans mes mains et une fois à l'abri des regards les larmes se mirent à couler mais je serrais les lèvres pour ne pas sangloter. Fiancée à un seigneur de l'Orage, je partirais avec la sœur du lord, je ne voulais pas quitter le Bief, je ne voulais pas quitter Margaery, ma famille ou je ne sais quoi. Je ne voulais pas me marier. Et pourtant j'avais dis oui, j'avais dis oui et mon père avait fait ce qu'il fallait. D'un point de vue objectif je faisais un excellent mariage, mais d'un point de vue sentimental je n'en voulais pas. Je ne pouvais haïr cet homme qui ne m'avait rien fait, mais je ne pouvais l'aimer pour l'instant, je ne voulais même pas lui écrire une lettre. Je restais immobile retenant mes sanglots, autorisant seulement les larmes à couler. L'Orage … Près de Dorne. Je ne savais plus quoi penser, dire ou faire. J'avais besoin de calme. Non c'était faux, j'avais besoin de m'ouvrir à quelqu'un, mais je ne voulais pas en parler à Margaery, elle était si heureuse de partir à la Capitale et se fiancer … Je ne voulais pas lui gâcher sa joie.

On toqua à ma porte. Je me redressais aussitôt quand la voix de ma servante me demanda si ma cousine pouvait entrer. Desmera. Je me redressais et essuyais mes larmes d'un mouvement de main. Je respirais profondément. Andrew avait dû aller la voir et tout lui dire. Je retiens un soupire je m'approchais de la fenêtre avant d'ordonner qu'on la laisse entrer. Je me retournais vers elle en souriant comme-ci de rien n'était.

« Desmera ! Que puis-je pour toi ? »
@«Desmera Redwyne»
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Desmera & Abigaëlle

Les larmes coulent en secret

La vie avait tranquillement repris son cours après les épousailles entre Loras et Cersei, dire que désormais elle était ma cousine par alliance me faisait l'effet d'une imposture. Je ne pouvais imaginer que Loras trouve son bonheur dans les bras d'une femme aussi vieille, ne parvenant pas à comprendre pour quelles obscures raisons oncle Mace avait accepté une telle union. Les tractations avaient dû être très avantageuses pour le Bief pour qu'une telle union se fasse. Il était malheureux qu'il n'assiste pas à l'avènement de celle-ci. Mon espoir pour mon cousin était qu'il parvienne à trouver un certain équilibre avec son épouse, si tant était qu'elle devienne un peu plus douce. Il était certain qu'elle détestait tout ce qu'elle voyait, tout du moins c'est le sentiment qui me venait lorsqu'elle jetait son regard sur tout ce qui l'entourait, comme si rien n'était assez bien pour sa personne. Nous n'avions, néanmoins, pas eu l'occasion de converser ensemble, même si nous avions été présentées par le biais de nos père respectifs nous nous étions contentées de nous jauger sans approfondir. Hors je voulais faire l'effort d'apprendre à la connaître, tout comme je le faisais pour l'épouse de Garlan. Un sourire en coin étira mes lèvres lorsque mon esprit apposa les deux visages des nouvelles épouses Tyrell, le jour et la nuit, personne ne pouvait être comme Lady Léonette. Tant de douceurs ne pouvaient être que le don d'une seule et unique personne, pourtant toute femme a un talent, je comptais bien découvrir la nature de celui de la lionne.

Mère avait fini par comprendre que mes déambulations étaient un nouveau moyen pour moi de m'isoler de toutes la liesse familiale, tout comme elle se réfugiait dans la broderie pour penser à son frère. Le deuil était aussi pour elle un compagnon de tous les instants, aussi, alors que la joie devait reprendre au berceau de son enfance, elle se réfugiait dans des activités propres à elle seule. Cela valait mieux que les entrevues quotidiennes qu'elle entretenait avec sa mère. La Reine des Epines portait bien son nom, je sentais que l'une d'entre me visait particulièrement. Insidieusement elles fomentaient mes propres noces, je ne pouvais compter que sur Père pour opposer sa volonté de fer sur celles des deux femmes. Mais je savais qu'il devrait céder bientôt, j'allais avoir 18 ans, un âge où beaucoup de mes amies étaient déjà mariées depuis de nombreuses années. Ma chance ne pouvait perdurer ainsi très longtemps. C'est pourquoi je m'isolais, m'habituant à ma seule présence, aucun de ceux que j'aimais ne pourrais me suivre. Si j'épousais un lord du Bief, j'aurais la chance de pouvoir visiter facilement les miens, vaines consolations.

