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Ne pars pas sans moi│FB│Elbert & Minerva

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Ne pars pas sans moi.

Minerva & Elbert

"Go row the boat, to safer grounds but don't you know we're stronger now. My heart still beats and my skin still feels, my lungs still breathe, my mind still fears. But we're running out of time, for the echo's in my mind, cry."


Sisterton, 289

Minerva ruminait sa frustration, de bon matin, dans la cour du chateau des Sunderland. Depuis quelques jours, c'était l'effervescence. Elbert Arryn était venu chercher du renfort pour se rendre de l'autre coté, sur les Îles de Fer. Il y avait une rébellion qui s'y tramait et cela se finirait dans le fer et le sang.
Du haut de ses quinze ans, la jeune fille était vexée de ne pouvoir accompagner ses cousins, même en tant qu'écuyer. Elle voulait voir à quoi ressemblait un champ de bataille, au moins une fois dans sa vie. Qu'aurait-elle donné aux Dieux pour être un garçon ! La vie semblait bien plus aisée, quand on appartenait à l'autre sexe.

En respirant lentement, pour faire redescendre la tension, elle banda son arc et tira une flèche, qui atteignit presque le centre de la cible, dans un bruit sourd.

Ce qui occupait son esprit, plus que la frustration, c'était l'inquiétude. Elbert serait sans doute en première ligne. Il pouvait prendre un mauvais coup, il pouvait se noyer, il pouvait être tué au combat. Elle ne pouvait pas envisager une telle éventualité. Comment ferait-elle s'il n'était plus là ?

Minerva n'arrivait pas à mettre des mots sur cette sensation qui lui nouait l'estomac à chaque fois qu'elle pensait à ce qui l'attendait.

Elle tiqua et tira une seconde flèche, plus puissante que la première.

Elbert, c'était son rival, son modèle, l'idéal qu'elle voulait atteindre et dépasser. Elle le jalousait, le défiait sans cesse, depuis leur rencontre, un an plus tôt, lors de son premier bal aux Eyriés. Elle se persuadait qu'il n'était que ça, rien de plus que ça. Et pourtant, et pourtant, dès qu'il lui souriait, dès qu'il la complimentait, elle se sentait pousser des ailes. Elle détestait la façon dont elle se sentait gauche en sa compagnie, l'envie qu'elle avait de chercher constamment son approbation, son attention.

Elbert était à ses yeux bien plus que son rival, bien plus qu'un membre de la famille de son suzerain. Mais elle ne parvenait pas à se l'avouer.

- Oh, espèce d'imbécile !

Elle tira la dernière flèche de son carquois, qui rata complètement sa cible. En sifflant de rage, elle posa son arc et se dirigea vers les cibles pour récupérer ses projectiles.

- C'est injuste... partir comme ça, sans m'emmener ! De toute façon, c'est toujours comme ça.

Elle essaya de retirer une flèche mais celle-ci était bien trop enfoncée dans la cible. D'un coup sec, elle tira, s'écorchant la main au passage. La jeune fille laissa échapper un gémissement de douleur et porta son doigt à sa bouche pour éviter qu'il ne saigne trop. Elle se sentait impuissante, démunie, face à l'inexorabilité du départ du jeune Arryn. Rageusement, elle rangea son arc et ses flèches avant de se diriger vers les écuries. Elle avait besoin d'espace, de sentir l'air frais du vent sur sa peau, le galop assuré de son cheval.

D'un pas sûr elle entra dans les stalles et se figea, l'espace d'un instant. Il était là. Elle aurait reconnu sa silhouette entre mille. En se dirigeant vers sa monture, elle prit bien garde de ne pas le regarder.

- Je ne savais pas que vous étiez là.

Elle passa la bride au cou de Vespyria, une jument de petite taille, adaptée à son mètre soixante. Elle était musculeuse, de robe isabelle. On sentait à sa respiration qu'elle était jeune et fougueuse. Vigoureusement, la jeune Sunderland commença à lui brosser les flancs.

- Est-ce que tout se passe bien pour la préparation du voyage ? Il ne vous manque rien ?

Minerva essayait d'être aimable mais son ton restait résolument distant. Elle avait peur, elle était rongée d'inquiétude, sans comprendre les sentiments contraires qui étreignaient son coeur. Elle aurait voulu hurler son dépit, s'écrier que tout ceci était injuste, qu'il n'avait pas le droit de partir sans elle. Quand elle était sûre de ne pas être vue, elle coulait des oeillades fébriles en direction de son interlocuteur. Comment dire ce qu'elle ne pouvait pas s'expliquer ?

- Vous n'êtes pas trop inquiet ?

Minerva sella sa jument, l'oeil dans le vide. Elle aurait dû se poser elle-même la question. Vespyria piaffait d'impatience alors que dans le bleu enfantin des yeux de la jeune noble, on pouvait lire tout ce qu'elle ne savait exprimer.

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Ne pars pas sans moi

An 289 - Sisterton



Minerva Sunderland & Elbert Arryn


Elbert était l'héritier du Val et il était de nature de plus en plus courante au fil des années que le jeune homme soit envoyé en mission diplomatique chez tel ou tel vassaux afin de renforcer les liens entre le jeune homme et ses futurs vassaux. Il n'avait rien contre cela. La diplomatie faisait partie intégrante de sa formation tout autant que les arts martiaux. Les Sunderland était une maison des Trois-Soeurs, une partie du Val que l'on trouvait différentes de toutes autres dans sa région, tant par sa géographie insulaire que par son histoire ou encore sa culture. Raffermir les liens était une chose mais demander un soutien naval et militaire pour la Couronne en était une autre. En effet, Balon Greyjoy avait clamé l'indépence des îles de Fer et le Suzerain du Val, pour se faire bien voir de la Couronne avait décidé d'envoyer un petit contingent d'hommes et de navire pour soutenir l'effort de guerre. Puisque Elbert avait réussit à convaincre Lord Arryn de participer lui même aux combats, il avait reçu pour mission d'obtenir le soutien des Trois-Soeurs et cela passait forcément par la maison qui dirigeait ses trois îles. Grâce à sa fougue, son statut et le fait qu'il participerait lui même à mater la rébellion, le jeune écuyer avait réussit à obtenir quelques hommes et navires de la part de Lord  Triston. Le départ pour Goëville pour rejoindre les autres troupes du Val était prévue pour le lendemain ce qui laissait Elbert en proie au doute et à l'excitation.

Le jeune homme n'avait pas eut beaucoup de temps à consacrer à son amie Minerva, nièce du seigneur des lieux depuis le début de son séjour. Ce n'était pas par gaieté de cœur étant donné que l'écuyer appréciait sa compagnie et avait plus qu'un petit faible pour cette dernière ce qui n'était pas réciproque, à moins qu'elle n'ait un mal fou à comprendre les signaux de séductions qu'il avait tenté en vain de lui envoyer. Le jeune homme traversait à présent la cours du château, pensant se rendre sur la côté pour observer les flots et s'imprégner du genre d'endroit où il combattrait sur les îles de Fer. Bien que sans doute différentes, une île demeurait une île à ses yeux. L'odeur de la mer, le bruit des vagues et un sol ferme. Peut-être combattrait-il sur le pont d'un navire mais il priait intérieurement les Sept pour que cela se passe sur la terre ferme. La perspective des affrontements l'excitait tout autant qu'elle l'effrayait. Il avait besoin d'être seul. Après tout, nul n'était à même d'écouter ses craintes et quant bien même pour quel genre d'homme passerait-il ? Un pleutre voilà tout !

Du haut de ses seize années de vie, il venait de pénétrer dans les écuries et avait fait sellé un cheval pour gagner la côte. Il s'apprêtait à monter sur son cheval lorsqu'il entendit une personne s'adresser à lui. L'écuyer reconnu tout de suite la voix de Minerva Sunderland. Une jeune femme blonde, plus proche du garçon dans son accoutrement que de la Lady mais qui possédait un certain charme quand on la regardait de plus prêt.  Elle ne ressemblait à aucune autre femme du Val à ses yeux. Peut-être était-ce un type de beauté que l'on ne trouvait que sur les Trois-Soeurs. D'une voix assurée, Elbert parla à son interlocutrice.

