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Maybe this are my glory days, and I'm not even realizing it | ft. Leonette

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Maybe this are my glory days, and I'm not even realizing it

CCXCIX | I | IV



Loras & Leonette

Cela faisait un moment qu’il n’était pas sorti dehors et qu’il n’avait pas senti le soleil tiède caresser sa peau t l’odeur des fleurs le bercer au gré du vent. Certes, la fenêtre de sa chambre avait accueillis tout cela les bras grands ouverts, invitant cet heureux mélange à réconforter le jeune homme aux boucles d’or, mais il n’en avait pas profité ; il l’avait allègrement ignoré, refoulant l’envie qui brûlait au creux de son estomac de crier, par-delà les murs du châteaux, aux oiseaux de se taire et au soleil de s’éteindre ; ce n’était plus sa chambre, plus depuis qu’on l’avait forcé à y accepter une inconnue venue d’ailleurs, une femme aussi plaisante qu’un coup d’épée dans l’abdomen. Il n’était pas heureux. Cela ne faisait pas longtemps qu’il était marié – deux jours tout au plus –, mais cela semblait être une éternité qu’il n’avait pas mis le pied dehors ; il réclamait qu’on lui apporte ses repas dans ses appartements, qu’on le laisse tranquille et Margaery avait été une des rares privilégiés à pouvoir franchir le cadre de sa porte et troubler sa paix. Malgré tout, constat-il, la vie à Hautjardin n’avait pas changé, elle était même plus radieuse : le malheur des uns faisait la joie des autres. Peu de gens voyaient à quel point cette union le dérangeait, aveuglé par leurs propres idéaux. Des gens discutaient encore autour d’une tasse de thé sous de petits gazebos, les fleurs n’avaient pas fanées et les enfants courraient encore autour des fontaines. Sous le soleil, toujours la même mélodie. Les joies étaient contagieuses, dessinant un sourire sur les lèvres roses du garçon qui se sentait un peu vide.  C’est au moment où son regard d’ambre balaya la cour principale qu’il constata à quel point la présence de son père lui manquait. Le gros et stupide Mace Tyrell oui, mais son père tout de même. Les gens ne voyaient que les mauvais côtés, ignorant comment il avait pu être un homme bon pour ses enfants. Il ne savait pas vraiment comment Garlan ou Willos vivaient cette tragédie à ce jour, lui qui, terré dans son égoïsme sourd et aveugle, s’était refusé d’aller leur adresser la parole. Peut-être pour leur cacher cette vulnérabilité qui le blessait lui-même.

Il abandonna finalement le cadre de porte contre lequel il était appuyé, les bras croisés sur sa poitrine. Ses doigts distraits trituraient la dentelle de ses manches (malgré le sentiment de vide qui l’emplissait, il avait fait de son mieux pour bien se présenter, lui qui habituellement ne faisait que le strict minimum. Il était beau naturellement, il n’avait pas besoin de tous ces accessoires superflus), il avait envie de se battre, de sentir le métal froid d’une épée entre ses doigts, mais il se sentait un peu trop fatigué – il avait passé les deux dernières nuits dans un fauteuil de ses appartements, ce n’était pas le summum du confort. Saluant quelques personnes sur son passage, il se contenta d’adresser un sourire poli et muet en réponse à ceux qui lui demandaient ce qu’il s’était passé, pourquoi ne l’avait-on pas vu lui qui s’affichait toujours beaucoup. Malgré les efforts qu’il faisait, il n’avait pas envie de parler à n’importe qui pour l’instant. Il s’isolerait peut-être à nouveau plus tard, mais cette fois il irait aux écuries s’occuper du magnifique cheval que lui avait offert Daemon il y avait quelques lunes de cela – et il ne lui avait pas encore trouvé de nom pour autant. La Rose Dorée ne cherchait personne en particulier, mais elle ne nierait pas espérer tomber sur un de ses frères. Il soupira doucement et lui vint l’envie d’aller se réfugier dans les jupes de sa mère comme il le faisait lorsqu’il n’était encore qu’un enfant aux émotions vacillantes. Cependant, une douce musique qui voguait avec le vent l’empêcha de tourner les talons et de retourner à l’intérieur. Curieux, il suivit la mélodie et il remarqua, non loin de lui, la jeune musicienne. Leonette. La douce épouse de Garlan. Il aurait préféré mille fois en avoir une comme celle-là que la vieille Cersei Lannister. Elle jouait bien, si bien qu’on aurait pu croire qu’elle avait emprunté ses doigts aux petites fées que l’on retrouvait dans certaines histoires biefoises.

