Au son de la harpe, l'araignée danse [Flashback Rosemary Orme - Owen Tyssier]

# Ven 21 Oct - 16:34

Au son de la harpe, l'araignée danse

An 300, Lune 4 - Hautjardin

Rosemary Orme et Owen Tyssier

Hautjardin n'avait pas changé à ses yeux. La pierre demeurait la pierre. Ses propriétaires avaient perdus force, richesses, terres et prestiges mais les bâtiments eux demeuraient intacts. Pour certains des gens vivant dans son enceinte, il serait peut-être à jamais un traître, élevé en partie entre leur murs, les ayant côtoyés et pourtant les ayant lâchement abandonné lorsque les Hightower débarquèrent. Un être intelligent ne verrait pas la chose sous cet angle. Premièrement sa mort aurait-elle servit à quelque chose au cours de cette bataille ? Combien de Tyrell auraient perdus la vie s'il ne s'était pas retrouvé du côté des assaillants ? Valait-il mieux se retrouver avec une défaite sur les bras et perdre l'un de ses partisans ou accepter la défaite et gagner un partisans renforcé par cette dernière ? Une âme avertie pèserait vite le pour et le contre. Owen n'avait que faire de l'avis des simples d'esprit et encore moins lorsqu'il revenait sur les terres qui l'avait former et qui l'avait vues devenir un homme.

Avec la venue de l'hiver, le temps s'était rafraîchit mais avec une tenue adéquate, il était somme toute assez facile d'apprécier la température extérieur et le décor végétal de Hautjardin. Assit à une table en terras, le Tyssier dégustait un cru du Bief, calmement installé. Un plat remplit de fruits était posé en face de lui. Les jardiniers effectuaient les derniers travaux d'hivers. Le cadre demeurait toujours aussi sympathique et splendide que dans ses souvenirs. Dommage qu'il ne puisse pas le partager avec Loras ou sa cadette. Willos était bien trop occupé pour lui accorder un peu d'attention à cette heure de la journée. Lady Olenna semblait elle aussi très occupés. Était-ce une manière de lui faire comprendre qu'il n'était pas bienvenue ou simplement la plus pure et stricte vérité ? Mieux valait éclaircir cette situation dans un avenir proche. Pour l'heure, le jeune homme attendait l'arrivée d'une de ses vieilles amies avec qui il risquait d'avoir une délicieuse conversation. Lorsque l'on plaçait deux esprits fins côte à côté, il ne pouvait en aller autrement.

Qui était donc cette personne que l'araignée estimait et attendait ? Nulle autre que Lady Rosermary Orme ! Une vieille amie avec qui il avait passé quelques temps à Hautjardin dans sa jeunesse, à assurer les arrières de Loras. La Orme était tout comme Owen un être protégé et apprécié par Lady Olenna Tyrell ce qui les avait tout de suite rapproché. Là où les jardiniers verraient sans doute une conversation de retrouvaille entre amis, le Tyssier savait que cette conversation serait différente. Elle traiterait de sujet importants et d'anticipations pour s'assurer un avenir meilleur. L'araignée avait les pattes assez fines pour jouer de la harpe. Sirotant calmement sa boisson alcoolisée, le Tyssier attendit l'arrivée de la jeune dame.

# Dim 30 Oct - 0:08

Plots within plots, but all roads lead down the dragon’s gullet.

