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A l'ombre des Noces | Azilys & Petyr

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A l'ombre des Noces

An 300 Lune 8 Fin de la semaine 2



Azilys Serrett & Petyr Baelish

Cela faisait si longtemps que tu n’avais pas foulé les terres du Val d’Arryn. Même si tu es revenu sur ton Doigt depuis maintenant deux lunes, il y a près d’une année de cela, alors qu’on te destituait te tes fonctions de Grand Argentier, tu as bien senti que ton retour dans ta région d’origine a été vue d’un mauvais œil. Mais ces seigneurs du Val son envieux et jaloux, tu le sais depuis fort longtemps. Après tout, tu es qui, toi, Petyr Baelish pour avoir été Grand Argentier ? Tu n’es que le seigneur d’un des quatre Doigts, une péninsule et pauvre et si ridicule en matière de superficie. Mais ça, ça les a mis en rogne de savoir qu’ils n’ont pas été assez ambitieux et ont laissé un petit homme qui venait de nulle part gravir les échelons. Alors oui, ils prétendent que tes fautes sont dans tes choix politiques, mais ils ne comprennent pas, ces fous. Ils ne comprennent pas que la neutralité permet d’ouvrir plus de portes que la rancœur et la haine. Mais pourquoi penser à eux, tu as fait ce qui te semblait le plus juste et le plus droit pour devenir grand.

Il y allait avoir un mariage dans le Val. Un mariage royal qui plus est. Tu ne pouvais manquer cet événement, ta présence y était fortement attendue. Tous les seigneurs du Val se demandaient certainement si tu n’étais pas mort finalement. Où est passé le Seigneur Baelish ? Voilà une question que bon monde a dû se poser, et ils seront surpris de voir que tu es encore là, plus en vie que jamais. Ce n’est pas encore aujourd’hui qu’ils récupéreront ton fief. Qui s’en soucie après tout ? En te voyant à ce mariage, ils comprendront que tu sais te faire oublier facilement, mais que tu es toujours là. Et puis, tu aimes les mariages, même si jusqu’à présent, aucun de ceux auquel tu as mis les pieds n’était le tien. Tu ne sais pas encore quand et comment tu trouveras une épouse, tu ne veux pas te précipiter, tu dois la choisir judicieusement et tu ne voudrais surtout pas qu’elle y soit contrainte, une femme aimante est beaucoup plus appréciable. Un mariage les ferait peut-être arrêter de parler sur toi. Tu n’étais pas le dernier homme de ton âge à être encore célibataire.

Le chemin avait été long et fastidieux à travers les montagnes de la Lune. Il n’a jamais été aisé de se rendre aux portes de la Lune depuis les Doigts. Il y avait plusieurs manière de t’y rendre, par bateau jusqu’à Goëville, pour finir le trajet à cheval. Ou simplement à cheval en traversant les montagnes pour retrouver la porte Sanglante et enfin les portes de la Lune. C’est à cet endroit que tu as décidé de passer la dernière nuit avant le mariage. Tu sais que l’endroit sera forcément remplis de visage connus dès la veille et que les chuchotements concernant ton retour dans le Val seront incontrôlables. Mais qu’ils parlent, tu aimes quand on attache de l’importance à ta personne, peu importent les raisons. Tu avais juste un objectif, te présenter au mariage, présenter tes hommages au roi Régent et à sa future épouse dont le nom t’avait rendu encore plus curieux et avait motivé davantage ta venue au mariage. Sansa Stark. Elle était probablement la fille de Catelyn, ta Catelyn. Si tel était le cas, tu aurais peut-être la chance de la revoir, elle que tu n’as pas vue pendant dix-neuf années. Tu la sais veuve, la perte d’un époux ne doit pas être évident, mais tu as toujours su te montrer cordial et poli, et tu étais un ami cher à sa personne dans le passé, tu saurais la réconforter pour sûr. Si tu ne lui as pas écrit pendant ces années, c’est simplement parce qu’elle n’avait jamais répondu à ta lettre suite au décès de son premier fiancé, Brandon Stark.

Après avoir traversé la porte sanglante sans encombre, malgré les regards dédaigneux de certains gardes qui semblaient ne pas t’apprécier. Tu as pu arriver à la forteresse des portes de la Lune sans problème. Comme tu l’avais prédit, il y avait déjà du monde qui était arrivé. Après tout, le mariage allait se dérouler en ces lieux, les Eyriés étant difficilement accessible, surtout en hiver. Tu te demandes encore combien d’invités ils attendent et si le mariage aura lieu en temps et en heure tant il y a de monde qui semble devoir s'y rendre. En ce qui te concerne, tu quitteras l'auberge de bon matin pour être sûr d’arriver au moment voulu à la cérémonie. Un invité ponctuel est un bon invité selon toi. Tu descends de ta monture et la confie aux deux hommes qui t’ont suivi jusque-là, Lothor Brune et Byron s’étaient désignés pour t’accompagner, les deux autres ayant préféré rester aux Doigts pour garder ta demeure. Il y avait déjà eu de petites attaques sur ton fief, signe de rancœur et de haine. Tu n’as jamais su qui en était à l’origine, mais depuis, tu ne laisses plus ta maisonnée sans défense. Malgré les dires, tu n’es pas dénué de cœur et tu tiens aux personnes qui te sont fidèles et qui te connaissent. Pour eux, tu es toujours cet adolescent valois plein d’ambition et qui cherche à se valoriser auprès des plus grands seigneurs, et tu es honoré de savoir qu’ils pensent encore ainsi. Sur le Doigt, ils sont épargnés des médisances.

Tu entres alors dans l’auberge, tu connais bien la femme qui s’en occupe, ce n’est pas la première fois que tu la rencontre. Tu lui demandes une chambre et, comme par moquerie, elle te demande si tu désires une chambre double. Ne relâchant pas ton sourire, tu répètes les mêmes paroles. « Il me faudra une chambre. » Pas de précision sur le nombre de couchage. Tu ne te rabaisseras pas à dire que tu es seul et tu ne mentiras pas non plus sur ta situation. Si tu te maries un jour, ils peuvent être certains qu’ils en entendront parler. Tu suis la bonne femme jusque dans ta chambre où tu déposes le peu d’affaires que tu as amené avec toi. Tu ne t’y éternises pas, tu as besoin d’aller boire un verre, écouter ce qui se dit, observer les réactions de tous ces médisants en te voyant. Mais en descendant les marches de l’auberge, tu aperçois une silhouette familière, un visage que tu connais et que tu n’as pas oublié. Tu es étonné de la voir ici, dans le Val, sans avoir été mis au courant. Tu t’approches de l’ouestrienne, un sourire malicieux dessiné sur ton visage tout en triturant ta moustache, une habitude que tu as quand tu commences à te poser tout un tas de questions. Toi qui pensais que cette jeune fille pouvait être une personne de confiance, tu lui avais pourtant ouvert les portes du Val, l’invitant à venir quand elle le souhaitait. Une fois à sa hauteur, tu la salues. « Lady Serrett, quelle bonne surprise de vous trouver ici, dans le Val. Je pensais recevoir une lettre de votre part m’annonçant votre venue, j’aurais tâché d’être plus présentable pour une douce personne comme vous. » Il y avait sûrement une raison à sa présence sans que tu aies été prévenu. Depuis que tu n’étais plus au conseil restreint, tu n’avais plus autant d’oreilles et d’yeux partout, tu ne sais plus autant de choses et, même si tu essayes de ne pas le montrer, tu es contrarié. Mais ça ne t’étonne pas d’elle, elle a eu une longueur d’avance sur toi, elle en est digne. « Vous rendez-vous au mariage royal ? Si tel est le cas, nous aurons peut-être la chance de faire le chemin jusqu'au lieu de la cérémonie ensemble. »