Incapable de se résigner et de retourner se blottir dans son fauteuil, Loras Tyrell se rappela de la promesse qu’il s’était faite avant son mariage : il ne se laisserait pas ronger par celui-ci et il continuerait à vivre autant, voire mieux, qu’avant. Inspirant un coup, il se dirigea en direction de sa belle-sœur. L’adolescent s’arrêta un instant près d’un bosquet de fleurs rose pâle et il en cueillit une. Son geste était d’une délicatesse qu’on ne lui connaissait pas beaucoup, mais ces fleurs avaient toujours été ses favorites. Le banc qui se trouvait derrière lui, un peu isolé du reste de la cour, était son petit repère, lorsqu’enfant, il ne voulait parler à personne ; il prenait alors quelques de ces petites fleurs et il les décapitait doucement, comptant leurs pétales jusqu’à ce qu’il soit calmé. Souriant un peu, il repartit et alla s’asseoir à côté de la jeune femme qu’il observa un instant, silencieux. Loras avait bien des défauts, mais l’absence de politesse n’en faisait pas toujours partie, il continua donc de l’écouter attentivement encore un moment avant de s’approcher un peu et de glisser la fleur qu’il tenait encore dans les cheveux blonds de la jeune femme. C’était une chose qu’il ne faisait habituellement que pour Margaery, mais cela, en ce moment, allégeait son cœur trop lourd et lui permettait de renouer sagement avec son côté enfantin qu’on cherchait à lui arracher. Une fois chose faite, il s’écarta doucement de la demoiselle et laissa son dos aller se reposer contre le dossier en bois finement taillé du banc depuis lequel il avait une jolie vue de la cour.


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leonette

ft. loras

chapitre 1
Deux jours sont passés depuis le mariage de Cersei et Loras, deux jours où je n'ai pas vu Loras et cela m'inquiète.  Il est vrai que la plupart du temps, nous arrivons à nous croiser dans le demeure de la rose, pas plus depuis qu'il est marié.
Est-ce qu'il va bien ? Est-ce que sa femme est gentille avec lui ? Je ne devrais pas me poser la seconde question, après tout, la lionne est devenue ma belle-soeur mais je m'inquiète pour Loras. Pauvre Loras, il a perdu son père et le voilà marier à une femme qu'il n'est sans doute pas à son goût.
Toutes ces réflexions me viennent pendant que mes servantes m'aident à me préparer. Par la suite, je me lève et je demande à l'une d'elle d'aller me chercher ma harpe et de l'amener dans le jardin. Oui, j'ai envie de jouer quelques notes de musique.Par la suite, je croise mes dames de compagnie, je leur demande de me suivre dans le jardin.
Ensuite, nous prenons place quelque part dans cet espace que j'aime tant. Je commence quelques notes de musique. Je me laisse emporter par la mélodie. Je ne pense à rien sauf à transmettre des émotions à mes auditeurs. Par la suite, je finis ma première composition, je m'arrête un instant. Je vois qu'une dame de compagnie me demande si elle peut partir quelques instants. Je lui fais signe que oui.
Un serviteur vient vers nous, je lui ordonne de nous préparer quelques mets et des boissons. En effet, quand on fait une activité durant quelques heures, on est fatigué et nous devons manger ou boire pour reprendre des forces.
Après ceci, je bavarde quelques instants avec l'autre dame de compagnie. Il est vrai que j'ai plusieurs dames de compagnie, j'en ai trois. Trois femmes qui m'accompagnent lors de mes trajets, dans mon quotidien. Mais quand elles seront mariées, elles ne seront plus dans mon entourage. De plus, dois-je rajouter qu'elles vont venir avec moi dans les Conflans ? Terre inconnue pour moi. Mais, bientôt, je serais là-bas. Peut-être que ce voyage va apporter son lot de joie ? Peut-être que je serais enceinte. Oui, j'ai espoir que je vais bientôt devenir mère du futur enfant de Garlan. Une fille ou un fils, cela ne me dérange guère. Je veux juste que mon enfant soit en bonne santé et qu'il soit heureux.
Je reviens dans le temps présent quand j’entends un raclement de gorge, c'est le serviteur, il a apporté différents mets sur un plateau. Je lui remercie. Puis, il s'éclipse et nous laisse. Je mange quelques denrées. Ensuite, je m'essuie les doigts.  J'aurais pu les sucer mais ce n'était pas digne d'une lady  de le faire ici devant les regards des passants.
Quelques instants plus tard, je continue de jouer une composition que j'affectionne particulièrement. Il s'agit du chevalier et de sa dame. Une musique douce, romantique et tendre. Je joue cette mélodie si douce aux oreilles des uns et des autres. On m'a dit qu'une fois que cette mélopée arrachait quelques sanglots. Est-ce vrai ou faux ? Je l'ignore.
Par la suite, je sens quelque chose glisser dans mes cheveux, qu'est-ce que c'est ça ? Qui fait ce geste ? Je ne sais pas. Je ne suis pas divin. Puis, je finis de jouer et je constate que la personne qui est près de moi n'est autre que mon agréable beau-frère Loras. Un sourire s'illumine sur mon visage. Je suis heureuse qu'il soit là. Je le regarde un instant.

