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Finally we meet again • Edwin & Asher.

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Finally we meet again.

Ironrath || lune 2 || feat. Edwin Forestier



Trois nuits qu'il ne dormait plus.
Entre la longue nuit à surveiller la dernière femelle à devoir mettre bas, et les suivantes à empêcher les mâles de dévorer les petits, Asher Forestier se sentait épuisé. Mais rien qui ne puisse l'empêcher de ramener dans ses quartiers les deux jeunes femmes qui se trémoussaient au coin de sa cheminée en riant.

Depuis qu'Edwin était rentré, Asher n'avait pas pu parler à son cousin, ni prendre de ses nouvelles. Trop occupé par ses nouvelles fonctions, probablement. Il n'avait pas revu son père non plus, et n'avait pas mit les pieds très loin hors d'Ironrath. A son grand désarroi.

Un sombre grognement échappant de son torse bombé et tendu, Asher frotta son visage fatigué d'une main et se concentra sur la scène qui avait lieu sous ses yeux. Il avait, en quelque sorte, emprunté les deux jeunes femmes au bordel le plus proche la veille, et après une nuit agitée, de nouveau sans sommeil, il avait décidé de les garder quelques jours de plus. Quoi de mieux qu'une femme sans attaches quand on est homme à accorder autant d'importance à sa liberté que lui ?

Il avait bien pensé au mariage mais l'idée même lui avait parue ridicule et déplacée. Il arrivait à peine à contenir ses pensées devant une paire de hanches bien garnies, comment pourrait-il faire vœu de fidélité à une noble et respectable épouse ? L'idée même lui donnait des sueurs froides, et il n'enviait pas la place de son cousin. Car il allait devoir finir par se marier, arrêter de voyager, construire une famille … Tout ce qui horrifiait l'aîné. Malgré tout, il n'aurait pas le choix, et pour son propre bien, il devrait suivre cette ligne de conduite. Même s'il imaginait bien son cousin disperser des petits bâtards aux quatre coins du royaume.

Cette idée lui volant un petit sourire conspirateur, Asher aggripa la taille de la jeune femme la plus proche – son nom lui reviendrait peut-être plus tard, et la tira auprès de lui, fourrant son nez dans le cou de la demoiselle, un parfum de fleur et de sexe emplissant ses narines. Il aurait du demander à Serri de lui faire préparer un bain, mais depuis qu'il avait apporté les charmantes créatures dans « son antre », comme sa servante aimait l'appeler, elle avait tout fait pour l'éviter. Grand bien lui face, et tant pis pour elle. Délaissant l'arrière-goût amer de ces faits dans un coin de son cerveau déjà obscur et noyé d'alcool, le maître de chasse fourra une main sûre et stable sous les jupes de la blonde et la déposa bien au chaud, les cuisses douces l'enserrant tendrement.

Un léger rire échappant de ses lèvres, Asher leva les yeux de la coupe qu'il avait dans sa main libre, le liquide lourd et d'un rouge profond éclaboussant légèrement ses doigts calleux. Zia – ou peut-être était-ce Reny, venait d'emmêler ses mains pâles dans la chevelure épaisse du Forestier, jouant avec les mèches blondes sans sembler s'en rendre compte. Elle riait fort alors que sa comparse dansait au milieu du salon, l'alcool courant sous sa peau brûlante. La longue robe de la jeune femme tombait le long de son buste, révélant ses seins lourds et pleins, sur lesquels la boisson sombre avait laissé de fines traces, peignant un tableau sensuel sur la peau douce et bronzée.

