Un regard méprisant est plus dur qu'une insulte. ♦ Tywin Lannister
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Un regard méprisant est plus dur qu'une insulte
a lion still has claws, but mine are long and sharp my lord.
Tywin Lannister & Patrek Mallister
Lune 9, an 297.
Il était sur la route depuis bien une lune, parti de Dorne pour Salvemer, la route était longue et épuisante. C'était pour ça qu'il s'était octroyé un arrêt dans une auberge de fortune, traversant l'Ouest pour rentrer chez lui. Il connaissait bien les Terres de l'Ouest, pour y avoir passé tout son temps durant son écuyage. Il n'y était juste pas allé depuis des années.
Alors une auberge, il trouvait que ça faisait l'affaire. Ce ne serait que pour une nuit de toute façon, juste boire, se trouver une femme et dormir pour repartir au plus tôt. Ce serait ces derniers moments de liberté.
Dans l'auberge, il avait vite pris ses marques. Assis à une table, il fût seul jusqu'à attirer sur ses genoux une donzelle qui semblait facile, qui avant cela avait dansé, il ne comptait pas passer ses derniers instants de liberté seul de toute façon. Une pinte d'une main, son autre main ne se gênait pas, connaissant les chemins, pour caresser les formes de la jeune femme. Elle n'était pas la plus belle qu'il ait vu, elle était même un peu fade en comparé des dorniennes, mais il ne ferait pas la fine bouche et il n'avait pas l'intention de la revoir le lendemain. Elle ferait l'affaire pour une seule nuit.
Il avait mangé, il avait bien bu, l'ivresse le gagnerait bientôt s'il continuait sur cette pente là. Il n'avait pourtant rien à fêter hormis ses derniers instants de liberté, mais il fallait croire que l'ivresse lui permettait d'oublier pendant quelque instants qu'il devrait se rendre à Salvemer, qu'il avait pourtant pris tant de soin à ignorer pendant des années. Une claque sur la fesse de la donzelle, celle-ci sursautait. En temps normal, il dirait qu'aucune femme ne méritait d'être utilisée mais après quelque pintes, il s'en souciait déjà bien moins. Et dire qu'il était chevalier et héritier, il n'avait même pas donné son véritable nom, disant juste qu'il allait vers le Nord : il ne mentait pas en soi, il fallait bien aller vers le Nord pour retourner au Conflans, de là où il se trouvait, non ? Et puis, avait-il des comptes à rendre ?
Le Mallister avait une barbe d'une lune, ses boucles brunes avaient bien poussés, il avait des airs de roturiers et non de nobles et il n'en n'avait cure. Qui le reconnaîtrait ? Qui viendrait l'importuner ? Qui oserait seulement ? Il n'agissait après tout que comme tout autre homme venant ici, non ? Il le croyait en tout cas, pour le peu qu'il s'en souciait.
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Un regard méprisant est plus dur qu'une insulte
An 297, Lune 9
Patrek Mallister & Tywin Lannister
Lord Tywin revenait d’un court séjour à Crakehall ; une affaire urgente y avait nécessité sa présence. La route était longue, aussi, à l’aller comme au retour, la délégation comptant une vingtaine de chevaliers issus de la garde personnelle du Vieux Lion avait coupé le trajet en deux et s’était arrêtée, à l’aller, dans une auberge suffisamment convenable pour accueillir Lord Tywin en personne. L’on avait prévenu les tenanciers de l’auberge que, Lord Tywin ayant été satisfait de son séjour sous leur toit, ils repasseraient sous quatre à cinq jours, lors de leur voyage-retour vers Castral-Roc, ce qui ne pouvait que doublement enchanter l’aubergiste et sa femme. L’affaire du Vieux Lion à Crakehall touchant à sa fin, il quitta Lord Roland et s’en retourna à Castral-Roc, s’arrêtant donc à nouveau dans ladite auberge.