Leonette – Loras … Merci pour cette fleur. Lui dis-je en ancrant mon regard vers le sien. Voulez-vous que je vous joue une mélodie pour vous ?

J'aurais pu lui demander pourquoi il n'était pas réapparu plus tôt mais ce n'est ni le lieu ni le moment pour ce genre de confidence. Il valait mieux que je me contente de jouer quelque chose qu'il aime bien. Je sais que Loras apprécie deux musiques dans mon répertoire : celle du chevalier à la rose ainsi que les fleurs de lys. La première est entraînante, un peu festive tandis que la seconde est plus lyrique. Enfin, pour mes oreilles. Je regarde mon cher beau-frère.

Leonette – Il reste quelques mets que nous n'avons pas touché, vous pouvez en prendre si vous voulez.

Je lui montre le plateau et quelques denrées restantes. C'est surtout des douces sucreries. La gourmandise est un mauvais défaut. Je le sais.



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Maybe this are my glory days, and I'm not even realizing it

CCXCIX | I | IV



Loras & Leonette

Elle l’avait remercié pour la fleur qu’il lui avait offerte ; il n’avait qu’hoché la tête. Pourtant, le regard que Leonette posait sur lui parvenait à tirer ses lèvres en un fin sourire – rare depuis la mort de son père, rare depuis ces nouvelles circonstances qu’il jugeait aliénantes. La jeune femme respirait d’une pureté, d’une innocence joviale, qui réussit à l’attendrir. Elle n’était pas Margaery, mais sa présence commençait à le réconforter un peu. Petite boule d’angoisse instable, Loras avait besoin de douceur pour le catalyser. Dans le meilleur des mondes, c’était une épouse comme celle-là qu’on lui aurait offerte (bien qu’une « meilleure épouse » que Cersei aurait été, dans les faits, « aucune épouse »). Drôlement, ce n’étaient pas les options qui manquait s’il considérait les jeunes filles qui le regardaient encore, marmonnant l’une à l’autre des choses qu’il ne pouvait pas entendre. La Rose dorée, silencieuse comme une tombe, laissa son regard divaguer sur les gens dont la vie continuait malgré son désarroi. Tous ces sourires stupides, ces gloussements inutiles, ces marques de joie qu’il jalousait… Tout cela était bien trop injuste. Le sourire qui s’était installé sur son visage mourut aussi rapidement qu’il naquit. Son visage se crispa vaguement. Bien qu’il s’entêtât à croire le contraire, il était le seul artisan de ses malheurs. Personne ne l’avait obligé à ruminer son mécontentement ou à s’isoler. Certes, il connaissait la résilience, mais probablement pas assez. Sa vie à lui aussi continuait. Malgré tout, son cœur n’était pas aussi lourd qu’avant de sortir et si sa mine semblait toujours un peu fermée, sa posture était désormais beaucoup moins rigide. L’odeur des fleurs le berçait, le soleil vibrant sur la chevelure de sa belle-sœur le rassurait.