Ce fut dans cet état d'esprit que je vis Andrew débarquer dans l'allée où j'avais l'habitude de me promener. La fureur qui émanait de sa personne me fit stopper tout mouvement, la sensation qui m'avait habité le matin du retour de Hobber revint en flèche. Je ne voulais pas entendre ce qu'il avait à me dire, tout en souhaitant qu'il le fasse au plus vite. Notre famille ne supporterait pas un nouveau malheur, et j'ignorais ce qui pouvait le mettre dans un tel état. Andrew et moi n'avions jamais partagé de confidences, nous avions partagé quelques jeux enfants mais il y avait une sorte de retenue entre nous qui nous empêchaient d'aller au delà. Nous nous aimions d'un amour étrange, presque fraternel sans pour autant si apparenter, comme si nous n'avions jamais réussi à nous accorder. Mis à part pour Abi. Elle était notre petite sœur. Aussi je ne pouvais comprendre ses expressions, ou plutôt son manque d'expressions. Je m'étais arrêtée, ne sachant pas si sa colère était dirigée à mon encontre ou à celle de quelqu'un d'autre. Pour la première fois j'eus peur en sa présence, comprenant enfin les explications de la jeune fille sur les épisodes colériques de son aîné. Il me rejoignit d'un pas assuré, prêt à cracher son venin mais arrivé devant moi ce fut comme si tout le poids du monde s'était abattu sur lui. Tout en lui n'était que contraste. Des yeux glaciales, le visage fermé, les épaules lasses, les poings serrés. Avant que je n'ai pu faire un seul mouvement, prononcer une parole, il m'avait plaqué contre lui. Telle un roc auquel on se raccroche, il m'étouffait de sa poigne sans pour autant me faire mal. Je ne m'étais jamais retrouvé dans ses bras de cette façon, et j'ignorais ce qui me faisait le plus mal. La dureté de son geste ou son besoin irrépressible de me sentir contre lui. Alors, comme je l'aurais fait pour un enfant, je resserrais mes bras autour de lui. Des chuchotements nous entouraient, des rumeurs allaient courir mais peu importait, pour la première fois de notre vie, Andrew avait besoin de moi et je me devais d'être là pour lui. J'ignorais combien de temps nous restâmes ainsi, sans doute à peine quelques instants, ils furent cependant des plus précieux. Puis la pression se relâcha, ses bras glissèrent le long des miens, il posa son front contre le mien, comme mes frères le faisaient quand il avait un secret à me dire. Ses yeux demeuraient fermés, j'en fis autant, me préparant à tout entendre."Il la marie." Tout, sauf ça ! Mes yeux s'ouvrirent sous le choc, plongeant dans l'océan de sa propre colère se reflétant surement dans la mienne. Je m'étais tellement concentrée sur les entrevues entre mère et grand-mère que je n'avais même pas fait attention aux tractations qui pouvaient se jouer dans les autres pièces du château. Ou alors il s'agissait d'une décision prise depuis longtemps. Je connaissais l'amour qu'il portait à sa petite sœur, je le plaignais sincèrement. Il allait devoir renoncer à elle, accepter qu'un autre homme veille sur son bonheur. Il n'était pas prêt à l'accepter. Mais l'étais-je moi même ? Nous ne nous étions pas vu depuis des lunes, pourtant notre complicité n'avait jamais souffert de la distance, notre correspondance assidue avait su limiter cette sensation de distance. Qu'en serait-il lorsqu'elle serait mariée ? Je n'osais imaginer ma jeune cousine mère de famille. Mes mains serrèrent celle de mon aîné, nous n'avions plus besoin de mots, je savais ce qu'il me restait à faire.

Les allées et couloirs du château me semblaient interminables, mes pieds avaient pris une allure propre aux gens pressés, offusquant presque ceux que je croisais, mes pensées focalisées sur celle qui allait devoir partir. Je m'exhortais au calme en tournant dans le couloir qui menait à sa chambre. Je ne pouvais pas débarquer en furie, elle avait besoin de ma présence pas de mon exaspération. Une servante se tenait prêt de la porte, attitude étrange qui me révéla l'état dans lequel devait se trouver Abigaëlle. Je fermais les yeux, inspirait lentement. Les dés étaient jeté, je ne pouvais rien y changer, juste lui apporter mon soutien si elle le désirait ou ma verve si l'envie lui prenait. La servante m'informa que sa maitresse ne voulait recevoir personne. "Elle me recevra." Mon ton était impétueux pourtant je sentis un léger trémolo, je devais me ressaisir. Mes yeux la cherchèrent aussitôt que la porte s'ouvrit, sa silhouette se dessinait comme une ombre près de la fenêtre. S'offrait-elle des souvenirs d'un lieu qu'elle aimait tant ? Je ne pouvais le dire. Toutefois je pus voir qu'elle avait pleuré lorsqu'elle se tourna vers moi. Après avoir congédier la servante, je ne sus si je devais courir la prendre dans mes bras ou simplement engager la discussion. Un fossé venait de se créer entre nous. Un fossé nommé mariage. Desmera! que puis-je pour toi. Sa voix d'ordinaire si enjouée, connaissait les mêmes trémolos que la mienne. Je m'approchais d'elle pour lui offrir un baiser sur la joue, elle n'était pas idiote, elle savait les raisons qui me poussaient à l'importuner dans sa chambre et nous avions toujours été franches l'une envers l'autre. "Dois-je me réjouir pour toi ou préfères-tu que je le maudisse ?" Qu'importe qui serait son époux, j'étais prête à tout pour son bonheur.


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Je lu dans les yeux de ma cousine adorée la même détresse que dans ceux de mon frère. Elle l’avait vu, il lui avait parlé. Comment ? Comment lui avait-il dit ? Lui avait-il chuchoté ? Avait-il explosé ? Non. Andrew n’explosait jamais, et c’était ça le plus effrayant. Je sentis les digues que j’avais érigé contre mes larmes commencer à céder quand ma cousine m’embrassa. Devait-elle se réjouir ou maudire pour moi ? Je retiens encore bravement mes larmes le temps de répondre avec autant de calme que possible.

« J’épouserais Bryce Caron de Serena, dans l’Orage, près de Dorne. Techniquement c’est un parti des plus avantageux et rêvé pour moi Mais … Il a trente cinq ans, d’un point de vue personnel … »

Je n’y tiens plus et mes larmes se mirent à couler sur mes joues. Je me laissais tomber dans les bras de Desmera incapable de me retenir. Je n’avais même pas pleuré devant ma mère. Mais devant ma cousine qui était comme ma sœur … Je ne pouvais rien faire. Je m’agrippais à elle comme-ci j’avais peur de sombrer dans un océan aux profondeurs insondables. Je ne voulais pas la perdre, je ne voulais pas partir et quitter ma famille. Je n’avais pas envie d’aller dans l’Orage, et encore moins près de Dorne. Ce n’étaient aucunement des régions qui me plaisaient. Quand à mon époux … Vingt ans ! Vingt ans ! Nous avons vingt années d’écarts ! Ce n’était pas rien ! Et puis … Je ne voulais pas devenir mère si tôt ! Pas encore ! Mais je n’aurais pas le choix ! Et … Je finis par chuchoter

« Je ne veux pas Desmera … Je ne veux pas quitter le Bief, ni ma famille, ni toi … ni Margaery. Je ne veux pas partir ! Je ne veux pas vous quitter ! Je ne veux pas ! »

C’était enfantin, et égoïste mais je savais que bientôt je devrais fermer à double tour mes malles, les charger dans un carrosse, et m’asseoir dedans près de Bethany Caron pour prendre la route de Serena. Rien que cette pensée me tordit violemment les entrailles. Je retenais encore mes sanglots mais pas mes larmes. Je ne pouvais pas mentir à Desmera, même pas un tout petit peu. Un regard suffisait entre nous. J’avais les mains crispées sur le tissus soyeux de sa robe, la tête dans le creux de son épaule.
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Desmera & Abigaëlle