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A l'ombre des Noces

An 300 Lune 8 Fin de la semaine 2



Azilys Serrett & Petyr Baelish

Grâce aux relations diplomatiques de sa cousine avec le Roi régent, Azilys eut la chance de pouvoir obtenir une chambre aux portes de la lune, quoiqu'elle ne soit pas réellement prévue, un réel coup de chance. Déjà, elle avait croisé beaucoup de nobles notoires dans la région, en tout cas, d'après ce qu'elle avait compris, les lacunes des familles du Royaume du Nord se faisaient vite ressentir quand une conversation se lançait, mais Azilys savait charmer son monde sans réellement savoir à qui elle avait affaire. En tout cas, il restait un jour avant que le grand mariage est lieu et la Serrett n'avait aucune envie de passer du temps avec les Harlton. Ils étaient trop sympathiques, mais c'était sans doute le souci avec ce genre de personne, elle était obligée de jouer la comédie de la Lady respectable qui ne prononce pas un mot plus haut que l'autre. Là, le Paon d'argent avait besoin de prendre l'air, de se sortir de la tête, sa mauvaise nuit. Malgré qu'elle ne le montrait pas, son coeur pleurait encore sa soeur jumelle et elle avait souvent besoin de se ressourcer. Proposant à Lucian, son petit frère, d'aller faire un tour. Ensemble, ils se promenèrent dans les environs des Portes de la lune, tout en étant escorté de ses hommes.

C'était la première fois qu'elle se rendait dans le Val et le paysage ne la rendait pas du tout admirative, il n'y avait rien d'étonnant en vue de ce qu'elle voyait que les populations semblent plus primitives que dans l'ouest, puis cette façon d'être honorable représentait un tel ennui, rien de mieux qu'une petite machination pour occuper une journée. De toute façon pour la Serrett, il n'y avait rien de mieux que sa propre région emplie de richesse, le reste n'était qu'une pâle image de Westeros. Tandis qu'elle avançait, le récit de son frère devint très vite qu'un murmure de plus à ses oreilles, cela ne lui avait guère réussi à se retrouver écuyer dans le Conflans, encore une mauvaise idée de Tybolt. Qu'est-ce qu'elle pouvait regretter que celui-ci soit le seigneur de Montargent ? Finalement, le jeune Serrett lui demanda s'il pouvait aller voir comment se portaient les chevaux des Harlton. D'un sourire maternel, elle lui fit signe que oui, comme si cela lui convenait alors qu'elle aurait préféré le voir rester à ses côtés. Il fut convenu que Lucian la rejoindre à l'auberge après avoir fini sa tâche. S'engouffrant un peu plus dans sa cape, le vent frais du val n'était guère agréable, la Serrett n'en avait pas l'habitude, elle fut heureuse de trouver la chaleur de l'auberge. 

Des regards se tournèrent vers elle et pour simple réaction, elle les toisa. Ses gardes restèrent près d'elle, tandis qu'elle alla s'installer à une table. Délicatement, elle ôta ses gants, ainsi que sa cape et commanda un repas qui lui permettrait de se réchauffer en attendant que son frère veuille bien la rejoindre. Plongé dans ses pensées, ce fut la réaction de ses gardes qui lui fit lever le regard, d'un signe de la main, elle leur fit signe que tout allait bien, tandis qu'elle se leva.

« Lady Serrett, quelle bonne surprise de vous trouver ici, dans le Val. Je pensais recevoir une lettre de votre part m’annonçant votre venue, j’aurais tâché d’être plus présentable pour une douce personne comme vous. »

Un sourire éclatant apparut sur son visage. Elle avait rencontré Lord Baelish, il y avait déjà plusieurs lunes, celui-ci était passé à Montargent et étonnement avait découvert un allié de taille. Il existait peu d'hommes qui aimait autant les intrigues qu'elle. 

- Lord Baelish, quel plaisir indescriptible s'est de vous revoir. Je vous aurais bien envoyé une lettre si j'avais su plus tôt que mon voyage me mènerait ici.

Pour une fois, Azilys ne disait aucun mensonge, sa présence ici n'était pas du tout prévue. Son objectif avait été de se rendre à Castel-bois pour voir son jeune frère, malheureusement les Harlton devaient se rendre au mariage du Roi régent du Val, il fut donc conclu qu'Azilys les accompagnerait.

« Vous rendez-vous au mariage royal ? Si tel est le cas, nous aurons peut-être la chance de faire le chemin jusqu'au lieu de la cérémonie ensemble. »

Au moins, elle savait à présent que parmi tous les convives, elle allait au moins apprécier la présence d'un, ce qui était plutôt rassurant. L'un et l'autre savaient très bien en quoi s'en tenir, deux manipulateurs, mais Azilys ne doutait pas que Petyr soit bien meilleur qu'elle dans ce jeu, en fait, ils n'utiliseraient surement pas les mêmes armes pour parvenir à leurs fins.

- Je pense que tous nobles qui vous seront amenés à croiser ici doivent se rendre au mariage royal... Pour en venir à votre proposition, j'en aurais été ravi, mais j'ai une chambre aux portes de la lune, mais nous pouvons très bien passer du temps ensemble lors du mariage.

Azilys avait entendu dire que l'ancien Lord argentier était mal vu par les Valois, elle estimait qu'ils ne savaient simplement pas apprécier la valeur de cet homme. S'installant de nouveau à sa table, elle lui proposa :

- Voulez-vous vous joindre à moi ?

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A l'ombre des Noces

An 300 Lune 8 Fin de la semaine 2



Azilys Serrett & Petyr Baelish

Le voyage entre ton fief et les Portes de la Lune a été plus long que tu ne l’avais espéré, et surtout plus éprouvant. Tu as pourtant été habitué aux longs périples à cheval pendant ton voyage à travers le continent. Mais voyagé dans le Val et ses hauteurs est toujours quelque chose d’éprouvant et tu n’as plus l’habitude. Tu aurais pu prendre le temps de te reposer dans ta chambre, mais tu ne voulais pas rater une miette de ce qui pouvait bien se tramer aux Portes de la Lune. Qui disait mariage, disait rumeurs et bon nombre de personnalités présentes. Après une si longue absence, tu ne pouvais te permettre de manquer ça.