Au-delà des malheurs, il y existait encore de belles choses.

Voilà maintenant un instant que la jeune femme lui avait demandé s’il voulait l’entendre jouer quelque chose. À vrai dire, il n’était pas en état de penser à ce genre de choses. Les émotions et les pensées obsédantes créaient le chaos dans sa tête, si bien que les choses futiles n’arrivaient pas à s’y faire une place. Il avait beau réfléchir, rien de précis ne lui venait à l’esprit. Quelques airs lui faisaient envie, mais il n’avait aucun nom pour les décrire. Le jeune Tyrell aimait la musique, mais il ne la connaissait pas plus qu’il ne le fallait. Avant d’être envoyé à Accalmie, il adorait les arts, mais cet amour s’était fané au fil des années passées dans cette forteresse infertile. Maintenant, il n’avait plus le temps pour ces passe-temps. Les entraînements et les études associées prenaient tout son temps. Lorsque Leonette annonça qu’il restait à manger, le garçon sortit de ses pensées et son regard gagna en vigueur.

« Vous êtes sûre que cela ne vous dérange pas ? » Mais il n’attendit pas qu’elle lui réponde. Aussitôt la question conclue, Loras se leva et alla piquer quelques petites choses dans le plateau d’argent. Devant les sucreries, il redevenait toujours un enfant. Il s’agissait de son point faible culinaire – il aimait beaucoup les fruits également, mais ce n’était pas aussi sympathique. Dieux merci, il ne semblait pas avoir hérité des malheureux gènes de son père. Comme il n’avait pas vraiment mangé au dernier repas (après lequel la bonne s’était permise, en revenant récupérer l’assiette à moitié pleine, de lui passer un commentaire sur son attitude détestable des derniers jours, parvenant à le rendre honteux), cela le satisfaisait amplement. Gâteries en mains, il se reposa à côté de l’épouse de son frère.

« Il y a une musique que j’aimerais entendre, mais je ne saurais pas vous dire le nom… » ,soupira-t’il, pensif. Après un petit silence, Loras chantonna sagement l’air de Les Fleurs de lys, un air qu’il appréciait beaucoup. Il n’était pas très doué pour ce genre de choses, mais il espérait tout de même que Leonette saurait de laquelle il voulait parler. « Savez-vous ? », demanda-t’il, une flamme d’espoir animant sa voix. Ce n’était pas un air joyeux qui pourrait animer une fête, mais il n’avait pas envie de ce genre de choses pour l’instant. Peut-être plus tard. Peu importait, la musique saurait au moins le calmer et illuminer son cœur. Il y en avait eu à son mariage – on était au Bief, c’était quelque chose qu’on ne négligeait pas ! –, mais elle n’avait pas su le rassurer. Agréablement impatient, l’adolescent croqua dans un délicat gâteau au citron.


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leonette

ft. loras

chapitre 2
Je vois mon cher beau-frère, ce dernier m'offre une rose. Je le remercie. Puis, je lui demande s'il souhaite que je joue une douce mélodie pour lui. Cela ne me dérange guère de jouer une musique pour le frère de mon époux. Puis, je lui dit qu'il peut goûter. Pourquoi devrais-je priver de savourer les mets sucrés ? Il peut manger !