«  Mesdames, vous illuminez ma journée. » Portant son verre à nouveau à ses lèvres déjà tâchées d'alcool, Asher prit une longue gorgée, sentant le liquide brûler légèrement sa gorge et piquer sa langue rougie. « Malheureusement nous devons inviter à cette petite fête privée Lord Forestier. Premièrement je n'ai pas encore pu parler avec mon cousin, et deuxièmement … » Pointant le corps virevoltant de la brune en face de lui, le blond rit. « Cette demoiselle devrait avoir elle aussi droit à un peu de compagnie. »

Sur un petit rictus, Asher attrapa la femme sur ses genoux par la taille et la souleva, lui volant ainsi un léger bruit de mécontentement. L'une de ses mains se referma sur une fesse ferme et galbée, lui appliquant une douce claque alors qu'il souriait de toutes ses dents. « Et si tu allais me chercher Edwin ma jolie ? Je suis sûr qu'il s'ennuie tout seul dans son grand château de seigneur. Et ça fait longtemps je crois qu'il n'a pas vu un joli specimen comme toi. Mais habille-toi un peu. Il ne faudrait pas que la Old Lady Forestier meurt d'effroi. Et pas un mot à quiconque sur l'endroit d'où tu viens. »
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'Cause I don't think I'll make it through tonight

Edwin + Asher
lune 2 - an 300 - Ironrath

Encore un soir à rêver qu'il était ailleurs, loin des murs de pierre et de bois, loin des parchemins qui s'entassaient sur son bureau et auxquels il ne comprenait rien, à souhaiter pouvoir revenir en arrière et changer certaines décisions. Ne pas rentrer, continuer d'explorer cette partie du monde qu'il avait tant aimé, se perdre encore et encore dans les histoires et les visages, partir plus loin encore et oublier complètement d'où il venait, qui il était sensé être. Encore un soir où il ne pouvait que poser un à un les maigres trophées rapportés sur la vieille carte qui l'avait suivi tout ce temps, revisiter les souvenirs de ce qui lui manquait tant, de ceux qu'il voulait retrouver. Un instant il fit tourner la pièce braavienne entre ses doigts, jouant avec les reflets du feu sur le profil du soldat casqué imprimé dans le métal usé, sa gorge se serrant un peu plus quand il la posa finalement sur l'emplacement de la cité aux cent îles. Sa vie lui manquait, celle où il sentait son cœur battre un peu plus fort à chaque aube, faite d'incertitudes et de découvertes, pas celle où il se sentait désormais enfermé, incapable de faire autre chose que se plier à ce qu'on voulait qu'il soit. Tout n'avait pas été joyeux de l'autre côté du monde, parfois même plus difficile à supporter et outrepasser qu'il ne l'aurait cru possible, mais au moins il s'était senti libre. Libre de faire ses propres erreurs et de savoir qu'elles n'impacteraient que lui, libre de vivre comme il le souhaitait sans se soucier des regards des autres et des commérages, libre de faire les pires choix possibles juste pour voir ce qui arriverait. Mais c'était terminé, et même la chaleur rassurante qui régnait dans la chambre n'arrivait pas à effacer le froid qu'il sentait s'infiltrer jusque dans son cœur et ses os, menaçant de le faire devenir comme tous ces seigneurs nordiens incapables de sourire ou d'exprimer une émotion qui ne soit pas empreinte des glaces de leur royaume, tout en sachant que c'était ce qui arriverait s'il ne faisait rien, s'il ne luttait pas. Attrapant la bouteille posée au sol, il porta le goulot à ses lèvres, le vin de La Treille coulant en de longues gorgées pour alimenter un peu plus la chaleur qu'il tentait de conserver pour parer au froid qui s'imposait partout ailleurs, jusqu'à la dernière goutte avant de la relâcher, la laissant rouler au sol alors que son regard fatigué se posait à nouveau sur la carte étalée sur le bureau.