Tu as donc pris un petit moment pour déposer tes affaires et te rafraîchir dans la chambre que l’on t’a donnée avant de redescendre dans l’auberge. Tu ne saurais pas dire combien d’auberge t’ont vu passer cette dernière année. Tu commences à avoir l’habitude, mais celle-ci est particulière, elle te connaît bien, tu t’y es rendu de nombreuses fois, mais surtout avant que tu sois envoyé à Port-Réal. Tu étais encore un jeune homme, innocent et rêveur, inconnu. On savait seulement que tu étais le Seigneur du plus petit des Doigts, lorsqu’on te demandait ton nom. C’est une époque révolue, même si ta réputation semble être devenue mauvaise pour des raisons qui t’échappent, tu as une réputation, tu es un homme que l’on reconnaît rien qu’au sourire, ou parfois à la moustache dit-on. Que l’on parle de toi, te fait énormément plaisir, tu aimes entretenir cette image, qu’elle soit bonne ou mauvaise, tant que l’on ne t’oublie pas. La preuve en est que tu as beau avoir passé presqu’une dizaine d’années à Port-Réal et une bonne année à travers le continent, lorsque l’on te voit, tout le monde sait qui tu es. Un succès, une réussite indéniable. Tu es plus célèbre que certains seigneurs dont les terres sont plus riches que les tiennes.

Tu descends donc les marches de l’auberge, l’aubergiste te dévisageant comme s’il s’attendait à ce qu’une catastrophe arrive avec toi. Ce n’était pourtant pas le cas, tu ne comptais pas faire de vagues. Mais au moindre écart de quelqu’un, tu savais que ça te retomberait dessus étant donné son regard. Tu te contentes de lui renvoyer un sourire des plus cordiaux, un sourire qui la met visiblement mal à l’aise. Tu aperçois des seigneurs non seulement du Val, les Borrell, les Lipps et bien d’autres, tous te dévisageant. Mais également des conflanais et sûrement des nordiens, à en voir leur façon de s’habiller et de se tenir. C’est un mariage qui concerne le Royaume du Nord, cette absurdité sur laquelle tu ne peux que cracher depuis qu’elle existe. Tu ne comprends pas encore l’idée de séparer le Royaume en deux parties distinctes, surtout lorsque le Bief a échappé à ce qui se considère comme une Reine. Si tu étais Roi, les choses seraient bien différentes. Mais il n’est pas encore temps d’étaler tes prévisions politiques, à cause de cette enfant qui a pris le pouvoir, tu te dois de recommencer à zéro, sur une terre qui ne t’aime pas pour des choses qu’ils ne savent pas. Posséder un bordel dérange, visiblement. Devenir riche en travaillant dur et en se faisant des relations aussi. Les gens sont cloîtrés dans une certaine jalousie, ne supportant pas le moindre changement, qu’un petit seigneur obtienne une meilleure position qu’eux, ce n’est pas normal. On te reproche d’avoir soutenu Viserys III Targaryen, mais n’importe qui l’aurait fait s’il avait eu ta place. Il n’y a pas de trahison ou de chose comme ça, il s’agit de servir ses propres intérêts, penser à sa vie future. Tu ne peux envisager d’avoir une femme et des héritiers avec le pauvre héritage que ton père t’a laissé.

Enfin, c’est une fois en bas des marches que ton sourire devient beaucoup plus large. La vue de cette jeune femme est en train d’illuminer ta journée qui est pourtant pluvieuse à en regarder les extérieurs. Tu ne peux t’empêcher d’aller la voir, bien qu’un milliers de questions se posent dans ton esprit. La dernière fois que tu l’avais vue, elle avait des soucis et tu t’étais efforcé de la conseiller, pour que ça serve son intérêt, et éventuellement le tien, par extension, dans certaines circonstances. Tu lui avais également fait savoir qu’elle serait la bienvenue dans le Val quand elle voudrait, mais tu ne pensais pas qu’elle viendrait sans te prévenir. Surtout dans le cadre d’un tel événement. Avoir une telle personne à ses côtés était un plus et ça pourrait faire taire bon nombre de personnes. Tu t’approches donc de Lady Serrett pour la saluer et elle semble apprécier tout autant que toi de voir ta personne. C’est un point positif. Elle précise également ne pas avoir su plutôt qu’elle viendrait ici, auquel cas elle t’aurait certainement prévenu. Tu es donc intrigué par la raison de sa venue, tu lui demandes donc si elle se rend au mariage. Sa réponse fut positive, mais elle précisa qu’elle logeait directement aux portes de la lune. Une chance que tu n’avais pas eue et tu t’efforçais de ne pas faire pâle figure face à cela. Mais elle ajouta qu’elle se ferait un plaisir de passer du temps avec toi lors de la cérémonie. C’était amplement suffisant, tu fais donc un signe de la tête pour accepter cette proposition, tout en lui souriant. Elle te demanda alors si tu voulais te joindre à sa table, après tout, toi aussi tu avais une petite faim. « Bonne idée, après ce voyage, je ne refuserai pas un bon repas chaud. L’hiver fait rage et je sens qu’il va être long et froid. » Tu t’assois donc à la table de la jeune femme. Et tu commences à lui poser les questions qui te torturent l’esprit. « Alors, ma Lady, comment se fait-il que vous n’ayez pas su que ce voyage vous mènerait ici ? Etes-vous venue accompagnée ? » Tu n’osais pas préciser de nom, préférant la laisser parler par elle-même. « Depuis toutes ces lunes, vous avez certainement beaucoup de choses à me raconter. Comment se passe la vie à Montargent ? Avez-vous suivi mes conseils ? Les choses sont-elles changées ? » Tu étais curieux de savoir comment les choses avaient évoluées. Malgré le sourire que tu lisais sur son visage, tu avais ce sentiment que quelque chose n’allait pas, quelque chose d’enfoui en elle. Tu as appris à lire sur le visage des personnes et tu reconnais quand quelqu’un cache quelque chose de lourd. Mais tu n’as pas envie de lui forcer la main. C’est une alliée précieuse, une personne que tu comprends et que tu comprends. Si elle veut parler, elle le fera.