lune 4, an 300 - Hautjardin
Owen - Rosemary

Hautjardin était toujours aussi belle, toujours aussi fastueuse, ses vastes étendues vertes et fleuries restaient égales à elles-mêmes malgré l'arrivée de l'hiver qui avait commencé à s'avancer plus au nord, pourtant il manquait quelque chose qui rendait tout si triste à ses yeux: les deux jeunes Roses, ses amis, n'étaient plus là. Disparus, emprisonnés quelque part dans un sombre cachot, morts, chaque rumeur les concernant ne faisait qu'ajouter à la douleur sourde qui enserrait son cœur chaque jour qui passait, même si elle gardait la tête haute comme si de rien était. Lady Olenna était revenue, c'était déjà beaucoup, mais ça n'avait pas atténué la haine profonde et viscérale qu'elle vouait à la traînée du Sud qui avait osé déposséder les Tyrell pour les remplacer par les usurpateurs Hightower. Et en plus elle avait osé fiancer de force l'héritier de la maison autrefois si prestigieuse à l'une de ses catins, qui était désormais à la cour de l'ancienne capitale. Si elle s'était très rapidement débrouillée pour se lier à la jeune lady et la prendre sous son aile, il s'agissait surtout de voir qui elle était. La Stauton n'était qu'un nouvel obstacle qui se dressait entre elle et ce qu'elle voulait, et trouver le meilleur moyen de s'en débarrasser, de manière plus ou moins violente selon les possibilités qui s'offriraient à elle, ne devrait pas être trop compliqué, peut-être même assez satisfaisant. Une fois cette putain de la Couronne disparue, l'emprise de cette fichue dragonne sur les Tyrell et Hautjardin serait bien moindre et certaines choses seraient possibles, redorer l’emblème des Roses par exemple. Ses pas claquaient lentement sur les chemins qui traversaient les jardins du palais, la menant vers un ami qu'elle n'avait pas vu depuis trop longtemps et qui aurait peut-être des suggestions quant à ce problème particulier. Lui aussi était un protégé de sa maîtresse adorée, un proche ami des deux Roses disparues, et ils s'étaient rencontrés comme ça, alors qu'il couvrait certaines activités du plus jeune des fils Tyrell. Une vieille amitié chère à son cœur, retrouver ce visage familier et amical en ces temps troubles lui ferait du bien.

Resserrant la cape qu'elle avait passé sur ses épaules autour d'elle, elle passa devant quelques jardiniers qui prenaient soin des plantes, les préparant pour cet hiver qui finirait bien par les atteindre. Aucun ne lui était connu, et les savoir si proches de là où elle devait retrouver Owen ne lui disait rien de bon, mais elle fit comme si de rien était, continuant sa progression avec la dignité et l'élégance qui était attendue d'une jeune dame de son rang, notant dans son esprit de se renseigner sur eux plus tard. Quelques détours par certaines allées, autant pour profiter de la vue que pour vérifier qu'elle n'était pas suivie, et elle arriva enfin à la terrasse où l'attendait le jeune lord de Froide-Douve. Lord Tyssier, quel plaisir de vous revoir. Après une brève révérence, elle s'installa sur la chaise en face de lui, prenant soin de placer sa robe correctement pour ne pas en froisser les tissus. Hautjardin était un jeu d'apparences et elle ne pouvait pas se permettre le moindre défaut, surtout en ce moment. Souriant au jeune homme, elle prit la carafe de vin et se servit une coupe avant de la porter à ses lèvres le temps d'une gorgée avant de la reposer sur la table pour croiser sagement les mains sur les riches tissus de sa jupe. Que nous vaut l'honneur de votre visite? Question en grande partie rhétorique, elle connaissait assez l'Araignée pour savoir qu'ils partageaient des visions similaires concernant certains sujets et qu'il était sûrement là pour les évoquer, ainsi que d'éventuelles solutions à leurs problèmes, mais ils n'étaient pas réellement seuls et chaque mot pouvait être dangereux s'il tombait dans la mauvaise oreille.

# Dim 30 Oct - 14:08

Au son de la harpe, l'araignée danse

An 300, Lune 4 - Hautjardin

Rosemary Orme et Owen Tyssier

Rosemary Orme arriva finalement. La jeune femme lui donnait l'impression de ne pas avoir changé de la jeune dame de ses souvenirs. A vrai dire, le temps entre leurs deux dernières entrevues n'était pas si éloigné mais pourtant il semblait s'être écouler une éternité depuis, aux yeux du jeune Seigneur de Froide-Douve. Un sourire charmeur s'afficha sur son visage.

«Lady Orme c'est un plaisir de vous revoir. L'hiver n'a pas d'emprise sur vos feuilles. Vous êtes toujours aussi ravissante.»

Lady Rosy jouait l'innocente mais le blond était intimement convaincu qu'elle se doutait sans doute de la raison de sa venue. Elle était loin d'être stupide. Aussi intelligente qu'agréable à l’œil. Une femme qui aurait pût faire une excellente épouse, s'il n'avait pas toujours eut une légère méfiance animale à son égard. Entre intriguant, même proche, il était toujours bon de considérer l'autre comme le potentiel adversaire de demain. Avec Lady Ellyn, c'était différent. Cette dame lui était dévouée et possédait un très bon fond. C'était sans doute l'une des raisons qui expliquait que son charme avait opéré sur l'araignée.