Il aurait donné beaucoup pour retourner en Essos, ou même être ailleurs dans Westeros, peu lui importait l'endroit du moment qu'il pouvait encore voyager, découvrir de nouveaux endroits, et ne surtout pas avoir à prendre cette place dont il ne voulait pas. Il releva la tête en entendant quelques coups discrets sur la porte, se demandant qui pouvait bien avoir besoin de lui parler à cette heure, et s'était levé, légèrement chancelant, pour voir ce qu'il y avait de si important qui ne pouvait pas attendre le lendemain. La senestre en appui sur l'encadrement, il avait entrouvert la porte, pour se retrouver face au regard glacial de sa mère. Cette jeune ...demoiselle... te cherchait. En voyant ladite demoiselle qui se tenait derrière sa mère et dont les vêtements ne cachaient que très peu les formes, il sentit toutes les couleurs quitter brutalement son visage tandis que la main qu'il avait appuyé contre le mur se resserrait en un poing. Pardon mère, cela ne se reproduira pas. Il ne connaissait qu'une personne capable de ce genre de coups et il comptait bien lui faire part de sa façon de penser sur le sujet. Après un dernier regard qui en disait long, sa mère fit demi-tour et disparut dans le couloir, le laissant seule face à la jeune brune que son cousin avait envoyé. Mignonne, charmante sous bien des aspects, mais il avait vu mieux, connu bien plus attrayant, et cela du se voir sur son visage puisqu'elle lui demanda s'il la trouvait à son goût tout en faisant tomber l'une des bretelles retenant sa robe, révélant un sein rebondi et pâle comme la lune. Son poing se décrispa et il leva les yeux au plafond avec un soupir, lui faisant signe de l'attendre pendant qu'il retournait à l'intérieur, s'emparant d'une tunique épaisse qu'il enfila par dessus celle qu'il portait déjà, puis d'une fourrure qu'il passa sur ses épaules. Il n'arrivait pas à se faire au froid qu'il connaissait pourtant depuis sa naissance, même si tous lui assuraient que ça reviendrait avec le temps, et avait l'impression que cette glace que la devise des Forestier vantait avait remplacé ses os, menaçant de se briser à tout moment. Refermant la porte derrière lui, il adressa un maigre sourire à la brune et remit la bretelle à sa place, avant de la suivre jusqu'à la chambre qu'occupait Asher.

À peine la porte de l'antre de son cousin ouverte, il comprit que ce dernier n'avait définitivement pas passé les dernières nuits à discuter philosophie avec celles qu'il accueillait, ou même chastement dormi entre elles. Ce n'était pas son genre de toute façon, et il était presque étonné qu'une troisième demoiselle ne soit pas quelque part dans la pièce, mais il aurait tout de même pu aérer un minimum. En quelques pas il fut derrière le blond et posa les deux mains sur ses épaules, enfonçant ses doigts dans les creux marqués, pressant juste assez pour que ça ne soit pas agréable tout en faisant attention à ne pas lui faire trop mal. La prochaine fois que tu envoies une de tes "amies" à ma recherche, précise-lui que je dors pas dans la chambre seigneuriale. Relâchant sa prise, il serra un peu plus affectueusement l'épaule de l'homme, une façon de lui faire comprendre que malgré tout il était content de le voir. Il le contourna pour s'approcher de la table où étaient posés une carafe de vin et plusieurs coupes, se servant un verre tandis que la brune rejoignait sa compagne blonde près de son cousin. Et demain j'aurais droit à un énième sermon de ton père sur la conduite irréprochable qu'un seigneur doit avoir... Alors qu'il n'y était pour rien en plus. Plus jeune ça aurait certainement été un jeu qu'il aurait joué avec plaisir, juste pour voir jusqu'où ils pouvaient aller avant de se faire vraiment engueuler par la terrible Sentinelle qu'était son oncle, mais depuis son retour et sa prise de fonction tout était différent, et il avait parfois même du mal à se reconnaître lui-même. Comment se porte la nouvelle portée? Tu comptes les garder ou c'est pour une autre maison? Tirant une chaise libre près de la cheminée, il remit une bûche dans l'âtre et s'assit, resserrant les pans de l'épaisse fourrure autour de lui avant de prendre une gorgée de vin, son regard croisant celui d'Asher. Lui aussi avait changé pendant son absence, sûrement bien plus qu'il ne pouvait l'imaginer, mais le retrouver enfin lui faisait du bien, atténuant légèrement la douleur qui ceignait son cœur avide de liberté depuis son retour. Puis une autre gorgée, pour au final finir le verre d'une traite. L'alcool réchauffait, mais il avait aussi l'avantage d'endormir les trop nombreuses pensées et regrets qui tournaient dans son esprit.
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Finally we meet again.

