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A l'ombre des Noces | Azilys & Petyr
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A l'ombre des Noces
An 300 Lune 8 Fin de la semaine 2
Azilys Serrett & Petyr Baelish
Cela faisait si longtemps que tu n’avais pas foulé les terres du Val d’Arryn. Même si tu es revenu sur ton Doigt depuis maintenant deux lunes, il y a près d’une année de cela, alors qu’on te destituait te tes fonctions de Grand Argentier, tu as bien senti que ton retour dans ta région d’origine a été vue d’un mauvais œil. Mais ces seigneurs du Val son envieux et jaloux, tu le sais depuis fort longtemps. Après tout, tu es qui, toi, Petyr Baelish pour avoir été Grand Argentier ? Tu n’es que le seigneur d’un des quatre Doigts, une péninsule et pauvre et si ridicule en matière de superficie. Mais ça, ça les a mis en rogne de savoir qu’ils n’ont pas été assez ambitieux et ont laissé un petit homme qui venait de nulle part gravir les échelons. Alors oui, ils prétendent que tes fautes sont dans tes choix politiques, mais ils ne comprennent pas, ces fous. Ils ne comprennent pas que la neutralité permet d’ouvrir plus de portes que la rancœur et la haine. Mais pourquoi penser à eux, tu as fait ce qui te semblait le plus juste et le plus droit pour devenir grand.
Il y allait avoir un mariage dans le Val. Un mariage royal qui plus est. Tu ne pouvais manquer cet événement, ta présence y était fortement attendue. Tous les seigneurs du Val se demandaient certainement si tu n’étais pas mort finalement. Où est passé le Seigneur Baelish ? Voilà une question que bon monde a dû se poser, et ils seront surpris de voir que tu es encore là, plus en vie que jamais. Ce n’est pas encore aujourd’hui qu’ils récupéreront ton fief. Qui s’en soucie après tout ? En te voyant à ce mariage, ils comprendront que tu sais te faire oublier facilement, mais que tu es toujours là. Et puis, tu aimes les mariages, même si jusqu’à présent, aucun de ceux auquel tu as mis les pieds n’était le tien. Tu ne sais pas encore quand et comment tu trouveras une épouse, tu ne veux pas te précipiter, tu dois la choisir judicieusement et tu ne voudrais surtout pas qu’elle y soit contrainte, une femme aimante est beaucoup plus appréciable. Un mariage les ferait peut-être arrêter de parler sur toi. Tu n’étais pas le dernier homme de ton âge à être encore célibataire.
Le chemin avait été long et fastidieux à travers les montagnes de la Lune. Il n’a jamais été aisé de se rendre aux portes de la Lune depuis les Doigts. Il y avait plusieurs manière de t’y rendre, par bateau jusqu’à Goëville, pour finir le trajet à cheval. Ou simplement à cheval en traversant les montagnes pour retrouver la porte Sanglante et enfin les portes de la Lune. C’est à cet endroit que tu as décidé de passer la dernière nuit avant le mariage. Tu sais que l’endroit sera forcément remplis de visage connus dès la veille et que les chuchotements concernant ton retour dans le Val seront incontrôlables. Mais qu’ils parlent, tu aimes quand on attache de l’importance à ta personne, peu importent les raisons. Tu avais juste un objectif, te présenter au mariage, présenter tes hommages au roi Régent et à sa future épouse dont le nom t’avait rendu encore plus curieux et avait motivé davantage ta venue au mariage. Sansa Stark. Elle était probablement la fille de Catelyn, ta Catelyn. Si tel était le cas, tu aurais peut-être la chance de la revoir, elle que tu n’as pas vue pendant dix-neuf années. Tu la sais veuve, la perte d’un époux ne doit pas être évident, mais tu as toujours su te montrer cordial et poli, et tu étais un ami cher à sa personne dans le passé, tu saurais la réconforter pour sûr. Si tu ne lui as pas écrit pendant ces années, c’est simplement parce qu’elle n’avait jamais répondu à ta lettre suite au décès de son premier fiancé, Brandon Stark.