Loras -  Il y a une musique que j’aimerais entendre, mais je ne saurais pas vous dire le nom…

Je lui souris, je lui hoche la tête. Je le regarde avec douceur. Puis, le jeune chevalier des fleurs chantonne les fleurs de lys. Mes lèvres s’esquisse pour lui donner un sourire. Loras a une belle voix, une très belle même. Je me demande s'il peut m'accompagner en fredonnant et moi en jouant. Nous formerons un bon duo, j'en suis persuadée.


Loras - Savez-vous ?

Leonette – Il s'agit de fleurs de lys. Je le regarde avec un sourire. J'aime beaucoup cette composition. Dès que je la joue, je suis ailleurs. Dans un autre univers. Je souris.
Qu'en pensez-vous ?

Je commence à jouer la mélodie. Une musique douce, lyrique … Quand je joue de mon instrument, je ne suis plus ici, non, je suis ailleurs. Je fais un avec la douce mélodie. Je me concentre sur cette dernière puis j'arrête de jouer quelques instants plus tard.
Je regarde Loras, je plonge mon regard dans son regard. Il mérite d'être heureux et non d'être marier à une femme qu'il n'aimera jamais. Il est enchaîné à elle … Jusqu'à la fin. Je respire doucement. Pauvre Loras, il doit être heureux … Et, Cersei pourra-t-elle illuminer sa vie ou au contraire la rendre grisante ? Je l'ignore.

Leonette – Cher Loras, promettez-moi que nous allons nous écrire … Dis-je en continuant de le regarder. Dans peu de temps, je partirais dans les Conflans avec ser mon époux. Je respire. Puis, je rajoute d'une voix douce. Et, j'aimerais correspondre avec les êtres qui me sont chers. Je souris. Vous en faites partie Loras.

Dois-je lui dire que je le considère plus comme un frère qu'un beau-frère ? Non. Inutile. Je regarde les jardins. Nous sommes seuls, entourés de mes dames de compagnie. Devrais-je leur demander de nous laisser ? Hum. Je souris à Ellery. Je repose mon regard sur Loras. Je respire. Qu'allons-nous faire ? Et, quels seront les sujets de notre conversation ? J'inspire, j'expire de nouveau. Je regarde Loras puis les dames.




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CCXCIX | I | IV



Loras & Leonette

Qu’en pensait-il ? C’était une bonne question qui le plongea dans un état quasi-méditatif. Son rapport à la musique était, depuis sa sortie de l’enfance, trop pour que son cœur en fonde ou que ses iris s’émerveillent. Sa réponse, peu importait, ne serait probablement pas satisfaisante et cela lui faisait honte – à lui qui devait se montrer à la hauteur des attentes que l’on se faisait de lui. Les jeunes femmes, qui l’admiraient autant qu’elles le laissaient de glace, aimaient chez lui ce côté délicat qui se mêlait drôlement à la masculinité propre du rôle de chevalier. Même s’il ne ressentait pas cette pression envers Leonette – qui était une sœur, une amie –, cela restait comme un réflexe duquel il avait du mal à se séparer. Ses prunelles dévièrent un instant sur les dames qui accompagnaient Leonette. À nouveau, un sourire furtif se dessina sur son visage teinté de soleil. « Dès que j’entends une musique qui me plaît, elle me détend et m’entraîne loin de mes pensées, de l’instant présent… C’est naturel, je suppose. »  Il haussa les épaules et aussitôt que sa belle-sœur joua les premières notes, il ferma les yeux. Il y avait, dans ce son qui lui semblait si familier, des souvenirs de son enfance – avant qu’il ne quitte Hautjardin. Sa mère n’était pas une musicienne, mais quelques de ses dames l’étaient et, parfois, lorsqu’Alerie Tyrell racontait des histoires à ses deux plus jeunes – si semblables et si près en âge qu’ils auraient pu être jumeaux si le sort en avait décidé autrement –, une d’entre-elles l’accompagnait discrètement à la harpe. Peut-être que cette chanson avait accompagné une des histoires qui l’avaient le plus marqué, le laissant alors si sensible à cette mélodie.  Au fil des secondes, ses épaules se détendirent et les battements de son cœur se calmèrent. L’air lui semblait moins lourd. Distraitement, il enfouit dans sa bouche le reste du gâteau au citron. Depuis deux jours, il ne s’était jamais sentit aussi bien. Loin de tout, loin des tracas. Devant ses yeux, sur la toile noire de ses paupières, des pétales violettes dansaient doucement. Il y avait longtemps qu’il n’avait pas laissé travailler son imagination.