Les larmes coulent en secret

J'aurais voulu m'asseoir afin de mieux absorber les mots qui allaient être prononcés, cela aurait néanmoins gâcher ce moment. Peu importait les sentiments qui s'entrechoquaient, je ne pouvais les laisser sortir avec la fougue qui les caractérisaient, je devais être là, présente, pour elle. Abigaëlle devenait, ou était devenue, plus encline à maîtriser ses émotions, je pouvais tout de même entrevoir les prémices des larmes traitresses au coin de ses yeux. Naturellement ma tête se pencha sur le côté, avec une lenteur non préméditée, cherchant à évaluer les propres sentiments qui habitaient ma cousine. Mes mains trouvèrent les siennes, lui offrant mon soutien avant même qu'elle ne réponde à ma demande. Les mots furent prononcer. Bryce Caron. De Serena. En Terre de l'Orage. Un seigneur des marches. Autant dire une véritable exposition au danger pour elle. Les brides d'une conversation peu lointaine, me rappela l'avis initial qu'elle avait porté à l'encontre des terres en constante humidité qui serait les siennes désormais. Elle devrais apprendre à les aimer. Je pouvais sentir sa retenue, son désir de réfuter ses propos au moment où ils se déversaient de ses lèvres. Oui c'était un parti avantageux. Les Caron n'étaient pas de simples nobles se pavanant dans des tenues outrageusement inconvenantes, ni de ceux qui ployaient l'échine à la moindre difficulté. Ils étaient l'un des remparts contre Dorn, respectés de beaucoup d'autres nobles, à commencer par mon propre père. Il se réjouissait qu'il existe des seigneurs des marches capable de contrer la perversion néfaste dornienne, leur attitude profane à toutes les autres. Un parti rêvé ? Je n'y croyais guère, aucune femme ne rêve d'épouser un homme inconnu, en âge d'être son père. J'avais beau me complaire dans mon refus catégorique d'épouser qui que ce soit, ma conscience semblait décider à dépoussiérer des souvenirs qui ne semblaient pas m'appartenir. Pourtant, comme beaucoup d'autres, fut un temps om j'avais imaginé celui que je nommerais époux, et il ressemblait d'avantage à un jeune homme qu'à un homme dans la fleur de l'âge. A en juger par le vibrato de sa voix, je pouvais affirmer que ce n'était pas non plus son cas.

Elle ne parvint pas à finir sa phrase, laissant couler les larmes, noyant ses idées et ses pensées, s'accrochant à moi. Différemment de l'accolade eu avec Andrew, la notre était désespérée, nécessaire presque vitale. Un besoin irrépressible la tenaillait, je le sentais dans sa façon de se tenir à moi, comme pour éviter de sombrer. En l'espace de quelques secondes, la jeune femme forte qu'elle avait tenté de me présenter, était redevenue cette enfant avec laquelle je m'amusais. Nos jeux et discussions avaient évolué pourtant nos âmes se reconnaissaient, toujours là tapies dans au fond de nous mêmes. Mes doigts caressaient sa chevelure, cherchant à lui donner un peu de réconfort, ignorant encore l'attitude que je me devais d'avoir en la circonstance. Un murmure brisa le silence, ainsi que mon cœur. "Oh Abi." Je l'enlaçais, l'entourant de mon amour. Comment lui dire que j'étais désolée, qu'elle allait me manquer horriblement ? Je tentais l'humour. "Au moins, tu n'es pas exilée en terre du Nord. Je pourrais te rendre visite, j'emmènerais Hobber avec moi. Et Margeary se fera un plaisir de t'appeler à la Cour" C'était illusoire de songer ainsi, notre cousine aurait beau devenir reine, elle ne pourrait exiger que l'épouse d'un lord des marches ne s'absentent aussi longtemps sans qu'un héritier n'ai été conçu. "Je voudrais te dire que tu n'as pas à le faire, nous savons toutes deux que ce serait un mensonge. Alors je serais là pour toi. Je dois certes m'absenter pour les noces de Lord Tyrion mais je te promets de revenir au plus vite. " Piètre consolation, qu'aurais-je pu faire de plus ?


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Je me mordais la lèvre pour ne pas gémir ou sangloter. J'avais besoin de Desmera. Je ne pouvais pas la lâcher ou je m’effondrerais au sol, mes jambes incapables de me soutenir. Pourquoi étais-je aussi faible ? C'était à vomir de dégoût ! Mais c'était ainsi … Et ma cousine tentait de me rassurait bien évidement et même de faire de l'humour mais je n'arrivais pas à sourire. Je sentais qu'elle aussi elle était triste. Qui ne le serait pas entre nous deux ? Il était si dur de se voir arracher de sa famille pour simplement une alliance et devoir. J'avais l'impression qu'on m'arrachait les entrailles … Je serrais mes mains sur le tissu soyeux de la belle robe de Desmera. Mais elle me jura de revenir rapidement. Je voulais qu'elle soit là pour mon mariage, c'était une condition absolument non négociable. Et c'était ainsi. J'avalais une nouvelle fois ma salive avant de parler à nouveau sans pour autant reculer et lâcher ma cousine :

« Le mariage se fera à Boisdorés lors de la septième lunes. Je t'en supplie, sois là … Je t'en conjure ! Ce n'était pas prudent trop de Bieffois si près de Dorne … Desmy … Comment vais-je faire pour vivre là bas ? Si près de ce pays ? Je n'aime ni Dorne ni l'Orage … J'aurais presque préféré vivre dans le Nord ! »

C'était sans doute purement égoïste de ma part et horriblement méchant. Je n'avais même pas laissé la moindre chance à l'Orage sans doute mais dans mon esprit je haïssais déjà cette région qui m'arrachait à tout ce que je connaissais et me posait si proche de Dorne. Qui sait combien d'insultes et de remarques j'allais devoir essuyer ? Combien de remarques j'allais devoir subir ? Et cela tête haute. Une promesse n’acquis dans ma gorge et je la soufflais à l'oreille de ma cousine.