«Tout se passe à merveille. Sauf imprévu nous serons bel et bien en mesure de partir demain peu après le lever du soleil.»

La jeune fille semblait éviter son regard et son ton distant lui faisait comprendre qu'elle le jalousait probablement. Elle aussi aurait voulue partir planter son épée dans les entrailles des Fer-nés félons et rebelles. Ce n'était pourtant pas la faute d'Elbert si elle était née femme tout de même ! Cette partie de son caractère faisait son charme.

«Pas plus que les autres hommes qui m'accompagneront.  J'allais longer la côte et chercher un endroit pour observer la mère et m'imprégner de cette île pour donner une bonne leçon au Fer-né. Et toi où te rendais tu  ?»

Le jeune homme monta sur son cheval et attendit que la jeune femme fasse de même. Il avait détourné le regard au moment de parler de ses inquiétudes, l’orgueil de la jeunesse, mais à présent, il posait un regard sur elle, discret, mais quelque peu frivole en soit, observant son corps pendant qu'elle terminait sa tâche.

«Tu peux me regarder tu sais. Ce n'est pas moi qui ait décidé que tu ne combattrais pas !»


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Elle ne s'était pas assez rendu compte à quel point il avait grandi, depuis leur rencontre. L'adolescent fluet commençait à devenir un homme, alors qu'elle peinait à gagner encore des centimètres. Elle l'enviait mais qu'est-ce qu'elle l'admirait aussi. Que n'aurait-elle pas donné pour chevaucher en sa compagnie, se battre en sa compagnie, apprendre en sa compagnie. Elle sentit son coeur se pincer lorsqu'il lui annonça qu'il partirai demain. Déjà... Et peut-être ne reviendrait-il jamais ! Elle serra le poing, en colère contre les circonstances qui les avait empêchés de se voir réellement depuis son arrivée sur l'île.

- Demain déjà... Je pensais que cela prendrait plus de temps.

Visiblement, il ne semblait pas très inquiet pour la suite de leur voyage... Où du moins, il semblait essayer de le faire croire. Il ne l'avait pas regardée, il était monté sur son cheval sans un regard pour elle. L'adolescente crut qu'elle l'avait vexé. Elle se dit que, soudain, il était devenu trop grand pour avoir du temps à perdre avec elle. Deux ans de différence lorsque l'on est adulte, c'est moins que rien, mais pour deux adolescents, cela représente un monde. Elle écouta son idée. Explorer les côtes de l'île à cheval, ce n'était pas une mauvaise idée. Les îles de Fer étaient plus escarpées que les Trois Soeurs, mais la végétation et les pierres qui faisaient la topographie du lieu restaient sensiblement les mêmes. Elle hocha la tête, de son air renfrogné.

- Ce n'est pas bête. Je vais venir, j'imagine que vous n'avez pas encore eu le temps de faire le tour de Sweetsister. Certains chemins de falaise sont dangereux quand on ne sait pas les emprunter. Pour ma part, je ne me rendais nulle part, je voulais juste galoper sur la plage. C'est quelque chose que j'aime beaucoup.

Bien, Elbert la tutoyait, elle pourrait donc laisser de côté le vouvoiement de politesse dont ou lui rebâchait constamment les oreilles. C'était d'un pompeux en plus. D'un coup sec, Minerva serra la sangle de Vespyria, qui piaffa au passage. Elle ramena derrière ses oreilles ses cheveux blonds coupés au carré. Ses parents avaient fini par lui concéder cette fantaisie, après son coup d'éclat un an auparavant, au bal des Eyriés. Elle ne se rendait pas compte qu'elle avait beaucoup grandi, depuis cette époque. Son pantalon et sa légère chemise blanche, serrée à la taille par une ceinture de cuir, révélaient discrètement les courbes d'une femme à venir. Cela faisait déjà plus d'un an, à proprement parler, qu'elle n'était plus une enfant, et elle avait du mal à aimer ces courbes qui l'éloignaient toujours plus de l'homme qu'elle ne serait jamais.
La remarque de son ami la fit tiquer, alors qu'elle mettait ses pieds dans les étriers. Elle se contenta de rougir un peu de confusion, sans s'en rendre compte.

- Je sais bien que ce n'est pas toi qui a décidé. Ce n'est pas ça qui me préoccupe de toute façon.

Avant de lui laisser le temps d'en dire plus, elle lança son cheval au petit trot pour sortir du palais, en direction du chemin qui dominait les crêtes de Sweetsister. Son bassin épousait le rythme du trot de Vespyria alors qu'elle respirait le vent marin avec un certain sourire de contentement. Elle désigna les falaises en contrebas. C'était un à-pic au bas duquel on voyait des rochers à moitié immergés.

- Il y a des récifs comme ceux-ci partout vers les îles de Fer... C'est très dangereux, surtout si tu navigues de nuit. Tu ne les vois pas arriver et ton bateau vient s'écraser dessus. Avant, quand les Trois Soeurs abritaient des contrebandiers, ils se servaient de ces récifs pour envoyer des bateaux par le fond, avec des fausses lumières de phares.

En plus de savoir se battre correctement, la jeune fille connaissait beaucoup de choses sur les différentes régions de Westeros. Sa tête était remplie de connaissance, de la même façon que son corps était empli d'une certaine force.
Alors qu'ils continuaient sur le chemin, s'éloignant du palais, Minerva fixa la mer, au loin. Elle avait toujours eu l'impression qu'elle faisait partie de l'océan, d'une certaine façon. Petite, sa mère lui répétait que les Dieux avaient mis les vagues dans ses yeux, ses yeux si bleus et pourtant si changeants en fonction de la lumière. Elle aurait donné n'importe quoi pour partir avec Elbert demain. Pour pouvoir veiller sur lui. Elle était sûre que cet idiot se trouverai blessé si elle n'était pas là.

- Le problème des îles, c'est qu'elles sont difficiles à prendre d'assaut. On voit les bateaux arriver de loin en journée, et le temps que les troupes soient débarquées, les archers auront eu le temps de faire des victimes. Je suis presque sûre que le plus gros de la lutte se fera sur des bateaux.

Un éclair d'intelligence passa dans son regard, alors qu'ils dépassaient un petit troupeau de chèvres, menées par un paysan.

- La faiblesse des îles de Fer est probablement la même que pour nous, sur les Trois Soeurs. Les terres ne sont pas assez fertiles pour répondre à tous nos besoins, nous sommes obligés de commercer avec l'extérieur. Si les routes commerciales des Greyjoy sont coupées, ils ne tiendront sans doute pas aussi longtemps que prévu, non ?

La jeune fille était toujours quelque peu distante. Elle essayait de mettre de l'entrain dans la conversation mais elle avait un poids sur le coeur, un poids qu'elle n'arrivait pas à enlever. Ses mains tremblaient un peu en tenant les rênes. Peut-être que demain, elle verrait Elbert pour la dernière fois. Comment mettre des mots sur le champ de bataille qu'était devenu son jeune esprit ?

Devant eux, la route s'étendait, en descente, jusqu'à la plage. Minerva connaissait bien cette crique. C'était un peu son refuge, lorsqu'elle avait besoin d'être seule. Les pêcheurs venaient rarement ici. Entre les pins et les arbustes, elle en avait fait son petit coin de paradis.

- Tiens, tu sais quoi ? Je parie que tu arrivera après moi au bout du chemin !