Lorsque la musique s’arrêta, les notes se mourant lentement, Loras sortit de sa torpeur et ouvrit les yeux, attrapant au vol les rayons de l’après-midi et, en même temps, les iris de Leonette. Détendu, il aurait souhaité que ces secondes durent plus longtemps. Il était pratiquement parvenu à oublier ce mariage indésiré qui le mettait dans un tel état. Cependant, lorsque la jeune femme se mit à parler de lettres et du futur, son cœur se serra à nouveau. Son frère partait, c’était vrai. Leonette le suivrait aussi et, bientôt, Margaery partirait à son tour. Hautjardin perdait des plumes, c’était malheureux. La Rose Dorée s’était faite à l’idée que sa petite sœur partirait un jour, mais l’idée était rarement aussi douloureuse que sa concrétisation. Après tout, il n’avait que ce qu’il méritait : lui-même était partit pendant presque sept ans, ne revenant à la maison que très rarement. Mais sept ans était toujours moins long que l’éternité. L’amertume se noua au creux de sa gorge, mais il s’efforça de ne rien laisser paraître. Il n’y avait sur son visage qu’un fin sourire qui ne s’harmonisait pas avec ses yeux d’or. « Je vous écrirai, Leonette, c’est certain. Peut-être viendrai-je vous voir, un jour. J’essaierai. » Le mariage, pour certains, pouvait être une chaîne, une prison, mais Loras ne voulait pas le voir ainsi : il était un homme, il avait toujours plus de liberté qu’une femme, et il ne devait absolument rien à Cersei Lannister.

L’air pensif, il détourna le regard. Sagement, il observait les vies qui évoluaient à travers le jardin. Des gens au destin simplet et sans grandes responsabilités. Contrairement à Willos qui était maintenant suzerain, contrairement à Garlan qui avait désormais son ordre de chevalerie, contrairement à sa sœur qui un jour deviendrait reine, mais comme lui qui, troisième fils, avait hérité d’une tranquillité d’esprit et d’une liberté qu’il n’échangerait contre rien au monde. Les responsabilités et ce genre de gloire qui n’avait rien de militaire ne l’intéressaient pas. Beaucoup se mordraient les doigts à sa place, mais elle lui convenait amplement. Par contre, ces responsabilités qui attendaient chacun des membres de sa fratrie, bien qu’elles le rendissent fier, le laissaient aussi amer : elles obligeaient chacun d’entre eux à s’éloigner. Certes, Willos restait, mais il n’avait jamais été aussi proche de lui qu’il l’avait été de Margaery ou de Garlan.   « Hautjardin se vide de ses plus belles fleurs… » Marmonna-t’il, songeur. « Vous et, bientôt, Margaery… » Il jeta un regard et un sourire aux amies de Leonette. « Et elles vous suivront, je suppose ? Les Conflans ne sont probablement pas aussi resplendissants que nos plaines et nos jardins, mais cela vaut toujours la peine de voir autre chose. » Il hocha doucement la tête. Même s’il n’avait pas réellement apprécié Accalmie – autrement que pour la présence de Renly – et que Port-Réal lui avait semblé terne et ennuyant, il était satisfait d’avoir pu découvrir de nouveaux horizons, voir que le monde ne se limitait pas à Hautjardin.

Et puis, il redonna son attention à Leonette. Pendant quelques secondes silencieuses, il la scruta du regard comme s’il cherchait sur son visage l’ombre d’il ne savait quoi, d’un réconfort peut-être. « Je ne vous ai jamais demandé comment vous vous sentiez avec mon frère. Il vous traite bien ? Vous vous plaisez en sa compagnie ? » La curiosité faisait vibrer sa voix et son regard dans lesquels le doute n’existait pas – il faisait confiance à Garlan qu’il savait doux et respectueux. À la manière d’un gamin, Loras plongea sa main dans le bosquet de fleurs violettes qui trônait derrière leur banc. Il en arracha une, l’amputant de sa tige, qu’il se mit à effeuiller lentement. Les vieilles habitudes ne disparaissaient pas si facilement.