Après avoir traversé la porte sanglante sans encombre, malgré les regards dédaigneux de certains gardes qui semblaient ne pas t’apprécier. Tu as pu arriver à la forteresse des portes de la Lune sans problème. Comme tu l’avais prédit, il y avait déjà du monde qui était arrivé. Après tout, le mariage allait se dérouler en ces lieux, les Eyriés étant difficilement accessible, surtout en hiver. Tu te demandes encore combien d’invités ils attendent et si le mariage aura lieu en temps et en heure tant il y a de monde qui semble devoir s'y rendre. En ce qui te concerne, tu quitteras l'auberge de bon matin pour être sûr d’arriver au moment voulu à la cérémonie. Un invité ponctuel est un bon invité selon toi. Tu descends de ta monture et la confie aux deux hommes qui t’ont suivi jusque-là, Lothor Brune et Byron s’étaient désignés pour t’accompagner, les deux autres ayant préféré rester aux Doigts pour garder ta demeure. Il y avait déjà eu de petites attaques sur ton fief, signe de rancœur et de haine. Tu n’as jamais su qui en était à l’origine, mais depuis, tu ne laisses plus ta maisonnée sans défense. Malgré les dires, tu n’es pas dénué de cœur et tu tiens aux personnes qui te sont fidèles et qui te connaissent. Pour eux, tu es toujours cet adolescent valois plein d’ambition et qui cherche à se valoriser auprès des plus grands seigneurs, et tu es honoré de savoir qu’ils pensent encore ainsi. Sur le Doigt, ils sont épargnés des médisances.
Tu entres alors dans l’auberge, tu connais bien la femme qui s’en occupe, ce n’est pas la première fois que tu la rencontre. Tu lui demandes une chambre et, comme par moquerie, elle te demande si tu désires une chambre double. Ne relâchant pas ton sourire, tu répètes les mêmes paroles. « Il me faudra une chambre. » Pas de précision sur le nombre de couchage. Tu ne te rabaisseras pas à dire que tu es seul et tu ne mentiras pas non plus sur ta situation. Si tu te maries un jour, ils peuvent être certains qu’ils en entendront parler. Tu suis la bonne femme jusque dans ta chambre où tu déposes le peu d’affaires que tu as amené avec toi. Tu ne t’y éternises pas, tu as besoin d’aller boire un verre, écouter ce qui se dit, observer les réactions de tous ces médisants en te voyant. Mais en descendant les marches de l’auberge, tu aperçois une silhouette familière, un visage que tu connais et que tu n’as pas oublié. Tu es étonné de la voir ici, dans le Val, sans avoir été mis au courant. Tu t’approches de l’ouestrienne, un sourire malicieux dessiné sur ton visage tout en triturant ta moustache, une habitude que tu as quand tu commences à te poser tout un tas de questions. Toi qui pensais que cette jeune fille pouvait être une personne de confiance, tu lui avais pourtant ouvert les portes du Val, l’invitant à venir quand elle le souhaitait. Une fois à sa hauteur, tu la salues. « Lady Serrett, quelle bonne surprise de vous trouver ici, dans le Val. Je pensais recevoir une lettre de votre part m’annonçant votre venue, j’aurais tâché d’être plus présentable pour une douce personne comme vous. » Il y avait sûrement une raison à sa présence sans que tu aies été prévenu. Depuis que tu n’étais plus au conseil restreint, tu n’avais plus autant d’oreilles et d’yeux partout, tu ne sais plus autant de choses et, même si tu essayes de ne pas le montrer, tu es contrarié. Mais ça ne t’étonne pas d’elle, elle a eu une longueur d’avance sur toi, elle en est digne. « Vous rendez-vous au mariage royal ? Si tel est le cas, nous aurons peut-être la chance de faire le chemin jusqu'au lieu de la cérémonie ensemble. »
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A l'ombre des Noces
An 300 Lune 8 Fin de la semaine 2
Azilys Serrett & Petyr Baelish
Grâce aux relations diplomatiques de sa cousine avec le Roi régent, Azilys eut la chance de pouvoir obtenir une chambre aux portes de la lune, quoiqu'elle ne soit pas réellement prévue, un réel coup de chance. Déjà, elle avait croisé beaucoup de nobles notoires dans la région, en tout cas, d'après ce qu'elle avait compris, les lacunes des familles du Royaume du Nord se faisaient vite ressentir quand une conversation se lançait, mais Azilys savait charmer son monde sans réellement savoir à qui elle avait affaire. En tout cas, il restait un jour avant que le grand mariage est lieu et la Serrett n'avait aucune envie de passer du temps avec les Harlton. Ils étaient trop sympathiques, mais c'était sans doute le souci avec ce genre de personne, elle était obligée de jouer la comédie de la Lady respectable qui ne prononce pas un mot plus haut que l'autre. Là, le Paon d'argent avait besoin de prendre l'air, de se sortir de la tête, sa mauvaise nuit. Malgré qu'elle ne le montrait pas, son coeur pleurait encore sa soeur jumelle et elle avait souvent besoin de se ressourcer. Proposant à Lucian, son petit frère, d'aller faire un tour. Ensemble, ils se promenèrent dans les environs des Portes de la lune, tout en étant escorté de ses hommes.