Ironrath || lune 2 || feat. Edwin Forestier



Un rire lourd de vin mais néanmoins clair tinta aux propres oreilles d'Asher alors qu'il levait les yeux vers son seigneur, ses doigts gelés refroidissant sa peau à travers ses propres vêtements. " Je m'étonne de te voir ici, mon cher Lord, car cette jeune fille était en quête de la compagnie fort chaleureuse de ta génitrice, en cette nuit froide glauque sombre et peu animée. " Son sourire s'étendant jusqu'à ses oreilles, le blond passa une cuisse au dessus de l'accoudoir de son fauteuil et fit un clin d'oeil à l'une des deux créatures dans la pièce. " Zia, Serri n'est pas très loin, pourrais-tu lui demander de ramener le petit paquet que nous avions prévu ? Ainsi que ce qu'il y a dans le coffre sous son lit, si cela ne la dérange pas trop. "

Retournant son attention vers son cousin, il perdit son sourire radieux et le fixa longuement. " La Bosc devrait venir faire un tour quand ils seront assez grands. D'ailleurs, oui, depuis quelques années les Bosc ont prit l'habitude de me prendre certains chiens triés sur le volet. Pour la chasse, les charges lourdes à traîner aussi ... Ils sont plus vigoureux que les chevaux l'hiver, et de toute façon ils ont besoin de travailler, où ils s'empâtent. Ou alors ils détruisent tout. Fortement déconseillé. " Plissant légèrement les yeux, ses cheveux blonds balayant son front alors qu'il fronçait son court nez, le maître chasseur pointa son cousin de son verre de vin à nouveau vide. « Définitivement un homme, pas vrai ? Je ne sais pas si tu as autant changé ou si j'ai la mémoire qui défaille. »

Tournant le regard vers la porte qui venait de s'ouvrir, Asher fronça légèrement les sourcils avant de récupérer le paquet des mains de Zia, pointant Edwin du menton. « Sers-le. Il en a bien besoin. »
La femme hochant la tête avec un sourire aguicheur, elle se tourna vers le nouveau seigneur d'Ironrath et lui tendit un nouveau vert, laissant un lourd liquide brun s'écouler dedans, avant de lui jeter un faible baiser de loin. « Je ne sais pas avec quoi Serri prépare ça, mais je t'assure que tu vas te réchauffer d'un coup. Ca m'a bien servit l'hiver dernier. Rude, agaçant, et particulièrement ennuyeux. Tu as manqué à la maison. Surtout à moi. Et peut-être un peu à tes sœurs mais elles ont eu la décence de me chouchouter en attendant. ».

Agrippant Zia à la taille, il la fit asseoir sur ses genoux et fourra une main dans ses épais cheveux bruns, les enroulant et les déroulant autour de ses doigts épais et calleux. « En dehors de ça, rien de spécial de raté je pense. Les histoires entre maisons, les guerres, blablabla. Mon père a passé beaucoup de temps à me bourrer le crâne avec tout ça, mais je pense que tu as déjà eu droit à un résumé détaillé de la part des deux ancêtres, alors je te passerais le tout. Tes sœurs sont enceintes du Karstark, ta mère va épouser la vieille Mormont, le mur est tombé et on chasse des licornes … Rien de bien méchant. »