L’aubergiste vient à votre table, regardant tendrement Lady Serrett, et en te jetant le même regard qu’à son habitude. Elle demande si vous désirez quelque chose. « J’étais parti sur un verre de vin, mais je l’accompagnerai d’un ragoût, le meilleur que vous servez en ce moment. Et vous ma Lady ? »


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A l'ombre des Noces

An 300 Lune 8 Fin de la semaine 2



Azilys Serrett & Petyr Baelish

Le coeur de la Serrett était sombre, son brin de lumière avait disparu en apprenant la perte de sa jumelle. Durant toute sa vie, elle s'était évertuée de la protéger, de lui apporter une vie meilleure et surtout l'empêcher de finir comme leur mère, mais les sept en avaient décidé autrement, lui arrachant ce qu'elle tenait le plus au monde. Loin d'être une grande fervente dans la religion, elle ne maudissait réellement pas ceux-là pour la perte de Lénor, mais bien le seigneur de Montargent actuel, Tybolt, son demi-frère. Cet homme, elle l'aimait bien plus qu'une soeur ne le devrait et cela était réciproque, c'est pourquoi, qu'à travers ces sentiments, un amour qui ne pourrait jamais aller plus loin que de simple regard, avait poussé Tybolt à vouloir garder Azilys pour lui seul. Enfermant le Paon d'argent dans une belle cage dorée, mais le paon s'était défendu et utilisa la plus grande faiblesse de son frère contre lui : elle-même. À ce moment précis, Azilys l'imaginait très bien en train de chercher un moyen de rompre les négociations, mais comment le faire sans revenir sur ses propres paroles. Azilys l'avait piégée à son propre jeu. Après son coup de maître, la Serrett avait décidé de prendre du recul avec Montargent, de découvrir une liberté qu'elle n'avait jamais eue auparavant. 

Se retrouvant dans le Val pour le mariage royal, elle eut la chance de recroiser la route de Lord Baelish dans une auberge. Sans hésiter, elle l'invita à rejoindre sa table pour partager un repas avec elle. Une discussion avec cet homme la changerait des dernières qu'elle avait eues durant la route pour la mener jusqu'aux portes de la lune.

Bonne idée, après ce voyage, je ne refuserai pas un bon repas chaud. L’hiver fait rage et je sens qu’il va être long et froid. Alors, ma Lady, comment se fait-il que vous n’ayez pas su que ce voyage vous mènerait ici ? Etes-vous venue accompagnée ? Depuis toutes ces lunes, vous avez certainement beaucoup de choses à me raconter. Comment se passe la vie à Montargent ? Avez-vous suivi mes conseils ? Les choses sont-elles changées ? »

Face à ses questions, Azilys ne laissa rien paraître, gardant ses airs enjoués et hautains. L'éducation stricte de son père lui avait permis de briller dans le domaine des bonnes apparences. Comme il le disait souvent, en privé si le besoin est présent, on peut se laisser aller à la faiblesse, mais en public, il fallait être resplendissant. Jolie image pour la famille que portait un Paon sur son emblème. La jeune Lady allait répondre, quand l'aubergiste s'approcha de leur table. Le regard qu'elle lançait à Petyr était étonnant, tout en sachant que dès que celui-ci se tournait vers elle, il devenait tendre.

« J’étais parti sur un verre de vin, mais je l’accompagnerai d’un ragoût, le meilleur que vous servez en ce moment. Et vous ma Lady ? »

Azilys se retrouvant en pleine contemplation de la salle, ayant remarqué le regard qui s'était tourné vers eux ou plutôt vers son compagnon de table. Des parfaits idiots ne pouvait-elle s'empêcher de penser, si cela les amusait de les observer, elle n'en serait point gênée. Reportant son intention vers l'ancien Lord argentier, elle annonça d'un ton poli :

- Ma commande a déjà été prise. En direction de l'aubergiste avec ce sourire qu'elle maîtrisait si bien. Je voudrais un verre de vin pour accompagner le mets que vous me préparez. Je ne doute pas de la qualité de notre repas, Lord Baelish.

L'aubergiste laissa échapper un petit rire, heureuse du compliment fait par la jeune femme. Azilys venait d'émerveiller sa journée, peu de nobles dans l'auberge, ce jour-ci, s'était montré si aimable. Malheureusement, elle était loin d'imaginer que le Serrettn'en pensait pas un mot, sachant simplement flatter l'ego pour être bien vu. Une fois que celle-ci s'éloigna en gardant son sourire, le paon d'argent, elle ne pensait même plus à la roturière, étant de nouveau concentrée sur Petyr.

- Pour en venir à ce qui m'a mené ici, j'étais venu rendre visite à mon jeune frère, devenu écuyer chez les Harlton. Connaissez-vous peut-être Lady Marianne Harlton ? Elle est conseillère du Roi régent. En tout cas, il s'agit de ma cousine et j'ai eu l'opportunité de faire partie du voyage jusqu'au val pour le grand mariage Nordiens.

Réellement, elle était encore sceptique sur le fait que c'était une opportunité, tout dépendrait des invités présents lors du mariage. D'un geste de la main, elle fit signe à ses gardes de s'éloigner pour lui laisser un peu plus d'intimité avec le Valois, ils exécutèrent ses ordres sans sourciller. 

- J'ai tenté de suivre vos conseils pour éviter que ma soeur se retrouve mariée à ce Biefois, sauf que cela s'est retourné contre moi... Ma soeur est morte quelques jours avant son mariage, une mauvaise fièvre. Elle gardait la tête haute faisant comme si cela ne la touchait pas, alors que l'évoquer lui brisait le coeur. Mais la vie continue n'est-ce pas ?!


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An 300 Lune 8 Fin de la semaine 2



Azilys Serrett & Petyr Baelish

Retrouver un visage tel que celui de Lady Serrett était un pur bonheur. Tu as pris l’habitude d’avoir des regards parfois haineux sur toi et à être seul, en dehors des hommes qui travaillent pour toi, mais avec elle, même si tu sais que tout pourrait changer si les intérêts de chacun d’entre vous changent, c’est une relation plutôt amicale que tu entretiens. Tu ne parlerais pas de sincérité encore moins de confiance, mais vous vous supportez, tu es même heureux de la voir, tu n’as presque pas besoin de faire semblant et c’est plutôt agréable. Depuis que tu as été amené à la cour de Port-Réal, tu n’es plus le même, tu adaptes ton attitude et ton discours selon la personne qui se trouve en face de toi. Tu te demandes si avec Catelyn tu seras pareil quand tu la verras au mariage. Il semblerait qu’elle soit la seule personne avec qui tu serais incapable d’être faux, c’est ce que tu penses et espères, du moins.

Il est donc naturel de t’attabler avec elle et de lui poser les questions qui se doivent d’être posées. Après tout, tu n’étais pas au courant de sa venue et au fond, ça te contrarie. Tu étais tellement occupé à d’autres affaires ces derniers temps qu’il ne te serait pas venu à l’idée de chercher à savoir si Azilys allait venir à ce mariage. Enfin, elle avait probablement une bonne raison d’être présente et tu ne t’attardas pas sur ça, le voyage t’a donné faim comme si tu n’avais pas mangé depuis des jours. C’est donc avec enthousiasme et ton plus beau sourire que tu commandes un ragoût à l’aubergiste, en plus du verre de vin que tu voulais prendre. Lady Serrett, quant à elle, avait déjà commandé et se contenta de demander un verre de vin en plus, tout en complimentant la cuisine de l’établissement. Tu ne manquas pas le petit rire de l’aubergiste, il en fallait peu pour rendre heureuses ces personnes et la jeune femme le savait, plus tu la regardais plus tu te disais qu’elle était une sérieuse concurrente si tu ne faisais pas attention. Cette pensa dessina un petit sourire au coin de tes lèvres, comme une fierté, ou la jouissance d’un défi. Contrairement à d’autres femmes de sa trempe, elle a un caractère et une façon de penser qui te plaisent, elle n’est pas niaise, loin de là, et c’est une bonne chose. Ce n’est pas pour rien que tu lui as donné tout un tas de conseils lorsque tu étais dans l’Ouest.