« Je te le promets, devant les Sept, que je ne chanterais jamais pour les dorniens, même si mon époux l'ordonne ! Et … Je doute un jour d'être suffisamment heureuse là bas pour chanter pour lui. Et s'il faut je ne chanterais plus jamais ! »

Et c'était quelque chose d'important pour moi. J'adorais chanter, mais jamais en publique. Desmera savait elle à quel point j'aimais chanter. Mais cela ne servirais à rien dans l'Orage si j'étais malheureuse. Autant me taire et seulement parler. Je me jurais de ne jamais chanter pour des dorniens. Jamais !
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Desmera & Abigaëlle

Les larmes coulent en secret

Nous étions là, enlacées, dans un parfait miroir du passé. Celui de cet après midi où je l'avais mené sur la plage de Hobber, sur les pas de mon frère que nous croyions disparu à jamais, lorsque les souvenirs m'avaient submergé, ne supportant plus cette absence indésirable. Elle avait posé ses mains autour de moi. Les rôles étaient inversés, comme revenus à leur juste place. Moi, la plus âgée, consolait, tant bien que mal, elle, la plus jeune dans un geste parfaitement symétrique aux nous d'autrefois. Il n'existait pas de mots pour la rassurer suffisamment, j'ignorais moi même quoi lui dire pour le faire, je ne pouvais être qu'à ses côtés aussi longtemps qu'elle en aurait besoin. Je regrettais la décision de Père, celle de nous mener au delà des terres du Bief, de nous conduire auprès des seigneurs de l'Ouest, d'assister à ces noces, alors que ma cousine avait tant besoin de moi ici. Je ne pouvais décemment pas lui insuffler l'idée de rester, pas quand j'avais passé tant d'années à regretter de ne pas voir les autres royaumes de Westeros.  Pourtant je ne pouvais me résoudre à ne pas être auprès d'elle, je sommerais Père pour que nous rentrions au plus vite, dès qu'il aurait vent des fiançailles de Abigaëlle, nul doute qu'il saura les raisons de mon empressement. J'espérais donc que ma simple promesse rassurerait cette dernière sur ma présence, il n'en fut rien. Son angoisse transparaissait dans sa voix. Frêle. Presque inaudible tant le trémolo de ses émotions jouait avec ses cordes vocales. "Nul besoin de conjurer. Tu sais que je ferais tout pour être là. Je serais même prête à gâcher les noces des Lannister."

Il me fallait mettre un peu d'humour, pour la rassurer, pour lui permettre de s'échapper un tant soit peu de cette angoisse. "Dès que les noces sont finies, je viendrais à Bois Dorés, je resterais près de toi." Elle n'y serait sans doute pas, Lord Caron n'étant pas présent à HautJardin , il serait absolument inconvenant que mon oncle n'est pas cherché à provoquer une rencontre entre les deux futurs époux. Elle aurait la satisfaction de savoir que je l'attends. "Ne dis pas de sottise. Si tu vivais au Nord, nous n'aurions que les corbeaux pour seule compagnie, je me ferais une joie de venir te rendre visite aussi souvent que nécessaire." Je n'osais dire aussi souvent que mon célibat me le permettait, Mère intriguait avec Lady Olenna, j'en priais les Septs pour ne pas être trop éloignée de ma cousine, cette sœur que je n'avais jamais eu et qui l'était devenue par la force des choses. "Je sais que tu n'aimes pas Dorne, qui pourrait aimer ces terres, mais tu n'y seras pas. Et puis l'Orage n'est pas une contrée sauvage, je suis certaine que tu t'y plaira. Je laissais volontairement la question sur sa façon de vivre, c'était un avenir qui lui appartenait, dans lequel elle devrait faire des choix, autant ne pas l'influencer d'avantage. Mais son dernier choix me brisa le cœur. Elle avait toujours aimé chanter, c'était une part d'elle même, qu'elle laissait s'exprimer dès que l'envie lui en prenait. Certes assez intimement, mais cela lui apportait tellement de bonheur. "Oh s'il te plait Abi, ne fais pas ça" lui demandais-je suppliante. Je m'éloignais un peu d'elle, suffisamment pour l'obliger à me regarder dans les yeux. "Tu ne dois pas t'empêcher d'être toi-même. Si tu ne chantes pas, alors tu vas perdre cette partie de toi à tout jamais, ce ne serait ni juste pour toi, ni juste pour ton futur époux. Il pourrait apprécier ta voix. Si tu oublies cette part de toi, si tu la laisses mourir... j'ai peur que tu ne finisses par détester cette vie qui sera la tienne." Je lui caressais doucement les joues. "Ce n'est pas ce que tu désirais, mais dis toi que ton bonheur avec lord Caron passe aussi par ton propre bonheur. Crée-le, sublime le" De nouveau, je l'enlaçais, la serrant aussi fort que je pouvais. Je ne voulais pas la perdre, un éloignement ne changerait rien à l'amour que je lui porte mais si elle venait à changer elle, si je ne pouvais plus la reconnaître, j'avais peur que mes cauchemars recommencent, peur de perdre un autre membre proche de ma famille. "Mais je te renies si tu chantes pour les dorniens" avouais-je dans un petit rire.
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Le Nord ou l’Orage … Je crois qu’à choisir j’aurais préféré le Nord. Même si Desmera avait raison, là bas je n’aurais plus qu’eut les corbeaux pour avoir des nouvelles et voir les miens. L’Orage avait l’avantage de la proximité avec le Bief. Même si c’était proche de Dorne. Desmera avait toujours les bons mots pour ne réconforter. Et je savais ainsi que si elle me disait être là pour le mariage, elle y serait sans problème. J’aurais tant besoin d’elle … De toute façon, j’étais prête à refuser de me marier si elle n’était pas là. Et si elle disait que j’avais une chance de me plaire dans l’Orage … Je voulais bien la croire, ou du moins donner une chance à l’Orage. Mais …

Sa réaction face à ma promesse de ne plus chanter m’étonna. Je ne comptais pas réellement m’arrêter totalement de chanter, juste je ne chanterais pas pour mon époux si celui-ci ne le méritait pas. Je chanterais pour moi simplement pour moi. Je voulais bien laisser une chance à mon époux. Mais ça c’était sûr, jamais je ne chanterais pour les dorniens. Jamais ! Une bieffoise ne s’abaisse pas devant les dorniens ! Je mêlais mon rire au siens et lui rendis son étreinte avec force en m’agrippant à elle.