Levant les yeux vers Edwin, il remua ses sourcils, taquin. « En revanche, j'ai un petit cadeau pour toi. Le scalpe d'Harrion. » Son lourd rictus ourlant ses lèvres, il jeta aussi délicatement que le pouvaient ses larges mains le paquet sur les genoux d'Edwin, hochant la tête fermement. « Et pas de fuite, tu ouvres ça. » Bouillonnant de l'intérieur, Asher remua légèrement d'excitation dans son siège, les yeux pétillants. Il avait passé du temps sur la route ces dernières années, et avec l'aide de ses cousines, il avait confectionné le manche d'une dague forgée pour l'évènement. N'étant en rien une fine lame pour ce qui était des travaux de finesse et de précision, Asher avait laissé la gravure du bois de ferrugier à ses jeunes cousines, s'occupant d'incruster les minuscules éclats de verredragon avec précision, pour ne pas gêner la poigne de son cousin sur l'arme.


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Edwin + Asher
lune 2 - an 300 - Ironrath

Il s'était contenté de hocher la tête à la mention des Bosc. Leurs maisons étaient voisines et il se souvenait bien du lord, mais surtout de sa fille Kyara avec qui il avait partagé quelques entraînements et chasses par le passé. Et un discret sourire passa sur ses lèvres à la description que fit son cousin des bêtes qu'il élevait, ne se rendant probablement pas compte que ça marchait aussi pour lui. Tel chien, tel maître. Juste ta mémoire, j'ai pas perdu ma virilité en traversant un peu d'eau salée. En tout cas elle était bien à sa place aux dernières nouvelles, même si elle n'avait pas servi depuis La Treille. Se saisissant de la coupe, il observa le liquide épais et chargé d'alcool, sans reconnaître aucun arôme, avant d'en prendre une grande gorgée pendant que la dénommée Zia s'installait sur Asher et de s'étouffer à moitié. Ce n'était pas la puissance du breuvage, même s'il devait admettre qu'il était plutôt corsé, mais ce que venait de dire son cousin, et il laissa échapper un petit rire. Mère et Maege? Je vais peut-être retourner en Essos finalement. Même s'il aurait aimé, il ne pouvait pas et il le savait, et l'esquisse de sourire que son rire avait fait naître disparut aussitôt, ne revenant même pas à la mention du scalp d'Harrion. Il avait resserré autour de lui la fourrure, se blottissant un peu plus dans sa chaleur pour la compléter avec une nouvelle gorgée de l'alcool qui était dans sa coupe alors que le paquet atterrissait sur ses genoux. Pas de fuite... Si seulement il pouvait, ça ferait longtemps qu'il serait reparti, probablement à l'est une nouvelle fois, ou le sud qu'il aurait pu partir explorer s'il avait ignoré la lettre de sa mère. Mais un Forestier ne fuyait pas, encore moins devant ses devoirs, et il ne pouvait plus que regretter amèrement sa liberté disparue et espérer qu'un jour il finirait par ne plus sentir son coeur se serrer douloureusement à chaque mention du continent oriental. Il avait fixé son regard sur le paquet désormais sur son giron, pour ne surtout pas le relever vers son cousin et ne pas lui montrer la tristesse et l'amertume qui devait emplir ses yeux, essayant de faire passer ce qui serrait sa gorge sans vraiment réussir. Ça finirait par passer, comme le reste, avec suffisamment d'alcool peut-être.