C'était la première fois qu'elle se rendait dans le Val et le paysage ne la rendait pas du tout admirative, il n'y avait rien d'étonnant en vue de ce qu'elle voyait que les populations semblent plus primitives que dans l'ouest, puis cette façon d'être honorable représentait un tel ennui, rien de mieux qu'une petite machination pour occuper une journée. De toute façon pour la Serrett, il n'y avait rien de mieux que sa propre région emplie de richesse, le reste n'était qu'une pâle image de Westeros. Tandis qu'elle avançait, le récit de son frère devint très vite qu'un murmure de plus à ses oreilles, cela ne lui avait guère réussi à se retrouver écuyer dans le Conflans, encore une mauvaise idée de Tybolt. Qu'est-ce qu'elle pouvait regretter que celui-ci soit le seigneur de Montargent ? Finalement, le jeune Serrett lui demanda s'il pouvait aller voir comment se portaient les chevaux des Harlton. D'un sourire maternel, elle lui fit signe que oui, comme si cela lui convenait alors qu'elle aurait préféré le voir rester à ses côtés. Il fut convenu que Lucian la rejoindre à l'auberge après avoir fini sa tâche. S'engouffrant un peu plus dans sa cape, le vent frais du val n'était guère agréable, la Serrett n'en avait pas l'habitude, elle fut heureuse de trouver la chaleur de l'auberge.
Des regards se tournèrent vers elle et pour simple réaction, elle les toisa. Ses gardes restèrent près d'elle, tandis qu'elle alla s'installer à une table. Délicatement, elle ôta ses gants, ainsi que sa cape et commanda un repas qui lui permettrait de se réchauffer en attendant que son frère veuille bien la rejoindre. Plongé dans ses pensées, ce fut la réaction de ses gardes qui lui fit lever le regard, d'un signe de la main, elle leur fit signe que tout allait bien, tandis qu'elle se leva.
« Lady Serrett, quelle bonne surprise de vous trouver ici, dans le Val. Je pensais recevoir une lettre de votre part m’annonçant votre venue, j’aurais tâché d’être plus présentable pour une douce personne comme vous. »
Un sourire éclatant apparut sur son visage. Elle avait rencontré Lord Baelish, il y avait déjà plusieurs lunes, celui-ci était passé à Montargent et étonnement avait découvert un allié de taille. Il existait peu d'hommes qui aimait autant les intrigues qu'elle.
- Lord Baelish, quel plaisir indescriptible s'est de vous revoir. Je vous aurais bien envoyé une lettre si j'avais su plus tôt que mon voyage me mènerait ici.
Pour une fois, Azilys ne disait aucun mensonge, sa présence ici n'était pas du tout prévue. Son objectif avait été de se rendre à Castel-bois pour voir son jeune frère, malheureusement les Harlton devaient se rendre au mariage du Roi régent du Val, il fut donc conclu qu'Azilys les accompagnerait.
« Vous rendez-vous au mariage royal ? Si tel est le cas, nous aurons peut-être la chance de faire le chemin jusqu'au lieu de la cérémonie ensemble. »
Au moins, elle savait à présent que parmi tous les convives, elle allait au moins apprécier la présence d'un, ce qui était plutôt rassurant. L'un et l'autre savaient très bien en quoi s'en tenir, deux manipulateurs, mais Azilys ne doutait pas que Petyr soit bien meilleur qu'elle dans ce jeu, en fait, ils n'utiliseraient surement pas les mêmes armes pour parvenir à leurs fins.
- Je pense que tous nobles qui vous seront amenés à croiser ici doivent se rendre au mariage royal... Pour en venir à votre proposition, j'en aurais été ravi, mais j'ai une chambre aux portes de la lune, mais nous pouvons très bien passer du temps ensemble lors du mariage.