La jeune femme répondit alors à tes interrogations et tu te mets à l’écouter attentivement. Elle lui expliqua qu’à l’origine, elle était allée rendre visite à son petit frère, écuyer chez les Harlton. Et lorsqu’elle demanda si tu connaissais Lady Harlton, tu te contentas de hausser les épaules. « Probablement, c’est un nom qui m’évoque vaguement quelque chose. » Ce n’est que quand elle précisa qu’elle était conseillère du roi régent que tu te souvins avoir entendu ce nom une ou deux fois. C’était peut-être une bonne chose qu’elles soient de la même famille, après tout, il suffirait de glisser un mot bien placé à ton amie pour qu’elle les souffle à son tour à sa cousine qui pourra alors conseiller le Roi Régent comme il faut. Tu as besoin de devenir le Grand Argentier du Royaume du Nord. Ta situation ne peut pas durer éternellement. Être monté si haut pour au final revenir au bas de l’échelle. Si en apparence ça ne semble pas t’affecter, tu n’as pas arrêté un seul instant d’y penser pendant ton voyage. Elle termina par expliquer qu’à cause de cette visite, elle eut l’opportunité de rejoindre le cortège qui menait au Val pour le mariage. « Ça ne peut qu’être une bonne chose de vous trouver ici, mon amie. La principale raison étant que nous pouvons nous retrouver plus tôt que prévu. » A ce moment-là, l’aubergiste déposa les deux coupes de vin sur la table. Tu levas ta coupe devant toi tout en regardant Lady Serrett droit dans les yeux. « A nos retrouvailles. »

Tu ne bus qu’une gorgée avant de reposer la coupe et écouter la suite des réponses qu’elle avait à donner. Elle expliqua qu’elle avait tenté de suivre tes conseils, mais tout ne s’était visiblement pas passé comme elle l’avait prévu. Avait-elle exactement fait ce que tu lui avais dit ? Mais la raison qu’elle donna était tout autre. Sa sœur avait dépérit. Une mauvaise fièvre, apparemment. Tu ne savais pas quoi lui dire, une sœur jumelle ça ne devait pas être évident à supporter. Malheureusement le temps t’a rendu plutôt apathique et tu t’en veux de devoir feindre la compassion. « Mes condoléances, ma Lady. Je ne savais pas. » C’était difficile à dire si elle avait vraiment été touchée par ce décès, mais de ce qu’elle t’avait dit à l’époque, elle semblait beaucoup aimer sa sœur, mais elle savait garder ses émotions et se tenir, une leçon importante qu’elle avait retenu. « Comme vous le dîtes, la vie continue. Il faut que vous fassiez en sorte que sa disparition ne soit pas vaine, il faut en faire une force. C’est ce qu’on m’a toujours appris. » Tu ne te rappelles pas avoir pleuré pour la mort de ton père, non pas que ça ne t’ait pas touché, mais tu avais vite compris que dans la vie, tout était éphémère et que les Sept avaient probablement choisi cette destinée pour une raison.

L’aubergiste revint alors avec les plats, mais tu n’entamas pas tout de suite ton assiette. « Eh bien, il faut aller de l’avant. On n’est pas toujours maître de son destin et de celui de notre en entourage. Regardez, j’avais une vie confortable à la cour de Port-Réal, j’étais Grand Argentier et au conseil restreint. Du jour au lendemain, j’ai été remercié. J’essaye de me convaincre, ma Lady, qu’il y a une raison à cela. Il faut tourner les choses à son avantage. Qui sait, demain je serai peut-être Grand Argentier à la cour des Eyriés, sur mes terres, c’est une chance que je me dois de saisir et je n’aurais jamais imaginé ce cas de figure lorsque j’étais à Port-Réal. » Ce n’était pas secret. Tout le monde savait que tu n’allais pas rester les bras croisés à attendre sur ton Doigt que les choses se passent. Le mariage est une opportunité pour toi. Tu comptes bien convaincre le Régent que tu en vaux la peine et tu dois mettre toutes les chances de ton côté. Miser sur le cadeau que tu prépares aux mariés, c’est une bonne chose. Mais tu es certain que ton amie assise en face de toi va être ton deuxième atout. « Comment trouvez-vous ce plat ? » Tu goûtes à ton tour ton ragoût, ce n’est pas mauvais, mais pas aussi bon que dans tes souvenirs. Tu reprends une gorgée de vin. « Vous logez directement aux Portes de la Lune, donc. C’est une bonne chose. En ce qui me concerne, je n’avais pas la certitude absolue de venir et je préfère garder la surprise pour certains invités. Vous le savez, je suis beaucoup apprécié. » Ce ton d’ironie dans cette phrase te dégoûterait presque. Tu es impatient d’être au lendemain pour enfin assister à ce mariage dont tout le monde parle. Si tu échoues dans ce que tu envisages et attends de cette journée, les choses pourraient se corser par la suite. « Et vous, ma Lady, avez-vous des projets de mariage ? » Après tout, si elle n’en avait pas, tu pouvais toujours l’aider à trouver un bon parti. Ça a toujours été ton fort.


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A l'ombre des Noces

An 300 Lune 8 Fin de la semaine 2



Azilys Serrett & Petyr Baelish

Levant sa coupe de vin à la suite de Lord Baelish, la Serrett vint à répéter sa phrase. Des retrouvailles qui hier, elle n'avait pas envisagé, pourtant, c'était un Valois, elle aurait dû penser qu'il ne manquerait pas une telle occasion de briller. Cet homme lui faisait beaucoup penser à son père, un père qu'elle avait haï à cause de son manque de sentiment envers les siens, mais là, c'était différent, Petyr n'était pas de sa famille, elle ne s'attendait à aucun attachement de sa part, non, il était simplement un précieux allié voilà tout. Reposant le verre sans boire une gorgée, attendant le ragoût pour commencer à le déguster, Azilys vint à annoncer la dure nouvelle, rien sur son visage ne laissait entrevoir la détresse de son coeur. Cette mort l'avait détruite dans les tréfonds de son âme, mais en apparence, elle restait le Paon d'Argent et le Paon d'Argent devait être souriante à toute occasion et ne surtout pas laisser la tristesse guidée ses pas. Azilys croyait réellement très forte, surtout après avoir affronté son seigneur, mais elle ne réalisait pas encore que toutes ses dernières actions n'avaient été qu'une répercussion de sa colère et de sa souffrance. Pour le coup, elle n'avait pas leurré que les autres, mais aussi elle-même.