Dans un petit rire, elle lança sa jeune jument au galop. Elle avait des foulées courtes mais très puissantes. Le paysage filait sous ses yeux alors que Vespyria caracolait. Courir, rire comme une enfant, jouer, se lancer des défis... Elle ne trouvait rien de mieux pour éloigner la peur qui lui tenait le ventre.
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An 289 - Sisterton



Minerva Sunderland & Elbert Arryn


La jeune femme semblait étonnée. Le bateau qui partirait n'embarquerait pas tant d'hommes que cela. Les vivres ne seraient pas en grand nombre et le navire serait réapprovisionner une fois arrivé à Goëville. Son oncle et son père n'avait pas dût lui fournir suffisamment d'informations. Les femmes n'avaient pas besoin de recevoir ce genre d'informations à moins d'être la Lady régnante de la maison. Minerva comptait galoper sur la plage et elle le mit au courant des éventuels dangers. Le Arryn n'était pas inconscient et ne comptait pas prendre de risques inutiles. Il serait complètement stupide de se blesser juste avant les combats. Il remarqua un changement. La soeuroise venait de le tutoyer et sembla se vexer de ses propos. Elbert avait vraiment du mal à arriver à l'apprivoiser comme il le désirait. L'inexpérience devait expliquer sa gaucherie dans ce domaine. A croire qu'il était plus simple de placer une botte à l'épée plutôt que de séduire une jeune dame.

«Je ne voulais pas te vexer. Avec toi comme guide mon cheval ne risque pas de faire de faux pas.»

Les embruns salés et iodés lui chatouillait les narines. Pendant ce temps là, Minerva en profitait pour parler de la géographie des trois îles et les comparait aux Îles de Fer. Elle avait de la culture sous ces dehors de garçon manqué. Une qualité indéniable pour une bonne épouse qui ne compenserait sûrement pas ces défauts masculins aux yeux de la plupart de ses prétendants potentiels.

«Des contrebandiers ? Le mestre des Eyriés m'en avait parlé. La roublardise est parfois tout aussi efficace voir plus que la force. Je t'écoute avec attention mais je ne pense pas que je serais celui qui dirigera la flotte. Je ne pense même pas avoir droit au chapitre. Je ne suis qu'un écuyer après tout.»

Son cheval suivait à un bon rythme celui de Minerva. Ce n'était pas son équidé personnel mais il semblait être une brave bête. Il ignorait tout des plans tactiques des Seigneurs qui mèneraient les assauts.

«Je ne vois pas trente-six solutions. Soit nous débarquerons par la ruse soit nous débarquerons en force. Affrontez les Fer-nés sur la mer serait une véritable folie. Qui dans tout Westeros peut se vanter de posséder une flotte similaire à la leur et une telle domination maritime ?»

Il s'amusait des paroles de la jeune femme. Elle avait bien potassé son sujet. Ses conseils et ses conclusions étaient loin d'être dénués de sens. Elbert était même convaincu que certains stratèges ne seraient pas aboutis à une analyse aussi fine. Parlant d'une voix neutre, le jeune écuyer ne pût s'empêcher de sourire chaleureusement.

«C'est une possibilité envisageable mais si Balon Greyjoy est un poil malin, il a dû accumuler des réserves dans cette perspective. On ne s'attaque pas à impunément à Westeros sans entendre la moindre représailles. Ne serait-ce que du Lion du Roc. Néanmoins tenir un siège navale pourrait s'avérer compliquer s'ils ont fait des réserves. Il faudrait réapprovisionner les bateaux suffisamment. C'est un véritable casse tête.  Et puis si on tient un blocus, qu'est ce qui les empêchera de l'enfoncer avec leur propre flotte ?»

De nombreuses possibilités s'offriraient aux meneurs des étouffeurs de la rébellion. Elbert en apprendrait sans doute beaucoup auprès d'eux mais pour l'heure Minerva et lui pouvait tirer autant de plan qu'ils voulaient sur la comète, cela ne changerait strictement rien. L'écuyer de la maison Arryn n'était qu'un pion dans cette guerre. Un jour cependant ce serait à lui d'établir un plan de bataille mais son heure n'était pas encore venue.

« Il me semble que tu as bien potassé tes  plans de bataille. Tu m'impressionnes Minerva.»

La jeune Arryn sembla retrouver un peu de joie lorsqu'elle lui lança un petit défi de course équestre. Elbert avait-il une chance ? Peu probable ! Ce cheval n'était pas le sien. Minerva avait l'habitude de ce genre de terrain, connaissait bien sa monture et était plus légère que lui. Ce n'était pas pour autant que le Arryn allait se laisser battre à plate couture.

«Tu ne pers rien pour attendre !»

Un sourire amusé sur les lèvres, le jeune homme éperonna son cheval et celui-ci s'élança au galop pour concourir contre la fille qui voulait être un garçon !


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La jeune fille essayait de réfléchir sur la meilleure façon de prendre les Fer-Nés en défaut. Bien sûr, au fond, elle n'aurait absolument pas de pouvoir décisionnaire, pas plus qu'Elbert. A 16 ans, on n'était guère plus qu'un écuyer. Mais cela faisait du bien à la jeune fille de réfléchir. Elle se concentrait sur autre chose. Du haut de ses quatorze ans, presque quinze, elle était bien plus maline que certains de ses cousins.

- C'est sûr, on ne te laissera pas diriger... Mais après tout, il arrive que les bonnes idées sortent de la bouche des enfants. On ne sait jamais quand une petite suggestion bien placée peut sauver des vies.

Le visage de la jeune fille s'éclaira du sourire malin qu'elle arborait si souvent. Elle avait retrouvé un peu de vigueur au contact de la mer. Elle ne savait rien de ce qui se passait dans la tête des dirigeants. Elle était à des lieues des considérations des adultes qui menaient cette bataille, mais elle apprenait, doucement et sûrement. On pouvait lui ôter le droit de combattre mais pas celui de réfléchir. Cependant, son ami avait raison. Affronter les Greyjoy en mer serait trop dangereux. Elle n'avait pas assez d'expérience pour trouver une solution plus fiable, ce qui la fit froncer les sourcils. En grommelant un peu, elle reconnut son manque de recul.

- Oui tu as raison. C'était un peu bête comme idée... Enfin, je pense que les Lords qui dirigeront l'armée sauront quoi faire...

Elle réfléchit ensuite à l'hypothèse d'un siège. Ce n'était pas une idée bête mais il fallait penser aux réserves de la flotte Greyjoy. Et à leur capacité de forcer le blocus. Il y avait décidément trop de paramètres à prendre en compte, ce n'était pas simple d'être stratège. Machinalement, elle flatta l'encolure de son cheval avec un regard pensif.

- Mh, tu crois que des navires entourés par l'ennemi auraient l'élan suffisant pour charger un barrage ? Enfin, ça dépend de beaucoup de conditions météorologiques bien sûr mais les gros bâtiments ont besoin d'élan pour être opérationnels et ils sont souvent sur des ports en eaux profondes... Ça devrait être difficile mais pas impossible à saboter. Enfin je crois... Mon oncle ne me laisse pas souvent aller sur les bateaux de notre flotte alors j'ai encore du mal à me faire une idée très exacte, malheureusement.

Lord Triston l'avait plusieurs fois reprise de volée, lorsqu'elle avait tenté de venir à bord d'un navire pour accompagner sur ses cousins. Il lui répétait que ce n'était pas sa place, qu'une femme à bord d'un bateau, cela portait malheur. Pour elle qui aimait la mer comme une partie d'elle-même, il n'y avait pas pire punition. Heureusement que son père, de temps à autre, acceptait de la faire monter sur un petit voilier, capable d'être dirigé par une ou deux personnes. Le compliment d'Elbert la tira de ses pensées et elle rougit jusqu'aux oreilles. Sans vraiment savoir pourquoi, elle sentit son coeur battre plus fort. Son admiration, sa considération, c'était le plus beau cadeau qu'il pouvait lui faire. Balbutiant, elle regarda les crins de Vespyria.

- Oh, Elbert. Je, euh... merci.