Azilys avait entendu dire que l'ancien Lord argentier était mal vu par les Valois, elle estimait qu'ils ne savaient simplement pas apprécier la valeur de cet homme. S'installant de nouveau à sa table, elle lui proposa :
- Voulez-vous vous joindre à moi ?
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A l'ombre des Noces
An 300 Lune 8 Fin de la semaine 2
Azilys Serrett & Petyr Baelish
Le voyage entre ton fief et les Portes de la Lune a été plus long que tu ne l’avais espéré, et surtout plus éprouvant. Tu as pourtant été habitué aux longs périples à cheval pendant ton voyage à travers le continent. Mais voyagé dans le Val et ses hauteurs est toujours quelque chose d’éprouvant et tu n’as plus l’habitude. Tu aurais pu prendre le temps de te reposer dans ta chambre, mais tu ne voulais pas rater une miette de ce qui pouvait bien se tramer aux Portes de la Lune. Qui disait mariage, disait rumeurs et bon nombre de personnalités présentes. Après une si longue absence, tu ne pouvais te permettre de manquer ça.
Tu as donc pris un petit moment pour déposer tes affaires et te rafraîchir dans la chambre que l’on t’a donnée avant de redescendre dans l’auberge. Tu ne saurais pas dire combien d’auberge t’ont vu passer cette dernière année. Tu commences à avoir l’habitude, mais celle-ci est particulière, elle te connaît bien, tu t’y es rendu de nombreuses fois, mais surtout avant que tu sois envoyé à Port-Réal. Tu étais encore un jeune homme, innocent et rêveur, inconnu. On savait seulement que tu étais le Seigneur du plus petit des Doigts, lorsqu’on te demandait ton nom. C’est une époque révolue, même si ta réputation semble être devenue mauvaise pour des raisons qui t’échappent, tu as une réputation, tu es un homme que l’on reconnaît rien qu’au sourire, ou parfois à la moustache dit-on. Que l’on parle de toi, te fait énormément plaisir, tu aimes entretenir cette image, qu’elle soit bonne ou mauvaise, tant que l’on ne t’oublie pas. La preuve en est que tu as beau avoir passé presqu’une dizaine d’années à Port-Réal et une bonne année à travers le continent, lorsque l’on te voit, tout le monde sait qui tu es. Un succès, une réussite indéniable. Tu es plus célèbre que certains seigneurs dont les terres sont plus riches que les tiennes.
Tu descends donc les marches de l’auberge, l’aubergiste te dévisageant comme s’il s’attendait à ce qu’une catastrophe arrive avec toi. Ce n’était pourtant pas le cas, tu ne comptais pas faire de vagues. Mais au moindre écart de quelqu’un, tu savais que ça te retomberait dessus étant donné son regard. Tu te contentes de lui renvoyer un sourire des plus cordiaux, un sourire qui la met visiblement mal à l’aise. Tu aperçois des seigneurs non seulement du Val, les Borrell, les Lipps et bien d’autres, tous te dévisageant. Mais également des conflanais et sûrement des nordiens, à en voir leur façon de s’habiller et de se tenir. C’est un mariage qui concerne le Royaume du Nord, cette absurdité sur laquelle tu ne peux que cracher depuis qu’elle existe. Tu ne comprends pas encore l’idée de séparer le Royaume en deux parties distinctes, surtout lorsque le Bief a échappé à ce qui se considère comme une Reine. Si tu étais Roi, les choses seraient bien différentes. Mais il n’est pas encore temps d’étaler tes prévisions politiques, à cause de cette enfant qui a pris le pouvoir, tu te dois de recommencer à zéro, sur une terre qui ne t’aime pas pour des choses qu’ils ne savent pas. Posséder un bordel dérange, visiblement. Devenir riche en travaillant dur et en se faisant des relations aussi. Les gens sont cloîtrés dans une certaine jalousie, ne supportant pas le moindre changement, qu’un petit seigneur obtienne une meilleure position qu’eux, ce n’est pas normal. On te reproche d’avoir soutenu Viserys III Targaryen, mais n’importe qui l’aurait fait s’il avait eu ta place. Il n’y a pas de trahison ou de chose comme ça, il s’agit de servir ses propres intérêts, penser à sa vie future. Tu ne peux envisager d’avoir une femme et des héritiers avec le pauvre héritage que ton père t’a laissé.