« Comme vous le dîtes, la vie continue. Il faut que vous fassiez en sorte que sa disparition ne soit pas vaine, il faut en faire une force. C’est ce qu’on m’a toujours appris. »

Restée droite, restée forte, ne jamais fléchir... Des mots que son père lui avait aussi souvent répétés, surtout après le suicide de sa mère. Elle était la dernière personne en vie à savoir la vérité sur la mort de sa mère et ironiquement, la seule à savoir la vérité sur celle de ses parents. Toute sa vie était basée sur des mensonges, c'était pourquoi il lui était si facile d'en dire sans une once de doute de sa voix, comme si cela était la seule vérité. Son regard ne quittait pas celui de Lord Baelish, tandis que l'aubergiste vint déposer les plats face à eux.

« Eh bien, il faut aller de l’avant. On n’est pas toujours maître de son destin et de celui de notre en entourage. Regardez, j’avais une vie confortable à la cour de Port-Réal, j’étais Grand Argentier et au conseil restreint. Du jour au lendemain, j’ai été remercié. J’essaye de me convaincre, ma Lady, qu’il y a une raison à cela. Il faut tourner les choses à son avantage. Qui sait, demain je serai peut-être Grand Argentier à la cour des Eyriés, sur mes terres, c’est une chance que je me dois de saisir et je n’aurais jamais imaginé ce cas de figure lorsque j’étais à Port-Réal »

Un sourire vint à éclairer son visage à la mention de son envie de devenir le Grand argentier à la cour des Eyries. Azilys était heureuse de voir que malgré les dernières épreuves qu'il avait traversées, Petyr ne baissa pas les bras et encore plus, qu'il restait égal à lui-même avide de pouvoir. Buvant une gorgée de vent, elle prit ensuite quelques cuillères de ragoût, comparé à la cuisine du cuisinier de Montargent, ce n'était pas très goûteux, mais au moins cela avait l'avantage de la réchauffer, comme espérer.

« Comment trouvez-vous ce plat ? »

- Il est comme je le pensais.

Des genres de phrases qu'elle utilisait très souvent. Là, elle n'exprimait en fait aucun avis, mais les esprits les plus naïfs, interprétait ça toujours bien, par contre des esprits comme Littlefinger en comprendrait le véritable sens. Azilys avait beau sourire, beau être courtoise, il n'en restait pas moins qu'elle ne mangerait pas de ce ragoût tous les jours.

« Vous logez directement aux Portes de la Lune, donc. C’est une bonne chose. En ce qui me concerne, je n’avais pas la certitude absolue de venir et je préfère garder la surprise pour certains invités. Vous le savez, je suis beaucoup apprécié. Et vous, ma Lady, avez-vous des projets de mariage ? »

Elle perçut l'ironie dans sa voix et de toute façon rien que les regards des alentours lui prouvaient que son compagnon de table représentait le mouton noir du troupeau. En soi, rien d'étonnant, les Nordiens et leurs principes ne pouvaient pas apprécier les qualités premières de l'ancien conseiller de Port-Réal. Savourant son repas, au final, depuis qu'elle avait évoqué la mort de sa soeur, Azilys avait gardé le silence, mais Petyr était un bon orateur et surtout, elle savait écouter. Finalement, quand il lui avait posé la question sur son mariage, une lueur de malice s'empara de son regard.

- Toute Dame de famille convenable doit avoir un projet de mariage, je n'échappe pas à la règle. Mes fiançailles sont en cours de négociation, vous comprendrez bien sûr que je ne puisse l'ébruiter avant que celle-ci se concrétise.

Les énigmes, il était clair que la Lady adorait ça et elle était persuadée qu'elle venait d'effleurer la curiosité de Lord Baelish. Pourtant, malgré leur amitié, elle n'irait pas lui dire avec quelle famille les négociations étaient en place. Le secret devait encore être préservé, même si une personne aussi intelligente pouvait avoir des doutes sur l'homme qu'elle viendrait peut-être à épouser.

- Le seul réel souci, c'est qu'avec cette union, je vais perdre le droit à l'héritage sur Montargent, mais en même temps, avant que les Reines Targaryennes prennent le pouvoir, je n'étais pas l'héritière, mon jeune frère récupéra ce qui lui est dû.

Un souci qui ne paraissait pas en être un en vue de son regard. Après tout, même si elle n'allait le dire, tout ceci était de son fait, son moyen de punir Tybolt Serrett. Azilys était prête à perdre une place à la tête de sa maison, rien que pour le faire souffrir, une décision prise par colère qu'elle trouvait encore tellement logique. Finalement, alors qu'une personne passa près d'eux avec un regard sévère, Azilys annonça :

- Je ne doute pas de vos capacités à obtenir ce que vous voulez, pour moi, vous seriez un plus pour le conseil restreint du Roi Nordiens, mais si vous avez besoin de mon aide pour montrer vos si grandes qualités aux invités du mariage, sachez que cela me ferait grand plaisir. Son regard s'illuminait davantage. Il faut savoir utiliser ses talents pour ses amis.


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A l'ombre des Noces

An 300 Lune 8 Fin de la semaine 2



Azilys Serrett & Petyr Baelish

C’est le seul conseil que tu pouvais lui donner, faire de cette perte une force. Après tout, tu n’avais pas envie de pleurer sur le sort d’une fille que tu ne connaissais pas, même si cette mort aurait pu être évitée. La jeune Serrett ne semblait pas plus affectée que ça, du moins pas dans la manière dont elle en parlait. Alors oui, par principe, tu lui as adressé tes condoléances tout en n’oubliant pas qu’elle était comme toi et qu’elle avait encore à apprendre pour être une parfaite manipulatrice. Aimer, c’est un sentiment qui rend faible. Tu le sais mieux que quiconque. Ce sentiment d’amour que tu as éprouvé pour Catelyn, il t’a rendu faible et a fait de toi un sujet de moquerie parce que bien entendu, tu ne venais pas d’une famille assez bien pour elle. Pourtant elle t’appréciait, mais elle a toujours su faire preuve d’honneur et surtout, elle a toujours su accomplir son devoir sans faillir et sans sourciller. Alors l’amour est quelque chose que tu t’interdis, que tu as banni de ta vie, même si tu appréhendes les retrouvailles avec la Tully. Tu es malheureusement humain, et tu ne peux prévoir ce que le pouvoir des souvenirs et de l’amour te réservent pour ce mariage. Mais contre les autres femmes, tu as réussi à créer un bouclier et aujourd’hui, seul les intérêts te motivent à agir.

Tu fais donc part à Lady Serrett d’exemples concernant les échecs ou les pertes qu’il faut transformer en force. Tu prends bien entendu exemple sur quelque chose qui t’est arrivé, quoi de plus parlant ? Tu n’as rien à cacher de tes ambitions, surtout pas à une personne comme elle. Plus tu as l’air sincère, plus tu as l’air de te livre, plus tu peux gagner la confiance. Alors oui, faire savoir que tu comptes devenir Grand Argentier des Eyriés a trois avantages. Le premier, est de faire penser à cette demoiselle qu’elle a toute ta confiance et que tu lui fais part de quelque chose d’exclusif. Le deuxième est, peut-être, d’obtenir son aide, quelle qu’elle soit. Et le troisième avantage est simplement d’avoir un exemple concluant pour le cas de l’ouestrienne. Mais nul besoin de s’étaler pendant trop longtemps sur ce sujet. Elle avait déjà assimilé le principal : ne pas montrer sa peine et sa faiblesse face à autrui suite à la perte d’un proche. Prétendre ne pas réellement être touché ajoute une sorte de protection laissant la personne dans l’ignorance, ne pas savoir si cette perte peut servir contre ou pour la personne.