Voilà qu'elle s'empêtrait dans quelque chose d'aussi simple que des remerciements ! Il n'y avait plus qu'une course improvisée pour la tirer de sa gêne. Alors qu'elle partait devant en galopant, elle laissa s'échapper un grand éclat de rire qui se répercuta aux alentours.

- Essaye déjà de me rattraper !

Elle profitait honteusement de sa légèreté et de la vigueur de sa jument, slalomant habilement entre les pierres et les arbres, soulevant des gerbes de sable. Le vent salin faisait s'envoler ses cheveux de platine alors que les pierres des falaises vibraient au son de son rire. Un instant, elle se retourna pour narguer son adversaire, lâchant une main sur les rênes.

- Vous êtes désespérément lent mon cher Elbert ! Seriez-vous donc déjà fatigué ?

Et aussitôt, elle se retourna, ressaisit les rênes et talonna sa monture qui fila comme le vent. Lorsqu'elle arriva sur la plage, elle avait placé plusieurs bonnes centaines de mètres entre elle et son ami. Elle galopa un peu le long de la crique avant de descendre et d'attacher sa jument au tronc d'un pin qui se trouvait là. Elle rit en le voyant enfin arriver.

- Eh bien, tu as pris ton temps !

Minerva sourit franchement et regarda la petite plage. Elle était faite de sable blanc et prenait une forme d'arc de cercle harmonieux. L'eau était d'un turquoise éblouissant et, sur les flancs de la falaise, la pinède et les plantes grasses ajoutaient une touche de vert hypnotique. Plus loin, il y avait aussi une vieille cabane de pêcheur, qui semblait bien d'aplomb, malgré les affres du temps. Un petit bateau était amarré non loin.

- Je viens souvent ici quand j'ai besoin d'être seule. Le courant y est faible donc on peut nager sans danger. Et comme il n'y a pas de poisson, les pêcheurs ne prennent pas la peine de monter jusqu'ici. C'est ma cachette secrète, en quelque sorte.

Elle le regardait, droit dans les yeux maintenant. Elle avait un air désinvolte et un joli sourire sur le visage. Bien que son regard soit légèrement terni par la pensée du départ prochain d'Elbert, elle essayait de ne pas y penser. Elle ne voulait pas montrer à quel point elle était sensible au sort du jeune homme.

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Minerva Sunderland & Elbert Arryn


Elbert doutait que des seigneurs puissent lui accorder du crédit. Il réfléchit quelques seconde sur l'avis de Minerva à propos des batailles navales. Il n'était pas un expert et pensait qu'il existait en Westeros des seigneurs bien plus compétents que lui sur ce sujet. Non ce qui préoccupa le plus son esprit dans la course fut sa réaction par rapport au compliment qu'il lui avait formulé. Le visage de la soeuroise avait viré au rouge et elle avait balbutié ce qui signe que les paroles de l'écuyer avait dû la touché d'une certaine façon même s'il avait du mal à déterminer si c'était un bon signe pour lui ou au contraire un signal d'alarme. Chassant cette pensée de son esprit, le jeune homme se concentra sur la course. Comme il l'avait prévu, le fait que la jeune femme était plus légère que lui et qu'elle était partit avant lui jouait totalement contre lui. Elle se retourna pour la narguer et il essaya tant bien que mal de faire avancer son propre destrier. La voir ainsi heureuse et motivée ne lui donnait pas tant envie que cela de la battre si bien qu'une fois qu'il jugea la distance entre eux impossible à rattraper, il fit ralentir le rythme à l'équidé qu'il chevauchait. Lorsqu'il la rejoignit, Minerva avait déjà attaché sa jument et elle le nargua à nouveau. La Sunderland lui confia que ce lieu était en quelque sorte son jardin secret.

«Je ne pouvais pas lutter face à une locale. Tu connais trop bien le terrain pour que j'ai la moindre chance contre toi. Tu as été impitoyable Minerva !Je ne me souviens pas d'avoir nagé depuis longtemps. Je serai bien capable de me noyer ha ha ha. C'est plutôt charmant comme endroit.»

Le jeune homme descendit de son cheval et l'attacha au  même tronc que la jeune dame. Il faisait calme dans cet endroit si on exceptait le bruit des vagues qui généraient chez lui un sentiment d'apaisement. Dans quelques temps, il se trouverait à bord d'un navire qui ferait route vers les Îles de Fer et il n'était pas convaincu de trouver le son généré par la mer aussi doux qu'à présent. La Sunderland affichait un air désinvolte ainsi qu'un magnifique sourire sur son visage. Il se mit à ses côtés et fixa la mer quelques instants laissant le silence s'installer entre eux. Ses entrailles se nouaient mais il ne sût dire si c'était le sourire de Minerva qui le troublait ainsi ou simplement ses préoccupations au sujet de son avenir. Il ne pouvait pas en parler aux hommes mais pouvait-il lui en parler à la jeune blonde ? Elle se moquerait de lui assurément. Comment pouvait-il évoquer ses craintes alors qu'elle rêvait d'être à sa place. C'était égoïste de mener la conversation là dessus mais ses peurs avaient besoin de faire surface et sortir au grand jour. Il ne voyait aucun autre moyen de les affronter.

«Je dois t'avouer quelque chose. Je ne suis pas aussi assuré que cela pour les combats à venir. C'est même plutôt le contraire. Je sais que c'est le moment idéal pour que je puisse faire mes preuves, que j'accomplisse quelque chose, que je montre que je suis digne de devenir un chevalier mais cette guerre pourrait être aussi la seule à laquelle je participerais. Je pourrais tomber au combat sans avoir rien accompli, être juste un nom dans les livres d'histoires. Les Arryn vivant ne sont plus légion. Je suis l'avenir de ma maison et je me demande si je ne met pas en jeu celui-ci en partant au combat. »

Elbert vidait son sac. Il ne regardait pas Minerva mais continuait de fixer la mer d'un regard franc. Sa voix ne tremblait pas. Il faisait preuve de courage en s'ouvrant ainsi à la jeune femme. Les hommes n'aimaient pas se mettre à nu et paraître faible, même devant la fille pour qui ils éprouvaient des sentiments.

«Mourir ne m'effraye pas c'est ne jamais pouvoir accomplir certains actes qui me fait peur. Ne jamais avoir connu de femme, ne jamais engendré de descendance, ne jamais diriger ma maison. Tu dois me prendre pour un pleutre. Je n'aurai pas dû te parler de tout cela.»

Le Arryn n'osait plus la regarder. Il avait honte d'avoir trop parler. Leur amitié lui était précieuse, d'autant plus qu'elle ne le laissait pas indifférente et à présent qu'allait-elle penser de lui ? Elle qui rêvait tant d'être à sa place allait se rendre compte qu'il n'était pas à la hauteur. Il la voyait déjà proposé de se teindre sa blonde chevelure en brun et de prendre sa place. Quelle stupidité d'avoir la langue aussi bien pendue.


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Ne pars pas sans moi.

Minerva & Elbert

"Go row the boat, to safer grounds but don't you know we're stronger now. My heart still beats and my skin still feels, my lungs still breathe, my mind still fears. But we're running out of time, for the echo's in my mind, cry."


Sisterton, 289

Minerva souriait, l'air taquin. Elle était tout à fait consciente qu'elle avait provoqué Elbert sur un terrain où il lui serait difficile de gagner, c'était sans doute un peu vilain, mais cette course lui avait fait du bien. Elle rosit doucement de plaisir quand il lui dit que l'endroit lui paraissait charmant. Elle avait eu peur, l'espace d'un instant, que les étendues de sable ne soient pas vraiment sa tasse de thé. Elle ne releva pas sa remarque sur la nage mais cela la plongea dans l'inquiétude. Si jamais il tombait à l'eau, comment pourrait-il s'en sortir s'il ne savait pas nager un minimum ?