« Je donnerais une chance à Lord Caron. Mais s’il ne le mérite pas je ne chanterais pas pour lui. Je ne chanterais plus que pour les bieffois. Mais même si je ne chante que pour moi, je ferais tout pour être heureuse, je te le jure. De toute façon … Je n’ai pas le choix n’est ce pas ? Tu voyagera pour moi pas vrai ? »

Même si comme moi elle ne tarderait sûrement pas à être marié. Mais j’espérais qu’elle son mari serait meilleur que le mien. Je me reculais un instant pour la regarder dans les yeux. Il y avait une chose que je voulais faire.

« Desmy, je veux qu’on crée un code rien que pour toute les deux. Que si tu veille me dire une chose secrète ou l’inverse, que cela reste entre nous s’il te plaît … »

Une petite sécurité … Si je devais dire que j’étais malheureuse autant que personne d’autre que nous deux ne le sache. Ou si je voulais lui faire parvenir une information que j’avais entendue ou … si j’attendais des enfants ? Enfin tout et n’importe quoi ! Je ne savais pas …
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Desmera & Abigaëlle

Les larmes coulent en secret

Aucune action ou parole que je pourrais faire ou dire ne serait acte d'altruisme, bien au contraire je le faisais par égoïsme. Je voulais tellement la garder à mes côtés que je devais prendre sur moi pour ne pas dire tout le mal qui me venait à l'esprit à l'égard des Caron. J'avais toujours respecté les seigneurs des marches, ce serait néanmoins un mirage de croire que j'abandonnais ce respect, il était simplement relégué au second plan en attendant de mieux apprendre à les connaître. Lady Bethany était présentement à HautJardin, nous aurons l'occasion de nous croiser au sein de ce château, après tout n'était-ce pas le but de cette union entre le Bief et les Terres de l'Ouest ? Inviter un arc-en-ciel de personnalités de Westeros, les laisser faire connaissance, nouer des liens. C'était ainsi sans doute que ma cousine se retrouvait liée à un homme qu'elle n'avais jamais rencontré, un peu comme toutes les fiançailles de ce monde d'ailleurs. Peut-être que père serait d'accord pour me laisser aller rendre visite à Abi lorsqu'elle serait installée, je pourrais mieux connaître ceux qui m'enlevait ma petite sœur, voir si son bonheur se serait pas feint.

Je fus ravie de l'entendre rire de concert avec moi, j'avais au moins réussi à lui faire retrouver un tant soi peu de sa bonne humeur. "Tant que tu réussis à être heureuse alors je le serais aussi." Cette myriade d'émotions m'obligea à prendre un siège, je gardais les mains de ma cousine entre les miennes, me dirigeant vers des fauteuils non loin de nous. Tant de choses nous liaient l'une à l'autre, je voulais profiter d'elle au maximum. "Tu as le choix. Tu pourrais aussi être en désaccord avec cette union, refuser d'être une parfaite épouse, te montrer odieuse avec Lord Bryce." dis-je d'une voix monocorde, imitant une vieille femme dure, avant de me mordre les lèvres pour m'empêcher d'éclater de rires. Les yeux rieurs, j'observais ses réactions, nous savions toutes deux qu'elle serait incapable d'aller contre sa nature conciliante, et je refusais qu'elle se laisse aller à une vie misérable et malheureuse. "Je sais que tu sauras te plaire à Serena. Quand à moi, je serais capable de gravir pieds nus une montagne pour te rejoindre. Même le jour où père me marierais, je ferais tout pour te rejoindre." C'était une promesse qu'elle savait que je tiendrais, il y avait ce lien indéfectible entre nous, forger au fil des ans, au fil des épreuves que nous avions traverser. Mes doigts caressèrent la peau de ses mains, scellant de nouveau mes paroles d'un geste d'affection rappelant celui qu'elle avait eu des années auparavant envers moi.

A l'entente de sa requête, je me calais au fond de mon fauteuil, bien loin de l'image lisse et droite d'une lady de bonne famille, réfléchissant à cette demande. "Et tu as une petite idée du genre de code que tu voudrais mettre en place ? Tout le monde pourrait lire nos missives, il nous faudra vraiment quelque chose de particulier."


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Je laissais ma cousine s’asseoir sans pour autant lui lâcher les mains. J’aimais être debout pour l’instant, j’allais passer des journées entières assises dans un carrosse … autant rester debout un maximum pour l’instant. Puis je ne savais pas comment serais mon époux, accepterait-il que je monte à cheval ? Que je fasse des balades ? Que je ne me contente pas que de broder toute la journée, mais que je puisse prendre des décisions ? Je me posais beaucoup et peu de questions. A quoi cela servait-il ? Je n’aurais aucune réponse pour l’instant. Le commentaire de Desmera me fit rire et je haussais un sourcil moqueur

« Quoi ? Tu veux que je ressemble à Cercey ? Tu as de drôle d’exemples à me proposer ! »

Je souris à Desmera et l’entourais de mes bras en caressant ses cheveux. Elle n’avait pas besoin de prêter serment. Je me souvenais bien de notre discussion sur la plage il y a quelques années. Je serais là pour elle et elle serait là pour moi. Tout irait bien du moment que nous étions ensemble. Même si nous étions séparés par des centaines de lieux. Je serrais les mains de ma cousine avec affection en réfléchissant à toute vitesse à un code. J’en avais un avec Margaery, mais il en fallait un autre avec ma chère cousine. Je réfléchis … Voyons … Je n’en savais pas vraiment pour l’instant. Pour l’instant, je n’avais pas d’idée mais nous devions nous dépêcher, surtout s’il fallait qu’il passe inaperçu au milieu de nos lettres. Les bieffoise aimaient tout relier aux fleurs. Pourquoi ne pas utiliser le langage des fleurs, à notre sauce ?