«Vous vous en doutez certainement très chère. Je suis venu prendre des nouvelles de nos roses. Principalement de notre bon Willos. Les jardiniers semblent très actifs aujourd'hui. Les derniers préparatifs pour l'hiver. J'ai ouï dire que les jardins étaient envahis par une mauvaise herbe particulièrement invasive.»

Un sourire entendu naquit sur ses lèvres et son regard fut taquin. Il porta sa coupe à ses lèvres calmement, son regard se posant sur les personnes qui s'affairent autour des haies, des arbres et des fleurs. Ces jardins en avaient vu des vertes et des pas mûres : blagues frivoles, disputes, intrigues, bagarres, amourette et autres activités plus polissonnes. Si ces végétaux pouvaient parler, ils auraient certainement un tas d'histoires croustillantes à leur narrer.

«Ces plantes sont dangereuses et capables de s'implanter partout, dans la terre où poussent des ormes comme dans un parterre de roses. Elles cherchent à prendre de la place, à se développer comme poussé par une force invisible et puissante. Elles se nourrissent de notre terre, de nos nutriments, profitent de notre soleil, de notre ombre, de notre eau comme si ces terres étaient leurs depuis l'âge de l'Aube.»

N'importe qui les écoutants y verrait une banale conversation mais un esprit aiguisé comme celui de Rosy, habituée à discuter avec Owen, tant habile dans la métaphore que dans l'image pouvait sans doute déceler la vérités cachées derrière les mots et comprendre ce dont il était sujet. Reposant sa coupe, le jeune homme essuya calmement le coin de ses lèvres avec un mouchoir avant de reprendre la parole.

«Mes propres jardins furent un tant sous la menace de cet odieux fléau. Par chance, la découverte d'une ruche m'a permis de faire à nouveau resplendir les fleurs sur mes terres et de chasser cette menace indésirable. Par les Sept, cela me préserver de bien des maux.»

Oui Ellyn avait été à la fois une bénédiction et une porte de sortie qui lui avait permis d'esquiver la proposition de mariage de la Reine Rhaenys sans faire de vague. Il n'y avait bien sûr pas que ce seul facteur mais cela l'avait grandement aider à esquiver avec brio cette manœuvre pour lui imposer une surveillance permanence et une certaine allégeance à la Reine du Sud.

«Avez vous vu cette mauvaise herbe de vos yeux Lady Orme ? Je n'ai pas réussi à savoir si les jardiniers avaient déjà entrepris de la chasser ou s'ils s'acquittaient de sa présence ?»

# Jeu 17 Nov - 5:05

Plots within plots, but all roads lead down the dragon’s gullet.

lune 4, an 300 - Hautjardin
Owen - Rosemary

Elle avait simplement esquissé un mouvement de la tête pour le remercier de ses compliments, affectant la parfaite tenue de la jeune demoiselle de bonne famille qu'elle était, allant jusqu'à baisser les yeux d'une gêne parfaitement feinte. Owen était un flatteur averti, elle le savait, mais il n'était pas là pour simplement la rassurer sur cette beauté qu'elle entretenait, et ses mots le confirmèrent malgré les nombreuses images et métaphores qu'il utilisait. Il était toujours agréable d'être en compagnie d'un bel homme qui savait en plus manier parfaitement la langue, et l'Araignée prouvait encore une fois son talent certain. S'ils étaient proches et qu'elle l'appréciait, elle savait qu'il pourrait aussi un jour faire partie de ceux se dressant en travers du chemin qui menait à ses objectifs et qu'elle n'aurait aucun scrupule à s'en débarrasser s'il refusait de céder, mais fort heureusement ce n'était pas le cas pour le moment. Lord Willos se porte à merveille, en tout cas de ce que j'en sais, je n'ai pas l'honneur de faire partie de ses confidents les plus proches. Pour le moment en tout cas, mais chaque chose en son temps, l'héritier était à sa portée et le serait encore un peu plus une fois un certain obstacle éliminé, sujet qu'abordait justement le jeune seigneur de Froide Douve. Elle choisit de ne pas répondre à la suite, préférant l'imiter en reprenant une gorgée de vin, son regard se portant sur les abords directs de la petite terrasse où ils se trouvaient. Si aucune oreille indiscrète n'était en vue, elle ne doutait pas que la verdure environnante dissimulait plus d'un informateur à la solde de l'ennemi et chaque mot pourrait leur porter préjudice. Reposant à nouveau la coupe, elle sourit un peu plus en l'entendant évoquer un autre sujet dont elle avait entendu parler. Une belle trouvaille que cette ruche, je vous en félicite et j'espère qu'elle saura apporter à vos terres les bienfaits que vous en attendez. Si elle connaissait moins l'Abeille qui était désormais promise à l'Araignée, elle était convaincue que l'union ne pourrait être que bénéfique, y compris pour les possibles événements à venir.