Enfin, c’est une fois en bas des marches que ton sourire devient beaucoup plus large. La vue de cette jeune femme est en train d’illuminer ta journée qui est pourtant pluvieuse à en regarder les extérieurs. Tu ne peux t’empêcher d’aller la voir, bien qu’un milliers de questions se posent dans ton esprit. La dernière fois que tu l’avais vue, elle avait des soucis et tu t’étais efforcé de la conseiller, pour que ça serve son intérêt, et éventuellement le tien, par extension, dans certaines circonstances. Tu lui avais également fait savoir qu’elle serait la bienvenue dans le Val quand elle voudrait, mais tu ne pensais pas qu’elle viendrait sans te prévenir. Surtout dans le cadre d’un tel événement. Avoir une telle personne à ses côtés était un plus et ça pourrait faire taire bon nombre de personnes. Tu t’approches donc de Lady Serrett pour la saluer et elle semble apprécier tout autant que toi de voir ta personne. C’est un point positif. Elle précise également ne pas avoir su plutôt qu’elle viendrait ici, auquel cas elle t’aurait certainement prévenu. Tu es donc intrigué par la raison de sa venue, tu lui demandes donc si elle se rend au mariage. Sa réponse fut positive, mais elle précisa qu’elle logeait directement aux portes de la lune. Une chance que tu n’avais pas eue et tu t’efforçais de ne pas faire pâle figure face à cela. Mais elle ajouta qu’elle se ferait un plaisir de passer du temps avec toi lors de la cérémonie. C’était amplement suffisant, tu fais donc un signe de la tête pour accepter cette proposition, tout en lui souriant. Elle te demanda alors si tu voulais te joindre à sa table, après tout, toi aussi tu avais une petite faim. « Bonne idée, après ce voyage, je ne refuserai pas un bon repas chaud. L’hiver fait rage et je sens qu’il va être long et froid. » Tu t’assois donc à la table de la jeune femme. Et tu commences à lui poser les questions qui te torturent l’esprit. « Alors, ma Lady, comment se fait-il que vous n’ayez pas su que ce voyage vous mènerait ici ? Etes-vous venue accompagnée ? » Tu n’osais pas préciser de nom, préférant la laisser parler par elle-même. « Depuis toutes ces lunes, vous avez certainement beaucoup de choses à me raconter. Comment se passe la vie à Montargent ? Avez-vous suivi mes conseils ? Les choses sont-elles changées ? » Tu étais curieux de savoir comment les choses avaient évoluées. Malgré le sourire que tu lisais sur son visage, tu avais ce sentiment que quelque chose n’allait pas, quelque chose d’enfoui en elle. Tu as appris à lire sur le visage des personnes et tu reconnais quand quelqu’un cache quelque chose de lourd. Mais tu n’as pas envie de lui forcer la main. C’est une alliée précieuse, une personne que tu comprends et que tu comprends. Si elle veut parler, elle le fera.
L’aubergiste vient à votre table, regardant tendrement Lady Serrett, et en te jetant le même regard qu’à son habitude. Elle demande si vous désirez quelque chose. « J’étais parti sur un verre de vin, mais je l’accompagnerai d’un ragoût, le meilleur que vous servez en ce moment. Et vous ma Lady ? »
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An 300 Lune 8 Fin de la semaine 2
Azilys Serrett & Petyr Baelish
Le coeur de la Serrett était sombre, son brin de lumière avait disparu en apprenant la perte de sa jumelle. Durant toute sa vie, elle s'était évertuée de la protéger, de lui apporter une vie meilleure et surtout l'empêcher de finir comme leur mère, mais les sept en avaient décidé autrement, lui arrachant ce qu'elle tenait le plus au monde. Loin d'être une grande fervente dans la religion, elle ne maudissait réellement pas ceux-là pour la perte de Lénor, mais bien le seigneur de Montargent actuel, Tybolt, son demi-frère. Cet homme, elle l'aimait bien plus qu'une soeur ne le devrait et cela était réciproque, c'est pourquoi, qu'à travers ces sentiments, un amour qui ne pourrait jamais aller plus loin que de simple regard, avait poussé Tybolt à vouloir garder Azilys pour lui seul. Enfermant le Paon d'argent dans une belle cage dorée, mais le paon s'était défendu et utilisa la plus grande faiblesse de son frère contre lui : elle-même. À ce moment précis, Azilys l'imaginait très bien en train de chercher un moyen de rompre les négociations, mais comment le faire sans revenir sur ses propres paroles. Azilys l'avait piégée à son propre jeu. Après son coup de maître, la Serrett avait décidé de prendre du recul avec Montargent, de découvrir une liberté qu'elle n'avait jamais eue auparavant.