« Pourquoi ne pas créer notre langage des fleurs bien à nous ? Quoi d’anormal à ce que deux bieffoise parlent de fleurs ? Même si nous ne devons l’utiliser que lorsque c’est nécessaire. Pas la peine d’inquiéter ou de mettre la puce à l’oreille aux autres. Qu’en penses-tu ? »

Je passais toujours ma main dans ses cheveux en la serrant contre moi. Je n’avais pas envie de la lâcher, j’avais trop peur de la perdre. Je crois que je ne pourrais jamais lui dire à quel point je l’aimais et à quel point elle comptait pour moi. Mais je ne crois pas qu’elle ait besoin que je lui dise. Elle devait l’avoir compris... Je lui souris doucement en me m’étant à chantonner. La chanson que j’avais chanté le soir du banquet à La Treille, chez elle. C’était avec elle et Margaery, dès que j’étais avec j’avais envie de chanter. C’était étrange comme une personne pouvait donner autant de bonheur aux autres …
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Desmera & Abigaëlle

Les larmes coulent en secret

Sa comparaison avec la nouvelle bieffoise était on peut plus vrai, je n'avais pas encore eu l'occasion de discuter avec l'épouse de Loras, son air constamment contrarié n'invitait guère à la discussion. C'était à croire qu'elle suivait un régime spécial afin de ne pas apprécier la belle vie de HautJardin, qu'elle se refusait à s'enticher de la moindre chose en rapport avec sa nouvelle terre. Abigaëlle serait incapable de vivre de cette façon, elle aimait trop la vie pour ça, et je ne me serais pas imaginé la comparer à une telle femme. Aigrie. La vie n'avais pas du être tendre envers Cersei Lannister néanmoins je me refusais à y voir un présage pour le futur du Joyaux de Boisdorés. La douceur de cette dernière ne méritait pas une existence faite de rancœur, de malheur ou tout autre évènement qui avait pu jalonné le destin de l'ancienne Ouestienne. Mes lèvres, qui s'étaient pincées à l'entente de sa réponse, s'ouvrirent pour lui offrir une réponse tout aussi amusante mais ma voix mourut dans l'étreinte qu'elle m'offrit. Debout, m'entourant de la sorte, on pourrait imaginer que je suis celle qu'il faut consoler alors que c'est au contraire ma cousine qui en a le plus besoin. Andrew n'hésiterais pas à faire la réflexion s'il venait à pénétrer dans la pièce, la bienséance l'empêcherait cependant d'y entrer sans y avoir été invité. J'entourais les bras des miens, accentuant notre proximité. "Ne t'inquiète pas, je saurais convaincre père de me laisser t'accompagner. Il est possible que Hobber soit mon chaperon pour ce voyage, tu aurais tout le soutien possible avec nous deux." Mon frère avait une place toute particulière dans l'existence de Abigaëlle, tout comme Andrew et moi étions proches l'un de l'autre.

J'avais toujours apprécier les caresses qu'elle me prodiguait dans les cheveux, l'impression qu'elle prenait tous mes problèmes pour les ôter à chaque passage de ses doigts m'apaisait, il n'y avait qu'elle pour me prodiguer un tel effet. Je fermais les yeux, profitant de l'instant présent, tout en réfléchissant à ce code. Le langage des fleurs. "Effectivement, il n'y a que les femmes du Bief pour comprendre un tel code, il ne faudra donc pas en abuser pour que personne ne vienne à discerner notre habitude." Je tournais le visage vers elle, observant ses traits. "Surtout il nous faudra les utiliser uniquement pour parler des choses impossibles à dire en présence d'autres personnes, ou qu'on ne voudrait pas faire connaître aux autres lors de nos correspondances. Si Lord Bryce est méprisable ou emplie de dédain, tu n'auras qu'à me décrire la qualité des gentianes, si au contraire il mérite ton intérêt, voir ton amour, n'hésite pas à évoquer l'églantine." C'était un langage basique, simple et efficace pour deux jeunes femmes élevées dans l'amour de la nature. Toutes les femmes du Bief, plus encore que celles de toutes les autres régions de Westeros, étaient éduquées avec des connaissances certaines pour les fleurs de leur terre, mais chez les Redwyne, les fleurs étaient une vocation, une passion. Mère n'avait jamais réussi à égaler le savoir de tante Bethany, aussi mes connaissances n'étaient pas aussi étendue que celle de Abigaelle mais je pouvais me débrouiller pour comprendre facilement les messages qu'elle pourrait me faire passer.

"Dis moi, quand dois-tu partir exactement ?"


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Gentianes ou de l'églantine. Rien de bien compliqué pour moi. Ma mère était une férue du langage des fleurs et j’avais passé des heures assise sur ses genoux à regarder son immense herbier. Par contre … était-ce moi qui était fatiguée ou qui n’avais pas bien entendue à un moment de notre conversation ? Desmera voulait qu’elle et Hobber viennent avec moi après le mariage ? Ou qu’elle vienne me rendre visite ? J’avais du mal à saisir ce qu’elle voulait dire. Pour le premier voyage il était bien sûr impossible qu’elle vienne : elle devait se rendre au mariage des Lannister. Sans doute parlait-elle d’un futur voyage. Mais qu’importe. Leur présence à tout les deux me ferait le plus grand bien !

« Et si je dois te faire passer un message important je te décrirais un bouquet que j’aimerais avoir dans ma chambre. »

La simplicité. C’était quelque part un avantage d’être née femme : nous pouvions parler de chose sans intérêt sans que les soupçons pèsent immédiatement sur nos épaules. Si j’avais sus que cela aurait été un tel avantage jamais je ne me serais plains de ma condition. Et parler de fleurs pour des bieffoise, c’était d’un banal

Mon départ. Je baissais la tête, ôtant les nœud de la chevelure de ma cousine. C’était quelque chose qui allait me manquer … j’adorais perdre mes doigts dans sa chevelure, elle était si douce, si souples, si lisse, ses cheveux si fins … Tout le contraire de la mienne qui était une véritable crinière de lion et dont le seul moyen de le faire tenir en place était de les truffer de ruban et d’épingles. La preuve : aujourd’hui c’était une natte épaisse avec au bout un ruban bleu foncé que mes servantes avaient fait pour les tenir tranquilles. Quand au départ … je sentis mon ventre se nouer et observais autour de moi. J’aurais déjà dû commencer à faire une partie de mes paquets … Le départ était dans quatre jours … J’avalais péniblement ma salive.