L’aubergiste aurait bien aimé être prévenu de l’arrivée du Suzerain de l’Ouest, mais les gardes de ce dernier n’avaient pas vraiment donné de dates précises sur son prochain passage. Ils s’attendaient donc tous les jours à le recevoir d’un instant à l’autre. Ils avaient même dépêché un gamin pour faire le guet sur la route pour quelques pièces. Le môme avait bien fait son devoir…jusqu’à présent…
Lord Tywin, malgré ses 56 ans bien passés, n’en avait pas pour autant réduit l’allure de ses chevauchées. Sur son destrier blanc, son armure d’or étincelait et sa longue cape de velours rouge vermillon flottait avec légèreté dans son dos, claquant parfois au vent lorsque celui-ci était trop fort. C’est en grande trombe qu’ils passèrent devant le gamin. Ce dernier, s’étend endormi pendant quelques minutes juste avant leur passage, eu beau avoir été réveillé immédiatement par tout le tapage des chevaux et des armures, il ne put courir assez vite pour prévenir les aubergistes que Lord Tywin Lannister arrivait. Lorsqu’il arriva à l’auberge, Lord Tywin était en train de mettre pied à terre et de se diriger vers la porte d’entrée tout en enlevant ses gants de cuir. Un de ses chevaliers lui ouvrit la porte et, tandis que 10 de ses gardes restèrent encore dehors pour s’occuper des chevaux, Lord Tywin entra dans l’auberge, précédé par deux de ses gardes et suivi de huit autres gardes.
Il faisait relativement sombre dans l’auberge et il y régnait une odeur de vin et de viandes. L’aubergiste se précipita vers Lord Tywin :
Lord Tywin ! Quelle bonne surprise !! Nous ne vous attendions pas si tôt ! Vos affaires se sont déroulées selon votre bon plaisir, Mon Seigneur ?
Oui, fit simplement Lord Tywin avant de reprendre. Je réserve à nouveau la totalité de votre auberge pour mes gens. Vos hôtes actuels peuvent toutefois rester jusqu’à la tombée de la nuit.
Fort bien, Mon Seigneur, je vous apporte du vin en attendant votre dîner.
L’auberge avait été calme, lors de son dernier passage et les hôtes de l’aubergiste, des voyageurs honorables et respectueux…tandis que là, un des hôtes faisait un véritable tapage qui eut vite comme effet d’énerver Lord Tywin. Il fit un signe de la main à un de ses gardes :
Débarrassez-moi de cet ivrogne…et sa catin avec lui. Qu’ils aillent copuler ailleurs qu’en ma présence.
Le garde regarda en direction de l’homme en question et eut un instant d’arrêt :
Mon Seigneur, ne s’agirait-il pas de Ser Patrek Mallister ?
Lord Tywin tourna la tête en direction de l’homme et fronça les sourcils en le voyant et surtout, en le reconnaissant. Il s’agissait bien de Ser Patrek, l’ancien écuyer de son frère Ser Kevan. Il avait accepté de le prendre sur les pressions de Lord Jason et voilà comment il le retrouve, alors que Kevan avait toujours été très satisfait de ses services. S’appuyant sur la table de bois, le Vieux Lion se leva et s’avança, tel un véritable fauve fixant sa proie, vers Patrek Mallister et sa gueuse. Arrivé devant eux, il se dressa de toute sa hauteur et dit à la gueuse sans même la regarder :
Vous...Hors de ma vue…immédiatement…
La jeune fille eut un temps d’arrêt, mais, après avoir croisé pendant quelques secondes le regard de Lord Tywin, elle se leva et, la tête basse, quitta la pièce pour se réfugier dans les cuisines. Puis, le Vieux Lion abaissa ses yeux sur Patrek. Son regard était méprisant, rempli de dégoût :
Regardez-vous… Débauché, dépravé…vous n’avez rien d’un Chevalier ni encore moins d’un futur Lord. J’ai accordé à votre Père le privilège de servir un homme de qualité et une maison prestigieuse, et c’est ainsi que vous le remerciez et que vous remerciez ma maison ? C’est là une insulte que je ne puis tolérer ou supporter. Vous n’êtes pas digne de votre Père et, dans cet état, vous n’êtes pas digne de rester sur mes Terres ou de partager ma table et encore plus, mon toit.