Tu lui demandes alors comment elle trouve le plat et la réponse de la jeune femme te fait largement sourire. Rien n’est dit clairement, elle dit simplement qu’il est comme elle l’attendait, mais tu sais bien ce qu’elle signifie par là. Elle sait jouer avec le langage, elle sait manipuler verbalement les plus faibles, et ça c’est une bonne chose. Fort heureusement, tu es toujours attentif à ce qui est dit, mais si elle continue à bien jouer comme ça, tu serais capable un jour de manquer une nuance. Mais bien entendu, les plats sont quelconques. Tu as l’habitude de manger là, enfin, il fut un temps où tu venais souvent, alors tu n’as pas trop de mal à avaler ce qui est servi. Mais bien sûr, tu t’attends à une autre qualité pour le mariage prévu. Alors pas la peine de s’attarder sur un sujet aussi vide d’intérêt et tu le détournes habilement vers ses intentions de mariage. Tu es curieux de savoir ce qui l’attend, être l’époux d’une telle femme ne doit pas être évident et toi-même, tu n’es pas certain que tu parviendrais à contrôler une telle épouse si tu étais son promis. Elle répond donc que bien entendu, en tant que Dame de famille convenable, elle a bien entendu un projet. Le contraire t’aurait, en fait, étonné. Et elle ajouta que les fiançailles étaient encore en cours de négociations, d’où le peu d’information dont elle fait part. Tu hoches la tête pour approuver ce qu’elle dit. Elle évoqua alors le risque de perdre l’héritage de Montargent, en effet, c’est un souci. Tu ignores encore à quel type de fief elle doit s’attendre pour son futur mariage, mais il est vrai que le fief de Montargent est riche en ressources et elle doit se montrer vigilante à l’égard de son plus jeune frère pour ne pas laisser l’héritage entre de mauvaises mains. Les tiennes, par exemple. Mais tu te permets de ne pas mentionner ce point, ce n’est pas là ta priorité de toute manière.

La jeune femme évoqua alors l’absence de doute quant à tes capacités. Une flatterie bien placée. Bien que la proposition soit alléchante, tu ne peux bien entendu pas te permettre de simplement dire oui et appeler à l’aide pour ce faire. Non, mais tu dois te montrer ouvert sans avoir l’air d’en demander. « J’apprécie vos paroles, ma chère. J’aurai bien entendu besoin de toutes les ressources nécessaires pour obtenir ce que j’entends avoir. Vous ferez ce qu’il vous semble être le mieux à faire, je n’en doute pas. » Tu ne relèves pas la dernière phrase de la jeune femme. Il serait déplacé de relancer le fait que vous êtes amis. C’est encore une fois un terme pour les apparats. Un terme fragile, bien entendu. Tu te contentes de sourire et de continuer sur le thème du mariage approchant. « Je réserve quelque chose qui devrait, de toute évidence, plaire au Roi Régent, mais également à sa future épouse. Nous n’avons pas tous les richesses appropriées pour offrir des bijoux ou des armées. Mais, malgré la simplicité du cadeau que je leur réserve, je suis à peu près certain de gagner les faveurs que je n’ai malheureusement plus du côté Arryn. » Encore une fois, il n’est pas mauvais de faire part de ce qui ne va pas et de qui est son ennemi – ou plutôt, qui n’est pas son ‘ami’. « La mère de notre cher Elbert Arryn semblerait être victime de sa vieillesse mais toujours apte à injecter des idées absurdes dans la tête de son cher fils. Que voulez-vous, être encore influencé par sa mère quand on est Régent, ce n’est pas toujours évident. »


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A l'ombre des Noces

An 300 Lune 8 Fin de la semaine 2



Azilys Serrett & Petyr Baelish

Azilys n'avait pas encore assez de recul par rapport à son plan sur les fiançailles avec l'homme qui aurait dû épouser sa soeur. Là, elle n'agissait que par colère, souhaitant se venger de Tybolt, son demi-frère. Une histoire complexe les liait. Si elle se refusait d'en tomber amoureuse d'un homme, tombant ainsi entre ses griffes, auprès de son demi-frère, elle s'était perdue à son propre de jeu de manigance. Oui, elle l'aimait, bien plus qu'une soeur ne le devrait et ses sentiments étaient partagés, mais contrairement à Tybolt, elle était capable de vivre sans lui. Par contre, vivre sans Aliénor lui était plus difficile. Les jumelles s'étaient toujours retrouvé à être l'opposée l'une de l'autre, sa soeur était l'imagination, Azilys la lucidité, l'une l'amour, l'autre le pouvoir, l'une la vérité, l'autre le mensonge. Tellement de différences pour ses deux jeunes femmes qui physiquement étaient semblables et à présent, la Paon d'argent était seule. Comment exister quand toute sa vie, elle n'avait fait partie que de la moitié d'une âme ? Là, même si par les enseignements de son père, elle faisait comme ci rien ne la touchait, Azilys luttait pour garder la tête hors de l'eau, après tout, elle était simplement humaine.

Partageant son repas avec Baelish, elle répondit à sa question en évoquant ses fiançailles en cours de négociation, précisant aussi qu'il lui était impossible d'en dire plus. De toute façon, tant qu'elle ne serait pas mariée à Waylar Varnier, la Serrett n'irait pas l'ébruiter, personne ne pouvait savoir ce qui pourrait se passer et surtout si le mariage allait véritablement se faire. En tout cas, ne voulant pas s'attarder sur le sujet, elle décida de lui proposer son aide s'il le souhaitait durant le mariage. Au moins, cela l'occuperait se disait-elle.

« J’apprécie vos paroles, ma chère. J’aurai bien entendu besoin de toutes les ressources nécessaires pour obtenir ce que j’entends avoir. Vous ferez ce qu’il vous semble être le mieux à faire, je n’en doute pas. »

Lui adressant un sourire, elle vint à boire une gorgée de son verre. Dans le fonds, ils se ressemblaient pour beaucoup, ce qui pouvait autant faire d'eux des alliées de tailles ou alors des ennemis redoutables, fort heureusement pour le moment, rien ne les opposait, mais clairement, même si elle le respectait beaucoup, elle n'hésiterait pas à retourner sa veste s'il se trouvait sur ce chemin et il était clair pour elle qu'il agirait de même.