« Je pars dans quatre jours … Je devrais déjà commencer à faire mes paquets. Mais mère discute pour l’instant avec père … Et Andrew tente sûrement encore quelque chose. Et je dois t’avouer que je suis contente de ne pas voir mes malles montées ici … Déjà que je sens que je ne vais pas pouvoir garder cela secret bien longtemps … Je vais devoir encore répéter tout ce que je te dis là … »

Et je me doutais bien que à chaque fois, du moins si j’aimais les personnes en face, les répéter aller me faire pleurer car ils m’encraient dans une réalité que je ne désirais nullement, mais que je devais accepter malgré tout et j’avais du mal à le faire.
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Desmera & Abigaëlle

Les larmes coulent en secret

Tout en réfléchissant à ce code si simple, je me demandais comment annoncer la nouvelle à Hobber. Il était certain que mon ainé voudrait se rendre en terre de Serena pour confirmer les premières impressions d'Abigaelle et de Andrew, son absence bien trop longue avait laissé des séquelles invisibles pour qui ne le connaissait pas. Ceux le connaissant en toute intimité savait voir les petits détails qui avaient changé dans son comportement, dans sa façon d'aborder les choses. Son besoin de tout savoir, de façon indirecte, par des biais détournés, le rendait très protecteur envers ceux qu'il affectionnait. Abigaelle en faisait partie. A cet égard il était aussi protecteur que Andrew, d'une manière plus posée néanmoins. L'héritier des Rowan avait une fougue devenue inconnue chez mon frère. Oui il me faudrait trouver les bons mots pour le prévenir, ce bien avant l'officialisation de la nouvelle. Il ne supporterait pas d'être mis au fait en même temps que le reste de Westeros, ou le reste de la famille. Il était certain aussi qu'il serait le premier à me proposer d'accompagner la nouvelle lady Caron après les noces de cette dernière mais la bienséance voudrait que nous la laissions partir sans nous au départ. Il faudrait y réfléchir plus sérieusement.

Je reportais mon attention à la principale intéressée, je pouvais voir les rouages de la pensée éclairer ses yeux, la conception même de ce code entre nous était une chose simple et enfantine. Je souriais à pleine dent en songeant aux hommes prompt à juger les femmes futiles. Si l'un d'entre eux venaient à lire nos missives, il serait aisé pour lui de croire que nous n'évoquons que frivolités. "Il va me falloir revoir mes connaissances en la matière, personne n'est aussi douée que toi ou ta mère, mais je serais capable de comprendre tes mots cachés sans l'ombre d'un doute." Je m'étais intéressée aux fleurs, comme toute jeune bieffoise se devait de l'être, toutefois j'avais aussi cette soif de connaissance, de reconnaissance aussi qui m'avait éloigné un tant soit peu de cette ligne conductrice d'une lady, m'intéressant d'avantage encore à la politique de notre maison, de notre royaume plutôt que d'étudier un herbier. Mais puisque je ferais tout pour assister aux noces de Abigaelle, j'avais la parfaite excuse pour ne pas rentrer à la Treille après les noces de l'Ouest. Père ne verrait pas d'inconvénients à ce que je rejoigne Boisdorés directement, ainsi tante Bethany pourrait m'aider à compléter mes lacunes. "Je comblerais mes connaissances en allant attendre votre retour chez vous, il y a si longtemps que je n'ai vu Thaddeus." La perspective de rester avec mon jeune cousin n'était pas aussi alléchante que mes mots laissaient entendre pourtant je devais avouer que j'étais prête à endurer sa présence uniquement pour être parmi eux.

La tristesse envahissait de nouveau ses traits, savoir que ma question en était la cause me peina tout autant, je voulais simplement être préparer au mieux. "Quatre jours..." murmurais-je, prenant pleinement conscience que les choses étaient bien plus avancées que je ne l'imaginais. Mon cœur se serra à la savoir sur le point de tout quitter, mes yeux s'embuèrent un peu avant que mon esprit ne chasse ses larmes traitresses pour ne pas peiner d'avantage celle qui avait besoin de réconfort. "Andrew t'aime trop pour rester à ne rien faire." Leur amour fraternel était différent de celui m'unissant à Horas et Hobber, sans doute par ma propre faute. Je leur en avais tellement voulu d'être nés garçons que j'avais peut-être altérer à jamais ce lien si présent entre Andrew et Abigaelle. Il n'accepterait pas cette union. Il lui faudrait se persuader que c'est le mieux pour elle pour ne serait-ce qu'envisager qu'elle puisse être heureuse loin de lui. "Je voudrais te soulager, à défaut je pourrais venir t'aider à faire tes malles si tu le désires. Tu es plus forte que tu ne le crois, tu sauras annoncé à tout ceux que tu aimes que tu t'en vas. C'est le destin de toutes les femmes, ils comprendront." En étais-je certaine ? Non. La réaction de Andrew, la mienne, me faisait dire que l'attachement que nous éprouvions à son égard nous empêchait de comprendre sereinement qu'il était mieux de la voir marier que son contraire.


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J’eus un petit sourire quand ma délicate cousine parle de nos connaissance à moi et ma mère sur les fleurs. C’est vrai que c’était particulièrement pratique pour faire passer des messages, une fleurs au corsage pouvait ainsi faire passer un message particulièrement utile pour ceux maîtrisant le langage des fleurs sans pour autant être flamboyant. Une simple couronne de fleur pouvait vite devenir un message important. Là tout était l’intérêt de ce langage que ma mère m’avait apprit. Et j’étais sûre que ma mère se ferait un plaisir d’enseigner le langage des fleurs à Desmera tout comme elle me l’avait apprit. Même si elle devrait subir Thaddeus.

