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Chute dans un gouffre

Boadicée Sand
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Boadicée Sand

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Chute dans un gouffre Cfl2
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Val d'Arryn, Années 300 Lune 8

Dix an. Voilà seulement dix ans que je parcours seule les terres de Westeros. Il m'en faut du temps pour m'y habituer. Je ne le suis toujours pas à dire vrai. En même temps, vivre seize avec quelqu'un qui couvre vos arrières ça laisse des mauvaises habitudes. Malgré un enseignement rigoureux. Je poussai un soupir qui se dispersa sous la forme d'un souffle blanc dans la blancheur de milieu de journée. Il faisait froid aujourd'hui et mon épaisse cape en fourrure n'était pas de trop, au contraire. Je fis danser mes doigts rapidement pour faire circuler le sang dedans et frissonnai quand une bourrasque venant de derrière moi s'infiltra dans mes vêtements. Manquait plus que la neige. Perdue dans mes pensées, je ne fis pas attention à ma jument qui s'agitait de plus en plus. Le Val d'Arryn. Mais pourquoi j'étais là sérieusement ? Juste parce que ma mission d'escorte était finie et que je rentrais dans le nord.
. Dire que j'avais laissai Loki dans une ferme : elle s'était un peu blessée et sa mise à bas était proche.Je voulais faire une petite journée de repérage avant de repartir le lendemain ou dans quelques jours. Un rugissement me fit sursauter et lever les yeux. Un … Ours ! Mais … Il ne devait pas être endormis celui là ? Ma jument, pas folle, se cabra et d'une ruade, m'éjecta de son dos  directement dans la pente du gouffre qui s'étendait à ma gauche. Avec un cris, je plongeais dedans. Je me mis à rouler le long de la pente sans aucune douceurs, mes lames, dans leur fourreau, me rentraient dans le dos. Mon corps au détour d'un rocher fut soulever dans les airs avant de retomber lourdement au sol et ma tête frappa un rocher. La dernières choses que mes sens capturèrent furent le hennissement de ma jument suivit d'un bruit de fuite. Je te retrouve je te transforme en steak saignant.

Je me réveillai avec un horrible mal de crâne et une solide envie de vomir. J'étais allongée face contre terre le bras droit complètement endoloris. Aie … Je me redressai lentement, ma tête tournée et quand je passai mes mains sur mon front ils revinrent couverts de sang. Merde …  Je restai assise quelques instants histoire d'évaluer mes blessures. J'avais de multiples contusions, mon bras droit était inutilisable et j'avais l'impression que ma tête aller exploser. Bon, j'avais sur moi mes lames et ma cape. Il commençait à faire sombre et froid. Je me redressai lentement. Au moins j'avais encore mes gants. Je ne me gèlerais pas les doigts au moins. De chaque côté du ravin des buissons trop épais pour que je puisse passer. Et dans cette région c'était une mauvaise idée de rester quelque part sans feu. C'était suicidaire. Le sol semblait tanguer sous mes pieds. Merde, il se passait  quoi dans ma tête ? Je sentis mon estomac se soulevait et je tombais à genoux pour vomir le contenu de mon estomac. C'est à dire surtout de la bile. Bon … J'avais pas intérêt à rester  là si je voulais pas mourir de froid et de faim. La première solution étant sûrement la plus douce et la plus agréable. Mais je n'aimerais autan ne tester aucune de ces deux morts. Vous voyez moi j'aime la vie. Alors non, qu'on retrouve mon cadavre bouffer par je ne sais quoi ne fait pas du tout parti de mes envies et objectifs.

Levant la tête, je regardai la pente que j'avais dévalé. Si j'avais survécu c'était un tour des Dieux que je ne savais pas si je devais remercier ou non. Il y avait quelques arbustes planter dans la paroi mais de là que c'était ça qui avait amortis ma chute … Enfin, je devais escalader cette haute paroi avec un bras en moins, une tête qui tournait, un équilibre plus qu’approximatif et avec des gants assez épais pour que j'évite de me geler tout de suite les doigts. En bref : la joie n'était pas au rendez-vous. De plus avec la mauvaise luminosité je n'avais pas le droit à l'erreur. Et je ne pouvais e permettre de dormir maintenant, pas avec l'ours qui rodait encore. Pourvu que ma jument y ait réchappé. Parce que sinon je ne donne pas cher de mes affaires. Or, j'en ai besoin pour survivre. Ouais … enfin elles ne me serviront plus à rien si je me brise la nuque dans l'escalade.

Je m'approchai de la paroi et avalai ma salive. C'était haut, et raide. Je crachai sur le sol un beau mélange de salive et de sang. Bon et bien … Plus aux dieux du nord de ne pas me tuer. Je repoussai ma cape en arrière et commençai lentement à grimper. Le moindre faux pas et je tombais en arrière pour me briser la nuque. Les rochers étaient glacials et se détachaient facilement sous les doigts de ma main. À chaque mouvement j'avais peur de tomber en arrière. Je finis par sortir une de mes lames pour la planter dans des failles et m'agripper au manches pour me hisser jusqu'à la lame pour me stabiliser avant de planter de nouveau ma lame. Grimper à une main était extrêmement difficile. De plus je devais faire des pauses fréquentes pour ne pas épuiser toutes mes forces. Plus d'une fois je sentis mes pieds quittaient la roche et je crispai mes doigts autour du manches de ma lame, pendue dans le vide par elle. Plusieurs fois je me sentis au bord de l'évanouissement mais je luttai terrifié à l'idée d'aller rejoindre Prasutagos. Au bout de longues, longues heures, je finis par arriver au sommet, le soleil commençait même à pointer son museau à l'est. Je rampai sur le sol du chemin laissant une traînée de sang. Mon bras droit était blessé et l'escalade forcé avait rouvert la blessure. Je me traînai encore un peu pour m'adosser à des buissons. Lentement je me redressai en essayant de ne pas tomber.

Mais mes jambes me lâchèrent et je retombai au sol. Lentement je vis l'ours revenir vers moi. Et merde … J'aurais du me briser la nuque. Il s'approcha lourdement de moi, même pas capable de me défendre. Mes bras étaient de plombs. L'ours s'approcha encore et brusquement un trait se ficha dans sa tête. Il émit un drôle de son et s’effondra lentement sur le côté. Tournant la tête je vis l'homme chez qui j'avais laissé Loki  avec une arbalète sur un cheval, ma jument en longe. Il descendis à toute vitesse et s'approcha de moi pour me demander si j'avais besoin d'aide. Je ne pus m'en empêcher : je fondis en larme. Je venais de frôler d'un cheveux la mort.