Pour ne pas y penser, elle préféra regarder l'horizon, qui se parait de mille nuances de bleu, maintenant que le soleil s'était levé entièrement. La brise matinale et les odeurs de pinèdes enveloppaient l'air. Elle aurait pu rester comme ça pendant des heures, à regarder l'horizon, sans penser à rien d'autre, si seulement son estomac n'avait pas été tordu par la peur. Elle allait presque dire quelque chose, mais le jeune Arryn fut plus rapide. Surprise par ses premiers mots, elle le laissa exposer ses craintes, sentant ses jambes trembler. Elle se rendait compte que son ami lui aussi avait conscience des dangers qu'il encourait. Empathique, elle ne pouvait s'empêcher d'imaginer que le poids qu'elle sentait dans le tréfonds de ses entrailles devait être le même pour lui.

Le regard fixe, pour ne laisser passer aucune émotion, elle le laissa parler. Elle comprenait. Minerva avait, elle aussi, peur de mourir avec des regrets. Elle le laissa parler en se mordillant la lèvre et haussa un sourcil quand il lui confia qu'il avait peur de passer pour un couard devant elle. La jeune fille eut l'air triste. Était-ce donc ça l'image qu'elle renvoyait ? Quelqu'un de peu compréhensif, qui ne pouvait souffrir la peur des autres ?
Un long soupir franchit ses lèvres de porcelaine alors que ses yeux ne quittaient pas l'horizon. Elbert s'était délesté d'un poids lourd, il lui avait fait confiance. Elle pouvait lui confier ses propres troubles sans crainte.

- Tu n'es pas un pleutre Elbert, c'est humain d'avoir peur. Tant qu'on a peur, on reste humain, d'une certaine façon. Quand on a peur de mourir, on prend conscience de notre vie et de celle des gens qui nous entourent. Les monstres, ce sont ceux qui ne connaissent pas la peur. A ta place, je serais sûrement aussi terrorisée qu'exaltée.

Elle se tourna un peu vers lui. Ses yeux d'océan cherchaient les siens. Elle passa nerveusement une main dans ses cheveux courts et balbutia.

- Je suis désolée si je t'ai fait penser que j'allais te juger sur un sentiment aussi normal. En réalité... Je... Oh, je ne sais pas vraiment comment dire ça. Ce qui m'importe le plus, ce n'est pas d'aller sur le champ de bataille. Ce... Ce qui m'importe vraiment Elbert, c'est que tu reviennes.

Elle détourna les yeux et rougit violemment. Elle l'avait dit. Elle avait réussi à sortir ce qu'elle avait gardé si longtemps, enfoui au creux de sa gorge. Un instant, elle sentit ses yeux la piquer, sa vision se brouilla et de petites larmes coulèrent le long de ses joues blanches. Elle serra ses poings, frustrée de ne pouvoir contenir plus longtemps cette marée de sentiments contraires.

- Moi aussi j'ai peur. J'ai peur qu'il t'arrive quelque chose là bas, sans que je ne puisse rien faire pour t'aider. Je ne saurais pas comment définir ça mais... Mais si... Si jamais tu ne revenais pas, je crois que je ne pourrais plus vivre. Parce que... Parce que tu as toujours été le seul à accepter de te battre franchement avec moi. Le seul qui m'ait invitée à danser au bal. Le seul qui me traite comme une personne digne de respect. Je... Je n'ai jamais vraiment su comment exprimer tout ça, comment te dire à quel point ta présence est importante à mes yeux. Alors je me cache, je fais comme si il ne se passait rien.

La jeune fille essuya rageusement ses larmes avec sa manche et respira un long moment. Son corps tout entier tremblait. Elle regarda l'horizon, respira l'odeur de l'écume, alors que les doigts de sa main effleuraient celle d'Elbert.

- Je ne veux pas que tu me laisses toute seule dans ce monde, Elbert Arryn.


Spoiler:
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An 289 - Sisterton



Minerva Sunderland & Elbert Arryn


Il l'entendit soupire, s'attendant à ce qu'elle se moque de lui ou lui lance une pique cinglante. Ce ne fut pourtant pas le cas. Minerva lui avoua qu'à sa place, elle ressentirait très certainement la même chose. Son regard quitta alors la mer pour se poser sur la silhouette de cette jeune femme qu'il avait tant peur de ne plus jamais revoir. La Sunderland se tourna vers lui et il ne chercha pas à éviter son regard, au contraire, ses yeux cherchèrent le bleu de ceux de la dame et ils les trouvèrent sans difficulté. Elle le gratifia d'une révélation surprenante tout en s'excusant. Elle avait peur de le perdre. L'amitié qui les liait était suffisamment forte pour qu'elle puisse envisage cette hypothèse. Peut-être aurait-il dût lui épargner ses craintes pour ne pas l'attrister et qu'elle s'inquiète encore plus lors de son départ ! Il était trop tard de toute façon pour revenir en arrière.

Pourtant ce qu'il avait prit pour de la simple amitié ne semblait pas l'être. Lorsqu'elle détourna les yeux en rougissant, il doutait encore mais quand il vit des larmes perler aux coins de ses yeux, il eut un pincement au cœur. Lui qui l'avait toujours trouver si forte, la voyait craquer pour la première fois. Elle serra les poings et lui avoua ce qu'elle avait sur le cœur. Minerva avait fait comme si de rien n'était mais au fond d'elle même, elle ressentait la même chose qu'Elbert. Cette révélation le surpris autant qu'elle le bouleversa. Fallait-il vraiment une guerre pour qu'on puisse enfin se parler franchement et s'avouer des choses aussi importantes ? La Sunderland tremblait comme une feuille ballotter par un léger vent. Il sentit ses doigts toucher les siens et eut un frisson. Le chevalier ne pût réprimer les gestes des siens qui trouvèrent ceux de la dame et sa main se referma sur la sienne avec une certaine tendresse. Son cerveau ne contrôlait plus son corps et il se rapprocha d'elle pour la serrer contre lui. Il ne parla pas pendant une bonne minute, la serrant simplement contre lui avec pour mélodie le son des flots.

«Je ne veux pas te perdre Minerva. Tu es importante pour moi. Plus importante que quiconque.»

Sa voix tremblotait légèrement malgré l'assurance de ses propos. Il se sentait dans un autre monde à présent. Comme si ses doutes commençaient à disparaître. Ils étaient toujours bien présents pourtant mais simplement étouffer par l'impact des révélations.

«Je ne voulais pas te faire pleurer. J'ai toujours cru que je n'étais rien d'autre qu’un simple ami, un partenaire d'entraînement pour toi. J'ai bien essayé de te faire comprendre que tu m'attirais, que j'éprouvais plus qu'une banale affection pour toi mais je n'ai jamais réussit à te transmettre ce simple message. J'admire ton courage, ta combativité, ta force et ta détermination depuis que je t'ai rencontré pour la première fois.»

Posant son front contre celui de la jeune femme, il resta là sans mot dire, lui laissant le soin d'enregistrer ce qu'il lui révélait. Pourquoi ne s'étaient-ils pas déclarés plus tôt. Ils auraient pût profiter de leurs sentiments avant le soulèvement de Balon Greyjoy. A présent, il était peut-être trop tard. Quel garçon stupide il était !

«Je reviendrai je t'en fais le serment. Pour le Val, pour la maison Arryn, pour l'avenir ... mais surtout pour toi, Minerva !»

La découverte des sentiments étaient une chose étrange qui s'était réalisée avec le temps. Elbert n'avait jamais connu de femme, ne serait-ce que par des baisers. Oooh les occasions n'avaient pas manquées mais il s'était toujours évertuer à repousser les avances. Il s'était toujours évertué à demeurer chaste et pure pour le mariage car c'était un acte honorable et comme le disait la devise de sa maison « Aussi haute qu'honneur ! ». L'honneur était important à ses yeux. Mais que pouvait bien faire cette qualité à la force de ses sentiments ? Même le plus honorable des hommes se retrouve en aveu de faiblesse face à l'amour. Lord Eddard Stark, seigneur de Winterfell et Gardien du Nord, dont on vante tant l'honneur était bien revenu de la Rébellion avec un bâtard ! Elbert ne s'était jamais considéré mieux que le Suzerain du Nord. Alors pouvait-il craquer ? Pouvait-il se laisser aller à ce genre d'actes qui l’appelaient sous le regard des Septs ? D'un geste encore un peu gauche et inexpérimenté, il détacha son front de celui de la Sunderland pour venir déposer ses lèvres sur les siennes avec tendresse. Qui était-il pour lutter contre ce qu'il ressentait pour elle ?