« Je réserve quelque chose qui devrait, de toute évidence, plaire au Roi Régent, mais également à sa future épouse. Nous n’avons pas tous les richesses appropriées pour offrir des bijoux ou des armées. Mais, malgré la simplicité du cadeau que je leur réserve, je suis à peu près certain de gagner les faveurs que je n’ai malheureusement plus du côté Arryn. La mère de notre cher Elbert Arryn semblerait être victime de sa vieillesse mais toujours apte à injecter des idées absurdes dans la tête de son cher fils. Que voulez-vous, être encore influencé par sa mère quand on est Régent, ce n’est pas toujours évident. »

Ce genre de discussion était-ce qui attirait Azilys et cela pouvait surement se voir qu'elle était dans son élément. En tout cas, c'était un bon plan de la part de Petyr d'essayer d'obtenir les faveurs de la future femme de Roi Régent, surtout si ce dernier ne lui en portait très peu. Rien d'étonnant là-dessus, si Elbert Arryn ressemblait à la plupart des Nordiens. Lord Baelish se retrouvait bien trop différent pour être apprécié à sa juste valeur. Par contre, au moment où il mentionna la mère du Roi régent, elle ne put s'empêcher de sourire. En vue de ses actions s'était le genre de femme qui lui plairait, celle qui agissait dans l'ombre, mais qui avait tout de même du pouvoir sur les hommes de sa famille. 

- Encore un bel exemple que les femmes sont le sexe faible.

De la belle ironie, c'était surtout la preuve qu'il fallait se méfier des femmes trop proches du pouvoir, même si elles-mêmes ne portaient pas la couronne. Azilys avait exactement la même influence sur ses frères, même si ce n'était que peu comparable, la maison Serrett restait une maison mineure malgré la richesse de celle-ci. 

- J'ai hâte de pouvoir découvrir votre présent, vous m'intriguez....

Elle fut coupée dans ses paroles avec l'arrivée de son jeune frère. Les deux jeunes partageaient tous les deux, les yeux bleus intenses bien représentatifs de la lignée Serrett. L'écuyer de l'époux de sa cousine se retrouvait avec de la paille dans les cheveux et sa jeunesse paraissait encore plus évidente en vue du regard qu'il lança autour de lui. 

- Lord Baelish, je vous présente mon jeune frère, Lucian Serrett.

Lucian observa très vite le seigneur, ainsi que les regards qui l'entourait, il avait beau n'être âgé que douze ans, il avait déjà entendu parler de l'ancien lord argentier et pas forcément dans les bons termes. Finalement, il plongea son regard dans celui de sa soeur, cherchant comme une réponse de comment agir avec le seigneur. Habitué à ce genre d'exercice, il vint à comprendre que sa soeur l'incitait à parler et toute en s'installant près d'elle, annonça d'un ton respectueux : 

- C'est un plaisir de vous rencontrer, Lord Baelish.


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An 300 Lune 8 Fin de la semaine 2



Azilys Serrett & Petyr Baelish

Le repas bat son plein et la compagnie d’Azilys Serrett est des plus agréable. Rares sont les personnes qui ne te regardent pas de travers pour tes paroles honnêtes. Le sujet du mariage à venir est sur tes lèvres et tu ne peux t’empêcher d’évoquer cette surprise que tu prévois de faire pour le Roi régent et sa future épouse. Si tu n’es pas certain de réussir à gagner les faveurs du Arryn, tu espères en tout cas pouvoir profiter de la naïveté et l’innocence de la jeune Stark. Cette jeune fille que tu n’as jamais vue t’intrigue tellement, surtout parce qu’elle est la fille de Catelyn. Tu ignores pas mal de choses sur cet enfant, son caractère, ses expériences, son passé et sa relation avec sa mère. Connaissant Catelyn, tu te doutes qu’elle doit avoir bien éduqué ses enfants. Sur la jeune Sansa, tu ne sais que certaines choses qu’elle aime, notamment les histoires de chevaliers et de princesses. Un basique chez les jeunes filles de son âge, mais tu avais au moins en ton pouvoir la possibilité de faire quelque chose qui lui convienne. Si tu avais évoqué le cas de la mère d’Elbert Arryn devant Azilys, ce n’était non pas pour te plaindre mais simplement pour la laisser entendre de qui elle devait se méfier. Sa remarque concernant le sexe faible et toute l’ironie qu’elle met dans ses paroles te font sourire. Tu n’as jamais réellement considéré les femmes comme le sexe faible, du moins pas comparé à l’ensemble des hommes. Au contraire, tu t’es toujours méfié d’elles en premier lieux. Elles n’ont pas les mêmes méthodes et les mêmes forces que les hommes en général, et sur ton terrain, elles ont tendance à être plutôt douées. Un homme est plus facilement manipulable, il suffit de lui parler d’argent ou de pouvoir. Mais les femmes savent mieux se protéger mentalement et prétendre.

Tu avais réussi à créer des interrogations dans l’esprit de la jeune femme de l’Ouest,  et c’était une petite victoire. Mais tes pensées et satisfactions furent interrompues par l’arrivée d’un jeune homme. Son visage avait des traits qui t’étaient plutôt familiers, et pourtant tu n’arrivais pas à mettre un nom sur cette tête. Toi qui connais tant de monde à travers Westeros, cela t’étonne fortement. Mais la réponse arriva bien rapidement car la jeune femme te présenta le garçon qui, lorsque tu le regardais bien, avait le même regard que Lady Serrett. Il s’agissait donc de son jeune frère. Celui-ci semblait hésitant dans un premier temps, puis il finit par s’adresser à toi, poliment. « Tout le plaisir est pour moi, Lucian. » Il était encore jeune, plein de promesses et s’il suivait les pas de sa sœur, il deviendrait un élément encore plus intéressant. C’était donc un enfant à surveiller du coin de l’œil. « Et que faites-vous Lucian, êtes-vous écuyer pour un seigneur, comme bon nombre des petits seigneurs de votre âge ? Ou vous passionnez-vous plutôt pour les livres, ou encore comme moi, pour les comptes ? » Il semblait être à un âge transitoire, où tout se décide. Il n’était pas l’aîné, il n’allait probablement pas reprendre le domaine des Serrett, sauf en cas de force majeure. « Joignez-vous à nous, mon cher. Vous prendrez bien une coupe de vin, nous sommes en période de fête, je suis certain que votre sœur vous l’autorisera. » Tu jettes un regard à Lady Serrett, le tout accompagné d’un sourire. Son petit frère a l’air brave mais encore bien naïf. Mais il ne serait pas sage d’aller plus loin lorsque sa sœur est là, elle devinerait très rapidement ton petit jeu.

Tu ressers du vin dans toutes les coupes et bois alors une gorgée. « Et vous, Lady Serrett, qu’avez-vous prévu d’offrir à nos suzerains ? Même si votre présence est déjà un très grand cadeau, je me doute qu’ils en attendent davantage d’une maison de l’Ouest. » Elle n’avait probablement rien prévu étant donné qu’elle venait un peu à l’improviste. Mais tu veux voir si elle capable de retomber sur ses pattes, répondre justement à l’imprévu. C’est ce qu’elle doit apprendre à faire si ce n’est pas déjà le cas.

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