Se retrouvant dans le Val pour le mariage royal, elle eut la chance de recroiser la route de Lord Baelish dans une auberge. Sans hésiter, elle l'invita à rejoindre sa table pour partager un repas avec elle. Une discussion avec cet homme la changerait des dernières qu'elle avait eues durant la route pour la mener jusqu'aux portes de la lune.
Bonne idée, après ce voyage, je ne refuserai pas un bon repas chaud. L’hiver fait rage et je sens qu’il va être long et froid. Alors, ma Lady, comment se fait-il que vous n’ayez pas su que ce voyage vous mènerait ici ? Etes-vous venue accompagnée ? Depuis toutes ces lunes, vous avez certainement beaucoup de choses à me raconter. Comment se passe la vie à Montargent ? Avez-vous suivi mes conseils ? Les choses sont-elles changées ? »
Face à ses questions, Azilys ne laissa rien paraître, gardant ses airs enjoués et hautains. L'éducation stricte de son père lui avait permis de briller dans le domaine des bonnes apparences. Comme il le disait souvent, en privé si le besoin est présent, on peut se laisser aller à la faiblesse, mais en public, il fallait être resplendissant. Jolie image pour la famille que portait un Paon sur son emblème. La jeune Lady allait répondre, quand l'aubergiste s'approcha de leur table. Le regard qu'elle lançait à Petyr était étonnant, tout en sachant que dès que celui-ci se tournait vers elle, il devenait tendre.
« J’étais parti sur un verre de vin, mais je l’accompagnerai d’un ragoût, le meilleur que vous servez en ce moment. Et vous ma Lady ? »
Azilys se retrouvant en pleine contemplation de la salle, ayant remarqué le regard qui s'était tourné vers eux ou plutôt vers son compagnon de table. Des parfaits idiots ne pouvait-elle s'empêcher de penser, si cela les amusait de les observer, elle n'en serait point gênée. Reportant son intention vers l'ancien Lord argentier, elle annonça d'un ton poli :
- Ma commande a déjà été prise. En direction de l'aubergiste avec ce sourire qu'elle maîtrisait si bien. Je voudrais un verre de vin pour accompagner le mets que vous me préparez. Je ne doute pas de la qualité de notre repas, Lord Baelish.
L'aubergiste laissa échapper un petit rire, heureuse du compliment fait par la jeune femme. Azilys venait d'émerveiller sa journée, peu de nobles dans l'auberge, ce jour-ci, s'était montré si aimable. Malheureusement, elle était loin d'imaginer que le Serrettn'en pensait pas un mot, sachant simplement flatter l'ego pour être bien vu. Une fois que celle-ci s'éloigna en gardant son sourire, le paon d'argent, elle ne pensait même plus à la roturière, étant de nouveau concentrée sur Petyr.
- Pour en venir à ce qui m'a mené ici, j'étais venu rendre visite à mon jeune frère, devenu écuyer chez les Harlton. Connaissez-vous peut-être Lady Marianne Harlton ? Elle est conseillère du Roi régent. En tout cas, il s'agit de ma cousine et j'ai eu l'opportunité de faire partie du voyage jusqu'au val pour le grand mariage Nordiens.
Réellement, elle était encore sceptique sur le fait que c'était une opportunité, tout dépendrait des invités présents lors du mariage. D'un geste de la main, elle fit signe à ses gardes de s'éloigner pour lui laisser un peu plus d'intimité avec le Valois, ils exécutèrent ses ordres sans sourciller.
- J'ai tenté de suivre vos conseils pour éviter que ma soeur se retrouve mariée à ce Biefois, sauf que cela s'est retourné contre moi... Ma soeur est morte quelques jours avant son mariage, une mauvaise fièvre. Elle gardait la tête haute faisant comme si cela ne la touchait pas, alors que l'évoquer lui brisait le coeur. Mais la vie continue n'est-ce pas ?!
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