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Minerva & Elbert

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Sisterton, 289

Elle ne se serait jamais crue capable de dire tout ce qu'elle avait sur le coeur. Maintenant, tout était sorti, dans un flot presque ininterrompu. La jeune fille avait l'impression de découvrir ses sentiments au fil de ses mots. Des sentiments qu'elle avait enfoui au plus profond d'elle-même, par peur sans doute du rejet. Par manque d'éducation aux arts galants également. Elle se sentit frémir, parcourue comme d'un choc électrique, lorsque la main chaude du jeune Elbert enveloppa la sienne. Le coeur de Minerva battait plus fort que des tambours de guerre alors qu'il l'attirait à lui.
L'adolescente se laissa faire, posant sa tête contre le torse de son aîné. Elle respira son odeur, comme pour l'imprimer au plus profond de ses souvenirs, pour ne jamais l'oublier. Elle ferma les yeux, bercée par le bruit des vagues.

La voix de son ami la tira de cet instant suspendu. Elle croisa son regard avec le sien, alors qu'il lui confiait que ses sentiments étaient nés depuis bien longtemps. La jeune fille rougit en se rendant compte qu'elle n'avait rien remarqué, depuis tout ce temps. L'un comme l'autre, ils s'étaient inconsciemment désirés, cherchés, sans arriver à se l'avouer. Les compliments du jeune homme la touchèrent profondément. Savoir qu'en ce bas monde, quelqu'un l'aimait pour ce qu'elle était, pour ses particularités qu'on avait si souvent décrié, cela lui donnait raison. Elbert venait de donner un sens à son existence.

- Je... Elbert... Oh si seulement je n'avais pas été aussi aveugle.

Elle sourit presque quand il posa son front contre le sien. Elle aurait voulu que cet instant puisse durer une éternité. Là, maintenant, elle serait partie au bout du monde avec lui. Elle était prête à se travestir en homme pour l'accompagner demain. Elle ne voulait pas le laisser filer entre ses doigts, plus maintenant.
Le serment qu'il lui fit résonna jusqu'au plus profond de ses entrailles. Maintenant qu'il lui avait fait cette promesse, il était obligé de revenir. Rien ni personne ne l'en empêcherait. La jeune fille sourit et serra un peu plus ses mains dans celles du jeune Arryn alors qu'elle murmurait.

- Que les Sept m'en soient témoins, si tu romps cette promesse, j'irai moi-même te chercher pour te botter les fesses.

Un petit rire franchit ses lèvres, l'espace d'un instant. Quelque chose naissait en elle, une pulsion, quelque chose de viscéral presque. Comme si une force supérieure la poussait résolument vers Elbert. Elle le fixait de ses grands yeux, l'esprit à vif de toutes les sensations provoquées par cet amour naissant. Doucement, elle regarda le visage du jeune homme s'approcher du sien. Instinctivement, elle ferma les yeux alors que leurs lèvres se joignaient pour la première fois. Ce premier baiser, bien qu'un peu maladroit, fut tendre et incroyablement doux. La jeune fille sentit les poils de sa nuque se hérisser alors qu'elle se hissait sur la pointe des pieds pour enlacer le jeune homme.

Lorsque leurs lèvres se séparèrent, elle s'en trouva toute chamboulée. Elle venait d'ouvrir la porte d'un monde qu'elle ne soupçonnait pas et dans lequel elle avait envie d'entrer sans retenue, en dépit du bon sens. Elle ne voulait pas quitter Elbert alors qu'ils venaient juste de commencer à s'étreindre réellement. Un souffle de vent plus fort balaya les cheveux blonds de la jeune Sunderland alors qu'elle passait une main dans l'épaisse chevelure brune de celui qui concentrait toute son affection.

- Elbert... Elbert, je t'aime. Je suis désolée de ne pas avoir osé m'en rendre compte plus tôt. je t'aime tellement !

Cette fois, ce fut elle qui alla chercher les lèvres du jeune homme, avec la maladresse et aussi la fougue qui lui étaient coutumières. Sa main caressa la joue de l'héritier des Arryn, effleurant le contour carré de sa mâchoire. Elle avait l'impression que son coeur allait lâcher sous les battements répétés, alors qu'au loin, des petits nuages annonçaient une averse à venir. Pour Minerva, le temps était suspendu.
Bien qu'elle ne maîtrisait pas tout à fait l'ensemble des sentiments qui la gouvernaient, elle ressentait une envie étrange, comme si son corps ne vivait que pour se fondre dans celui d'Elbert. Comme si, en cet instant, ils n'étaient que deux moitiés d'un seul être attendant enfin d'être réunies. Sans rien dire, elle regarda son cher Valois, se demandant s'il était aussi tiraillé qu'elle en cet instant.
Minerva n'était pas tout à fait naïve. Elle savait ce que ces pulsions impliquaient. Aujourd'hui, en cet instant précis, elle était prête à faire valser les conventions sociales et les règles. Peut-être était-ce la seule journée qu'elle partagerait jamais avec Elbert et elle refusait de laisser la raison gouverner ce coeur qu'elle avait si souvent étouffé. Elle ne pouvait plus résister à cette attraction qu'elle avait renié si longtemps. Dans un souffle malicieux, elle glissa :

- Je sais que personne ne nous approuverait si on nous voyait. Mais je m'en moque bien, ici et maintenant il n'y a que toi qui compte.

Elle le regarda, de son petit air décidé, les yeux qui brillaient de cette volonté d'aller dans la voie qu'elle s'était choisie au lieu de suivre les directives des autres. Minerva était de ces enfants sauvages que personne ne pourrait jamais plier à sa volonté. Et aujourd'hui, elle avait décidé que rien ni personne ne viendrait l'empêcher de goûter chaque moment passé en compagnie d'Elbert avec le plus d'intensité possible.
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An 289 - Sisterton



Minerva Sunderland & Elbert Arryn


Les mots de Minerva témoignaient de regrets aussi sincères que ceux d'Elbert. Ils découvraient tous les deux qu'ils nourrissaient des sentiments l'un pour l'autre et se les avouaient au pire des moments : celui d'un au revoir voir même des adieux. Il ne pût réprimer un sourie lorsqu'elle lui fit la promesse de venir le chercher. Il y repensa au cours de leur premier baiser échangés sur cette plage. Ses lèvres n'étaient sans doute pas aussi douces que celle de jeune Lady qui prenait soin d'elle comme le chevalier prend soin de son arme mais c'étaient les seules qu'il désirait sentir contre le siennes. Elles étaient parfaites dans leurs imperfections. Le souffle court, le contact se rompit. La Sunderland lui avoua son amour part des mots simples, des mots naturels, qui lui ressemblaient tant. L'écuyer n'eut pas le temps de lui répondre car la fouge de la dame l'emporta grâce à ses lèvres qui vinrent se poser sur les siennes. Il appuya son propre baiser, lui transmettant l'envie qu'il avait d'être avec elle, que ce moment ne s’arrête jamais. Il en frissonnait même si la gêne occupait quelque peu son esprit. Il n'était pas difficile pour la jeune femme appuyé contre lui de ressentir l'excitation grandissante d'Elbert qu'il avait du mal à cacher et qui ce symbolisait par la protubérance d'une certaine partie de son anatomie. Ce genre de réactions étaient difficile à contrôler et s'il s'en voulait d'être si faible, il s'en voulait également de ne pas avoir déclarer franchement sa flamme plus tôt. Lorsqu'elle rompit à nouveau le contact elle leur rappela les réalités de leurs vies respectives mais pour l'heure le bouclé s'en moquait bien.