Sortant ses mains de la fourrure, il vida sa coupe et défit les liens qui retenaient le paquet, l'ouvrant lentement pour révéler son contenu. Une dague, simple au premier regard, infiniment précieuse si on y prêtait plus d'attention. La lame en elle-même était d'une taille respectable pour une arme de ce genre et assez simple, même si certainement confectionnée par le forgeron d'Ironrath, le manche en revanche... S'il reconnaissait les gravures qui avaient toujours fait la fierté des jumelles, les éclats d'ombres qui y étaient apposés retenaient toute son attention. C'est bien ce que je crois? Saisissant l'arme par la lame, il l'approcha des flammes, jouant avec les reflets bleus sur les petites incrustations noires dans le bois sombre qui faisait la fierté des siens. Il lui était arrivé d'en voir sur les marchés, taillé en forme de poignards, parfois inclus dans des bijoux, mais jamais de cette façon, et il n'avait pu retenir un murmure admiratif. Zīrtys perzys. Feu gelé, obsidienne, verredragon, peu importe le nom, il se souvenait des légendes qui entouraient ce matériau presque mythique, les vieilles histoires pleines de mystères, ici comme à l'est. Ça a du te prendre un temps fou... Lançant la dague en l'air, il la rattrapa de la senestre, appréciant la sensation du bois et de la pierre qui tenait parfaitement dans sa main et lui assurait une prise ferme, avant de la placer en équilibre au niveau de la garde pour en tester la balance, parfaite aussi. Son regard revint enfin sur le blond et il sourit enfin, comme il ne l'avait pas fait depuis trop longtemps. Merci Ash. Pointant du bout de la dague la coupe de son cousin, il sourit un peu plus. Bois, ton lord l'ordonne. Il fallait bien qu'il y ait au moins un avantage à ce titre qu'il n'arrivait pas à accepter, et il comptait bien s'en servir jusqu'à ce que le maître chasseur voit tout en quadruple et ne soit plus capable de tenir debout sans aide, état dans lequel il l'accompagnerait forcément, quitte à devoir ramper après pour retourner dans son propre lit, ou dormir à même le sol près de la cheminée dans cette chambre.

Faisant encore tourner un moment l'arme dans sa main comme il avait appris à le faire, il se leva pour se resservir de la boisson inconnue avant de reprendre sa place près du feu, reposant sagement la dague sur ses genoux, appréciant du coin de l’œil les reflets que le manche captait de la lumière qui lui parvenait malgré tout. J'avais prévu de t'offrir mon arc dothraki, mais j'ai dû le céder vers Mantaris. C'était ça ou pas rentrer du tout. Il avait aussi laissé son jeu de cyvosse là-bas, ainsi que ce qui lui restait d'orgueil guerrier face aux brigands qui l'avaient pris par surprise. Replongeant dans sa coupe, il prit cette fois le temps d'apprécier un peu plus la boisson, néanmoins toujours incapable d'en deviner les ingrédients. Il faudrait que je demande à Serri si elle saurait faire fermenter du lait. Ils boivent ça dans certains coins d'Essos, et c'est à peu près aussi corsé que ça. Il en avait passé des soirées à ne plus être capable de distinguer le haut du bas à cause de ces deux boissons, et il était presque certain que son cousin adorerait. Mais en attendant l'alcool brun faisait tout à fait l'affaire et il en reprit une longue gorgée pour faire bonne mesure, sentait la chaleur propre à la boisson descendre dans sa gorge pour se loger dans son ventre, chassant un peu le froid qui l'entourait depuis son retour. Nasha à Norvos, du lait de chèvre, et kéfir dans la Mer Dothrak, du lait de jument. C'était la deuxième fois qu'il mentionnait les dothrakis, intentionnellement. Il avait toujours été fasciné par ce peuple, malgré le peu d'informations que possédait le mestre à leur sujet, et avoir passé trois ans avec eux l'avait profondément marqué, mais aussi parce qu'il savait que ça intéresserait aussi Asher. J'aurais vraiment aimé que tu sois avec moi là-bas, tu aurais adoré. Bon peut-être pas tout ou tout le temps, mais on se serait vraiment bien amusés. Et il replongea dans sa coupe pour la terminer, sachant déjà qu'il ne raconterait pas tout à son cousin malgré leur proximité, parce que certains détails pourtant si importants à ses yeux ne seraient pas compris, et parce qu'ils n'étaient pas seuls.
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