Un dernier regard méprisant, puis Lord Tywin s’en retourna à sa table. Qu’allait faire l’héritier de Lord Jason Mallister ? Quitter les lieux tel un chien battu ? Ou le surprendre et oser venir le rejoindre à sa table, essayant de trouver les mots pour remonter dans l’estime du Vieux Lion ?
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Un regard méprisant est plus dur qu'une insulte
a lion still has claws, but mine are long and sharp my lord.
Tywin Lannister & Patrek Mallister
L'ambiance qui avait été si festive, devenait tout à coup pesante et ça n'était clairement pas pour plaire au Mallister qui allait passer là ses derniers instants de réelle liberté ; qui avait osé massacré l'ambiance ? Un regard avait suffit pour voir des hommes vêtus aux couleurs Lannister déambuler dans la salle, le faisant lever les yeux au ciel. Hommes trop zélés ? Car après tout, que ferait le grand Tywin Lannister dans un bouge pareil ?
Il s'amusait juste avec une femme, l'une de ces femme qui, certes pas très agréable à l'oeil mais savait animer une nuit. Pourtant le silence se fit plus oppressant, il semblerait, dans la salle et la fille de joie semblait s'arrêter de rire immédiatement quand un homme se présentait à eux. Il relevait le regard, prêt à dire à cet homme de se trouver lui aussi une femme, se boire quelque pintes et profiter de la vie. Mais quand il vit qu'il s'agissait là de Tywin Lannister, suzerain, protecteur de ces terres et tout un tas de titre qu'il éviterait d'annoncer, il perdit nettement sa bonne humeur et son sourire arrogant. Tout ce qui lui venait à l'esprit était "oh merde, merde, merde, merde, merde" et la jeune fille se levait. Comme un homme, il devrait assumer et non pas se cacher derrière les jupons de cette fille facile. Comme un homme, il devrait assumer ce qu'il venait de faire, sur les Terres même d'une famille qu'il avait si ardemment servi, pour qui il aurait pu se sacrifier au même titre que sa propre famille.
Il ne s'était jamais senti si petit qu'à cet instant, car les mots du lion le frappaient avec plus de violence qu'il ne le laissait paraître. L'aigle devenait livide, lui qui était pourtant si droit, si fier qu'il en paraissait arrogant et provocateur. Mais lord Tywin Lannister n'était pas n'importe qui aux yeux de Mallister, c'était un modèle en tout point, un homme en qui il avait une confiance aveugle et à qui il aurait aimé ressembler, sans jamais y parvenir. Il lui avait manqué l'ambition et le courage, toutes ces années, pour ça.
Le Mallister sentait son coeur se serrer, sa mâchoire se crisper. Il avait toutes les raisons d'être intimidé face à cet homme. Il l'était. Tout fier qu'il était. Et pendant un moment il hésitait à se lever et partir, presque tremblant. Mais là encore, cette fierté était trop forte pour qu'il parte la queue entre les jambes. Il n'avait pas été éduqué pour être un couard, pas à un tel point. Fuir ses responsabilités avait été une chose, mais il ne pouvait pas rester ainsi plus longtemps. Le Mallister avait laisser sa choppe sur la table, avait replacé ses cheveux mi-long à l'arrière de sa tête. Il avait replacé ses vêtements, avait passé une main dans sa barbe, comme pour la replacer elle aussi. Il avait prit une longue inspiration.
Cet impact avait été violent et surprenant et beaucoup de mots se battaient dans son esprit. Ceux à trouver ou même s'il était judicieux de parler ou s'il ne valait mieux pas partir avant que lord Tywin ne se mette réellement en colère et n'exige à ses gardes de virer le Mallister par la peau des fesses. Mais il se disait que ça n'aurait pas été la première fois qu'on le prenait par la peau des fesses pour le virer au loin et il se disait qu'il n'était peut-être plus à ça près. Mais il avait une boule au ventre. Mais il se levait et après avoir replaçait ses vêtements encore assez propre, après avoir replacé ses boucles infernales, il s'avançait vers le lion. Il ne le regardait pas dans les yeux, car il n'était pas fou à ce point non plus. Suffisamment près, il s'inclinait respectueusement.