Je l'ai effectivement vu, elle semble prospérer ici depuis quelques lunes et malgré les efforts des âmes chargées de la protection de ces lieux, d'autres se font un plaisir d'en entretenir la propagation qui nuit à nos beaux jardins. Je dois admettre que moi-même je me suis prise à m'assurer qu'elle était toujours vivace et ne manquait de rien, à défaut de savoir comment traiter ce problème. C'était le rôle qu'elle affectait auprès de l'intruse, l'entourant d'attention et d'une affection simulée, sachant qu'il n'y avait qu'en s'en approchant qu'elle pourrait au mieux la faire disparaître. Mais le temps passait et la catin qui se prétendait reine pouvait demander la conclusion de cette alliance impie et forcée quand bon lui semblait, comme elle l'avait fait en imposant la garce qui n'avait rien à faire dans ce royaume. Hélas certaines espèces envahissantes doivent être traitées avec une attention particulière bien loin des méthodes habituelles, une disparition trop soudaine pourrait se révéler dangereuse pour les plantes près desquelles elles vivent. Pour le moment les jardiniers leur accordent le même respect normalement réservé aux vraies fleurs, leur faisant une place de choix au sein même de ces jardins, mais je ne doute pas qu'une main habile et un esprit aiguisé trouvent un moyen efficace de s'en débarrasser lorsque le moment sera venu. Un nouveau sourire au jeune homme avec qui elle avait partagé tant de bons moments quand tout allait bien, quand seules les Roses et leurs fidèles peuplaient les havres verts où ils se trouvaient. Faire disparaître la Stauton sans trop attirer les soupçons ou soulever des questions et des méfiances serait compliqué, mais ce n'était pas impossible non plus, il fallait simplement trouver le bon moyen et le moment adéquat.

Des idées elle en avait. De la disgrâce via l'aide de quelques uns de ses pions les plus efficaces, entachant si irrémédiablement la réputation de la servante de la pseudo-reine que plus personne ne voudrait jamais poser un regard sur elle ou même prononcer son nom, à l'élimination pure et simple, que ce soit par une arme ou un poison quelconque. Vous qui avez si bien réussi à vous débarrasser de cette présence indésirée en vos jardins, peut-être pourriez-vous offrir un conseil à nos pauvres jardiniers qui luttent contre cette menace grandissante. Sa main s'éleva pour remettre en place la mèche bouclée qui pendait nonchalamment sur son épaule, soulignant discrètement les bijoux ornés de petites roses dorées qu'elle portait aux oreilles malgré le changement de suzeraineté. Elle restait fidèle aux Roses, tout comme sa famille, même si elle affichait un parfait respect pour ceux qui se croyaient seuls maîtres du Bief, et portait fièrement les couleurs de sa maîtresse qu'elle servait toujours avec dévotion. Les Tyrell reprendraient leur place à la tête du royaume, ce n'était qu'une question de temps et de mouvements judicieusement effectués sur l'échiquier du pouvoir, et la catin qui se prenait pour un dragon paierait pour ce qu'elle avait fait, d'une manière ou d'une autre, mais qu'elle espérait douloureuse et définitive. Sa main revint à sa place sur ses genoux et son regard se porta sur l'entrée qui menait à la terrasse, s'assurant que personne n'arrivait avant de reprendre. J'ai entendu dire que certaines fleurs pouvaient aider à en faire éloigner d'autres, même s'il me parait cruel de causer une certaine tristesse, mais je n'ai hélas que très peu de connaissances en ce domaine et c'est peut-être une solution peu envisageable.