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leonette

ft. loras

chapitre 3
Nous commençons à parler avec mon beau-frère, il souhaite que je joue fleur de lys. Je lui demande ce qu'il ressent quand il entend les mélodies d'un instrument.

Loras -  Dès que j’entends une musique qui me plaît, elle me détend et m’entraîne loin de mes pensées, de l’instant présent… C’est naturel, je suppose. 

Leonette – Vous avez raison, cher Loras. Dis-je avec un sourire.

Je commence à jouer cette mélodie. Après que j'ai fini de jouer, je lui pose plusieurs questions, l'une d'elles est de savoir s'il souhaite que nous correspondons. Je ne souhaite pas rompre le lien avec lui. Jamais. De même, c'est la même chose pour Margaerys, je souhaite continuer à lui envoyer des missives. Margaerys, Loras font partie de ma famille.

Loras -  Je vous écrirai, Leonette, c’est certain. Peut-être viendrai-je vous voir, un jour. J’essaierai.

Leonette – J'en suis heureuse Loras ! Je souris.

Puis, le jeune homme de la rose se détourne de moi, je pense à plusieurs choses, à mon voyage dans les Conflans. Et, à cette idée que je ne suis point encore mère. Quand pourrais-je porter un enfant ? Quand pourrais-je serrer dans mes bras l'enfant de Garlan ? Je l'ignore. Un jour.

Loras - Hautjardin se vide de ses plus belles fleurs… Murmure-t-il. Vous et, bientôt, Margaery… Il sourit et rajoute. Et elles vous suivront, je suppose ? Les Conflans ne sont probablement pas aussi resplendissants que nos plaines et nos jardins, mais cela vaut toujours la peine de voir autre chose

Leonette – En effet … Mais, nous retrouverons. J'en suis sûre que lors des mariages, les plus belles roses et les chevaliers se réuniront pour festoyer. Nous retrouverons pour fêter des naissances. Je souris. Elles me suivent lors de cette expédition.  

Je le regarde. Je me demande si Cersei se conduit bien avec lui. Est-elle sympathique avec mon beau-frère ? Je respire, je l'observe dans les yeux. Qui dire de plus ? Rien.

Loras -   Je ne vous ai jamais demandé comment vous vous sentiez avec mon frère. Il vous traite bien ? Vous vous plaisez en sa compagnie ?

Leonette – Il me traite bien, ne vous en faites pas . Je plonge mon regard dans le sien. Je me sens à l'aise, je crois que je suis tombée amoureuse de lui. Au départ, j'avais peur de me marier à un inconnu puis j'ai appris à le connaître. Je me tais quelques instants. Mais, il y a un ombre dans ce mariage. Je ne suis toujours pas enceinte. Loras … Et … Si les Sept me donnent pas d'enfants.

Je le regarde, je fais signe à mes dames de compagnie de me laisser seule avec Loras. Je n'ai pas envie de m’effondrer devant elles. Et les soldats? Ils peuvent rester. Mais, je pense que Loras peut s'assurer de ma protection.

Leonette – Je suis désolée Loras dis-je avec des perles roulant sur mes joues. J'aimerais tellement donner un enfant à mon époux mais … Mais … Je ne sais pas. Je ne suis pas enceinte. Je le regarde. Désolée d'en parler. Ce n'est pas la faute de Garlan. Ceci doit venir de moi.  Je … Je … Pardon de parler de ce sujet délicat avec vous et surtout en ce moment. Je … Je ne sais pas quoi dire.

Je rougis. Je regarde Loras. Je respire. Que va-t-il dire ? Que pense-t-il ? Je me sens idiote d'avoir parler de ceci avec lui. Je n'aurais pas dû. Je me mordille les lèvres. Je me sens mal.




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