- Il est vrai, en effet, lord Tywin, que je ne suis point digne de mon père. Vous avez raison sur ce point. Il est vrai que je n'ai pas sa verve ni sa ténacité, pas plus que sa force.
Il marquait une légère pause. Sa voix était un peu rauque, il ne faiblirait pas, sa fierté étouffante l'en empêchait.
- Il est vrai, aussi, que j'ai fauté. Suis-je digne d'être sur vos Terres ? Ma foi, j'ai toujours respecté vos gens et vos terres. J'ai combattu pour eux, j'ai combattu avec eux. J'ai brandi mon épée avec eux, j'ai défendu bien des Terres à leur côté, au risque de ma propre vie. Il est vrai que le jeune chevalier que vous avez connu et qui a combattu à vos côtés et a trouvé quelque stratégies pour défaire l'ennemi fer-né s'est quelque peu assombri avec les années.
Terni, assombri, il avait tellement de mots. Mais il s'arrêtait à assombri. Malgré sa débauche, Patrek était toujours resté à disposition pour l'unique fille de Tywin Lannister, malgré ses années de fuites, Patrek avait été présent pour Cersei Lannister, lorsqu'elle n'avait plus son bien-aimé frère. Il avait toujours été fidèle à cette maison, qui, pourtant, ne gouvernait pas la sienne. Il avait les Tully, puis les Lannister. Il n'avait plus que les Lannister à servir, c'était ce qu'il avait estimé toutes ces années - refusant de ployer comme il l'aurait du devant les Nerbosc.
- Mais si je suis ici présent, ce n'est pas pour partir tel un couard. Cela n'arrivera plus. Cela n'a que trop duré.
Il était resté droit, bien que ne regardant pas le lion dans les yeux. Le regard vif et perçant de l'Aigle pouvait paraître comme un affront et sa présence semblait déjà en être un, inutile d'en rajouter. Il attendait juste la réponse du lion, droit, mains dans le dos.
DRACARYS
- Spoiler:
- J'suis mega over désolée pour cet énorme retard
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Un regard méprisant est plus dur qu'une insulte
An 297 - Lune 9
Patrek Mallister & Tywin Lannister
La gueuse partie, Lord Tywin ne lâchait pas l’héritier Mallister du regard, un regard impitoyable et dégoûté au possible devant un jeune homme qu’il avait bien connu, qui s’était brillamment illustré tant à ses côtés qu’aux côtés de son frère, Kevan, qu’il avait longtemps servit en tant qu’écuyer. L’Ouest et sa maison avait accueilli cet homme du Conflans et ce qu’il avait à présent sous les yeux n’était pas même l’ombre du chevalier qu’il avait vu partir, il y a de cela plusieurs années. Sa mâchoire se crispa tandis que Patrek Mallister se levait, remettait un semblant d’ordre dans sa chevelure et son accoutrement. Pas même sa gêne et son intimidation face à lui ne parvenait à calmer la fureur qui prenait peu à peu possession du Vieux Lion. Il la contenait, toutefois, car il vit qu’il avait l’intention de s’expliquer car il s’était approché de lui et s’était respectueusement incliné avant de prendre la parole.
Il parla de son père, Lord Jason, de ses années de services auprès de l’Ouest et des Lannister, de ses actes durant la Rébellion Greyjoy. De tout cela, le Vieux Lion en était pleinement conscient. Patrek Mallister avait été un excellent élément, de cela, il ne pouvait en disconvenir. Kevan avait souvent vanté ses mérites, sa serviabilité et ses aptitudes au combat à son aîné et lorsque les choses s’envenimèrent vraiment, avec la rébellion des Fers-Nés, ce n’est pas en jeune écuyer apeuré jusqu’à en mouiller ses bottes que Patrek s’était illustré, mais bien en combattant assidu et doté d’un esprit stratège suffisamment intelligent et perspicace pour que les Lions prennent en considération certaines des idées du jeune Aigle, idées qui d’ailleurs, se soldèrent positivement pour ses hommes.