« Je crains qu’il ne se soit pas beau amélioré depuis la dernière fois que tu l’ai vu. J’espère qu’il ne te causera pas trop de misères … »

Je serrais encore un peu ma cousine contre moi. Elle avait du courage et beaucoup d’affection pour moi à n’en point douter. Je sentis malgré tout sa vague de chagrin quand elle répéta le temps qu’il me restait à passer ici. En réponse je resserrais encore mon étreinte autour d’elle, un très mince sourire me monta aux lèvres : oui Andrew m’aimait et je lui rendais bien. Du mieux que je pouvais. Je fronçais tout de même les sourcils, c’était hors de question qu’elle m’aide à faire mes malles … Il faudrait déjà sûrement que ma mère me traîne derrière elle pour que j’accepte de les faire … Mais avec mes nerfs à fleurs de peau je pourrais sûrement vite m’énerver et je ne voulais pas qu’elle voit cela. Quand à annoncer aux autres, je n’avais guère le choix, ce n’était pas du tout être forte, c’était subir ce que j’avais quelques part moi même décidé. Et c’était moche. Je caressais de nouveau les mèches brunes avant de répondre :

« Mère sera ravie de te voir à Boisdorés et de t’apprendre le langage des fleurs. Quand à faire mes malles je ne préférais pas que tu sois là … Il y aura déjà ma mère et je crains que nous nous disputions. Ne te méprends pas ma chère Desmy, je ne suis pas forte, pas autant que toi. Je ferais juste ce que je dois faire. »

Je passais une nouvelle fois ma main dans ses cheveux et observais un instant quelques uns de ses cheveux accrochés à mes doigts et penchai la tête sur le côté avant de les laisser tomber au sol sans rien rajouter. Je tirais brusquement et d’un coup sec sur le ruban qui retenait ma natte et glissais le ruban sombre dans la main de ma cousine sans rajouter le moindre mot. Juste un minuscule présent pour que je reste toujours avec elle, quelque soit le lieu. Je continuais à démêler ses cheveux avec amour.
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Desmera & Abigaëlle

Les larmes coulent en secret

Thaddeus était trop jeune pour comprendre les subtilités qui régnait dans ce monde hostile à notre condition, pour lui tout n'était qu'amusement. Un simple entrainement à l'épée était une façon pour lui de se projeter dans les affres d'une guerre qu'il n'avais pas connu. Ses épaules ne sauraient supporter le poids d'une tête coiffée d'un heaume assez lourd pour le protéger. Tout du moins c'était le cas la dernière fois que nos routes se sont croisées, à y songer cela faisait une éternité, il devait avoir grandi. Malgré les dires de Abi, j'étais certaine que le revoir me plairait un peu. Les premiers jours. Son hyperactivité m'avait toujours épuisée, nous ne fonctionnions pas au même régime et parfois je devais me reposer pour pouvoir le suivre. En cela j'admirais ma cousine, je n'étais pas certaine de posséder sa patience. "Je doute qu'il ne m'importune vraiment d'autant plus si je me dois d'étudier les plantes avec assiduité." Boisdorés va me sembler bien triste sans la gaieté de la blonde, je n'y avais jamais résidé sans elle, parcourir les couloirs me paraitra long, une sorte d'avant goût avant son départ définitif.

Je me perdis dans son étreinte, respirant l'odeur de ses cheveux le parfum du souvenir. Ce n'était pas la dernière fois que nous nous voyions mais il y avait désormais quelque chose de différent, une once d'amertume à l'idée que nos vies allaient désormais être différentes. Nous étions toutes en âge d'être mariées, il n'était donc pas étonnant de nous voir partir les unes après les autres. La perspective de voir Abigaelle unie à un lord valait mieux que de le voir se perdre dans une union avec un enième fils d'une quelconque famille, elle serait plus libre ainsi. Si la liberté pouvait réellement être acquise pour une femme, mirage éternel à nos yeux. Nos corps se séparèrent, je pouvais sentir et voir l'anxiété émaner d'elle, sans pouvoir lui prodiguer le moindre soulagement. Elle était sur un chemin différent désormais, et rien ne pourrait la faire revenir sur l'ancienne voie. Je ne pouvais qu'envisager ce qu'elle pouvait ressentir aussi je ne pouvais qu'apporter mon aide. Ce dont elle ne voulait pas, pour des raisons on ne peut plus évidente. Tante Bethany avait le don pour diriger les choses à sa manière, souvent en contradiction avec le caractère de sa fille. "En effet il vaut mieux ne pas me retrouver entre vous deux." Une dispute entre une mère et une fille était aussi dévastatrice qu'une guerre entre deux royaumes, mieux valait ne pas être dans les parages au risque de se retrouver embarquer par l'une des deux parties.

"Tu as tort, ta force est différente de la mienne. Comme toute femme tu vas effectivement faire ce qui est nécessaire, cela ne veut pas dire que tu n'es pas forte. Tu as été mon épaule pendant tant d'années, à ce moment là tu étais bien plus forte que tu ne pourrais le croire. Ai confiance en toi." lui assurais-je en lui caressant la joue.


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Je saisis la main de ma cousine en souriant face à ses paroles. Desmera avait toujours eut le don de trouver les mots juste pour me remonter le moral et me faire du bien. Elle et Margaery se ressemblaient tellement, mais je ne le dirais pas devant elle. C'était pour ça qu'elles avaient toute les deux une grande place dans mon cœur et que je ne pourrais pas vivre sans l'une des deux. Je me demandais si un jour elles pourraient s'entendre toute les deux. Peut-être pour une chose bien précise. Je n’osais pas vraiment demander. Je me penchais pour déposer un baiser sur sa joue.

Il eut du bruit dans le couloir et j'entendis ma servante protester mais la porte de ma chambre s'ouvrit en grand. Mère … Elle était suivie de plusieurs serviteurs. Et visiblement elle n'avait pas l'intention de remettre de commencer les paquets plus tard. Je lâchais Desmera et retiens un soupire. Ma mère me fixa ainsi que Desmera et sourit à ma cousine en la remerciant de sa présence, mais que ce n’était plus la peine de rester, qu'il ne fallait pas traîner pour faire les paquets. Je me pinçai la base du nez. Je savais que ma mère était triste et que c'était sa manière de faire pour le cacher, mais elle me fatiguais déjà. Je regardais tristement Desmera.

« Désolé Desmera … Je vais devoir te laisser, je passerais te voir plus tard. »

je lui embrassais la joue et fis face à ma mère qui était déjà entrain de faire sortir mes robes. Ça allait être très long … Je le sentais, vraiment très long. Mais puisqu'il fallait passer par là, autant le faire tout de suite. Enfin … j'imaginais.
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