«Je t'aime Minerva de la maison Sunderland. Toi et ton foutu caractère. Toi et tes yeux d'un bleu si profond. J'ai besoin de toi mais je ne te laisserai pas l'occasion de venir me chercher. Je reviendrai pour goûter à tes lèvres à nouveau, pour te voir sourire et me perdre dans tes yeux.»

Il l'embrassa à nouveau avec fougue cette fois. De façon certes maladroite, sa langue frôla celle de Minerva avant de venir jouer avec elle plus passionnément. C'était tout nouveau pour lui mais il avait accomplit ce geste de façon naturelle, comme si Minerva éveillait en lui des choses qu'il n'avait jamais apprises mais qui fonctionnait par instinct. Il tourna la tête vers la cabane du pêcheur quelques instants. Ici, même si personnes ne venaient ils étaient exposés à la vue de tous mais à l'intérieur des murs de bois, ils auraient droit à plus d'intimité. Ses lèvres se posèrent sur le cou de la jeune femme, se délectant de sa peau d'albâtre. Il avait la pensée inavouable de poser ses lèvres à des endroits que la foi des Sept l'empêchaient de citer de vive voix. Lorsqu'il eut finit de lui offrir ce doux traitement, il l'embrassa brièvement avant de reprendre la parole.

«Mon cœur ne bat que pour toi. Mon corps ne vit que pour toi. Je ressens tellement de choses pour toi, Minerva. Des pensées aussi pures que l'eau de la mer qui a bercé ton enfance mais aussi des pensées moins avouables.»

Il huma l'odeur salée des cheveux courts de la jeune femme. Il était aussi nerveux que conquit. S'aventurer sur des territoires inconnus l'effrayaient autant que cela l'attirait. Elbert l'embrassa à nouveau avec une passion nouvelle symbolisant ses envies. Il n'avait jamais connu de femme.  Tout allait trop vite, beaucoup trop ! Pourtant cette sensation était grisante.  Cherchant ses lèvres à nouveaux de façon naturelle, le jeune homme prolongea le baiser pendant une bonne minute, son corps se collant contre celui de Minerva, l’appelant, ses mains se posant sur ses hanches avant que l'une d'elle se décida à venir lui caresser la joue dans un geste tendre. Le souffle court, il parvint à murmurer quelques mots sur un ton interrogatif après ce nouvel échange de leurs lèvres. Ses envies venaient de battre sa raison à plate couture !

«La ... cabane ... bois ... ?»

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Sisterton, 289
Le temps leur était compté. Alors qu’ils s’étreignaient l’un l’autre, le temps, impitoyable, continuait de s’écouler. Minerva avait l’impression que tout son corps était en éveil. On aurait dit que sa peau vibrait, ressentait tout, que ses yeux captaient les variations de couleurs les plus infimes sur la peau du jeune écuyer. Là, dans ses bras, elle se sentait vivre. Son regard direct, ses franches paroles concernant les sentiments qu’ils ressentait, tout était destiné à la faire flancher de bonheur. Là, serrée contre lui, elle pouvait sentir la chaleur de son corps, les courbes de ses muscles d’adolescent rompu à l’entraînement. Elle sentait également le poids entier de son désir pour elle, qu’elle comprenait sans réellement le réaliser, un peu comme si la raison avait laissé place à une mécanique animale, des réflexes séculaires.

Lorsque leurs langues commencèrent à se mouvoir en un ballet qu’elle entamait pour la première fois, elle sentit tous les petits cheveux de sa nuque se hérisser. Elle ne se serait jamais douté qu’une si petite zone de contact puisse provoquer un aussi puissant émoi chez elle. C’était comme si ce baiser langoureux avait réveillé ses réflexes les plus primaires. Sans jamais avoir vécu de situation semblable, elle avait l’impression de savoir quoi faire. Délicatement, elle passa une main dans ses boucles brunes alors qu’il couvrait sa nuque de baisers. Instinctivement, elle étendit son cou, laissant s’échapper un soupir de bien être. Soudainement, elle découvrait que son corps, bien loin de la simple fonction vitale, offrait une aire de jeu qui semblait sans limites.
A la phrase prononcée par Elbert, l’adolescente rougit. Elle n’aurait pas pu mieux exprimer ses propres pensées. Elle vivait tout à la fois, du sentiment hautement intellectuel et platonique, à l’envie la plus physique possible. Elle ne se serait pas douté qu’autant de choses puissent passer dans sa tête en si peu de temps.

- Et si l’inavouable est commis avec des intentions pures, aurons-nous raison ?

Elle trouva ses lèvres en frémissant de bonheur alors que ses bras s’enroulaient autour de lui. Elle était prise dans un tourbillon duquel elle ne pouvait sortir. L’odeur de pins qui flottait sur la peau du jeune Elbert lui faisait tourner la tête. Elle était transportée, grisée, elle cherchait davantage sans plus se soucier des conséquences. Elle adorait se sentir contre lui, elle aurait tout donné pour qu’il emprisonne ses lèvres et plus jamais ne les délivre.
Sa main sur sa hanche, son souffle dans son cou, sur son visage. Il avait balayé toute trace de raison chez elle. A sa question pragmatique, elle hocha la tête. Il avait raison, mieux valait ne pas être vu afin de ne pas risquer d’être interrompus pour une raison où une autre.
Minerva saisit la main du grand brun et hocha la tête avant de se diriger vers la cabane. Elle en poussa la porte avec assurance, révélant un petit espace qui restait relativement aménagé malgré le confort sommaire. Cet endroit avait été conçu pour abriter les pêcheurs une nuit ou deux, quand la tempête rendait les routes impraticables. Il y avait plusieurs couchages sommaires, un foyer au centre pour pouvoir réchauffer la pièce.

- Nous serons mieux ici…

D’un pas léger, elle se rapprocha de lui et se colla à son corps, se hissant sur la pointe des pieds. Cette fois, ce fut elle qui décida de parcourir de ses lèvres le cou de celui qu’elle aimait, à l’affut de ses réactions. Pendant ce temps, ses mains, ses bras l’entouraient, caressant chaque parcelle de son dos. Minerva ne réfléchissait plus, elle n’était guidée que par l’instinct, ce même instinct qui la poussa à défaire, un à un, les boutons du surcot du jeune homme puis à jouer avec le laçage de sa chemise.
A nouveau, leurs lèvres se rencontrèrent alors que leurs corps s’effleuraient. La jeune fille avait l’impression que son bas ventre faisait un imbroglio de nœuds alors qu’elle se hasardait à passer une main sous le vêtement de lin qui recouvrait le torse d’Elbert.

Le contact de ses doigts sur sa peau lui fit l’effet d’un électrochoc, lui donnant envie de redoubler d’ardeur auprès de lui. Il ne lui fallu pas si longtemps pour décider d’enlever cette nouvelle couche de tissus.
Lorsqu’elle pu admirer le torse nu d’Elbert, elle rougit jusqu’aux oreilles. Il était très beau, incroyablement plus beau comme ça. Il dégageait soudainement quelque chose de sauvage, de déterminé, quelque chose qui trouvait écho en son for intérieur.
En cet instant, elle n’avait plus qu’une envie, lui sauter au cou. Les bras enroués autour de sa peau chaude, elle chercha à nouveau ses lèvres en murmurant son prénom, fébrilement.
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An 289 - Sisterton



Minerva Sunderland & Elbert Arryn


Les baisers échangés avaient le don de mettre ses sens en émois. Il sentit la main de la jeune femme s'aventurer dans ses cheveux ce qui le fit frissonner et redoubler de passion dans leurs échanges. Lorsque leurs lèvres se décollèrent enfin, il trouva entre deux respirations, le temps de lui répondre.