Lord Tywin plissa les yeux, emmagasinant et soupesant chacun des mots prononcés par l’Aigle Mallister. Ce dernier n’osait le regarder en face, même s’il se tenait droit devant lui. Un silence extrêmement pesant s’abattit non seulement entre les deux hommes, mais il s’étendit dans toute l’auberge. Mêmes les autres clients de l’aubergiste avaient cessé de manger, de boire ou de parler, leur attention étant totalement tourné sur ce qu’il se passait entre l’homme qui festoyait joyeusement avec sa putain il n’y avait pas si longtemps que cela, et le Suzerain de l’Ouest en personne. Les gardes de ce dernier fixaient Patrek Mallister d’une manière aussi dure que celle de leur Seigneur, certains cependant, ayant préféré opter pour un amusement dissimulé derrière un sourire narquois pour certains et moqueur pour d’autres. Finalement, le Seigneur de Castral-Roc brisa le silence de sa voix forte et autoritaire :
Lorsqu’on s’adresse à moi, j’aime à voir les yeux de mes interlocuteurs. Les mots mentent ; les yeux ne mentent jamais. Vous êtes un homme intelligent, Patrek de la Maison Mallister. Vous savez habilement manier les mots à votre avantage ; j’ai pu le constater en de maintes occasions. Aussi je me demande……Me parlez-vous ainsi que pour vous extirper de cette situation gênante ou êtes-vous réellement sincère ?
Il avait volontairement écarté son titre de chevalier lorsqu’il s’était adressé à lui. Peut-être le lui rendrait-il…si sa réponse le satisfaisait suffisamment…
Il parla de son père, Lord Jason, de ses années de services auprès de l’Ouest et des Lannister, de ses actes durant la Rébellion Greyjoy. De tout cela, le Vieux Lion en était pleinement conscient. Patrek Mallister avait été un excellent élément, de cela, il ne pouvait en disconvenir. Kevan avait souvent vanté ses mérites, sa serviabilité et ses aptitudes au combat à son aîné et lorsque les choses s’envenimèrent vraiment, avec la rébellion des Fers-Nés, ce n’est pas en jeune écuyer apeuré jusqu’à en mouiller ses bottes que Patrek s’était illustré, mais bien en combattant assidu et doté d’un esprit stratège suffisamment intelligent et perspicace pour que les Lions prennent en considération certaines des idées du jeune Aigle, idées qui d’ailleurs, se soldèrent positivement pour ses hommes.
Lord Tywin plissa les yeux, emmagasinant et soupesant chacun des mots prononcés par l’Aigle Mallister. Ce dernier n’osait le regarder en face, même s’il se tenait droit devant lui. Un silence extrêmement pesant s’abattit non seulement entre les deux hommes, mais il s’étendit dans toute l’auberge. Mêmes les autres clients de l’aubergiste avaient cessé de manger, de boire ou de parler, leur attention étant totalement tourné sur ce qu’il se passait entre l’homme qui festoyait joyeusement avec sa putain il n’y avait pas si longtemps que cela, et le Suzerain de l’Ouest en personne. Les gardes de ce dernier fixaient Patrek Mallister d’une manière aussi dure que celle de leur Seigneur, certains cependant, ayant préféré opter pour un amusement dissimulé derrière un sourire narquois pour certains et moqueur pour d’autres. Finalement, le Seigneur de Castral-Roc brisa le silence de sa voix forte et autoritaire :
Lorsqu’on s’adresse à moi, j’aime à voir les yeux de mes interlocuteurs. Les mots mentent ; les yeux ne mentent jamais. Vous êtes un homme intelligent, Patrek de la Maison Mallister. Vous savez habilement manier les mots à votre avantage ; j’ai pu le constater en de maintes occasions. Aussi je me demande……Me parlez-vous ainsi que pour vous extirper de cette situation gênante ou êtes-vous réellement sincère ?
Il avait volontairement écarté son titre de chevalier lorsqu’il s’était adressé à lui. Peut-être le lui rendrait-il…si sa réponse le satisfaisait suffisamment…
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