# Jeu 17 Nov - 15:08

Au son de la harpe, l'araignée danse

An 300, Lune 4 - Hautjardin

Rosemary Orme et Owen Tyssier

Première information importante à retenir de cette entrevue : Rosemary n'était pas proche de Willos ce qui pouvait s'avérer être un petit frein dans sa collecte d'information. Bien qu'Owen pouvait bien évidemment faire ce travail lui même, il aurait préférer qu'il soit déjà achevé. En tant qu'ami proche, il ne lui serait d'aucune difficulté d'obtenir une entrevue avec l'aîné de la fratrie Tyrell mais s'il pouvait éviter de profiter de ses retrouvailles pour ce genre de bassesses, il était prêt à s'en passer. Il hocha calmement la tête avec un sourire sincère lorsqu'elle le félicita pour son futur mariage. Ellyn était une perle dont il avait préparé l'écrin. Il espérait à présent que leur mariage soit fécond mais trêves de pensées positives, il fallait s'atteler au problème qui les concernait tous les deux.

D'après le décodage des informations métaphoriques, le Tyssier comprit que Rosemary s'était introduite dans le sillage de l'importune. Sympathiser avec elle et gagner sa confiance était le meilleure moyen de pouvoir frapper avec surprise. La créature de la Reine du Sud ne s'attendrait certainement pas à ce qu'un coup bas vienne d'une de ses proches Lady de Hautjardin.

«Il arrive parfois que les insectes rognent les plantes. Cela prend du temps mais je ne pense pas que ce soit la méthode appropriée. L'issue est incertaine et leur origine peut-être facilement prouvée. Il arrive cependant que des oiseaux dégradent rapidement un par terre pour picorer les graines. Partant aussi rapidement qu'il était venu. Il est plus difficile de lutter contre un oiseau, d'autant plus si ce dernier n'était que de passage. »

Les insectes faisait référence au poison. Une méthode certes fiable mais qui pouvait laisser des traces. Owen pensait plutôt à une intervention rapide et efficace, tel l'oiseau, ne laissant peu de place à une riposte. Éliminer l'ingénue rapidement sans faire de vague, voilà ce dont ils avaient besoin. Cela pouvait passer par la mort pure et simple. Un accident pouvait arriver rapidement. Jeter l'opprobre sur elle, la déshonoré aux yeux de tous pouvait également être une option envisager qui éviterait de se salir les mains ou du moins de ternir l'éclat doré ou argenté de quelques piécettes.

«Et bien la mauvaise herbe a peut-être prit racine autour de la rose centrale du jardin. C'est une rose qui occupe certes la meilleure position. De l'ombre et du soleil aux moments opportuns. L'attention des jardiniers et la meilleure place dans la terre. Cela ne l'empêche pas d'afficher quelques signes de faiblesse. Si une autre fleur plus vigoureuse et venimeuse agite ses feuilles auprès des mauvaises herbes, peut-être se laisserait-elle tentée par l'envahissement d'une autre plante.

Le Tyssier ne suggérait nullement de faire épouser un autre homme à la Staunton. Il suffisait simplement qu'un homme, voir dans une moindre mesure, une femme parvienne à la séduire. De préférence de moindre importance, dont l'éventuel disparition ne serait pas coûteuse. Alors qu'elle serait en plein ébat, il suffirait que la scène soit surprise au grand jour pour susciter l’indignation et la dame de Repos-des-Freux serait alors pour le dire platement, « doublement prise sur le fait ». Il ne connaissait pas vraiment cette Staunton. Il ne pouvait pas imaginer si elle serait facile à corrompre ou se montrerait plus tenace.

«Tout dépend du type de mauvaise herbe à laquelle nous avons affaire. Une étude approfondie pourrait certainement nous offrir un large panel de solutions adaptées ? Qui de mieux que les fleurs qui l'entourent pour en apprendre un peu plus ? Que sait-on réellement d'elle ?»

Prenant une nouvelle gorgée de vin, le Tyssier essuya ensuite une perle violette du liquide alcoolisée au coin de sa lèvre.

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