« La raison est un sentiment qui n'existe plus quand je suis contre toi.»

Après un autre échange, elle céda elle aussi et entraîna Elbert dans la cabane du pêcheur. Ils pénétrèrent dans la petite construction et il l'écouta dire qu'ils seraient mieux ici. A n'en pas douter. Bien que peu fréquentée, la crique offrait le spectacle à tous les yeux indésirables. Sans compter le bruit qu'ils pourraient faire. N'ayant jamais lui même consommé l'acte, il avait déjà entendu ce genre de son et savait que parfois, l'amour pouvait produire de puissantes vocalises. Il soupira d'aisance quand elle lui embrassa le cou, la peau du jeune écuyer frissonnant à chacun de ses contacts. Il la désirait ardemment, le tissu de son pantalon tendu. Ouvrant le surcot d'Elbert puis détachant sa propre chemise, le torse du jeune homme entra en contact avec la poitrine de la jeune dame. Sa chaleur était tel qu'elle l’enivrait. Ils partagèrent un nouveau baiser et Elbert la souleva pour l'assoir sur la solide table en pin qui se trouvait là. Ainsi, leurs visages pouvaient être à une hauteur similaire. Prolongeant le baiser, laissant sa langue jouer avec celle de la Sunderland, l'écuyer, lui ôta sa chemise, ses mains venant caresser son ventre, se perdre dans son dos avant de se placer doucement sur sa poitrine. Une fois leur embrasse rompue, il s'attaqua de nouveau à son cou, puis ses baisers descendirent sur ses petits monts valois, pour finir leur course sur son nombril. Il se recula ensuite quelques secondes pour l'admirer avant de s'abaisser pour délasser les bottes de la femme qu'il aimait, les faisant choir rapidement sur le sol avant de réserver le même sort à ses propres chaussures.

Le jeune homme se cala entre les jambes de la jeune femme venant à nouveau cueillir ses lèvres dans une étreinte passionnée. Il n'avait qu'une seule envie. S'unir à elle, ne plus faire qu'un, dans une envie presque animale. Il ne pensait plus à ses soucis. Ils s'étaient complètement envolés grâce à ses lèvres, sa peau contre la sienne, sa chaleur et l'amour qu'elle lui transmettait. Ne tenant plus, il enlaça les doigts de Minerva vers les siens et les conduisit aux cordes qui retenaient son pantalon tout en recommençant à parcourir chaque centimètres de la peau de son cou avec ses baiser pendant que l'une de ses mains se calait au creux de ses reins alors que l'autre se perdaient dans la chevelure courte et blonde de la femme pour qui l'écuyer brûlait d'amour et de désir.

« Je t'aime tellement Minerva, je te désire tellement, ma guerrière !»

Les mains d'Elbert quittèrent leur position pour venir détacher le pantalon de la jeune femme, tentant nerveusement de permettre à celle-ci de pouvoir retirer son propre vêtement. La passion, l'inexpérience et la tension du moment ne facilitait pas ses gestes. Comment pouvait-il être si bon une épée à la main et faire preuve de si peu de dextérité pour libérer les jambes de son aimée de son carcan de tissus. N'y arrivant pas, il abandonna la chose pour reprendre possession des lèvres de la jeune femme, sa langue caressant la sienne pour l'entraîner dans une véritable farandole. A chaque baiser, il avait l'impression d'apprendre quelque chose, tant sur le plan technique que sur Minnerva. L'atmosphère était électrique, dans le bons sens du terme et il soupira plusieurs fois d'aisance. Il l'attira contre elle ensuite, offrant son torse à la portée de ses lèvres. Il avait envie de s'offrir entièrement à elle, comme la Sunderland le faisait pour lui. Dans un souffle, il murmura une révélation qu'il n'aurait sans doute pas fait dans d'autres circonstances par orgueil masculine.

« C'est ... c'est la première fois pour moi ...»

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Sisterton, 289
Dans l’intimité de la cabane de bois, entre les effluves de nature et de sel, Minerva s’accrochait au corps d’Elbert, comme si elle avait peur que celui-ci disparaisse au moindre mouvement. Elle sourit, surprise, lorsqu’il la souleva pour l’asseoir sur la table. C’était la première fois qu’il la portait. Elle ne se serait pas crue aussi légère pour lui. Alors que leurs langues se fondaient l’une dans l’autre et que la chaleur de leurs corps respectifs semblait irradier l’espace. Lorsqu’il lui ôta sa chemise, la jeune femme frissonna en sentant l’air passer sur sa peau nue. Elle caressa la peau douce du jeune homme alors que celui-ci découvrait son ventre et son dos. Elle frémit lorsqu’il se saisit de sa poitrine, découvrant que cette zone était elle aussi capable d’éveiller en elle de curieux désirs. C’était étrange pour elle, qui n’avait jamais considéré cette partie de son corps comme autre chose que deux protubérances encombrantes. Là, maintenant, entre les mains d’Elbert, elle devenait belle et désirable. Elle devenait une femme libre de ses actes et de ses passions.
Encore gauche, elle le laissa faire. Son plus jeune âge l’incitait à observer ses aînés pour apprendre. Un peu nerveuse mais également exaltée, elle le laissa la parcourir de sa bouche, comme si elle avait été un glaçon bienvenu après une journée bien trop brûlante. Chacun de ses baisers la rendait transie de désir et de bonheur. Elle aurait aimé que cet instant puisse durer éternellement. En rougissant, elle le laissa enlever ses bottes. Ce geste simple la gêna et elle rougit légèrement. C’était la première fois que quelqu’un exécutait quelque chose d’aussi basique pour elle.

Elle l’accueillit à nouveau entre ses bras, brûlant de découvrir son corps, désireuse d’une union première. La réflexion n’avait plus sa place, seuls les réflexes comptaient. Ils étaient revenus à des instincts primaires, bestiaux et pourtant purs d’une certaine manière. Ce n’était pas un geste d’union mû par une envie calculatrice ou un rapport de force, ce n’était que la cristallisation d’un amour adolescent, puissant et trop longtemps contrarié.
Lorsqu’il la guida aux cordelettes qui maintenaient son pantalon fermé, elle eut un instant de flottement, réalisant à quel point ils étaient proches de la réalisation de leurs désirs les plus secrets. C’était comme sauter d’une falaise pour la première fois. Il y avait toujours ce petit moment réflexif, avant l’exaltation pure et le passage à l’acte. Ses mots d’amour lui donnèrent alors la fougue nécessaire pour franchir ce derner cap et elle décida de faire tomber le dernier rempart de tissus qui protégeait la nudité de son amour. Elle détailla en rougissant légèrement ce qu’elle voyait d’un homme pour la première fois. Le frisson et l’intimidation de la découverte parcoururent sa nuque, bien vite balayés par un petit rire cristallin qui sortit de sa gorge quand elle le trouva bien en peine de défaire son propre pantalon. Ce n’était pas un rire moqueur mais plutot attendri. Avec un sourire, elle redoubla d’ardeur dans ses baisers, parcourant le torse du jeune homme de ses mains, répondant dans ses soupirs, avant de lentement descendre de la table afin de pouvoir elle-même se débarrasser des derniers morceaux de toile qui l’encombraient.

Rougissante, elle apparut enfin devant lui, dans une tenue simple et primaire. Elle se demanda ce qu’il pouvait bien ressentir en cet instant, alors que ses propres yeux bleus détaillaient l’ensemble de son corps avec désir et curiosité mêlés. Sa révélation la toucha profondément. Elle ne connaissait pas grand chose à l’amour et ses dérivés, mais elle savait ce qu’il en était de la fierté d’un homme à ce sujet. Très doucement, elle alla presser son corps contre le sien, en l’enlaçant.

- Moi aussi… C’est étrange, c’est comme si je savais exactement quoi faire, mais que j’étais démunie dans le même temps.

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